13/02/2017
citation de Montherlant
« … ce que, depuis plus de quarante ans, je ne cesse de répéter dans mes livres…. Que le grand événement de la vie est d’aimer (non pas d’être aimé) … toutes ces formes d’amour ont quelque chose en commun : l’attrait de l’être pour l’être, et c’est lui le grand événement de la condition humaine… Quand je me retourne je ne dis pas : - voici ce que j’ai fait … mais voici ceux que j’ai aimés, et voici ceux que j’aime encore. »
(Henri de Montherlant)
quoi que ça doit être bien agréable d'être aimé, aussi ...
Publié dans la vraie vie, mi iras limake, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
11/02/2017
Souvenirs
« Nous savons tous que le souvenir des temps difficiles se trouve bien souvent purifié des souvenirs des souffrances et des misères vécues et tend à ne plus guère garder que l’empreinte des moments plaisants et réconfortants. Ces moments plus clairs ont été rares dans le tissus des circonstances ; mais ce sont eux qui brillent et qui illuminent la magie de notre mémoire …
… Alors même le souvenir des peines, des fatigues, des misères éprouvées, subit une transmutation, et se trouve comme affecté d’un coefficient d’agrément, de douceur, de tendresse ou de fierté. » (Raymond Polin)
Quand je me souviens de certaines époques de ma vie et de certains évènements je constate souvent ces deux phénomènes.
15/01/2017
un rêve
11/12/2016 ce matin j’ai fait un rêve (très agréable) très singulier : difficile à raconter, comme toujours, avant que ça ne disparaisse pour toujours dans la nuit noire du néant de l’oubli J’étais étudiant, dieu sait pourquoi ! Car en même temps j’étais moi maintenant, avec mon âge actuel, et j'y étais un peu « en touriste » là-dedans, ce qui donnait un certain détachement, mais quand-même j’essayais de jouer le jeu (tout en me disant, que au moment où je décrocherai », ça ne sera pas grave, je laisserai tomber et puis basta, on s’en fout). j’étais à une grande table au milieu des autres étudiants, des jeunes, forcément, mais on était dans la même galère, rapports tout à fait égalitaires et intégrés, et bien que j'aurais pu être leur grand-père, on se parlait tout naturellement comme de jeune à jeune. Et les étudiants faisant des parlotes, et des critiques et du « psychodrame permanent » sur des attitudes de politique au sein de groupuscules d’extrême-gauche, et moi je ne cachais pas que je trouvais ces attitudes comme de la connerie. Et à un moment on est arrivé au cours de philosophie (ce que j’ai suivi dans la réalité un certains temps à Lille III quand j’étais jeune). Il y a déjà beaucoup de détails que j’ai oublié, et les profs, qui donnaient leurs instructions, c’était le tout début de tout, et à un moment on a à tous prêté de petits ordinateurs, ce qu’on appelle des tablettes, qu’on devait prendre dans une grande boite qui passait, et plus tard un autre étudiant m’a appelé en me disant qu’il allait me mettre dessus deux applications utiles pour le cours de philo, alors j’ai répondu « mais il n’est pas à moi » et il a répondu que ce n’était pas grave, il n’y a qu’à faire semblant et le garder près de soi ! Plus tard il y a une fille (elles me parlaient à l’oreille très camaradesquement) qui m’a dit qu’à plusieurs ils avaient organisé une sortie au cirque et si je voulais en être, et j’ai dis que oui, et j’ai demandé si c’était le Cirque Zavatta qui était passé dans mon quartier l’an passé (voir sur ce blog, j’en ai parlé). Tout ça était vraiment très agréable. Malheureusement je me suis réveillé.
14/01/2017
la saĝo de Gottfried Keller
Pacon al la Kreaĵo
De Gottfried Keller
esperantigis : Manfredo Ratislavo
Araneojn malŝatadis
Mi dum junecaj jaroj,
Ili malsupren sin lasadis,
Kuris sur la kap-haroj,
Sidis kaŝe en anguloj;
Min timigis la aĉuloj,
Sur la tablo kuregadis,
La mortigo ne ĉesadis.
Kiam la harar’ griziĝis,
Mi ilin ne plu ĉasis,
Tiam fine mi saĝiĝis,
Ilin vivi lasis.
Nun mi ilin rare vidas,
Kaŝe ili ie sidas;
Sed se iu sin vidigas,
Mi min saĝe elvojigas.
Se mi havus infaneton,
Mi gardus ĝin honore,
Gvidus ame la hometon,
Dirus al ĝi kore:
Lasu vivi araneojn,
Ili same sentas veojn.’
