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31/12/2023

pensée de Jean Rostand - vérité des choses

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MalincourtJardin.jpg

 

(le petit garçon de trois ans vous avez deviné, c'etait moi)

 

 

 

 

"L'espèce humaine passera, comme ont passé les Dinosaures et les Stégocéphales. Peu à peu, la petite étoile qui nous sert de soleil abandonnera sa force éclairante et chauffante... Toute vie alors aura cessé sur la Terre, qui, astre périmé, continuera de tourner sans fin dans les espaces sans bornes... Alors, de toute la civilisation humaine ou surhumaine - découvertes, philosophies, idéaux, religions -, rien ne subsistera. En ce minuscule coin d'univers sera annulée pour jamais l'aventure falote du protoplasma... Aventure qui déjà, peut-être, s'est achevée sur d'autres mondes... Aventure qui, en d'autres mondes peut-être, se renouvellera... Et partout soutenue par les mêmes illusions, créatrice des mêmes tourments, partout aussi absurde, aussi vaine, aussi nécessairement promise dès le principe à l'échec final et à la ténèbre infinie..."

(Jean Rostand)

14/12/2023

Florian Piana

Жарияланды 2020 ж. 16 Жел. ⚠️Si vous travaillez dans les forces de l'ordre, vous êtes prié de regarder la version intégrale du film ALERT-21 avant que l'humanité ne soit détruite et à en tirer vos conclusions personnelles. Présente sur :
➡️ odysee.com/@florianpiana/alert-21-film (vidéo sous-titrée en anglais).

(mais sur d'autres adresses encore par exemple : http://tout1savoir.eklablog.com/alert-21-le-dernier-messa...
Vous, qui vous êtes engagés pour que nous puissions tous vivre en paix.
Vous, qui vous êtes engagés pour que nous puissions tous vivre en sécurité.
Vous, qui vous êtes engagés pour que les assassins et les criminels soient mis derrière les barreaux.
Nous sommes tous en danger. Vos amis et votre famille le sont également.
ALERT-21 est une vidéo au format documentaire qui questionne et met sur le devant de la scène ce que 99% des journalistes et des médias traditionnels ne vous diront et montreront JAMAIS sur la réalité de la pandémie de la C0V.10.9 (mot changé pour cause censure), et sur le futur de ce monde et de nos droits et libertés d'être humain, le tout de manière claire et concise, à l'aide de différents intervenants, scientifiques, experts en santé, médecins et autres, ainsi que l'apparition de quelques policiers et gendarmes conscients des choses.
⚠️

comme j'ai déjà dit mille fois comme en 40-44 les français sont divisés en deux camps https://www.youtube.com/watch?v=y8mU4QyUGHk

Après rassemblement, il faut durcir la résistance! Bloquer l’économie par exemple
Et surtout ne pas respecter les mesures telles que les masques, confinement et couvre-feu

https://covidinfos.net/covid19/76-des-soignants-en-ehpad-...

lien pour lire les commentaires et pouvoir télécharger la vidéo ci-dessus : https://kzclip.com/video/y8mU4QyUGHk/ceux-qui-sont-pour-l...

mais n'oubliez surtout pas de regarder ALERT-21 (n'oubliez pas le trait d'union!) !!! la plus importante !!!!!!

Les gens qui croient les gouvernements ne peuvent pas croire qu ils mentent au profit de big pharma là est le probleme, et pourtant on sait depuis toujours que :

« Que le profit soit convenable, et le capital devient courageux : 10% d’assurés, et on peut l’employer partout ; 20%, il s’échauffe ; 50%, il est d’une témérité folle, à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines ; à 300%, et il n’est pas de crime qu’il n’ose commettre » (T.J.Dunning, in Trade-Uions and strike, Londres 1860)

Lettre ouverte aux journalistes de France et d’ailleurs

Lettre ouverte aux journalistes de France et d’ailleurs Publié le 24/12/2020 -

Gerd Altmann - Frédéric Vidal pour FranceSoir

 

Je m’adresse à vous tous journalistes des médias de masse de France et d’ailleurs, mais surtout à celles et ceux d’entre vous qui se sentent très mal à l’aise dans leur métier depuis quelques mois. Je sais que vous êtes nombreux à vous reconnaître ainsi.

