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01/03/2022

le détail - tiens encore un !

écoutez cette célèbre chanson de Jcques Brel:


on en est loin ....

et - LE DETAIL ! - avez-vous bien entendu "comme de gentils mégots" ? à cette époque on était libres non seulement de fumer, et d'en parler (sans se retrouver, comme un non-vacciné) soudain traité comme un juif en 1942, sous le regard haineux des "bons aryens",  mais de jeter son mégot sur le trottoir, c'était  libre et normal comme les feuilles mortes ni plus ni moins.
Comme la liberté, la vie l'humanité, la convivialité, la Civilisation, on foutu le camp !
Le CAMP ! tu l'as dit...

on pourrait pas réapprendre à vivre ?

22/02/2022

Eric Tellenne

Soyons très doux avec nos chiens

Ces tendres muets ont une âme

Liée à la notre d’un lien

Que la mort même ne rompt pas.

 

Toujours attachés à nos pas

Pardonnant tout mieux qu’une femme

Leur œil nous leur douce flamme

Mais nous ne le regardons pas

 

Vers le bonheur ou vers le drame

Comme le sillon suit la rame

N’exigeant ni refusant rien

Qu’un peu d’amour sur leur pauvre âme

Eux ne nous abandonnent pas

 

Soyons très doux avec nos chiens

Qui pleurent – mais ne jugent pas.

 

 

Eric Tellenne

(la Clé des Chants page 129)

 

avril1998.jpg

Je profite de cette OCCASION pour rappeler que les poèmes on doit les apprendre par cœur, les poèmes qui ne méritent pas d'être su par cœur ne méritent pas non plus d'être lus.

Et si vous savez prononcer l'anglais apprenez aussi celui-ci

Four Feet Kipling.jpg

I have done mostly what most men do,
And pushed it out of my mind;
But I can't forget, if I wanted to,
Four-Feet trotting behind.

Day after day, the whole day through --
Wherever my road inclined --
Four-feet said, "I am coming with you!"
And trotted along behind.

Now I must go by some other round, --
Which I shall never find --
Somewhere that does not carry the sound
Of Four-Feet trotting behind.

c'est de Kipling

19/02/2022

TALPOJ - très beau poème (et juste !) apprenez-le par coeur, il s'y prête, et les poèmes qui ne méritent pas d'être appris par coeur ne méritent pas non plus d'être lus

Talpoj


Talpo fosas sub la tero,
eĉ tunelojn por aero.
Talpo estas laboristo,
ĉar li fosas kun insisto.

Nur la homoj ne komprenas,
kial talpo tiom penas.
Talpo devas neston krei.
Tion ni ne rajtas nei.

Talpo estas esperanto
kaj laboras ne pro vanto.
Fosas talpo kun espero,
tio estas plia vero.

Ni de l' talpo povus lerni,
ke ne eblas sin nur sterni.
Talpo estas laboristo:
Pro esper' kaj por ekzisto!


Hans-Georg Kaiser (alie Cezaro)

06/02/2022

les quatres plus beaux vers d'Apollinaire

"Je connais gens de toutes sortes

Ils n'égalent pas leurs destins

Leurs yeux sont des feux mal éteints

Leurs coeurs battent comme des portes"

 

Apollinaire

 

 

on n'en fini pas de les méditer et de s'en bercer

31/01/2022

On éteint la lumière et commence une nuit

On éteint la lumière . . .

 

On éteint la lumière et commence une nuit,

C’est un jour de plus qui passe et qui finit,

Mais le cœur déçu par ce paisible ennui

On va cuver des rêves affalés dans nos lits.

Et puisqu’il faut toujours du noir à nos mensonges,

C’est pour trouver l’ivresse que l’on ferme les yeux,

Pour mourir quelques heures et pouvoir oublier,

Abrutis de sommeil, bavant sur l’oreiller,

Notre histoire qu’on vomit pour la recommencer.

C’est vrai que chaque soir on prend notre revanche

En reniant dans l’ombre, ô soupirs, ô vengeance !

Ces jours tristes et pareils qui font notre existence,

Que l’on fuit en dormant, nos mémoires font silence.

C’est vrai qu’on se fabrique avec des bouts de bleu

Cet amour, cette vie qu’on ne vivra jamais.

Car là, sous nos paupières, le bonheur est fragile

Qui meurt chaque matin aux premières clartés.

