05/12/2015
Carl Sandburg
de Carl Sandburg un poème très beau et très profond :
PEARL FOG
OPEN the door now.
Go roll up the collar of your coat
To walk in the changing scarf of mist.
Tell your sins here to the pearl fog
And know for once a deepening night
Strange as the half-meanings
Alurk in a wise woman's mousey eyes.
Yes, tell your sins
And know how careless a pearl fog is
Of the laws you have broken.
02/12/2015
de nuit
Normalement la nuit on entend parfois des chiens qui aboient.
Normalement, c'est à dire de nos jours plus jamais.
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21/11/2015
Martha Argerich vieille
Martha Argerich, vieille, mais avec le même coeur juvénile et passionné, faisant de Bach un élixir :
par ailleurs cette vidéo me touche beaucoup, car maman aussi été resté très juvénile et avait les mêmes cheveux.
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20/11/2015
la nuit solitaire de qq derrière sa fenêtre, avec obsessions tragiques, souvenirs opressants de vaines illusions.
https://www.youtube.com/watch?v=GftG8_R6JK4
J'avais entendu cette suite à l'église luthérienne de Paris le 29 mars 1987, sur le chemin de retour du stage de statistiques où j'avais été envoyé pour l'ONIC.
Cette pièce m'a évoqué la nuit solitaire de qq derrière sa fenêtre, avec obsessions tragiques, souvenirs opressants de vaines illusions.
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17/11/2015
l'universel tombeau
Émile VERHAEREN (1855-1916)
Celui du rien
Je suis celui des pourritures grandioses
Qui s'en revient du pays mou des morts ;
Celui des Ouests noirs du sort
Qui te montre, là-bas, comme une apothéose,
Son île immense, où des guirlandes ,
De détritus et de viandes
Se suspendent,
Tandis, qu'entre les fleurs somptueuses des soirs,
S'ouvrent les grands yeux d'or de crapauds noirs.
Terrains tuméfiés et cavernes nocturnes,
Oh ! mes grottes bâillant l'ennui par les crevasses
Des fondrières et des morasses !
A mes arbres de lèpre, au bord des mares,
Sèchent ton coeur et tes manteaux baroques,
Vieux Lear ; et puis voici le noir Hamlet bizarre
Et les corbeaux qui font la cour à son cadavre ;
Voici René, le front fendu, les chairs transies,
Et les mains d'Ophélie, au bord des havres,
Sont ces deux fleurs blanches - moisies.
Et les meurtres me font des plans de pourriture,
Jusqu'au palais d'où s'imposent les dictatures
De mon pays de purulence et de sang d'or.
Sont là, les carcasses des empereurs nocturnes ;
Les Nérons fous et les Tibères taciturnes,
Gisant sur des terrasses de portor.
Leur crâne est chevelu de vers - et leur pensée
Qui déchira la Rome antique en incendies
Fermente encor, dans leur tête décomposée.
Des lémures tettent les pustules du ventre
Qui fut Vitellius - et maux et maladies
Crèvent, sur ces débris leurs poches de poisons.
Je suis celui du pays mou des morts...
Et puis voici ceux-là qui s'exaltaient en Dieu ;
Voici les coeurs brûlés de foi, ceux dont le feu
Etonnait les soleils, de sa lueur nouvelle :
Amours sanctifiés par l'extatique ardeur
" Rien pour soi-même et sur le monde, où s'échevèlent
La luxure, l'orgueil, l'avarice, l'horreur,
Tous les péchés, inaugurer, torrentiel
De sacrifice et de bonté suprême, un ciel !
Et les Flamels tombés des légendes gothiques,
Et les avares blancs qui se mangent les doigts,
Et les guerriers en or immobile, la croix
Escarbouclant d'ardeur leurs cuirasses mystiques,
Et leurs femmes dont les regards étaient si doux ;
Voici - sanguinolents et crus - ils sont là, tous.