Vous êtes aujourd’hui en dissonance, comme le sont de nombreux agents de ce que l’on appelle aujourd’hui les « forces de l’ordre » et qu’on appelait il n’y a pas si longtemps les « gardiens de la paix ». Tout comme eux vous avez doucement glissé ces dernières années vers des valeurs contraires à ce qui vous animait et vit encore en vous. Vous avez lentement dérivé du statut de journaliste à celui de propagandiste, de l’information à la désinformation, par dissimulation, mais aussi par le mensonge brut.

Cette année 2020, la pente s’est accrue et tout s’est précipité. Le plan annoncé par les lanceurs d’alerte depuis des années, ceux-là-même que vous appeliez complotistes, est lancé et vous entraîne à une vitesse vertigineuse, bousculant rudement vos ultimes inhibitions s’il en reste. Vous voilà aujourd’hui acteurs d’un sinistre canular, pris dans une spirale folle parce que ces dernières années vous avez progressivement accepté l’inacceptable au regard de votre déontologie professionnelle piétinée.

Vous ne dites rien sur la réalité de cette fausse pandémie, dont les chiffres officiels (voyez ceux de l’INSEE) montrent qu’il n’y a eu aucune surmortalité en 2020 par rapport aux décennies précédentes. Elle est pourtant le mensonge que vous nourrissez avec grand zèle chaque jour et sur lequel repose la mise en place accélérée de la dictature du nouvel ordre mondial.

Vous ne dites rien de ce qui se passe aux États-Unis depuis l’élection présidentielle, laissant croire que Biden a gagné en tout honneur et que Trump n’est qu’un mauvais perdant. C’est le contraire de la vérité, vous le savez, Biden ne sera sûrement pas président. Et ce qui se passe là-bas alors que j’écris ces mots va impitoyablement déferler sur le monde et faire imploser bien des « démocraties » occidentales. Comment pensez-vous vous en sortir ?

Vous ne dites rien de la pédocriminalité sataniste institutionnalisée dans nos pays occidentaux, suggérant au mieux que ce sont des phénomènes isolés alors que c’est la base religieuse de l’organisation et du fonctionnement des psychopathes qui manipulent le monde avec votre complicité.

La liste est interminable de ce que vous ne dites pas d’essentiel parce que vous n’avez jamais pris la peine de vous y pencher ou que vous avez fait le choix de l’occulter sciemment. Au mieux, vous obéissez à l’inique et ce n’est pas davantage excusable.

Derrière le paravent de cette mascarade politico-sanitaire, vous avez choisi de servir la soupe que tendent au bas peuple les 1 % des 1 % les plus riches de ce monde organisé par et pour la corruption. Une guerre mondiale contre tous les peuples est en cours
(la lutte des classes, dont Marx a dit qu’elle est le moteur central de l’histoire, prend actuellement un visage particulièrement hideux et fasciste - ma note)
pendant que vous les divertissez en agitant les ombres de la caverne de Platon, dans l’intérêt d’une poignée malveillante et despotique que par lâcheté vous continuez à servir à travers vos médias.

Je suis désolé si les mots sont durs, mais l’heure n’est plus aux litotes.

Pour celles et ceux d’entre vous qui ont abordé ce métier par vocation, votre position est intenable. Vous ne pouvez plus fermer les yeux sous prétexte de factures à payer en fin de mois. Vos enfants, s’ils ne sont pas eux aussi sous hypnose, s’en foutent de vos factures, mais pas de leur avenir.

La situation demande du courage à toutes et tous. Chaque jour, de plus en plus n’ont pas de quoi répondre à leurs besoins essentiels. Ils sont conduits là pour devenir pleinement dépendants de ceux-là même qui ont allumé l’incendie. Ils seront alors précipités à épouser une société dont personne en conscience ne voudrait, en-dehors des psychopathes qui en sont les instigateurs, mais qu’ils risquent en inconscience d’accepter pour retrouver l’illusion d’un bol d’air. Une société mondialiste, liberticide et génocidaire, que vous-mêmes ne voulez pas pour vos enfants et leurs descendants. Qu’allez-vous faire pour eux et pour vous ?

Cette dictature sans précédent par son ampleur, calquée sur le modèle du parti communiste chinois, est en marche forcée, vous l’avez vu, vous le voyez parce que s’il vous reste la curiosité, le flair et la quête de la vérité qui sont l’essence du journalisme, vous en avez l’information, comme tous ceux qui vous ont remplacé au pied-levé, l’ont. Je parle des lanceurs d’alerte et de tous ceux qui les relaient, ceux que l’on nomme les soldats numériques. Car oui ce sont des soldats puisque nous sommes en guerre. Beaucoup de ceux-là sont tombés au fil des années, mis à l’écart, internés, assassinés, « suicidés ». Certains même étaient journalistes, comme Julian Assange pour ne nommer que lui dont l’actualité est encore brûlante. Il est une honte pour vous tous qui l’avez abandonné et parfois renié.

