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23/02/2019

Paroli kun vi denove

Paroli kun vi denove

 

Paroli kun vi denove,

eble jam ne havas sencon,

ĉar vi estas nur memoro...

Se mi aŭdus vian voĉon,

tute certe mi ekkrius

petante vian revenon,

sed via voĉo mutiĝis,

kiel la tagoj mutiĝas,

kiel kandeloj fandiĝas,

kiel la viv’ finiĝas...

 

Arquillos marto 2018

07/02/2019

honneur à Maxime Vivas, Serge Pey et Pierre Carles !

Monsieur le président Evo Morales,

L’extradition de Bolivie, où il s’était réfugié, de l’ex militant italien Cesare Battisti, et les conditions, pour l’instant troubles, de celles-ci, nous préoccupent au plus haut point. Des agents de services étrangers seraient intervenus dans l’arrestation et l’expulsion, mettant en cause la souveraineté de votre pays.

Nous tenons à vous faire part de notre surprise, de notre incompréhension et de notre vive réprobation face à votre silence.

La Bolivie multiculturelle, pluri-nationale, engagée dans un profond mouvement de décolonisation, d’émancipation humaine et sociale, porte les espoirs de millions d’hommes et de femmes dans le monde. Elle a bénéficié, dès le départ, de notre solidarité. En Amérique latine, elle reste l’un des derniers gouvernements qui font face et tiennent, contre la vague conservatrice, qui submerge le continent.

L’arrestation (par qui ?), à Santa Cruz, majoritairement hostile à la révolution bolivienne, du militant italien Cesare Battisti, va sans doute choquer beaucoup de démocrates. Il est condamné par les autorités de son pays pour quatre meurtres qu’il nie depuis toujours avoir commis, durant les terribles « années de plomb ». L’extradition précipitée de Santa Cruz, n’a pas permis de prendre le temps nécessaire à une réflexion sereine. Les autorités boliviennes ont semblé « doublées » par le Brésil et l’Italie, pays dotés de gouvernements d’extrême droite. Rappelons que l’Italie a déjà été condamné par la Cour Européenne des Droits de l’Homme pour violation de l’article 6 de la Convention pour absence de droit à un procès équitable et violation du droit à la défense. Un procès de 1993, en l’absence de Ceseare Battisti, ne peut justifier aujourd’hui son enfermement à vie. Il doit bénéficier d’un procès équitable.

Réfugié 14 ans en France, François Mitterrand lui avait accordé une sorte de droit d’asile à condition qu’il renonce, avec ses camarades, à la lutte armée. Menacé lors de la présidence Sarkozy, il se réfugia au Brésil, où le président Lula lui octroya le droit d’asile.

Ces faits et leur contexte nous conduisent à solliciter des éclaircissements, sans quoi nous serions amenés à considérer que vous avez commis une dommageable faute politique, que cette « affaire » contredit les principes dont se prévaut votre action depuis 2005.

Un groupe d’amis de la Bolivie

José Bové, député européen,

Germain Sahary, responsable du village Emmaüs Lescar-Pau (qui a reçu la visite d’Evo Morales en 2015)

Jean Ortiz, maître de conférences Université de Pau (Invitant Evo Morales en 2002 au Festival CulturAmerica, Université qui a accordé au président bolivien le Doctorat Honoris Causa en 2015),

Vivas Maxime , journaliste,

Serge Pey, poète,

Pierre Carles, réalisateur

 

(C'est comme en France : jamais les révolutions françaises ne se sont fait avec les juges, chiens de garde du pouvoir


19/12/2018

première règle du chercheur : lire des textes d'origine !

