20/11/2018
No delatadme
No buscadme
Si estoy perdido,
¡dejadme!,
¡callad!,
que nadie lo sepa,
tan solo mi amor
lo sabe
y mi amiga la tristeza.
Mis lagrimas
se han secado,
mi corazon solitario
no se queja ;
soy feliz
oculto
en la espesa niebla.
Estoy muy cerca
del cielo ;
por favor,
no delatadme.
03/11/2018
Aznavour les deux guitares
01/11/2018
Une cause commune contre la mort
voici un extrait du livre de Marguerite Audoux "L'Atelier de Marie-Claire" qui nous rappelle ce dont parle Ray Bradbury dans son roman " La foire des ténèbres" nous avons une cause commune contre la mort"
L'origine de la morale !
et bien sûr la prise de conscience de l'horreur de notre condition de condamnés à mort ...
Un matin qu’il avait vu sortir une petite souris de la caisse à chiffons, il eut presque une colère en exigeant que Duretour allât tout de suite chercher le chat du voisin.
C’était un gros chat né dans l’appartement d’à côté et qui n’avait jamais vu de souris. On le rencontrait souvent sur le palier où il recherchait les caresses des ouvrières. Aussitôt entré, il sauta sur les machines, et il fit le tour de l’atelier en flairant dans tous les coins, puis, quand il eut tout vu, il se fourra dans un casier vide pour y dormir à son aise.
La petite souris se doutait du danger. Elle montra plusieurs fois son fin museau entre le mur et le dessus de la cheminée, mais elle n’osa pas aller plus loin. Puis comme le gros chat dormait toujours, elle s’enhardit et traversa l’atelier pour gagner la cuisine.
Elle recommença les jours suivants. Elle passait toute menue et vive avec sa jolie robe grise, et Bergeounette, qui la guettait, riait de la voir si adroite.
Pourtant le chat l’aperçut, il sauta lourdement de sa planche et s’en alla derrière elle dans la cuisine. Il revint peu après, mais son allure était changée. Il avançait avec précaution et tout son corps s’allongeait, ses yeux étaient plus jaunes aussi, et il étirait longuement ses griffes. Il fit encore le tour de l’atelier, mais au lieu de retourner à son casier, il se plaça sous un tabouret tout près de la cheminée. Il avait l’air de dormir nez sur ses pattes, mais l’une ou l’autre de ses oreilles restait constamment dressée, et l’on voyait une raie claire entre ses paupières.
La petite souris ne se pressait pas de revenir, et personne ne pensait plus à elle ni au chat, lorsqu’on entendit un cri si fin et si long que toutes les machines s’arrêtèrent et que tout le monde regarda vers le tabouret. Le chat y était encore, mais il se tenait couché sur le côté, et, sous l’une de ses pattes, allongée, la queue de la souris dépassait et traînait comme un bout de cordon noir. Presque aussitôt le cordon noir s’agita, et la souris s’échappa. Elle n’alla pas loin, le chat lui barra la route et la retourna d’un coup de patte. Elle resta un instant comme morte, puis elle essaya de filer vers la cuisine ; le chat se trouva encore devant elle.
Alors elle s’affola ; elle voulait fuir n’importe où et n’importe comment, elle tournait ou se lançait dans toutes les directions, et toujours, d’un coup de griffes, le chat la ramenait dans l’atelier. Il y eut un moment où l’on crut qu’elle allait se résigner à mourir, tant elle était tremblante et affaissée. Mais soudain, elle fit face à son bourreau. Elle s’était dressée si vite que son élan avait failli la renverser en arrière ; elle resta debout toute frémissante en agitant ses pattes de devant, tandis que sa petite gueule saignante laissait échapper des cris variés et suivis. Et chacune de nous comprit bien qu’elle accablait d’injures l’énorme monstre qui la regardait tranquillement assis en penchant la tête. Puis, comme si elle eût mesuré d’un coup toute sa faiblesse, et compris que rien ne pourrait la sauver, elle vacilla et retomba en poussant une plainte aiguë. Et cela fut si pitoyable que Bouledogue saisit le chat par le milieu du dos et le jeta sur la table. Il redescendit très vite, mais la souris n’était plus là.
Le patron retourna à sa chaise longue, et on ne sut pas s’il était fâché ou content lorsqu’il dit :
— La voilà échappée.