Lorsque la maison brûle et qu’on est à l’intérieur, on ne se demande plus s’il est risqué ou non d’essayer d’éteindre les flammes, pas plus qu’on fait la moue sur qui vient nous aider à les maîtriser.

Encore faut-il accepter de voir l’incendie. Je concède qu’à ce jour, bien des aveugles sont aussi devenus sourds, c’est ainsi que leur psyché se protège de regarder en face les illusions qui les ont jusque-là bercés. Je ne m’adresse pas à eux, je sais qu’ils s’effondreront lorsque trop de révélations auront brisé leurs dénis.

Aujourd’hui, avec cette fausse pandémie sans mortalité supérieure à une grippe, l’un des plus grands mensonges de l’humanité, car il y en a d’autres encore plus grands qui seront mis en lumière, orchestre le déroulement d’un plan préparé depuis très longtemps pour la mise en place d’un pouvoir sans partage, qui ne se cache plus et dont les aspects occultes sont plus terribles encore que la plupart ne l’imaginent.

L’arme absolue qui garantira la réussite de cette offensive est l’information.

Vous êtes cette arme, que vous le vouliez ou non. Vous servez directement la cause des agresseurs, c’est ce pour quoi vous êtes aujourd’hui payés. Pensez-vous vous supporter longtemps dans ce rôle ? Il n’y a pourtant rien de mauvais en vous, au contraire, écoutez ce qui crie tout au fond de vous et libérez-vous de ce poids que votre conscience ne pourra jamais digérer.

Les peuples du monde entier ont besoin de vous, ils ont besoin que vous leur donniez la juste information, celle qui leur permettra de ne pas succomber, de se libérer de l’illusion qui les conduira sinon vers un esclavage absolu. Leur conditionnement fait qu’ils n’ont pas la capacité pour la plupart d’aller eux-mêmes chercher cette information à la source, ni même auprès des journalistes citoyens qui présentent la seule alternative, ils sont trop formatés, tétanisés par les techniques de manipulation des masses pratiquées au quotidien, ils sont sous hypnose.

Seule une minorité n’est pas captive de cette camisole mentale. Si cette minorité grandit chaque jour, elle ne suffit pas encore. Les lanceurs d’alerte n’ont pas cessé d’informer, d’apporter les preuves de ce qu’ils avançaient, mais ils ne peuvent atteindre ceux qui restent rivés devant leurs téléviseurs et croient encore en vos mensonges.

Alors que faire dans votre mal-être ? Avoir le courage, comme le fera bientôt j’espère le peuple de France, de renverser les pouvoirs iniques. C’est un devoir, qui même s’il n’a jamais été appliqué reste inscrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793.

Reprenez vos salles de rédaction et vos studios TV, ne vous préoccupez pas de ceux qui les possèdent et vous ont achetés, écartez les corrompus et commencez à diffuser la vérité. Si vous le faites, il y aura des risques bien sûr mais mesurés, et vous ne serez pas seuls, appelez le peuple à venir protéger vos bâtiments des tentatives du pouvoir de les reprendre. Appelez les policiers et les militaires courageux à faire de même. Il y en a autant chez eux à vivre le même malaise que vous.

N’attendez pas de n’avoir plus rien à perdre, ça sera trop tard. Les choses peuvent encore se faire sans violence, mais quand vous n’aurez plus rien, quand les peuples n’auront plus rien, la violence sera très difficile à endiguer. C’est ce qu’il nous faut tous conjurer, tant qu’on le peut encore.

Une partie de la jeunesse n’a plus d’espoir, sa colère grandit, parfois sa révolte. Une autre partie est amorphe. Elle se sent acculée contre un mur devant un gouffre sans avenir. Les artisans et les PME qui sont le tissu social et l’économie réelle de nos pays sont aux abois, les classes les plus pauvres s’appauvrissent encore, la classe moyenne est en voie de destruction. Tout cela va très vite désormais car c’est planifié en ce sens par ceux qui se désignent comme « l’élite » avec votre complicité et parfois vos collusions, vos conflits d’intérêts, votre corruption.

