21/08/2018
extension du totalitarisme et de la théocratie - sous sa version moderne - la pensée de Bonald quoi !
octobre 2017
L’extension du domaine de la censure croît sans cesse. La BBC demande excuse à ses auditeurs d’avoir laissé parler à l’antenne Lord Lawson, ancien ministre climato-sceptique, sans le contredire. Après la race et le genre, la tyrannie morale s’étend maintenant au climat.
On sait que la liberté de parole est surveillée à la radio. Les journalistes ont la consigne, qu’encadrent en France les lois Pleven et Gayssot, de ne pas laisser passer une parole prononcée par un invité lors d’une interview qui pourrait passer pour antisémite, raciste, ou discriminatoire à l’égard d’une religion, d’une orientation sexuelle, d’une nationalité, sans la relever avec réprobation et la contredire. Ainsi le veut le code moral imposé par les lobbyistes aux législateurs, aux médias par la loi, au public par les médias.
Obligation de contredire tout climato-sceptique qui veut parler
L’affaire de Lord Lawson vient de démontrer l’extension de cette surveillance morale au domaine de l’environnement. L’homme n’est pas n’importe qui. Il fut deux ans ministre de l’énergie, puis six ans ministre des finances de Margaret Thatcher, comme tel chargé d’appliquer la privatisation et la réforme fiscale radicale qu’elle a menée. Toujours député conservateur, il était interrogé sur le programme Today de Radio 4, qui fait partie de la BBC. Il y a tenu des propos inacceptables au regard des normes actuelles, sans personne pour le contredire. Il a en effet affirmé que le corpus de données publiées par l’ONU « confirmait qu’il n’y a pas eu d’augmentation des événements climatiques extrêmes ». En ajoutant que « si l’on relève une tendance ces dix dernières années, c’est que la température moyenne du globe a légèrement régressé ».
La BBC s’excuse : extension du domaine de la tyrannie
Aussitôt de nombreux auditeurs se sont plaints à la BBC de cette déclaration climato-sceptique. Today a d’abord paru ne pas leur donner satisfaction, puis s’est rétracté en reconnaissant que l’interview de Lord Lawson constitue une « brèche dans la ligne éditoriale », et le directeur du bureau des plaintes de la BBC a présenté « ses excuses ».
Le lecteur attentif aura noté que Philippe Verdier, le monsieur météo de France 2, avait été licencié à l’automne 2015 pour avoir publié un livre timidement climato-sceptique, et qu’il a perdu son procès contre la chaîne aux prud’hommes en avril 2017. L’extension de la tyrannie morale au domaine du climat n’est donc pas neuve. Mais cette fois cela touche la BBC, qui a la réputation (qui fut longtemps justifiée mais qui ne l’est plus) de laisser la parole libre. Et cela concerne non pas un journaliste quasiment fonctionnaire, mais un invité : il ne faut plus, en aucun cas, qu’une personne de quelque poids puisse énoncer des faits contraires au dogme de la religion dominante sans subir l’assaut des picadors de l’antenne.
Une dernière remarque : le dogme de cette religion dominante s’accroit chaque jour de nouveaux canons, la tyrannie s’étend aussi bien au domaine de l’intime qu’au climat, elle pourra s’étendre demain à n’importe quel us, conviction ou science : le totalitarisme sans frontière, sans limite, c’est-à-dire le totalitarisme au sens strict, est en marche." "
Pauline Mille
rappelez-vous ce que j'ai écrit sur les ""vêtements liturgiques (http://miiraslimake.unblog.fr/2017/05/19/vetements-liturg.../) , sur les "calotins" de notre époque, la permanence de l'inquisition, des détails du régime nazi, etc.
26/07/2018
enfin une réaction marxiste dans l'électorat israelien ! - y aurait-il quand-même finalement un espoir ?
Le candidat des partis arabes à I24news: « Juifs et Arabes doivent s’unir contre le même ennemi, les magnats »
L’émergence d’Ayman Odeh, qui à 40 ans, est le nouveau chef de la liste commune des partis arabes, est de loin l’élément le plus surprenant de la campagne électorale de 2015. Ce n’est pas juste l’apparition de la première liste d’union arabe, qui pourrait devenir le troisième parti le plus puissant à la Knesset (parlement israélien) ; c’est bien plus la personnalité d’Odeh, le premier politicien arabe à percer aussi rapidement dans les médias israéliens et à attirer l’attention de nombreux Juifs en Israël.