Mme Dalignac respira fort, et ses deux poings qu’elle tenait serrés contre sa poitrine s’ouvrirent brusquement comme si elle-même n’avait plus rien à craindre.
Publié dans Littérature - une outre de sang et de fade infini, morale, mort | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
21/10/2018
lo mismo que las bestias y las flores
poème à apprendre par coeur : il est excellent, harmonieux, et important.
Sobre la vida y la muerte
Por un capricho extraño de la vida
del vientre de una madre procedemos
y en un mundo voluble (=versatile) nos perdemos
tratando de encontrar una salida
El tránsito es igual que una caída
al negro lodazal (=bourbier) que nadie vemos.
Llegando a cierta edad todos caemos
cumpliendo así la regla establecida.
Nacemos y morimos lentamente,
lo mismo que las bestias y las flores,
vadeando (=passer à gué) poco a poco la corriente.
Algunos, soportando sinsabores (=désagréments),
y pocos disfrutando alegremente,
pues nadie vive inmune a los dolores.
Angel Arquillos Lopez
26/09/2018
du pliaj
Konsilanto
Estu mia konsilanto,
ĉar via konsilo estas
tiu nutraĵo de l'vivo,
kiun la menso necesas.
De antaŭlonge mi tre solas
for de vagantaj estaĵoj,
ĉar mia korpo deĵoras
en mallibereja spaco.
Estu mia konsilanto,
nevidebla mondkreinto,
dum mi kalkulas la tagojn
meze de ĉi labirinto.
La tempo rapide pasis
kaj mi vidas la ĉielon,
sed mi necesas konsilon
antaŭ ol tuŝi la celon.
Arquillos junio 2017
kaj
de patro al sia filineto mortinta antaŭ longe
Ŝajnas ke ŝi min rigardas
kun tre mistera mieno,
ofertante per la vido
lokon ĉe l'vasta ĉielo
Sed la ĉielo distancas,
ĉar mi loĝas en la tero
kie regas la malĝojo
kaj eterniĝas la tempo.
Ŝajnas ke ŝi min konsolas
per ĉielaj karesoj
dum sekigas miajn larmojn
la brizo de milda vento.
Mi feliĉas dum la dormo
kaj ripozo de la menso,
kun flugiloj fantaziaj
traflugante l'universon.
Ŝajnas ke ŝi min rigardas,
kaj atendas kun sereno
nian renkonton ĉielan,
tiel estas mia sento.
Arquillos junio 2017
22/08/2018
Dieudonné de plus en plus profond !
comme dit un de commentateurs il sensibilise sur des sujet que les autres évitent.
il est en train de devenir le meilleur humoriste du siècle
abordant le sort des pygmés, ceux dont tout le monde se fout et personne ne défend, et ils n'ont pas de lobby, et l'hypocrisie des "droits de l'homme" et de l' "écologie", la violence, la vertu du rire, l'esclave en fuite qui est en lui, et qui se réveille dans chacun d'entre son public, il devient de plus en plus philosophe, il a le don d'aborder des sujets que les tous autres évitent (c'est ce qu'il a toujours fait !) et c'est finalement ce qui fait sa grandeur
https://hdclips.top/hd-videos/OZ-uemnxiU0/dieudonn%C3%A9-...
et toujours aussi "taquin" il va poursuivre celui qui voulait qu'il ne puisse plus se présenter "nulle part en France" et ben c'est lui qui ne va plus pouvoir se présenter nulle part en France , bien fait ! et comme il est "brûlé" en France il va rejoindre la droite dure en Espagne, mais en Espagne non plus il ne marchera pas, et Dieudo comme l'oeil dans la tombe qui poursuivait Caïn, le suit ! ça c'est génial
"le talent à l’état pur et le cœur énorme de cette homme. Bravo dieudonné. Vous êtes au dessus. Vous êtes loin, loin, devant."
12/08/2018
l'âme des hommes
COUTURIÈRE
Sur la pluie, un peu de jour…
Le soleil jaune et bleu verse
Un rayon perlé d’averse
Sur les maisons du faubourg.
Parmi l’atelier avare
Sombre et courbée elle coud,
Mais sent doucement sur tout
L’arc-en-ciel qui se prépare.