Frue iĝus ĝi paculo,
Ne nur kiel maljunulo!
Publié dans Esperanto, mi iras limake, morale | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
10/01/2017
citations supplémentaires - 9
"Je sais que j'écoute l'autre quand je ne sais pas ce qu'il va dire." |
André Agard-Maréchal |
|
« Il est doux de se souvenir. … Les morts sont si légers hélas ! » |
France (Anatole) |
MORT |
« J'avançai mes lèvres. L'espèce de froid que je sentis n'a pas de nom et n'en aura jamais. » |
France (Anatole) |
MORT |
« Je suis convaincu qu’il y a plus de menaces contre la liberté des Américains dans un rayon de 10 miles autour de mon bureau sur Capitol Hill qu’il n’y en a dans le reste du monde. » |
Ron Paul |
MONDE ACTUEL |
« La franchise ne consiste pas à dire ce qu'on pense, mais à penser ce qu'on dit » |
Coluche |
|
« C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison » |
Coluche |
|
« Camoëns avait pris pour devise : je ne dirai jamais que la vérité. On trouvera donc naturel qu’il ait vécu dans l’exil, dans les prisons et dans la pauvreté. » |
Herriot (Edouard) |
VERITE |
“Quand Sarkozy a dit “travailler plus pour gagner plus “ il ne voulait pas dire pas que ce seraient les mêmes personnes celles qui qui travailleront et celles qui gagneront ! » |
? |
HUMOUR INTELLIGENT |
« On crèvera de la disparition de la pitié, on n’en veut plus. » |
La Varende |
MORALE |
« La création d'un Etat juif, signifierait un suicide national prémédité » |
Buber (Martin) |
Mots historiquement révélateurs |
« Les naïfs, les crédules, les indifférents et les lâches constituent le combustible qui alimente l'enfer de souffrances, d'injustices et d'humiliations qui consume notre humanité. » |
anonyme |
POLICIERS |
« Le poète est un anarchiste aristocrate » |
Cocteau (Jean) |
POESIE |
« Je vous donne la définition du poète en deux mots : Un homme qui tâche de mette sa nuit en plein jour. » |
Cocteau (Jean) |
POESIE |
"Cuando hablo de los hambrientos, todos me llaman cristiano; cuando hablo de las causas del hambre, me llaman comunista" |
Helder Camara (Don) |
POLITIQUE |
« Je voudrais avoir affaire à des personnages qui deviendraient lucides de leur partie divine en sachant qu’elle ne vient pas des Dieux. » |
Malraux (André) |
HOMME |
« L’action est une gale, on se gratte et c'est tout. » |
Montherlant (Henry de) |
VIE |
“Confesso que me dá certo tremor d'alma o pensamento inevitável de que, com uns meses, uns anos mais, algum sucessor meu, também vergando nossa veste talar, aqui estará, hirto, no cumprimento do mesmo rito para me recordar.” |
Darcy Ribeiro (élu à l’Académie brésilienne prononçant son discours d’admission) |
VIE |
« Tout est néant dans le monde, jusqu’à mon désespoir » |
Léopardi |
COSMOS |
«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots» |
Jaurès (Jean) |
MONDE ACTUEL |
« On revient avec le crédit à une situation proprement féodale, celle d’une fraction du travail due d’avance au seigneur, au travail asservi. » |
Baudrillard (Jean) |
POLITIQUE |
« Le capital est du travail accumulé. Seulement, comme on ne peut pas tout faire, ce sont les uns qui travaillent et les autres qui accumulent. » |
Detoeuf (Auguste) |
POLITIQUE |
« La guerre … Des hommes qui ne valent pas de vivre. Et des idées qui ne valent pas qu’on meurent pour elles. » |
Montherlant (Henry de) |
|
« Un acte n’est rien sur le moment. Mais il suit le cours de la rivière, il est encore là, au loin, bien au loin, toujours là ; il traverse des pays et des pays ; on le retrouve quand on n’y pensait plus, et où on l'attendait le moins. Est-ce juste, cette existence interminable des actes ? Je pense que non. Mais cela est. » |
Montherlant (Henry de) |
|
« Si la douleur poussait de la fumée comme la flamme, la terre vivrait dans une éternelle nuit » |
Montherlant (Henry de) |
|
«la vie un théatre (qui) … manque de régie à un point incroyable. Ceux qui doivent y mourir d’amour, quand ils y arrivent, c’est péniblement et dans leur vieillesse. » |
Giraudoux (Jean) |