D’ici cinq ans, soit le monde sera en paix et se réorganisera sur les bases de nouveaux systèmes de gouvernance, soit il sera l’enfer mondialiste et ultra-matérialiste que promeuvent les classes dominantes.

Cela dépend de tous, mais de vous particulièrement, parce que vous détenez l’arme de l’information qu’ils utilisent pour maintenir les peuples dans la peur et la soumission, par le mensonge et la répression. Si la répression concerne les militaires et les policiers, qui se retrouvent aujourd’hui devant les mêmes choix, le mensonge est votre affaire, vous avez le pouvoir de le faire cesser.

L’Histoire se fera et pour qui sait voir entre les lignes, malgré les sombres apparences du moment, elle s’écrira le moment venu dans le sens d’une grande libération et pas d’un enfermement. Je vous le dis, ceux que vous servez perdront et devront faire face à leurs crimes et leurs responsabilités, du plus petit au plus grand. Vous avez le pouvoir de vous inscrire dans le bon sens de l’Histoire ou dans le mauvais.

L’important n’est pas ce que vous avez fait jusqu’à maintenant, mais ce que vous allez faire à présent. C’est cela qui sera retenu. Respectez-vous, respectez-nous.

Frédéric Vidal, ancien journaliste.

31/10/2023

Je ne pense jamais, je suis bien trop intelligent pour ça

Une des scènes les plus connues, et les plus profondes du théatre français, CALIGULA et HELICON :

 

HÉLICON, d’un bout de la scène à l’autre. — Bonjour, Caïus.

CALIGULA, avec naturel. — Bonjour, Hélicon. Silence.

HÉLICON. — Tu sembles fatigué ?

CALIGULA. — J’ai beaucoup marché.

HÉLICON. — Oui, ton absence a duré longtemps.

Silence.

CALIGULA. — C’était difficile à trouver.

HÉLICON. — Quoi donc ?

CALIGULA. — Ce que je voulais.

HÉLICON. — Et que voulais-tu ?

CALIGULA, toujours naturel. — La lune.

HÉLICON. — Quoi ?

CALIGULA. — Oui, je voulais la lune.

HÉLICON. — Ah ! (Silence. Hélicon se rapproche.) Et pour quoi faire ?

CALIGULA. — Eh bien !… C’est une des choses que je n’ai pas.

HÉLICON. — Bien sûr. Et maintenant, tout est arrangé ?

CALIGULA. — Non, je n’ai pas pu l’avoir.

HÉLICON. — C’est ennuyeux.

CALIGULA. — Oui, c’est pour cela que je suis fatigué. (Un temps.) Hélicon !

HÉLICON. — Oui, Caïus.

CALIGULA. — Tu penses que je suis fou.

HÉLICON. — Tu sais bien que je ne pense jamais. Je suis bien trop intelligent pour ça.

CALIGULA. — Oui. Enfin ! Mais je ne suis pas fou et même je n’ai jamais été aussi raisonnable. Simplement, je me suis senti tout d’un coup un besoin d’impossible. (Un temps.) Les choses, telles qu’elles sont, ne me semblent pas satisfaisantes.

HÉLICON. — C’est une opinion assez répandue.

CALIGULA. — Il est vrai. Mais je ne le savais pas auparavant. Maintenant, je sais. (Toujours naturel.) Ce monde, tel qu’il est fait, n’est pas supportable. J’ai donc besoin de la lune, ou du bonheur, ou de l’immortalité, de quelque chose qui soit dément peut-être, mais qui ne soit pas de ce monde.

HÉLICON. — C’est un raisonnement qui se tient. Mais, en général, on ne peut pas le tenir jusqu’au bout.

CALIGULA, se levant, mais avec la même simplicité. — Tu n’en sais rien. C’est parce qu’on ne le tient jamais jusqu’au bout que rien n’est obtenu. Mais il suffit peut-être de rester logique jusqu’à la fin. (Il regarde Hélicon.) Je sais aussi ce que tu penses. Que d’histoires pour la mort d’une femme ! Non, ce n’est pas cela. Je crois me souvenir, il est vrai, qu’il y a quelques jours, une femme que j’aimais est morte. Mais qu’est-ce que l’amour ? Peu de chose. Cette mort n’est rien, je te le jure ; elle est seulement le signe d’une vérité qui me rend la lune nécessaire. C’est une vérité toute simple et toute claire, un peu bête, mais difficile à découvrir et lourde à porter.

