01/01/2020
maison rue de la Croix de Grès
Je ne comprends pas pourquoi l'Espéranto, et l'anglais, et l'allemand, ont créé un mot spécial pour désigner un foyer, un « home », un chez-soi. D'en faire comme ça un mot, et même un concept, ça donne l'illusion que ça existe, que c'est une réalité.
Mais c'est une illusion, ce n'est pas une réalité, ça n'existe pas, ça n'a aucune substance, aucune réalité, aucune existence, ce n'est en réalité qu'une précaire salle d'attente de morgue et de disparition totale.
31/12/2019
Théophile Gautier avait compris
Cessez donc, cessez donc, ô vous, les jeunes mères
Berçant vos fils aux bras des riantes chimères,
De leur rêver un sort ;
Filez-leur un suaire avec le lin des langes.
Vos fils, fussent-ils purs et beaux comme les anges,
Sont condamnés à mort !
La comédie de la mort - 1838
30/12/2019
maman
Ŝajnas ke ŝi min rigardas
kun tre mistera mieno,
ofertante per la vido
lokon ĉe l'vasta ĉielo
Sed la ĉielo distancas,
ĉar mi loĝas en la tero
kie regas la malĝojo
kaj eterniĝas la tempo.
Ŝajnas ke ŝi min konsolas
per ĉielaj karesoj
dum sekigas miajn larmojn
la brizo de milda vento.
Mi feliĉas dum la dormo
kaj ripozo de la menso,
kun flugiloj fantaziaj
traflugante l'universon.
Ŝajnas ke ŝi min rigardas,
kaj atendas kun sereno
nian renkonton ĉielan,
tiel estas mia sento.
Arquillos junio 2017
26/11/2019
une maison, un foyer, à vous glacer le sang
J’ai vu vers le début du 21è siècle, rue de la Croix de Grès, une chose à glacer la sang.
C’était une maison au n° 19 de la rue. Un couple, un vieux couple, y habitait, ils devaient être relativement aisés, car la maison était assez grande, et avec une porte cochère pour la voiture. Et régulièrement on voyait le vieux monsieur sortir sa voiture par la porte, avec sa femme à côté de lui. Par la fenêtre on les voyait - car c’étaient des gens d’une époque pas encore devenue « chiens » et paranoïaques comme les gens de maintenant, qui se claquemurent derrière des volets roulants - dans leur salon assis chacun dans un fauteuil.
Puis, un jour on s’est mit à pouvoir remarquer que l’homme avait « une poche » dans son pantalon (cancer de l’intestin ? Ou quelque chose dans ce goût là), et on ne les a plus vu sortir en voiture. Ils restaient toujours assis dans leur salon tous les deux.
Et puis on n’a plus rien vu, ni l’homme ni la femme, la maison a été mise en vente, cette petite vie tranquille avait disparue - néant ! - comme une bulle de savon qui a fait « pschitt ».
Voilà.
On ne peut pas imaginer plus triste comme histoire.
Ah oui un français moderne a tout de suite racheté la maison et changé la porte pour un truc dans le goût moderne.
20/11/2019
dernières images avant la nuit fasciste ...
10/11/2019
le degré extrème du nihilisme (le seul qui soit rationnel et vrai) - autre dialogue avec moi
- vous êtes pénétré par la vanité de toutes choses !
- pas du tout ! Je n’y pense jamais, pas l’temps, à quoi ça sert ? J’y pense juste le temps de répondre aux questions, de toutes façons je ne pense jamais, ni n’ai aucun sentiment, rien !
- mais vous gâchez votre vie !
- toute vie est gâchée de toutes façons, il n’y a rien qui ne soit pas gâché
02/11/2019
Interview de jean Rostand par Gilbert Ganne en 1964
Interview de JEAN ROSTAND par Gilbert Ganne en 1964
« Si un jour vous aviez la grâce ? [question de Gilbert
Ganne].
— Ce n'est pas possible!
— Si, je vous assure, ça peut vous arriver.
— Pour moi, on est tout seul dans cette espèce de folie !
— Vous n'avez jamais pensé au Christ ?
— Jamais !
— Vous êtes baptisé ?
— Oui, j’ai même fait ma première communion et je me suis marié à l'église avec une femme très croyante. Mais je suis scientifique et moraliste: les grenouilles et les hommes, et c’est tout.
(...)
— Vous croyez à la responsabilité de l’écrivain ?
— Oui, elle est énorme. D'autant plus que, quoi qu'on en dise, il n’est pas possible de faire une censure. Combien de fois ai-je entendu mon père (Edmond Rostand) dire: « J’ai un sujet, je peux écrire telle pièce, mais je n'ai pas le droit de le faire. »
Mon père aurait refusé d'écrire un chef-d'œuvre plutôt que de pervertir. De telles idées ne sont plus de notre époque.
C'est peut-être ça qui me rend incohérent. J'ai un côté progressiste, et des racines qui plongent de l’autre côté.
Pour la sensibilité, je tiens du christianisme. Comme certains animaux qu'on appelle « chimères », en biologie, moitié crapauds, moitié grenouilles, je suis un peu une chimère spirituelle. J'ai des morceaux chrétiens et des morceaux antichrétiens. Je me demande parfois si j’ai le droit d'avoir certains sentiments... Au moment de l’affaire de la Thalidomide, j’étais de ceux qui trouvaient inconcevable de supprimer une vie. D'un autre côté, pour un matérialiste comme moi, quelle importance de supprimer un être difforme, qui est à charge...
— Vous réprouvez aussi l'avortement ?
— Oui. ça me choque. Naturellement, il faut arriver à un contrôle des naissances. Mais l'avortement est un infanticide. Ce sont des idées qui ne vont pas avec le matérialisme.
Je sens en moi des choses suspectes...
— Si vous aviez la foi, vous trouveriez une unité. Vous croyez qu'il y a des gens qui prient pour vous?
— Oui. c'est gênant à dire.
— Parmi les académiciens ?
— Non, ce sont des gens très simples et des gens très
bien. Non. Je n’ai pas l’impression que Daniel-Rops prie
pour moi. Guitton peut-être...
— Vous ne croyez pas à l'efficacité de la prière ?
— Mais non. voyons!
— Et ça ne vous agace pas. tous ces gens qui prient
pour vous ?
— Non, ça me touche énormément. C'est une preuve
de sympathie, d'amour...
— Vous ne parlez pas de religion avec votre femme ?
— Jamais ! Je l'accompagne à la messe, mais je l'attends
au café. J’aime surtout sa foi. Mon fils, François, est
terriblement catholique.
— Pourquoi terriblement ?
— Parce qu’il est très fort. Il vit sa foi. c’est un grand
croyant. Vous pensez que ça m'ennuie?
— Non, vous avez trop de respect pour les autres.
— Mais si, je vois que vous êtes choqué...
— Je pense seulement que vous êtes cerné, pourchasse
comme un cerf aux abois...
— Ah! ah! ah! Je ne suis pas traqué par ma femme
et mon fils, mais plutôt par des étrangers.
— Je me demande pourquoi tant de gens essaient de
vous convertir?
— C'est charmant, c’est joli, c'est touchant. D'habitude
on se fout des autres.
— Pas les bons chrétiens ?
— C'est vrai.
— Alors, vous êtes rassuré?
— Je ne suis pas content. Je trouve effroyable de penser
que d'une minute à l'autre, tout peut s'arrêter. C’est enfantin de trouver la mort scandaleuse... Mais, moi, ça me révolte ! »
Et la longue interview se termine sur cette note douloureuse. Comment ne pas avouer que ces « choses suspectes » que Jean Rostand sent en lui nous le rendent bien sympathique.
En fait j'ai toujours été effaré de voir les cathos contre l'avortement et l'euthanasie, et les athées pour ! c'est le monde à l'envers !
Les croyants peuvent toujours dire : "prions pour son âme" et même "il est mieux là où il est maintenant que quand il vivait".
Les athées NON ! les athées bien plus que quiconque devraient avoir un refus viscéral et inconditionnel de la mort ! quand-même ! c'est évident ! donc ce devraient être les plus incoditionnellement CONTRE l'avortement !
ceux d'entre eux qui défendent l'avortement sont des inconscients !!! c'est aberrant ! ou alors sont-ils des adorateurs de la mort et du néant ????
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29/09/2019
dialogue avec moi-même
- vus n’aimez pas les dravidiens ? Les tamils ?
- quelle importance ? Ils vont tous mourir.
- et alors qu’est-ce qui a de l’importance ?
- mais rien bien sûr !
- c’est triste !
- sans doute ....
mais ça aussi ça n’a aucune importance.
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31/08/2019
les apôtres du Christ c'étaient des "bras cassés" selon l'expression aimée des patrons et des capitalistes ! des pêcheurs dans tous les sens du terme
ah ah ! une phrase à se souvenir (et qui vient de la bouche d'un pape) "l'élite est très aimée par le diable" ! c'est pas bête du tout, ça ouvre plein de pistes de pensée.
C'est comme les gilets jaunes qui sont d'une certaine manière un combat des hommes contre les robots de la finance et des "audits internes" et autre idéologues du capitalisme et de la répression.
08/08/2019
vous avez dit "croyances" ?
Le problème n'est pas de savoir si untel ou untel croit au Père Noël ou pas, ni si il faut respecter cette "croyance" ou pas, le seul et unique problème est de savoir si le Père Noël existe ou pas.
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