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03/12/2023

mon père

AlbertPlatteauà73ans.jpg

Sur la photo il a 73 ans, lors d'une "sortie" de la chorale de la paroisse.

La rue de Mouscron, et le café-épicerie où il est né : le "Café du Tribunal" http://www.mouscron.be/francais/presse/decem03/pljustice....

des photos, ici: http://miiraslimake.over-blog.com/article-579476.html

et ici : http://www.ipernity.com/doc/r.platteau/7383300

http://www.ipernity.com/doc/r.-platteau/33000593

http://www.ipernity.com/doc/r.platteau/30597405

pour un fichier pdf d'une de ses compositions musicales: http://www.ipernity.com/doc/r.platteau/album/40507

signe astrologique: capricorne
ses vestes sentaient le tabac froid, odeur âpre et agréable.
Il a passé énormément de temps à se ronger les ongles (il n'avait quasiment plus d'ongles à ses doigts tellement il se les rongeait des heures durant), en lisant des romans (surtout des romans d'espionnage, bien durs et macabres) assis auprès du feu continu.....

avant, quand il était jeune il avait lu des centaines de romans d'aventure, que par la suite, en bon catholique conservateur et imbu de ses responsabilités, il ne voulait pas que je risque de les lire, alors il les a tous brûlés, il y en avait un coffre tout plein, le coffre est resté dans la cour et on y a planté des plantes.

quand il ne faisait pas des mots croisés, ou des harmonisations de chants pour l'église, il avait aussi acheté le cours de composition de Vincent D'indy, et j'ai retrouvé une fugue en ut mineur qu'il avait composé.

il était très distrait, combien de fois n'a-t-il pas perdu ses clefs de maison !

Quand (Lors de leurs cruelles disputes) il se mettait en colère il bégayait, ma mère avait l'habitude de le traiter d' "ahuri d'pomm' cuite ! " (lui l'appelait "ma panthère") je l'ai vu une fois pleurer et ça m'a beaucoup bouleversé, lui qui ne pleurait jamais (bien sûr, plus tard, à l'hospice il pleurait beaucoup - c'était même le seul, le seul des gens qui étaient là-dedans qui ne donnait pas l'impression qu'on lui ai fait l'ablation du coeur et du cerveau ! - ),  dormait beaucoup l'après-midi, (bien sûr ! en tant que sacristain les dimanches étaient son jour de travail le plus long, mais en semaine après avoir préparé la messe de 6 heure du matin il n'avait souvent plus rien à faire) et parfois riait aux éclats "à gorge déployée", tellement fort qu'il en devenait tout rouge, et que ça me faisait peur qu'il ne meure d'apoplexie.

il a commencé par être clerc chez un notaire de Mouscron, et il a toute sa vie gardé une écriture soignée de clerc de notaire, même à l'hospice il ne savait plus écrire un seul mot ayant du sens (et s'en rendait compte et en pleurait), mais ses lettres avaient toujours leur forme soignée "de clerc de notaire" de toujours.

Puis s'en entiché du Congo Belge, s'est abonné à une revue coloniale et voulait y aller comme colon - s'il l'avait fait je ne serais pas né ! - puis il s'est entiché pour l'agriculture, et a tanné ses parents jusqu'à ce qu'ils acceptent de venir en France reprendre une ferme à Millonfosse. C'est à Saint-Amand-les-Eaux, près de Millonfosse qu'il appris l'orgue. Ce qui lui a permis plus tard, alors qu'il ne savait pas comment faire vivre sa femme et son enfant, de devenir Sacristain-chantre-organiste dans une église. En complément on était correspondants des Galeries Lafayette pour la vente sur catalogue, plus une pension pour ses trois doigts coupés, plus le loyer de la maison de maman, plus les chapelles mortuaires qu'il montait chez les gens pour l'entrepreneur de pompes funèbres de la paroisse, plus quelques chapardages divers, ça faisait qu'on pouvait vivre, mais on avait si peu de revenus à déclarer, qu'un jour un inspecteur des impôts est venu lui demander comment on pouvait vivre avec si peu.

il avait des yeux gris-bleu, très beaux.

Il avait un sourire bien à lui, que plus tard j'ai retrouvé chez ..... mon chien colley Eliott !

