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13/08/2020

mi tre solas sur la kanapo de l'vivo

Kiu vokas min

de l'pasinteco?

Mi la vortojn

ne distingas,

embarasita mi estas

kun mia mens'

kortuŝita,

ĉar mi sidas

sur la kanapo de l'vivo

meditante

pri malĝojo

kaj feliĉo,

sed la voĉo

de l'pasinto

daŭre vokas

kun insisto

kaj petegas mian helpon.

Kion fari?

Kie estas la paseo?

Kie estas la mistero?

Mi tre solas

sur la kanapo de l'vivo

mi deĵoras

kaj atendas la momenton

retrovi la pasintecon

kaj rekuperi la vivon.

 

Arquillos februaro 2017

29/07/2020

trains d'été

Combien de temps j’ai passé (il y a bien longtemps maintenant ! 30 ans et plus) à parcourir des passages souterrains de grandes gares ! (à l'époque c’étaient des lieux conviviaux et faits pour les voyageurs, des lieux de la société, des services publics, et la France était encore un vrai pays, (plus pour longtemps) à regarder des tableaux indicateurs (eh oui, il y en avait encore à l’époque !) et des listes de trains au départ. Et dans les couloirs, tous les voyageurs, ils étaient libres à l’époque, et parmi eux des jeunes, négligés mais encore beaucoup plus élégants que les sinistres costumes actuels, des fois assis par terre, libres, comme des citoyens dans un pays normal, civilisé, ils n’avaient pas à avoir peur de se faire arrêter comme des délinquants !! Et les trains qu’on prenait durant la canicule, et leurs fenêtres ouvertes. Et les changements de train.


hélas ! la vie est morte pour toujours, pas seulement la mienne mais toute possibilité de vie même pour les autres, la France, la Civilisation, sont mortes, la France actuelle est l'antithèse même, un cauchemar ignoble,  fabriqué par des gangsters, de ce qu'elle était alors. (tiens, relisez Boule et Bill vous comprendrez, et Mafalda)
C'est une bien triste situation mais je ne me risquerait plus jamais à prendre le train dans cette France actuelle de merde (et je mets en garde tous les citoyens français contre le danger féroce qu'ils courent à parcourir ces lieux gérés par une société commerciale ex-service public, devenu spécialiste d'arnaques éhontées (plus le VOL caractérisé de son billet non remboursé) et de violences ignobles envers leurs clients, pratiques de type mafieux absolument aberrantes et hallucinantes dans un pays censé être civilisé, lisez ce témoignage : Isabelle Sylvestre )

 

22/06/2020

kiel erinaco

et celui-ci j'aurais pu l'écrire à mon compte :

kiel erinaco

Kvazaŭ erinaco mi estas,

pro timego

buliĝinta,

kaj pro ega nefidemo

ĉe veprejo mi kaŝiĝas.

Nur ĉe foriro  de l'suno,

kiam la steloj ekbrilas,

mi kuraĝas,

sur piedoj,

alveni ĉe la marĝenoj

kie la vivo trankvilas.

 

Arquillos junio 2017

31/05/2020

une époque où la communication entre les êtres on trouvait ça normal

5/12/2005 : On voit bien que Mme P***** la "chargée de mission" de mon bureau, est d’une génération plus vieille que le commun des femmes d’aujourd’hui (et d’abord parce qu’elle porte encore des vêtements de couleur !).
Elle met ses mains sur ses hanches, comme faisaient les femmes quand elles portaient des robes . Elle s’adonne parfois à des sous-entendus égrillards, qu’aucune des dragons de sexophobie actuelles ne feraient jamais, ni ne tolérerait seulement en leur présence !
chape de béton du puritanisme s'est abattu sur nos pays.

Quand à cette carrément vieille femme, Mme Delfanti (1) elle est encore d’une génération avant et elle disait en mai 2005 à 80 ans : « oh ! tu préférerais une belle pépé. » et  « Qu’est-ce que tu fais le Dimanche ? Tu ne vas pas me dire que quand tu as une femme à côté de toi tu ne cherches pas à toucher, » etc. Eh oui, elle a grandi à une époque où la communication entre les êtres on trouvait ça normal ; maintenant on trouve ça criminel !

 

  (1) elle est morte maintenant, c'est donc aussi une façon de mémorial  sur cet Ipernity de merde j'avais intitulée cette photo "Pâtes, Amour  et    mandoline"Aurore Delfanti1989 pâtes amour et mandoline.jpg

Elle tenait une épicerie italienne à côté  de chez moi, avec son mari, qui était napolitain et se prénommait Achille. je me souviendrai toujours d'elle qui m'appelait "mon petit voisin !" qui avait un mignon chien blanc, et m'a montré une fois la mandoline de sa mère ...