Les partis arabes et leurs dirigeants sont en général considérés par le public juif en Israël comme « non pertinent » ou encore « suspect ». Si on est d’extrême droite, on ira jusqu’à les considérer comme l’ennemi juré, ou, comme le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman préfère les définir, comme « la 5e colonne ».
Mais Ayman Odeh est arrivé, et tout a changé. Encore totalement inconnu du public juif il y a un mois, Odeh a acquis un statut inédit. Pour la gauche, il est porteur d’un nouvel espoir de coopération véritable entre Juifs et Arabes dans l’intérêt de tous; pour la droite, il présente un nouveau défi.
Contrairement à la célèbre député provocatrice, Hanin Zoabi (qui se trouve sur la même liste), Odeh ne peut pas être aussi facilement étiqueté ou écarté. Judy Nir Moses Shalom, l’épouse du ministre Sylvan Shalom, déclarait à la télévision à son propos: « Il est vraiment dangereux… Tout Israélien peut se retrouver dans ce qu’il propose ». Par « Israélien », elle pensait « Juif », bien sûr, et elle a raison. Il n’y a rien de plus menaçant pour l’establishment que la création de nouvelles alliances qui mettent en danger la répartition confortable des pouvoirs et les règles établies.
Odeh, juriste et militant depuis toujours de Hadash, l’unique parti arabo-juif, est né à Haifa dans une famille communiste. Pendant les difficiles années de la seconde intifada et durant les émeutes des Arabes israéliens, il était membre du Conseil municipal de Haïfa. Ses conseillers s’empressent de préciser à i24news qu’il s’est donné la peine d’envoyer une lettre de consolation non seulement aux Arabes tués au cours de ces émeutes, mais aussi aux familles des victimes juives.
Dans le contexte israélien, c’est un geste lourd de sens, qui est conforme à son idéologie. Aujourd’hui, il vit encore à Haïfa, une ville mixte où vit une grande communauté arabe. Sa femme est obstétricienne. Il ne se définit plus comme « communiste » mais plutôt comme « socialiste et démocrate » (ce qui est différent de social-démocrate, il y tient).
Il est encore beaucoup trop tôt pour juger la performance d’Odeh, mais son discours est incontestablement rafraîchissant. Il tend à parler en termes universels de justice et d’égalité, au lieu de recourir au jargon nationaliste diviseur.
« Entre le camp nationaliste et le camp sioniste, je veux établir le camp démocratique », a-t-il déclaré à i24news. « Je ne peux pas le faire seul, et je ne souhaite pas le faire uniquement avec des Arabes; je veux le faire avec et pour les Juifs aussi. Ensemble. Dans la campagne électorale de 2015, le mot « paix » est devenu obsolète; je crains qu’aux prochaines élections, le terme ‘démocratie’ devienne lui aussi obsolète ».
Et Odeh a un rêve inspiré de Martin Luther King. Dans son rêve, Juifs et Arabes marchent ensemble de Nazareth à Jérusalem pour revendiquer ensemble des droits civiques et l’égalité. « Je suis totalement en faveur d’une démarche constructive; pas uniquement condamner ce qui est condamnable ».
Bien trop marginal pour que son nom apparaisse dans la chaîne infinie des événements, le phénomène Odeh a fortement marqué de sa présence les médias internationaux. Dans toutes les langues, et quelque soit le support. Cependant, il faut dire la vérité: ce n’est pas dû seulement aux qualités de star qu’il possède.
C’est aussi grâce à l’aide non intentionnelle du ministre des Affaires étrangères Lieberman qui restera dans l’histoire comme le « premier » père de la liste arabe commune, qui s’est formée en réponse à un projet de loi qu’il a proposé pour bloquer la représentation arabe dans son ensemble. Lieberman est ainsi, en quelque sorte, responsable de la gloire internationale d’Odeh. Dans un récent débat télévisé qui réunissait les leaders de tous les partis politiques, Lieberman a soudainement attaqué Odeh en lui disant: « Pourquoi êtes-vous venu dans ce studio et pas dans un studio à Gaza? Pourquoi ne vous présentez-vous pas à des élections à Ramallah plutôt qu’à la Knesset israélienne? Pourquoi êtes-vous là? Vous n’êtes pas désiré ici! ».