VIE |
« C’est le grand avantage du théatre sur la vie, il ne sent pas le rance … » |
Giraudoux (Jean) |
ART |
“I can hire one-half of the working class to kill the other half." |
Jay Gould |
POLITIQUE |
“Il ne faut jamais avoir plaisir si vite” (Ferrante à Dona Ines) |
Montherlant (Henry de) |
VIE |
"et c'est déjà beaucoup si l'on a pu faire soi-même cette dérisoire maison de briques, meublée de souvenirs, où il arrive parfois que l'on s'endorme." |
Camus (Albert) |
MAISON |
« Les révolutions n’ont généralement pour résultat immédiat qu’un déplacement de servitude » |
Le Bon (Gustave) |
POLITIQUE |
« j’ai déjà remarqué ceci : les horreurs sont supportables tant qu’on se contente de baisser la tête, mais elles tuent quand on y réfléchit. » |
Remarque (Erich-Maria) |
VIE |
(commentaire d’une photo) * (partout en fait, et tout le temps, c’est ça la vie) |
Sallenave (Danièlle) |
VIE |
« Que serait-ce qu’être fidèle si on n’était fidèle qu’à ceux qui vous aiment ? » |
Montherlant (Henry de) |
VALEURS |
« Loin de moi de vous oublier, chiens chalereux. Comment me passerais-je de vous ? Vous me faites sentir le prix que je vaux. Un être existe donc encore pour qui je remplace tout ? Cela est prodigieux et réconfortant » |
Colette |
ANIMAUX |
« La haine peut être perspicace. Mais jamais au sens le plus grand. Seul l’amour possède un horizon » |
Ekelund (Whilelm) |
|
«Faut-il trahir son idéal parce qu'on s'aperçoit qu'on ne peut pas en vivre ?» |
Ekelund (Whilelm) |
|
«Ta main sur mon coeur |
Gréco (Juliette) |
AMOUR |
« Lorsqu’on éprouve les sages, il en est peu q’uon trouve parfaits » |
Egypte antique |
HOMME |
« Même la petit joie fait vivre le cœur » |
Onkhchechonqy |
VIE |
« Il s’agit moins de rechercher la vocation que chacun croit devoir s’adapter et cadrer avec lui-même, que de faire une vocation de la place utile où le sort ou la providence ou notre volonté nous ont mis » |
Unamuno (Miguel de) |
VIE |
« La femme ? Machine à sourire, statue vivante de la stupidité. Parlez à sa raison, son regard flotte au hasard. Insistez, elle baille derrière l’éventail. » |
Lammenais |
FEMMES |
« Il y a des fous partout, même dans les asiles » |
Shaw (Georges Bernard) |
Humour intelligent |
« Prêter aux bêtes des lueurs d’humanité, c’est les dégrader » |
De Gourmont (Rémy) |
Humour intelligent |
« Ce qu’on nomme le cafard n’est souvent qu’une éclipse de nos illusions et un éclair de notre lucidité. » |
Capus (A.) |
VERITE |
« La nuit totalitaire ne tombe pas tout d'un coup sur les gens. D'abord vient l'ambivalence, puis l'engourdissement, puis la botte. » |
Bageant (Joe) |
SOCIETE |
« Celui qui n'est plus ton ami ne l'a jamais été » |
Aristote |
AMOUR |
« Il n’est pas de témoignage de culture qui ne soit en même temps un témoignage de barbarie » |
Benjamin (Walter) |
|
« La Raison est totalitaire » |
Adorno (Thodor) |
|
"Je n'ai vraiment l'impression que je suis libre lorsque je suis enfermé |
Guitry (Sacha) |
INDIVIDU |
« le civilisé tue plus et avec plus d’hypocrisie que l’anthropophage » |
Arnaud-Aaron Upinsky |
POLITIQUE |
"Ce qui vous fait peur vous détruit, alors pourquoi s'en occuper ?" |
Hain (Christoph) |
MORT |
« Auparavant, un antisémite était quelqu’un qui haïssait les Juifs. Mais de nos jours, un antisémite est quelqu’un que les Juifs n’aiment pas.» |
Meyer (Hajo) |
MONDE ACTUEL |
«L'âge adulte, c'est de l'enfance pourrie.» |
Cau (Jean) |
ENFANT |
« toute avancée de la science se sédimente tôt ou tard en croyance indiscutée » |
Lainé (Michaël) |
SCIENCE |
« Les valeurs, la morale (peu importe le nom qu’on leur donne) agissent également comme l’idéologie au sens d’Althusser : elles fournissent une grille de lecture prête à l’emploi, où les réponses précèdent les questions. » |
Lainé (Michaël) |
|
« Plus il y a d'interdits dans le monde, et plus l'esprit du peuple s'appauvrit.Plus on publie de lois et de décrets et plus il y a de voleurs et de brigands » |
Lao Tseu |
POLITIQUE |
« L'amour, l'amitié, c'est surtout rire avec l'autre » |
