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17/01/2023

changements dans le vocabulaire

- Amour : maintenant on ne dit plus « amour » on dit « pulsions » , ou alors : « état de dépendance ».

- Caresses : ne se dit plus, maintenant on dit « attouchements ».

- Citoyen : avant, se référait à un ensemble de droits politiques garantis par la Constitution.
Aujourd’hui se réfère à un ensemble de devoirs tous azimuts et contrôlés policièrement.

- Compagne : ce qu’on appelait autrefois « épouse » ou « femme »
- Compagnon : ce qu’on appelait autrefois « époux » ou « mari »
(et pour l’ancien sens de compagne et compagnon on va utiliser quoi maintenant ?)

- Délation : maintenant se dit « signalement »

- Devoir conjugal : maintenant on dit « Viol »

- Église : avant désignait un lieu de prière,
Aujourd’hui désigne un tas de briques fermé à double tour.

- Famille : ne se dit plus, dire exclusivement « fratrie »

- Galanterie : est maintenant interdite, sera désormais appelée « violence machiste »

- « Gnadentod » : aujourd’hui on dit : « euthanasie »

- maintenant on ne dit plus « Entreprise capitaliste privée », on dit « Groupe » !

- « Laïcité » : ne désigne pas ce qu'elle est censée signifier, mais est un mot de code qui désigne la persécution anti-religieuse. Dans le dictionnaire signifiait non intervention de la religion dans les affaires de l'Etat et non intervention de l'Etat dans les affaires religieuses, en fait veut dire en France "athéisme obligatoire d'Etat" donc intervention constante de l'Etat pour interdire tout comportement interprétable comme causé par un sentiment religieux.

- « Mariage » : union de deux homosexuels.

- « pacification » : était du temps du colonialisme le terme qui désignait l’instauration d’une guerre et de massacres, maintenant que le colonialisme n’est plus à la mode ne se dit plus, à la place on appelle ça « sécuriser »

- Propagande : se dit maintenant « communication »

- Publicité : autrefois on disait « réclame », remplacé par la suite par « publicité», maintenant ces deux mots sont devenus péjoratifs, aussi on dit à la place « communication », qui le deviendra à son tour, forcément !

- «Pragmatique » : est un mot de code voulant dire : "qui se soumet aux intérêts du grand capital" !


- Quand des palestiniens tuent des civils israéliens ça s’appelle « un attentat », mais quand des israéliens tuent des civils palestiniens ça ça s’appelle « une opération ».


- avant on disait « réactionnaire », maintenant ça s’appelle « réformiste », « courageux », ou « moderne ».
- avant on disait « ploutocratie », maintenant on dit « démocratie »
- avant on disait « pratiques mafieuses », maintenant ça s’appelle « dynamique de marché »
- avant on disait « centre-gauche » maintenant ça s’appelle « extrême–gauche », et aux Eats-Unis "communisme" ou "bolchévisme"
- avant on disait « progressisme », ou « humanisme », ou encore MRP ou bien « Troisième voie », maintenant ça s’appelle « populisme » !

- Socialistes :   à ajouter à ma rubrique "changements dans le vocabulaire"!:

ce sont des “socialistes” c’est à dire des bourges du côté du pouvoir.

Eh oui! Les mots ont changé de sens (ça arrive !) autrefois un "socialiste" c’était un prolétaire révolté, maintenant c’est un bourgeois obéissant et respectueux de l’ordre établi.

- "Transition" : renversement d'un régime anti-impérialiste et défendant son peuple devant l'exploitation par les grandes firmes capitalistes, pour le remplacer par un autre régime qui soit bien copain avec les USA et ses alliés, et qui donne tout pouvoir aux investisseurs pour exploiter et précariser les gens.

 

- Une petite suite à changements dans le vocabulaire :
le changement du sens des mots témoigne du changement dans la société et ses moeurs. Autrefois on utilisait abondamment de mot “sexe” très librement et sans problème, car ce terme n’avait rien de pornographique, contrairement à ce qu’il est devenu maintenant. Dans une société où le fait d’être homme où femme entraînait des vêtements différents, des rôles sociaux différents, des comportements différents, un aspect physique différent, etc, le mot sexe - je rappelle que ça vient tout bonnement du latin sexus, pour sectus, section, séparation. - n’avait  nullement la signification qu’il a de nos jours : organe de la copulation ! Et était utilisé couramment et très librement. Mais notre époque à force de féminisme a exigé de supprimer, interdire et diaboliser toute différence quelle qu’elle soit entre hommes et femmes, mis à part la différence dans les organes de la reproduction ! On a réduit les deux sexes à leurs organes copulatifs. Résultat le mot « sexe » de nos jours n’a plus le même sens qu’autrefois, maintenant il veut dire en anglais « coït » (to have sex), et en français « organes de la copulation ». Effectivement ça change pas mal !

12/01/2023

quand aux petits chats ils nous font réfléchir sur ....

nov 2018 - Mon petit chat quand on le voit jouer avec tant de frénésie et de manière tellement versatile et désordonnée, si c’était un enfant humain (de maintenant ! remarque importante ….) "on" dirait qu’il souffre d’une de ces maladies qu’ont inventé les psychiatres actuels - ça, ne ferait pas un pli ! - et on le bourrerait de produits chimiques !
Heu ! Apparemment c’est un comportement tout à fait normal.
Y compris chez les humains.
Mais non, si il avait le malheur d’être un enfant humain ça ne serait pas toléré, les parents de maintenant ne supportent que les « enfants » qui passent bien leur temps à ingurgiter bien sagement, bien attentifs, et bien soumis (ah ! non ! De nos jours on ne dit plus « soumis » on dit « citoyens» ! le gag !  -  c'est comme ça aussi qu'on a préparé le terrain au fascisme covidiste !) leurs cours de langue anglaise comme de bons futurs petits cadres sup’ bien performants.

 

en Grèce maintenant c'est! l'HORREUR ABSOLUE !!! un régime NAZI vient de s'installer et les juifs, pardon maintenant on dit les non-vaccinés, n'ont plus qu'à mourir de faim de soif, de tout, bref comme dans les ghettos nazis du "gouvernorat de Pologne" https://reseauinternational.net/entre-chevres-et-choux/

et il y a des gens (des bourgeois bien sûr ! )  qui se prétendant "de gôche" (le gag !) ne s'en scandalisent pas ! et taxent de "complotisme" les marxistes qui osent se servir de leur raison et parler à ce sujet de LUTTE DES CLASSES et de maximisation du profit !!

Hitler va être jaloux, il n'a pu instaurer son système que sur une partie de l'Europe et au prix de conflits armés massifs. Le grand capital covidiste, ses gafams, ses larbins politicards "aidés" (voir les explications d'Etienne Chouard), et la grande masse de "ceux qui obéissent au fascisme" et donc sont ceux qui l'impôsent, ont imposé leur fascisme inhumain et génocidaire sur tout l'Europe (à part la Bielorussie) et le monde entier, puisque les rares Présidents du Tiers-Monde qui avaient fait mine de résister ont été assassinés !

 

05/01/2023

il faut appeler un chat un chat

Je suis communiste, et complotiste, forcément, puisque être communiste c’est être scientifique et que le conspirationnisme est le fondement de l’esprit scientifique, comme l’explique, entre autres Israel Shamir ( http://www.comite-valmy.org/spip.php?article11866 https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2020/05/24/conspirations-et-coronavirus-israel-shamir/ ), et Guillaume de Rouville,( https://leblogalupus.com/2020/12/29/article-du-jour-le-genie-du-complotisme-par-guillaume-de-rouville/ ) et être libre-penseur, puisque l’anti-conspirationnisme est une psychopathologie et un avilissement de l’âme.

Et je suis populiste, bien entendu, car être communiste c’est être du côté du peuple.

https://lepetitnationiste.fr/2021/05/05/analyse-critique-...

 

https://animap.fr/

Sur le site ci-dessus vous trouverez la listes des professionnels qui n’exigeront pas de vaccination ni de test de leurs clients.

BOYCOTTEZ RESOLUMENT ET IMPITOYABLEMENT TOUS LES LIEUX QUI N’EN FERONT PAS PARTIE !!

cerveau ou télévision.jpg

https://odysee.com/@DouxReveur:3/CDL103---Ces-apprentis-s...

écooutez ces infos sur ce lien (on peut y télécharger la vidéo; mettez-là bien  de  côté à  l'abris, et diffusez-là bien sûr !

"gain de fonction" - qu'en des termes galants ces choses-là sont dites ! concrètement ça veut dire CRIME, ça veut dire transformation d'un virus pour le rendre plus contagieux et plus mortel ! (celui de 2009 ne n'était pas assez ! il n' rencontré que scepticisme, et les milliards de profits escomptés ne sont pas entré dans leurs poches, mais Jane Bürgermeister avait raison....)

et oui ! il ne faut jamais cesser d'être rationnel et concret, comme Karl Marx par exemple.

29/12/2022

Jean Rostand texte écrit en 1954 - j'avais 5 ans

Jean Rostand, Pensées d’un biologiste, 1954. 

Comme Montaigne qui dans son apologie de Raymond de Sebondes rappelle que ce qui n'est pas éternel n'existe pas, car sa disparition, son anéantissement, rétrospectivement fait disparaître tout ce qu'il a pu vivre, et comme il le rappelle dans un autre texte : " le plus et le moins ne peuvent pas s'appliquer à ce qui n'existe plus", Jean Rostand est conscient des vérités élémentaires, que les hommes prennent tant de soin à se cacher à coup de sophismes freudiens.

"D'où vient l'homme? L'homme n'est rien moins que l'oeuvre d'une volonté lucide, il n'est même pas l'aboutissement d'un effort sourd et confus. Les processus aveugles et désordonnés qui l'ont conçu ne recherchaient rien, n'aspiraient à rien, ne tendaient vers rien, même le plus vaguement du monde. Il naquit sans raison et sans but, comme naquirent tous les êtres, n'importe comment, n'importe quand, n'importe où. La nature est sans préférences, et l'homme, malgré tout son génie, ne vaut pas plus pour elle que n'importe laquelle des millions d'autres espèces que produisit la vie terrestre. Si la tige des primates avait été sectionnée à sa base par quelque accident géologique, la conscience réfléchie ne serait jamais apparue sur la terre. Il est possible d'ailleurs que, dans le cours des siècles, certaines lignées organiques aient été éliminées qui eussent donné naissance à des formes plus accomplies que la nôtre.

Quoi qu'il en soit, l'homme est apparu... D'une certaine lignée animale, qui ne semblait en rien promise à un tel destin, sortit un jour la bête saugrenue qui devait inventer le calcul intégral et rêver de justice. ... qui traverse la vie dans l'épouvante de la mort, qui s'attache sans mesure à d'autres créatures éphémères, qui, trop bestiale ou trop peu, souffre quand elle réprime ses instincts et ne souffre pas moins quand elle y cède, qui ne sait pas défendre son coeur contre les rêves que lui interdit sa raison...

C'est donc que, statistiquement tout au moins, les hommes préfèrent l'être au non-être. Et c'en est assez pour que triomphe l'optimisme, qui se contente de peu..

L'espèce humaine passera, comme ont passé les Dinosaures et les Stégocéphales. Peu à peu, la petite étoile qui nous sert de soleil abandonnera sa force éclairante et chauffante... Toute vie alors aura cessé sur la Terre. Alors, de toute la civilisation humaine ou surhumaine - découvertes, philosophies, idéaux, religions -, rien ne subsistera. Il ne restera même pas de nous ce qui reste aujourd'hui de l'Homme de Néanderthal, dont quelques débris au moins ont trouvé un asile dans les musées de son successeur. En ce minuscule coin d'univers sera annulée pour jamais l'aventure falote du protoplasma... Aventure qui déjà, peut-être, s'est achevée sur d'autres mondes... Aventure qui, en d'autres mondes peut-être, se renouvelera... Et partout soutenue par les mêmes illusions, créatrice des mêmes tourments, partout aussi absurde, aussi vaine, aussi nécessairement promise dès le principe à l'échec final et à la ténèbre infinie...

Sera-t-il du moins permis à l'homme éphémère, englouti dans le cosmos démesuré, de se regarder comme le dépositaire d'une valeur privilégiée, qui défierait les normes de la durée ou de l'étendue ? Tout ce à quoi il tient, tout ce à quoi il croit, tout ce qui compte à ses yeux a commencé en lui et finira avec lui. Il est seul, étranger à tout le reste. Nulle part, il ne trouve un écho, si discret soit-il, à ses exigences spirituelles.

Tel est, semble-t-il, le message de la science. Il est aride. La science n'a guère fait jusqu'ici, on doit le reconnaître, que donner à l'homme une conscience plus nette de la tragique étrangeté de sa condition, en l'éveillant pour ainsi dire au cauchemar où il se débat.

 
"La culture c'est la qualité du jugement, l'exigence logique, l'appétit de la preuve, c'est l'habitude du doute, le discernement dans la méfiance, la modestie d'opinion, la patience d'ignorer, la certitude qu'on n'a jamais tout le vrai en partage; c'est refuser tous les fanatismes et jusqu'à ceux qui s'autorisent de la raison ; c'est révérer le génie mais sans en faire une idole, c'est toujours préférer ce qui est à ce qu'on préférerait qui fût."
 
Jean Rostand
 
 

Jacques Prévert (1900 - 1977) - Paroles

Le désespoir est assis sur un banc

Dans un square sur un banc
Il y a un homme qui vous appelle quand on passe
Il a des binocles un vieux costumes gris
Il fume un petit ninas il est assis
Et il vous appelle quand on passe
Ou simplement il vous fait signe
Il ne faut pas le regarder
Il ne faut pas l'écouter
Il faut passer
Faire comme si on ne le voyait pas
Comme si on ne l'entendait pas
Il faut passer presser le pas
Si vous le regardez
Si vous l'écoutez
Il vous fait signe et rien ni personne
Ne peut vous empêcher d'aller vous asseoir près de lui
Alors il vous regarde et sourit
Et vous souffrez atrocement
Et l'homme continue de sourire
Et vous souriez du même sourire
Exactement
Plus vous souriez plus vous souffrez
Atrocement
Plus vous souffrez plus vous souriez
Irrémédiablement
Et vous restez là
Assis figé
Souriant sur le banc
Des enfants jouent tout près de vous
Des passants passent
Tranquillement
Des oiseaux s'envolent
Quittant un arbre
Pour un autre
Et vous restez là
Sur le banc
Et vous savez vous savez
Que jamais plus vous ne jouerez
Comme ces enfants
Vous savez que jamais plus vous ne passerez
Tranquillement
Comme ces passants
Que jamais plus vous ne vous envolerez
Quittant un arbre pour un autre
Comme ces oiseaux.

Roberto Ardigo

Roberto Ardigo, philosophe positiviste italien, qui a fini par se suicider :

« par suite du refroidissement progressif de la terre notre monde doit mourir, lui aussi, avec tous les êtres auxquels il donne vie ; et si c’est là le sort extrême de tous les mondes disséminés dans l’univers, à quoi sert donc l’élévation progressive de l’humanité ? à A quoi bon le culte de l’art, du Beau, du Bon ? La fièvre de savoir, de se consacrer à un idéal ? à quoi sert la vie ? A quoi servent tant de douleurs matérielles et morales, souffertes par les êtres auxquels a été accordé, sans qu’ils l’aient demandé, le don sadique de la vie ? »

Quelle immense déception pour une âme élevée telle que celle de Roberto Ardigo (ou celle de Miguel de Unamuno aussi, lisez le ! il est incontournable, et combien ça change des conneries sophistiques égoïstes et nécrophiles qu’on entend de nos jours) ! Il ne pouvait s’empêcher de contempler, épouvanté, l’abîme de la vanité infinie de tout. Il ne pouvait s’empêcher de se révolter en présence de cette ironie tragique du sort. Il valait donc mieux défier fortement la destinée de la seule façon permise à un vivant : se libérer, par le suicide, du supplice moral de contempler, impuissant, la tragédie de l’être, et sa propre prochaine disparition éternelle. Robert Ardigo a été conséquent avec lui-même. Les philosophes qui partagent ses convictions matérialistes, et qui, malgré cela, ne finissent pas comme lui par le suicide, sont heureusement inconséquents.

PEGUY 

" .. sauver de l’Absence éternelle
Les âmes des damnés s’affolant de l’Absence,"

 

On ne lit plus assez SALACROU

« Alors, là nous sommes tous en plein cauchemar depuis l’instant où nous avons compris que nous étions vivants. Vous souvenez-vous, Monsieur Lenoir, de l’instant précis où, tout à coup, petit garçon, vous avez eu cette révélation : « Je suis un vivant, j’aurais pu ne pas exister, et je vais mourir. » Non ? moi, si. Et je me suis évanoui. C’était une charge intolérable sur les épaules de ce petit enfant. » (Armand SALACROU, in « L’archipel Lenoir »)

oui, j'ai toujours été ébahi, n'ai jamais compris comment se fait-il qu'il n'y ai pas plein d'enfants qui se suicident à l'age de raison (disons 12 ans)

comment peut-on vivre encore étant adulte, où théoriquement c'est pire, et toutes les autres sujets de douleurs métaphysiques, personnelles, sentimentales, et sociales qui vous tombent dessus ? et quand on est vieux ?

Ben, il y a un détail auquel je n'avais pas encore prêté attention, mais Simone de Beauvoir si !
il y a dans les mémoires de Simone de Beauvoir une remarque très importante et dont je prend maintenant conscience de la justesse, c'est quand elle dit « Quand je me jetais dans le malheur, c'était avec toute la violence de ma jeunesse, de ma santé, et la douleur morale pouvait me ravager avec autant de sauvagerie » etc
eh oui ! C'est comme ça que ça se passe; et aussi comme quand on est enfant on est plus conscient, plus sensible, plus intelligent, plus en contact avec la réalité que les adultes, et ça va constamment en se dégradant quand on devient adulte, puis en vieillissant. Il y a aussi comme une fainéantise de la conscience, et de la douleur qui ravage tout. Et on souffre dans la même mesure qu'on est vivant en fait et qu'on en a la santé ! La santé. Même le désespoir et l'abattement demandent de la santé, quand on est trop engourdi on ne sait même plus être désespéré, que dis-je même plus être abattu.

n'empêche que
c'est effarant à quel point comme disait Camus les gens font "comme s'ils ne savaient pas". Il règne sur ce sujet un tabou, j'te dis pas !!

25/12/2022

NE PAS TRAHIR L'ENFANT QU'ON A ETE

Ne pas trahir l’enfant qu’on a été, grave et important problème !
Qui m’a toujours beaucoup préoccupé, depuis l’enfance même.
Que faire pour garder les vertus et les valeurs de son enfance à l’âge adulte? etc.

Et puis aussi le fait qu’on n’est qu’une même continuation d’existence, c’est comme une longue corde à laquelle est suspendu l’équilibriste, si on la coupe à un seul endroit, quel qu'il soit, on coupe tout, TOUT, et tout tombe (et bien sûr le monde et l’univers avec ! et la totalité du temps, le cosmos, le passé, le présent et l’avenir, puisque tout ça dépend de l’être qui en est conscient), donc ce fait faisait naître déjà en moi une crainte :
« C’est pas tout d’avoir peur de la mort, mais ne serais-je pas capable un jour de devenir comme ces déchets d’humanité qui ne refusent même plus la mort, mais l’acceptent, trahissant le présent ici et maintenant qui la refuse de toutes ses forces ?? Quelle épouvante!! »

pour revenir au début, il y a, c’est classique ! – regardez ce que sont devenus la plupart des ex soixantehuitards ! – une telle tendance à devenir de vieux schnocks réactionnaires en vieillissant – chose que le fameux Lula, (de syndicaliste pauvre et combattant devenu riche président du Brésil) a théorisé et justifié comme étant sain et normal, et le contraire infantile et anormal ! …. – quoique, quoique ce n’est pas une tendance systématique, peut-être que l’explication demande d’être décortiquée; Susan George dit avoir un faible pour ceux qui, au contraire, se radicalisent en vieillissant, car il y en a aussi, et elle a tout à fait raison ! (et Lula tout a fait tort quand il dit "ceux qui ne sont pas communistes à 20 ans n'ont pas de cœur, et ceux qui sont encore communistes à 40 ans n'ont pas de cervelle", c'est l'inverse qui est vrai ! tout à fait : ce que j'ai expliqué dans un article sur Sennaciulo n° 1341/1342 avril 2017 page 20)

 

 



j'espère, j'espère vraiment ! ne pas avoir trahi l'enfant que j'ai été, et suis encore.

24/12/2022

la vie en somme

quelque part dans un livre Rupert Sheldrake parle d'êtres (les animaux) qui "apportent l'affection et le contact physique" ce qu'il résume : "la vie en somme"

 

comme il a raison ! à l'inverse de la délétère évolution de la société actuelle .....

20/12/2022

l'amour, la fraternité, sont-ils naturels ?

très bonne question non ?

Les histoires collectées par Elian-J Finbert, et bien des vidéos récentes qu’on peut découvrir sur internet montrent que la thèse selon laquelle « et que l’amour, la fraternité n’avait rien de naturel. » est fausse.

En fait, comme disait Jean Prieur quand on lui reprochait de prêter des sentiments humains aux animaux : « ce n’est pas un prêté c’est un rendu ». Les sentiments des humains, sont le fruit d’une longue évolution qui vient de ceux des animaux (ce n’est pas un matérialiste qui dira le contraire !). Aussi il n’y a rien de surprenant de trouver des sentiments « humains » chez des animaux.

La sélection naturelle a sans doute favorisé certains comportements, car ils étaient bons pour la survie de l’espèce. Mais il ne faut pas oublier que le comportement subjectif des êtres n’est pas intentionnellement dicté par la logique darwinienne (cruelle, oui, globalement, même quand elle conduit à des comportements altruistes) : il se développe selon SA LOGIQUE PROPRE, interne, et la logique de la fraternité, du besoin de chaleur « humaine » (y compris entre un canari solitaire et une souris de passage, il y a une histoire d’Elian-J Finbert là-dessus), etc etc, ne se soucient plus le moins du monde de la survie de l’espèce (dont se souciaient par contre Hitler, et le médecin-chef du CHU de Reims !)

Il en est de même du sentiment de fraternité fondamentale des vivants qui ont peur de la mort ressenti par une couturière de 1900 devant la terreur d’une souris (dans une page de « L’atelier de Marie-Claire » roman autobiographique de Marguerite Audoux, je l’ai publiée sur mon blog sous le titre « vivo komuna afero »).

18/12/2022

Livres recommandés - suite

« La vie a besoin de livres comme les nuages ont besoin des flaques d'eau pour s'y mirer et s'y connaître. »

Bobin (Christian)

et avant de commencer je signale
un très interessant et utile site:
http://abu.cnam.fr/BIB/


Sur cet item (suite du premier où se trouvent déjà 20 livres)
actuellement  (2/11/2007) se trouvent sur cette suite douze livres ou groupe de livres:

Le bon peuple du sang
Le Prophète du Libéralisme
Un si fragile Vernis d'Humanité
Jean-Christophe
Chroniques Martiennes
Graham Greene
L'occident barbare et la philosophie sauvage
La Honte
Marcellin Caillou
Haro sur les fumeurs. Jusqu'où ira la prohibition ?

Interviews impubliables
 

 

* "Le Bon Peuple du Sang"


Un livre de la fameuse chanteuse Brigitte Fontaine.

Un livre âpre mais tout plein d'humanité.

Très fort.

En général les 2/3 des livres que j'achète, je m'aperçoit après que ce sont des navets, ou alors pas bien extraordinaires, bref des bouquins que j'aurais mieux fait de ne pas acheter; mais celui là je ne regrette pas !

 

Un livre je crois peu connu
* "Le Prophète du libéralisme"

écrit sous la forme d'un pastiche du Prophète de Gibran.  Mais le thème est tout différent! (et ce prophète-là arrive et repart en hélicoptère et effectue un parcours de golf triomphant sous les yeux fascinés de ses accompagnants)

C'est  une analyse très pénétrante (un seul chapitre me semble à côté de la plaque: l'auteur semble croire que la religion existe encore et qu'elle représente encore un danger, il n'a pas l'air de s'être aperçu qu'elle est archi morte, que les "curés" sont les premiers à être athées et psychanalystes de nos jours! et que les anticléricaux rituels ne sont que des fanatiques obsessionnels qui se croient malins de doner le coup de pied de l'âne à un cadavre refoidit et enterré (essayez s seulement d'entrer dans une église!))  de la société actuelle et de l'déologie de nos maîtres. Lisez-le, je suis persuadé que même si vous avez déjà des doutes sur la manière dont on nous "entube"  vous y découvrirez et analyserez, plein de choses dont vous n'avez pas encore conscience!

c'est publié chez  "Mille et une Nuits" (Arthème Fayard)


Je ne résiste pas à la tentation de citer quelques phrases:

- "Il semblait toujours imperturbable, comme s'il n'avait pas de système nerveux"

- "L'Europe balaie enfin définitivement le pouvoir des urnes."

- " le citoyen ne doit pas avoir de pensée propre. Les journalistes font profession de penser pour lui, le nourrissent des multiples échos de notre pensée unique."

- "et le Fascisme, Maître?
Son fantasme sera votre meilleur serviteur. Chaque fois que le citoyen doutera de nos valeurs, vous le sonnerez comme un chien de garde. La peur du fascisme est douce à notre coeur; Elle est la clôture électrique, le leurre qui empêche les bêtes à cornes de quitter le pré."

- "le climat d'insécurité qui justifie notre règne"

- "le désarroi identitaire pousse les adolescents à s'intégrer, à nous d'inventer et de vendre à prix d'or l'uniforme patent de ces confréries ... A nous d'en faire les hommes-sandwichs des entreprises qui licencieront leurs pères.

- "avoir la jouissance du temps est le pire des dangers, car elle porte à la rêverie, à la contemplation gratuite, à la réflexion stérile, aux interrogations qui ne mènent à rien... qu'ils soient toujours occupés, requis par touts les activités que nous leurs imposons....
Veillons à ce qu'il n'y ait jamais de temps libre."

- "Le citoyen doit se sentir coupable, éternellement coupable.
  Il est coupable parce qu'il n'a pas mis sa ceinture de sécurité, parce qu'il fume et détruit sa santé. Il est coupable parce qu'il n'est pas assez diplomé, pas assez flexible; Il est coupable parce qu'il est au chômage et n'arrive pas à trouver un emploi. Il est coupable parce qu'il est fonctionnaire et bénéficie d'avantages éhontés. Il est coupable parce qu'il est vieux et que le coût de ses soins et de sa retraite ruine les actifs. Il est coupable parce qu'il est jeune"


- Et la vérité, Maître"
"On ne demande pas au vainqueur s'il a dit la vérité"


"-  Et les retraites, Maître?
 Mon coeur saigne quand je songe à tous ces milliards qui échappent à la finance."


- "Tous les profits doivent aller aux entreprises et tous les débits à l'Etat, c'est à dire aux contribuables.


- "Vos soeurs ont voulu se libérer, devenir les égales des hommes; et, dans leur désarroi, elles ont réclamé le droit au travail. Nous les avons prises au mot en retenant de leur verbiage cette seule égalité dans l'esclavage. Une personne suffisait à faire vivre un ménage, il en faut désormais deux. Tour de passe-passe ingénieux qui double nos profits."

etc etc

* "Un si fragile vernis d'humanité" de MICHEL TERESTCHENKO
(édition La découverte/ M.A.U.S.S. 2005) NOUVEAU: COMMENTAIRES DE LECTEURS ICI  
C'est dans la continuation de la réflexion suscité chez  Hanna Arendt, Lévinas, puis chez Zygmunt Bauman  par les évènements de l'époque nazie, et les énigmes morales qu'ils ont posés. C'est un livre, digne de figurer, non ! nécessaire ! dans toute bibliothèque philosophique sur le thème des doctrines morales et de la réflexion si difficile que celle-ci suscite si on veut la comprendre et la théoriser. je crois que je n'ai jamais lu un livre si intéressant et exigeant sur ce sujet; c'est, de ce point de vue, à lire après qu'on ai au moins parcourus, si non étudié, et Kant, et l'Utilitarisme, Guyau, bien sûr le christianisme, et les autres doctrines morales, et sans doute aussi Lévinas, et bien sûr Zygmunt Bauman. (enfin, si on ne les connais pas encore c'est pas grave, on les découvre en même temps qu'on lit le livre, saus Zygmunt Bauman qui est un auteur incontournable et indispensable pour comprendre notre monde actuel et ses enjeux)

Il y a plein de choses à en dire, ça suscite plein de réflexions sur le sujet. J'aurais bien voulu en écrire un commentaire circonstancié complet; mais, non, un travail aussi important je n'ai jamais eu, et aujourd'hui moins que jamais, le courage de l'écrire, aussi mes réflexions resteront orales et au fur et à mesure de la lecture, dans mon cerveau, et donc perdues, c'est dommage, mais je n'aurai jamais la force de m'essayer de me rappeler de tout ça et de le mettre a postériori par écrit.

« Les autres soirs où il errait merveilleusement seul, proposant voluptueusement ses idées aux murs qui les renvoyaient une fois en écho, puis les faisaient disparaître à jamais. Toute sa vie, il avait écrit des livres sur l’air des vastes bâtiments et il avait tout laissé s’envoler. » (Ray Bradbury - "Le Carnaval des Ténêbres")

c'est un livre très riche et très intéressant pour celui qui étudie en philo la théorie de la morale, et pour tout un chacun, et c'est plein et constamment basé, sur des exemples concrets qui ont défrayé la chronique: Franz Stangl, Giorgio Perlasca, le village de Chambon sur Lignon, l'expérience de Stanley Milgram, celle de la "prison de Stanford", etc etc

Après avoir analysé, et critiqué, donc et les théories de la "sympathie" de Hutcheson, l'utilitarisme, le formalisme kantien, la morale du "sacrifice" et du déni de soi. Et suite à la réflexion suscitée par quelques exemples marquants de "personnalités altruistes" réelles (et aussi l'exemple négatif encore plus important peut-être de Stangl, des expérience de Milgram et de la "Prison de Stanford", etc, l'auteur en vient, donnant raison avec Zygmunt Bauman, au sentiment moral individuel, inéduqué, asocial, à la rigueur on serait tenté de dire Antigone-ique, mais ce n'est même pas ça, à dégager un élément important, vital: "Quelque chose que j'appelle, faute de mieux, une "réserve intérieure", qui rend de tels êtres finalement inéducables, pour reprendre une expression que Nadejda Mandelstam emploie. .... quelque chose en l'être de farouche et de bon et qui se refuse de se soumettre, d'"inéducable" en effet. D'absolument individuel. Qui place la fidélité à soi, à ses valeurs, ... plus haut que la quête du bonheur.... Ces traits de caractères définissent ce que j'appelle, faute de mieux, .... par opposition à cette absence à soi" des éternels veaux bien sages "décents", polis, obéissants "eduqués" par la société du lieu et du temps  et à l'obéissance, à la "fadeur ambiante" (Viviane Forrester) " ou de "l'homme dans un étui" dont parle Tchékov. Et cette distinction me paraît en dire bien davantage que l'opposition entre l'égoïsme et l'altruisme. C'est le propre, en effet, d'un moi fortement structuré ... de pouvoir opposer la résistance de sa volonté inaliénable, malgré la peur, les privations, les angoisses," la culpabilisation de la part du milieu et de ses normes, malgré le conformisme, le conditionnement et la lâcheté panurgique, la peur de ne pas paraître  "normal", "à l'oppression qui transforme le plus grand nombre en une masse asservie." ... C'est l'égoïste, l'individu passif, l'executeur docile," (pensez aux gendarmes français des années 41 .... ) le "lèche-gamelle"  qui est bien plus prompt à renoncer
etc etc
je ne peux pas citer ni commenter tout le livre
Lisez-le
NOUVEAU : site perso de M Terestchenko http://michel-terestchenko.blogspot.com/


* "Jean-Christophe" de Romain Rolland -  Tome 1

Tous ces classiques trop connus souvent on ne les lit pas, et c'est bien souvent un tort (par exemple "Voyage au bout de la Nuit", encore un livre que je recommande au plus haut point, surtout la première moitié, les parties sur la guerre et sur le paquebot et l'Afrique, la fin est moins intéressante). Et aussi il y a des livres qui ne se révèlent pas de premier abord, qui peuvent sembler inintéressants quand on  se contente de les feuilleter, il faut les lire patiemment et alors on y découvre des trésors d'humanité.
C'est le cas de Jean-Christophe.
Quelle leçon de vie, on dirait que l'auteur a tout vu tout vécu !
Quelle compréhension de psychologie!
quelle tristesse! même si l'auteur et son personnage veut toujours "rebondir" (comme disent les snobinards libéral-fascistes actuels !) il n'est pas nécessaire de retenir cette morale "positive"! on peut en rester aux propos et aux sentiments désespérés (et plus lucides !).


 
 

* "Chroniques Martiennes" de Ray Bradbury

J'ai déjà conseillé de lui "Le Carnaval des ténèbres".
Et je conseillerai bien aussi les nouvelles du recueil "Les Pommes d'Or du Soleil"
Ici j'ajouterai un livre plus connu: "Les Chroniques martiennes"

D'abord, à notre époque, ils deviennent vachement d'actualité, en ce que Ray Bradbury n'est pas seulement un poète délicat et frissonnant, et un métaphysicien poignant (ce n'est pas un livre de science-fiction Les Chroniques Martiennes, ne croyez pas ça !, c'est d'abord un poème, et d'autres choses encore) mais qu'il était quelqu'un de prophétique pour la société moderne (lisez par exemple "Le Promeneur", ici en traduction en Espéranto) et qui avait bien compris la nature profonde (et la perversité profonde !) de la civilisation américaine et de ce qu'ils font et ont fait chez eux ou à l'extérieur. Dans Les Chroniques ça se voit en particulier dans les chapitres:
"... Et la lune qui luit"
"Tout là-haut dans le ciel"
"L'imposition des nom"
"Usher II"
"morte-saison"
"viendront de douces pluies"
et certains sont vachement d'actualité !! et nous montrent les menaces qui sont en face de nous.

Oui, bien sûr il a fait aussi de la vie quotidienne dans ces même Etats-Unis un thème d'une intense et sensuelle poésie (à priori on ne s'en douterait pas, mais si ! ça existe !) - ça se trouve déjà dans "Le Carnaval des ténèbres" - l'embêtant c'est que toutes ces choses et ces comportements qu'il décrit on peut se demander si ils existent encore, il imagine la civilisation de 2032 avec encore les même choses et comportements que dans l'Amérique des années 40 (il ne faut pas oublier que chez eux la vie était bucolique ! il n'y avait pas la guerre) des choses et des techniques qui d'ores et déjà en 2000 sont disparues, ou interdites et diabolisés et disparues des moeurs!....


* "Docteur Fischer de genève" de Graham Greene
Graham Greene est un maître, un sommet du roman. Et son meilleur est peut-être "Le Facteur Humain" (qui se déroule dans le milieu londonien des agents des services secrets britanniques, du temps de l'URSS et de l'Apartheid)
à moins que ce ne soit "Le ministère de la peur" (à Londres sous le "blitz")
ce dernier est peut-être encore plus plein de suspense, d'ambiance, et de surprises ! que l'autre, mais l'autre a quelque chose d'une tragédie classique.

 

Mais ici je vais plutôt conseiller "Le Docteur Fischer de Genève", car il n'est pas assez connu (souvenez-vous que cette rubrique était sensée attirer l'attention sur des chef-d'oeuvres injustement peu connus ).
C'est une histoire étrange, sur, sur quoi? je ne vous le dirai pas; ça ressemble à une mystérieuse histoire  psychologique, et en fait c'est un roman métaphysique allégorique.
"C'est mieux que rien. Rien ça fait un peu peur n'est-ce pas?"



* "L'occident barbare et la philosophie sauvage" de Eric Navet

Très intéressant. Plus tard je détaillerai, mais c'est un livre très intéressant. A la fois sur le plan dépaysement, découverte de l'autre, du monde, culture, et sur ce qu'il apporte dans la connaissance ou la réflexion sur plusieurs thèmes  universels, ou dans la connaissance des religions, l'écologie, etc.
C'est la description (intellectuellement analyste mais aussi quasiment "de l'intérieur", par ses sources et le fait que l'auteur a vécu des années au milieu d'eux) de la vie, la civilisation, les croyances religieuses des Ojibwés, le peuple amérindien qui habite tout le nord de la région des Grand Lacs, principalement au Canada, ils sont encore 100 000, c'est une des ethnies nord-américaines qui s'est le mieux "conservée". C'est écrit par un chercheur, mais ça ne jargonne pas; et c'est vraiment passionnant, de plusieurs points de vue.


* "La Honte" de Salman Rushdie
Peut-être le moins connu des romans de Rushdie (il est paru avant la "fatwa"!), mais selon moi le meilleur et le plus intéressant. Quoi qu'on y trouve déjà le style baroque, imprévisible et complexe de l'auteur, et son mélange de réalisme et de fantastique, mais il est plus abordable que les encore plus baroques livres qui ont suivi (il ne se serait jamais avant que ça ne se déclenche douté qu'une élucubration aussi tordue que l'intrigue des "Versets Sataniques" eut pu causer tout ce chambard !). Ce livre a un aspect psychologique universel très intéressant (la honte justement ! et ça nous fait aussi mieux comprendre notre monde et ce qui s'y passe actuellement), mais surtout il nous présente l'état du monde politique au Pakistan, et c'est (outre le charme du style et des intrigues, surprenantes ! je ne vous en dis pas plus ! je vous laisse le plaisir de la surprise, c'est du Rushdie) là son principal interêt.
C'est visiblement un roman à clé, et un pakistanais n'aurait sans doute aucun mal à reconnaître sous les noms de fantaisie des personnages bien connus de l'histoire récente pakistanaise; même un européen reconnaît les personnages de Ali Bhutto et de sa fille, et je crois qu'il y a aussi le général Yaya Khan.
Le Pakistan, est sans doute ce qui dans le monde moderne ressemble le plus à la République de la Rome antique vers sa fin : tous ces patriciens, et ces homines novi, avec leurs familles, leur mater familiae, et leurs filles, ou fils, leurs clans, leurs âpres ambitions, leur démagogies, leur cruauté, qui vivent d'une "démocratie" assez spéciale, dans une "République" qui n'est que l'arène de leurs luttes, et de leur destins, parfois tragiques.
C'est intéressant, dépaysant et passionnant.
ce qu'on en dit sur internet


* "Marcellin Caillou" de Sempé

Je crois que je ne saurais pas décrire mieux en moins de mots cet admirable livre que cet anonyme commentateur sur Internet:

Une merveille. Marcellin Caillou, c'est toute la tendresse et la finesse de Sempé dans cette très belle histoire d'amitié qui traverse les générations entre deux garçons un peu à part, Marcellin le rougissant et René l'éternuant.

J'adore.

moi aussi


* "Haro sur les fumeurs. Jusqu'où ira la prohibition" de Danielle Charest

Paris, Editions Ramsay,  2008

voici ce qu'en dit le site Spartaclop:

"S'il est un livre à consommer sans modération, et dont l'abus est recommandé, c'est bien celui de Danielle Charest, Haro sur les fumeurs. Jusqu'où ira la prohibition ?

Sa première vertu, et non des moindres, est de déculpabiliser le nouveau paria des temps modernes, le pauvre fumeur, écrasé par la chape de plomb des discours hygiénistes et moraux, voué à la vindicte médiatico-populaire. Sa deuxième vertu est d'aller bien au-delà du strict sujet du tabac. Danielle Charest nous démontre, dans une enquête fouillée dont elle cite scrupuleusement les sources, que l'arbre du tabac masque opportunément la forêt plus dense, moins médiatisée et moins avouable des méfaits d'industries beaucoup plus nuisibles " sans susciter de scandale ".

Elle nous explique pourquoi les cigarettiers ont renoncé à produire une cigarette moins nocive, y dénonce le scandale de la discrimination à l'embauche des fumeurs et la répression accrue de ces derniers. Elle montre comment le marketing sanitaire associe le fumeur à un être antisocial, prédisposé à la folie, criminalisé dans ses représentations. Elle revient sur les chiffres du tabagisme passif. Elle y donne des exemples du jusqu'au-boutisme auquel on peut arriver de nos jours, aussi absurdes et excessifs que celui d'un fumoir situé dans le sous-sol d'un salon funéraire au Canada en 1980, dont un cendrier portait l'inscription : " Par respect pour nos chers morts, ne fumons pas " ! (1) Elle pointe les contradictions non résolues de certains arguments des antitabac, qu'elle reprend pour mieux les retourner comme un boomerang à la face de ces derniers."

