07/09/2024
Maurice Carême (né à Wavre !)
Maurice Carême était-il hanté au fond de son âme par la peur de la mort comme moi ?
(comme Apollinaire aussi "Beaucoup de ces dieux ont péri/ C'est sur eux que pleurent les saules/ Le grand Pan l'amour Jésus-Christ/ Sont bien morts et les chats miaulent/ Dans la cour je pleure à Paris)
Lisez :
Dès qu’on t’abandonne à toi-même,
Tu redeviens cet enfant las
Qui pleurait dans le soir, tout bas,
En écoutant les sourds abois
D’une chienne rauque et lointaine.
Cette chienne elle est toujours là,
Mais c’est dans ta chair qu’elle aboie. (L’heure de grâce, 1957)
03/09/2024
service militaire
Finalement la suppression du service militaire n’aura pas été un progrès ni une libération, car entre temps c’est la totalité de la vie qui est devenue un immense Service Militaire et toute la société une caserne, du berceau à la tombe, de la crèche au mouroir.
Et comme je l’ai déjà dit l’enseignement obligatoire sur 20 ans maintenant sans plus aucun profit culturel et le chômage au bout n’a comme but comme ils disent que d’habituer les « jeunes » à la « citoyenneté », comprenez « à obéir » , à s’habituer et à trouver normal de se trouver constamment sous le regard de caméras de vidéo-surveillance et sous la menace des bavures de la flicaille et des vigiles privés. Et a subir la pression du conformisme social, + l’obligation en plus réglementaire de porter un uniforme : jeans de marque, tee-shirt (le tout en « français » dans le texte !!) noir de rigueur, et pas le moindre choix personnel a part celui entre arborer ostentatoirement Mickey, GAP, REEBOCK, Adidas ou Naf-Naf. Et à n’avoir le droit de manger ou de passer d’un endroit à l’autre qu’en montrant « patte-blanche », ou plutôt empreinte manuelle, iris de l’œil, et bientôt micro-puce incorporée - plus moderne qu’à Ravensbrück ! et encore plus « sécurisé » !… - . Et à supporter de rester des heures et des heures assis à se faire chier dans un environnement laid au milieu d’une pression sociale à la connerie (comme dans une caserne) qu’ils s’habituent à intérioriser et à vivre naturellement obsédés par leur devoirs et leurs « responsabilités », et surtout plus par leurs droits, comme on s’y était habitués, et que ça avait fait la base de la culture républicaine durant deux siècles, de Jean-Jacques Rousseau à Jean Moulin.
"Bref le lycée ne sert absolument pas à s’instruire mais à formater les élèves afin qu’il deviennent une masse informe sous le plein contrôle de l’élite..."
(billet écrit déjà en 2015, même avant)
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02/09/2024
mes aphorismes - deuxième partie
Les souvenirs il n’y a que ça de bien : les souvenirs communs, les souvenirs communs avec quelqu’un de vivant.
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Les touristes, c’est les mouches des temps modernes, c’est les nouvelles mouches, qui volent et grouillent exactement pareil autour de tous les lieux attirants.
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Les violences morales font beaucoup plus de mal que les violences physiques.
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L’Europe n’est pas une expression géographique, c’est une idéologie. (celle du libéral-fascisme) Son usage est d’ailleurs fortement marqué socialement.
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Maintenant dans le commerce on traite les clients comme sont traités les pères divorcés, c'est à dire: « aboule le fric, et casse-toi! »
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Ne critiquez pas les innovations du modernisme : elles deviendront si vite un passé révolu qu’on regrette !
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Ne estas vivi krom brakumo
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On a besoin des citations comme on a besoin des étoiles. Comme on a besoin des chants d’oiseaux. Comme on a besoin la nuit de dormir avec l’air du jardin par la fenêtre.
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On a besoin des citations pour avoir un lieu commun avec les humains, une « meïdan » ; et pour se constituer un lieu particulier à soi.
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On a eu tort de critiquer encore et toujours, en long et en large les turpitudes du régime soviétique : ce n’était qu’un exemple, banal, parmi plein d’autres, de la perversité intrinsèque des puissants. |
On a tort de critiquer les drogues, puisque la vie humaine n’est possible que dans l’inconscience.
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On empêche les garçons d’être câlins, à cause de préjugés ridicules et qui leur coûtent cher.