Arletty |
AMOUR |
« la femme a une propension à se conduire, dès que les circonstances le lui permettent, selon les canons les plus éprouvés du code bourgeois : mépris de la pauvreté considérée comme un vice, préférence donnée donnée à la médiocrité intellectuelle si elle s’accompagne d’aisance plutôt qu’à la valeur dépourvue de moyens, passion sans frein pour les apparences sociales, recherche de l’approbation des autres et non de la sienne propre. » |
Ganne (Gilbert) |
FEMMES |
« la femme régnante est le plus féroce, le plus borné, le plus mesquin des maîtres bourgeois : enseignez-vous auprès des bonnes. » |
Ganne (Gilbert) |
FEMMES |
« la menace du plus fort me fait toujours passer du côté du plus faible » |
Chateaubriand |
INDIVIDU |
« Au surplus, les champs de carnage sont partout; au cimetière de l'Est, à Paris, vingt-sept mille tombeaux, deux cent trente mille corps, vous apprendront quelle bataille la mort livre jour et nuit à votre porte. » |
Chateaubriand |
MORT |
« Les hommes n’ont malheureusement pas le privilège inflexible des chats : garder en toutes circonstances la fierté, la dignité et l’indépendance. » |
Ganne (Gilbert) |
|
« Un être qui se sait mortel ne peut pas être heureux » |
Ganne (Gilbert) |
MORT |
« L'oppresseur ne se rend pas compte du mal qu'implique l'oppression tant que l'opprimé l'accepte. » |
Thoreau (Henri David) |
|
« Of all tyrannies, a tyranny exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It may be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron's cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end, for they do so with the approval of their own conscience. » |
C. S. Lewis |
MONDE ACTUEL |
“un petit sphinx souriant, allongé dans une prairie parsemée de crocus. A quoi sourit-il? Aux fleurs qui poussent effrontément jusqu'entre ses griffes ? Mais non. Son sourire, comme tous les sourires égyptiens, ne s'adresse pas aux choses de la terre et son regard scrute un mystère que nos yeux ne peuvent apercevoir |
Benoist-Méchin |
EGYPTE |
Publié dans CITATIONS, mi iras limake, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
05/01/2017
portrait d'un étranger qui pourrait bien être celui de l'auteur
"A l'infini il doit son regard de myope; au passé, enfoui dans sa mémoire, son sourire blessé – le sourire d'une très ancienne blessure; à la crainte, la méfiance, sans doute, la lenteur de sa démarche. Il sait que la fuite est illusoire. "
Publié dans mi iras limake | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
04/01/2017
Tupic
(pour ceux qui n'ont pas connu je rappelle que les papiers tue-mouches "tupic" étaient des bandes de papier imprégné d'insecticide, on y mettait le feu et on les voyait se consumer petit à petit du bas vers le haut)
Les corps de ceux qu’on aimait brûlent et disparaissent comme des tue-mouches Tupic.
La vie brûle à tout jamais comme les tue-mouches Tupic.
Et les parties de cartes qu’on a jouées
et la musique sur le clavier
et les lendemains
et les mains.
(R P poèmes en prose)
31/12/2016
c'est tout à fait ça
Ho, mi povus tutan mondon
per titana sku' detrui,
por ankoraŭ unufoje
ŝian sunan ridon ĝui.
(Imre Baranyai - Mia patrino)
30/12/2016
"j'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste" - tout est dit, avec allusivité et pudeur Brassens atteint le fond de la détresse
la personne qui avait pieusement noté
Cette photo a été prise en novembre 1943 (1)
Le petit chat si content de jouer à coté de sa maman venait de naître en septembre 1943
la mère était née au mois d'août 1932 ...
Elle est morte trois mois plus tard, en février 1944.
La personne qui a pris la photo, qui aimait tant ses chats, et qui avait pieusement noté toutes ces informations au dos de la photo est morte aussi depuis.
(1) et pendant ce temps-là ailleurs des hommes s'entretuaient ... Mais de ne pas s'entretuer ça n'empêche pas non plus de mourir quand-même
Publié dans mi iras limake, mort | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer