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05/09/2015

reveno

La reveno

 

La ŝtonoj kuŝas sur siaj lokoj

nur pli rondaj

nur pli glataj

de la multaj pluvoj

la arboj kreskas sur la samaj lokoj

eble pli grandaj

ilia ombro pli vasta

pli da birdoj en iliaj branĉoj

la domoj la homoj la bestoj

ĉio estas kiel antaŭe

La homoj kun siaj voçoj

agrable afablaj

la domo kiu iam estis hejmo

la ŝtonoj kiuj iam sukcesis

transdoni sian varmon

al la nudaj piedoj

la arboj kies branĉoj

kutimis luli min

kiam mi tion postulis de ili

ne estas kiel antaŭe
Miaj pensoj estas for de ili

mia sopiro alie

fremde rigardas ilin miaj okuloj

la piedoj ne plu nudaj

ne povas senti la varmon de la ŝtonoj

nek la ŝtonoj povas rekoni mian paŝon




Franko Luin

01/09/2015

la grande aventure

LA GRANDE AVENTURE

( En français: "Pourquoi étudier l'Espéranto ? Est-ce que ça peut faire gagner de l'argent ? En général non!
Pourquoi passer notre temps à travailler à sa diffusion ? Eh bien, tous ceŭ qui ne s'interessent qu'à des choses qui apportent un avantage financier, ne s'occuppent pas du tout d'Espéranto.Mais les personnes qui ont déjà évolué suffisamment pour comprendre que la vie ce n'est pas que l'argent perçoivent aisèment la valeur incommensurable de l'Espéranto. L'home ne vit pas que de pain. Et pas seulement d'argent ... En fait on vit aussi de la beauté et d'émotion. On vit aussi d'aventure ... Et c'est précisément ce que l'Espéranto peut être pour nous.
"La Grande Aventure", l'Espéranto est la grande aventure de l'esprit, de l'intellect, de l'âme. Quand on commence à parler Espéranto avec d'autres personnes - principalement quand il s'agit d'étrangers - et qu'on s'apperçois que ça marche, pleinement, on ne peut pas ne pas se sentir inondé par une véritable vague de plaisir, par une émotion profonde, en un mot le bonheur. Nous avons la même impression quand nous lisons des livres ou des revues, ou quand nous correspondons avec des amis lointains. Seuls ceux qui ont déjà éprouvé ces sortes d'émotions espérantistes peuvent comprendre combien elles ont de valeur.
De temps en temps je relis ce texte, et à chaque fois après l'avoir lu je suis convaincue de son vrai sens et de la profonde sagesse qu'il contient, je peux même respirer l'air frais qui en émane et rempli mon âme. Il est difficile de trouver par des mots simples la profondeur de la vérité. Vraisemblablement la "Grande Aventure", que l'Espéranto fait connaître à des milliers et des milliers de gens, qui ont ainsi le bonheur de vivre les plus belles émotions humaines.
Félicitations à cet espérantiste cultivé, qui exprime si simplement ses pensées extraordinaires sur la langue que nous aimons.")

Si vous ne me croyez pas, rien que cette expérience de Claude Piron dit beaucoup !
http://esperantofre.com/book/booke.htm#piron

La GRANDA AVENTURO

"Kial studi Esperanton? Ĉu oni povas gajni monon per ĝi? Ĝenerale, ne ! Kial uzi nian tempon por labori por ĝia disvastigado? Bone... ĉiuj, kiuj interesiĝas nur pri aferoj, kiuj donas mono-profiton, tute ne okupiĝas pri Esperanto. Sed la personoj, kiuj jam evoluis sufiĉe multe por kompreni, ke la vivo ne estas nur mono, facile perceptas la nemezureblan valoron de Esperanto. Ne nur per pano vivas la homo. Ankaŭ ne nur per mono... fakte , oni vivas ankaŭ de la belo, de la emocio. Oni vivas ankaŭ de la aventuro... kaj ĝuste tio, Esperanto povas esti por ni... " La Granda Aventuro". Ĝi estas la " Granda Aventuro" de la menso, de la intelekto, de la animo. Kiam ni komencas paroli Esperanton kun aliaj personoj -precipe alilandanoj - kaj vidas, ke la lingvo plene funkcias, ni povas nur senti veran inundon de plezuro, de profunda emocio, unu-vorte " feliĉon". La samon ni sentas, kiam ni legas librojn kaj revuojn aŭ korespondas kun foraj geamikoj. Nur personoj, kiuj jam spertis tiajn esperantistajn emociojn povas kompreni –kiom multe ili valoras. De tempo al tempo mi relegas tiun ĉi tekston kaj ĉiam post-legi mi estas konvinkita pri gia vera senco kaj profunda enhava-saĝeco. Mi eĉ povas spiri el tiuj vortoj la freŝan aeron , kiu blovas en mia animo.Malfacile estas trovi el simplaj vortoj la profundecon de la vero. Verŝajne " La Granda Aventuro" , kiun Esperanto okazigas al miloj kaj miloj da homoj , kiuj feliĉe spertas la plej belajn emociojn homajn.
Gratulon al tiu klera esperantisto, kiu simple elvortigis siajn ekstraordinarajn

pensojn pri nia amata lingvo. »


Karesema! (Espérantiste brésilienne, habite Porto-Allegre)

 

28/08/2015

Normes tordues - moeurs 1990, est-ce encore pareil ?

Il y a de nos jours une nouvelle forme de normes de civilité, vachement plus « tordue » que l’ancienne

C’est un ton qu’on voit maintenant (vers 1990) régner dans la tranche d’age 16-35 ans de la classe statistiquement et sociologiquement moyenne (c’est à dire immédiatement inférieure à ceux qui se plaisent à s’appeler « classes moyennes », et qui sont en fait la bourgeoisie, c’est à dire une classe supérieure), des gens de formation moderne, citadins, employés, cadres moyens ou assimilés, qui ont étudié jusqu’au niveau bac ou au-delà. C’est peut-être là que ça s’est formé, et dans les loisirs organisés et les mouvements de jeunesse ( ?).

En tout état de cause ça consiste à avoir l’air décontracté, obligatoirement, sans façon et amicaux, sans l’être réellement, tout en respectant, en fait, mais sans jamais avoir l’air de les prendre au sérieux, des normes de comportement très strictes.

Au moins la politesse guindée traditionnelle avait l’air de ce qu’elle était, ses normes se présentaient comme des normes, les gens s’avançaient masqués mais en quelque sorte « franchement », et quand les gens étaient détendus ils l’étaient réellement.

Maintenant chez ces gens, par exemple, on ne s’excuse plus, c’est tout de suite « remarqué », mais il faut, de rigueur, lancer une quelconque plaisanterie (aussi laborieuse et conne soit-elle) l’air de dire qu’on l’a fait exprès ou toute sorte de chose comme ça ! qui en tient lieu en fait, en dépit des apparences, et sans laquelle vous êtes un mufle. Le tout dans la « décontraction » de rigueur, et les rires forcés continuels.
Ah ! ces rires forcés, seuls polis, les rires naturels ça fait vulgaire.


De toutes manières exprimer un sentiment qui serait réel ça ne se fait pas (ça, ça n’est pas nouveau ! je pense), surtout si ce sentiment est un besoin ou une souffrance : absolument interdit ! Par exemple : dire qu’on est « crevé », alors que visiblement ça n’est pas vrai, ça fait « bien », et on glandouille, et on plaisante là-dessus des demi-heures entières ; mais le dire si on est réellement crevé – là ça vous transforme immédiatement en paria, en « faible à problèmes », etc., inconsciemment reviennent les instincts qui font dans un banc de poissons que quand l’un donne des signes de maladie les autres se jettent dessus et le chassent. Évidemment, ça n’entre pas dans le ton de rigueur, le dynamisme de rigueur, qui transforme les gens en marionnettes qu’on remonte et fait forcément que le sincère est déplacé, et que tout ce qui est contraire à ce dynamisme et cette « décontraction » obligatoire n’est pas tolérable, car cela romprait leur atmosphère si on ne l’éjectait pas. Les malades, fatigués, malchanceux ou malheureux sont donc ….. accusés d’égoïsme par ces égoïstes.