 

vidéo hyper-censurée !!!!

https://ru-clip.net/video/DCJizhCoKsM/d-eacute-cembre-tous-en-gr-egrave-ve-illimit-eacute-e-cheminots-ratp-profs-eacute-tudiants-ils-sont-pr-ecirc-ts-au-combat.html

 

03/05/2023

Scarlatti

Les sonates de Scarlatti (Domenico) c'est un pur chef-d'œuvre en fait.

Comme un jardin de bonheur, un jardin où il y aurait des galets qui déboulent, des pompes à eau, comme autrefois, des enfants qui  courent ; des bals au clair du soir, des escaliers, des martinets (cipseloj en Espéranto) dans son ciel. Des chatons qui jouent au soleil, et qui marchent le dos en bosse. Des haches, et des cabanes à charbon, des coups de vents dans ses arbres ; des gouttes de pluie qui «font des bouteilles» ; des machines à coudre en route ; d'immenses moments de joie ; des baisers fous dans le cou. Des petits nuages de poussière emportés par le vent, Des nomades galopant dans la steppe Les feuilles mortes d'octobre tombant en rythme par dessus les douves Une diligence vue de loin dans la campagne Un petit chat qui joue sur des escalier en briques au soleil au milieu d'un jardin derrière une grande maison dans la Marche Combraille ou le Bourbonnais.
(Mais toutes les gens de cette maison sont morts, même les enfants. Il n y a plus aucun bonheur possible! jamais.) (sept2002)

23/02/2023

merle dans la nuit audition la plus belle mais aussi la plus émouvante qui soit, - et tout un symbole métaphysique - Pascal ! Simone de Beauvoir ? ou Jean Rostand ?

Pensez un peu au chant des merles (males). Surtout le matin à 5 heure du matin voire encore avant ça dépend de la saison, en tous cas encore en pleine nuit avant que le soleil se lève, imaginez ! en février à 7 heures du matin dans le froid et le noir, tout le monde dort, eux ils sont là ils chantent, et y mettent tout leur coeur, toute leur créativité, je répète leur CREATIVITE, et voilà un problème éthologique et métaphysique de première grandeur.
Et d'abord quel symbole ! plus grand que toute la civilisation humaine, car la créativité des chants de merles

 (ils ne sont pas du tout stéréotypés, mais sont de vraies créations artistiques, aux phrases toutes différentes et toujours renouvelées, et visiblement objet de recherche volontaire.

(pensez : que de beautés perdues ! pensez à tous les chants de merles par le monde que les gens n'écoutent pas !)


Quel symbole poignant ces êtres qui se décarcassent durant des heures à chanter et à inventer de nouveaux motifs, dans le froid et le noir, petit être de 100g dans l'infini de la terre et du "silence éternel de ces espaces infinis" l'absurde "aventure falôte du protoplasma" (Jean Rostand http://palimpsestes.fr/metaphysique/livreI/rostand3.html ) !
Y pensez-vous quand vus l'entendez ?
Non vous ne l'entendez pas justement !
Personne ne les entend à cette heure. Sauf les autres merles. Symbole paradigmatique de la solitude dérisoire de l'être, même avec son ambigüe "liberté" sartrienne, dans la nuit noire de son destin de condamné à mort et à l'oubli éternel, et dans un univers indifférent...
Pauvre merle ! il chante, il y met tout son cœur, il croît que c’est très important, peut-être même qu’il est tout content, il ne sait pas que ça n’a aucune importance, que ça n’aura même pas eu lieu, tout son chant, sa création, son inventivité, son énergie mise à chanter comme ça tous les soirs (et matins) ; Le pauvre, il croit qu’il est venu au monde, il ne sait pas qu’il n’est jamais venu au monde, qu’il ne sera jamais venu au monde, ni lui ni le monde.
(les humains non plus d'ailleurs)

l' aventure falôte du protoplasma n'est rien d'autre qu' un mauvais pélérinage de la chair ?