Bien qu’il fût surpris par cette attaque, Odeh est resté calme. « Comme il est dit dans le Livre des Proverbes, ‘celui qui creuse une fosse, tombera dedans’ « , a-t-il répondu. « Je suis très désiré dans mon pays; je fais partie de son paysage, je lui ressemble ».
Il semblait exprimer, en sous-texte : « pas comme vous, le nouvel immigrant », mais il ne l’a pas dit. La remarque hyper raciste de Lieberman s’est transformée en cadeau électoral : l’offense a mobilisé des électeurs arabes désespérés. Dans un sondage effectué après le débat, la liste arabe était accréditée de 13 sièges.
« J’espère qu’un siège au moins viendra des électeurs juifs » a déclaré Odeh à i24news; mais ce n’est pas uniquement à eux que je veux m’adresser; je veux parler aux classes défavorisées et fragiles, celles qui sont actuellement représentées par Aryeh Deri et Moshe Kahlon ; nous leur serons totalement dédiés. Je me sens proches d’elles et je veux signer un accord avec elles. Pendant que nous nous disputons sur la définition d’Israël comme « Etat juif », ou comme « Etat de tous ses citoyens », Israël n’est ni l’un ni l’autre; il est l’Etat de ces magnats qui nous gouvernent tous ». Odeh nous a laissé à Jérusalem pour arriver à l’heure à une rencontre avec des parents d’enfants handicapés dans la ville de Ra’anana. Ville entièrement juive.
Odeh projette de faire tout cela depuis l’opposition. Coalition et gouvernement ne sont pas d’actualité à ce stade. Ce n’est pas que les grands partis le recherchent; Israël a eu plusieurs ministres arabes, tous de partis politiques juifs sionistes. Les partis arabes sont encore tabous. Odeh n’y pense même pas en théorie. « Je ne peux pas voter pour un budget favorables aux implantations dans les territoires occupés, au détriment des déshérités de la société, je ne peux pas faire partie d’un gouvernement qui bombarde Gaza; je ne peux pas mener une vie confortable tandis qu’à quelques kilomètres des gens souffrent profondément ».
Il conclut en citant Emile Habibi, un important intellectuel arabe israélien et militant politique. Peu de temps avant sa mort, on avait demandé à Habibi: « quand Israéliens et Palestiniens accepteront finalement de s’asseoir à la table des négociations, choisirez-vous de vous asseoir avec les Israéliens ou avec les Palestiniens? ». « Je choisirai d’être la table », avait-t-il répondu. Quand j’ai demandé à Odeh si lui aussi choisirait d’être la table, il a répondu sans hésiter: « une table active, tel est mon rôle favori ».
Lily Galili est analyste de la société israélienne. Elle a cosigné un livre, « Le million qui a changé le Moyen-Orient » sur l’immigration d’ex-URSS vers Israël, son domaine de spécialisation.
Tiens tiens ! les prédictions naïvement optimistes (apparemment) de Léon Abraham dans "histoire matérialiste de la question juive" https://www.marxists.org/francais/leon/CMQJ00.htm se réaliseront-elles ?
puisqu'on parle de matérialisme, un bilan chiffré, matérialiste du conflit israelo-gazaoui :
Les pertes civiles de l’opération Protective Edge :
Nombre total de morts Israël 73 (1 enfant), Gaza 2 200 (550 enfants)
Civils tués (% du total) Israël 6** (8%), Gaza 1 560 [7] (70%)
Combattants (% du total) Israël 67 (92%), Gaza 640 (30%)
Dommages directs ($) 55 millions [6], Gaza 4 milliards [8]
Maisons détruites Israël 1***, Gaza 18.000****
Concernant Gaza, les chiffres sont arrondis tout au long de cette monographie, les grands nombres sont de même arrondis à la dizaine, centaines ou milliers.
** Un civil était un travailleur "invité", comprenez immigré, thaïlandais.
*** 11 autres ont subi des dégâts.
**** 38 000 autres ont subi des dégâts.
Publié dans histoire, Lutte des classes, morale | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
20/07/2018
les 3 (4) grands principes à avoir face à la compréhension du monde
J'avais établi trois principes pour comprendre le monde, que javais appelés
1 "Le Principe du commissaire de police" :
c à d à qui profite le crime ?
(c'est très utile, surtout avec l'actualité de ces dernières années !)
2 "Le principe de Karl Marx" :
c à d les idées, théories, idéologies, productions littéraires des gens sont déterminées par leurs intérêts matériels.
j'avais ajouté un 3ème pour être prudent dans les questions métaphysique, mais c'est valable aussi pour d'autres sujets.
3 "Le principe du père Noël" :
c à d Il faut se méfier des thèses qui si elles étaient vraies nous "arrangeraient" trop, on se leurre peut-être, tellement on a envie que ça soit vrai.
Maintenant je nomme un 4ème, suivant une expression qu'il a utilisé simplement tout au bout d'une phrase dans un de ses livres ce que j'appellerais
4 "le principe de Zygmunt Bauman" :
la phrase est à peu près (ça n'est pas la phrase réelle, je cite de mémoire) les horreurs nazies sont un exemple de ce à quoi mène l'esprit de la modernité (la volonté amorale de maîtrise totale du réel) quand il n'y a rien qui l'arrête.
c'est ça que j'appelle le principe de Zygmunt Bauman : il n' a pas de principe, si bon soit-il par ailleurs, à plus forte raison s'il est mauvais ! mais même quand il est bon au départ ! qui ne finisse par mener à des dérives et à un emballement (voilà ! on est au coeur de la question) auto-entretenu, qui ne s'arrête jamais, et qui peut mener aux pires dérives, et après à encore pire, encore pire que l'encore pire, dès que "il n'y a rien qui l'arrête" (heureusement souvent il y a des facteurs qui viennent limiter, brider les enthousiasmes et les cercles vicieux, mais justement pas toujours et alors ....).
C'est pourquoi pour prendre un exemple moins tragique que celui de Bauman les contrôles techniques obligatoires pour voitures, il a des gens qui ont pondu ça, il a des assos, des instances ministérielles, des médias, etc qui vivent de ça, (autre principe là, on l'appellera "le principe du conatus de Spinoza") et qui voudront encore et toujours justifier leur existence et trouver quelque chose de plus à faire, et puis un jour un gouvernement en manque de légitimité qui voudra dorer son blason en disant qu'il prend des mesures pour "la sécurité" (la Déesse Sécurité ! la nouvelle déesse) et puis il aura les lobbies (principe de Karl Marx !) et on nous diminuera le délai pour faire ces fameux contrôles, qui ne servent à rien si ce n'est créer un juteux marché pour les entreprises contrôleuses, (pareil pour les contrôles qu'on a inventé maintenant sur les maisons à louer) et puis on les diminuera encore, et puis encore, sans fin, principe de Zygmunt Bauman, car il n'y aura rien qui l'arrête.
(ce qu'on appelle le "principe de Peter", bien connu, c'en est une application dérivée au thème de la carrière dans les organisation hiérarchiques : un agent monte en grade jusqu'à ce qu'il aie atteint le niveau où il est incompétent , mais là il y un un facteur limitant justement, l'incompétence, là il s'arrête, mais il y a des cas où il n'y a pas de facteur limitant, et alors tout est possible, la chasse aux sorcières, le ravage du Seistan par les mongols, les génocides nazis, etc (car c'est pas fini, ça ne fait que commencer ... d'ailleurs des génocides euthanasiques ça recommence ! avec les trisomiques, et personne ne réagit !).
Publié dans histoire, les paranoïas ayatollesques, Lutte des classes, mi iras limake, morale, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
18/07/2018
la France de maintenant
La Dernière âme
Le ciel était sans dieux, la terre sans autels.
Nul réveil ne suivait les existences brèves.
L’homme ne connaissait, déchu des anciens rêves.
Que la Peur et l’Ennui qui fussent immortels.
Le seul chacal hantait le sépulcre de pierre.
Où, mains jointes, dormit longtemps l’aïeul sculpté ;
Et, le marbre des bras s’étant émietté,
Le tombeau même avait désappris la prière.
Qui donc se souvenait qu’une âme eût dit : Je crois !
L’antique oubli couvrait les divines légendes.
Dans les marchés publics on suspendait les viandes
A des poteaux sanglants faits en forme de croix.
Le vieux soleil errant dans l’espace incolore
Était las d’éclairer d’insipides destins…
Un homme qui venait de pays très lointains,
Me dit : « Dans ma patrie il est un temple encore.
