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01/05/2024

exploitation du rat par le rat - modèle de l'exploitation de l'homme par l'homme !

Une expérience scientifique connue sous le nom de Les rats plongeurs: Six rats affamés dans une cage à une extrémité; à l'autre extrémité de délicieuses croquettes spécialement conçues pour les rats; au milieu un bassin rempli d'eau pouvant aussi être appelé "piscine".

Au départ, surtout lorsqu'ils n'ont encore jamais nagé, les rats n'aiment pas trop aller dans l'eau, surtout s'il s'agit de nager en apnée (un "plafond" en plastique transparent est posé à la surface de l'eau pour empêcher les rats de nager à la surface). Vont-ils tous  aussitôt plonger dans la piscine pour aller chercher les graines de l'autre côté? Non, dans la Nature cela ne se passe pas forcément comme cela ! (ni dans la société ...)

Apparaissent alors, en effet, deux rats exploiteurs qui poussent à l'eau deux rats exploités qui vont chercher les croquettes pour, au retour, se les faire prendre par eux et ne peuvent eux-mêmes se rassasier que lorsque la voracité de leurs "maîtres" est assouvie...!

Et les deux autres? L'un d'entre eux est un rat couard; il ne va pas dans l'eau préfère rester de son côté, en essayant de récupérer quelques infimes miettes délaissées par les rats dominants, c'est la clochard , l' "outcast".

Et le sixième? C'est un rat autonome; il plonge, lui aussi, en apnée dans le bassin, va chercher les croquettes et s'en nourrit, sans se préoccuper des autres ni se laisser faire par eux.

Expérience des rats plongeurs

Cette étude universitaire, réalisée en 1994, a donc mis en évidence un facteur de différenciation sociale chez des rats de laboratoire: la peur. La création d'un stress aboutit à la création d'une hiérarchie sociale de type exploiteurs - exploités - opprimés - avec, quand même aussi des autonomes. En comparaison avec ce que font les rats l'être humain n'aura guère inventé que la persécution des autonomes...

Au départ il s'agissait seulement pour l'expérimentla peuateur, Didier Desor, chercheur au laboratoire de biologie comportementale de la faculté de Nancy, d'étudier leur aptitude à nager. Et comme souvent, l'on veut étudier une chose et l'on en découvre une autre! "La science est fille de l'étonnement" a dit Platon. Didier Desor a  donc réuni six rats dans une cage dont l'unique issue débouche sur un bassin qu'il leur faut traverser pour atteindre une mangeoire distribuant de la nourriture. Rapidement, il constate que les six rats ne vont pas chercher leur nourriture en nageant ensemble. En fait, sur les six seulement trois passent de l'autre côté du bassin pour aller chercher la nourriture.

Et sur les trois qui plongent un seulement, dans un premier temps, peut "travailler" pour lui-même. Les autres sont contraints de travailler pour deux non-plongeurs, dans l'espoir, plusieurs fois vain, de pouvoir profiter du fruit de leur "pêche".

Des rôles sont donc apparus ainsi répartis: deux rats nageurs exploités, deux rats non nageurs exploiteurs, un rat nageur autonome et un rat non nageur souffre-douleur.

Les deux rats exploités dominés vont chercher la nourriture en nageant sous l'eau. Lorsqu'ils reviennent à la cage, les deux rats exploiteurs dominants les frappent et leur enfoncent la tête sous l'eau jusqu'à ce qu'ils lâchent leur butin. Ce n'est qu'après avoir nourri les deux exploiteurs que les deux exploités soumis peuvent se permettre de consommer leurs propres croquettes. Les rats exploiteurs ne nagent jamais, ils se contentent de tabasser les nageurs pour être nourris par eux!
Le rat autonome est un nageur assez robuste pour ramener sa nourriture et passer le barrage des exploiteurs afin de se nourrir à partir de son propre labeur. Le souffre-douleur, enfin, est incapable de nager et incapable d'effrayer les exploités, alors il se contente de ramasser les miettes tombées lors des pugilats.

La même structure deux exploités, deux exploiteurs, un autonome et un souffre-douleur se retrouve dans les cent cages où l'expérience fut reconduite.

Expériences suivantes

Pour mieux comprendre ce mécanisme de hiérarchie, Didier Desor place ensuite six exploiteurs ensemble. Ils se battent toute la nuit. Au matin, Didier Desor voit qu'ils ont recréé les mêmes rôles: De nouveau, deux exploiteurs, deux exploités, un souffre douleur, un autonome. Et, chose encore plus extra-ordinaire, l'on a, à chaque fois, obtenu encore le même résultat en réunissant six exploités dans une même cage, puis six autonomes, puis six souffre-douleur.

Puis l'expérience a été reproduite avec une cage plus grande contenant deux cents individus. Les deux cents se battent toute la nuit.

Le lendemain il y avait trois rats crucifiés, écorchés vifs par les autres.

Bilan: Plus la société est nombreuse plus s'accroît la cruauté envers les souffre-douleur. Parallèlement, les exploiteurs de la cage des deux cents rats entretiennent une hiérarchie de "capos"afin de répercuter leur autorité sans même qu'ils aient besoin de se donner eux-mêmes le mal de terroriser les exploités.

C'est fou ce que tout ça ressemble à ce qui se passe dans les sociétés humaines !

En fait, dans 99% des expériences le même scénario se répète. L'on aurait donc pu croire que cela se passe toujours ainsi; ce n'est pourtant pas le cas: en effet, dans 1% des cas tous les rats du groupe expérimental sont plongeurs! Nous verrons plus loin quelle interprétation il est est éventuellement possible de tirer de cette observation.

Examen des cerveaux

Autre prolongation de cette recherche, les scientifiques de l'Université de Nancy ont ensuite  ouvert les crânes et analysé les cerveaux des rats de l'expérience. Or, chose elle aussi étonnante, ils se sont alors aperçu que les plus stressés n'étaient ni les souffre-douleur, ni les exploités, mais les exploiteurs. Ils devaient affreusement avoir peur de perdre leur statut privilégié de dominants  (d’où les réactions de cruauté féroce des classes dominantes lors des répressions de révolutions que nous montre l’histoire, exemple en août 1919 en Hongrie à la chute de Bela Kun, le massacre de la classe ouvrière finlandaise en avril 1918, les massacres après la chute des Gracques, après la chute d’Allende, de la Commune de Paris, de la République des Conseils de Münich, etc, etc) et donc d'être ensuite contraints de devoir eux-mêmes lutter pour leur nourriture.

A préciser aussi: la différence de comportement observée ne provient absolument pas d'une incompétence de tel ou tel rat à la nage; les expériences conduites pour vérifier ce point montrent que 100% des rats savent nager et transporter de la nourriture en nageant.

Des rats exploiteurs traités aux anxyolitiques (tranquillisants) deviennent exploités. Inversement des rats dominés non traités aux anxyolitiques deviennent dominants en présence d'autres rats traités, eux, aux anxyolitiques. Il apparaît cliarement que ce sont les rats les plus anxieux qui ne plongent pas. Il s'agit donc clairement une interaction sociale.

Didier Desort déclare: "Il n'y a pas de fatalité". "Le rôle que va prendre un rat dépend des autres." "C'est manifestement un phénomène de nature sociale, puisque, selon le groupe dans lequel un rat est situé, son statut peut varier".

et rappelons-nous de la très belle chanson de Gilbert Becaud, dont le refrain est "les gens, c'est nous, et il n'y a qu'nous qui pouvons faire quelqu'chose pour nous", et bien sûr de Karl Marx : "l'émancipatoin des travailleurs ne pourra être l'œuvre que des travailleurs eux-mêmes" Alors recréons des partis de gauche (il n'y en a plus un seul actuellement, ils se sont tous été trustés par des clans de bourgeois "bobos" réactionnaires).

24/04/2024

toutes les institution en lesquelles on croyait pour avoir accès à la connaissance, accès à la vérité, accès à l'autre, sont devenues perverses et non fiable, même ennemies, mêmes fascistes

21/04/2024

Cette crise fera se révéler des héros - des penseurs aussi, le docteur Louis Fouché sera un des plus grands, et que retiendra la plus la postérité.

le grand enseignement c'est ça, comme pour Jean Moulin, et tout autre

Mais combien de français sauront être des héros, des Résistants, de ceux!qui savent rester attachés à la rationalité, les! complotistes, car c'est ça le complotisme ! relisez les analyses que j'ai déjà indiquées à ce sujet,  des "derniers hommes", comme Béranger à la fin de "Rhinocéros" de Ionesco, des gardiens de "la lumière et le feu" comme dans le beau poème de Robert Desnos, écrit en 1942, combien ? Tant de gens qu'on voit qui ne suscitent que le dégoît et l'envie de vomir ! tant d'êtres "décents" "solidaires" "respectueux de la force publique", comme les bons allemands qui faisaient bien "Heil Hitler!", comme les bons français qui dénonçaient ceux qui écoutent Radio-Londres ! Il va y avoir des règlements de compte en septembre 44 ! .....

relisez l'incontournable livre de Michel Terestchenko "Un si fragile vernis d'humanité". Re gardez les vidéos sur Giuseppe Belvedere, un aussi qui "ne pouvait faire autrementt" et qui a d'un coeur léger sacrifié tout son confort gagné en 40 ans de travail pour aller sous les crachats des vieilles bourgeoises parisiennes du 4ème arrondissement  nourrir, trois fois par jour les pigeons du quartier Beaubourg.

interview :

Comment expliquez-vous que les scientifiques et médecins alarmistes ont été écoutés, tandis que les « rassuristes » ont été marginalisés, dénigrés, voire censurés ? N’est-ce pas la fonction première du médecin de rassurer ?

Dr Louis Fouché : Une des fonctions premières du médecin est d’accompagner le patient. D’être présent sur le terrain, de prendre soin, de poser un cadre de sécurité, d’écouter les peurs, les souffrances et, en les écoutant, d’être thérapeutique – c’est le principe de l’écoute empathique. Avant de dire quelque chose, prenons donc le temps d’é

Comment expliquez-vous que les scientifiques et médecins alarmistes ont été écoutés, tandis que les « rassuristes » ont été marginalisés, dénigrés, voire censurés ? N’est-ce pas la fonction première du médecin de rassurer ?