 

( auteur inconnu )

20/01/2022

ce qu'est devenu l'art moderne

L’Art au service du globalisme MONDIALISME [ en réalité et en français : de la spéculation capitaliste ! ]

Patrice-Hans Perrier - Samedi 11 Janvier 2020

Quand les ressources de l'état sont confisquées par une mafia culturelle

Nous reprenons le fil de la discussion sur la place des arts et culture dans le processus de domination de l’ORDO globaliste. Suite à l’incendie de Notre-Dame de Paris, plusieurs s’interrogent sur l’avenir de notre patrimoine culturel dans un contexte où les industries du divertissement sont en voie de reprendre totalement la main. Il y a péril en la demeure puisque les édiles parisiens, entièrement cautionnés par le gouvernement Macron, souhaitent profiter du grand chantier de reconstruction de la cathédrale gothique pour implanter un parc touristique au cœur de l’île de la Cité.

En outre, le président français a prévu un délai de cinq années pour rebâtir une partie de l’œuvre colossale qui avait mis plus de deux siècles pour aboutir. Une pléiade d’experts se sont élevés contre ce projet marathon et certains y voient une volonté politique de faire coïncider l’aboutissement du chantier avec la venue des Jeux olympiques dans la capitale française. Qui plus est, plusieurs cabinets d’architectes internationaux se sont bousculés au portillon afin de présenter des esquisses de projets futuristes complètement irrespectueux de l’histoire et du patrimoine historique en présence. C’est un peu comme s’il fallait faire de Notre-Dame de Paris et de l’ensemble de l’île de la Cité une nouvelle destination prestigieuse dans le circuit des « nouvelles cités intelligentes » du futur
(je suis de plus en plus persuadé que cet incendie n’est pas un accident mais que des agents du «Service Action » y ont mis le feu.)
Faire tabula rasa

Si la cathédrale pouvait constituer le cœur de la cité médiévale, elle ne représente plus qu’un centre touristique névralgique capable de drainer 14 millions de visiteurs par année. (avec les profits y afférents pour les « groupes »c. àd.lesmontagesjuridiques etfinanciers desinvestisseurs capitalistes) Il convient donc de « réhabiliter » ce monument historique en accord avec une vision de la mise en marché des « villes intelligentes » qui table sur l’« attractivité » afin de gagner des parts de marché. Puisque la cité est, désormais, livrée aux appétences des marchés financiers à l’international. Privée de sa légendaire flèche qui ressemblait à un gigantesque cadran solaire, le vaisseau de pierre ne sera jamais plus un lieu d’enseignement, de recueillement ou de pèlerinage. Nos décideurs politiques souhaitent plutôt en faire une sorte de sarcophage touristique au service d’une nouvelle mise en marché de l’île de la Cité
L’Art au service de la cité

Et, pourtant, l’écrivain Daniel-Rops nous avait déjà parlé de la naissance et de destinée des grandes cathédrales gothiques en des termes édifiants : « Il est arrivé quelquefois dans l’histoire – peu souvent – qu’une société humaine s’exprimât tout entière en quelques monuments parfaits et privilégiés, qu’elle sût faire tenir en des œuvres léguées aux générations futures tout ce qu’elle portait en soi de vigueur créatrice, de spiritualité profonde, de possibilités techniques et de talents. De telles fleurs ne jaillissent et n’atteignent à leur épanouissement que lorsque la sève est pure et abondante, c’est-à-dire lorsque la société est féconde, harmonieuse, et qu’il existe dans sa masse cet instinct de création, cette ferveur spirituelle qui, portant l’homme mortel au-dessus de lui-même, le poussent à s’éterniser. De telles œuvres ne naissent point par hasard, mais des patiences obscures et des grandes espérances, en un moment favorable du temps ».

La cité au service des promoteurs

Il semblerait que, de nos jours, seuls les centres d’achats et autres furoncles de l’architecture vedette soient conviés à ce remodelage des centres historiques d’une cité qui devient un parc d’attractions pour touristes et technocrates de la nouvelle « économie numérique » (et vigiles privés ! ne pas oublier la logique des vigiles privés, qui est au centre de la société actuelle!) . Les populations autochtones pauvres ayant été repoussées vers les marges périurbaines (comme l’ont été à Amiens les habitants du quartier saint-Leu, etc.) , les monuments et les places qui formaient les fils génériques de ce tissu urbain ont été rasés ou mis sous verre. Et, c’est ce qui pourrait bien attendre Notre-Dame alors que l’essentiel des reliques urbaines ne sert plus qu’à appâter les consommateurs apatrides (c’est quoi ces conneries ? qu’ils soient « patrides ou apatrides on s’en fout! ) qui ont remplacé les anciens citoyens.