HÉLICON. — Et qu’est-ce donc que cette vérité, Caïus ?

CALIGULA, détourné, sur un ton neutre. — Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux.

HÉLICON, après un temps. — Allons, Caïus, c’est une vérité dont on s’arrange très bien. Regarde autour de toi. Ce n’est pas cela qui les empêche de déjeuner.

CALIGULA, avec un éclat soudain. — Alors, c’est que tout, autour de moi, est mensonge, et moi, je veux qu’on vive dans la vérité ! Et justement, j’ai les moyens de les faire vivre dans la vérité. Car je sais ce qui leur manque, Hélicon. Ils sont privés de la connaissance et il leur manque un professeur qui sache ce dont il parle.

HÉLICON. — Ne t’offense pas, Caïus, de ce que je vais te dire. Mais tu devrais d’abord te reposer.

CALIGULA, s’asseyant et avec douceur. — Cela n’est pas possible, Hélicon, cela ne sera plus jamais possible.

HÉLICON. — Et pourquoi donc ?

CALIGULA. — Si je dors, qui me donnera la lune ?

HÉLICON, après un silence. — Cela est vrai.

Caligula se lève avec un effort visible.

CALIGULA. — Ecoute, Hélicon. J’entends des pas et des bruits de voix. Garde le silence et oublie que tu viens de me voir.

HÉLICON. — J’ai compris.

Caligula se dirige vers la sortie. Il se retourne. 

CALIGULA. — Et s’il te plaît, aide-moi désormais.

HÉLICON. — Je n’ai pas de raison de ne pas le faire, Caïus, mais je sais peu de choses, et peu de choses m’intéressent. En quoi donc puis-je t’aider ?

CALIGULA. — A l’impossible.

HÉLICON. — Je ferai pour le mieux.

15/09/2023

Alphonse Esquiros

j'avais prévu ce billet pour le 15/12/2022 - la "saint Zamenhof" ! - mais comme des espérantistes il n'y en a plus, ou ils sont comme les cathos : ils ne savent même plus lire l'Eo c'est juste un attachement "identitaire" !! de bourgeois crédules et arrogants, je le publie maintenant !

Aŭtoro, maljuste forgesita (kaj tiu fakto pensigas, pensigas pensigas multe ....) de la meza 19a jarcento.

Li parenteze verkis poemojn, interalie tiujn versojn, kiujn mi esperantigas ĉisube :

 

Dio, dankas vin mi, revula pigrulo
Ke min vi irigis el la senekzisto !
Tiuj ne naskitaj ne vidis la stelojn,

 

mi aldonus, tiuj kiuj vidis la stelojn, kaj poste mortis, estas ekzakte kiel tiuj, kiuj ne naskiĝis, neniun memoron ili havas de la steloj, kiujn ili vidis, eĉ de ili mem.

 

en français pour les non-espérantistes et les "espérantistes" qui ne savent pas lire l'Eo !!! (...)

Alphonse Esquiros, un auteur injustement oublié (et voilà un phénomène qui donne à penser, et vachement beaucoup penser .... SI on a une cervelle, et un cœur.) du milieu du XIXè siècle

Il a, soit dit en passant, écrit des poèmes, entre autres ces vers dont je donne ci-dessous une version en Espéranto

faute de retrouver le texte français je retraduit : Moi rêveur paresseux te remercie Dieu/ Toi qui m'a tiré de l'inexistence/ Car ceux qui ne sont pas nés n'ont pas vu les étoiles !

à défaut un autre  : Qu'est-ce que la vie ?

Poète : Alphonse Esquiros (1812-1876)

Recueil : Les hirondelles (1834).

Depuis bientôt vingt ans, je passe sur la route ;
Mes yeux regardent tout et mon oreille écoute ;
Deux rois ont laissé choir leur couronne à grand bruit.
J'ai vu tout pouvoir vain, toute gloire éphémère,
Et la fleur qui bourgeonne à cette plante amère
Ne fait jamais de fruit.

L'Europe a donc quinze ans sué sans prendre haleine
Pour qu'un homme, à la fin, mourût à Sainte-Hélène !
C'est là le dénouement de ce drame profond.
Le peuple maintenant, riant de ce qui tombe,
Nous dit : « Il faut marcher ! » Où va-t-il ? À la tombe.
De tout c'est là le fond.