Dr Louis Fouché : Une des fonctions premières du médecin est d’accompagner le patient. D’être présent sur le terrain, de prendre soin, de poser un cadre de sécurité, d’écouter les peurs, les souffrances et, en les écoutant, d’être thérapeutique – c’est le principe de l’écoute empathique. Avant de dire quelque chose, prenons donc le temps d’écouter. Ensuite, de manière ciblée, il est important d’écouter les peurs de chacun : certains auront peur du virus, d’autres pour leurs parents, d’autres encore de Bill Gates, etc. Avec la crise actuelle, avant même de rassurer, il s’agit de mettre de la clarté, de l’intelligibilité sur ce qui se passe. Personnellement, je ne considère pas que j’ai rassuré ; je suis même plutôt alarmiste concernant le déferlement totalitaire et les conflits d’intérêt dans cette histoire. En revanche, j’essaie de mettre de la clarté. De rappeler aussi que la vie n’est pas confortable, mais que ça n’empêche pas de sourire ou d’être joyeux, au contraire ! Je veille aussi à porter un regard lucide sur la situation. Parce que si les médecins ne savent pas, qui saura ?! Beaucoup de médecins ont dit à propos de ce qui se passe : « Je ne me prononce pas, je ne sais pas. » Par exemple, sur l’hydroxychloroquine. Je leur disais : « Mais si toi, tu ne sais pas, qui saura ? C’est à toi de faire le travail, d’aller lire les études, de regarder ce qu’ont fait les généralistes ! » On a là typiquement un symptôme de la prolétarisation des médecins et des soignants : petit à petit, ils sont là pour faire respecter le protocole, mais ils n’ont plus aucune indépendance, plus aucune responsabilité.

Je reviens au début de la question : médiatiquement, on a beaucoup plus entendu ceux qui étaient là pour faire peur… Pourquoi, selon vous ?

Je crois qu’il y a des conflits d’intérêt très importants autour de cette épidémie. Il y a donc des « profiteurs de guerre ». Finalement, quand vous faites peur et que vous culpabilisez les gens, vous parvenez à prendre le pouvoir sur eux. [c’est le principe de Goering, exposé à Nüremberg, ma note] C’est d’ailleurs une des techniques des pervers narcissiques et des paranoïaques. Ce principe est aussi au cœur du terrorisme, où il s’agit de faire peur pour monopoliser l’attention sur un morceau de problématique extrêmement focal. Dans le cas de cette crise, les gens qui ont produit un message de peur sont soit ceux qui avaient peur eux-mêmes et ressentaient le besoin d’en parler (une grande partie, je crois), soit des pervers qui nous manipulent. Or, en général, on vous manipule pour deux raisons à travers l’histoire de l’humanité : le pouvoir ou l’argent. Comme disent les Américains, quand on ne comprend pas une situation : « Follow the money ! » [Karl Marx pourrait dire la même chose ! ma note]

En ce sens, vous dénoncez le rôle pervers des médias mainstream ?

Oui, parce que les médias servent d’intermédiation à la réalité. On leur a donné un pouvoir démesuré pour dire le réel à notre place, or ils ne disent pas le réel. Ces médias sont aux ordres de puissances d’argent. Chaque année, Le Monde Diplomatique publie à qui appartiennent les médias mainstream. En France, une quinzaine ou une vingtaine de familles, qui sont à la tête de multinationales, se partagent le gâteau des médias et s’en servent comme outil de « fabrication du consentement », dixit le linguiste Noam Chomsky (2). Nous sommes au cœur d’une fabrique du consentement extrêmement élaborée ; dans cette ingénierie sociale (3), elle-même au service du pouvoir politique, lui-même au service des pouvoirs économiques. [il a tout dit ! ma note] Ce n’est ni nouveau ni original ! Reportez-vous à La République de Platon : les esclaves sont enchaînés au fond de la grotte, tandis que les sophistes maintiennent des simulacres, des marionnettes devant le feu et font regarder des ombres sur le mur de la caverne aux esclaves. Chaque fois qu’un esclave veut tourner la tête vers la lumière et tenter de sortir, les sophistes mettent en place un nouveau petit théâtre d’ombre pour maintenir l’illusion. Pire, celui qui voudrait s’échapper et montrer la sortie serait aussitôt lapidé par ses congénères ! Parce que la vérité serait trop dangereuse ; elle viendrait sortir de ce confort-là. Dans cette crise sanitaire, on a donné la parole à ceux qui maintenaient dans l’illusion, dans la peur, le mensonge. Et, en effet, on a essayé de « lapider » ceux qui amenaient vers la vérité, parce que la vérité n’est pas confortable ! Elle vous fait voir toutes les noirceurs du système… qui sont aussi tous les petits arrangements avec le courage que chacun s’autorise. La paranoïa des grands de ce monde est la petite perversion et la paranoïa présentes à l’intérieur de nous. Toutes ces couardises, ces petites rétractations devant la responsabilité que nous avons laissé prospérer d’année en année, jusqu’à ce que le monstre soit tellement gros qu’il cherche à nous manger.

Comment développer une sagesse juste dans cette impasse-là ?

Le vrai sage, c’est celui qui a la mémoire ; il se souvient de ce qui s’est déjà passé dans l’histoire de l’humanité. L’Histoire ne se répète jamais mais elle bégaie toujours. La phase que nous traversons n’est qu’une phase. Et c’est ce qui peut rassurer vos lecteurs : ce déferlement totalitaire arrivera à son aporie, c’est-à-dire au bout de la discussion, quand celle-ci tourne en rond et n’arrive plus à produire quoi que ce soit. Donc, il s’auto-effondrera sur lui-même, car cet avenir techno-sanitariste mondialisé transhumaniste n’est pas désirable et n’est pas pérenne. Il correspond à une illusion.

Par rapport à la grippe classique, il semble que le covid s’accompagne plus souvent de micro-thromboses vasculaires et d’hypoxie heureuse. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Il y a effectivement des spécificités dans cette infection, qui présente un tableau clinique particulier. Les gens qui pensent qu’il n’y aurait pas de virus se trompent. Il y a bien un virus et une maladie particulière liée à celui-ci : la covid-19. Elle se manifeste par une atteinte vasculaire, une sorte d’inflammation des capillaires, notamment au niveau pulmonaire. Ce qui aboutit à l’hypoxémie : une diminution de la quantité d’oxygène dans le sang ou des difficultés à faire passer l’oxygène depuis les poumons jusqu’au sang. Le gros de notre prise en charge est donc de donner de l’oxygène, beaucoup d’oxygène. Or, on pourrait l’administrer à la maison (en s’organisant avec la médecine de ville, les soins infirmiers à domicile), comme l’a d’ailleurs fait remarquer la Société de Pneumologie de Langue Française. Ce qui aurait freiné le remplissage des réanimations. On en vient à l’hypoxie heureuse ; c’est-à-dire que certains vont faire un premier épisode symptomatique, avec de la fièvre, éventuellement des courbatures et une anosmie (perte de l’odorat, du goût), puis pas grand-chose… Ils seront fatigués, et si on dosait l’oxygène dans leur sang, on trouverait qu’ils en ont très peu, mais on ne peut pas le voir cliniquement. Il faut utiliser une petite machine : un oxymètre de pouls ou un saturomètre qui permet, par une analyse infrarouge de la couleur du sang, de savoir s’il y a désaturation, baisse du taux d’oxygène dans le sang. Cet examen n’est pas compliqué, il ne coûte pas très cher et c’est ce qu’il faudrait proposer à ceux qui ont été symptomatiques, qui ont eu un test positif et présentent des facteurs de risque de développer des formes graves. En dessous d’un certain seuil (le chiffre va de 0 à 100 ; en-dessous de 95, ce n’est pas normal), il y aurait lieu d’aller à l’hôpital. Cela permettrait aux patients d’arriver au bon moment, avant d’atteindre une forme de gravité. Vous devez prendre soin des gens qui ont un diagnostic positif et des risques de faire des formes graves. Leur dire : « Rentrez chez vous, prenez du Doliprane, on se revoit quand vous serez mourant » est irresponsable ! Le traitement antiviral (hydroxychloroquine, Zithromax, Zinc) permet de diminuer la survenue de ces épisodes-là. Et dans la phase inflammatoire, une corticothérapie semble être une piste intéressante pour couper l’herbe sous le pied à l’orage cytokinique. Vous pouvez aussi mettre à disposition de l’oxygénothérapie à haut débit dans les EHPAD. Ce ne sont pas des techniques difficiles à mettre en place et elles sauvent des vies. Il a été démontré par l’IHU (l’Institut hospitalo-universitaire en maladies infectieuses de Marseille, dirigé par le Pr Raoult, ndlr) qu’en mettant en place de l’oxygénothérapie à haut débit dans des EHPAD, on diminuait de 30% la mortalité. Qui plus est sans avoir à passer par la réanimation. Bref, nous avons énormément de pistes efficaces, allopathiques ou qui travaillent sur l’immunité positive, les ressources intérieures ( NDLR : voir dossier sur ce thème dans le Néosanté de février prochain), qui permettent de faire que cette maladie soit relativement bénigne. Et qu’elle ressemble, effectivement, à une grippe, en terme de mortalité. Même si le tableau clinique, lui-même, ne ressemble pas à une grippe.

Vous avez cité ce terme que l’on a beaucoup entendu dernièrement : orage cytokinique. Qu’est-ce qu’il signifie ?

Le virus, c’est de l’information qui nous traverse. Et la réaction du corps à ce virus est ce fameux « orage cytokinique ». En d’autres termes, le dégoupillage de la grenade de l’inflammation qui était déjà là (notamment dans la graisse abdominale, pour ceux qui en ont). Il y a donc des gens qui sont dans un état pré-inflammatoire chronique : les hypertendus, obèses, diabétiques… Ou des gens qui prennent des médicaments qui inhibent leur réponse inflammatoire normale, favorisant ce « dégoupillage ». On sait aussi qu’il peut exister des phénomènes d’interactions virales. Qu’est-ce que ça veut dire ? On s’est posé la question de savoir pourquoi à Bergame, en Italie, lors de la première vague épidémique, il y avait eu tant de morts et davantage d’hyper-inflammation qu’ailleurs. Une hypothèse de plus en plus étudiée, même si elle n’est pas complètement avérée, est qu’ils auraient reçu une vaccination contre la méningite, puis une vaccination contre la grippe, puis là-dessus le SARS-CoV-2 est arrivé… Il semble que toutes ces informations contradictoires pour le système immunitaire aient déclenché cet orage cytokinique. C’est même une des lignes d’explication des quelques rares sujets jeunes qui ont fait des formes graves de covid, alors même qu’ils n’avaient aucun antécédent. Peut-être ont-ils eu des vaccinations ou des infections virales dans les semaines qui ont précédé leur infection à SARS-CoV-2 ? Ceci est un plaidoyer pour bien réfléchir à l’idée de vaccination antigrippale et anti Sars-CoV-2. Car elles pourraient provoquer un effet inverse à celui escompté…

On a entendu, à propos des personnes âgées, qu’on favorisait leur départ anticipé pour relâcher la pression hospitalière et faire de la place. Est-ce vrai ?

Il y a eu des directives dans ce sens faites dans les EHPAD, recommandant l’utilisation du Rivotril, une benzodiazépine anxiolytique qui, en même temps, est un dépresseur respiratoire – il induit de moins respirer, avec un deuxième effet qui est de faire arrêter de respirer. Donc, effectivement, c’est une molécule qu’on utilise en soins palliatifs pour une sédation terminale ou pour diminuer les souffrances d’un patient en détresse respiratoire. Ce qui est choquant, ce n’est pas tant l’utilisation de cette molécule (déjà utilisée), mais plutôt l’indication qui a été posée. C’est-à-dire que pour un patient âgé qui respire mal, on ne se soucie même pas de savoir ce qu’il a ; d’emblée, on lui administre du Rivotril. Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?!? Au contraire, ces gens doivent être soignés ; on peut donner de l’oxygène, de l’hydroxychloroquine, du Zithromax, du zinc, de la vitamine C, de la vitamine D, éventuellement du bleu de méthylène… Toutes les molécules proposées dans cette indication ne coûtent rien et ne sont pas compliquées. On peut aussi donner un antibiotique à large spectre qui couvre la plupart des difficultés respiratoires et des pneumonies qui surviennent chez les personnes âgées – c’est la norme en matière de traitement. Si c’est quelque chose qui est traitable, ça va marcher. En l’occurrence, ici, on a recommandé de ne rien faire… et pire que de ne rien faire, on a recommandé d’utiliser le Rivotril sans le consentement éclairé des patients, des familles. C’est extrêmement choquant ! Et ça correspond ni plus ni moins à des homicides qui seront passibles de procédures pénales quand le temps sera venu… Ceci a été réitéré lors de la deuxième épidémie, de manière encore plus choquante. À terme, il faudra regarder comment ont été instrumentalisés les soignants dans cette histoire. Ces derniers ont été en quelque sorte la main du bourreau, mais la décision du bourreau n’était pas la leur. Il faudra bien démêler l’écheveau des responsabilités, car certains soignants ont pensé bien faire. De même qu’on les met aujourd’hui dans cette clé de bras systémique, consistant à imposer la vaccination à des personnes âgées. Vaccination qui n’est ni avérée en matière d’efficacité ni renseignée en matière d’effets secondaires ! Vaccins dont les études de phase 3 ne sont même pas terminées. Avec un empressement coupable, on propose cette vaccination aux personnes âgées, avec un discours extrêmement cynique du pouvoir qui dit que, puisqu’elles sont âgées, cela servira de « ballon d’essai ». De cobayes. Ma recommandation à tous les gens qui peuvent lire cet entretien est d’aller voir directement les directeurs d’EHPAD où résident leurs (grands)parents, et de mettre un frein immédiat à ça. Vous devez refuser cette vaccination qui n’a aucun sens scientifique, aucun fondement épidémiologique et qui, pour le moment, est un dogme, ni plus ni moins, vendu par une propagande cynique et nauséabonde. Qui ne profitera qu’aux laboratoires pharmaceutiques.

En parlant de vaccin, plus largement sur la population planétaire, il semble que le virus mute ; par conséquent, la vaccination ne serait pas pérenne

En effet, et lorsque je soulève ce point, l’argument qui m’a été opposé, c’est que de toute façon on revaccinera tous les six mois. Est-ce que vous voulez vraiment vivre dans un monde où vous recevrez un vaccin tous les six mois ? Pour simplement avoir le droit de vivre, puisque c’est la clé de cette histoire de vaccination : au-delà de l’absence de preuves de bénéfices, au-delà de l’absence complète de preuves de l’innocuité (de toute évidence, ce ne sera pas sans effets secondaires ou indésirables), c’est la concaténation, la corrélation qui est faite entre le fait d’être vacciné et le fait d’avoir droit à l’accès aux droits sociaux. Il s’agit ni plus ni moins d’un hold-up, sous motif sanitaire, du contrat social. En l’occurrence, on vous enlèvera par exemple le droit d’aller skier, de prendre l’avion, d’aller à l’école… et on ne vous le redonnera que si vous êtes vacciné. Cela ne doit pas avoir lieu pour aucune vaccination que ce soit, et encore moins pour celle qui est proposée aujourd’hui ! Les libertés fondamentales ne sont pas respectées.

Comment résister dans ce climat délétère ?

La résistance, pour moi, c’est l’idée de se relier, de s’accrocher les uns aux autres, de se serrer les coudes pour tenir. Il ne s’agit même pas de renverser le pouvoir, mais simplement de s’accrocher à des éléments de bon sens, de bonnes grosses prises : la paix, la joie, la liberté, l’amour… L’image qui me porte, c’est celle d’une symphonie ou d’un opéra. Lors du final, il y a cette apothéose où les chœurs reprennent toutes les parties du morceau, alors que les cymbales battent à toute volée, quasi jusqu’à la cacophonie. Vous avez cette petite flûte traversière qui tient les sept notes fondamentales du morceau, alors même que vous ne l’entendez plus. Soudain, le chef d’orchestre lève les bras… l’apothéose retombe… laisse place au silence… et la flûte traversière reprend les sept notes une dernière fois. Pour moi, c’est ça la résistance ! Il s’agit de traverser l’effondrement, le déferlement totalitaire, d’être « poncé » au passage par ces vents forts, ces grêlons, qui viennent révéler notre quintessence, le meilleur de nous-même. Pour que le joyau puisse enfin apparaître dans sa plus belle brillance, la plus simple, la plus nue.

Quelle est alors votre vision de l’après-covid, et plus globalement de l’avenir ?

J’ai vraiment l’impression que le grand arbre est en train de s’effondrer une fois pour toutes. Nous sommes au bout de cette crise itérative. Cette fois, elle est tellement manifeste que si l’on ne veut pas la voir, c’est que l’on veut s’aveugler. Or, quand l’arbre s’effondre, il ouvre un chablis dans la forêt. Il y a alors de la lumière pour toutes les petites pousses qui étaient déjà là. En l’occurrence, la permaculture, l’éco-construction, l’habitat partagé, la monnaie libre, une autre vision de l’éducation centrée sur l’enfant (non pour en faire un rouage de la société), du travail et de l’artisanat, une relocalisation de l’économie, etc. Tout est déjà là, il faut juste attendre que le grand arbre s’effondre. Et il est en train de s’effondrer, donc tout va bien. Mais il y a encore du travail ! Il va (nous) falloir du courage. Et le courage, étymologiquement et concrètement, vient du cœur. Ces temps obscurs sont aussi une invitation à l’héroïsme. Ici, il est donné à tout le monde d’être un héros. Il n’y aura ni sauveur, ni messie. Il n’y a que le choix d’une vie héroïque qui s’attache à se mettre en lien avec les autres, reliés ensemble à des valeurs fondamentales, qui puisse être une voie de sortie, de survie, dans ce déferlement totalitaire.

Propos recueillis par Carine Anselme

 

 Fouché Président !

17/04/2024

La nouvelle messe

Dimanche, jour des exercices de piété.
Autrefois le dimanche était le jour où tout le monde allait à messe (il y avait plusieurs messes chaque dimanche dans toutes les églises à l'époque, la première à 6 h du matin, pour les plus pieux, la dernière à midi la grand messe chantée. Comme je vois ça a beaucoup changé depuis ! .....

on ne peut même plus entrer dans les églises !
Enfin, si on ne considère que le christianisme, mais si on cherche :
qu'est-ce qui rempli maintenant le rôle du christianisme, des exercices de piété, du souci du salut de son âme, de la messe dominicale, dans le monde d'aujourd'hui ?
Comme en écologie, quand l'espèce qui remplissait une niche écologique disparaît, elle est remplacée par une autre, qui remplit le même rôle. En effet si on voit le rôle de la messe du dimanche matin - toujours là ce rôle ! - le rôle du soucis du salut de son âme selon les normes du climat social, le rôle des exercices de piété, du bréviaire, du chapelet, et qu'on se demande qu'est-ce qui joue le même rôle de nos jours ? ça saute aux yeux ! Maintenant on est sommé d'être en bonne santé, pour avoir une chance statistique de vivre peut-être quelques années de plus - avant de toutes façons de mourir pour toujours, le pari de Pascal était plus rationnel ! - on pratique, pour être un « bon citoyen », décent, responsable et pieux, des « exercices de piété », qui consistent à « faire du sport », le jogging matinal dominical devient le remplaçant de la messe dominicale matinale, et on voit les dévots - toujours les mêmes bien sûr: c'est à dire les plus bourgeois souvent, les plus maigres, et les plus ascétiques en général - faire rituellement leur jogging.

Autrefois on voyait les gens se livrer à leurs exercices de piété, à leurs dévotions, maintenant ils font leur "jogging".
Ça joue le même rôle, social, psychologique et idéologique.

Tiens ! Encore un qui s'échine à mimer les gestes de la course (ils ne courent même pas vraiment ! les enfants, eutrefois, couraient oui ! que c'en était un plaisir, et une ivresse, mais pas ces dévots) "pour sa santé"  :  comme ceux d'avant, les dévots de maintenant, se sentent obligés de se livrere à tout un tas de macérations, pour être de "bonnes âmes", de respectables fils de "notre Sainte Mère l'Eglise" hygiénique !

Tiens ! encore un dévote, avec son uniforme décent de tenue réglementaire pour jogging elle est en train de faire ses Paters. Autrefois elle aurait été une bigote qui va à la messe de 6 heures du matin avant de commencer sa journée; bien sûr ! c'aurait été une autre religion qui était révérée par la société mais, à part ce détail c'est exactement la même chose .

Pareil on voit dans les bureaux régulièrement plein de femmes venir travailler avec leur bouteille de Vittel, exactement comme autrefois elles ne se déplaçaient qu'avec leur chapelet.

 

c'est comme la différence entre les arguments RATIONNELS des "conspirationistes", contrairement aux commentaires beubeu-béats des covidistes, qui croient a priori à tout ce que dit la Notre Très Sainte Mère l'Eglise Catholique Romaine.

ça fait des années que je fait des blogs pour faire remarquer que tous les rôles sociaux, comportements, profils psychologiques, qui autrefois étiant ceux des "calotins" et du "parti des prêtres", bien loin de disparaitre avec la mort du christianisme (qui bien sûr est mort et enterré ; essayez seulement de pousser la porte d'une église ! vous vous en rendrez compte...) sont plus vivaces que jamais, ils ont simplement changé de religion. Mais si vous analysez TOUS se retrouvent, c'est d'ailleurs amusant (si j'oses dire ! de nos jours c'est plutôt glaçant !!) de faire cet exercice.

Il semble que personne n'avait voulu faire attention à mes arguments, et maintenant ?

09/04/2024

avec Chouard découvrir la cause des causes ! ou L’oeuf de Colomb

lien censuré par le totalitarisme capitaliste !!!!!!

https://nos-medias.fr/video/p-jovanovic-e-chouard-la-revue-de-presse-mars-2015

 

dans un forum qq a dit : « La trahison est coutumière en France , c'est même la première des qualités des politiques bien avant le mensonge ...! » non seulement c’est vrai mais c’est même STRUCTUREL ça a des raisons liées au système lui-même, et les gens n’en ont pas concience !!! Enorme !   Comme dit Chouard quelque part dans cette vidéo : https://www.findclip.net/video/vwRSxgoyPwU/la-foret.html « ce qui est important c’est notre transformation intérieure » pareil, ce qui est important dans les institutions « démocratiques » actuelles, c’est la transformation intérieure qu’elle causent chez les hommes politiques ! - n’oubliez pas ça ! c’est la clef de tout ! Et dans ce remarquable entretien avec Pierre Jovanovic, de la 45è à la 50è minutes, écoutez-le, tout y est !

La preuve que ce qu'il dit est très  très important, l'ESTABLISHMENT a peur et cherche toutes les ruses possibles pour empêcher les gens d'entendre sa voix et ce qu'il a à nous faire comprendre, et réfléchir !!!!!!

Il a fallu que Chouard nous le dise, et dise, et encore ! Il a mis le temps pour le conclure : des années de réflexions, et de travail sur la démocratie, et les élections, et la lutte des classes.

C’est comme l’oeuf de Colomb : c’est simple, mais il faut y penser !!

(et en tirer les conséquences, de manière pratique, institutionnelle !) Car il y aurait  à l'inverse (« mais si c’est possible ! ») d’autres institutions qui nous pousseraient à la vertu, et ce sont celles-là qu’il nous faut mettre en place C’est ça la grande découverte, une des grandes découvertes, de Chouard, si les politiques au pouvoir sont des pourris, des traîtres et des collabos, ce n’est pas parce qu’ils sont des pourris (bons ils le sont peut-être, mais de toutes façons ce n’est pas là le problème), c’est le système ! Ce sont les institutions, telles qu’elles sont qui les rend pourris, qui sélectionne, telle une sélection darwinienne, les meilleurs menteurs, les plus cyniques manipulateurs, qui pousse les acteurs politiques à être, ou devenir, même si ce sont des purs au départ, des pourris, et des magouilleurs ambitieux, et des collabos, « parce qu’on ne peut pas faire autrement »

« ils deviennent ce qu’ils sont parce qu’il n’y a pas de limite à leur ambition. » Si on leur mettait des limites, avec impossibilité de facto de les détourner par magouilles comme ils font maintenant, ils resteraient vertueux. c’est pourquoi Chouard loue les gilets jaunes de rester inorganisés, ça les affaiblis certes, mais « organisés, avec des chefs, donc corruptibles, plus possibilité de noyautage, plus risques de dévoiement» ce serait un immense danger, voilà ! c’est logique !

La « démocratie » normalement doit donner le pouvoir au peuple, mais en FAIT, objectivement comme disent les marxistes, L'ELECTION DONNE LE POUVOIR AUX RICHES, à ceux qui ont les moyens d’influencer l’opinion publique par les médias, de se réserver les places de responsabilités, de choisir et d’aider parmis les candidats ceux qui ont les programmes qui leur plaisent. Comme tous les théoriciens de la politique depuis l’antiquité jusqu’à Sièyes exclu le disaient, il est étrange qu’on l’ait à ce point oublié ! (mais peut-être que certains, certaines classes, avaient intérêt à nous le faire oublier ? Là, un petit coup d’analyse marxiste ne ferait pas de mal) l’élection entraîne l’aristocratie, la démocratie c’est le tirage au sort. Alors choisissez !

On n'est pas préparés à cette idée : la première fois qu'on nous parle de tirage au sort en politique, on ouvre tous des yeux incrédules et on se demande quelle est cette nouvelle lubie. Le mythe de l'élection est très puissant et il n'est pas facile de s'en déprendre, même quelques minutes pour voir. Alors lisez le livre très documenté de David Van Reybrouck ! Et puis lisez ou écoutez Chouard. (et puis Dupuis-Déri, et Paul Le Fèvre, l’idée fait son chemin !)

La comparaison par Chouard des deux système rappelle ce fait à chaque pas : l’élection est un système qui de manière darwinienne SELECTIONNE, FAVORISE les comportements vicieux chez les politiciens, lisez :L’ÉLECTION, inégalitaire et corruptriceLE TIRAGE AU SORT, égalitaire et incitant à la vertu1. L'élection repose sur la volonté des gens et donc donne de nombreuses prises aux escrocs, menteurs séduisants, trompeurs professionnels de volonté.

1. Le tirage au sort ne repose pas sur la volonté des gens et donc ne donne aucune prise aux escrocs, menteurs séduisants,trompeurs professionnels de volonté.

  3. L’élection pousse au mensonge les représentants : d’abord pour accéder au pouvoir, puis pour le conserver, car les candidats ne peuvent être élus, puis réélus, que si leur image est bonne : cela pousse mécaniquement à mentir, sur le futur et sur le passé.

3. Le tirage au sort dissuade du mensonge les repré -sentants, aussi bien pour accéder au pouvoir que pour le conser-ver : d’abord le mensonge ne sert à rien (et on évite les intrigues)

. 4. L’élection pousse à la corruption : elle permet (à ceux qui le peuvent) d’aider des candidats, et les élus ainsi "sponsorisés" sontainsi mécaniquement dépendants de ceux qui ont financé leurcampagne électorale et acheté les médias pour les faire connaître da-vantage que les autres candidats. Les acteurs politiques servirontdes intérêts particuliers au lieu de servir l’intérêt général.

4. Le tirage au sort ne permet pas d’aider quelqu’un à accéderau pouvoir. Ceci est absolument décisif. Il ne peut pas y avoir de tirés au sort sponsorisés-donc-débiteurs. L’indépendance desreprésentants est donc garantie (alors que l’élection l’interdit !).

Les acteurs politiques serviront le bien commun au lieu deservir des intérêts particuliers.

  5. L’élection favorise certaines classes sociales et en défavorise d’autres : ceux qui parlent bien, ceux qui savent s’imposer, et ceux qui ont des facilités (avocats et fonctionnaires), ce qui contredit gravement l’égalité politique revendiquée par la démocratie. Une assemblée élue n’est jamais représentative, elle diffère toujours profondément de la population représentée. 5. La procédure du tirage au sort est impartiale et équitable : la loi des grands nombres garantit une justice distributive, la parité hommes-femmes par exemple mais aussi la parité sociale ! Une assemblée tirée au sort est toujours représentative, elle ressemble au peuple représenté. 6. L’élection incite au regroupement en partis et soumet l’action politique à des clans et surtout à leurs chefs, avec son cortège de turpitudes liées aux logiques d’appareil et à la quête ultra prioritaire (vitale) du pouvoir.

6. Le tirage au sort n’incite pas au regroupement en partis pour aider des candidats à conquérir le pouvoir, et ne soumet donc pas la société à leur logique hiérarchique (fin du combat des chefs et des logiques d’appareil).

Les partis imposent leurs candidats, ce qui rend nos choix fac-tices. La concurrence déloyale des partis dans la compétition électo-rale prive la plupart des individus isolés de toute chance de participerau gouvernement et favorise donc le désintérêt politique (voire le re-jet) des citoyens.

  10. L’élection crée des rancunes de la part de tous ceux qui ont "perdu", et des fiertés chez ceux qui ont "gagné" qui deviennent vaniteux et se sentent supérieurs et légitimes pour décider seuls.