Nous l’avions déjà dit : « Que reste-t-il des cultures d’élite ou populaires, à une époque où les « produits culturels » tiennent lieu d’AVATARS qui servent à promouvoir des stratégies de marketing ou, pour dire les choses autrement, des campagnes d’endoctrinement des citoyens devenus consommateurs. De la notion d’industrie culturelle, c’est le premier terme qui retient notre attention en cela que la culture ne représente plus qu’une production étant prise en charge par une industrie au service de la plus-value matérielle ou symbolique captée par les forces dominantes du marché ». Or, dans un contexte où, pour l’essentiel, nos centres-villes ont été évidés de leurs populations, alors que le tissu urbain était détruit par les conquêtes des promoteurs immobiliers, les autorités en place ont pris le parti de conserver sous vide quelques chefs-d’œuvre architecturaux susceptibles de constituer des pôles d’attraction. [pôles d'attraction générant des profits financiers pour l'industriei touristique !]

L’Art contemporain comme monnaie d’échange

C’est avec ces considérations en tête que nous avons entrepris un entretien privé avec Aude de Kerros, prétextant la sortie de son dernier ouvrage portant sur les enjeux actuels de l’Art contemporain international (ACI). « ART CONTEMPORAIN – MANIPULATION ET GÉOPOLITIQUE » ressemble à un véritable guide qui nous aide à saisir les enjeux d’un marché de l’art qui n’a de comptes à rendre qu’à une poignée d’investisseurs très fortunés.

Auteur, graveur et peintre, notre interlocutrice partage avec nous cette appréhension concernant la mainmise des milieux financiers sur un monde culturel qui est mis au pas afin de servir des objectifs de rentabilité à court terme et d’endoctrinement idéologique. Elle met la table pour une étude en profondeur des processus qui participent à la mondialisation des transactions qui émaillent un marché de l’art qui ressemble à s’y méprendre à une institution « capable de battre monnaie », dans un contexte où l’art ne sert plus que de « lettre de change ». Si l’Art contemporain est devenu un vecteur de soft power au service de toutes les CIA de ce monde, Aude de Kerros nous prévient que c’est Marcel Duchamp et les autres épigones de l’Art conceptuel qui ont permis de dématérialiser l’art pour en faire une « valeur faciale » ou valeur nominale.

Il fallait bien dématérialiser l’art afin de pouvoir en faire une monnaie d’échange. C’est chose faite selon l’auteure qui estime que les dadaïstes, Marcel Duchamp et le POP ART américain ont permis aux opérateurs des marchés internationaux – et toutes les agences de renseignement – de pousser le marché de l’art dans les derniers retranchements de la fétichisation de l’objet et de sa prise en charge par la mise en marché de sa « valeur nominale ». Ainsi, toujours selon elle, « le conceptualisme n’est plus de l’art au sens commun du terme, qu’il soit moderne ou non : en art, la forme exprime le sens et les critères de jugement sont d’abord esthétiques. L’adoption du conceptualisme comme avant-garde unique autant que définitive a un avantage déterminant : avec ce nouvel instrument, la CIA n’est plus limitée par le silence des images, mais peut aussi s’approprier et détourner les discours révolutionnaires : critique sociale, art pour tous, table rase, etc., et, ainsi, créer un leurre qui serait fatal aux intellectuels de gauche ».

Détruire la notion d’oeuvre

Bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis l’époque où la CIA utilisait l’expression lyrique d’un Jackson Pollock ou le POP ART d’un Robert Rauschenberg comme armes de destruction massive contre le réalisme socialiste à l’honneur au sein des pays de l’ancien empire soviétique. Aude de Kerros passe au peigne fin l’époque charnière qui va de l’après-guerre jusqu’à mai 68 pour nous faire prendre conscience que les épigones de l’art conceptuel et du dadaïsme ont servi les visées impérialistes du marché de l’art new-yorkais et des services secrets américains. Profitant des Trente Glorieuses – les années de prospérité économique qui couvrent les années 1950-60-70 – les financiers anglo-saxons ont créé un nouvel avatar afin de monopoliser le marché de l’art contemporain et toutes ses déclinaisons. Ainsi, le marchand d’art américain Leo Castelli aurait manipulé – toujours si l’on se fie à l’analyse de Mme de Kerros – le critique d’art parisien Pierre Restany pour investir, tel un cheval de Troie, la Ville lumière. Disciple de la pensée de Marcel Duchamp, le théoricien Restany n’avait pas hésité à clamer dans son manifeste de 1960 que « La peinture est morte ! », un mot d’ordre qui convenait parfaitement aux financiers de Wall Street désireux de mettre la main sur le marché émergeant de l’Art contemporain.

Aude de Kerros souligne que « la promotion par la CIA de l’expressionnisme abstrait en Europe n’a pas provoqué le choc attendu ». De fait, après la chute des régimes fascistes et nazis, et dans le sillage de la lente décomposition du bloc soviétique, l’esthétique néoréaliste n’avait plus la cote dans une Europe où tous les courants esthétiques se remettaient à circuler le plus librement du monde. Et, partant de là, la nouvelle peinture POP et l’expression lyrique ne constituaient pas vraiment de quoi jeter par terre les artistes du Vieux Continent. Si les croûtes de Jackson Pollock avaient bien suscité quelques mouvements de curiosité vers la fin des années 1950, l’armada du POP ART ne parviendra pas à faire de grands dommages dans les milieux de l’art parisien et ailleurs en Europe.

Toutefois, c’est la pensé de Marcel Duchamp qui parviendra à s’infiltrer par tous les pores d’un système de l’art désormais prisonnier des marchés anglo-saxons. Ainsi, « à partir de 1960, les stratégies de Castelli [manifestement adoubé par les marchés de Wall Street et les services secrets américains] et le travail de la CIA commencent à produire des résultats. Le choix d’une nouvelle avant-garde ayant pour théorie fondatrice le conceptualisme de Marcel Duchamp est efficace. Sa doxa affirme : « Est de l’art tout ce que l’artiste dit être de l’art ». (et qui dit que xest un artiste ? Les réseaux ? Les copains et les coquins ausein du marché des milliardaires ? Puisque il n’y a plus de critère objectif, qui crée le critére - de fait - ? lecopinage lesréseaux et le fric, je ne vois plus que ça) Créer – poursuit Aude de Kerros – c’est concevoir et déclarer. L’œuvre c’est le concept ! La forme, l’objet matériel, n’est que la partie négligeable de l’œuvre, un artisanat que l’on peut sous-traiter. Duchamp définissait cette pratique conceptuelle comme un « non-art », ses artistes comme des « anarchistes ». Cette fois-ci, la rupture est totale : si l’art conceptuel est déclaré être de « l’art » à la place de « l’art » c’est que le mot « art » a changé de définition. Les critères, jusque-là esthétiques, de concordance entre fond et forme, étaient compréhensibles, partageables, discutables. Ils permettaient une évaluation à laquelle on pouvait adhérer ou non, en sachant pourquoi. Ce n’est plus le cas avec l’art conceptuel ».

Il s’agit d’un curieux paradoxe, le fait qu’un pseudo artiste parisien, Marcel Duchamp, ait fourni le cadre conceptuel idéal aux marchés new-yorkais ! Désormais, dans le sillage de la révolution libérale-libertaire, une nouvelle définition de l’art est née sur les prémisses des extravagances jetées à la face du monde par les dadaïstes, les conceptuels et leurs épigones de la « mort de l’art ».

Une dématérialisation de l’art

Aude de Kerros s’est confiée à nous dans le cadre d’un entretien qui portait justement sur cette dématérialisation de l’art au profit des nouveaux investisseurs dans le monde de la culture dite « contemporaine ». Interrogée au sujet de cette manipulation des produits de l’art contemporain, elle s’emporte : « Aujourd’hui, par exemple, j’ai appris qu’un artiste japonais ayant produit une sorte de petit graffiti – tout à fait simpliste – a réussi à en tirer des millions sur le marché. Alors on se pose la question qui tue : « quel est le rapport entre la chose et le prix ? » La réponse est compliquée. Précisons qu’au départ, il y a peut-être 200 personnes qui jouent ensemble au sein d’un cercle fermé d’investisseurs privilégiés. Ils forment donc un réseau et c’est eux qui décident de la valeur « faciale » des œuvres qu’ils font circuler à travers leur cercle respectif. Après, vous avez le cercle des médias, parce qu’il faut bien rendre les choses visibles et vous retrouvez, à la toute fin de la chaîne, les institutions d’état qui achètent.(et qui sont donc les vaches à lait du truc, qui se résume, comme la « dette » publique, à une opération de pompage de l’argent public au profit d’un petit cercle d’affairistes !)Profitant de sa position d’initié, le collectionneur privilégié, avant même que l’œuvre n’ait été mise sur le marché, a déjà acheté le produit. Il y a tous les cercles concentriques des milieux de diffusion et de vente de l’art – galeries, biennales, ports francs, etc. – et, en dernier lieu, vous retrouvez les institutions publiques. Ce sont des joueurs qui jouent à un jeu financier dont le moteur est constitué de ce réseau de collectionneurs privilégiés qui sont capables d’investir entre 1 million et 100 millions pour une œuvre, comme ça, sans problème ! »