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On est ce qu’on donne. |
On ne peut être heureux que sans y penser, et sans le vouloir. Si on recherche le bonheur on ne peut être que déçu.
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On n’est même pas des agonisants, mais d’ores et déjà des cadavres, et la vie et le monde entier est un cadavre. Où peuvent divaguer des bouts de cendre dans un cimetière ça n’a aucune importance.
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On ne peut jouer aux cartes avec personne ; car cette personne va vieillir, enlaidir et mourir. et pourrir à tout jamais |
On ne vit que d’équivoques et de mensonges.
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Politiquement correct.
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Politiquement correct. Eh ! vous savez ? : « La tolérance, c’est toujours la tolérance envers ceux qui ne pensent pas comme vous. » Eh oui ! Si ! si ! Ça vous embête, hein !?
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Quand on achète un vêtement on achète du profit spéculatif, avec un peu de textile dedans.
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Quelle tristesse ! Quelle douleur, d’apercevoir un beau chemin de terre filant tout droit dans la campagne et de ne pas pouvoir l’emprunter.
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Rien n’est plus indispensable à la vie que des souvenirs partagés.
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Sa chatte devait être amputée d’une patte avant ; pour qu’elle ne soit pas malheureuse on l’a fait « piquer » : ils font avec les animaux comme ils font avec les humains . . .
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Sans des mains sur son visage il n’est pas possible de vivre |
Selon Kant, nous rappelle Unamuno, nous devons considérer nos proches, les autres hommes, non comme des moyens, mais comme des fins. Ce qui condamne le salariat. Mais pas l’érotisme.
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Seul avec les animaux existent les vrais rapports humains, et l’universelle métaphysique.
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Si l’amour que nous ressentons pour les animaux est souvent plus pur que celui qu’on porte à des humains c’est qu’il nous amène tout de suite à l’essentiel.
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Si on veut pouvoir supporter la vie il faut ne rien en attendre.
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Si, on ne sait pas rêver on ne vit pas.
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Tous ceux qui sont sorti vivants de la guerre 14-18 sont morts à l’heure qu’il est.
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Tous les japonais qui se sont extasiés devant la beauté du matin sont morts.
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Tout le malheur de nos relations humaines vient de ce qu’on ne sait plus se donner.
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Un être qui n’est pas caressé, n’existe pas.
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Une maison qui n’a pas ses fenêtres ouvertes n’est pas une vrai maison.
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Une ville où les églises ne sont pas ouvertes n’est pas une ville. Une maison dont les fenêtres ne sont pas ouvertes n’est pas une maison. Une route où on ne peut pas s’arrêter sur les bas-côtés n’est pas une route.
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Maintenant une personne de 13 ans est considérée comme un enfant qui n’a pas le droit de faire l’amour, et qui n’est même pas considéré comme capable d’avoir un libre consentement, mais par contre il a parfaitement le droit d’être fiché par la police et d’être considéré comme un criminel ! (ficher « Edvige »). Il n’a pas le droit d’être caressé mais il peut recevoir des coups de matraques et de « taser », et être traumatisé à vie par les traitements dégradants de la police ! Ca laisse quand même rêveur. Il y a comme une inquiétante conception des valeurs, là.
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Y’en a marre de ces bien-pensants qui « bétonnent », de ces gens heureux – mais à quel prix ? – qui s’estiment raisonnables, mais qui ne sont que médiocres et égoïstes !
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33-45 n’était qu’un 1er essai, grossier et brutal il était voué à l’échec…. |
T |
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Les poèmes qui ne méritent pas d'être appris par coeur ne méritent pas d'être lus. (et corrélativement les poèmes que vous aimez il faut que vous les appreniez par coeur)
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V
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28/08/2024
Correction : un poème d'actualité
Un poème sérieux de Maurice Carême, lui si simple a écrit une fois un poème grave.
Tellement grave que je me suis dit qu’il est d'actualité …..
si vous voyez ce que je veux dire. (2020-2023)
je l'ai donc "actualisé" (en 2021)
Le poème d’origine vous le trouverez en cherchant sur Internet (ça vous donnera l'occasion de découvrir ce poète si vous ne le connaissez pas, mais vous l'avez sûrement appris par cœur à l'école !) De toutes façons j'ai modifié très peu de choses, je vous l'ai dit c'est un poème d'actualité, tellement d'actualité qu'on n'y aurait rien changé il aurait été aussi parlant si ce n'est plus que ma version actualisée :
A quoi servirait-il de fuir ?