Il y a aussi la prétendue (et fausse) « libération sexuelle », qui fait que les normes contemporaines (vers 1990) là-dessus deviennent bien plus tordues que les anciennes. Ces gens qui racontent, dont les normes exigent qu’ils prononcent, un maximum de termes scatologiques (ça aussi ça fait partie du nouveau ton) et de raconter des histoires drôles exclusivement égrillardes sont en fait restés si pudiques, pour ne pas dire puritains. Il est de rigueur d’en parler, et le plus grossièrement possible, sinon vous vous faites remarquer (comme « névrosé », ou comme « réac-partisan-des-vieux-tabous » par exemple), mais il est en même temps de rigueur de ne jamais prendre tout ça autrement que comme de la plaisanterie, et de ne pas le mettre en pratique, et de pratiquer en fait le même comportement que du temps des tabous dont il est pourtant de rigueur de paraître allègrement libéré et qu’il est bien-pensant de fustiger.

Les intellectuels de gauche (et dans ce domaine par extension aussi les autres) en fait ont toujours inscrits dans leurs âmes les mêmes tabous ; mais ils ne peuvent plus s’y référer, étant admis et de bon ton de les condamner énergiquement et sans recours ; alors ils se mentent à eux-mêmes et inventent d’autres justifications (fictives donc) telles : la-tolérance-mais-moi-c’est-pas-mon-truc, ou un tacite (tacite, car il faut être politiquement correct !) sentiment de supériorité de l’intellectuel sur le vulgairement corporel et non « sublimé », ou alors comme cette femme un jour à la radio : « si quelqu’un vous met la main aux fesses vous seriez choquée ? » - « Oh pas du tout ! je ne serais pas choquée, je penserais seulement que c'est un homme qui a des « problèmes », c’est tout » … (et voilà, le tour est joué ! et en pire).

 

26/08/2015

Pri esperanto 7

pour bien commencer l'année scolaire,comme les petits enfants, voici de nouveaux mots suplémentaires pour enrichir votre vocabulaire (et n'oubliez pas de les employer !)

proverbo : "troa petolo estas danĝera por la kolo"

arigi

regrouper

artikotordo

entorse

aspekte

on dirait

AVI

TVA

batilo (ekz : tenisa batilo)

raquette

benzoo

benjoin

bonakcepta

User-friendly; acceuillant

bonakcepto

 

bonvolu kiel ?

plaît-il ?

bova flano

bouse

brokantaĵoj

occasions (d’occasion)

brulaĵo

combustible

aĉfuŝa

mal foutu

aĉulinjo !

petite saleté ! (avec une nuance d’affection)

aĵaranĝo

nature-morte

akcitenantoj

actionnaires

akirindaĵo

occasion (c’est une occasion ! une occase)

aktisto

notaire

alfalanta

incident (optique)

aliese

De quelqu’un d’autre

alkroĉa galio

gratteron

amemo, korsento, korinklina

 

 

 

amadmiri

contempler

amorinda

baisable

ardlampo

lampe à incandescence

argumentadi

faire le raisonneur

oni serĉas vin

quelqu’un vous demande

tempkonvena, celkonforma, adekvata,

opportun

orvaloras

ça vaut de l’or

paletro

palette

kaj la plej agrabla  :

palpumi

 

peloter

parenteze jen esperantigo de teksto, kiun oni nun ofte legas en la interreto :

