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19/06/2014

ma vie

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26/05/2014

un rideau transparent, mais si lourd que vous ne pouvez le lever

"On n’a pas su ce que c’est que la désolation du cœur, quand on n’est point demeuré seul à errer dans les lieux naguère habités d’une personne qui avait agréé votre vie : on la cherche et on ne la trouve plus ; elle vous parle, vous sourit, vous accompagne ; tout ce qu’elle a porté ou touché reproduit son image ; il n’y a entre elle et vous qu’un rideau transparent, mais si lourd que vous ne pouvez le lever. Le souvenir du premier ami qui vous a laissé sur la route est cruel ; car, si vos jours se sont prolongés, vous avez nécessairement fait d’autres pertes : ces morts qui se sont suivies se rattachent à la première, et vous pleurez à la fois dans une seule personne toutes celles que vous avez successivement perdues."

(Chateaubriand - Mémoires d'outre-tombe)

 

 

 

"pour exprimer nos affections récentes, nous ne pouvons employer que des mots déjà usés par nous dans nos anciens attachements. Il est cependant des paroles qui ne devraient servir qu'une fois : on les profane en les répétant."

18/04/2014

Kuloj flugas kaj la korvoj disait le poète chinois - 1989

(le poète chinois en question est Li Guangtian (1906-1968) en "Dum vojaĝo" traduit par Saint-Jules Zee)

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 - fin août 1989

(départ, alors supposé définitif de Denise) c’est dans ces circonstances qu’on redevient conscient (lucide) de ce qu’on a qu’une vie, et que celle-ci est condamnée par la mort et qu’on est en sursis, et quand tout sera refermé sur vous qu’il n’y aura plus de souvenir ni rien.
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- Dans sa pièce « Vogue la galère » excellente et importante , par ailleurs) Marcel Aymé fait dire :

La mort d’un homme n’a que l’importance que celle que ceux qui restent lui accorde » pensée qui me fait penser au « réalisme » raisonnable » et « positif » ( !) des gens, type Mme S*, et hélas type D*, l’inconscience qui permet d’éjecter, avec des tas de belles paroles pour couvrir, avec une mentalité de croque-mort. C’est fou ce que ça cadre avec, ça explique tous les propos que débitent ces gens, et les lieux-communs, et que ce n’est dommage que …. Pour ceux qui restent (incroyable !) et qu’il faut éjecter n’importe qui au nom de – etc

 

- Le monde des bonnes femmes est un monde mort et fermé
Quelle vie ! écrasée par les maux de têtes, travaux, corvées, manque d’argent, de temps, esprit réduit
Je voudrais redevenir enfant, je voudrais redevenir poète, je voudrais redevenir être-dans-le-monde. Où est ma vie ?

 

-         « Et mon cœur me dira : fais de moi quelque chose

Que je sente si je suis toujours ton cœur. »
                                           (Jules Supervielle)

 

- 28/1989 Les tableaux de Claude Lorrain et ce qu’ils ont dans le ventre est plus important que tout le fonctionnement de ma petite vie. Et je vis à côté de tout. La vie comme la conçoit D*, comme je la vis en tout cas par contre donne l’impression d’être comme un prisonnier dans sa cellule à perpétuité, ou un poisson rouge dans un bocal. Ne voir que son propre auto-fonctionnement est sans intérêt et débilitant, aliénant, on n’a plus goût à rien, réduit à l’état de zombie.

……..



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ans date : Ah, nom de dieu ! Pourquoi il n'y a pas de Dieu ! Merde ! Il ne reste que les philosophes athées pour me réconforter, histoire au moins de se sentir entouré, et d'entendre dire la vérité.

Sans date :
Mon lit ! Mon seul ami (illisible) mon seul réconfort.

- Le soir à Lens où j'ai regardé le ciel de gel limpide où brille la lune : de ce fait ça va un petit peu mieux; de toutes façons le bonheur humain n'a jamais de fondement plus sérieux ni moins dérisoire.

