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14/01/2017

la saĝo de Gottfried Keller

Pacon al la Kreaĵo

De Gottfried Keller

esperantigis : Manfredo Ratislavo



Araneojn malŝatadis

Mi dum junecaj jaroj,

Ili malsupren sin lasadis,

Kuris sur la kap-haroj,

Sidis kaŝe en anguloj;

Min timigis la aĉuloj,

Sur la tablo kuregadis,

La mortigo ne ĉesadis.

 

Kiam la harar’ griziĝis,

Mi ilin ne plu ĉasis,

Tiam fine mi saĝiĝis,

Ilin vivi lasis.

Nun mi ilin rare vidas,

Kaŝe ili ie sidas;

Sed se iu sin vidigas,

Mi min saĝe elvojigas.

 

Se mi havus infaneton,

Mi gardus ĝin honore,

Gvidus ame la hometon,

Dirus al ĝi kore:

Lasu vivi araneojn,

Ili same sentas veojn.’

Frue iĝus ĝi paculo,

Ne nur kiel maljunulo!

10/01/2017

citations supplémentaires - 9

 

"Je sais que j'écoute l'autre quand je ne sais pas ce qu'il va dire."

André Agard-Maréchal

 

« Il est doux de se souvenir. … Les morts sont si légers hélas ! »

France (Anatole)

MORT

« J'avançai mes lèvres. L'espèce de froid que je sentis n'a pas de nom et n'en aura jamais. »

France (Anatole)

MORT

« Je suis convaincu qu’il y a plus de menaces contre la liberté des Américains dans un rayon de 10 miles autour de mon bureau sur Capitol Hill qu’il n’y en a dans le reste du monde. »

Ron Paul

MONDE ACTUEL

« La franchise ne consiste pas à dire ce qu'on pense, mais à penser ce qu'on dit »

Coluche

 

« C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison »

Coluche

 

« Camoëns avait pris pour devise : je ne dirai jamais que la vérité. On trouvera donc naturel qu’il ait vécu dans l’exil, dans les prisons et dans la pauvreté. »

Herriot (Edouard)

VERITE

Quand Sarkozy a dit “travailler plus pour gagner plus “ il ne voulait pas dire pas que ce seraient les mêmes personnes celles qui qui travailleront et celles qui gagneront ! » 

?

HUMOUR INTELLIGENT

« On crèvera de la disparition de la pitié, on n’en veut plus. »

La Varende

MORALE

« La création d'un Etat juif, signifierait un suicide national prémédité »

Buber (Martin)

Mots historiquement révélateurs

« Les naïfs,  les crédules, les indifférents et les lâches constituent le combustible qui alimente l'enfer de souffrances, d'injustices et d'humiliations qui consume notre humanité. »

anonyme

POLICIERS

« Le poète est un anarchiste aristocrate »

Cocteau (Jean)

POESIE

« Je vous donne la définition du poète en deux mots : Un homme qui tâche de mette sa nuit en plein jour. »

Cocteau (Jean)

POESIE

"Cuando hablo de los hambrientos, todos me llaman cristiano; cuando hablo de las causas del hambre, me llaman comunista"

Helder Camara (Don)

POLITIQUE

« Je voudrais avoir affaire à des personnages qui deviendraient lucides de leur partie divine en sachant qu’elle ne vient pas des Dieux. »

Malraux (André)

HOMME

« L’action est une gale, on se gratte et c'est tout. »

Montherlant (Henry de)

VIE

Confesso que me dá certo tremor d'alma o pensamento inevitável de que, com uns meses, uns anos mais, algum sucessor meu, também vergando nossa veste talar, aqui estará, hirto, no cumprimento do mesmo rito para me recordar.”

Darcy Ribeiro

(élu à l’Académie brésilienne prononçant son discours d’admission)

VIE

« Tout est néant dans le monde, jusqu’à mon désespoir »

Léopardi

COSMOS

«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots»

Jaurès (Jean)

MONDE ACTUEL

« On revient avec le crédit à une situation proprement féodale, celle d’une fraction du travail due d’avance au seigneur, au travail asservi. »

Baudrillard (Jean)

POLITIQUE

« Le capital est du travail accumulé. Seulement, comme on ne peut pas tout faire, ce sont les uns qui travaillent et les autres qui accumulent. »

Detoeuf (Auguste)

POLITIQUE

« La guerre … Des hommes qui ne valent pas de vivre. Et des idées qui ne valent pas qu’on meurent pour elles. »

