04/12/2016
comme dans les "Fêtes galantes" un Verlaine espérantiste
Banale nuda Faŭno ŝtonigita
Satane ridas al falanta stel’
Laŭ leĝo de jarcentoj mortigita.
Nenio daŭras ! … nek la viv’, nek bel’.
Silentas park’ . Nur sub piedo laca
Folioj flavaj flustras pri la mort’.
Nenio daŭras !… Faŭno dorme paca
Ridetas mute sen kompata vort’.
(Ludmila Jevsejeva)
03/12/2016
Un de mes poèmes en prose
Je crois que je vais commencer de mettre ici mes poèmes. Pour commencer, un poème en prose, paru en 2005 dans l'anthologie de l'association "Flammes Vives".
mais avant voici un poème de l'incomprable Edgar Lee Masters
Webster Ford
Rappelle-toi, Apollon de Delphes
la rivière à l’heure du crépuscule où Mickey M’Grew
hurla :" IL Y A UN FANTÔME !
et moi "L'APOLLON DE DELPHES !"
Rappelle-toi, ô mémoire de l’air,
je ne suis plus rien qu’un petit tas de poussières
ma forme physique
mais je suis l’auteur de ce livre.
Quel est le poids d’un corps / face à un livre de voix mêlées ?
Un corps ne pèse rien / face à un tel livre de voix.
Seul le fantôme écrit
TU le sais
parce qu’écrire est cela : revenir
rappeler au jour
ce qui, de la nuit, est au plus noir.
Seul le fantôme écrit
SEUL LE FANTÔME ECRIT
Images
Une vieille lessiveuse avec une chatte qui a fait ses petits dedans
Une bulle de savon
Un reflet de lune sur l’eau
Un curé qui, dans les années 70, parle encore de vie éternelle dans un sermon, pendant le carême
Une enfant qu’on envoie devant un psychiatre parce qu’elle dit qu’elle veut entrer au Carmel
20/11/2016
la mort ...
Popov a joué ce sketch en 1972, il est mort en fait 42 ans plus tard cette année en 2016. 40ans pour méditer cette parabole....
et avez-vous vu le regard du couple de spectateurs à la fin ? il a du Giraudoux là-dedans.
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18/11/2016
un très grand poète états-unien : Edgar Lee Masters
un très grand poète étatsunien : Edgar Lee Masters
parmi les poèmes qu'il a regroupé sous le titre "Spoon River Anthology" et qui sont les épitaphes imaginaires d'être humains d'une ville imaginaire, Spoon River, en voici un, qui est un vrai chef d'oeuvre de la poésie de tous les temps.
Benjamin Pantier
Ensemble dans ce trou gisent Benjamin Pantier, procureur,
et Nig, son chien, compagnon fidèle, consolation, ami.
Sur la route grise, les amis, les enfants, les hommes les femmes,
sortirent l’un après l’autre de ma vie, me laissèrent toujours seul
avec Nig comme partenaire, jusque dans le lit, jusque dans l’alcool.
Au matin de la vie, je connus les aspirations et vis la gloire.
Puis elle, qui m’a survécu, piégea mon âme
au collet, qui me saigna à mort,
au point que moi, qui avais une volonté de fer, je demeurais brisé, indifférent,
aux côté de Nig dans l’arrière salle d’un bureau minable.
Sous l’os de ma mâchoire se presse affectueusement l’os du museau de Nig
notre histoire se perd dans le silence. Tu peux bien continuer de tourner, monde débile !
11/11/2016
"vous imaginez ce qu'ils penseraient de Moscou à Pékin et de Buenos-Aires à New-Delhi si c'était moi qui succédait à hollande ?!"
voilà quelle serait la politique étrangère de François Asselineau :
"redorer notre France en tous points sur la Terre" comme ils disent dans la chanson : https://www.youtube.com/watch?v=7Kq7gLVG3vU
10/11/2016
couleurs
30102016 J’ai acheté 12 mouchoirs (non 11 ! car l’un d’entre eux est tellement imprégné de tous les produits chimiques toxiques qu’ils mettent maintenant en masse dans les tissus qu’au lavage il est devenu tout gluant et puant !). Et les ai relavés et repassés. Quoique j’en ai déjà largement assez, je ne regrette pas car j’aime leurs couleurs.
Il y en a des rouge sombre, comme les maisons de vieilles briques du Nord et leur ambiance;
il y en a des marron, bistre et tout ça comme les feuilles mortes que je regardais sur le sol de mon jardin à l‘automne pur choisir la couleur dont je teindrai ma viole de gambe.
Et il y en a de ce bleu sombre profond, déjà rêvé sur d’autres mouchoirs, qui évoque la profondeur puissante insondable et mystique du cosmos de ce bleu de nuit tombante qui recèle derrière ses millions d’années-lumière tant d’étoiles.
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08/11/2016
peut-être la meilleure définition de ce qu'est un "grand" film
Andreï Kontchalovski, cinéaste russe, vient de donner ce qui est peut-être la meilleure définition de ce qu'est un film, un "bon" film :
« Je ne voulais rien démontrer, juste fixer des visions en étant le plus libre possible. Sachant que la liberté n’est qu’un fantôme, une chimère… »
03/11/2016
Jules Laforgue encore
Triste, triste
Je contemple mon feu. J'étouffe un bâillement.
Le vent pleure. La pluie à ma vitre ruisselle.
Un piano voisin joue une ritournelle.
Comme la vie est triste et coule lentement.
Je songe à notre Terre, atome d'un moment,
Dans l'infini criblé d'étoiles éternelles,
Au peu qu'ont déchiffré nos débiles prunelles,
Au Tout qui nous est clos inexorablement.
Et notre sort ! toujours la même comédie,
Des vices, des chagrins, le spleen, la maladie,
Puis nous allons fleurir les beaux pissenlits d'or.
L'Univers nous reprend, rien de nous ne subsiste,
Cependant qu'ici-bas tout continue encor.
Comme nous sommes seuls ! Comme la vie est triste !
Jules Laforgue
30/10/2016
maintenant
Non ce n'est pas choisi, en rien, je subis, non ! même pas, c'est à peine de la passivité, c'est comme ça c'est tout, c'est tranquille et sans aucune raison ni justification bien entendu, ce n'est en rien un choix, encore moins une «sagesse» désespérée, et encore moins freudienne, celle-ci je la condamne et elle me répugne toujours autant, cette façon de penser je la vomis toujours avec autant de répulsion et de dégoût qu'avant, non, mais étant donné que je ne pense plus ! que je ne sens plus, que je n'éprouve plus aucun sentiment ni état d'âme quel qu'il soit. Et bien entendu dans l'objectivité des choses je n'existe pas, je n'ai jamais existé, pas plus que toute autre personne et que toute autre chose au monde, y compris les «vérités éternelles» qui n'existent que quand quelqu'un pense à elles, donc qui sont vouées à la disparition éternelle et à l'absolue néantisation rétrospective, comme tout le reste, alors quelle importance ?! Aucune. Ni ça ni autre chose. Et comme j'ai renoncé à espérer quoi que ce soit, ni à long, ni à court, ni à moyen terme, ni même à très court terme, quand on vit on s'aperçoit que même ça est constamment totalement impossible dans tous les instants de la vie quotidienne; bref les sales merdeux de maîtres à penser auto-proclamés de la «religion» actuelle appelleraient ça une forme de sagesse je sais, mais ce n'en est en aucune manière une.
27/08/2016
la différence entre les hommes et les femmes c'est ça
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