10. Le tirage au sort ne crée jamais de rancunes : pas de vanité d’avoir été choisi ; pas de ressentimenblob:https://www.youtube.com/53226fc2-3740-49d8-ade2-8a3e984dd85et à ne pas avoir été choisi : il a des vertus pacifiantes pour la Cité, de façon systémique. L’élection fabrique des maîtres, qui se sentent supérieurs.   12. L’élection délègue... favorise la formation de castes d’élus, professionnels à vie de la politique, toujours portés à tirer vanité de leur condition et cherchant toujours à jouir de privi-lèges, très loin de leurs électeurs pour finalement ne plus représenterqu’eux-mêmes.

12. Le tirage au sort peut mobiliser n’importe qui et responsabi-lise (rapproche) les citoyens de l’activité politique ; il empêche l’apparition de politiciens professionnels ,ilimposel’amateurisme en politique ; les amateurs tirés au sort, forcé-ment proches du peuple, partagent ses intérêts et objectifs, ils sontde bons porte-voix populaires.

  14. L’élection donne le pouvoir à ceux qui le veulent (les candidats),c’est-à-dire aux pires d’entre nous, alors qu’on sait depuis au moins 2500 ans qu’il ne faut surtout pas donner le pouvoir à ceux qui le veulent (lire Platon et Alain). 14. Le tirage au sort donne le pouvoir à ceux qui ne le veulent pas et qui sont précisément les meilleurs d’entre nous, mo-destes et honnêtes. Les mandats courts et non renouvelables per-mettent de ne pas les surcharger.   16. DE FAIT, depuis 200 ans (depuis le début du 19 ème siècle), l’élection donne le pouvoir politique aux plus riches et à eux seuls, jamais aux autres : l’élection de représentants politiques SYNCHRONISE durablement le pouvoir politique et le pouvoir économique, créant progressivement des monstres irresponsables écrivant le droit pour eux-mêmes et s’appropriant le monopole de la force publique à des fins privées, créant ainsi des fortune colossales (et une puissance de corruption supplémentaire en proportion).

On est donc tenté de penser que c’est l’élection des acteurs politiques qui a rendu possible le capitalisme : écrire la constitution a permis aux riches de choisir la procédure qui leur permet d’aider les candidats, de rendre débiteurs les élus, et d’imposer leurs lois.

16. DE FAIT, pendant 200 ans de tirage au sort quotidien (au V e et IV e siècle av. JC à Athènes), les citoyens riches n’ont JAMAIS gouverné, et les citoyens pauvres toujours. (Les riches vivaient confortablement, mais ils ne pouvaient pas tout rafler sans limite, faute d’emprise politique.) Ceci est essentiel : mécaniquement, in-failliblement, irrésistiblement, le tirage au sort DÉSYNCHRONISE le pouvoir politique du pouvoir économique. C’est une façon astucieuse d’affaiblir les pouvoirs pour éviter d’être dominé par eux.

Le tirage au sort retirerait aux capitalistes leur principal moyen de domination.  

Vive Chouard ! Vive Bernard Friot !
dans les livres d'histoire de l'avenir ils seront reconnus comme les deux plus grands penseurs politiques français du XXIè siècle. Parmi les esprits les plus pertinents, les tempéraments les plus intègres et humanistes, et les oeuvres qui auront le plus apporté au progrès politique du peuple

 

01/04/2024

la Grèce antique et nous

Si  on me demandait de déterminer les trois choses les plus importantes que nous a légué la Grèce, la Grèce antique, je dirais que ce sont, je pense :

1- la dialectique, depuis Parménide et compagnie, et ses suites
2- la tragédie, le sens et la sublimation du tragique
3- la nudité, le culte de la nudité

Les explications plus tard, le comment le pourquoi de ce choix, et pourquoi pas d'autres (je suis sûr que vous m'auriez cité d'autres choses
), plus tard, je n'ai pas le courage maintenant je reviendrai les ajouter; pour l'instant je vous laisse méditer ce résumé comme ça, brut.

Bon, je me lance, ça sera pas forcément bon, je le referai mieux une autre fois:
La dialectique, cette discipline (à relier aussi avec la culture - méditérranéenne ! - de la discussion sans fin à l'ombre des stoas ! ), cette habitude à l'argutie, et  faire des arguties, ça apprends à raisonner ! mais - surtout il y a eu l'affaire Parmenide   et ses thèses hétérodoxes (voilà une autre tradition !) créée donc suite aux thèses des éléates, afin de ridiculiser les idées du sens commun, puis transformée par l'ironie socratique en maïeutique (accouchement du sens qui est caché en puissance en vous). à travers les innombrables développement (ainsi l'atomisme de Leucippe était une, entre autres, des recherches de solution aux difficultés suscitées par Parménide). Cet art, cette passion, cette rigueur, de couper les cheveux en quatre, de chercher la vérité à travers le mensonge, de confronter les jugements avec les raisonnements et les faits qui peuvent les "démolir". Sans ça il n'y aurait jamais de philosophie, toute la philosophie occidentale, et tous ses développements, ET bien sûr toute la science, sans l'habitude donnée par cette formation mentale, on n'aurait jamais été plus loin que des recettes pratiques, ce soucis de rigueur, de mettre les concepts et les définitions à l'épreuve, de chercher toujours par où les contester (plus tard ce sera Karl Popper !) et toujours avec LA RAISON 
: pour justifier les thèses parménidienne, il fallait déployer des trésors de raisonnement , et de raisonnements « C’est avec le raisonnement qu’il faut trancher les problèmes.  Il n’y a qu’une seule voie pour le courage. » (Parménide)
Pierre Bayle (relisez-le ! il semble que notre époque aie déjà oublié ses enseignements ! ) serait tout à fait d'accord relisez, tout du long, pas en résumé, ses brillantes démonstrations pour justifier la tolérance.
etc, etc
Et ça aussi c'est propre à la Grèce, dans la philosophie chinoise antique il y a eu qq chose de comparable "L'école des noms"
http://en.wikipedia.org/wiki/School_of_Names mais avec beaucoup moins de rigueur et de logique, ça n'a donc mené à rien, et d'ailleurs ça n'a eu que très peu d'adeptes.

La tragédie, ("Dans une tragédie, rien ne se produit sans raison et le résultat en est toujours triste; dans une comédie, la plupart des choses arrivent par accident et typiquement la fin en est heureuse" Denielle Bleitrach) la machine infernale du Destin, l'impasse inévitable, le malheur injuste, et ces paroles d'Euripide dans son Hyppolite, à jamais inégalables en aucune littérature :
 "oh Dieux ! vous l'avez pris au piège ! Eh bien je vous jette à la face mon mépris et ma haine !"
la fatalité, le désespoir, ces personnages qui comme l'Antigone de Anouilh disent "je suis de la race de ceux qui posent les questions jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'il n'y ai plus la moindre chance d'espoir vivante" je serai moins long, je n'expliquerai pas ! na ! pour la tragédie ça se sent, si on ne le sent pas, autant tout de suite fermer la porte, de tels béotiens ne comprendront jamais rien, il n'y pas de discussion possible avec eux, ils sont trop cons.
Le sens du tragique (bien sûr ce n'est pas quelque chose d'agréable,  ("ne gajas mi kun, sed ne povas mi sen" dit Mikael Bronŝtejn dans une de ses chansons) çe n'est pas fait pour être agréable, le théatre de l'Absurde non plus n'était pas fait pour être agréable, contrairement à l'endormissement dans la "pensée positive", les tranquillisants, et le culte de la mort qui règnent actuellement au nom d'un confort intellectuel de bouddhistes "Rive gauche", drogués à la psychanalyse et à la volonté hystérique de ne pas souffrir, fusse au mépris de la vérité et de l'humanité !
Ce sens du tragique, qui  n'a été créé que par la Grèce antique,  c'est donc là aussi un apport spécifique de la Grèce,  est par la suite lui aussi, devenu un patrimoine mondial : témoin les deux sources de l'inégalable écrivain japonais Haruki Murakami (toujours très japonais en même temps) ce sont le jazz et la tragédie grecque.


la nudité, là aussi c'est difficile à expliquer, mais ça a eu un effet très positif et a empêcher pendant des siècles l'Europe de s'enfermer dans le puritanisme, par l'obligation faite à l'art de copier l'antique donc de pratiquer le nu, une soupape d'aération, que je n'hésitarais pas à qualifier de saine, même si de nos jours ça va bientôt être totalement diabolisé (si ! si ! la prétendue "libération sexuelle" actuelle n'est qu'un leurre et cache un profond retour d'un puritanisme de plus en plus  répressif et crispé). Et le culte de la nudité n'existe nulle par ailleurs. Les statues indiennes antiques sont très dénudées, mais c'était le climat, et elles n'ont jamais choisies d'être TOUT NU, (et quand les Trithankaras sont représentés nus, c'est pour un tout autre motif) La nudité dans l'art grec grec, et postérieur, était un choix délibéré.Il y a là aussi une des sources de l'humanisme, l'exaltation de l'individu humain, telle qu'il est et en même temps idéalisé.


PS : Un autre facette de cette justification doit aussi expliquer pourquoi je n'ai pas mis par exemple la "démocratie" que je pense la plupart des gens auraient cité.
1° la démocratie grecque (d'abords la plupart des Etats grecs furent des royautés absolues !! ou alors des aristocraties racistes) n'était pas du tout si démocratique que ça ! relisez les livres d'histoire ! Et Platon c'est le premier auteur fasciste et totalitaire
http://www.willeime.com/Democrite-Platon.htm .
2° La démocratie est née aussi chez les anciens germains et les vikings, et les slaves, là aussi relisez les livres d'histoire. Et historiquement en Europe, ce sont les revendications fiscales des seigneurs et des villes anglaises "no taxation without representation" par quoi tout  a commencé.

23/03/2024

Le complotisme

complot1b.jpg

22/03/2024

Rolla

Si vous n'avez pas encore lu "Rolla" poème capital de Musset et du XIXè siècle ?

Lisez-le ! les problèmes vitaux et fondamentaux c'est bien plus important que toute l'écume des jours dons les "médias" nous gavent

 

Regrettez-vous le temps où le ciel sur la terre

Marchait et respirait dans un peuple de dieux;

Où Vénus Astarté, fille de l'onde amère,

Secouait, vierge encor, les larmes de sa mère,

Et fécondait le monde en tordant ses cheveux?

Regrettez-vous le temps où les Nymphes lascives

Ondoyaient au soleil parmi les fleurs des eaux,

Et d'un éclat de rire agaçaient sur les rives

Les Faunes indolents couchés dans les roseaux?

Où les sources tremblaient des baisers de Narcisse?

Où, du nord au midi, sur la création

Hercule promenait l'éternelle justice,

Sous son manteau sanglant, taillé dans un lion;

Où les Sylvains moqueurs, dans l'écorce des chênes,

Avec les rameaux verts se balançaient au vent,

Et sifflaient dans l'écho la chanson du passant;

Où tout était divin, jusqu'aux douleurs humaines;

Où le monde adorait ce qu'il tue aujourd'hui;

Où quatre mille dieux n'avaient pas un athée;

Où tout était heureux, excepté Prométhée,

Frère aîné de Satan, qui tomba comme lui ?
Et quand tout fut changé, le ciel, la terre et l'homme,

Quand le berceau du monde en devint le cercueil,
Quand l'ouragan du Nord sur les débris de Rome
De sa sombre avalanche étendit le linceul, —

Regrettez-vous le temps où d'un siècle barbare

Naquit un siècle d'or, plus fertile et plus beau?

Où le vieil univers fendit avec Lazare

De son front rajeuni la pierre du tombeau?

Regrettez-vous le temps où nos vieilles romances

Ouvraient leurs ailes d'or vers leur monde enchanté?

Où tous nos monuments et toutes nos croyances

Portaient le manteau blanc de leur virginité?

Où, sous la main du Christ, tout venait de renaître ?

Où le palais du prince, et la maison du prêtre,

Portant la même croix sur leur front radieux,

Sortaient de la montagne en regardant les cieux?

Où Cologne et Strasbourg, Notre-Dame et Saint-Pierre,

S'agenouillant au loin dans leurs robes de pierre,

Sur l'orgue universel des peuples prosternés

Entonnaient l'hosanna des siècles nouveau-nés ?

Le temps où se faisait tout ce qu'a dit l'histoire;

Où sur les saints autels les crucifix d'ivoire

Ouvraient des bras sans tache et blancs comme le lait,

Où la Vie était jeune, — où la Mort espérait ?

O Christ! je ne suis pas de ceux que la prière
Dans tes temples muets amène à pas tremblants;
Je ne suis pas de ceux qui vont à ton Calvaire,
En se frappant le cœur, baiser tes pieds sanglants;
Et je reste debout sous tes sacrés portiques,
Quand ton peuple fidèle, autour des noirs arceaux,
Se courbe en murmurant sous le vent des cantiques,
Comme au souffle du nord un peuple de roseaux.
Je ne crois pas, ô Christ ! à ta parole sainte :
Je suis venu trop tard dans un monde trop vieux.
D'un siècle sans espoir naît un siècle sans crainte;

Les comètes du nôtre ont dépeuplé les deux.

Maintenant le hasard promène au sein des ombres

De leurs illusions les mondes réveillés;

L'esprit des temps passés, errant sur leurs décombres,

Jette au gouffre éternel tes anges mutilés.

Les clous du Golgotha te soutiennent à peine;

Sous ton divin tombeau le sol s'est dérobé :

Ta gloire est morte, ô Christ et sur nos croix d'ébène

Ton cadavre céleste en poussière est tombé 1

Eh bien! qu'il soit permis d'en baiser la poussière
Au moins crédule enfant de ce siècle sans foi,
Et de pleurer, ô Christ! sur cette froide terre
Qui vivait de ta mort, et qui mourra sans toil
Oh! maintenant, mon Dieu, qui lui rendra la vie?
Du plus pur de ton sang tu l'avais rajeunie;
Jésus, ce que tu fis, qui jamais le fera?
Nous, vieillards nés d'hier, qui nous rajeunira?

Nous sommes aussi vieux qu'au jour de ta naissance.

Nous attendons autant, nous avons plus perdu.

Plus livide et plus froid, dans son cercueil immense

Pour la seconde fois Lazare est étendu.

Où donc est le Sauveur pour entr'ouvrir nos tombes ?

Où donc le vieux saint Paul haranguant les Romains,

Suspendant tout un peuple à ses haillons divins ?

Où donc est le Cénacle ? où donc les Catacombes ?

Avec qui marche donc l'auréole de feu?

Sur quels pieds tombez-vous, parfums de Madeleine *?

Où donc vibre dans l'air une voix plus qu'humaine?

Qui de nous, qui de nous va devenir un Dieu?

La Terre est aussi vieille, aussi dégénérée,

Elle branle une tête aussi désespérée

Que lorsque Jean parut sur le sable des mers,

Et que la moribonde, à sa parole sainte,

Tressaillant tout à coup comme une femme enceinte,

Sentit bondir en elle un nouvel univers.
Les jours sont revenus de Claude et de Tibère;
Tout ici, comme alors, est mort avec le temps,
Et Saturne est au bout du sang de ses enfants;
Mais Pespérance humaine est lasse d'être mère,
Et le sein tout meurtri d'avoir tant allaité,
Elle fait son repos de sa stérilité.

En sorte que Rolla, par un beau soir d'automne,

Se vit à dix-neuf ans maître de sa personne, — [bref en cette époque d’héritages ! Et de patriarcalisme, ça veut dire : quand ses parents furent crevés et que le fils eut l’ARGENT ! Et le droit d’agir sans l’autorisation de son paternel!]

Et n'ayant dans la main ni talent ni métier.[comme tout bon aristo qui se respecte!]
Il eût trouvé d'ailleurs tout travail impossible;
Un gagne-pain quelconque, un métier de valet,
Soulevait sur sa lèvre un rire inextinguible.
Ainsi, mordant à même au peu qu'il possédait,
Il resta grand seigneur tel que Dieu l'avait fait.

Hercule, fatigué de sa tâche éternelle,
S'assit un jour, dit-on, entre un double chemin.
Il vit la Volupté [traduisez : les putes] qui lui tendait la main :
Il suivit la Vertu, qui lui sembla plus belle.
Aujourd'hui rien n'est beau, ni le mal ni le bien.
Ce n'est pas notre temps qui s'arrête et qui doute;
Les siècles, en passant, ont fait leur grande route
Entre les deux sentiers, dont il ne reste rien.

Rolla fit à vingt ans ce qu'avaient fait ses pères.

Ce qu'on voit aux abords d'une grande cité,

Ce sont des abattoirs, des murs, des cimetières;

C'est ainsi qu'en entrant dans la société

On trouve ses égouts. — La virginité sainte

S'y cache à tous les yeux sous une triple enceinte;

On voile la pudeur, mais la corruption

Y baise en plein soleil la prostitution.

Les hommes dans leur sein n'accueillent leur semblable

Que lorsqu'il a trempé dans le fleuve fangeux

L'acier chaste et brûlant du glaive redoutable

Qu'il a reçu du ciel pour se défendre d'eux.

Jacque était grand, loyal, intrépide et superbe.
L'habitude, qui fait de la vie un proverbe,
Lui donnait la nausée. — Heureux ou malheureux,
Il ne fit rien comme elle, et garda pour ses dieux
L'audace et la fierté, qui sont ses sœurs aînées.

[bref le nihilisme lui fit perdre toute notion de morale, mais pas son « sens des convenances » et ses préjugés sociaux!]

Il prit trois bourses d'or, et, durant trois années,
Il vécut au soleil sans se douter des lois;
Et jamais fils d'Adam, sous la sainte lumière,
N'a, de l'est au couchant, promené sur la terre
Un plus large mépris des peuples et des rois.

Seul il marchait tout nu dans cette mascarade
Qu'on appelle la vie, en y parlant tout haut.
Tel que la robe d'or du jeune Alcibiade,
Son orgueil indolent, du palais au ruisseau,
Traînait derrière lui comme un royal manteau.

Ce n'était pour personne un objet de mystère

Qu'il eût trois ans à vivre et qu'il mangeât son bien.

Le monde souriait en le regardant faire,

Et lui, qui le faisait, disait à l'ordinaire

Qu'il se ferait sauter quand il n'aurait plus rien.

C'était un noble cœur, naïf comme l'enfance,
Bon comme la pitié, grand comme l'espérance.
Il ne voulut jamais croire à sa « pauvreté ».
L'armure qu'il portait n'allait pas à sa taille;
Elle était bonne au plus pour un jour de bataille,
Et ce jour-là fut court comme une nuit d'été.

 

Dors-tu content, Voltaire, et ton hideux sourire
Voltige-t-il encor sur tes os déchaînés ?
Ton siècle était, dit-on, trop jeune pour te lire;
Le nôtre doit te plaire, et tes hommes sont nés.
Il est tombé sur nous, cet édifice immense
Que de tes larges mains tu sapais nuit et jour.
La Mort devait t'attendre avec impatience,
Pendant quatre-vingts ans que tu lui fis ta cour;
Vous devez vous aimer d'un infernal amour.
Ne quittes-tu jamais la couche nuptiale
Où vous vous embrassez dans les vers du tombeau,
Pour t'en aller tout seul promener ton front pâle
Dans un cloître désert ou dans un vieux château?
Que te disent alors tous ces grands corps sans vie,
Ces murs silencieux, ces autels désolés,
Que pour l'éternité ton soufHe a dépeuplés?
Que te disent les croix? que te dit le Messie?
Oh! saigne-t-il encor, quand, pour le déclouer,
Sur son arbre tremblant, comme une fleur flétrie,
Ton spectre dans la nuit revient le secouer?
Crois-tu ta mission dignement accomplie,
Et comme l'Éternel, à la création,

Trouves-tu que c'est bien, et que ton œuvre est bon?
Au festin de mon hôte alors je te convie.
Tu n'as qu'à te lever; — quelqu'un soupe ce soir
Chez qui le Commandeur peut frapper et s'asseoir.