(1)
pardon! ils doivent donc EGALEMENT dire: ne buvons pas! ne mangeons pas! et bien sûr ne sourions pas, ne papotons pas, ne nous mettons pas sur notre trente-et-un.
Je veux bien qu'on tienne ce langage si dans le même temps on interdit aux gens de faire, je ne sais pas si ça se fait encore, mais il y a quarante ans il n'y avait pas un seul enterrement qui ne soit suivi par un banquet de famille. Il faut d'abord aller inscrire dans la salle des fêtes (sic) de Monchy-Cayeux : "par respect pour nos morts ne buvons pas de verre de vin" (et surtout "ne papotons pas tout notre saoul").

Ca se conçoit si c'est humain et logique, ce qui se comprend ce sont les chiens qui à la mort de leur maître perdent tout appétit, ne mangent plus, se couchent sur la tombe et se laissent mourir, là oui ! d'accord (et d'ailleurs je déplore qu'il y ait si peu d'humains qui le fassent, ce qui jette un jour assez affligeant sur l'âme humaine.) Mais les propos, tout à fait déplacés de ce "salon funéraire" (déjà l'institution est indécente et marque une sinistre évolution de notre société ...)  sont d'un jésuitisme d'une hypocrisie et d'un talibanisme puants !! (si j'ose dire)


* "interviews impubliables" de Gilbert Ganne
Interviews d'écrivains réalisés par Gilbert Ganne , alors jeune journaliste littéraire, entre les années 1947 et 1952 (et ce n'est pas la partie la moins émouvante du livre, qui presque à chaque fois commence par le récit de son arrivée par le car au fin fond de tel ou tel coin de cette France qui était alors pleine, vivante et équipée ...

Ce livre a été réédité plusieurs fois, la dernière je pense en 1975,  il faut l'acheter auprès de petits bouquiniste par l'intermédiaire de "livre-rare.com" par exemple
http://www.livre-rare-book.com/search/current.seam 
on trouve :

Hervé Bazin
de Lavarende
Boris Vian
Camus (le plus sympa, je trouve)
Jouhandeau
Cécil saint Laurent
Sartre (...il y a un gag, je ne vous explique pas, je ne veux pas le déflorer, lisez le livre!)
Marcel Aymé
Jean Eiffel (le dessinateur)
Léautaud
etc etc,
c'est fascinant de découvrir tous ces gens, intéressant et plein d'humanité.

Et pour continuer à découvrir des gens intéressants et plein d'humanité:


* "Mes Souvenirs" de Théodore de Banville
livre difficile à trouver sauf chez des marchands de livres épuisés, par exemple avec le site déjà  indiqué ci-dessus
http://www.livre-rare-book.com/search/current.seam

mais plein de portraits d'écrivains du XIXème siècle, mais aussi lisez les portraits des ancêtres de Banville, en particulier celui de son bisaïeul aristocrate campagnard à l'hospitalité magnifique, et qui rappelle les conception de la "générosité" qu'on retrouve dans la morale de Descartes (à découvrir aussi ! ça vaut le coup) ou d'autres chatelains au coeur avide comme celui décrit dans "Sen Titolo" d'Ivan Ŝirĵaev. Bref un livre à lire. Et où on s'apperçoit que contrairement à ce que répètent rituellement, (sans l'avoir lu j'imagine ...) les manuels de littérature, Théodore de Banville ne manquait pas de sensibilité, loin de là !
On peut heureusement trouver ce livre, sans dépenser un sou ici :
http://fr.wikisource.org/wiki/Livre:Banville_-_Mes_souven...

 


« On me jugera sur ce que j'aurai écrit, et non sur ce que j'aurai lu. Cette lapalissade, je la perds trop souvent de vue. Je m'attribue quelque mérite après chaque bouquin que j'ai dévoré. (Emil CIORAN)
Oui ! Moi aussi c'est comme ça.



29/11/2022

le bon sens même

"Si la vie éternelle n'existe pas, alors il importe peu que quoi que ce soit d'autre soit vrai ou faux"

(H. T. Buckle, historien anglais du XIXè siècle)

(et je rappelle Montaigne : "Vivre longtemps ou pas c'est tout un au regard de la mort, car le court et le long ne s'appliquent pas aux choses qui ne sont plus"en plus résumé Madame Simone "Je suis déjà morte puisque je dois mourir un jour")

face à ça tous les sophismes bien-pensants du "psychologiquement correct" ne sont que de la foutaise pure et simple.

14/11/2022

le grand problème, le seul qui compte

parmi le monde des poèmes les plus beaux et les plus harmonieux (un poème doit être harmonieux, pour qu'il s'incruste dans la mémoire - un poème c'est fait pour être su par coeur, un poème qui ne mérite pas d'être appris par coeur ne mérite pas non plus d'être lu ! -  et coule invinciblement des lèvres) ce poème de Jules Laforgue :

 

A La mémoire d'une chatte naine que j'avais

Ô mon beau chat frileux, quand l'automne morose
Faisait glapir plus fort les mômes dans les cours,

(de nos jours ça n'existe plus !! il n'y a plus de mômes ! nulle part, et il n'y a plus de cours, et ls re enfants qui existent encore se gardent bien de glapir !!ils sont trop bien dressés ! à être "citoyens"


Combien passâmes-nous de ces spleeniques jours
À rêver face à face en ma chambre bien close.

Lissant ton poil soyeux de ta langue âpre et rose
Trop grave pour les jeux d'autrefois et les tours,
Lentement tu venais de ton pas de velours
Devant moi t'allonger en quelque noble pose.

Et je songeais, perdu dans tes prunelles d'or
- Il ne soupçonne rien, non, du globe stupide
Qui l'emporte avec moi tout au travers du Vide,

Rien des Astres lointains, des Dieux ni de la Mort?
Pourtant!... quels yeux profonds!... parfois... il m'intimide
Saurait-il donc le mot? - Non, c'est le Sphinx encor.

Jules Laforgue