La dernière fois que je l'ai vue c'était en 2005 je distribuait des tracts appelant au NON au referendum du 29 mai ! Elle m'a invitée à manger chez elle, c'est là que j'ai vu la mandoline aux cordes cassées, et le poème manuscrit de sa mère qu'elle avait épinglé sur le mur, Je ne l'ai plus jamais revue,  elle  a du mourir peu de temps après, sa maison a été vendue, son épicerie aussi. Il n'y a plus aucune trace d'elle .....

c'est aussi un hommage à Brigitte Bardot, la courageuse au grand coeur, qui m'a une fois répondu quand je lui ai envoyé ma traduction en Espéranto d'Elian Finbert, qui elle aussi est d'une génération dont les valeurs et la liberté ont disparues.

27/05/2020

ĉu komenco de la fino au fino de la komenco ? ĉiuokaze 'stas mia nuna vivo, krom la maro

 

La maro serenas dum ĉe la horizonto droniĝas reĝo, kaj sur la boatoj flugadas mevoj kaj muta venteto karesas la ŝvitajn vizaĝojn de maristoj kaj banistoj kaj delfenojn. Estas la komenco de la fino aŭ fino de la komenco, ĉar la vivo daŭras. Mi dormemas.

 

Angel Arquillos marto 2020

13/04/2020

ni grandaĝas

Ni grandaĝas

 

Ni ja grandaĝas,

kion vi pensas pri tio?

Ni jam faris longan vojon

kaj nia vivo

kuniras kun la doloro

kaj la forto tute mankas

ho, mia Dio!

Ni grandaĝas kun rapido

kaj sen rimed' ni trairas

tra longa vojo

tute semita per dornoj

kaj rubaĵoj kaj obstakloj

kaj multaj truoj.

Ja kun helpo de bastono

ni moviĝas per klopodo

sub ŝtorm’ malbona,

kiam la tago finiĝas

kaj naskiĝas nova nokto

tute malhela,

je frostaj ombroj plenplena,

apatio kaj deprimo.

Ho, mia Dio!

ni grandaĝas kaj la vivo

per mansigno nin adiaŭas.

 

Arquillos februaro 2020

24/02/2020

à Jacqueline

Lasu min

Lasu min senti denove
vian parfumon forestan
kun aroma rosmareno
kaj agrabla gusto menta.
Permesu ke mi vin vidos
dum ĉi vespero serena
ĉe la spegulo de l' lago
kaj sub la suno printempa.
Kio estis? Mi ne scias,
ĉar dum mia meditado,
absorbita mi ne sentis,
ke la suno jam forestis.
Mi leviĝis kun tranvilo,
ĉar la pezo de l'aflikto
somnoligis miajn fortojn
kaj alvenis la malĝojo.
Lasu min senti denove
vian parfumon forestan
verŝante vian aromon
sur mian korpon inertan.

Arquillos oktobro 2019

23/02/2020

23an de februaro

La kiso

 

Ŝi lasis varmetan kison

sur la kap-kuseno blanka

kaj pro tio mi suferas.

Ŝi foriris frumatene

kiam la suno pretiĝis

leviĝi kun rapideco

eksciante mian senton,

kaj kun amara silento

ĉe la varmaj sun-radioj

kelkaj veluraj larmetoj

ekfandiĝis...

Ŝi foriris

mi bedaŭras!

ĉar mi kun granda kontento

pripensis novan projekton

por nenio...

Tiu senmakula kiso

kuŝanta sur la kuseno

estas bela memoraĵo

lasinta eble pro amo

tiun fatalan matenon.

ekfandiĝis...

Ŝi foriris

mi bedaŭras!

ĉar mi kun granda kontento

pripensis novan projekton

por nenio...

Tiu senmakula kiso

kuŝanta sur la kuseno

estas bela memoraĵo

lasinta eble pro amo

tiun fatalan matenon.

 

Arquillos oktobro 2019

19/02/2020

"je suis là"

10/02/2020

mia letargio

La perdita sonĝo

Mi ne volas rekuperi
mian jam perditan sonĝon,
ĝi foriris senaverte
nepensante ke pro tio
suferigus min kruele
kaj ĝi tutcerte divenis.
De kiam ĝi min forlasis
mi jam ne plu trovas senton
al la ĉiutagaj aferoj,
ĉar falinte en letargio
mi nun vivas novan vivon.
Rekuperi mi ne volas
la malagrablan pasinton,
ĝi perdiĝis, mi ne scias
kial nun kun granda timo
mi forgesi ĝin deziras?
Mi ekkaptos novajn sonĝojn
kaj mi reprenos l'estinton
de mia fidela mondo.

Arquillos oktobro 2019