08/07/2021

la plus belle musique au monde

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Aussi bien les vers de Shelley quand il évoque : « solemn midnight’s tingling silentness » et « lone and silent hours,
            when night make a weird sound of its own stillness


que la musique de "nuit dans les jardins du Généralife" http://www.youtube.com/watch?v=CYCiyNbDmRM  de Manuel de Falla qui évoque la même chose, etc,
les générations à venir ne pourront plus comprendre ça, car de nos jours les nuits sont, partout, et tout le temps, trop éclairées et trop bruyantes, et on ne peut plus avoir d’expérience de choses aussi retenues et mystérieuses.

 

et plus personne (pensez ! plus personne, jamais) ne peut connaître ce qu'à connu au Bengale en 1830 le poète Louis Vivian Derozio :

http://www.poemhunter.com/poem/a-walk-by-moonlight/

06/07/2021

moi aussi !

Béatrice Danièle Hervé-Berthelage :

Moi j'aime les musiques serbes

J'en ai assez des chansons américaines agressives

et vulgaires.

 

04/07/2021

comment apprécier Scarlatti ?

28/5/2005 Je n’ai pas de maman, c’est ça qui me mine. Il n’y a personne dans ma maison. Il n’y a pas de Jacqueline non plus. Il n’y a même pas d’Eliott.

Comment voulez-vous être en état d’apprécier, de ressentir Rachmaninov quand on n’a pas de maison, de foyer, ni de Jacqueline.

Rien n’a la moindre épaisseur. Il n’y a plus de messes ni d ‘églises, ni d ‘élections, ni d’arbres plein d’oiseaux, ni de nuits noires, ni de maisons, le monde ressemble à la France de Sarkozy

Comment voulez-vous apprécier Scarlatti si on n’a pas d’enfant, ou n’est pas enfant soi-même. Il ne reste que mort, dullness kaj senselessness.

14/10/2020

Maggie

*Il y a à peine quelques années, 1977 sortie de la 1ère belle chanson de cette admirable et magique chanteuse qu'il est impossible d'oublier, la France était encore un pays libre et heureux, et civilisé, où on espérait en l'avenir. Toutes choses maintenant impossibles, Qui l'eut cru ? en fait il y a eu un grand malentendu sur la "liberté" que prônait les ex-68ards, comme j'ai dit dans un autre billet en parlant de la chanson "Il est libre Max". Et le monde entier est devenu un vaste camp de concentration du Libéral-Fascisme, et l'avenir qui s'annonce est encore tellement pire....
(le gouvernement est en train de détruire vos enfants ! et ça ne vous fait même pas frémir ? https://reseauinternational.net/au-secours-mesdames/ )


 

*

31/05/2020

une époque où la communication entre les êtres on trouvait ça normal

5/12/2005 : On voit bien que Mme P***** la "chargée de mission" de mon bureau, est d’une génération plus vieille que le commun des femmes d’aujourd’hui (et d’abord parce qu’elle porte encore des vêtements de couleur !).
Elle met ses mains sur ses hanches, comme faisaient les femmes quand elles portaient des robes . Elle s’adonne parfois à des sous-entendus égrillards, qu’aucune des dragons de sexophobie actuelles ne feraient jamais, ni ne tolérerait seulement en leur présence !
chape de béton du puritanisme s'est abattu sur nos pays.

Quand à cette carrément vieille femme, Mme Delfanti (1) elle est encore d’une génération avant et elle disait en mai 2005 à 80 ans : « oh ! tu préférerais une belle pépé. » et  « Qu’est-ce que tu fais le Dimanche ? Tu ne vas pas me dire que quand tu as une femme à côté de toi tu ne cherches pas à toucher, » etc. Eh oui, elle a grandi à une époque où la communication entre les êtres on trouvait ça normal ; maintenant on trouve ça criminel !

 

  (1) elle est morte maintenant, c'est donc aussi une façon de mémorial  sur cet Ipernity de merde j'avais intitulée cette photo "Pâtes, Amour  et    mandoline"Aurore Delfanti1989 pâtes amour et mandoline.jpg

Elle tenait une épicerie italienne à côté  de chez moi, avec son mari, qui était napolitain et se prénommait Achille. je me souviendrai toujours d'elle qui m'appelait "mon petit voisin !" qui avait un mignon chien blanc, et m'a montré une fois la mandoline de sa mère ...

