Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/05/2024

les leçons de l'histoire

24/5/2024 Tous les journalistes qui péroraient si fièrement et si sûrs de leur pouvoir absolu à la radio de Vichy ou dans la presse, sont maintenant totalement oubliés, versés dans la poubelle de l’histoire (quand ils n’ont pas été carrément fusillés) et ce sont les “Terroristes”, les bannis les diabolisé, les obscurs clandestins d’alors qui sont devenus célèbres et immortels.

Ça sera pareil pour l’époque actuelle, tous les journaputes du pouvoir de haine, du grand capital OTAN-esque, du NAZI-Covidisme, tous les soumis au lobby qu’on n’a pas le droit de nommer, les réchauffistes, etc, tous les rédacteurs qui se sont emparé de la wikipédia, tous les lâches pas chômeurs, les censeurs à la soviétique, toute cette merde de larbins aussi arrogants que rampants ou terrorisés, personne ne s’en souviendra, sinon comme parangons du fascisme vomitif, Laissant la place aux vraies “têtes” aux vrais grands humanistes de notre époque : Dieudonné, Brusa, Jovanovic, JJ Crévecoeur, Fourtillan, Lalanne, Perronne, Philippot, Asselineau, Etienne Chouard, Bernard Friot, Jean-Dominique Michel, Istvan Marko, Claire Séverac, le héros Christophe Dettinger, etc etc.

02/04/2024

les moeurs ça va ça vient !

Les anglais, de nos jours si maniaques, jusqu'à la névrose, sur la propreté et l'hygiène, ne l'ont pas toujours été, il fut un temps où c'était même tout le contraire !

Voici quelles furent les impression d'un voyageur français à Londres en 1888, Jules Degrégny, dont j'ai un jour déniché le livre « LONDRES – croquis réalistes » parus en septembre 1888 à la "Librairie Moderne":


Chez les boulangers qui fabriquent en grande quantité, pour les maisons de thé, des cakes aŭ fruits et à la graisse, les mouches sont plus nombreuses que les sauterelles d'Égypte; elles s'abattent comme une masse noire sur les pains et les cakes. Chez les bouchers, la viande est étalée sur des tables sales; les garçons la découpent avec des couteaŭ sales et la pèsent avec des mains sales; leur tablier aussi est sale, bien qu'ils aient toujours soin de le tailler dans une toile à matelas de couleur très foncée. Les autres boutiques ont un aspect aussi repoussant. Il est vrai que, dans toutes, on est servi pas des garçons qui portent le chapeau à haute forme. Cette tenue singulière flatte peut-être l'œil des clients; elle est pour le touriste une source précieuse d'inépuisable gaieté.

Les halles de Londres n'ont rien qui rappelle les émanations gastronomiques du ventre de Paris. Le plus robuste appétit s'éteindrait devant l'odeur de chair pourrie qui s'échappe des divers pavillons de Charter-house-street. On ne comprend pas d'ailleurs que les anglais, qui manient la fonte avec tant d'habileté, aient bâti des halles où la pierre domine, qui sont étroites et basses, à travers lesquelles l'air ne sait pas circuler. Si encore on remplaçait l'air par l'eau; mais les dalles ne se disjoindront pas à force d'être lavées. Elles ont une couche de crasse qui n'est dépassée que par celle dont l'épaule des porteurs est couverte. Il m'a fallu un certain temps pour me résoudre à manger de la viande, après avoir vu comment les gigots et les rostbeefs sont livrés dans les hôtels. Ils ne sont pas mis dans des paniers; Ils ne sont pas roulés dans des brouettes; ils sont portés à nu, sans linge, sans papier, par des commissionnaires de la halle, et ces commissionnaires sont revêtus d'une souquenille dégoutante qui semble avoir traîné plusieurs nuits sous les ponts de la Tamise.

On supprimerait le fleuve, on supprimerait le charbon de terre, on rehausserait le sol de Londres, qu'il resterait encore une suprême cause d'infection: la malpropreté des habitants. Et cela est d'autant plus difficile à vaincre que c'est dans le sang.. Une langueur invincible ne permet pas à l'anglais d'avoir souci de ce qui ne se voit pas. Il va au plus pressé, il sauvegarde les apparences. Le reste est dédaigné. Sa personne est comme sa religion: elle manque de sincérité.

Pour venir à table, les jeunes miss ont toujours de fraîches robes de mousseline; mais si elles croisent les jambes au salon, on aperçoit des jupons bordés de crasse.

12/10/2023

poésie et civilisation

Dans le récit de plusieurs chinois contemporains, ayant subis les persécutions la période dite "Révolution Culturelle"  Jung Chang, dans son autobiographie « Les cygnes sauvages », et d’autres encore je crois, racontent que à certains moments de leur vie pour se donner du courage ils récitaient (ou composaient aussi) les chef-d’œuvres de la poésie chinoise.
Heureux peuple dont la culture est vivante et chez qui la poésie est un élément culturel de tous les jours !
comme elle devrait être, normalement, partout ! (1)

Misérable France ! où ce n’est pas le cas et dont la culture n’est plus qu’un cadavre mort et où les adultes de maintenant considèrent comme de choses tout juste bonnes pour les enfants (!) toutes les domaines les plus élevés :
*la tendresse,
*le savoir,
*la poésie,
ne se réservant, comme choses « sérieuses », « adultes », que tout ce qui est le plus vil et le plus vulgaire !

 

et comme si ça ne suffisait pas il y a maintenant cette culture du « Il faut arriver à gérer ses émotions », de la part des psy péteux dans leur monde illusoire en carton pâte, ou des "managers" ubuesques, ou d’un référent pédagogique style formateur, d’un penseur du dimanche… Bref, d’un ressortissant de cette armée de sous-chefs « cools » pour un dressage « cool » mais qui est un esclavage qui ne laisse aucun répit !… Une colonisation psychologique qui va mettre des barbelés jusqu’aux sentiments les plus primaires, les plus naturels, les plus innocents… afin de propulser l’être vers le néant, pour le réduire au néant matérialiste et robotisé…

(1) or Laurens van der Post nous dit : « Art poetry and music are matters of survival. They are guardians and makers of the unbroken chain of what’s oldest and first in the human spirit. »
Donc, la France est un pays foutu, une culture qui a choisi de mourir ! et les gens avec bien sûr,  relisez la citation

« La culture n’est pas un luxe, c’est une nécessité. » (GAO Xingjian)

27/07/2023

l'Autriche, grande exportatrice de .... sangsues

On connaît si mal le passé.
Il y a plein de choses à découvrir dans les livres du passé. Par exemple savez-vous quelles étaient les exportations de l'Autriche vers la France en 1832 ?

à l'époque pas question de pétrole ni d'électronique, la principale exportation de l'Empire d'Autriche c'étaient la soie brute (1er) et le blé.

mais juste après, un des postes LES PLUS IMPORTANTS d'exportation (loin, loin devant des choses comme les verreries de Venise les tissus, le tabac, le bois de construction) : les sangsues !

Absolument. Et ça représentait une valeur aussi importante que représentaient les exportations de "denrées coloniales" de la part de la France vers l'Autriche ! trois fois la somme de ce que l'Autriche exportait vers la France de fers et autres métaŭx, il y en avait pour I million 524 mille francs-or de l'époque ! Même le NOMBRE de sangsues était calculé et scrupuleusement rapporté : 50.450.250 sangsues exportées.

d'où venaient-elle exactement ? où et comment étaient-elles "produites" ? on ne le dit pas Mais j'aimerais bien le savoir, si quelqu'un a des documents là-dessus.

Et ça rappelle l'importance que l'usage des sangsues avait dans la médecine de l'époque et jusqu'au début du XXè siècle.

ah oui, la source c'est : Mémoires tirés des papiers d'un homme d'Etat sur les causes secrètes qui ont déterminées la politique des cabinets dans les guerres de la Révolution tome 11, pages 415-416; à Bruxelles - 1841

(oui, à l'époque on avait le droit d'évoquer les causes secrète qui déterminaient la politique sans se faire stigmatiser de "complotisme" !!!)

10/03/2023

c'est pourtant le bon sens ! mais on a fait des gens de tels esclaves décérébrés soumis et rampants !

SHADOW BANNING : OU LA CENSURE 2.0 ... "La censure est un aveu, on ne bâillonne que la bouche qui dit vrai." (Pierre Gripari).

27/05/2022

So ist das Leben

Simone de Beauvoir :

Un livre que je conseille vivement: "Mémoires d'une Jeune Fille rangée" de Simone de Beauvoir (née un 9 janvier) Très humain et intéressant, passionnant et qui fait plus d'une fois réfléchir.

Et il y aurait plein de choses à citer.
Dès les premières pages ça commence très fort:
"En moi-même je protestais "Les adultes ne savent rien de nous !" "
"je me promis, lorsque je serai grande, de ne pas oublier qu'on est à cinq ans un individu complet. Ce que niaient les adultes."
Qu'est-ce qu'elle a raison!

allez ! je ne résiste pas au plaisir d'encore une:
"Les noisetiers murmuraient et je comprenais leur oracle; j'étais attendue: par moi-même. Ruisselante de lumière, le monde couché à mes pieds comme un grand animal familier, je souriais à l'adolescente qui demain mourrait et ressusciterait dans ma gloire : aucune vie aucun instant d'aucune vie ne saurait tenir les promesses dont j'affolais mon coeur crédule".

So ist das Leben...

 

 

et bien sûr, bien sûr,
il y a :

"Je fis une autre découverte. Un après-midi à Paris, je réalisais que j'étais condamnée à mort. Il n'y avait personne d'autre que moi dans l'appartement et je ne refrénai pas mon désespoir; j'ai crié, j'ai griffé la moquette rouge. Et quand je me relevai, hébétée, je me demandai: "comment les autres gens font-ils? Comment ferai-je?" Il me semblait impossible de vivre toute ma vie le coeur tordu par l'horreur. Quand la déchéance s'approche, me disais-je, quand on a déjà trente ans, quarante ans et qu'on pense: "c'est pour demain", comment le supporte-t-on?"!!!

 

pour ceux qui ne comprennent pas l'horreur du néant, de l'absence,
"jai raconté ailleurs comment, à Mérignac, je contemplai stupidement  un vieux veston abandonné sur le dossier d'une chaise. j'essayai de dire à sa place : " Je suis un vieux veston fatigué." C'était impossible et la panique me  prit.  Dans les siècles révolus,  dans le silence des êtres inanimés je pressentais la vérité, fallacieusement conjurée, de ma  mort."

Simone de Beauvoir n'avais pas oublié que c'est quand on est enfant , ou plus rarement adolescent, qu'un est CONSCIENT, de la vérité des choses de sa perception, et qu'on est capables de sentir et de réagir, alors que les adultes sont aveugles à tout, pantins  complétement vidés de toute capacité, de toute conscience vraie et du concret.

et pour percevoir les mensonges du pouvoir et leur manipulation là aussi ils sont plus perspicaces que les adultes, exemple :

https://reseauinternational.net/qui-repondra-a-nos-questions/

« Dans tout projet je voyais une fuite, dans le travail un divertissement aussi futile qu’un autre. Un jeune héros de Mauriac considérait ses amitiés comme des « branches » qui le soutenaient précairement au-dessus au-dessus du néant. ….. ce rien qui ronge tout ….. seul le silence de M. Teste me semblait exprimer dignement l’absolu désespoir humain. … L’attitude la plus franche, somme toute, c’était de se supprimer ; j’en convenais ; je ne songeai cependant pas à y recourir : j’avais bien trop peur de la mort. Seule à la maison il m’arrivait de me débattre comme à quinze ans ; tremblante, les mains moites je criais, égarée : « Je ne vaux pas mourir ! » (Simone de Beauvoir, née un 9 janvier)



 

22/02/2022

Eric Tellenne

Soyons très doux avec nos chiens

Ces tendres muets ont une âme

Liée à la notre d’un lien

Que la mort même ne rompt pas.

 

Toujours attachés à nos pas

Pardonnant tout mieux qu’une femme

Leur œil nous leur douce flamme

Mais nous ne le regardons pas

 

Vers le bonheur ou vers le drame

Comme le sillon suit la rame

N’exigeant ni refusant rien

Qu’un peu d’amour sur leur pauvre âme

Eux ne nous abandonnent pas

 

Soyons très doux avec nos chiens

Qui pleurent – mais ne jugent pas.

 

 

Eric Tellenne

(la Clé des Chants page 129)

 

avril1998.jpg

Je profite de cette OCCASION pour rappeler que les poèmes on doit les apprendre par cœur, les poèmes qui ne méritent pas d'être su par cœur ne méritent pas non plus d'être lus.

Et si vous savez prononcer l'anglais apprenez aussi celui-ci

Four Feet Kipling.jpg

I have done mostly what most men do,
And pushed it out of my mind;
But I can't forget, if I wanted to,
Four-Feet trotting behind.

Day after day, the whole day through --
Wherever my road inclined --
Four-feet said, "I am coming with you!"
And trotted along behind.

Now I must go by some other round, --
Which I shall never find --
Somewhere that does not carry the sound
Of Four-Feet trotting behind.

c'est de Kipling

14/10/2021

la grande déchéance des lycées ( et des post-lycée, les fameux "diplômés du supérieur", cette racaille)

lu "la memvola servuteco" (la servitude volontaire) de La Boétie, le David Icke du XVIè siècle, un ouvrage d'actualité ! vu le "grand remplacement  "des français par les collabos !

Dans la préface de Leo kaj Gaïta Robert on dit que "li transdonis al siaj lernantoj penso-filozofion bazitan sur malakcepto de ŝablonaj ideoj, sur kritikemo, sur toleremo kaj respekto al aliuloj" il transmis à ses élèves une philosophie de pensée basée sur le refus des clichés (les petits cucubes à la momode par exemple !) sur l'esprit critique et sur la tolérance et le respect envers les autres"
Choses en effet que TOUT LE MONDE, tous les enseignants du secondaire, jusque dans les années 70, enseignaient, qui faisaient la substance et des cours de français et bien sûr de philosophie, mais aussi d'histoire, où systématiquement était valorisée la pensée critique et les libre-penseurs et l'intégrité intellectuelle (comme celle d'Etienne Chouard par exemple), et la richesse de la documentation, le sens de la nuance, des thèses et des antithèses, de la diversité des pensées, etc, de sorte qu'on était persuadé que les universitaires, devraient manifester encore plus ces caractères.
Aussi, je l'ai expliqué dans un de mes articles en espéranto sur Sennaciulo, on comprend le malaise, puis l'agacement, jusqu'à ce qu'au bout de dix ans de lecture assidue du journal "Le Monde" et diverses autres expériences, j'ai fini par m'apercevoir que c'est le contraire !!
Et de nos jours ses vertus ne sont pas seulement disparues des milieux de "ceusses qui sont payés pour penser" mais sont devenue interdites, taboues et diabolisée, les rares qui s'essayent encore à les pratiqués sont tout aussitôt diabolisés comme "populistes" (ach ! le peuple, la source de tout mal, seuls les riches bourgeois et sont détenteurs du vrai du beau et du bien ! ça redevient la vulgate !) "conspirationistes" "pseudo-sciences", "homophobes antisémites d'extrème-droite", quoi encore ? j'en ai oublié ? Bref de nos jours essayer de pratiquer ce qui jusque dans les années 70 étaient enseigné comme le BA ba de la discipline de la pensée, et de l'approche des idées et des penseurs divers de la culture, et des rapports a priori méfiants envers toute "pensée" officielle venant d'en-haut, est devenu un crime qui voue voue à la censure, voire à pire.
Le scrupule intellectuel est devenu un vice, voire un crime.
La tolérance, il n'en est plus question !

Quelle dérive hallucinante !
Et je suppose qu'on n'a plus le droit non plus de dire, comme autrefois le moindre inspecteur commençant une enquête ; "voyons, à qui profite le crime ?". Ce qui pourtant expliquerait bien des chose, ne fusse que ce phénomène lui-même !

* l'article en question

Ludi kun belaj buntaj kubĉjoj (sed nur la furorĉjaj)

Dum la du jardekoj (ni diros 1980aj kaj 1990aj) kiam mi asidue legadis la paperan gazetaron, mi iom post iom malkovris, unue konsterniĝe, nekomprene, poste pli kaj pli afliktite kaj kolere, ke la intektuloj, la « diplomitoj de superaj studoj », kaj la gazetistoj, la « kortbirdaro kiu diktas l’publikopinion », male al tio kion oni naive, rekte, racie, povus pensi, kiam oni kommence lernis folozofii, verki disertaciojn, studi, malkovri ĉies, ĉiepokajn, ĉiulandajn, ĉiudoktrinajn, ĉiuverkistajn pensojn, sentojn kaj hipotezojn, ne havas pli da profundeco, nek pli da senco de la nuancoj, kaj de la multfaceteco de la realo, nek da penslibero, nek da kritika spirito, kaj ke fakte la popolo estas, male al tio kion oni apriore povus pensi, PLI penslibera, sentabua, senantaŭjuĝa, konkreta kaj sane prudenta, ol la klaso « kiu estas pagata por pensi » ! Mi malkovris ke la klaso de la universitatanoj « pagataj por pensi » kaj la gazetistoj estas ege, multe pli ol la popolanoj, submetitaj al la konformismo, al ŝafeca sekvismo, al la intelekta terorismo, (kaj al la kariero ! …).

Plus loin :  "li senlace defendadis favore al la ekspluatatoj, la flankensasitoj, la marĝenuloj" (il prit sans relâche la défense des EXPOITES, des personnes laissées de côté, des marginau)  il n'y a plus un seul parti qui fait ça ! (surtout pas ceux qui se prétendent "de gauche" (et qui sont devenus des bourgeois européistes hyper-réactionnaires) ce sont des notions que les partisans, au pouvoir, du transhumanisme, méprisent souverainement, et parler d' "exploités" vous ferait aujourd'hui aussitôt taxer de "dépassés" "rouge-brun" "antisémite" !

C'est le résultat d'une opération bien pensée et intentionnelle, de la part de ceux qui y ont intérêt.....

"Comprenez bien que ça nous concerne tous !" 

10/06/2020

1850 - à la bouche un cigare ce grand consolateur du XIXè siècle

Je ne l'ajoute pas vraiment dans Livres Recommandés
http://miiraslimake.over-blog.com/article-543425.html
car ce n'est pas à proprement parler un chef d'oeuvre, mais ça vaut la peine d'être lu, et ça change:

Chronique de la rue aux moineaux, de l'écrivain allemand du XIXème siècle Wilhelm Raabe
Je ne sais pas s'il l'est encore, mais il fut longtemps un classique en Allemagne, et en France dans les manuels d'allemand.

Pour en donner une idée on peut le situer entre Dickens et Washington Irving, version allemande, mais ce à quoi il fait le plus penser c'est Erkmann-Chatrian "L'ami Fritz".
Son monde c'est un peu l'Allemagne Biedermaier  des gravures de Ludwig Richter et de Spitzweg. 

Ca sent le XIXème siècle et ses conventions, mais il a originalité et sensibilité, c'est frais, et c'est agréable et touchant, et plus triste qu'il n'y voudrait car son acceptation sereine de la condition humaine est sinistre.
Et cette Allemagne-là était imbue de liberté et de fantaisie (mais sans trop tirer à conséquence).