Partout on vaccine, on incarcère.
Le monde est lassé à mourir
De tant de haines et de fascisme.
Et l’on a beau scruter le ciel,
Chercher derrière les nuages
Une lueur providentielle, Fouché ? Crévecœur ? Philippot ?
Rien que la nuit, que les orages.
Et l’on a beau vouloir parler
A cœur franc de ce qui nous hante.
La crainte nous serre le ventre,
Et personne n’ose parler.
Et l’on a beau vouloir crier
Qu’on a les pieds, les mains liés.
Comme personne ici ne crie,
On se tait par kollaborismé.
Ou par haine et dégoût
DE PLUS LOIN QUE LE NAZISME 2.0
22/8/2024 : je viens de découvrir un autre poème de Maurice Carême, lui aussi « d’actualité » !
LA LIBERTE
Je suis la liberté,
Répétait-il, la liberté
Avec tous les dangers
Que je vais vous valoir
Et, pour me faire taire,
Il faudra me tuer.
Mais on le laissait faire,
On le laissait parler.
Il était bien trop solitaire
Pour amener l’homme à briser
Le cercle de fer et d’acier
Où l’injustice et la misère
L’avaient peu à peu enfermé.
Je suis la liberté,
Répétait-il encor.
Regardez-vous. Vous êtes morts.
Mais, comme on avait à manger,
On le laissait crier.
(in DEFIER LE DESTIN)
24/08/2024
le plus beau poème d'Eric Tellenne
Enfant quand tu liras ces pages
Je serai mort depuis longtemps
J’étais celui que tu attends
Je n’aurai pas vu ton visage.
Eric Tellenne
(la Clé des Chants page 223)
23/08/2024
la tactique du maillon faible toujours ! (et le totalitarisme capitaliste toujours !)
le super radar entre bientôt en service en France http://www.largus.fr/actualite-automobile/radar-mesta-fus...ensuite ils pourront licencier les policiers puisqu'il va les remplacer en détectant toute les infractionsla plus traitre étant la distance de sécurité entre les véhicules , il suffit que quelqu'un ralentisse devant vous et vous êtes pris !
Ben oui ! et puis comme c'est (théoriquement) pour la sécurité des automobilistes, ils vont faire jouer cette corde au max, et le terrorisme intellectuel ! ne pas oublier jamais le terrorisme intellectuel ! il y a toujours quelque chose qui se cache derrière tout terrorisme intellectuel ! pour imposer leur totalitarisme orwellien (comme ils se servent aussi de l'écologie pour par exemple le compteur linky, autre machin orwellien, la sacro-sainte écologie, enfin tout ce que la société actuelle, et les gens "vi kreis min per via silenta konsento", considère comme sacro-saint, bref on est toujours dans une société théocratique, seulement on a changé la religion ). Bref c'est ce que j'appelle la stratégie du maillon faible, là aussi ...
20/08/2024
vous avez dit "espèces invasives ?" - concept NAZI typique !
Avant de vous faire lire la discussion théorique et critique du problème, voici quelques exemples, tirés de cette Europe, dont TOUTES les espèces, arrivées après le dégel de la dernière GLACIATION (quand la banquise déscendait jusqu'à Dunkerque, et que chez nous à part des lichens et des rhinocéros laineux il n'y avait pas grand chose !
Les moineaux ainsi sont une “espèce invasive”, si vous êtes allés en Egypte vous aurez pu constater qu’on en entend partout dans les ruines antiques, les moineaux sont des oiseaux des déserts, qui vivent là où il y a des falaises rocheuses, où ils nichent dans les trous de rochers. Alors ! Forcément, lorsque les humains se sont mis à construire des villes, les maisons leur ont fourni des falaises artificielles, et les villes (sans arbres jusqu’à une époque récente) se sont peuplées de moineaux, au point qu’aux yeux des citadins coupés de la nature, “oiseaux” se réduisait à “moineaux”!
Pareil par exemple pour les cochevis huppés, ce sont aussi des oiseaux des déserts (Ouzbékistan par exemple je m’en souviens) et ils avaient trouvé dans nos routes de terre battue ou de pavés des déserts acceuillants ! Et se régalaient des crottins des chevaux. Maintenant les chevaux ont disparus, et d’ailleurs si jamais, à l’occasion d’une fête-investissement touristique, un cheval se permettait de laisser tomber un crottin, il est tout de suite ramassé, si on pouvait on mettrait un sac aux culs des chevaux, pour pas que les bourgeois anarchistes se mettent à pousser des cris et à porter plainte !
https://journals.openedition.org/etudesrurales/9172
À PROPOS DES INTRODUCTIONS D’ESPÈCES - ÉCOLOGIE ET IDÉOLOGIES
on commence à réévaluer les "écolos" déjà Bernard Charbonneau qui avait toujours refusé de se réclamer de l"écologie" car il en voyait trop bien les potentialités totalitaires, et puis le PS a amplement montré comment la corruption peut rendre les partis l'exact INVERSE de ceux qu'ils sont censés être, (et puis le premier pays à prendre des mesures écologistes fut l'Allemagne nazie, il ne faut pas l'oublier, et les fascistes se réclamaient souvent des "lois de la nature" !)
voyez : LES ECOLOGISTES DEMASQUES !!! https://www.upr.fr/actualite/eelv-exigeons-ensemble-les-v...
Maintenant, il (Jadot) vient de réclamer que le vaccin potentiel contre la Covid-19 soit rendu OBLIGATOIRE pour tous les Français ! Peu importe ce qu’il y aura dans ce vaccin ! C’est cohérent : il est lui aussi probablement inféodé au puissant lobby des laboratoires pharmaceutiques. Sinon sur quel fondement se déclarerait-il en faveur d’une telle obligation ? Est-il spécialiste des maladies infectieuses ?
2010 Christian Lévêque, Jean-Claude Mounolou, Alain Pavé et Claudine Schmidt-Lainé
L’ÉCOLOGIE, EN TANT QUE SCIENCE, s’était fixé comme objectif de rechercher un ordre dans la nature. Ce qui suppose implicitement que la nature est ordonnée, tout au moins au sens où l’entendent les sciences physiques. Et si nous nous étions trompés de concept fondateur ? Le monde vivant n’est-il pas d’abord le domaine du hasard, du conjoncturel, de l’opportunité, de l’aléatoire ?
2En battant en brèche le déterminisme qui rend plus aisée l’élaboration de prédictions et de programmes, le hasard gêne les institutionnels et les institutions. Il fait même peur alors qu’il ouvre, au contraire, des espaces de liberté et de créativité. Dans ce contexte, la question des espèces « invasives » qui se développent de manière inopinée sans que l’on puisse en cerner les causes bouscule nos représentations d’une nature ordonnée, ouvre le champ de l’incertitude, et dérange sans aucun doute.
3Les scientifiques, à juste titre, dénoncent le créationnisme et le dessein intelligent. Ces idéologies ne sont, somme toute, que la persistance d’une idée bien ancrée dans les esprits aux XVIIe et XVIIIe siècles, selon laquelle la nature, créée par Dieu, est nécessairement harmonieuse et immuable (le fameux « balance of nature » des Anglo-Saxons).
4Lorsqu’on s’interroge sur les fondements historiques de l’écologie scientifique, on découvre que certains concepts, sous des formes nuancées, sont toujours porteurs de cette idéologie. Bien sûr, la science est affaire de société. Les connaissances construites l’ont été en réponse à des questions posées dans des contextes idéologiques évolutifs. Et les questions d’aujourd’hui, comme les démarches de recherche, sont nécessairement marquées du présent philosophique, social et économique. Néanmoins, l’idée d’une nature immuable, certes désacralisée, reste encore vivace. On continue à parler d’équilibre et de stabilité des écosystèmes ainsi que de climax avec, en contrepoint, l’idée que les perturbations d’origine anthropique créent des déséquilibres.
On rappelle en permanence la culpabilité de l’homme vis-à-vis de la nature, ce qui n’est pas sans évoquer le mythe du péché. Or, les recherches en écologie rétrospective nous ont appris, quant à elles, que les écosystèmes n’ont jamais cessé de se transformer et que la biodiversité est avant tout le produit du changement, non du statu quo [Lévêque 2008b].