Soulevez donc le monde avec votre génie ;
Moissonnez, en courant, une gloire infinie ;
Jetez les rois à bas pour monter à leur rang ;
Et vous aurez un jour, si le sort vous seconde,
Pour reposer à l'aise au vaste sein du monde
Un sépulcre plus grand.

Etreinte en son linceul au fond des pyramides,
L'Egypte n'arme plus ses cavaliers numides ;
Que nous reste-t-il donc de ces peuples si hauts
Qui firent tant de bruit en passant sur la terre ?
De vides monuments, dans un lieu solitaire,
Et qui sont des tombeaux !

Le néant est partout ; et la mort elle-même
Sur la bouche des rois est un souffle suprême ;
On s'accoutume à voir ces trépas si soudains ;
C'est le rideau baissé quand la scène est finie,
C'est un de plus tombé dans la mer infinie
Où tombent les humains.

Du sommeil à la mort quel est donc l’intervalle ?
Est-ce un nom différent quand la chose est égale ?
En visitant des morts la paisible cité,
Je dis : Quand Paris dort, au soir de la journée,
Tous se réveilleront, lui dans la matinée,

(eux non...)

(oui autrefois on se réveillait le matin au chant des hirondelles, partout, les hirondelles ont disparues, comme si elles n'avaient jamais existé, qui se souvient d'elles ? pas mêmes elles-mêmes bien sûr, et les enfants qui les entendaient n'auront même pas venus au "monde" (qui n'existe pas non plus, puisque qu'il n'existe que par la conscience qu'en on eu des "êtres" promis au néant éternel.)

 

 

24/08/2023

Roberto Ardigo, Armand Salacrou - il règne sur ce sujet un tabou, j'te dis pas!!

Roberto Ardigo

Roberto Ardigo, philosophe positiviste italien, qui a fini par se suicider :

« par suite du refroidissement progressif de la terre notre monde doit mourir, lui aussi, avec tous les êtres auxquels il donne vie ; et si c’est là le sort extrême de tous les mondes disséminés dans l’univers, à quoi sert donc l’élévation progressive de l’humanité ? à A quoi bon le culte de l’art, du Beau, du Bon ? La fièvre de savoir, de se consacrer à un idéal ? à quoi sert la vie ? A quoi servent tant de douleurs matérielles et morales, souffertes par les êtres auxquels a été accordé, sans qu’ils l’aient demandé, le don sadique de la vie ? »

Quelle immense déception pour une âme élevée telle que celle de Roberto Ardigo (ou celle de Miguel de Unamuno aussi, lisez le ! il est incontournable, et combien ça change des conneries sophistiques égoïstes et nécrophiles qu’on entend de nos jours) ! Il ne pouvait s’empêcher de contempler, épouvanté, l’abîme de la vanité infinie de tout. Il ne pouvait s’empêcher de se révolter en présence de cette ironie tragique du sort. Il valait donc mieux défier fortement la destinée de la seule façon permise à un vivant : se libérer, par le suicide, du supplice moral de contempler, impuissant, la tragédie de l’être, et sa propre prochaine disparition éternelle. Robert Ardigo a été conséquent avec lui-même. Les philosophes qui partagent ses convictions matérialistes, et qui, malgré cela, ne finissent pas comme lui par le suicide, sont heureusement inconséquents.

PEGUY 

" .. sauver de l’Absence éternelle
Les âmes des damnés s’affolant de l’Absence,"

 

On ne lit plus assez SALACROU

« Alors, là nous sommes tous en plein cauchemar depuis l’instant où nous avons compris que nous étions vivants. Vous souvenez-vous, Monsieur Lenoir, de l’instant précis où, tout à coup, petit garçon, vous avez eu cette révélation : « Je suis un vivant, j’aurais pu ne pas exister, et je vais mourir. » Non ? moi, si. Et je me suis évanoui. C’était une charge intolérable sur les épaules de ce petit enfant» (Armand SALACROU, in « L’archipel Lenoir »)

oui, j'ai toujours été ébahi, n'ai jamais compris comment se fait-il qu'il n'y ai pas plein d'enfants qui se suicident à l'age de raison (disons 12 ans)

comment peut-on vivre encore étant adulte, où théoriquement c'est pire, et toutes les autres sujets de douleurs métaphysiques, personnelles, sentimentales, et sociales qui vous tombent dessus ? et quand on est vieux ?

