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30/07/2014

ce dépliage soudain de l'âme

POÈME EN PROSE N°4

 

Nocturne

 

Lune !

 

Oh! douce amie aux rayons argentés, tête de Sapho, ta clarté est un filtre magique à jamais indescriptible,

immobile,

déesse de tout les mystères, où ces nues « ploient et déploient leurs voiles »,(4)

ton silence …

lune, quel est ce désir qui ne sera jamais satisfait(5) ?

Plus d’un esprit qui interroge (3) s’est baigné dans ta lumière,

figé, dans le silence et la nuit,

entre la poussière des murs et les étoiles.

Comment avons-nous pu vivre si longtemps nos vies rabougries dans l’ignorance de toi, transfiguratrice ? Sinistre gâchis !

Oh ! faut-il que ce dépliage soudain de l’âme dans son incalculable envergure ne soit qu’un accident, sans même une asymptote ?

N’y a –t-il point de rivage, n’y a t il point de continent, ni de pays natal(6) ?

 

Rien que la forme illusoire et vite fondue d’un nuage issu d’une condensation qui n’en a rien à foutre !

Oh nuit pourtant ! toi l’amie de l’amie du poète, toi émerveillée par son sourire, n’y a-t-il donc que les morts pour mesurer toute ta puissance ? (1)

Faut-il, faut-il que ces souvenirs, que ces enfants, que cette grave adoration de la rosée qui nous posa là, que cet avenir dans ces silences frémissants, ces viaducs tous les vingt ans, ne conduisent rien?

Faut-il que même nos petits calculs ratatinés soient irréalisables et la pleine stature de notre âme être, sans objet et sans but, qu’un songe encore plus petit et plus dérisoire !

 

Quel est ce visage de la lune ? Que dit-il ?

Et oui au fait ! Quel est ce visage ? Quelles sont ses paroles ? Vers quelles aventures nous débarque-t-il ? Faut-il que cela n’ai pas de sens ? Hélas en aurait-il des plus nobles et des plus beaux, qu’il ne serait rien ; qu’un rien qui passe et disparaît.

 

« mange des bombons, petite, mange !… » (2)

 

 

 

( Roland PLATTEAU) 23/4/1983

 

 

 

 

NB: allusions littéraires :

(1) cf. Supervielle
(2)  cf. Pessoa
(3) cf. Tagore
(4) cf .Chateaubriand
(5) cf. Jean-Paul Richter
(6) cf. Eichendorff

 

 

 

 

11/07/2014

la vie n'est rien

(Chateaubriand quand, jeune, il franchit les Alpes) :

Pour la première fois, quand, rempli d'espérance,
       Je franchis vos rempart
Ainsi que
l'horizon, un avenir immense
     S'ouvrait à mes regards

 

(Chateaubriand - Stances - 1822)

  

bien sûr tout est faux, il n'y a ni vie ni avenir, et celui-ci est vide, et ne laisse rien, c'est tout des phantasmes

  

«  … aucune vie, aucun instant d’aucune vie ne saurait tenir les promesses dont j’affolais mon cœur crédule. » (Simone de Beauvoir)

16/06/2014

Suède et le totalitarisme qui vient

la Suède n'est pas seulement le pays qui durant un demi-siècle a stérilisé de force (avec l'approbaation de tous les partis du parlement) les handicapés, mais maintenant c'est le pays où :

La Suède, où l'ADN de chaque citoyen est relevé à la naissance et un numéro personnel spécial est attribué à chacun. La carte d'identité contient aussi l’ADN. Ensuite, ces données génétiques sont attachées aux déclarations de revenus et aux relevés bancaires.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_06_08/Assange-les-autorit...

 

Tout ça ne fait que donner raison à Zygmunt Bauman. C'est beau le mythe moderniste et le culte amoral de l'efficacité !

10/06/2014

poème en prose n°10

(ne cherchez pas, les autres n° n'ont pas encore été publiés)

 

 

 

Tais-toi et rame

 

Un jour, quand j’avais dix ans, je regardais les moustiques du soir, et je rêvais de ce qui n’existe pas et de ce que personne ne vit.