Montherlant (Henry de)

 

« Un acte n’est rien sur le moment. Mais il suit le cours de la rivière, il est encore là, au loin, bien au loin, toujours là ; il traverse des pays et des pays ; on le retrouve quand on n’y pensait plus, et où on l'attendait le moins. Est-ce juste, cette existence interminable des actes ? Je pense que non. Mais cela est. »

Montherlant (Henry de)

 

« Si la douleur poussait de la fumée comme la flamme, la terre vivrait dans une éternelle nuit »

Montherlant

(Henry de)

 

«la vie un théatre (qui) … manque de régie à un point incroyable. Ceux qui doivent y mourir d’amour, quand ils y arrivent, c’est péniblement et dans leur vieillesse. »

Giraudoux (Jean)

VIE

« C’est le grand avantage du théatre sur la vie, il ne sent pas le rance … »

Giraudoux (Jean)

ART

I can hire one-half of the working class to kill the other half."

Jay Gould

POLITIQUE

Il ne faut jamais avoir plaisir si vite” (Ferrante à Dona Ines)      

Montherlant (Henry de)

VIE

 "et c'est déjà beaucoup si l'on a pu faire soi-même cette dérisoire maison de briques, meublée de souvenirs, où il arrive parfois que l'on s'endorme."

Camus (Albert)

MAISON

« Les révolutions n’ont généralement pour résultat immédiat qu’un déplacement de servitude »

Le Bon (Gustave)

POLITIQUE

« j’ai déjà remarqué ceci : les horreurs sont supportables tant qu’on se contente de baisser la tête, mais elles tuent quand on y réfléchit. »

Remarque (Erich-Maria)

VIE

(commentaire d’une photo)
« Quelle énergie du reste, même chez ces humains sans demeure ! Dans ces bras, ces mains ; même chez ces vieilles femmes attablées : des regards farouches, des bouches serrées, des cheveux drus sous un foulard.
Et tout cela pour rien : un pur goût de tenir bon, de survivre.* »

* (partout en fait, et tout le temps, c’est ça la vie)

Sallenave (Danièlle)

VIE

«  Que serait-ce qu’être fidèle si on n’était fidèle qu’à ceux qui vous aiment ? »

Montherlant (Henry de)

VALEURS

« Loin de moi de vous oublier, chiens chalereux. Comment me passerais-je de vous ? Vous me faites sentir le prix que je vaux. Un être existe donc encore pour qui je remplace tout ? Cela est prodigieux et réconfortant »

Colette

ANIMAUX

« La haine peut être perspicace. Mais jamais au sens le plus grand. Seul l’amour possède un horizon »

Ekelund (Whilelm)

 

«Faut-il trahir son idéal parce qu'on s'aperçoit qu'on ne peut pas en vivre ?»

Ekelund (Whilelm)

 

«Ta main sur mon coeur
La pluie sur nos matins »

Gréco (Juliette)

AMOUR

« Lorsqu’on éprouve les sages, il en est peu q’uon trouve parfaits »

Egypte antique

HOMME

« Même la petit joie fait vivre le cœur »

Onkhchechonqy
Egypte Vè siècle av J-C

VIE

« Il s’agit moins de rechercher la vocation que chacun croit devoir s’adapter et cadrer avec lui-même, que de faire une vocation de la place utile où le sort ou la providence ou notre volonté nous ont mis »

Unamuno (Miguel de)

VIE

« La femme ? Machine à sourire, statue vivante de la stupidité. Parlez à sa raison, son regard flotte au hasard. Insistez, elle baille derrière l’éventail. »

Lammenais

FEMMES

« Il y a des fous partout, même dans les asiles »

Shaw (Georges Bernard)

Humour intelligent

« Prêter aux bêtes des lueurs d’humanité, c’est les dégrader »

De Gourmont

(Rémy)

Humour intelligent

« Ce qu’on nomme le cafard n’est souvent qu’une éclipse de nos illusions et un éclair de notre lucidité. »

Capus (A.)

