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18/11/2016

un très grand poète états-unien : Edgar Lee Masters

un très grand poète étatsunien : Edgar Lee Masters


parmi les poèmes qu'il a regroupé sous le titre "Spoon River Anthology" et qui sont les épitaphes imaginaires d'être humains d'une ville imaginaire, Spoon River, en voici un, qui est un vrai chef d'oeuvre de la poésie de tous les temps.



Benjamin Pantier

Ensemble dans ce trou gisent Benjamin Pantier, procureur,
et Nig, son chien, compagnon fidèle, consolation, ami.
Sur la route grise, les amis, les enfants, les hommes les femmes,
sortirent l’un après l’autre de ma vie, me laissèrent toujours seul
avec Nig comme partenaire, jusque dans le lit, jusque dans l’alcool.
Au matin de la vie, je connus les aspirations et vis la gloire.
Puis elle, qui m’a survécu, piégea mon âme
au collet, qui me saigna à mort,
au point que moi, qui avais une volonté de fer, je demeurais brisé, indifférent,
aux côté de Nig dans l’arrière salle d’un bureau minable.
Sous l’os de ma mâchoire se presse affectueusement l’os du museau de Nig
notre histoire se perd dans le silence. Tu peux bien continuer de tourner, monde débile !

11/11/2016

"vous imaginez ce qu'ils penseraient de Moscou à Pékin et de Buenos-Aires à New-Delhi si c'était moi qui succédait à hollande ?!"

voilà quelle serait la politique étrangère de François Asselineau :

la politique étrangère de François Asselineau.png

 "redorer notre France en tous points sur la Terre" comme ils disent dans la chanson : https://www.youtube.com/watch?v=7Kq7gLVG3vU

10/11/2016

couleurs

30102016 J’ai acheté 12 mouchoirs (non 11 ! car l’un d’entre eux est tellement imprégné de tous les produits chimiques toxiques qu’ils mettent maintenant en masse dans les tissus qu’au lavage il est devenu tout gluant et puant !). Et les ai relavés et repassés. Quoique j’en ai déjà largement assez, je ne regrette pas car j’aime leurs couleurs.

Il y en a des rouge sombre, comme les maisons de vieilles briques du Nord et leur ambiance;

il y en a des marron, bistre et tout ça comme les feuilles mortes que je regardais sur le sol de mon jardin à l‘automne pur choisir la couleur dont je teindrai ma viole de gambe.

Et il y en a de ce bleu sombre profond, déjà rêvé sur d’autres mouchoirs, qui évoque la profondeur puissante insondable et mystique du cosmos de ce bleu de nuit tombante qui recèle derrière ses millions d’années-lumière tant d’étoiles.

08/11/2016

peut-être la meilleure définition de ce qu'est un "grand" film

Andreï Kontchalovski, cinéaste russe, vient de donner ce qui est peut-être la meilleure définition de ce qu'est un film, un "bon" film :

« Je ne voulais rien démontrer, juste fixer des visions en étant le plus libre possible. Sachant que la liberté n’est qu’un fantôme, une chimère… »

 
 
un "bon" film, comme ceux qu'on pouvait voir au studio Noroît .... Kontchalovski sûrement y aurait passé si le Noroît existait encore, son dernier film : Les nuits blanches du facteur. dont on dit que c'est "Un Tchekov post-soviétique"

03/11/2016

Jules Laforgue encore

Triste, triste 

Je contemple mon feu. J'étouffe un bâillement.
Le vent pleure. La pluie à ma vitre ruisselle.
Un piano voisin joue une ritournelle.
Comme la vie est triste et coule lentement.

Je songe à notre Terre, atome d'un moment,
Dans l'infini criblé d'étoiles éternelles,
Au peu qu'ont déchiffré nos débiles prunelles,
Au Tout qui nous est clos inexorablement.

Et notre sort ! toujours la même comédie,
Des vices, des chagrins, le spleen, la maladie,
Puis nous allons fleurir les beaux pissenlits d'or.

L'Univers nous reprend, rien de nous ne subsiste,
Cependant qu'ici-bas tout continue encor.
Comme nous sommes seuls ! Comme la vie est triste !

Jules Laforgue

30/10/2016

maintenant

Non ce n'est pas choisi, en rien, je subis, non ! même pas, c'est à peine de la passivité, c'est comme ça c'est tout, c'est tranquille et sans aucune raison ni justification bien entendu, ce n'est en rien un choix, encore moins une «sagesse» désespérée, et encore moins freudienne, celle-ci je la condamne et elle me répugne toujours autant, cette façon de penser je la vomis toujours avec autant de répulsion et de dégoût qu'avant, non, mais étant donné que je ne pense plus ! que je ne sens plus, que je n'éprouve plus aucun sentiment ni état d'âme quel qu'il soit. Et bien entendu dans l'objectivité des choses je n'existe pas, je n'ai jamais existé, pas plus que toute autre personne et que toute autre chose au monde, y compris les «vérités éternelles» qui n'existent que quand quelqu'un pense à elles, donc qui sont vouées à la disparition éternelle et à l'absolue néantisation rétrospective, comme tout le reste, alors quelle importance ?! Aucune. Ni ça ni autre chose. Et comme j'ai renoncé à espérer quoi que ce soit, ni à long, ni à court, ni à moyen terme, ni même à très court terme, quand on vit on s'aperçoit que même ça est constamment totalement impossible dans tous les instants de la vie quotidienne; bref les sales merdeux de maîtres à penser auto-proclamés de la «religion» actuelle appelleraient ça une forme de sagesse je sais, mais ce n'en est en aucune manière une.

27/08/2016

la différence entre les hommes et les femmes c'est ça

*différenceFEMMES-HOMMES.jpg

 

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20/08/2016

dernière lettre

*voici la dernière lettre que j'ai reçue de mon oncle, en 2005 :

dernièrelettredemononcle_en2005.jpg

*remarquez que ça révèle la nature des hommes (= le sexe masculin - pas les femmes !) derrière des apparences souvent "ours", silencieuse, ou maladroites, et conforte le fait que ce sont eux qui sont sentimentaux et véritablement ouverts aux autres êtres.

 

 

*

27/07/2016

eh oui surtout en été ne pas oublier que seul le NIHILISME le plus absolu et le plus désespéré est dans le vrai .....

Soleil, soleil !...Faute éclatante !
Toi qui masques la mort, Soleil,
Sous l'azur et l'or d'une tente
Où les fleurs tiennent leur conseil ;
Par d'impénétrables délices,
Toi, le plus fier de mes complices,
Et de mes pièges le plus haut,
Tu gardes les cours de connaître
Que l'univers n'est qu'un défaut
Dans la pureté du Non-être !


Soleil, qui suscites l’éveil
A l’être, et de feux l’acompagnes,
Toi qui l’enferme d’un sommeil
Trompeusement peint de campagnes,
Fauteur des fantômes joyeux
Qui rendent sujette des yeux
La présence obscure de l’âme,
Toujours le mensonge m’a plu
Que tu répands sur l’absolu,
O roi des ombres fait de flamme !

 

Paul Valéry, tiré de L'ébauche d'un serpent (1921)

22/07/2016

la possession d'un chat est une éducation à la morale

La « possession » d'un chat est une éducation morale : elle vous habitue à être heureux de voir le bonheur d'autrui, même (et surtout) si on ne jouit pas du tout d'une vie aussi béate