Ĉe la kaso de superbazaro (parenteze bojkotu la superbazarojn ! https://www.google.fr/?gfe_rd=cr&ei=pTTbVY7AIMXI8gfwg... ) maljunulino elektas sakon el plasto por meti siajn aĉetaĵojn. La kasistino riproĉas al ŝi ne konduti ekologie, kaj diras : Via generacio entute ne komprenas la ekologian movadon. Nur la junuloj estas pagontaj por la malnova generacio, kiu malxparis ĉiujn riĉfontojn ! La maljunulino senkulpigas sin al la kasistino, kaj klarigas : - « Mi bedaŭras, ne ekzistis ekologiisma movado en mia epoko. » Dum ŝi forlasas la kason, ĉagrenmiene, la kasistino pludirias : « homoj kiaj vi riunigis ĉiujn riĉfontojn malhelpe al ni. Vere vi tute ne konsideradis la protekton de la natura medio viatempe ! Tiam, iom incitita, la maljunulino rimarkigis, ke en ŝia epoko oni reportadis la botelojn el vitro al la vendejo. La vendejo resendadis al la uzino por ilin lavi, striligi kaj plenigi denove. La boteloj estis recikligitaj, sed oni ne konis la ekologian movadon. Ŝi aldonas : en mai tempo oni leviĝis per ŝtuparo piede : ni ne havis rulŝtuparojn kaj malmulte da liftoj. Oni ne veturis peraŭte je ĉiu fojo, kiam oni bezonis iri du tratojn pli malproksime : oni piediris ĝis la kvartala ĉiovendejo. Sed veras, ke oni ne konis la ekologian movadon. Oni ne havis unufojajn vindojn : oni lavadis la la vindotukojn de la beboj. Oni sekigis la vestaĵojn ekstere sur ŝnuro. Oni havis vekhorloĝon, kiun oni restreĉadis vespere. En la kuirejo oni aktivadis por pretigi la manĝojn, oni ne disponis je ĉiuj tiuj elektraj specialigitaj gaĝetoj por ĉion pretigi sanpene, kaj kiuj forvoras tiom da watoj, kiom la elektrocentraloj produktas. Kiam oni pakis malsolidajn aĵojn por sendi per la poŝto, oni uzadis kiel rmburaĵojn gazetpaperon aŭ vaton, en skatoloj jam uzitaj, ne veziko-globetojn aŭ protekttavoloj el plasto. Oni ne havis razentondilojn je benzino, memveturantaj aŭ kun sidilo : oni uzis la forton de la propraj brakoj por tondi la razenon. Oni laboradi korpe, oni ne bezonis iri en gimnastikejon por kuri sur memrulaj tapiŝoj, kiuj funkcias je elektro. Sed veras, ke oni ne konis la ekologian movadon. Oni trinkadis akvon je la fontano, kiam oni soifis. Oni ne uzadis unufojajn tasojn aŭ glason jetendajn. Oni plenigis la fontoplumojn en botelon de inko, anstataŭ aĉeti tutnovan fontoplumon. Oni anstataxis la klingojn de la raziloj anstataŭ forĵeti la tutan razilon post kelkaj uzadoj. Sed veras, ke oni ne konis la ekologian movadon. Homoj veturis per la buso, la vagonaro, kaj la infanoj iradis al la lernejo piede, aŭ per biciklo, anstataŭ uzi la familian aŭton kaj  la gepatrojn kiel tuttagnoktan  taksion. La infanoj konservis la saman tekon dum pluraj jaroj, la kajeroj pluutiliĝis de jaro al la sekva, la kolorkrajonoj, skrpgumoj, krojontranĉiloj kaj aliaj iloj daŭris tiom, kiom ili povos, ne neva teko ĉiujara kaj la kajeroj forĵetitaj fine de junio, novaj krajonoj kaj skrapgumoj kun nova furora reklamo sur ilin, sed veras, ke oni ne konis la ekologian movadon ! Oni havis nur po unu elektra ŝtopilingo en unu ĉambro, kaj neniom da ŝtopilingaro multobla por provizi per elektro la plenan kompleton de la elektraj gaĝetoj nepre necesaj al la junuloj de hodiaŭ. - DO NE VENAS MIN HIRTIGI KUN VIA FEKA EKOLOGIA MOVADO ! La ununura afero, kiun ni bedaŭ ras : ne esti havintaj sufiĉe frue la pilolon, por ne naski la generacion de la junaj stultuloj kiaj vi, kiuj imagas, ke ili ĉion inventis, eĉ la laboron, kiuj ne kapablas skribi dek liniojn sen fari dudek literum-erarojn, kiuj neniam malfermis libron alian ol bildstrian, kiuj ne scias kiu komponis la « Bolero » de Ravel … (eĉ pensas, ke estas vesto-dezajnisto), kiuj ne pli scias kie fluas la Danubo, kiam oni proponas al ili Vieno aŭ Ateno, ktp, sed kiuj kredas tamen povi doni lecionojn al aliuloj dealte de sia kompatinda senscio !

22/08/2015

kastelo en Bretonio

21-8-2004KasteloenBretonio.jpg

Tiu eksterordinara kastelo troviĝas en Bretonio.
Sur la foto ne videblas, sed ne nur la pordo sed la grandaj fenestroj de la kastelo ĉe la etaĝo estis malfermitaj ambaŭflanke (tiel oni povis vidi la ĉielon trans la loĝejo).
Mi ne scias ĉu tio senteblas en la foto, sed kiam oni estis korpe antaŭ tia vido, kaj sub la ĉielo kaj vento en varmeta finsomero, kaj imagis la vivon en tia kastelo, kiu estus sia hejmo, kun la plenmalfermitaj fenestroj sub la nuboj tio efektis belan impreson neforgeseblan.
Ĉar mi estis ĵus ĉeestinta Esperanto-staĝon pri ĉina poezio, mi inspirita de certaj ĉinaj poemoj legitaj verkis poemon en la formo de Tjaŭŝjaŭling pri tiu kastelo


Liberkaĝe,
liberkaĝe,
super muĝas nuboj sovaĝe;
herbej’ ĉiam vaste,
Interfenestre
loĝi,
loĝi,
hejm- kaj am-e
en la sia kastelo.

14/08/2015

les services normaux ou - ne soyons pas innocents - le rapport entre les emplois et les services pour LES GENS et les profits du grand capital privatisé ou à privatiser !!

La SNCB (les chemins de fers) a subit une attaque informatique, alors les usagers, les citoyens belges ils ne pourraient plus acheter leurs billets ! Ah bon ? Et les agents ils ne sont pas derrières leurs guichets ?   Ou bien auraient-ils supprimés tous les guichets, ces capitalistes ? …..

11/08/2015

très très beau poème

 
Ultima
 
Il pleut. Je rêve. Et je crois voir, entre les arbres
De la place vide qui luit,
Un buste en pierre et le socle de marbre.
Mon frère passe et dit : C’est lui.

Mon frère, vous aurez aimé les ports, les îles
Surtout le ciel, surtout la mer;
Moi les livres, les vers parfaits, les jours tranquilles.
Et nous aurons beaucoup souffert.
 
     
 
Emile Despax. (1881-1915), La Maison des Glycines. (1905)

18/07/2015

l'odeur des herbes qui brûlent

 

La nuit tombe sur un carrefour

La première lumière dans la campagne

L’odeur des herbes qui brûlent.

 

(Robert Desnos  -  "Les Hommes sur la Terre")

 

http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2013/09/11/odeur-acre-vivifiante-et-agreable-odeur-de-bois-vert-qui-fla.html

04/07/2015

Italie : La chasse aux « Zingari », un nettoyage ethnique

http://www.celestissima.org/italie-la-chasse-aux-«-zingar...

Des fillettes souriantes qui offrent des fleurs aux policiers venus chasser leur groupe de Sintis, Zingari (tziganes) italiens, du campement qu’il occupait depuis des années dans le quartier Testaccio de Rome. Les caravanes étaient agrémentées de terrasses fleuries. Les adultes travaillaient. Les enfants allaient à l’école. Tout se passait bien avec les autres habitants de la zone, ils se connaissaient depuis si longtemps qu’ils avaient appris à s’apprécier mutuellement . La vie était plaisante.

Un nouveau campement, entre décharge publique et bretelle d’autoroute. Pas d’électricité, un robinet rouillé, pas d’ombre. 120 personnes dont 20 enfants.
Deux  mois plus tard, un autre camp, encore plus isolé, encore plus triste, aride, sale, infesté de mouches.
L’école est loin. Sur les visages des fillettes les sourires, comme les fleurs se sont fanés.

Un nouveau camp. Puis un autre. Et la perpétuelle  lancinante incertitude du lendemain. Qui ronge, affaiblit,  tarit les rires et les forces.