 

Un jour, quand j’aurais soixante dix ans, avant de mourir, je me souviendrai comme un poignard de ce que je ne saurai plus, ce que je ne sas pas, ce que personne ne vit.

 

« Y’a un point dans la nuit qui brille », mais si on essaye de le regarder il disparaît. Vas ! refermons la fenêtre, pour oublier ce qui n’a aucune valeur, qui s’évapore avant qu’on ne l’ait trouvé.

 

 

 

 

 

R. Platteau (1988 ?)

04/06/2014

Y'a comme un changement de valeurs ...

A quelques dizaines de mètres de ma maison il y en a une, une grande villa aux murs blancs qui avait été construite dans les années 30
Regardons comment avait été conçue cette maison : devant il y avait un jardinet sur la rue fait d'une pelouse et de rosiers,  séparé de celle-ci par un muret symbolique, derrière, un grand jardin planté de grands arbres, entre les deux, la maison n'étant pas mitoyenne avec ses voisines, il y avait un passage de chaque côté, d'environ 1,5 mètre, ces deux passages étaient pourvus de supports, construits en même temps que la maison, destinés à supporter des rosiers grimpants et à faire deux pergolas.

(c'était une maison du monde de Boule et Bill !)
La maison, où logeaient deux vielles dames, a quelques années plus tard atterri entre les mains d'un de nos contemporains. Il a tout de suite abattu les grands arbres de derrière, ne laissant qu'une pelouse qu'il tond régulièrement avec une tondeuse à moteur à essence. La jardinet de rue a été macadamisé pour devenir un parking privé (même si la maison est déjà pourvue d'un garage), quand au passage entre l'avant et l'arrière du terrain : à la place des pergolas il a mis deux portes bien fermées et au cadre surmonté de pointes métalliques. (1)

Il y a comme un changement de valeurs ! entre 1934 et 2004.

Et ce n'est pas que cette maison, c'est partout pareil maintenant en France ! 

 

(1) (2012 : et en plus j'ai bien l'impression qu'il y a ajouté .... des caméras de vidéosurveillance !!! tout un poème .... et dire que le portail de mon jardin, lui, n'est même pas fermé !)

 

02/06/2014

Martine est une "femme soumise"

si l'on en croit les maîtres à penser Educ.-Nat. et autres, Martine la fameuse héroïne des tant de livres, doit nécessairement être une "femme soumise" .              Si !  regardez comme elle est habillée :





Et les dynamiques petits détectives de la "Bande des Cinq" sont-ils des "terroristes islamiques" ? (ou ne serait-ils pas tout bonnement des français civilisés de notre enfance, du temps où on était libres et pas paranoïaques ?)

LeClubdesCinq.jpg

 

 

 

29/05/2014

comme c'est bucolique !

"Bucolique", c’est un adjectif qui existe, uniquement dans le cerveau d’un homme, à un instant donné, et en aucune manière dans les choses.
Et sa faiblesse, sa médiocrité (de cet homme) le fait disparaître (l'adjectif), sans même qu’il ait besoin de mourir pour l’éternité; bucolique ça n’existe pas.

Pareil pour tout le reste.

 

25/05/2014

fête des mères

 

http://lesgrossesorchadeslesamplesthalameges.skynetblogs....

 

 

20/05/2014

28/4/2006 - impressions de voyage en Croatie

Les stewards et le hôtesses de l'air: on dirait que c’est des clones ! ils se ressemblent tous et ils ont touts exactement la même physionomie, on dirait qu’on les a clonés (d’ailleurs ça laisse rêveur sur le sort des 99% de gens qui se sont pas selon cet aspect, dans la société actuelle …..     )
Le printemps a 10 jours d’avance en Dalmatie sur le Pas-de-Calais : glycines et lilas en fleurs
+ iris + hirondelles.


potagers, linge qui sèche : vie normale, civilisée, libre, agréable, à visage humain.

Split : c’est un mur de béton (mais ce n’est pas la même genre de clapiers qu’en France, ça reste à visage humain même si entassé, ça ne s’est pas (pas encore !) transformé en ghetto où on entasse avec mépris et sans équipement les pauvres et les exclus ! … Et on sent la VIE, les gens, derrière ces balcons avec la trace de la vie-individuelle-vécue dans chaque appartement, le linge qui sèche par exemple. La Croatie n’est pas encore devenu un enfer totalitaire et les villes une façade de morgue comme c’est en France !!