VERITE

« La nuit totalitaire ne tombe pas tout d'un coup sur les gens. D'abord vient l'ambivalence, puis l'engourdissement, puis la botte. »

Bageant (Joe)

SOCIETE

« Celui qui n'est plus ton ami ne l'a jamais été »

Aristote

AMOUR

« Il n’est pas de témoignage de culture qui ne soit en même temps un témoignage de barbarie »

Benjamin (Walter)

 

« La Raison est totalitaire »

Adorno (Thodor)

 

"Je n'ai vraiment l'impression que je suis libre lorsque je suis enfermé
lorsque je fais tourner la clef ce n'est pas moi qui suis bouclé ce sont
les autre que j'enferme ! "

Guitry (Sacha)

INDIVIDU

« le civilisé tue plus et avec plus d’hypocrisie que l’anthropophage »

Arnaud-Aaron Upinsky

POLITIQUE

"Ce qui vous fait peur vous détruit, alors pourquoi s'en occuper ?"

Hain (Christoph)

MORT

« Auparavant, un antisémite était quelqu’un qui haïssait les Juifs. Mais de nos jours, un antisémite est quelqu’un que les Juifs n’aiment pas.»

Meyer (Hajo)

MONDE ACTUEL

«L'âge adulte, c'est de l'enfance pourrie.»

Cau (Jean)

ENFANT

« toute avancée de la science se sédimente tôt ou tard en croyance indiscutée »

Lainé (Michaël)

SCIENCE

« Les valeurs, la morale (peu importe le nom qu’on leur donne) agissent également comme l’idéologie au sens d’Althusser : elles fournissent une grille de lecture prête à l’emploi, où les réponses précèdent les questions. »

Lainé (Michaël)

 

« Plus il y a d'interdits dans le monde, et plus l'esprit du peuple s'appauvrit.Plus on publie de lois et de décrets et plus il y a de voleurs et de brigands » 

Lao Tseu

POLITIQUE

« L'amour, l'amitié, c'est surtout rire avec l'autre »

Arletty

AMOUR

« la femme a une propension à se conduire, dès que les circonstances le lui permettent, selon les canons les plus éprouvés du code bourgeois : mépris de la pauvreté considérée comme un vice, préférence donnée donnée à la médiocrité intellectuelle si elle s’accompagne d’aisance plutôt qu’à la valeur dépourvue de moyens, passion sans frein pour les apparences sociales, recherche de l’approbation des autres et non de la sienne propre. »

Ganne (Gilbert)

FEMMES

« la femme régnante est le plus féroce, le plus borné, le plus mesquin des maîtres bourgeois : enseignez-vous auprès des bonnes. »

Ganne (Gilbert)

FEMMES

« la menace du plus fort me fait toujours passer du côté du plus faible »

Chateaubriand

INDIVIDU

« Au surplus, les champs de carnage sont partout; au cimetière de l'Est, à Paris, vingt-sept mille tombeaux, deux cent trente mille corps, vous apprendront quelle bataille la mort livre jour et nuit à votre porte. »

Chateaubriand

MORT

« Les hommes n’ont malheureusement pas le privilège inflexible des chats : garder en toutes circonstances la fierté, la dignité et l’indépendance. »

Ganne (Gilbert)

 

« Un être qui se sait mortel ne peut pas être heureux »

Ganne (Gilbert)

MORT

« L'oppresseur ne se rend pas compte du mal qu'implique l'oppression tant que l'opprimé l'accepte. »

Thoreau (Henri David)

 

« Of all tyrannies, a tyranny exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It may be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron's cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end, for they do so with the approval of their own conscience. »

C. S. Lewis

  MONDE ACTUEL

un petit sphinx souriant, allongé dans une prairie parsemée de crocus. A quoi sourit-il? Aux fleurs qui poussent effrontément jusqu'entre ses griffes ? Mais non. Son sourire, comme tous les sourires égyptiens, ne s'adresse pas aux choses de la terre et son regard scrute un mystère que nos yeux ne peuvent apercevoir

Benoist-Méchin

EGYPTE

 

  Les 1436 CITATIONS, ICI

05/01/2017

portrait d'un étranger qui pourrait bien être celui de l'auteur

 

"A l'infini il doit son regard de myope; au passé, enfoui dans sa mémoire, son sourire blessé – le sourire d'une très ancienne blessure; à la crainte, la méfiance, sans doute, la lenteur de sa démarche. Il sait que la fuite est illusoire. "

04/01/2017

Tupic

(pour ceux qui n'ont pas connu je rappelle que les papiers tue-mouches "tupic" étaient des bandes de papier imprégné d'insecticide, on y mettait le feu et on les voyait se consumer petit à petit du bas vers le haut)

 

Les corps de ceux qu’on aimait brûlent et disparaissent comme des tue-mouches Tupic.