Ben, il y a un détail auquel je n'avais pas encore prêté attention, mais Simone de Beauvoir si !
il y a dans les mémoires de Simone de Beauvoir une remarque très importante et dont je prend maintenant conscience de la justesse, c'est quand elle dit « Quand je me jetais dans le malheur, c'était avec toute la violence de ma jeunesse, de ma santé, et la douleur morale pouvait me ravager avec autant de sauvagerie » etc
eh oui ! C'est comme ça que ça se passe; et aussi comme quand on est enfant on est plus conscient, plus sensible, plus intelligent, plus en contact avec la réalité que les adultes, et ça va constamment en se dégradant quand on devient adulte, puis en vieillissant. Il y a aussi comme une fainéantise de la conscience, et de la douleur qui ravage tout. Et on souffre dans la même mesure qu'on est vivant en fait et qu'on en a la santé ! La santé. Même le désespoir et l'abattement demandent de la santé, quand on est trop engourdi on ne sait même plus être désespéré, que dis-je même plus être abattu.

n'empêche que
c'est effarant à quel point comme disait Camus les gens font "comme s'ils ne savaient pas". Il règne sur ce sujet un tabou, j'te dis pas !!

12/07/2023

la vie humaine

Georges Jeanclos : barque

Barque.jpg

 

*

25/05/2023

mais qui n'est pas sans odeur

texte qui accompgnait une cèlèbre et impressionnante vidéo


:

"L’empathie, c’est une notion désignant l’aptitude à ressentir les sentiments et les émotions d’un autre être vivant, la faculté de s’identifier à quelqu’un et a ressentir ce qu’il ressent, prendre conscience de ses désirs, de ses joies, et en particulier de sa souffrance et de sa détresse.

Sentiment bien plus fort que les opinions et les différences, et permet d’entrer dans les perceptions de l’autres de sentir sa peur, de vivre sa vie et de s’y mouvoir avec délicatesse sans émettre de jugement, chercher les points communs avant les différences, et il y a toujours plus de points communs que de différences.

La chaleur humaine c’est quand on offre de soi sans rien attendre de l’autre, simplement pour ne pas gâcher une vie et venir en aide à ceŭ qui n’ont pas cette faculté, et malgré toutes les difficultés garder cette force, cette volonté, donner un coup de cœur à ceŭ qui ne l’ont pas volé ; juste un peu d’attention et donner à chacun le droit d’exister.

Sentiment supérieur à l’instinct et à la chaîne alimentaire, sentiment qui nous permet de prendre soin de l’autre et à partager le peu qu’on possède et s’aider à se tenir chaud, ou à se protéger, savoir partager le bonheur, la tendresse, la protection et la complicité.

On a tous besoin de chaleur humaine.

On a tous besoin d’affection, et de se reconnaître parmi des semblables, malgré les apparences, sans jamais se fier à l’habit, sans jamais se soucier du langage, puisque c’est quelque chose invisible à l’œil nu, mais qui n’est pas sans odeur."

 

(je profite de l'occasion pour rappeler  mon billet intitulé "Paul Guth, auteur apparemment léger" :

dans son livre de 1976 "Le Chat Beauté" on trouve cette citation de Paul Guth (1910-1997)

"Le jour du mariage, nous avions promis de ne plus former qu'une seule chair, un seul esprit, un seul coeur, une seule âme. La chair avait suivi le cours du temps. Les trois autres éléments du quadrige lui avaient résisté. Ils maintenaient en nous un corps glorieux, échappant à la dégradation du corps périssable. Mais si, la nuit, dans le lit unique des longues traversées, j'avais pu toucher le corps périssable de Germaine avec mon corps périssable, ne nous aurais-je mieux empêchés de périr?")
 
et j'en profite aussi pour faire la réclame de mon livre de traduction en ESPERANTO de poèmes du monde entier sous le titre "en la lumoj de la ekmiroj" paru chez libroj de MAS, achetable par plein de boites, cherchez seulement sur internet. Parmi ces poèmes il y en a un de julos Beaucarne, ça donne ça :

(Julos Beaucarne)

 

Voyez comme il est bon comme il est doux
D'habiter en frère, tous ensemble
C'est comme une huile de prix sur la tête
Qui descend sur la barbe, sur le col des vêtements,
C'est comme une rosée
Qui descend des montagnes.
là est la vie à jamais,
là est la vie à jamais.

