31/12/2023
pensée de Jean Rostand - vérité des choses
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(le petit garçon de trois ans vous avez deviné, c'etait moi)
"L'espèce humaine passera, comme ont passé les Dinosaures et les Stégocéphales. Peu à peu, la petite étoile qui nous sert de soleil abandonnera sa force éclairante et chauffante... Toute vie alors aura cessé sur la Terre, qui, astre périmé, continuera de tourner sans fin dans les espaces sans bornes... Alors, de toute la civilisation humaine ou surhumaine - découvertes, philosophies, idéaux, religions -, rien ne subsistera. En ce minuscule coin d'univers sera annulée pour jamais l'aventure falote du protoplasma... Aventure qui déjà, peut-être, s'est achevée sur d'autres mondes... Aventure qui, en d'autres mondes peut-être, se renouvellera... Et partout soutenue par les mêmes illusions, créatrice des mêmes tourments, partout aussi absurde, aussi vaine, aussi nécessairement promise dès le principe à l'échec final et à la ténèbre infinie..."
(Jean Rostand)
30/12/2023
"fronting the dead wall" - Bartleby, l'homme qui "would prefer not to be a little reasonable"
l'interprétation de Bartleby est je trouve facile à trouver, elle se trouve dans des rapprochements avec des personnages comme le Caligula de Camus, ou "Les chaises" de Ionesco, ou Beckett, La clé est bien entendu dans cette "sequel" présenté, avec une négligence voulue, comme tout à fait accessoire, par l'auteur, ces "dead letters" qui montrent la vanité totale de toute vie, même celle des "kings and counsellors", Bartleby à sa manière fait comme les personnages de Verlaine dans "En sourdine".
Comme l' "homme exigeant" de Jean Tardieu
"... pour ne pas céder
Alors les yeux grands ouverts
...
Il est mort."
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29/12/2023
écrit dans mon journal intime en juillet 2008
Dans la maison de retraite de Saméon ou se trouve mon oncle Gérard, pendant tout ce temps où je restais à côté de lui j'entendais dans la salle de séjour voisine une vieille qui n'arrêtait pas de répéter encore et encore:"viens me mettre dans mon lit, je suis fatiguée - je n'ai plus de maman, elle est morte. - viens me chercher et me mettre dans mon lit".
28/12/2023
éloge de la désobéissance
Quand on pense à Vincent Lambert, juillet 2019, aux ordres du médecin-chef Sanchez, et aux infirmières qui les ont appliqués, on ne peut s'empêcher de penser à ce cas : (paru sur la Midi Libre http://expressions.ecoutespirite.org/aux-frontieres-de-la...)
celui de M. Joseph Garcia de Lagamas né en 1930 dans l'hérault, à l'âge de 21 ans il s'est retrouvé suite à un accident plusieurs semaines dans le coma, il dit entre autre : "Je sais aussi que malgré le fait que j'étais dans le coma je me rappelle très bien (après 61 ans) du nom et du visage de l'infirmière en chef qui a désobéi au médecin pour continuer le bon traitement pour moi et qui 'm'a sauvé la vie. Comment j'ai pu connaître son nom ?"
NB d'autres de mes billets sur ce blog montrent le caractère noble et indispensable de la désobéissance : "faux papiers bénis des dieux" "les vieilles dames malaimées des petits Stalines municipaux" et celui qui parle de Giuseppe Belvedere. Et bien ŝur de Michel Terestchenko
"tous les grands hommes ont désobéi"
"Heureusement les gens sont désobéissants" : https://frontpopulaire.fr/o/Content/co38244/didier-raoult-heureusement-les-gens-sont-desobeissants
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27/12/2023
que deviennent les petits chats quand ils meurent ? voilà LA SEULE question vraiment importante, la plus importante et de loin !
oui, cette question ( et toutes celles similaires) est de loin la plus importante, la plus cruciale la plus poignante, la plus éternelle (la mort c'est éternel, vous avez oublié ?), la plus personnelle, existentielle.
tout le reste ne sont que des amusettes pour bourgeois (même la lutte des classes, même si c'est effectivement le principal facteur de l'histoire humaine, mais, relisez Jean Rostand, justement l'histoire humaine toute entière, et tout ce en quoi des consciences humaines mortelles auront découvert ou cru, n'est que "l'aventure falôte du protoplasma").
Si ne peut plus nourrir qu'une seule préoccupation qu'une question ce sera celle-là, et elle mérite de vous obséder en permanence.
26/12/2023
Leur cimetière est un lieu sans raison
« Leur cimetière est un lieu sans raison » (Paul ELUARD – à Saint-Alban)
Je regrette : Valéry a raison : les vers une fois écrits peuvent être interprétés par chaque lecteur comme il l’entend, le poète n’a plus de droit sur eux, et ne peut imposer sa vision, celle qui l’avait inspiré, le vers vit sa propre vie, et peut prendre plein de sens
Oui tout cimetière des hommes est un lieu sans raison, la Terre, la nature, que fait parler Vigny (dans La maison du Berger, relisez ce texte "incontournable") est un lieu sans raison.
« les inconnus sont morts dans la prison » pas seulement les asiles psychiatriques sont des prisons (et de nos jours de plus en plus la société toute entière ! c’est leur but) la vie, et la nature physique, en est une de prison ; le temps est une prison. La plus dure et fermée de toutes
25/12/2023
ces "écolos" qui veulent tuer la vie et cette guerre des sites capitalistes totalitaires qui veulent empêcher le libre téléchargement !!! crachez leur à la gueule ! soyez frondeurs !
l'écologie subit au XXI è siècle le même phénomène qu'avait subit le christianisme au XIXè sècle (disons de Voltaire "je veux que mes laquais mes paysans mon tailleur croient en Dieu car j'espérerai en être moins volé" au Franquisme) être instrumentalisé - et au passage totalement déformé et perverti - en un outil de décérebrage et de soumission du bon peuple aux interêts de la classe possédante !) on en a fait un idéologie délirante au service de plans fascistes de Davos et du grand capital !!
24/12/2023
Marie devait accoucher
24 décembre 2023
Marie devait accoucher , mais un sniper sioniste l’a abattue d’une balle dans le ventre, Jésus ne naîtra pas à Noël. Il ne sera plus jamais le fils de Dieu qui ressuscitera. Fin de l’histoire.
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23/12/2023
moi aussi ! je le comprend, et l'approuve, en tout. C'est ça la vie ...
très beau poème de Ichikawa Takuboku ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Takuboku_Ishikawa ):
« Quand j’ôte le bouchon, l’odeur d’encre fraiche
descend dans mon ventre affamé
et me rend triste
J’ai fait cette prière : Tous ceux
rien qu’une fois, qui m’ont fait baisser la tête
je voudrais qu’ils meurent
On a beau travailler, et travailler encore
la vie ne s’éclaire d’aucun bonheur
Je contemple mes mains
Ce soir
j’ai envie d’écrire une longue lettre
qu’on lira en pensant à moi
La montre que brutalement j’ai jetée
contre une pierre du jardin
comme j’aime cette colère d’autrefois
Vent d’automne
Je ne parlerai plus désormais
à l’homme que je méprise »
Ishikawa Takuboku
L’Amour de moi
Traduit du japonais par Tomoko Takahashi et Thierry Trubert-Ouvrard
Préface d’Alain Gouvret
Arfuyen, 2003
21/12/2023
ma vie
« Mangeant son pain, mangeant ses larmes,
mangeant sa haine et son désir,
Sans y penser : pour se nourrir. »
(Jean Rousselot)