Or, le 28/8/2016 j'ai  relu les derniers chapitres du roman "Le fou de Dieu" d’Elian-J. Finbert, auteur que j'aime très fort par ailleurs, à cause de tout ce qu'il a écrit sur les bêtes, et sur son enfance, et ses émissions autrefois à la radio, donc j'ai essayé de me procurer ses autres livres par curiosité, (Je rappelle que Elian-J. Finbert est d'origine juive, Finbert est son "nom de plume", son vrai nom est Feinberg).
Le roman (la fin du roman) d’Elian-J. Finbert « Le fou de Dieu » (le personnage ainsi surnommé est un cheikh soufi au début du roman) permet de mieux comprendre ce qu’on pourrait appeler le problème juif (psychologique, intérieur, non pas celui que Hitler appelait ainsi !
de même que les journaux actuels parlent sans vergogne de nos jours du « problème rom » .…), il faut lire ces chapitres, et on pourrait à cette lecture conclure, un peu à la manière de celui qui avait (méchamment !) dit d’André Malraux qu’il était « un moulin à vent qui se prend pour Don Quichotte »     que les juifs (du moins ceux qui sont taraudés de ce genre de pensées !) seraient des affairistes narcissiques qui se prennent pour le Messie sauveur de l’humanité. (soit dit en passant dans les années 30 les nazis avaient curieusement le même genre de vision sur le peuple allemand aryen frère aîné de l’humanité, lumière du monde et porteur de la civilisation !) Le héros du roman lui est narcissique, et un tantinet velléitaire, mais c’est tant mieux parce que ceux qui deviennent des BHL ou des Strauss-Khan ….. on s’en passerait bien ! Heureusement il y en a eu d’autres moins narcissiques qui ont jeté leur fameuse « race » (c’est Elian Finbert, alias son héro, qui n’arrête pas d’utiliser ce mot !) par la fenêtre, et ont par des talents, qu’on trouve à l’occasion chez tous les peuples aussi bien, ou un idéalisme réellement fraternel (c’est à dire comme le pratiquent les communistes ! Ou les gens qui serrent contre eux les animaux, sans se regarder le nombril mais le regard de l’animal en question, comme a su faire Elian Finbert lui-même - qui valait mieux que son héro, moins "héroïque" mais plus enfant, donc plus humain), qu’également on peut trouver aussi partout, apporté, non pas le "salut", mais des choses positives à la civilisation.

Je cite (c'est le romancier Elian-J. Finbert, et donc son héro, qui parle) :

« L’orgueil de sa race s’était déchaîné en lui. Il croissait de jour en jour comme une herbe sauvage. ….
Le zèle d’être juif le dévorait. Le privilège d’appartenir au peuple élu l’énivrait comme si cela avait été une espèce d’aristocratie. Une âpre bravade le soulevait de se dire Juif, descendant de la vieille souche des pasteurs et des caravaniers, ces premiers dieux de la terre … Cette race de maîtres soumise à l’ordre de la loi, comme elle le plongeait dans de merveilleuses inquiétudes !
Cette marque d’exception lui envoyait sans cesse un sombre feu à travers toute son âme. Une volonté de dominer et de vaincre, …
Il s’exaltait d’être fils de rois et de prophètes, seigneur parmi les seigneurs, comme l’était tout juif ! »

Ouaou !! Eh beh !... Les antisémites auraient-ils raison ?    
Et attention ! Ça c’est écrit par un juif : Elian-J. Finbert, sioniste et admirateur (assez naïf je trouve) de l’État d’Israel, homme de lettre, idéaliste, tendre et ayant gardé son coeur d’enfant. Et ce héros il ne le critique pas, c’est peut-être même son image car le roman a l’air d’être partiellement autobiographique.
Et dans le même mouvement ce héros décide de vivre pour le bien de l’humanité, d’amour et de fraternité, le « sel de la terre »!  Mais, qu’est-ce qu’un amour pour l’humanité basé sur un tel orgueil et un tel nombrilisme ? Danielle Bleitrach n’est pas comme ça ! c’est une communiste, une vraie.
Quant à Gilad Atzmon il joue du saxo parce que ça lui fait plaisir et sans doute pour faire plaisir à son public, comme tout artiste, mais il ne ramène pas ça à son appartenance (due au pur hasard de la naissance) par droit du sang en plus ! à une « race » (sic) de maîtres, « seigneurs parmi les seigneurs » - mazette ! - à un « peuple de rois »

Quand on voit (et surtout quand on l’entend, argh!) le « journaliste » Haziza, question élite, et surtout élite morale, on fait mieux
alors quand on lit :

« Notre race est la race des Maîtres. Nous sommes des dieux divins sur cette planète. Nous sommes aussi différents des races inférieures que les humains le sont des insectes. En fait, comparé à notre race, les autres races sont des bêtes et des animaux, un bétail au mieux. Les autres races sont comme l’excrément humain. Notre destin doit être de régner sur ces races inférieures. Notre royaume terrestre sera gouverné par notre chef avec une baguette de fer. Les masses lècheront nos pieds et nous servirons comme des esclaves. » (c'est de Menahem Begin ça !)

on reste pantois.

