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05/01/2018

évolution de ma situation financière

Toute une vie de travail, toute une vie de travail de mon oncle (pas la mienne) comme installateur-réparateur d'électronique médicale, qu'il a à peine dépensé et entassé sur des plans d'épargne, voilà ce dont je me nourris maintenant, via les compléments de pension que je me fais payer (avec la retraite de 1300 machins ça ne suffirait pas) et toute une vie de travail, dans la pauvreté, de mon père, qui lui a donné droit à toutes les pensions qu'il recevait, plus tout l'argent patiemment économisé, a permis qu'il me paye la première maison (qui ne me rapporte plus rien à cause de locataires escrocs et scélérats, et que je finirai pas vendre, pour en faire quoi ? Une quatrième « assurance-vie ?).

sept 2012 :

J'ai commencé par être très pauvre – même qu'une fois un inspecteur des impôts est venu voir mon père, il ne voulait pas croire qu'on puisse vivre avec si peu, mais mon père lui a répondu que comme on n'avait pas de voiture, on ne partait jamais en vacances (le premier voyage lointain que j'aie fait, et aussi maman, fut en 1971 pour aller voir René Wargniez en traversant toute la France, à partir de là on en a fait d'autres), maman faisait ses robes et mes vêtements, on se nourrissait principalement de pommes de terre à l'eau (et des beefsteaks aussi il faut le dire), comme on avait un logement de fonction on ne payait pas de loyer; en fait nos ressources étaient faites de plein de petites sources additionnés : le mini-salaire de mon père comme chantre-organiste-sacristain, celui qu'il touchait à monter des chapelles mortuaires chez les gens pour le compte de l'entrepreneur de pompes funèbres, la pension d'invalidité qu'il touchait depuis l'age de 16 ans pour ses trois doigts coupés, le loyer de la maison de maman (eh oui ! Pauvres mais propriétaires), plus tard il y eu des lois de passées et maman s'est mise à toucher une retraite d'« aide familial agricole » et papa aussi, et puis bien sûr il y avait les commissions qu'on touchait en tant que correspondants de la vente par catalogue des Galeries Lafayette; une chose que papa n'a pas dit à l'inspecteur bien sûr c'était qu'il piquait aussi dans la quête de la messe, qu'il était chargé de compter – la maison n'avait bien sûr aucun « confort moderne », que seuls les bourgeois, avaient à l'époque; WC au bout de la cour ou petit pot de chambre, un robinet pour se laver (c'est de là que j'ai pris goût au fait de se laver à l'eau de Cologne, plus efficace et plus agréable) pas de machine à laver bien entendu, ni rien de tout ça. Même qu'au tout début il n'y avait pas non plus l'eau courante, mais une pompe qui puisait dans une citerne les eaux de pluie, mais dans la rue la municipalité mettait des bornes-fontaines (gratuites) à disposition des riverains (eh oui ! Maintenant réfléchissez un peu : l'eau courant ça a signifié l'entrée dans le rapport marchand …. tout bénef pour eux en fait … c'est comme l'abolition de l'esclavage, tant vantée en 1861, beaucoup de propriétaires étaient pour, car plus besoin de nourrir, vêtir, loger, soigner ses esclaves, ils passaient de l'état d'esclave à celui de salariés, à condition de trouver un travail ! … , et à eux de se démerder avec le peu qu'on leur donnait, sujet à creuser, et actualiser sur les choses qui se passent maintenant). On était (maman était ! Et selon elle papa en était jaloux, je ne le crois pas, mais il a toujours souffert de n'avoir jamais eu de maison à lui) propriétaires, mais on vivait dans une maison de fonction louée à titre gracieux par la paroisse, pour moi c'était « notre maison », « chez nous », et lorsque un incident vint me rappeler que en fait la maison n'était pas à nous, et qu'on pouvait en être foutus dehors à volonté par le curé, ça m'a très déstabilisé.
Donc on était très pauvres, mais moi je ne le ressentais pas du tout comme ça, malgré les patates à l'eau et les meubles bricolés avec des grandes caisses en carton. Je savais bien que faire des voyages, par exemple à Moscou, c'était des choses que je ne ferai jamais (je ne me doutais pas qu'un jour je ferai un voyage en Inde et un en Ouzbékistan ! et que j'aurais pu même en faire beaucoup plus …), que « c'était pour les riches », de même que d'avoir le téléphone ! Même si je me plaisais à rêver devant les cartes géographiques de si j'étais roi et pouvais recevoir un de ces pays en royaume lequel je choisirais ? Ou d'avoir les moyens de se faire créer dans mon jardin un labyrinthe comme je les aimais, bien grand et bien compliqué. On était même moins riches que des ouvriers, sans doute, mais dans un sens on était plus riches que les ouvriers, culturellement, on jouait aux cartes, maman quoi qu'inculte (et refusant de croire que l'homme était allé sur la lune, se demandant plutôt si les étoiles n'étaient pas les lumières des gens qui habitent là-haut) faisait des tableaux à l'huile (et bien sûr des tas de broderies, tricots et autres travaux d'aiguilles en tous genres), papa faisait des championnats de mots-croisés, harmonisait des pièces musicales pour l'église, et s'achetait le cours de composition musicale en quatre volumes professé par Vincent D'indy à la Schola Cantorum, et moi je feuilletais des heures durant les six volumes du dictionnaire encyclopédique Larousse en 6 volumes.