L’Europe est vraiment surpeuplée On n’est plus en Croatie, on est aux Etats-Unis, quelle horreur ! C’est l’Europe politically correct flico-Bushiste maniaque et rampante du  Traitement de Choc Libéral
« Supetar Resorts » (sic) tout un programme, déjà le vocabulaire !
C’est tout du plastique! C’est tout du plastique et de l’amerloque. On n’est pas en Croatie, là; en Caroline du Sud peut-être. ?
Ce n’est pas un hotel normal, tenu par des particuliers (« libre- entreprise » qu’ils disaient !! ...) mais une espèce d’élèment d’un empire financier ! et le personnel est en uniforme ! comme dans les palaces.
Et tout est en anglais !

En fait j’ai découvert après que la plus grande partie de la clientèle est allemande, mais ils n’ont aucun texte en allemand ! tout en anglais ! charmant !
- Bob Black a raison quand il dit que la seule différence entre le travail et les loisirs organisés c’est que pour travailler au moins on ne paye pas en plus pour le faire !
Pas pratique et vraiment stressant (c’est pas des vacances !) les repas en libre-service éclaté, etc. Remarquez, comme j’ai été malade durant tout le séjour, rien n’a de goût, toute ingestion n’est qu’une infecte corvée. Tout le séjour est un enfer et une torture, et les nuits aussi. De toutes façons c’est un gros rhume ce que j'ai, exactement comme j’avais quand j’étais petit. Mais alors j’étais chez moi et j’étais soigné … Quand j’étais petit je disais que c’était agréable d’être malade, ou au moins d’être convalescent. Mais une fois qu’on est adulte il n’y a plus personne pour nous soigner, et la convalescence ça n’existe plus Les maladies ne sont plus que d’immenses malheurs. Et même quand on va mieux l’angoisse incessante de se demander : «est-ce que je suis encore assez malade pour justifier que je sois encore en congé ? est-ce que je ne risque pas de me le faire reprocher ?
» de telle sorte qu’on est presque content de voir que ça ne va toujours pas. Et le tout tout seul , dans la merde qui s’accumule, sans aucun espoir d’avoir un jour le temps et la force de remettre les choses en ordre, puisque quand ça ira mieux ça sera pour retourner travailler !
Aucune convalescence, aucune ! rien, rien que la souffrance et le désespoir, et l’impuissance.

petit-déjeuner: outre les œufs, lard et jus d’orange anglais, plus les fromages et sauces allemandes, il n'y a
apparemment  que les français qui ont un menu spécial à base de pain beurre et confiture, il y a en fait TOUTES les mêmes choses qu’on trouve dans les autres repas. Quel est donc ce pays (USA ?) où au petit déjeuner on mange exactement les mêmes choses qu’aux autres repas (comme en Egypte et en Inde)

Comme en témoignent 3 photos successives de la 1ère pellicule (le 22 avril), en Croatie
-il y a encore des hirondelle
-il y a encore des bancs public
-il y a encore des églises (des vraies, ouvertes !)
et il y a encore des bonnes-sœurs (avec leur « voile islamique » !
A chaque fois qu’on voyage penser absolument à emporter des morceaux de sucre. Ici aussi il 
n’y a pas de morceaux de sucre ! et un café sans morceau de sucre : beurk !


Croate : 10 = deset 20 dvadeset 50 pedese 100 = sto

14/05/2014

Mia koro malrapide batas

 

Mia koro malrapide batas;

ĝi tro lacas,

ne plu havas energion.

Eble ĉar ĝi ne plu junas,

kaj soleco

kaj forgeso

kaj la forto de la viv'

nun forestas.

Kuraĝa ĉiam ĝi estis,

afabla kaj malavara,

sed nutempe tre timemas

pro malsano

malforteco,

neglektemo

kaj nesekura estonteco.

Mia koro malrapide batas,

kaj ne nur pro maljuneco.


(Angel Arquillos)