6Les paradigmes évoluent. Mais les milieux médiatiques, politiques, associatifs et scientifiques ne se les approprient pas au même rythme. Et le terrain des introductions d’espèces est particulièrement propice aux débats et aux confrontations intellectuelles car la revendication de préserver la nature « en l’état » y est exprimée avec une certaine véhémence par certains groupes sociaux. C’est dans ce contexte que nous nous inscrivons, en réaction à cette attitude « conservatrice ».
7Les introductions d’espèces et leur prolifération ont en effet mauvaise réputation dans les milieux écologistes et conservationnistes. Que reproche-t-on à ces espèces « invasives » ?
[D’être] des espèces [... ] qui bouleversent l’équilibre des milieux naturels, entrent en compétition avec les espèces autochtones et, parfois, les dominent jusqu’à les faire disparaître.
8Selon le site web de l’ONF, les introductions d’espèces sont aujourd’hui considérées comme la deuxième cause mondiale de l’érosion de la biodiversité. De même peut-on lire sur le site « Plein Sud » de l’Université Paris-Sud 11 :
Les invasions biologiques sont considérées comme la seconde plus importante menace pesant sur la biodiversité, juste après la perturbation des habitats.
[je pense que Soral, Zemmour et Hitler seraient d’accord là-dessus!]
9Ces discours alarmistes sont repris de manière générale par presque toutes les ONG ou associations de conservation de la nature. Mais, depuis quelques années, plusieurs voix s’élèvent pour remettre en cause ce discours manichéen. Les travaux récents [Theodoropoulos 2003 ; Rémy et Beck 2008] montrent en effet que les représentations des scientifiques et du public dans le domaine de la biologie des invasions ne sont pas exemptes d’idéologie et reposent en partie sur des paradigmes écologiques discutables.
10Néanmoins, la mise en accusation de l’homme, considéré comme perturbateur de l’ordre naturel, reste un moyen privilégié de "communication" (nouveau terme créé pour remplacer "propagande") des ONG de protection de la nature, et le message est largement repris par les médias, à l’exemple du scénario de la sixième extinction. La peur comme moyen de culpabilisation, et donc de manipulation (eh eh ! outil très Goebbelsien, et encore utilisé actuellement n'est-ce pas !] , a longtemps été l’apanage des religions, du déluge aux péchés capitaux [Thomas 1985]. Mais, de nos jours, la peur trouve dans l’environnement un domaine profane à investir. La question des espèces invasives et celle des changements climatiques et de l’érosion de la biodiversité censés mettre en péril la survie de l’homme en sont quelques déclinaisons. Au demeurant, cette image de l’homme destructeur de la nature n’est pas dénuée de vérité – comme en témoignent la surexploitation des stocks de poissons marins [Cury et Miserey 2008] ou la destruction des forêts (et des sols ! voyez les conférences de Claude Bourguignon).
Confusion des termes « invasion », « prolifération », « pullulation »
11Un peu de sémantique n’est jamais inutile. Car les définitions d’« invasions biologiques » ou d’« espèces invasives » sont nombreuses et peuvent différer les unes des autres. Celle de F. di Castri [1990] est assez généralement admise :
Une espèce envahissante est une espèce végétale, animale ou microbienne qui colonise un nouvel environnement et y prolifère loin de son aire d’origine après avoir, la plupart du temps, été transportée par l’homme, intentionnellement ou non. [bref, comme font les immigrés à La Goutte d’Or! Après les auvergnats de Paris, ou les flamands du Nord-Pas-de-Calais]
12Mais il y a souvent un léger glissement sémantique qui conduit à des confusions. Nous vivons en effet, en Europe, dans un environnement où les espèces introduites et naturalisées sont nombreuses. La plupart restent discrètes et se font oublier, ou contribuent à agrémenter notre vie. Seules quelques-unes – tels des parasites d’huîtres ou de poissons, des vecteurs de maladies (moustiques), des espèces végétales (comme la renouée du Japon, la jacinthe d’eau), sans oublier le rat introduit partout dans le monde – se révèlent gênantes dans la mesure où elles se mettent à proliférer, suscitant des nuisances économiques, écologiques et sanitaires. Ce sont ces quelques espèces « invasives » qui nous dérangent, à juste titre, parmi l’ensemble des espèces dites exotiques.