Je suis celui des pourritures méphitiques,
Dans un jardin d'ombre et de soir,
Je cultive sur un espalier noir,
Les promesses et les espoirs.
La maladie ? elle est, ici, la vénéneuse
Et triomphale moissonneuse
Dont la faucille est un croissant de fièvre
Taillé dans l'Hécate des vieux Sabbats.
La fraîcheur de l'enfance et la santé des lèvres,
Les cris de joie et l'ingénu fracas
Des bonds fouettés de vent, parmi les plaines,
Je les flétris, férocement, sous mes haleines,
Et les voici, aux coins de mes quinconces
En tas jaunes, comme feuilles et ronces.
Je suis celui des pourritures souveraines.
Voici les assoiffés des vins de la beauté ;
Les affolés de l'unanime volupté
Qui fit naître Vénus de la mer toute entière ;
Voici leurs flancs, avec les trous de leur misère ;
Leurs yeux, avec du sang ; leurs mains, avec des ors ;
Leurs livides phallus tordus d'efforts
Brisés - et, par les mares de la plaine,
Les vieux caillots noyés de la semence humaine.
Voici celles dont l'affre était de se chercher
Autour de l'effroi roux de leur péché,
Celles qui se léchaient, ainsi que des lionnes -
Langues de pierre - et qui fuyaient pour revenir
Toujours pâles, vers leur implacable désir,
Fixe, là-bas, le soir, dans les yeux de la lune.
Tous et toutes - regarde - un à un, une à une,
Ils sont, en de la cendre et de l'horreur
Changés - et leur ruine est la splendeur
De mon domaine, au bord des mers phosphorescentes.
Je suis celui des pourritures incessantes.
Je suis celui des pourritures infinies ;
Vice ou vertu, vaillance ou peur, blasphème ou foi,
Dans mon pays de fiel et d'or, j'en suis la loi.
Et je t'apporte à toi ce multiple flambeau
Rêve, folie, ardeur, mensonge et ironie
Et mon rire devant l'universel tombeau.
12/11/2015
tout le bonheur qu'on puisse avoir
« Lumîr, passionnément :
- C’est vrai que tu ne peux te passer de moi ? Dis–le encore ! C’est vrai que tu ne peux te passer de moi ? Pour de bon, Ah ce n’était pas long à dire ! C’est une chose courte mais elle tient tout le bonheur que l’on puisse avoir. »
(Paul Claudel)
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04/11/2015
les années 70
01/11/2015
le rapport des vivants et .... de ceux qui ne le sont pas
« Lumumba » film avec musique de film , c'est pas ça qui le fera revenir à la vie ! les vivants aiment à se gargariser avec la mémoire des morts, tant qu'ils sont eux-mêmes en vie.
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30/10/2015
la souffrance
"Dans la souffrance (morale), la tristesse, la nostalgie, on atteint plus la vérité, en général, que dans le bonheur ; dans le bonheur on est souvent futile, et souvent dans un monde de carton-pâte, le monde de la douleur creuse plus profondément et se nourrit de choses essentielles, et est plus conscient, et plus sensible que le bonheur. C’est la source inépuisable de la vérité, et des valeurs. Et aussi du respect d ‘autrui ; le bonheur piétine autrui. La douleur est plus sérieuse et plus authentique. Les moments de tristesse, les vagues de nostalgie, les éclairs d’horreur, sont souvent les seuls moments de valeur humaine."
(R. P.)
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26/10/2015
un sacré avertissement - vous n'y croyez pas ? les gens de 1972 non plus n'y croyaient pas
en 1972 c'était un gag, un poisson d'avril, mais 30 ans plus tard c'était devenu une réalité
https://www.ina.fr/video/CAF97034496/gag-1er-avril-video....
donc c'est une sacrée leçon d'histoire et un sacré avertissment : quelles interdictions qui paraissent encore aujourd'hui invraisemblables et qui se réaliseront d'ici 30 ans ?