La vie brûle à tout jamais comme les tue-mouches Tupic.

Et les parties de cartes qu’on a jouées

et la musique sur le clavier

et les lendemains

et les mains.

 

 

 

(R P poèmes en prose)

31/12/2016

c'est tout à fait ça

Ho, mi povus tutan mondon
per titana sku' detrui,
por ankoraŭ unufoje
ŝian sunan ridon ĝui.

                 (Imre Baranyai - Mia patrino)

30/12/2016

"j'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste" - tout est dit, avec allusivité et pudeur Brassens atteint le fond de la détresse

la personne qui avait pieusement noté

la vie... la mort
Cette photo a été prise en novembre 1943 (1)
Le petit chat si content de jouer à coté de sa maman venait de naître en septembre 1943
la mère était née au mois d'août 1932 ...
Elle est morte trois mois plus tard, en février 1944.

La personne qui a pris la photo, qui aimait tant ses chats, et qui avait pieusement noté toutes ces informations au dos de la photo est morte aussi depuis.

(1) et pendant ce temps-là ailleurs des hommes s'entretuaient ... Mais de ne pas s'entretuer ça n'empêche pas non plus de mourir quand-même

29/12/2016

1977

le premier micro-ordinateur, le premier PC, l’Apple II est sorti en juin 1977 l’année où je dérivais à travers la France, c’est égalent l’année où est sorti en France le livre de Raymond Moody sur les EMI, traduit par Paul Misraki, auteur de musiques de chansons dont le premier succès fut le paradigmatique "Tout va très bien Madame la Marquise" en 35 « Je chante » de Trenet, « à la Mi-août » (http://www.dailymotion.com/video/x62wmj_a-la-mi-aout-h-genes-fr-arnoul-ray_shortfilms, Ray Ventura Peters Sisters, etc) en 1949, l’année de ma naissance, et son dernier la très jolie chanson (la seule qui soit poétique) chantée par Nicoletta « les volets clos » en 1972, l’année où j’ai eu le Bac A7 avec mention bien, et l’année aussi où il a écrit un roman « Mort d’un PDG » (recenzo lu par moi dans un hebdomadaire catholique).

28/12/2016

mains de maman

Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi te mains que je sois sauvé

Lorsque je les prends à mon pauvre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fond de partout dans mes main à moi

Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Ce qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tresailli

Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots

Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu

Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.

16/12/2016

la vie humaine vue par Gao Xingjian

un autre extrait de son oeuvre inclassable, courte (29 pages), mais capitale, "instantanés" :

 

"......

À cet instant, le quatrième homme est arrivé, vêtu d’une veste de cuir. Sans dire un mot il s’est joint aux autres pour tirer la corde. Tous s’appliquent, impassibles. La corde se tend. Ils tirent dessus de toutes leurs forces avec persévérance, en la faisant filer entre leurs mains.

 

« Un petit chinois… », le vieux noir chante en anglais sans lui jeter un regard. La vieille Noire caresse son clavier, presque couchée sur le piano, elle balance son corps en mesure, absorbée par la musique, comme si elle était ivre ou passionnée, elle ne le regarde pas non plus. Il ne s’occupe que de boire sa bière. Sous la lumière bleue fluorescente du bar, personne ne regarde personne. L’assistance, emportée par la musique, ressemble à un groupe de marionnettes qui remuent la tête.

 

Le cheval a cabré ses pattes de devant. Des pattes couvertes de poils. « Il vagabonde dans le monde... »  le chant du vieil homme noir reprend.

 

La vieille femme noire plaque un accord, le sol résonne sous les sabots des chevaux. « Il vagabonde dans le monde…. Il vagabonde dans le monde... »

Le vieil homme noir s’accompagne à la batterie et l’assistance hoche la tête en rythme.

 

La corde file de main en main ; dessous, les pieds chaussés de cuir sont solidement ancrés sur la pelouse verte.

 

L’écume vole en l’air, les vagues frappent la digue. En bas la marée grossit, la plage a déjà complètement disparu. Le soleil est toujours aussi brillant, mais le ciel et la mer paraissent d’un bleu encore plus soutenu.

 

L’extrémité de la corde finit par apparaître. Un énorme poisson mort accroché à un hameçon rouge est tiré sur l’herbe verte. Il a la gueule grande ouverte, comme s’il respirait toujours ; en fait il est mort. Son œil tout rond n’a pas d’éclat, mais il a encore une expression de frayeur."