Entends-tu soupirer ces enfante qui s'embrassent?
On dirait, dans l'étreinte où leurs bras nus s'enlacent,
Par une double vie un seul corps animé.
Des sanglots inouïs, des plaintes oppressées,
Ouvrent en frissonnant leurs lèvres insensées.
En les baisant au front le Plaisir s'est pâmé.
Ils sont jeunes et beaux, et, rien qu'à les entendre,
Comme un pavillon d'or le ciel devrait descendre :
Regarde! — ils n'aiment pas, ils n'ont jamais aimé.

Où les ont-ils appris, ces mots si pleins de charmes,

Que la volupté seule, au milieu de ses larmes,

A le droit de répandre et de balbutier?

Ô femme! étrange objet de joie et de supplice!

Mystérieux autel où, dans le sacrifice,

On entend tour à tour blasphémer et prier!

Dis-moi, dans quel écho, dans quel air vivent-elles,

Ces paroles sans nom, et pourtant éternelles,

Qui ne sont qu'un délire, et depuis cinq mille ans

Se suspendent encore aux lèvres des amants ?

Ô profanation! point d'amour, et deux anges!

Deux cœurs purs comme l'or, que les saintes phalanges

Porteraient à leur père en voyant leur beauté!

Point d'amour! et des pleurs! et la nuit qui murmure,

Et le vent qui frémit, et toute la nature

Qui pâlit de plaisir, qui boit la volupté!

Et des parfums fumants, et des flacons à terre,

Et des baisers sans nombre, et peut-être, ô misère 1

Un malheureux de plus qui maudira le jour...

Point d'amour! et partout le spectre de l'amour!

Cloîtres silencieux, voûtes des monastères,
C'est vous, sombres caveaux, vous qui savez aimer!
Ce sont vos froides nefs, vos pavés et vos pierres,
Que jamais lèvre en feu n'a baisés sans pâmer.
Oh! venez donc rouvrir vos profondes entrailles

À ces deux enfants-là qui cherchent le plaisir
Sur un Lit qui n'est bon qu'à dormir ou mourir;
Frappez-leur donc le cœur sur vos saintes murailles.
Que la haire sanglante y fasse entrer ses clous.
Trempez-leur donc le front dans les eaux baptismales,
Dites-leur donc un peu ce qu'avec leurs genoux
Il leur faudrait user de pierres sépulcrales
Avant de soupçonner qu'on aime comme vous!

Oui, c'est un vaste amour qu'auibnd de vos calices
Vous buviez à plein cœur, moines mystérieux!
La tête du Sauveur errait sur vos cilices
Lorsque le doux sommeil avait fermé vos yeux,
Et, quand l'orgue chantait aux rayons de l'aurore,
Dans vos vitraux dorés vous la cherchiez encore.
Vous aimiez ardemment! oh! vous étiez heureux!

Vois-tu, vieil Arouet? cet homme plein de vie,
Qui de baisers ardents couvre ce sein si beau,
Sera couché demain dans un étroit tombeau.
Jetterais-tu sur lui quelques regards d'envie?
Sois tranquille, il t'a lu. Rien ne peut lui donner
Ni consolation ni lueur d'espérance.
Si l'incrédulité devient une science,
On parlera de Jacque, et, sans la profaner,
Dans ta tombe, ce soir, tu pourrais l'emmener.

Penses-tu cependant que si quelque croyance,

Si le plus léger fil le retenait encor,

Il viendrait sur ce lit prostituer sa mort!

Sa mort! — Ah! laisse-lui la plus faible pensée

Qu'elle n'est qu'un passage à quelque lieu d'horreur,

Au plus affreux, qu'importe ? Il n'en aura pas peur;

Il la relèvera, la jeune fiancée,

Il la regardera dans l'espace élancée,

Porter au Dieu vivant la clef d'or de son cœur!

Voilà pourtant ton œuvre, Arouet, voilà l'homme
Tel que tu l'as voulu. —
C'est dans ce siècle-ci,
C'est d'hier seulement qu'on peut mourir ainsi.
Quand Brutus s'écria sur les débris de Rome : «
Vertu, tu n'es qu'un nom! » il ne blasphéma pas.
Il avait tout perdu, sa gloire et sa patrie,
Son beau rêve adoré, sa liberté chérie,
Sa Portia, son Cassius, son sang et ses soldats;
Il ne voulait plus croire aux choses de la terre.
Mais, quand il se vit seul, assis sur une pierre,
En songeant à la mort, il regarda les deux.
Il n'avait rien perdu dans cet espace immense;
Son cœur y respirait un air plein d'espérance;
Il lui restait encor son épée et ses dieux.

Et que nous reste-t-il, à nous, les déicides?
Pour qui travailliez-vous, démolisseurs stupides,
Lorsque vous disséquiez le Christ sur son autel?
Que vouliez-vous semer sur sa céleste tombe,
Quand vous jetiez au vent la sanglante colombe
Qui tombe en tournoyant dans l'abîme éternel?
Vous vouliez pétrir l'homme à votre fantaisie;
Vous vouliez faire un monde. — Eh bien, vous l'avez fait.
Votre monde est superbe, et votre homme est parfait!
Les monts sont nivelés, la plaine est éclaircie;
Vous avez sagement taillé l'arbre de vie;
Tout est bien balayé sur vos chemins de fer,
Tout est grand, tout est beau, mais on meurt dans votre air.

 

 

 

De nos jours aussi écoutez chanter Georges Brassens (écoutez-le ! En vidéo, surtout la dernière phrase) :

Paroles de la chanson Le Grand Pan par Georges Brassens

Du temps que régnait le Grand Pan,
Les dieux protégeaient les ivrognes
Un tas de génies titubants
Au nez rouge, à la rouge trogne.
Dès qu'un homme vidait les cruchons,
Qu'un sac à vin faisait carousse
Ils venaient en bande à ses trousses
Compter les bouchons.
La plus humble piquette était alors bénie,
Distillée par Noé, Silène, et compagnie.
Le vin donnait un lustre au pire des minus,
Et le moindre pochard avait tout de Bacchus.

Mais se touchant le crâne, en criant " J'ai trouvé "
La bande au professeur Nimbus est arrivée

Qui s'est mise à frapper les cieux d'alignement,
Chasser les dieux du firmament.

Aujourd'hui çà et là, les gens boivent encore,
Et le feu du nectar fait toujours luire les trognes.[ de nos jours même plus !!!!!:!!!!! les politically-correct et leur société « hygiéno-sécuritaire », vertueuse et TOTALITAIRE l’ont INTERDIT !!!! et les BOBOs en auraient honte les sales cons!!!]
Mais les dieux ne répondent plus pour les ivrognes.
Bacchus est alcoolique, et le grand Pan est mort.

Quand deux imbéciles heureux
S'amusaient à des bagatelles,
Un tas de génies amoureux
Venaient leur tenir la chandelle.
Du fin fond des Champs Elysées
Dès qu'ils entendaient un " Je t'aime ",
Ils accouraient à l'instant même
Compter les baisers.

La plus humble amourette Était alors bénie
Sacrée par Aphrodite, Eros, et compagnie.
L'amour donnait un lustre au pire des minus,
Et la moindre amoureuse avait tout de Vénus.

Mais se touchant le crâne, en criant " J'ai trouvé "
La bande au professeur Nimbus est arrivée
Qui s'est mise à frapper les cieux d'alignement,
Chasser les dieux du firmament

Aujourd'hui çà et là, les coeurs battent encore,
Et la règle du jeu de l'amour est la même.
Mais les dieux ne répondent plus de ceux qui s'aiment.
Vénus est faite femme, et le grand Pan est mort.
Et quand fatale sonnait l'heure
De prendre un linceul pour costume
Un tas de génies l'oeil en pleurs
Vous offraient les honneurs posthumes.
Pour aller au céleste empire,
Dans leur barque ils venaient vous prendre.
C'était presque un plaisir de rendre
Le dernier soupir.
La plus humble dépouille était alors bénie,
Embarquée par Charon, Pluton et compagnie.
Au pire des minus, l'âme était accordée,
Et le moindre mortel avait l'éternité.

Mais se touchant le crâne, en criant " J'ai trouvé "
La bande au professeur Nimbus est arrivée
Qui s'est mise à frapper les cieux d'alignement,
Chasser les dieux du firmament

Aujourd'hui çà et là, les gens passent encore,
Mais la tombe est hélas la dernière demeure
Les dieux ne répondent plus de ceux qui meurent.
La mort est naturelle, et le grand Pan est mort.

Et l'un des dernier dieux, l'un des derniers suprêmes,
Ne doit plus se sentir tellement bien lui-même
Un beau jour on va voir le Christ
Descendre du calvaire en disant dans sa lippe
" Merde je ne joue plus pour tous ces pauvres types."
J'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste.

 

26/02/2024

"crématorium" mot à la mode

« Crématorium » Il est assez curieux qu’ils aient créé un mot nouveau, plutôt que d’utiliser celui qui existait déjà : four crématoire. . . .

 

 

Et dire qu'on se révoltait devant les "inventions" des nazis comme d'une folie "immonde" tombée du ciel d'on ne sait où (ouais ! on ne voulais pas savoir d'où, on ne voulait pas reconnaître ce que Sven Lindqvist et Zygmunt Bauman, chacun dans leur secteur ont montré). En fait ces nazis n'étaient pas si exotiques, leur logique il suffit qu'on lui laisse la bride sur le cou et elle revient, TOUT revient, chez nous ! même ceci :   http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-bientot-des...

c'est ça la logique de la "modernité", si !

24/02/2024

le problème de Dieu bien expliqué (par "la mite dans la caverne")

Dieu et religions

Aux antipodes de la foi (qui comme le sacré et contrairement aux idées reçues, n’est pas religieuse pas essence) il est évident, ne serait-ce que par la justification qu'elles ont toujours offertes aux fous mégalomanes et aux profiteurs sans âme, que les religions dogmatiques, notamment celles dites « du Livre », sont une des pires plaies qu'ait jamais connu l'humanité. Bien sûr, on peut leur reconnaître un rôle structurant, une capacité à préserver un temps certaines valeurs et certains repères de bon sens. On peut aussi objectivement constater que ces montagnes d'énormités accouchent de temps à autres de souris admirables comme l'abbé Pierre, même si la tentation est grande de procéder à leur basse récupération, post mortem ou non, en tant qu’icônes.