« Antique survivant des siècles révolus,
« Il s’écroule parmi le roc, le lierre et l’herbe,
« Et garde, encor sacré dans sa chute superbe,
« Le souvenir d’un Dieu de qui le nom n’est plus. »
Alors j’abandonnai les villes sans église
Et les cœurs sans élan d’espérance ou d’amour
En qui le doute même était mort sans retour
Et que tranquillisait la certitude acquise.
Les jours après les jours s’écoulèrent. J’allais.
Près de fleuves taris dormaient des cités mortes ;
Le vent seul visitait, engouffré sous les portes,
La Solitude assise au fond des vieux palais.
Ma jeunesse, au départ, marchait d’un pied robuste.
Mais j’achevai la route avec des pas tremblants ;
Ma tempe desséchée avait des cheveux blancs
Quand j’atteignis le seuil de la ruine auguste.
Déchiré, haletant, accablé, radieux,
Je dressai vers l’autel mon front que l’âge écrase,
Et mon âme exhalée en un grand cri d’extase
Monta, dernier encens, vers le dernier des dieux !
Catulle-Mendès
13/06/2018
tiens ! cette maison
Tiens ! cette maison appartient certainement à quelqu’un de la génération des années 70-80. À cette époque, post 68, et post-hippies, les ex-révolutionnaires, ou les ex-hippies, bourgeois enrichis , avaient au moins conservé le goût du beau ! Et ils décoraient leurs maisons (dont les murs n’étaient pas blancs et vides ni les meubles disparus par manque de place et tout en gris anthracite ! et dont les fenêtres étaient encore en bois, et à vitrage normal) avec des bibelots originaux raffinés et de bon goût (et ils s’habillaient pareil, maintenant c’est fini les gens n’ont jamais été aussi uniformes, moches, noirs, et mal-fagotés que maintenant et la mode jamais aussi laide de toute l’histoire de France, y compris les gaulois et les paysans du temps de Louis XIV).
C'était le bon temps, libre et aimant la vie, de ce qu'on appelait la « post-modernité ».
04/06/2018
il faut être fier d'être "complotiste", car c'est refuser de prendre pour argent comptant la version officielle des faits
De tous temps et dans tous les pays la version officielle, celle des maîtres du moment, et de leurs intérêts, a été mensongère.
13/05/2018
"on s'fait une petite réunion" et après "on mange une pizz" ou mai 68
De mai 68 est sorti une nouvelle bourgeoisie qui sous ses airs désinvoltes est plus dure et cynique que l'ancienne, et une société précarisée, normalisée, et rongée par le racisme social !
En 1999, Daniel Cohn-Bendit AVOUE ! Et déclare être "libéral-libertaire" reprenant ainsi à son compte un concept créé en 1972 par le sociologue Michel Clouscard. A partir du plan Marshall, Clouscard nous enseigne que le capitalisme a besoin d'éviter une crise de surproduction. Le capitalisme a également intérêt à contenir la menace communiste. Quant à Charles de Gaulle, il semble acquis que sa résistance au diktat américain ne fut pas du goût de tout le monde. L'émergence d'une nouvelle industrie (légère) voit apparaître un nouveau mode de consommation. La société des gadgets est née. En conséquence de quoi le capitalisme peut user d'une nouvelle arme (la séduction). Cette stratégie vise à liquider la question sociale et tuer dans l'oeuf le socialisme. (d’où la création de l’Union Européenne, ce « puissant levier », pour l’exploitatio et « assurance-vie contre le socialismé ») Mais la consommation ce n'est pas pour toutes les strates de la population, remarque Michel Clouscard. La société libérale est répressive envers les producteurs (le prolétariat)
(par ailleurs moquée et déméprisée de plus en plus « l’axe du mal à elle toute seule » ! souvenez-vous du film dont on a rit naïvement sans se rendre compte du racisme social qu’il instillait « La vie est un long fleuve tranquille » ! par la suite on a créé « populisme » pour que les gens associent de manière indissoluble le peuple avec tout ce qui est « caca » !)
et elle est permissive envers les consommateurs (la bourgeoisie). Regardez les pubs et lisez les annonces matrimoniales qu’on trouve dans le « Nouvel Observateur » le magazine censé être « de gauche » ! il n’y a pas besoin de beaucoup de pensée marxiste pour comprendre tout de suite !!