11/04/2014

on croyait qu'on était né

On s’croyait vivant quand on était petit. Mais c’était pas vrai. On n’est pas venu au monde.
 Et d’abord il n’y a pas de monde.
Il n’y a, il n’y a jamais eu que la mort, la mort éternelle.



Les vivants après tout ne sont que des morts eux aussi, ce n’est qu’une question de régularisation.

Non seulement Haydn n’a jamais existé, mais il ne sait même pas qu’il n’a jamais existé…

31/12/2013

tout le plaisir du monde

Il y a une operette d'Offenbach (qui avait été diffusé à la télé le soir du Nouvel-An en ? à la fin des années 90 ... ....quelqu'un sait-il s'il y en a une vidéo qq-part sur le Net?)  "Les Brigands", qui m'avait frappé dès les années riches de l'enfance (à l'époque où il y avait en France une radio, une  radio aux programmes qui faisaient vraiment une société, et qui transmettait tout, TOUT ce qui fait la culture d'une société et d'une civilisation, et tout le plaisir du monde !) et de cette époque le fameux choeur chanté à mi-voix: "J'entend un bruit de bot'-tes  de bot'-tes de bot'-tes de bot'-tes
Ce sont les Cara'-biniers
Ce sont les cara'-biniers
Ce sont les bott'- es les bott'-es les bott'-es les bott'-es
Les bott-es des cara'-biniers!
des carabiniers!"
n'a cessé d'être un de mes airs favoris, un de ces airs qui, comme dirait Georges Pompidou (en parlant de vers), "me hantent"

Parmi les personnages de cette operette, il y a la fille du chef des brigands, qui vit dans la montagne avec son père, et toute la bande, une jeune fille, au généreux décolleté (dans la version télé), qui dès que vient le danger (fréquent dans une vie de brigands) s'exclame aussitôt  (en chantant ! ):
"Sil faut se battre, me voilà !"

Voilà, c'est tout ce que j'avais envie de dire.



Ce n'est pas si innocent que ça. Cette fille du chef des brigands est un personnage admirable,  et positif (rien à voir avec la société actuelle!), son personnage, son image et  aussi son exclamation,
un seul vers,
le temps d'une mesure de musique sans doute, ou deux je ne sais pas bien reconnaître les rythmes musicaux, est aussi un bout de chant qui me hante!
....) 

11/12/2013

le plus beau poème d'Edmond Privat - Sur vojo de l'vivo

I

 

Sur vojo de l’vivo vaginte tre sola
Dum jaroj bruemaj de l’knaba juneco,
Kaj multe plorinte sen vorto konsola
Dum sonis ridad’ el apuda gajeco,

 

Tagon mi renkontis voje
La rigardon de princino,
Tuŝis mian manon foje
Dolĉa mano de fratino.

 

La manon mi kaptis kaj premis tremante.
El miaj okuloj ŝi plorojn ĉesigis,
Kaj sulkoj de l’frunto forigis kisante.
Ni manon en mano la vojon daŭrigis.

 

Blue brilis la ĉielo ;
Ĉie floris la ĝardenoj.
Por la haroj de l’anĝelo
Kreskis rozoj kaj jasmenoj.

 

Sur vojo de l’vivo nun dolĉa kaj bela
Ni, kvazaŭ du cignoj sur blua rivero,
Malpeze glitadis al revo ĉiela,
Dum harpoj kantadis pri l’ama mistero.

 

Pura ŝajnis tuta mondo,
Bona ĉiu, bela ĉio.
Ĉirkaŭ ni dancadis rondo
De petaloj el lilio.

 

Ni revon mirindan komencis sen limo
Pri lando eterna de paco kaj ĝojo ;
Kaj kanton de nia komuna animo
Plej pure ŝi ritmis laŭlonge la vojo.

 

Niajn rozojn ŝi disdonis
Al lacegaj vojirantoj,
Kaj infanoj ofte kronis
Per kronetoj el diantoj.

 

II

 

Sur vojo de l’vivo nun vagas mi sola,
Senzorge al kie la tempo min blovas ;
Ĉar, kvankam min celus eĉ vorto konsola,
En aĝ’ mia nuna mi vivi ne povas.

