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25/02/2018

Vous connaissez Jean Tardieu ?

si vous ne connaissez pas je vous conseille vivement de réparer cette lacune, et même d'acheter de lui "Monsieur Monsieur" .

mais je ne parlerai pas de lui, cherchez et lisez ses oeuvres.

Cet aparté c''est uniquement pour introduire un petit poème que j'ai écrit  :

 

POÈME PAS VRAIMENT À LA MANIÈRE DE JEAN TARDIEU

 

Après avoir parlé à mon chat à la manière de Jean Tardieu :

Pardon ! - après avoir bavé à ton rat à la tanière de banc de prie-Dieu

-  mais tu ne sais pas ce que c’est que la tort. A foin que… Est-ce que Poupounette savait ce que c’est que la tort quand… enfin avant …. Et Eliott quand il – Non, c’est indécent de parler de ça comme ça ! –

et Eliott quand il aboyait de peur et de douleur avant de devenir une charogne puante ?

 

 

 

13/4/2004

 

10/12/2017

La Douane de Mer

« - Le monde est une farce triste et une obscure splendeur que nous appelons realité. Les hommes l'habitent et n'y comprennent rien. Tu n'est pas le premier, ni le dernier, à t'interroger sur son histoire, ses mystères et son sens. La pensée sort du monde, et l'englobe. Le monde fait la pensée, la pensée fait le monde. Il n'y aurait pas de pensée s'il n'y avait pas eu de la matière, un soleil, des océans, des algues, des primates et des hommes. Y aurait-il un monde s'il n'y avait pas la pensée ?

(Jean d'Ormesson – 1993, La Douane de Mer)

05/11/2017

Et je vais suivre ceux qui m’aimaient

Lorsqu’un vivant nous quitte, ému, je le contemple;
Car entrer dans la mort, c’est entrer dans le temple
Et quand un homme meurt, je vois distinctement
Dans son ascension mon propre avènement.
Ami, je sens du sort la sombre plénitude;
J’ai commencé la mort par de la solitude,
Je vois mon profond soir vaguement s’étoiler;
Voici l’heure où je vais, aussi moi, m’en aller.
Mon fil trop long frissonne et touche presque au glaive;
Le vent qui t’emporta doucement me soulève,
Et je vais suivre ceux qui m’aimaient, moi, banni.
Leur oeil fixe m’attire au fond de l’infini.
J’y cours. Ne fermez pas la porte funéraire.

28/10/2017

un nouvel extrait de GAO Xingjian (pr. gao tchingdjian)

"Un homme chaussé de lunettes vient les regarder tirer la corde. Il observe attentivement à travers ses lunettes, les ôte et se met à nettoyer les verres, comme s'il n'y voyait pas clair. Puis il finit par les mettre carrément dans la poche de sa veste comme s'il y oyait encore mois avec. On ignore s'il a compris ce qui se passe ou si, en fait, il se fiche complètement de comprendre. et il se joint aux autres pour tirer la corde."

voilà

27/10/2017

tu as une âme toi ?

«.....
- Avec cet enfant aux pieds nus ?
- Avec cette âme toute nue.
- Tu as une âme toi ?
- J’espère, sinon je serais trop seul dans ce monde.
- Tu es seul ?
- Oui, je crois, dans ce monde.
- Dans quel monde ?
- Dans ce monde intérieur inconnu des autres.
- Tu as encore un monde intérieur ?
- J’espère, oui, ce n’est que dans ce monde que tu te sens libre. »

Gao Xingjian (pr. Gao Tching-djan)

(https://www.babelio.com/livres/Xingjian-Une-canne-a-peche...) 

16/10/2017

la première citation de ma vie

"l'ennui naquit un jour de l'uniformité"

c'est la première citation que, enfant, j'ai choisie prônée et conservée; depuis j'ai collecté et copié plus d'un millier de citations ! (et j'ai commencé à les publier dans ce blog, mais il n'y a pas encore tout il faudra que je m'en occuppe).

L'auteur : Antoine de la Motte Houdar, je ne l'ai pas oublié depuis, et m'en suis toujours souvenu tout le long de ma vie. Voici une très intéressante présentation de ce Monsieur, en fait très original pour l'époque (et remarquez une chose : il a la tête de Joe Dassin !) : http://jeanjosephjulaud.fr/2013/11/antoine-houdar-de-la-m...

 

Et voici la fable où se trouve cette pensée :

 

Les Amis trop d’accord (fable XV)

Il était quatre amis qu’assortit la fortune ;
Gens de goût et d’esprit divers.
L’un était pour la blonde, et l’autre pour la brune ;
Un autre aimait la prose, et celui-là les vers.
L’un prenait-il l’endroit ? L’autre prenait l’envers.
Comme toujours quelque dispute
Assaisonnait leur entretien,
Un jour on s’échauffa si bien,
Que l’entretien devint presque une lutte.
Les poumons l’emportaient ; raison n’y faisait rien.
Messieurs, dit l’un d’eux, quand on s’aime,
Qu’il serait doux d’avoir même goût, mêmes yeux !
Si nous sentions, si nous pensions de même,
Nous nous aimons beaucoup, nous nous aimerions mieux.
Chacun étourdiment fut d’avis du problême,
Et l’on se proposa d’aller prier les dieux
De faire en eux ce changement extrême.
Ils vont au temple d’Apollon
Présenter leur humble requête ;
Et le dieu sur le champ, dit-on,
Des quatre ne fit qu’une tête :
C’est-à-dire, qu’il leur donna
Sentiments tout pareils et pareilles pensées ;
L’un comme l’autre raisonna.
Bon, dirent-ils, voilà les disputes chassées
Oui, mais aussi voilà tout charme évanoui ;
Plus d’entretien qui les amuse.
Si quelqu’un parle, ils répondent tous, oui.
C’est désormais entr’eux le seul mot dont on use.
L’ennui vint : l’amitié s’en sentit altérer.
Pour être trop d’accord nos gens se désunissent.
Ils cherchent enfin, n’y pouvant plus durer,
Des amis qui les contredissent.
C’est un grand agrément que la diversité.
Nous sommes bien comme nous sommes.
Donnez le même esprit aux hommes ;
Vous ôtez tout le sel de la société.
L’ennui naquit un jour de l’uniformité.


Antoine Houdar de la Motte – Fables nouvelles, 1719

 

je pense que a vaudrait le coup de l'apprendre par coeur,

05/10/2017

une des plus belles chansons qui aient jamais été faites en français


 

16/08/2017

Trenet - j'n'ai pas aimé la mort

La folle complainte - la plus belle chanson de Charles Trenet

comme quoi il ne faisait pas que des trucs superficiels


 

09/08/2017

kie estas la paseo ?

Kiu vokas min

de l'pasinteco?

Mi la vortojn

ne distingas,

embarasita mi estas

kun mia mens'

kortuŝita,

ĉar mi sidas

sur la kanapo de l'vivo

meditante

pri malĝojo

kaj feliĉo,

sed la voĉo

de l'pasinto

daŭre vokas

kun insisto

kaj petegas mian helpon.

Kion fari?

Kie estas la paseo?

Kie estas la mistero?

Mi tre solas

sur la kanapo de l'vivo,

mi deĵoras

kaj atendas la momenton,

retrovi la pasintecon

kaj rekuperi la vivon.

 

Arquillos februaro 2017

06/08/2017

"la pensée occidentale qui ne sait concevoir la paix que par la domination brutale" - ah ah ! bien envoyé !

voilà une "quenelle" bien glissée dans les gencives de plusieurs siècle de politique occidentale !