Ses yeux restaient devant les miens,
Il ne voulaient pas s'en aller.
Je leurs disais "allez-vous en",
ils restaient là,
comme s'ils étaient plantés;
Alors,
je les ai chassé à coups de bâton,
à coups de pieds;
Mais il suffisait de les chasser
pour les voir arriver au grand galop,
pour les voir se replanter,
devant mes propres yeux,
devant mon propre nez.
Alors j'ai été chercher de l'ail,
j'ai pelé des oignons,
et je les ai fait pleurer.
Mais les yeux restaient,
ils avaient pris racine,
ils ne voulaient pas s'en aller.
Alors comme je voyais que
je ne pourrais pas les chasser,
je les ai laissé entrer chez moi,
ils ont mangé à ma table mon pain
et ont partagé tout ce que j'avais,
et surtout,
tout ce que je n'avais pas.
Alors,
ces yeux là sont devenu les miens,
et les miens sont devenus ceux-là.

Voyez comme il est bon comme il est doux
D'habiter en frère tous ensemble
C'est comme une huile de prix sur la tête
Qui descend sur la barbe, sur le col des vêtements,
C'est comme une rosée
Qui descend des montagnes.
là est la vie à jamais,
là est la vie à jamais.

 


Vidu, kiel dolĉe, kiel bone
estas ĉiuj kiel fratoj loĝi kune.
Estas kvazaŭ rara oleo sur kapo fluanta
malsupren sur barbon sur vestokolumojn.
Kvazaŭ roso
malsupreniĝanta el de la montoj.
Tie kuŝas viv' por ĉiam,
tie kuŝas viv' por ĉiam.

La okuloj restadis kontraŭ miaj,
Ili ne volis foriri.
Mi diradis al ili: « iru for! »,
ili restadis
fikse senmovaj.
Tial,
Mi pelis ilin per bastono,
per piedbatoj;
Sed kiam ilin oni forpeladis
oni vidis ilin tuj revenantaj galope,
kaj vidis ilin sin posteni
kontraŭ la proprajn okulojn,
kontraŭ la propran nazon mian.
Tial mi iris serĉi ajlon,
mi tranĉis cepojn,
kaj mi plorigis ilin !
Sed la okuloj restadis,
enradikiĝintaj kiel plantoj,
Ili nepre ne volis foriri.
Tial,
ĉar mi komprenis ke,
mi ne povos ilin forpeli,
mi lasis ilin eniri en mian domon.
Ili manĝis ĉe mia tablo mian panon,
kaj partigis ĉion, kion mi havis,
kaj ĉefe ĉion,
kion mi ne havis.
Tial,
tiuj okuloj iĝis miaj propraj,
kaj miaj propraj iĝis tiuj.


Vidu, kiel dolĉe, kiel bone
estas ĉiuj kiel fratoj loĝi kune.
Estas kvazaŭ rara oleo sur kapo fluanta
malsupren sur barbon sur vestokolumojn.
Kvazaŭ roso
malsupreniĝanta el de la montoj.
Tie kuŝas viv' por ĉiam,
tie kuŝas viv' por ĉiam.


Esperantigis Roland Platteau 5/3/2010


21/04/2023

bruits de VIE qu'on n'entend plus dans nos immondes villes actuelles

*** les cris d'enfants !

entendre des cris d'enfants, partout, en tous cas partout en ville, était la banalité même , et faisait LA TRAME DE LA VIE, du temps où les villes étaient des villes, où la vie était la vie, où la société était une société, où les nazis actuels n'avaient pas encore étendu leur chape de plomb sur nos vies et sur les êtres !

C'était sain humain et vivant, tout à l'opposé du capitalisme totalitaire à crever actuel imposé par la mafieuse UE et son extension le "great reset" du nouvel Hitler: Klaus Schwab

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petite fille sautant à la corde dans la rue Lester Talkington .jpg

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16/04/2023

une citation de Chateaubriand

Châteaubriand dans ses Mémoires d'Outre-Tombe évoque les nuits qui

"s'achèvent le matin avec la première hirondelle"

souvenez-vous de cette belle évocation ! surtout que maintenant ça N'EXISTE PLUS ! il n'y a PLUS d'HIRONDELLES pour vous réveiller le matin; c'était la vie quotidienne autrefois, j'ai connu ça ....
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27/03/2023

Saint-Amand-les-Eaux

un jour, (en 1947 sans doute) on a organisé une représentation de Louise, l'opéra de Gustave Charpentier, en extérieur, sur la Grand'Place de saint-Amand les eaux, devant le beffroi.

Oui, et mon père y a emmené sa future femme Louise.