La dernière fois que je l'ai vue c'était en 2005 je distribuait des tracts appelant au NON au referendum du 29 mai ! Elle m'a invitée à manger chez elle, c'est là que j'ai vu la mandoline aux cordes cassées, et le poème manuscrit de sa mère qu'elle avait épinglé sur le mur, Je ne l'ai plus jamais revue,  elle  a du mourir peu de temps après, sa maison a été vendue, son épicerie aussi. Il n'y a plus aucune trace d'elle .....

c'est aussi un hommage à Brigitte Bardot, la courageuse au grand coeur, qui m'a une fois répondu quand je lui ai envoyé ma traduction en Espéranto d'Elian Finbert, qui elle aussi est d'une génération dont les valeurs et la liberté ont disparues.

14/05/2020

rencontre

« Nos âmes peuvent se former, dans le sein même du temps, des sanctuaires … où elles se sentent créées par ce qu’elles aiment. »

(Paul Valery)

14/01/2020

toute une époque, toute une conscience de la vérité (vérité ?) - Deux époques ! maintenant j'en ai rajouté une autre.

la vie de l'esprit et de notre société par des chansons "cultes" qui sont chacune tout un symbole :
totalement
"il n'y a plus d'après" de Juliette Greco (elle vit encore, enfin pour le moment ...)

Il paraît que la chanson n'est que de 1960. Mais c'est le symbole philosophique des années 50, toute une modernité, du désespoir existentialiste, Nouveau Roman, Ionesco, Camus, Samuel Beckett. Les années 50 que je résume en disant "l'époque de la Science et du désespoir". Et Brassens quand il a écrit https://ru-clip.net/video/SaKeQjjzExA/georges-brassens-le...
ça peut paraître amèrement intelligent et "moderne" cette lucidité désespérée, mais, à part au cimetière (forcément ! par définition) ou au suicide (pour ceux qui ont un peu plus de courage), ça mène à quoi ?
A part chez ceux qui ont remisé l'intelligence et la lucidité - trop pénible, vite une pilule tranquillisante ! - intellectuellement après le cul-de-sac on fait quoi ? Cette lucidité qui a donné et dont il ne reste plus aujourd'hui que le dogme de l' "ici et maintenant" et le "bouddhisme" des euthanasieurs et du psychologiquement correct à la mode.

(cu fut l'époque où j'étais enfant, et lucide)
(Mais, je regrette, j’ai horreur du bouddhisme. Je lui préfère largement la philosophie de l’Absurde, qui elle, est révoltée, et ne porte pas la mort, sa "sérénité" et son vide éternel et définitif, au pinacle !)

Maintenant 1981
Donc, une autre chanson qui est tout le résumé d'une époque, c'est "Il est libre Max"

C'est l'époque libre et "hippie" des années 70, celle de Gébé, Julien Clerc et Polnareff.

Quelques remarques :

1° la peur de la mort a disparue, et la conscience de la vanité totale de tout. Trop pénible d'être lucide ! alors on refoule, et on jouit (ce qui fait que ces jeunes qui se croyaient  "révolutionnaires" vont paver la voie aux bourgeois "Libéral-libertaires" actuels"! ) c'est comme ça aussi qu'est née ce que j'appelle "la Secte des Adorateurs de la Mort", sur laquelle j'ai fait un billet.

c'est un bel idéal mais ...  hélas, les "djeunss" qui rêvaient cette époque, n'ont pas pu rester comme ça. Ceux qui le sont restés sont devenus des vieux solitaires, rassis voire désséchés, parfois aigris, ou marginaux, ou morts. Les autres ? ben les autres comme les 68-ards, une fois qu'ils ont fini leurs études, ils se sont "rangés", ils sont devenus des bourgeois "bobos" riches et bien installés comme dans le film "un coeur en hiver", ils font semblant de croire toujours aux mêmes valeurs - verbalement, mais en réalité ils sont profondément imprégnés de l'inverse ! - ça leur permet de se poser en donneurs de leçons et de mépriser le peuple ! (comme ceux décrits dans le fameux livre de Bégaudeau par exemple).

3° c'était aussi une époque où on était libre, et où ne régnaient pas encore ni les hygiénistes totalitaires, ni les féministes hystériques de maintenant.

(ce fut l'époque où j'étais jeune, et où je travaillais)