Plus tard, après avoir à une certaine époque du à plusieurs reprises coucher dans des asiles de nuits pour SDF (et même une fois passé la nuit assis à côté du feu que les clochards allumaient auprès des halles de Reims), je me suis retrouvé enfin salarié, fonctionnaire, dans un monde moderne. Et alors, j'ai, comme j'ai dit, joui d'un niveau de vie, que je ne pourrais tout juste que ….. retrouver !! maintenant que grâce à l'héritage de mon oncle, je suis, théoriquement, deux fois plus riche ! il y a eu entre temps tant de dégradation dans le pouvoir d'achat général des salariés français ! ….. depuis le début du « Grand Bon en Arrière » par lequel le grand capital, avec l'aide tant des ses copains « socialistes » que de la droite classique d'en face, a entrepris de nous enlever tout ce qu'on avait acquis en 1945 ! Bref je me suis mis, à aller au théâtre, au cinéma, en vacances, voyages ou stages, acheter des livres, des bibelots, rêver même de lithographies, à manger régulièrement au restaurant, et passer toutes mes soirées au café. Et puis aussi, suite aux résolutions que je m'étais faites dans ma période chrétien (ou presque), et intellectuel de gauche, je me suis mis à faire chaque mois un don de cent francs pour diverses « bonnes causes ». Depuis j'ai augmenté les cent à deux cent, et maintenant que « me voilà riche », je n'ai pas pu faire moins que de passer à 300 (soit 45,73 de ces sales machins états-uniesques qu'ils apellent « euros »). Comme j'ai dit, depuis 1981, paradoxalement (?), les augmentations d'échelons des fonctionnaires, bien loin de constituer un avancement, n'ont plus servi qu'à compenser, pour ceux qui vieillissent, (mais ça veut dire que les jeunes qui entrent dans la carrière sont de moins en moins payés, maintenant on est à – 30%), la perte de pouvoir d'achat qu'ils nous imposent à chaque revalorisation annuelle, toujours un peu inférieure à l'inflation (officielle ! ….).

Puis je me suis retrouvé propriétaire de deux (même un certain temps trois) maisons, toutes payées en fait n'est-ce pas, essentiellement avec l'argent de mon père, la première c'est quasiment lui qui me l'a payée, et de maman, dont j'ai finalement vendu la maison, bref, et jusqu'à maintenant (voir la suite) je n'ai jamais été qu'un vautour, c'est comme ça en fait que je suis devenu riche, avec les cadavres des autres.

Et pendant un moment j'ai été avec une femme qui était dans un sens plus riche que moi, et dans un autre moins, car avec son gros salaire de sage-femme elle devait payer les études, en boites privées, de ses deux enfants, et les réparations de sa grosse voiture, et question mentalité et relations aussi, dans un sens plus bourgeoise, et « notable », et elle aimait ça ! et en même temps plus ouvrière, et en dépit de ses grands discours, et ses grands diplomes, nettement plus inculte que moi, niveau « les feux de l'amour » en fait.