Et partout où on les oblige à aller, la même odieuse spirale : les lamentations des « braves citoyens » leurs pétitions, leurs insultes, leurs menaces :
« Al rogo gli Zingari! » (Au bûcher les tziganes)

Menaces bien trop réelles pour être ignorées. En Mai 2008, des camps de Rroms ont été incendiés. Des représailles, à la suite de la bizarre histoire d’un bébé qu’une jeune fille rrom aurait voulu voler.
Le vent a emporté les cendres. Sur le terrain, on a bâti un centre commercial et des immeubles élégants.

Puis arrivent les fascistes et il faut à nouveau accrocher à la voiture la caravane brinquebalante.

Retour forcé au nomadisme.

A un groupe de Rroms l’administration italienne a construit un camp, au milieu de nulle part, enfin non, pas tout à fait, à côté d’un tas d’ordures. De fragiles baraques, entassées les unes contre les autres. 30 m2 par famille. Quelques sanitaires communs.
Un läger, entouré de grillage.

En Lombardie lors d’un congrès de la Lega Nord, un gros homme rouge vomit sa haine des Zingari : « Je veux éliminer tous les enfants zingari qui vont voler les vieillards !» » « Moi, j’ai détruit deux camps ! »
Et la foule galvanisée applaudit à tout rompre.
« Un bel rogo ! » (un beau bûcher).

Nous deux, atterrés, blottis l’un contre l’autre sur le canapé. Envie de vomir devant ces images que diffuse Rai 3.
« Presadiretta» de Riccardo Iacona et Francesca Barzini . La meilleure émission de la chaine, remarquable, courageuse, qui dénonce l’innommable.
Qui questionne les « braves citoyens ».
«- Pourquoi voulez-vous les chassez ?
–    On veut pas d’étrangers!
–    Ils sont Italiens !
–    Alors ils ont qu’à travailler, on veut pas payer pour eux. Ils sont sales, ils crachent par les fenêtres, les enfants ne vont pas à l’école, d’ailleurs on n’en veut pas dans nos écoles. »
Mur de haine et d’incompréhension.

Puis l’équipe nous emmène en Espagne. 700 000 gitans y vivent, cinq fois plus qu’en Italie où ils ne représentent que 0,25% de la population.
Parfaitement intégrés, les gitans espagnols. Parfaitement, c’est-à-dire qu’ils font entièrement partie de la société mais n’ont perdu ni leurs coutumes, ni leur langue, ni leur culture, officiellement reconnus par le gouvernement.
La tête haute, la guitare et les jupons les jours de fête.
Les enfants qui font des études.
L’un deux est député au parlement européen. Les images du gros homme de la Lega Nord le choque. Il ne comprend pas.
Il explique que, bien sûr, les gitans peuvent faire entièrement partie de la société. Qu’il suffit de les aider. En Espagne, en 10 ans, grâce au 65 millions d’euros versé par la communauté européenne, tous les problèmes ont été résolus.

En Italie aussi sont arrivés des fonds destinés à aider les Zingari. Dilapidés. Utilisés pour construire des lägers tellement éloignés des villes que l’argent a filé en transport scolaire.
Compliqué en plus car les écoles n’acceptent pas plus de quatre enfants Sintis ou Rroms par établissement.
Des heures d’autobus. Les derniers déposés arrivent chaque matin en classe avec deux heures de retard. A peine ouvert le cartable, il faut repartir.
Alors ils n’y vont plus.
Les familles sombrent dans la pauvreté. Les enfants vont voler.
Les pétitions reprennent.
Et les menaces, terrifiantes :
« Al rogo gli Zingari ! ».
Un cercle infernal, monstrueux.

 

et autre racisme, dernier régime d'apartheid après la disparition de l'Afrique du Sud http://www.bdsfrance.org/

25/06/2015

citations de Stig dagerman

 

« Où qu’on aille on porte la mort avec soi. C’est pour ça qu’on a si peur de soi-même. Mais à la fin ce sont les autres qui vous portent et il n’y a qu’à se dire tant mieux et merci. »

 

« Pourquoi faut-il toujours quitter les lieux que nous aimons et pourquoi faut-il que ceux que nous aimons nous quittent et nous laissent seuls ? »

Dagerman (Stig)

« Notre besoin de consolation est impossible à rassasier. »

Dagerman (Stig)