Un système endogamique

On comprendra que, dans un tel contexte, une poignée de membres de l’hyperclasse soit en mesure d’influencer le « haut marché de l’art » et de phagocyter les institutions de l’état afin que les œuvres de leurs poulains y soient exposées et, partant, gagnent de la valeur sur le marché de la spéculation culturelle. C’est sans doute ce qui explique la raison pourquoi les institutions publiques complices ne veulent pas se départir de tout ce système de cotation, de mise en valeur et de promotion d’un art contemporain qui table sur des valeurs ontologiques résolument conceptuelles. Les produits artistiques, ainsi voulus, ne seront plus jugés sur cette base anthropologique qui, toujours selon Mme de Kerros, « fait que tout le monde recherche la beauté et l’harmonie au gré de son expérience avec l’œuvre d’art ».

Ainsi, quoi de plus commode que d’utiliser un système conceptuel fonctionnant sur le mode des vases communicants : de la conception de l’œuvre jusqu’à son évaluation, tout le discours qui sert à positionner l’art est construit à partir de valences qui n’ont rien à voir avec la valeur intrinsèque du « produit ». L’œuvre d’art sera, conséquemment, jugée sur la foi d’un système de valeurs abstraites, conceptuelles, qui peuvent être manipulées à volonté par les médias, le marché de l’art ou les spéculateurs. L’œuvre d’art à l’intérieur de ce système artificiel n’a donc plus aucune valeur en soi. C’est le discours sur l’art qui détermine la valeur

(bon, ça a toujours été ça) et permet de fixer des cotations par la suite et, a fortiori, de justifier la monopolisation des institutions publiques pour diffuser les « produits » de ce marché artificiel qui fonctionne sur le mode de la boucle de rétroaction.

Et, parlant de ce mode de fonctionnement, notre interlocutrice précise que « ces gens-là sont actifs au sein d’un système endogamique et, s’il s’interrompt, tout s’effondre. C’est justement parce que c’est un système fermé que la valeur peut être produite. Mais, contre toute attente, ils devront subir les inconvénients des avantages. Le circuit du milieu intellectuel produisant une critique sur l’art est lié à l’état. Il s’agit donc d’un système qui se protège avec des gardiens, des barrières, et les bénéficiaires (TOUT dans la société contemporaine capitaliste fonctionne sur ce schéma! Dans notre vie quotidienne nous nous y heurtons en permanence, le but de la dictature capitaliste totalitaire et fliquée actuelle est de tout enfermer dans un système comme ça) de ce système en vase clos sont désespérés parce que désormais, grâce à la circulation de l’information sur le net, on peut raconter leurs bêtises ».

L’art a perdu son âme

Nous avions déjà précisé, dans un article s’intitulant La culture POP : art pornographique par excellence, que « des ready-made de Marcel Duchamp jusqu’aux troupeaux de badauds dénudés pour être photographiés par Spencer Tunick, en passant par l’arte povera des années 1970-80, le monde de l’art occidental se contente de mettre en scène des rogatons qui témoignent de l’emprise incontestable et incontestée du marketing. L’art contemporain tient lieu de processus de récupération des produits de la culture du marketing, puisque la culture n’est plus un espace de représentation au service de la quête spirituelle d’une collectivité donnée ».

Justement, à propos de cette spiritualité qui a été chassée du monde de l’art, Aude de Kerros estime que « l’effondrement de la notion du transcendant et de la spiritualité fait qu’il y a un vide considérable et c’est l’argent qui a fini par combler ce vide. L’argent n’a pas d’âme : c’est un bon serviteur et un mauvais maître. C’est l’effondrement de la civilisation qui est lié à l’effondrement de la spiritualité – et de la notion de la transcendance – qui fait que l’occident est si mal en point, parce que c’est une histoire occidentale cette affaire d’art contemporain ».

La réalité du globalisme de l’anglophonisation de la France !!!

Prenant acte d’un globalisme qui n’est pas qu’une idéologie (mais le stade ultime du capitalisme), mais pouvant correspondre à certains aspects de la réalité, Mme de Kerros nous aide à conclure notre article au moyen d’un passage révélateur contenu dans son dernier essai. En effet, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, elle nous prévient que « cette contrainte occidentale d’une idéologie de l’art, certes très adaptée aux affaires, peut-elle s’exercer encore longtemps sur un marché aujourd’hui mondialisé (ah ! En fin on parle en français!)? Si les intérêts d’argent sont aisément partageables à l’échelle planétaire, la culture ne s’impose pas si facilement … Artistes et amateurs originaires d’autres continents ne sont peut-être pas prêts à renoncer entièrement à leurs aspirations […] »

S’il est vrai que plusieurs sociétés « émergentes » n’ont toujours pas été entièrement contaminées par ce système et cette vision mercantile de l’art, il n’en demeure pas moins que l’ubiquité d’Internet sert surtout à promouvoir des idéologies qui reposent, d’abord et avant tout, sur la « société du spectacle ». En outre, les derniers rescapés de la classe moyenne mourante (justement ils sont protégés ! ils achètent de belles oeuvres qu’ils découvrent dans les expositions locales de « peintres du dimanche ») n’ont pas toujours les moyens de se payer des œuvres d’art « abordables », dans un contexte où la fiscalité favorise surtout les gros investisseurs. On connaît la chanson au chapitre des paradis fiscaux et des autres voies de contournement qui sont l’apanage de l’hyperclasse.

Aude de Kerros nous confiait, en fin d’entretien, avoir espoir que les sites qui font la promotion des « artistes dissidents » pourront aider à mettre en place des marchés parallèles, pour que l’authentique création soit en mesure de se faire connaître. Encore faudrait-il que les internautes s’intéressent à autre chose qu’à la promotion de leur ego ou à cette fuite en avant qui caractérisent les communications postmodernes.

Optimiste, certes, Aude de Kerros demeure réaliste en affirmant que « le krach financier de 2008 a marqué un tournant dans le domaine de l’appréciation de l’Art contemporain. Le public mondial a assisté au grand spectacle de la dématérialisation des titres. D’évidence, les produits financiers dérivés, dits « sécurisés » n’avaient pas de contrepartie matérielle, ne reposaient pas sur une richesse tangible. Malgré le fait que le marché financier n’a pas entraîné le marché de l’art dans sa chute, l’analogie fut faite avec ce qui était devenu très semblable à un produit financier : l’Art contemporain ».

Un hubris démoniaque

Si ce système de l’Art contemporain a permis de dématérialiser les fondamentaux de l’expression artistique, c’est peut-être parce que nos élites ont été submergées par une hubris emportant tout sur son passage. Aude de Kerros nous aide à comprendre les ficelles d’un système de reproduction culturelle qui sert à « monétiser » des œuvres conceptuelles et, du même coup, à faire la promotion de messages qui font le jeu d’un soft power globaliste. Toutefois, elle n’épilogue pas trop sur cette dégénérescence qui est le propre des civilisations qui se meurent. Mis à part quelques perles, comme celle-ci : « L’art contemporain, dont le but proclamé est transgression, subversion, table rase, a eu depuis le début de son existence la nécessité impérieuse d’être rapidement muséifié pour exister. On peut dire que le musée d’Art contemporain est consubstantiel à cette redéfinition de l’art désormais séculaire ». (c’est à dire que c’est un « art » artificiel que personne ne mettrait chez soi ?!)

In fine, si l’on suit le fil de la discussion, force-nous est de constater que les institutions publiques, prêtant main-forte à ce marché artificiel, ont contribué à sanctuariser un air du temps qui flirte dangereusement avec le nihilisme le plus complet. Rajoutons-en un peu, même si la coupe est pleine. Le terrible incendie qui a dévasté toute la charpente de Notre-Dame de Paris était-il le fruit d’un malencontreux hasard (bien sûr que non ! c’était trop providentiel pour Macron, et si on étudie les détails c’est patent) ou bien l’œuvre d’un mauvais génie de la performance in situ ? (non, des technciens du « service Action ») Toujours est-il que la reconstruction de ce trésor du patrimoine pourrait servir à reconvertir l’auguste cathédrale en musée … d’Art contemporain. On pourrait y reproduire, par hologrammes, des épisodes de cet incendie dantesque et, chemin faisant, célébrer la victoire d’une culture qui a définitivement enterré la spiritualité.

Un livre incontournable à lire :
« ART CONTEMPORAIN – MANIPULATION ET GÉOPOLITIQUE »
Par Aude de Kerros, aux Éditions Eyrolles, Paris, 2019, ISBN : 978-2-212-57302-2

Site de l’auteur :

patricehansperrier.wordpress.com

15/01/2022

France Gall - chanteuse inoubliable !!! la plus merveilleuse que laFrance aie connue

Une chanson plus que jamais d'actualité , écoutons France Gall:
http://www.dailymotion.com/video/x1t9vg_france-gall-resiste

France Gall (nask. 1947) estis dum jardekoj inter la plej talentaj kaj emociaj francaj kantistinoj. Kun ŝia aparta, unika, infaneca sed intensa voĉo kun mikso de "freŝeco" kaj intima profundeco, kaj dank' al la verkista talento de ŝia edzo, Michel Berger, kiu tiom bone scipovis verki la kanzonojn kiuj taŭgis al ŝi, ŝi restas neforgesebla al ĉiuj, kiuj aŭdis ŝin. Mi lastatempe esperantigis unu el ŝiaj kanzonoj.