 

Haltis mia koro voje
Ĉe la tombo de l’princino,
Kiu donis al mi foje
Dolĉan manon de fratino.

 

La tagon, en kiu ŝi haltis kun larmo
Kaj blankan la manon forŝiris el mia,
Mi kial ne povis en morta malvarmo
Ŝin sekvi sub teron al tombo glacia ?

 

For de l’tomb’ en nuna horo,
Min disrompas per tirado
Malantaŭen rememoro
Kaj antaŭen plu-vivado.

 

Sur vojo de l’vivo, pro kia mistero
Eĉ amo nur estas pruntaĵo momenta ?
Ĉielon ni trovas kaj perdas sur tero,
Kaj blovas ankoraŭ la tempo turmenta.

 

Tamen ĉesu, plendo mia,
Se antaŭen vokas devo.
Kantu, harpo melodia,
Pri la land’ de nia revo ;

 

Ĉar iam ni revon komencis sen limo
Pri lando eterna de paco kaj gojo ;
Sed kanto de nia komuna animo
Kun voĉo karega perdiĝis sur vojo.

Kaj vagadas nun fantome
Mi, kun floroj en la manoj
Por disporti ŝianome
Al laculoj kaj infanoj.

(ĉu necesas komenti ? komentu mem, en via kor')

28/10/2013

que de morts ! que de morts !

Et Minne-Coenne, et Lamérand ! et Blondel, comme quoi se chatouiller avec plaisir ça n’empêche pas de mourir, le bonheur ça n’empêche pas de mourir, hein Jacqueline? ni la communication, et Toffart, la pauvre vieille solitaire, prof de violon, que je n’ai pas voulu consoler ce soir là - trop tard! - et les Rebitz, que mes parents se permettaient de conseiller de déshériter son fils au profit de sa fille ! et la Wallaert…, et Fruleux, et Smagge, Six, Vandenbrouck, Mullier, les Mullier … toute la famille, et Visticot, et Timmerman, et Liefooghe-Sence, et Croquette, et Decherf, Belpalme, Mlle Morival (qui tenait l’harmonium), Vampouille, Chieux, et Coppin, et Desodt, même le fils…, Quaghebeur, Verdru, il y en aurait des dixaines,
ils sont tous sous des plaques tombales maintenant tous ces gens.

 




 

De toutes façons le lune n’existe pas, elle est déjà morte, et la terre avec, et la galaxie aussi bien sûr ; et il n’y aura aucun Jean Rostand pour s’en souvenir. 

eh oui ! on n’est jamais venu au monde, on n’est jamais né.Va voir un peu au 20 rue de Canteraine s’il y a une différence entre être né et ne pas être né ! 

 


"diciendo no al la muerte!" dit Chavez. oui …. Mais, savez-vous, Miguel de Unamuno a passé toute sa vie à dire « no » al la muerte, et il est mort quand même à l’heure qu’il est !….

26/10/2013

ve mi bezonUS peceton de ĉio tio ....

L'espero

 

En vestaĵo fantazia

kunportante novan senton,

alproksimiĝas l'espero.

Mi bezonas nur peceton

da konfido kaj kontento

kaj se eblas,

la kareson de la vivo,

kaj rideton de l'amiko,

kaj brakumon de pasio,

kaj se eblas,

ho ve, Dio!

por kaŝi la mian timon,

ĉielan blankan mantelon.

Sed, mi timas

ke la espero

preterpasos,

kaj mi restos

elpensante

novan revon.

 

 

Angel Arquillos 10-9-13

17/09/2013

portrait d'un étranger, qui pourrait bien être celui de l'auteur

 

«  - Je ne vois rien, en lui qui ne soit l'apanage de nous tous

- Observes-le. Tu comprendras.

- Je ne le quitte pas des yeux.

-  A l'infini il doit son regard de myope; au passé, enfoui dans sa mémoire, son sourire blessé – le sourire d'une très ancienne blessure; à la crainte, la méfiance, sans doute, la lenteur de sa démarche. Il sait que la fuite est illusoire. »

(Edmond Jabès)

10/07/2013

une larme bien oubliée, du temps où je savais pleurer

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