Quand il luit, illimité
Sur les maisons éblouies
Des doux rayons de la pluie,
A mi-voix elle a chanté.
Chanté l’étendue immense,
L’avenir vague et fleuri…
Ses yeux sur ses mains sourient.
Elle croit à sa romance,
Elle croit à la beauté,
Elle croit à l’harmonie,
Elle se sent infinie,
Les lèvres dans la clarté.
Et plus tard, grise et fidèle.
Murmurant les airs anciens,
Elle s’en va vers les siens
Avec le soir autour d’elle.
Au milieu du grand frisson
Indifférent qui la foule,
Elle est seule dans la foule
A cause de sa chanson.
Douce et pleine d’impossible,
Elle revient du labeur.
Égarée et l’air rêveur
Dans la musique invisible.
Henri Barbusse (1895)
18/07/2018
la France de maintenant
La Dernière âme
Le ciel était sans dieux, la terre sans autels.
Nul réveil ne suivait les existences brèves.
L’homme ne connaissait, déchu des anciens rêves.
Que la Peur et l’Ennui qui fussent immortels.
Le seul chacal hantait le sépulcre de pierre.
Où, mains jointes, dormit longtemps l’aïeul sculpté ;
Et, le marbre des bras s’étant émietté,
Le tombeau même avait désappris la prière.
Qui donc se souvenait qu’une âme eût dit : Je crois !
L’antique oubli couvrait les divines légendes.
Dans les marchés publics on suspendait les viandes
A des poteaux sanglants faits en forme de croix.
Le vieux soleil errant dans l’espace incolore
Était las d’éclairer d’insipides destins…
Un homme qui venait de pays très lointains,
Me dit : « Dans ma patrie il est un temple encore.
« Antique survivant des siècles révolus,
« Il s’écroule parmi le roc, le lierre et l’herbe,
« Et garde, encor sacré dans sa chute superbe,
« Le souvenir d’un Dieu de qui le nom n’est plus. »
Alors j’abandonnai les villes sans église
Et les cœurs sans élan d’espérance ou d’amour
En qui le doute même était mort sans retour
Et que tranquillisait la certitude acquise.
Les jours après les jours s’écoulèrent. J’allais.
Près de fleuves taris dormaient des cités mortes ;
Le vent seul visitait, engouffré sous les portes,
La Solitude assise au fond des vieux palais.
Ma jeunesse, au départ, marchait d’un pied robuste.
Mais j’achevai la route avec des pas tremblants ;
Ma tempe desséchée avait des cheveux blancs
Quand j’atteignis le seuil de la ruine auguste.
Déchiré, haletant, accablé, radieux,
Je dressai vers l’autel mon front que l’âge écrase,
Et mon âme exhalée en un grand cri d’extase
Monta, dernier encens, vers le dernier des dieux !
Catulle-Mendès
09/07/2018
rien que pour n'avoir écrit que ça il mériterait le pinacle et de n'être jamais oublié !
« Seigneur, je vous sais gré, rêveur et fainéant.
De m'avoir mis au monde et tiré du néant !
Ceux qui ne sont pas nés n'ont pas vu les étoiles, »
(Alphonse ESQUIROS, 1841)
06/07/2018
du tre trafaj poemoj- kiujn mi povus diri
kiuj metas onin en marojn da meditadoj
« Soleco havas dornojn [tio facile kompreniĝas, mi pensas]
Mi tre amas la solecon
ĉar ĝi similas al rozoj. »
(Angel arquillos)
ne nur pro la dornoj, soleco estas stato kie eblas flari parfumojn de aĵoj ne flareblaj alimaniere,.
Do ankaŭ mi povas diri tiun poemon
ankaŭ :
« Sub olivarb'
amoras mi
kun mia am' »
(Angel arquillos)
videble ĝi ne aludas al vera amorado (kvankam tio estas bona kaj laŭdinda ! Mi tre ŝatas kaj alte metas lian poemon « Bela momento ») sed estas ludo kun la am' , ia Valery-a eble, la am' kiun povas naski la vido de folioj de olivarbo, aŭ simila loko. Speco da pleneco kaj transcendo de amo.
(Estu afablaj, bv. lernu vi ilin parkere ! poemoj estas faritaj por ilin lerni parkere, tiuj, kiuj ne indas esti lernitaj parkere, ankaŭ ne indas esti legitaj !)