S’il s’agissait de l’exercice d’une liberté de choix, je n’aurais aucun problème à accepter cette propension qu'ont les gens à adhérer à des dogmes religieux envers lesquels pourtant, seule une lobotomie ou une insolation sévère pourrait m'aider à éprouver une once de sympathie : tant qu'on ne me les impose pas et qu'ils ne polluent pas mon environnement, je les tolère et je me garde de juger les gens qui y adhèrent pour des raisons qui leurs sont propres et qu'à défaut de partager, je respecte.
Mais la religion est malheureusement le plus souvent choisie par nos parents ou notre société. Elle nous est inculquée profondément sans préparation à un âge où nous ne disposons pas du bagage et de la maturité intellectuelle suffisante pour nous protéger de ce conditionnement. La preuve en est que, par exemple, même l’athéisme « post catholique » est imprégné de valeurs de tolérance « a priori » au nom d’une appartenance à la même humanité, qui ne sauraient s’expliquer autrement que par un glissement culturel.

Dans une société responsable, l’histoire des religions, leurs concepts et leur diversité devraient être enseignés, analysés et discutés à l’école, le baptême devrait être illégal jusqu’à la majorité et je ne parle même pas des circoncisions et autres mutilations, participant du même principe, et que les parents font subir à leur progéniture en toute bonhommie, victimes de leur propre conditionnement.

Tant que la situation sera ainsi, j’aurai cette propension à bouffer tous les jours du curé, du rabbin et du mollah avec en dessert un cake aux témoins de Jéhovah saupoudré de Dallai Lama fraichement réincarné, râpé en gingembre spirituel pour la touche d'exotisme qui relève si bien les plats un peu fades.

Il n’en demeure pas moins que le constat est là et qu'accepter des révélations abracadabrantes, souvent parce qu'on est tombé dedans quand on était petit, sans au moins une fois s'être demandé ce que pouvait ou ne pouvait pas être Dieu, ne semble pas poser de problème à la grande masse des croyants. On m'objectera que la foi consiste justement à croire en l'inexplicable, certes, mais que dire alors de toutes ces explications simplistes que les sectes religieuses dispensent à leurs ouailles pour attiser leur dévotion.

Le problème de toute réflexion, ce sont les postulats de départ. Non seulement ils sont tous faux de par les limites de la nature humaine, mais souvent la focalisation se fait sur un point de détail. Un point qui suppose l'adhésion à un empilement de postulats bancals préliminaires, emboités comme des poupées russes, et qui ne sont jamais remis en question.

C'est d'autant plus vrai sur les questions religieuses qui conduisent souvent à s'entre-tuer joyeusement au sujet du caractère sacré de la poussière émise par la fée clochette sans se sentir perturbé le moins du monde par l'admission implicite qui en découle de l'existence de Peter Pan et du pays imaginaire.

Il est des  mots comme "amour", "bien", "mal " que tout le monde prononce à tour de langue sans vraiment y penser, sans réaliser qu'ils ont un sens différent pour chacun quand seulement ils en ont un. Des mots qu'il est impossible de définir si ce n'est par des exemples et des analogies qui au mieux couvrent une partie seulement de la définition.

Beaucoup de réponses ont été données à ce que l'on doit faire au nom de Dieu. Mais toutes ces règles et tous ces dogmes n'abordent au mieux que de façon parcellaire  la définition de Dieu lui-même.

On tente d’ailleurs toujours, dans un réflexe d’autodéfense sectaire, de décourager l’analyse logique. Je crois que c’est Luther qui disait à ce sujet : « La logique est la putain du Diable ! »

Une des premières questions que l'on se pose quand on cherche à définir Dieu est de savoir s'il est infini ou, plus exactement, s'il est tout et en tout. En effet, de même qu'une droite est infinie et qu'il y a une infinité de droites, il pourrait y avoir une infinité de dieux infinis. Il faut donc que ce Dieu infini soit tous les infinis à la fois. S'il n'est qu'une partie - même si parlant d'infini on peut penser que la partie (infinie) est aussi grande que le tout (infini) - il n'est pas Dieu (unique) mais seulement dieu (potentiellement pluriel).

Si l'on croit en un dieu qui n'est pas infini et qui n'est pas tout et en tout:

1) il ne peut être considéré comme un dieu que dans la mesure où il est « supérieur » à l'homme, au même titre que les dieux grecs et romains ; un sous-dieu en quelque sorte,

2) cela n'exclut pas un Dieu infini qui « l'englobe » ni l'existence au-dessus de lui (le sous-dieu) d'une hiérarchie de dieux gigognes.

Donc, me direz-vous : « Dieu est infini !  Dieu est tout et en tout! Amen, problem solved!».

Oui, mais se pose alors immanquablement une autre question tout aussi fondamentale : « Dieu est-il conscient ? ».

Étymologiquement on ne peut être conscient qu'à l'intérieur d'une limite. Dieu n'a certes pas à répondre à des règles étymologiques qui ne sont qu'une louable tentative de transformer en mots manipulables des concepts qui échappent à l'entendement et à la perception du cerveau humain. On peut quand même admettre qu'il serait inquiétant de considérer qu'un Dieu infini et omniprésent pense comme un homme lequel est limité par ses capacités et sa vision partielle autant que temporelle de ce qu'il perçoit comme l'entourant. Dieu, ne pouvant avoir d'image ni de limite qui lui permettent de se définir (sans même parler de temps linéaire pour organiser une pensée), ne peut pas penser du tout ou, tout du moins, pas réfléchir. En tout cas, pas au sens ou nous l'entendons.

Tout ça pour dire que la croyance en un Dieu omniprésent, infini, conscient, parfait et bienveillant est un conglomérat d'oxymores cosmiques.

En outre, s'il est tout et en tout cela veut dire que nous faisons tous partie de lui, au même titre, non pas que les cellules, mais que les quarks des protons des atomes des cellules qui nous constituent. Autant dire que même si la notion de temporalité s'appliquait à ce Dieu infini pour lui permettre de donner une réalité à notre existence infiniment éphémère, il aurait probablement pour nous la même considération que celle que nous avons pour nos quarks. Ce n'est donc sûrement pas vers lui qu'il faut se tourner pour qu'il nous gratifie des bons numéros du loto en réponse à notre prière.

D'ailleurs, lorsqu'un individu se dilue dans quelque chose, on ne parle plus de conscient mais bien d'inconscient collectif.

Dieu ne peut donc être conscient et encore moins avoir des plans et une volonté au sens ou nous l'entendons.

Les dieux qui font l'objet de la plupart de nos dogmes religieux fondateurs, ne peuvent donc appartenir qu'à la seconde catégorie des sous-dieux, finis, imparfaits et conscients. Rendus à ce niveau, des extraterrestres feraient aussi bien l'affaire.

Une autre façon encore plus simple de poser le problème est de se demander si ce pléonasme qu’est un « Dieu parfait » pourrait avoir des besoins. La réponse est évidente. S'il a des besoins, notamment celui de créer, d'être vénéré et d'être aimé, il n'est pas parfait et ne peut être au mieux considéré que comme une entité supérieure (au sens de plus puissante).

On pourrait encore se creuser les méninges en déclinant la théorie du multivers et en s'interrogeant sur la notion de réalité, mais au delà d'un certain stade on tombe dans une forme de sodoku théologique qui ne peut conduire qu'à la prise de conscience de notre incompétence à trouver une réponse. La poursuite de la réflexion n'étant plus que de l'ordre du passe-temps plaisant, mais stérile.

Je ne dis donc pas qu'il n'y a rien, je dis simplement que les dogmes religieux, notamment dans leur version "grand public", sont à peu près aussi crédibles que le Père Noël ou la petite souris des dents. Ils nous font passer pour Dieu ce qui au mieux (c'est à dire si elle existe ou a existé) est une simple entité. Nos dieux sont trop à notre image (et non l'inverse) pour que nous ne les ayons créés.

Ces vastes entreprises d'escroquerie que sont à mon sens les religions, ne subsistent que parce qu'elles ont réussi à détourner à leur profit la foi et le sacré qui sont indispensables à la réalisation de l'Homme.

L'homme qui escalade la plus haute montagne, ne peut y parvenir que s'il a la foi. Et quand il regarde autour de lui perché sur le toit du Monde, il comprend ce qu'est le sacré (ah là certainement pas ! Quand il voit Giuseppe Belvedere oui !). Quand il voit naître son enfant, il comprend ce qu'est le sacré. Pas besoin de religion pour ça.

Pire, les religions, une fois le monopole acquis, se sont mises à sacraliser tout et n'importe quoi pour des raisons bassement intéressées : les rois, les reliques, les textes...
[vous oubliez le - historiquement ! -  plus important et manipulateur : la PROPRIETE ! Comme disait un journaliste bourgeois anglais de 1859 : « nos amis les savants veulent nous prouver qu’Adam et Eve n’ont jamais existé », s’ils y parviennent c’en sera fini de a religion, de la morale, et de la propriété"
on a compris ! les filoux ! et comme plus personne ne croit en Dieu maintenant ils nous refont le coup avec l’écologie » ! pauvre écologie!)

remplaçant le sacré ressenti (que l’on peut aussi éprouver je l'admets dans certains bâtiments religieux) par le sacré décrété qui plonge dans le doute, la rigidité et l'obscurantisme. Le sacré ressenti est universel et, de ce fait, est facteur de paix. Le sacré religieux décrété est relatif, subordonné à une foi et, de ce fait, facteur de guerre dès qu'il est confronté à un sacré différent.

Toutes les religions ont donc de fait en elles une potentialité de nuisance. Si l'on se limite à celles qui nous sont proches culturellement, on s’aperçoit que même si cette nocivité a pu évoluer selon les époques, elle reste entière encore aujourd’hui, sous une forme ou une autre.