On aimerait savoir si ce genre de sentiments est fréquent chez les juifs ou n'existe que chez de rares déséquilibrés ?
Il faudrait pouvoir faire une enquête statistique, avec questionnaire, et les méthodes de l'INED, mais de nos jours un sondage sur ce sujet serait interdit. Le même genre de sondage fait auprès d'allemands ou d'états-uniens, ou de sikhs, on pourrait le conduire, mais auprès des juifs personne n'oserait, de peur de voir sa carrière brisée sans recours, voire de se retrouver lui-même en prison. Les temps sont durs pour les recherches sereines !

12/12/2018

culture des poètes et de la poésie, et des classiques ! (et du par coeur!)

Il semblerait que aux USA aussi (j'avais déjà appris ça sur la Russie, sur la Chine, et sur l'Iran) il y a encore, ce qui a disparu en France, une culture de la poésie.

Car je m’aperçoit que non seulement il y a dans le monde de la poésie de langue anglaise une foultitude de poète et de POEMES identifiés, qu’en Europe on ne connaît pas du tout ! Pas du tout inclus parmi les écrivains britanniques ou US dont on nous parle ici. Mais on trouve maintenant sur internet une foultitude de vidéos où des états-uniens récitent ou mettent en scène des poèmes qui sont pour eux visiblement connus et classiques (chose qui n’est plus du tout vécu comme ça en France!). De ce phénomène, les gens qui nous donnent une image des USA, les journalistes, les « diplômés de l’université » et spécialistes divers, le grand public, personne ! Personne ne nous en parle ! Ils ne savent sans doute même pas que ça existe.

Aussi je vous conseille instamment à explorer les listes de poèmes anglophones qu'on peut trouver, en grand nombre, sur Internet, et les vidéos qui s'en inspirent (ils s'inspirent aussi de poèmes français ! plus que les français eux-même donc !    (tel le poème de Prévert « le message »  ) il y a des tas de merveilles à découvrir (exemple entre mille : de Kipling "Four-feet")

 

08/12/2018

relisez les Chroniques Martiennes de Ray Bradbury

et maintenant le chapitre "septembre 2036 Le Martien"

ça finit comme ça :

 

"Il ne restait plus que Mr. et Mrs Lafarge, les yeux fixés à terre, main dans la main, terrifiés.
La pluie tombait sur le visage méconnaissable tourné vers le ciel.

Anna ne dit rien mais se mit à pleurer.

«Viens, Anna, rentrons, nous n'y pouvons plus rien», dit le vieil homme.

comme disait Jacqueline le 7 octobre 2001 midi avant de mettre la table pour manger ensemble tandis qu'Eliott agonisait en-dessous de nos pieds sous l'entrée du sous-sol .....

Ils grimpèrent dans le bateau et repartirent sur le canal dans l'obscurité. Ils rentrèrent chez eux, allumèrent un petit feu et se chauffèrent les mains. Puis ils se couchèrent et côte à côte, frigorifiés et ratatinés, ils écoutèrent la pluie revenue fouetter le toit au-dessus d'eux.

«Écoute, dit Lafarge à minuit. Tu n'as pas entendu quelque chose ?

- Non, rien.

- Je vais quand-même aller voir.»

Il traversa à tâtons la chambre obscure et attendit un long moment devant la porte d'entrée avant de se décider.Alors il l'ouvrit en grand et regarda au-dehors.
La pluie tombait du ciel noir sur la cour vide, dans le canal et au sein des montagnes bleues.
Il attendit cinq minutes, puis, doucement, les mains humides, il referma la porte et la vérouilla.

comme c'est bien observé ! ça me rappelle le mois de janvier 2002 après la disparition de Poupounette,pendant un mois ma porte de cuisine est restée ouverte toute la nuit .....

22/11/2018

maintenant ...

Et moi, que l’amitié, l’amour et la douceur,
Tout abandonne,
Je veux goûter, avec le tabac, le berceur
Extrême automne.

(Jean Moréas)

20/11/2018

No delatadme

No buscadme

 

Si estoy perdido,

¡dejadme!,

¡callad!,

que nadie lo sepa,

tan solo mi amor

lo sabe

y mi amiga la tristeza.

Mis lagrimas

se han secado,

mi corazon solitario

no se queja ;

soy feliz

oculto

en la espesa niebla.

Estoy muy cerca

del cielo ;

por favor,

no delatadme.

03/11/2018

Aznavour les deux guitares


01/11/2018

Une cause commune contre la mort

voici un extrait du livre de Marguerite Audoux "L'Atelier de Marie-Claire" qui nous rappelle ce dont parle Ray Bradbury dans son roman " La foire des ténèbres" nous avons une cause commune contre la mort"

L'origine de la morale !
et bien sûr la prise de conscience de l'horreur de notre condition de condamnés à mort ...