Et voilà, maintenant « grâce » (grâce à la mort ! Faut-il s'en féliciter ?) à l'héritage de mon oncle, me voilà riche - enfin tout est relatif ! - me voilà deux fois plus riche, en capital du moins, je pourrait m'acheter « tout » ce dont je pourrais avoir envie, l'ennui c'est que je n'ai plus envie de rien !

Voilà

Je pourrais m'acheter carrément encore deux maisons supplémentaires et les louer, mais j'ai déjà assez de problèmes et assez de dépenses avec une ! Et je me rends compte maintenant (mais ça ne suffit pas à me faire comprendre par exemple comment vivait mon oncle justement, deux fois plus riche que moi : car il ne faut pas perdre de vue que plus de la moitié de ses possessions est allé à l'Etat, donc ça faisait une sacré somme ! mais vivant de ses légumes et de son mouton dans sa baraque qui avait l'allure d'un squat de chiffonnier), que quand on a été habitué à vivre chichement on ne saurait plus prendre l'habitude de dépenser. Résultat, je n'ai presque pas changé mon mode de vie.

Je n'ai donc même pas retrouvé en fait mon niveau de vie des années 80, car dans la société actuelle il n'est plus possible d'aller au théatre, et même aux concerts d'orgue, sans avoir réservé plusieurs mois à l'avance; les centre-ville devenus avec ces immondes caméras de vidéo-surveillance, des morceaux d'Union Soviétique sous Staline, sont à fuir; des voyages lointains, il n'y faut plus compter, je n'en ferai plus jamais - tout perdu ! - pour des raisons de plusieurs ordres... L'une d'elles étant que pour voyager loin (sauf si on va à Hanoï en passant par le Transsibérien comme j'aurais pu le faire cet été …) il faut prendre l'avion, et que dans la société actuelle on a PEUR de passer ce genre de frontières, ça crée trop d'angoisse, et il faut se faire traiter comme des acteurs de film pornos ou des juives du ghetto devant les soldats nazis. A vomir !

Il ne me reste plus qu'à mourir entre mon ordinateur branché sur Internet et mes deux chats, et mon jardin qui dans les camp de concentration totalitaire qu'est devenue la France actuelle, ne m'appartient même plus. En 1960 j'étais plus riche. Et d'abord riche d'amour et de câlins.

04/01/2018

mon père - en 1983

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29/12/2017

visage

Je me lave toujours longuement le visage avec la gant de toilette, c'est un besoin vital, c'est sans doute parce que que je manque énormément de caresses.

27/12/2017

pauvre petit épouvanté

27/9/2016 c’est quoi ce chat noir ? Mon chat ? Ou l’autre ? Non la tache blanche est trop bien visible, et il n’a pas de collier anti-puces, ça doit être le peureux hystérique.
Quoi que en fait la peur, c’est ce qu’il y a de plus touchant et de plus humain, il n’y a rien qui soit plus humain que la peur et l’épouvante.

24/11/2017

un soir vers 1960 - la date importe peu, l'avenir, donc le passé, est néant, et éternel

MarcdeMetz.jpg

ça me rappelle (sauf qu’à l’époque il n’y avait pas de rue piétonnes comme ça, c’était un trottoir normal,) ce soir quand j’avais peut-être 11 ans et que j'allais avec maman en bas de la rue du Musée pour regarder la télévision chez les Decool, (et après j’ai vu des loutres de mer danser le rock and roll à la frontière du détroit de Béring) dans le noir et sous la chaussée luisante de pluie, le coeur et l’âme tout meurtris et étranges de cette épouvantable conscience de la mort éternelle et fin de tout. c’était tout à fait ça.
Un fait fondamental que les gens oublient trop souvent (non, je ne crois pas qu'ils l'oublient mais ils n'osent pas en parler, je me suis toujours demandé comme Albert Camus, comment - mais comment ! - les gens font pour vivre "comme si ils ne savaient pas").
en effet le savoir de la vanité totale de toute choses la présence obsédante de la mort qui va, qui a donc déjà, renvoyer tout ça au néant éternel, glace toute ambiance au-delà de toute expression.