Ĉi-sube jenas tiu teksto. Kaj ĉi tie http://www.youtube.com/watch?v=wgznToEu49A vi povas aŭdi ŝin kanti la originalan tekston.

PS: Ne eblas lasi ŝin tiom rapide kun nur unu kanzono! jen du aliaj videoj. je la du ekstremaĵoj de ŝia kariero, unu el ŝiaj unuaj majstroverkoj, "Se, panjo, se"
Unu el ŝiaj "malfruaj", malserenaj kanzonoj, la neegalebla : "Evidemment" (jes certe tamen)

Nu, mi aldonas ankaŭ trian (aŭkultu ĝin ne rigardante la bildojn, ili estas stultaj kaj fuŝas la kanzonon) "Amor tambien"

Mia Amdeklaro


verkis kaj muzikis Michel Berger 1974

kantis France GALL


Kiam mi solas kaj povas revi

Mi revas min en brakoj de vi,

Mi revas, ke flustre faras mi

La amdeklaron, mia deklaron.


Kiam mi solas, kaj povas fantazii

Vin tie ĉi tutapudal mi

Povas flustre elpensi de mi

La amdeklaron, mia deklaron.


Nur du-tri vortoj amaj

Vin parolos pri ni

Du-tri vortoj ĉiutagaj

Ne pli


Neniam tion mi al vi diros

Tiom mi volus sed ne aŭdacos

Bonas pli en mian kanton

La amdeklaro, mia deklaro.


La amdeklaro, mia deklaro.

Nur du-tri vortoj amaj

Vin parolos pri ni

Du-tri vortoj ĉiutagaj

Ne pli


Kiam mi solas kaj povas revi
Mi revas min en brakoj de vi,

Mi revas, ke flustre faras mi

La amdeklaron, mia deklaron.


Mi volas memorojn kune kun vi

Bildojn kune kun vi

Kaj vojaĝojn kun vi

Sentas mi bone apud vi.

La amdeklaro, mia deklaro.


Mi amas vin trista

Ne parolanta

Kaj kiam parolas mi

Kaj min ne aŭskultas vi

Sentas mi bone apud vi.

La amdeklaro, mia deklaro.

Esperantigis Roland Platteau 2/3/2008

Si vi volas legi tekstojn de ŝiaj kanzonoj (sed mankas tiu ĉi!) jen grava, oportuna, KAJ, KAJ, esperantlingva TTT-ejo, kie trobveblas paroloj de miloj da kanzonoj en multaj lingvoj!

la ligilo al France Gall: lirama.net/artist/4573

la enirpaĝo :lirama.net/

kaj por montri ke estas multe da ligvoj jen tiu panĝaba kanzono :lirama.net/song/26240/25771+25769+25770

(hehe! Esperanto fosas sian sulkon!)



 


Le premier d'une série de joyaŭ

Vous souvenez-vous du premier chef d'oeuvre parmi les chansons de France Gall? (1977) c'était l'inoubliable "

App'lez-moi Maggie "

( à cause de cette sale ambiance terroriste que créee la dictature du copyright (et siflotter ça va être interdit aussi?) je ne mets pas, je m'en excuse, le texte ici, il faut cliquer sur le lien pour le lire. Evidemment ("Evidemment"!) ce qu'il faudrait c'est l'écouter, la voix de France Gall est tellement sublime!
(et la musique) pour cela il ne vous reste plus qu'à essayer de vous procurer un vieŭ disque -pas un neuf!! : BOYCOTTEZ les majors et leur DADVSI!) cet article fut écrit en 2013 (peu après la "psy-op'-business-plan (et pire de la grippe porcine) en fait ! on le sait maintennat) hélas ! cette ignoble  dictature  du  grand capital  n'était qu'un début, les gens se sont laissés faire, à force d'accepter passivement, voilà où ça mène !)

et ici vous trouverez toute la liste des autres chansons.