 

Un matin qu’il avait vu sortir une petite souris de la caisse à chiffons, il eut presque une colère en exigeant que Duretour allât tout de suite chercher le chat du voisin.

C’était un gros chat né dans l’appartement d’à côté et qui n’avait jamais vu de souris. On le rencontrait souvent sur le palier où il recherchait les caresses des ouvrières. Aussitôt entré, il sauta sur les machines, et il fit le tour de l’atelier en flairant dans tous les coins, puis, quand il eut tout vu, il se fourra dans un casier vide pour y dormir à son aise.

La petite souris se doutait du danger. Elle montra plusieurs fois son fin museau entre le mur et le dessus de la cheminée, mais elle n’osa pas aller plus loin. Puis comme le gros chat dormait toujours, elle s’enhardit et traversa l’atelier pour gagner la cuisine.

Elle recommença les jours suivants. Elle passait toute menue et vive avec sa jolie robe grise, et Bergeounette, qui la guettait, riait de la voir si adroite.

Pourtant le chat l’aperçut, il sauta lourdement de sa planche et s’en alla derrière elle dans la cuisine. Il revint peu après, mais son allure était changée. Il avançait avec précaution et tout son corps s’allongeait, ses yeux étaient plus jaunes aussi, et il étirait longuement ses griffes. Il fit encore le tour de l’atelier, mais au lieu de retourner à son casier, il se plaça sous un tabouret tout près de la cheminée. Il avait l’air de dormir nez sur ses pattes, mais l’une ou l’autre de ses oreilles restait constamment dressée, et l’on voyait une raie claire entre ses paupières.

La petite souris ne se pressait pas de revenir, et personne ne pensait plus à elle ni au chat, lorsqu’on entendit un cri si fin et si long que toutes les machines s’arrêtèrent et que tout le monde regarda vers le tabouret. Le chat y était encore, mais il se tenait couché sur le côté, et, sous l’une de ses pattes, allongée, la queue de la souris dépassait et traînait comme un bout de cordon noir. Presque aussitôt le cordon noir s’agita, et la souris s’échappa. Elle n’alla pas loin, le chat lui barra la route et la retourna d’un coup de patte. Elle resta un instant comme morte, puis elle essaya de filer vers la cuisine ; le chat se trouva encore devant elle.

Alors elle s’affola ; elle voulait fuir n’importe où et n’importe comment, elle tournait ou se lançait dans toutes les directions, et toujours, d’un coup de griffes, le chat la ramenait dans l’atelier. Il y eut un moment où l’on crut qu’elle allait se résigner à mourir, tant elle était tremblante et affaissée. Mais soudain, elle fit face à son bourreau. Elle s’était dressée si vite que son élan avait failli la renverser en arrière ; elle resta debout toute frémissante en agitant ses pattes de devant, tandis que sa petite gueule saignante laissait échapper des cris variés et suivis. Et chacune de nous comprit bien qu’elle accablait d’injures l’énorme monstre qui la regardait tranquillement assis en penchant la tête. Puis, comme si elle eût mesuré d’un coup toute sa faiblesse, et compris que rien ne pourrait la sauver, elle vacilla et retomba en poussant une plainte aiguë. Et cela fut si pitoyable que Bouledogue saisit le chat par le milieu du dos et le jeta sur la table. Il redescendit très vite, mais la souris n’était plus là.

Le patron retourna à sa chaise longue, et on ne sut pas s’il était fâché ou content lorsqu’il dit :

— La voilà échappée.

Mme Dalignac respira fort, et ses deux poings qu’elle tenait serrés contre sa poitrine s’ouvrirent brusquement comme si elle-même n’avait plus rien à craindre.

 

21/10/2018

lo mismo que las bestias y las flores

poème à apprendre par coeur : il est excellent, harmonieux, et important.

 

Sobre la vida y la muerte

 

Por un capricho extraño de la vida

del vientre de una madre procedemos

y en un mundo voluble (=versatile) nos perdemos

tratando de encontrar una salida

 

El tránsito es igual que una caída

al negro lodazal (=bourbier) que nadie vemos.

Llegando a cierta edad todos caemos

cumpliendo así la regla establecida.

 

Nacemos y morimos lentamente,

lo mismo que las bestias y las flores,

vadeando (=passer à gué) poco a poco la corriente.

 

Algunos, soportando sinsabores (=désagréments),

y pocos disfrutando alegremente,

pues nadie vive inmune a los dolores.

 

Angel Arquillos Lopez