05/11/2017

Et je vais suivre ceux qui m’aimaient

Lorsqu’un vivant nous quitte, ému, je le contemple;
Car entrer dans la mort, c’est entrer dans le temple
Et quand un homme meurt, je vois distinctement
Dans son ascension mon propre avènement.
Ami, je sens du sort la sombre plénitude;
J’ai commencé la mort par de la solitude,
Je vois mon profond soir vaguement s’étoiler;
Voici l’heure où je vais, aussi moi, m’en aller.
Mon fil trop long frissonne et touche presque au glaive;
Le vent qui t’emporta doucement me soulève,
Et je vais suivre ceux qui m’aimaient, moi, banni.
Leur oeil fixe m’attire au fond de l’infini.
J’y cours. Ne fermez pas la porte funéraire.

02/11/2017

la pauvre Noëlle

chaque fois que dans les mots-croisés (que je fais tous les matins pendant une ou deux heures en attendant d’émerger et d’être en état de mettre un pied devant l’autre) je rencontre le verbe « SEMER » (distancer un poursuivant), je repense à Noëlle …. aux séances de jogging qu’on faisait avec Claude et la pauvre Noëlle au Jardin du Gouverneur le midi. Comme lourde et avec de gros seins ("Tu as de bons flotteurs, tu as de bons flotteurs" disait Gavagnach) qu’elle était elle n’arrivait pas à nous suivre, je disais régulièrement « on a semé Noëlle » « il va en pousser partout ». eh oui ! Pauvre Noëlle, elle était con comme trois balais (et d'une jalousie maladive envers ses collègues) mais je la regrette, et quand elle est morte subitement ses collègues se sont peut-être dit que ses éternelles absences (« une employée épisodique » disait Gavagnach) n’étaient peut-être pas des maladies diplomatiques.

02/09/2017

mi ne plu havas esperon de nova vivo

Mi perdis mian animon,

ĝi foriris dum la dormo,

kaj pro bru' de granda ŝtormo

mi ne aŭdis ĝiajn paŝojn.

 

Tamen mi daŭre vivadas,

kaj sentas al mia koro,

kiu malrapide sed kun forto

ĉe mia brusto batadas.

 

Mi perdis mian animon,

eble ĉar mi ne plu havas

esperon de nova vivo,

sed mi tute ne bedaŭras...,

 

ĉar sen animo la vivo

estas afero normala.

Mi havas plurajn amikojn,

kiuj tra la mond' vagadas

kun espero, sed kun timo

pro la minacoj konstantaj.

14/07/2017

Juliette était son deuxième prénom

Juliette.jpg
c'est assez  ressemblant

http://r.platteau.free.fr/LouiseWARGNIEZ.html

 

*

12/07/2017

Qq questions, imaginons


Qu’est-ce qui selon-vous a le plus de valeur au monde ?
- les caresses
pour quelle personne éprouvez-vous le plus d’admiration ?
- pff !!!! . il y en a beaucoup ! bon, on dira Hugo Chavez
et le plus de mépris ?
- [censuré, de toutes façons vous ne le connaissez pas]
quel voyage aimeriez-vous le plus faire ?
- aucun, je suis totalement incapable d’avoir envie du moindre voyage maintenant,
ni de quoi que ce soit d’autre d’ailleurs.
Quel est votre loisir préféré ?
- loisir ? Je n’ai pas de loisir, pas une seconde, entre le moment où je me lève et celui où je dois me coucher je n’ai jamais le temps d’avoir le moindre loisir. « Loisir », je ne sais pas ce que ça veut dire. Et si on entend par loisir le fait de ne rien faire, eh bien c’est en permanence, je ne fais absolument rien de toutes mes journées, jamais rien du tout. Et d’ailleurs tant que mon recueil des poèmes que j’ai traduits en Esperanto ne sera pas paru je n’aurai pas le moindre loisir. Et sans doute qu’après pas davantage. Et si on veut parler de moments qui font plaisir alors ? Bon sans doute quand je dors ; ou quand le matin je me retourne dans mon lit douillet sans être obligé de me lever, c’est sans doute le meilleur moment, ou une fois levé, je sais, les moments les plus agréables ça doit être quand je regarde une vidéo de Dieudonné et que je m’esclaffe de bon coeur en l’entendant lancer une fois de plus une bonne gifle morale à Valls ou à quelque connard dans ce genre !