En tous cas il y a encore un aspect où il fait réfléchir: c'est quand on compare le monde qu'il décrit avec le notre. Remarquons au détour des pages :
1 c'est une ville où on peut être éclairé par le (seul) clair de lune
[exemple entre plusieurs: "La lune reparaît au-dessus des toits et mêle sa lumière laiteuse à la faible lueur de ma lampe; ses rayons brillants se glissent à travers le vieux lierre, toujours verdoyant, venu de la forêt d'Ulfelden, et projettent sur le sol et les murs des ombres étranges."]
ça, on a perdu !
2 à la façade de son immeuble il avait planté un lierre et il l'avait laissé pousser, même quand celui-ci filtrait la lumière devant les fenêtres.
ça n'est plus vraiment dans les moeurs actuelles!!! de nos jours on ne supporte plus rien de tel, et on coupe ! coupe, tue, enlève, détruit "pour des raisons de sécurité", n'est-ce pas ! ou tout ce qu'on veut, du moment qu'il s'agit de détruire quelque chose de vivant... Cohabiter avec des arbres où des lierres c'est une chose que les gens de maintenant ne savent plus faire !
3 c'est une civilisation où on danse. Beaucoup. Et en ville; pas dans des boîtes de nuit chères et renfermées. Et on danse par couple, et non chacun tout seul de son côté comme maintenant. Et bien sûr on s'invite les uns les autres, entre sexes opposés, sans complexe, sans peur d'être condamnés pour "harcèlement sexuel", de manière habituelle, naturelle et libre, sans peur ni des flics ni du MLF ! avec le goût du bonheur, du rire et de la fête.
Toutes ces plaisirs et ces vertus sociales sont perdus
4 On voit des enfants (qui d'ailleurs vivent dans la rue, normalement, comme les adultes, et y jouent) se promener avec des bouquets de fleurs.


5 A un endroit un des personnages masculins invite l'autre à aller se promener. Alors il prend sa canne et ils s'en vont en se tenant par le bras. Chose à l'époque tout à fait coutumière et naturelle entre deux personnes pas trop étrangères.
De nos tristes jours qui oserait encore? proposer son bras à une femme serait tout de suite considéré comme "sexuel" et donc une "violence"! et deux hommes - encore  moins ! - n'oseraient jamais, là aussi on considérerait tout de suite ça comme sexuel, homosexuel !
« Il y faut des cœurs purs. Savez-vous que, là-bas, les amis se promènent dans la rue deux par deux, en se tenant par la main. En Orient aussi parfois ? Ah ! je plaisante. Nous avons de la tenue, nous, la crasse nous guinde. »
(Albert Camus)

"retrouvez la chaleur qu'on ressent quand on est des êtres humains, faites-vous des câlins les uns les autres,donnez-vous la main, bref faîtes des choses qui vous font du bien" (Jean-Jacques Crèvecoeur)

"l'Occident va crever de ne plus se toucher" : http://www.rougelerenard.com/2010/04/lecran-tactile-contr...      

article de Mustafa Saha :

https://www.alterinfo.net/QUELLES-MAINS-INVISIBLES-INJECTENT-LA-PESTE-ET-CONTAMINENT-LES-MOUCHES-PAR-MUSTAPHA-SAHA_a153739.html

 

Bref, une fois de plus la redécouverte de la vie du passé fait s'apercevoir de tout ce qu' on a perdu .....

et à quel point le présent est moins civilisé et moins humain.

 

une citation du livre pour finir :

«  … à la bouche un cigare, ce grand consolateur du dix-neuvième siècle, »

Raabe (Wilhelm)

14/05/2020

rencontre

« Nos âmes peuvent se former, dans le sein même du temps, des sanctuaires … où elles se sentent créées par ce qu’elles aiment. »

(Paul Valery)