13Là où les choses se compliquent, c’est que le discours médiatique a tendance à confondre « prolifération d’espèces » et « espèces invasives » alors que ce phénomène n’est pas une spécificité des espèces exotiques. Il est largement partagé par les espèces autochtones qui peuvent être, elles aussi, des sources importantes de nuisance. On pense par exemple aux pullulations de criquets en Afrique sahélienne, à celles des petits campagnols ravageurs des cultures en Europe, ou encore aux pullulations de méduses qui se produisent régulièrement sur nos côtes et pour lesquelles les médias n’hésitent pas à parler, à tort, d’« invasion ». Une enquête sur les proliférations végétales dans les milieux aquatiques continentaux français a mis en évidence que les plantes les plus fréquemment citées sont aussi bien autochtones qu’allochtones. Ce qui renforce l’idée que « prolifération » ne rime pas nécessairement avec « exotique » [Peltre et al. 2008]. Il n’empêche que l’amalgame ainsi fait ne peut que renforcer les préventions contre les espèces exotiques. (tiens tiens ! pareil pour les "espèces" d'humains)
https://www.lemonde.fr/passeurdesciences/article/2014/02/16/qui-a-peur-des-especes-invasives_5999001_5470970.html
15/08/2024
y'a que nous qui pouvons faire quelqu'chose pour nous
écoutez ce que nous disait Gilbet Bécaud en 1978, année encore civilisée, où la République existait encore et où la France était un pays libre et équipé, où les français jouissaient d'un niveau de vie et de droits qu'ils ont perdus depuis (ce serait trop long de les énumérer). "les gens" le plus beau mot de la langue française je trouve, le plus profond, intime, et existentiel.
Une chanson malicieusement rebelle et citoyenne, sa plus belle chanson peut-être, toujours à méditer, et...
et en ces jours que nous vivons depuis quatre ans (et avant ! les gilets jaunes, ces victimes), où il va falloir apprendre à se soulever, à désobéir, à résister, à boycotter, à reconstruire, d'abords à l'intérieur de nous et puis autour, à reconstituer toute notre anthropologie, et toute notre culture politique (autour d'Etienne Chouard, Bernard Friot, Jean-Jacques Crèvecoeur) il est important de se souvenir que " y'a que nous qui pouvons faire quelqu'chose pour nous "
et puis retenez le nom de celui qui a CONCRETEMENT pensé et écrit les paroles : Franck Thomas, très doué, et sachant trouver pour chaque interpète les mots qui sortiront tous accordés à son style. (lisez toutes ses chansons, tous ses interpètes, si différents, sur Wikipédia)
14/08/2024
mon poème "Hommes de l'avenir je me souviens de vous"
Hommes de l’avenir je me souviens de vous !
J’ai grandi à l’époque où roulaient les derniers autocars.
- Ottokar ; Kibriz-Toul-Bazar -
A l’époque des dernières femmes portant des ballots de loques,
Avant les Nouveaux Pauvres,
Avant les vigiles badgés et leurs talkies-walkies,
Avant les TGV et leurs vitres scellées ;
Du temps des derniers trains,
des derniers hôtels (pour toutes les bourses),
Au temps où l’on pouvait encore faire de l’auto-stop
le long des routes sans ceintures de sécurité, où roulaient De Funès et Sophia Loren.
Du temps où les sex-symbols portaient des foulards sur leurs têtes
sans être montrées du doigt !
Du temps si lointain où tout était d’un modernisme outrancier.
Du temps des futurologues et de la science-fiction ;
quand on croyait en l’homme et en la science, et qu’on regrettait la disparition
du monde ancien.
07/08/2024
la polonaise militaire de Chopin - Albert Platteau
c'était le morceau de bravoure que parfois jouait mon père sur son piano. Je l'ai plusieurs fois entendu résonner en dessous de moi, depuis mon lit.
Il avait appris la clarinette, qu'il a joué au sein de l'harmonie "Conservatrice" de Mouscron (à l'époque il y avait une harmonie par parti politique en Belgique ! Socialiste, Libérale, Démocrate-chrétienne et Conservatrice, comme la famille de mon père était des flamands bigots, la seule possible c'était la Conservatrice ! aux yeux des bigots les Démocrates-chrétiens sentaient déjà le souffre !!), puis celle de Saint-Amand-les-Eaux en France, puis le piano, puis l'orgue (dans une salle du beffroi de Saint-Amand-les-Eaux), qui qui lui a permis après son mariage de trouver un emploi en qualité de chantre-organiste-sacristain.