Car par la suite il y a eu toute une série d'admirables joyaŭ:
* Le meilleur de soi-même (peut-être la plus belle de toutes ses chansons)
* Si maman si
* Viens, je t'emmène (non, la plus belle c'est celle-là!)
* Comment lui dire ?
* Musique!
* Il jouait du piano debout
* Tout pour la musique
* Résiste!
* Diego, libre dans sa tête
* Amor tambien
* Papillon de nuit
* Bébé comme la vie
* La chanteuse qui a tout donné
de plus en plus tristes, et de plus en plus beau, jusqu'à, bien sûr, évidemment,
* Evidemment

Après, eh bien maintenant Michel Berger est mort (en 1992,la même année que Claude, l'année où fut fondée Via Campesina, l'année.... ) et il n'y a plus eu personne pour lui écrire ces si belles et si profondes chansons. Et sans doute elle est vieille maintenant, le temps passe si vite!
Et qui d'autre qu'elle pourrait reprendre ses chansons, si faites pour sa voix inimitable? C'est le même problème que pour Brel ou Brassens.

 

France Gall comme son nom l'indique c'était la France, non c'était l'humanité, l'humanité qu"'on croyait éternelle et qui était en sursis de DISPARITION TOTALE MAINTENANT !! TALITE DE LA SOCIETE de cette France alors civilisée équippée et apparemment non-nazie, hélas on s'est apperçu depuis  que 80% des "français ne sont que des VEAUX NAZIS "RENTRéS. L'écoutait partout dans ces lieux de vie (cafés, restaurants, cinémas, théâtres), devenus des cimetières économiques fréquentés par des spectres masqués, des zones sans âme colonisées par des zombies, [nazis de surcroît ! Maintenant aller au café ou au restaurant est devenu un signe d’infamie morale!
C'est maintenant ce à quoi on reconnait les nazis ! qu'on se le dise ! ]
fiers de savourer un bonheur vaccinalement frelaté, socialement amputé, humainement mutilé, psychologiquement atrophié

05/01/2022

Cureuil

Gribouille et « Cureuil »

Il y a un personnage à la fois traditionnel et littéraire, Gribouille, qui est connu pour se jeter à l’eau pour échapper à la pluie.
C’est comme quelqu’un qui se suiciderait par peur de la mort. Je suis persuadé qu’il y en a qui ont fait ça. Et en fait c’est pas si absurde que ça (de toutes façons la vie et notre condition est essentiellement absurde, et toute attitude envers elle est totalement absurde, il n’y a pas moyen d’échapper à l’absurde, réfléchissez ! Face à la mort il n’y a pas, IL N’Y A PAS UNE SEULE attitude qui soit d’une manière ou d’une autre totalement et pitoyablement absurde, examinez-les toutes, logiquement, lucidement, et honnêtement !), et d’ailleurs Miguel de Unamuno dans certains passage de son livre incontournable « le sentiment tragique de la vie » (il faut l’avoir lu) montre qu’il la comprend. Et moi aussi.
il y a une chose que je n'ai jamais compris de ma vie,  et que je ne comprends toujours pas, que j'ai toujours considérée comme stupéfiante : comment se fait-il que la plupart des enfants ne se suicident pas une fois qu'ils ont atteint l'âge de raison - disons 10 ans - la conscience de leur situation. Surtout que les enfants sont beaucoup plus intelligents que les adultes,  et beaucoup plus conscient des choses, sensibles aux réalités.

Et d’ailleurs quand j’avais peut-être 12 ans j’ai imaginé une nouvelle que je devrais écrire, mais je ne l’ai jamais fait, je n’ai pas assez de talent ni d’imagination pour ça hélas, qui décrirait la vie d’un enfant fervent passionné de la vie, joueur, curieux de tout, que à cause de sa prédilection à grimper dans les arbres on surnommait « Cureuil », et qui un jour prend conscience de la vanité absolue de la vie, fermée par la mort éternelle, et ne pouvant supporter une telle douleur se suicide.
C’est un personnage tout à fait logique.
Je regrette de ne l’avoir jamais écrite, et que personne n’en a écrite sur un tel sujet
   

03/01/2022

le plus beau poème d'Eric Tellenne

Le plus beau des poèmes d'Eric Tellenne, lisez-le, apprenez-le par cœur (un poème c'est fait pour être appris par cœur. les poèmes qui ne méritent pas d'être sus par cœur ne méritent pas non plus d'être lus !), lisez-le à haute voix, sentez-en l'harmonie, et l'émotion, essayez de le comprendre, de l'interprêter, méditez-le, nourrissez-en votre vie.

 

Enfant quand tu liras ces pages

Je serai mort depuis longtemps

J’étais celui que tu attends

Je n’aurai pas vu ton visage.

 

 

Eric Tellenne

(la Clé des Chants page 223)

26/12/2021

viens à la maison


il est mort