Clouscard souligne ainsi l'importance de distinguer le mai 68 bourgeois et sociétal du mai 68 social des Accords de Grenelle. Il insiste sur le fait que contrairement aux apparences il y a des collusions d'intérêts entre les tenants du jouir sans entrave et les responsables de l'économie capitaliste. La consommation libidinale et ludique est réservée à une élite fortunée. En somme, la classe ouvrière doit, elle, se contenter de rêver. Cette nouvelle consommation qu'il faut dissocier des biens d'équipement (lave-linges, automobiles...) s'appuie sur une nouvelle morale qui fait que la liberté devient liberté d'entreprendre (liberté du patron). L’éthique, elle, en est réduite à la soumission « citoyenne » à tous les dogmes en vogue et imposés par les appartchiks du pouvoir . La quête du sublime devient une affaire de goût, décré comme « ringard » et « fasciste » ! Les termes “lutte des classes” ou encore “prolétariat” ne font plus partie du vocabulaire (et sont même interdits avec dégoût, « Staline ! » caca !) de ce qu'il convient d'appeler la « gauche » mondaine, une néo-gauche qui petit à petit a fait de la classe ouvrière la classe fantôme, même celle du tiers-monde celle pourtant qui maintenant produit - elle ! - et travaille pour nous, enfin pour les gras profits des "groupes" dont les cadres, si performants ! autoproclamés "créateurs de richesse" ! (sic!) et "dynamiques", se pavanent dans nos tours blindées sous air conditionné vigiles privés et digicodes.
Selon Clouscard, le capitalisme veut à l'évidence un comportement d'individualisation (oui mais à condition de rester bien dans les rails "citoyens" de l'uniformité de mode, et de l'obéissance stricte - sinon diabolisation à outrance - aux préjugés, comportements, abstinences imposées, normes de rigueur, et "opinions" édictées par les maîtres à penser autorisés par l'Etat !)
En substance, Michel Clouscard suggère qu'à la vue de l'émergence du socialisme, le libéralisme-libertaire est une contre-révolution parfaite. Premièrement, la néo-féodalité qui s’incarne de facto dans le grand capital et la rente foncière, a poursuivi son entreprise de pourrissement via ses courroies de transmission que sont les médias. Deuxièmement, la nouvelle bourgeoisie qui s’incarne dans l'élite intellectuelle, les diplomés de l’Universté, de nos jours de manière significative on dit « diplomés » ce qui sous-entend que tous les diplômes qui sont en-dessous ne sont pas des diplômes !!! ... d’ailleurs de nos jours pour la « basse-cour qui fait l’opinion » en-dessous de la maîtrise tu es un sous-homme !) l'élite entrepreneuriale (rebaptisée « la société civile »!) et le star-système, a généré des stratégies de diversion pour garantir ses privilèges.
La sphère des médias, du divertissement de style amerloque et de l'audiovisuel va s'avérer être une formidable structure de rayonnement de la propagande libérale-libertaire. En se présentant “plus à gauche que la gauche”, la pseudo rébellion libérale-libertaire va effacer des consciences l'idée même de lutte des classes. Le prolétariat n'est plus le sujet de l'histoire.
Dès l'après mai 68, Michel Clouscard attire notre attention sur le véritable rôle des nouveaux faiseurs d'opinion. Selon lui, ils sont les idéologues d'une doctrine contre-révolutionnaire qu'il qualifie de libérale-libertaire. Par son style libertaire et ses idées franchement libérales Daniel Cohn-Bendit est assurément la figure emblématique de la contre-révolution bourgeoise. Si l'indélicatesse est son principal attribut, un examen de ses états de service nous indique qu'il est inutile de rechercher chez lui une quelconque traîtrise. Daniel Cohn-Bendit est tout simplement devenu ce qu'il a toujours été : un bourgeois astucieux et élitiste soucieux de conserver ses privilèges. Quelle que soit la couleur de son maquillage, le mépris des classes populaires est une constante dans son parcours politique. Par conséquent, il n'a jamais supporté les structures politiques (syndicats et partis) qui à travers l'histoire des luttes sociales ont participé à l'émancipation de la classe ouvrière. Sa version des droits de l'homme n'est qu'un vulgaire détournement qui a pour objectif la justification des guerres que mène l'Occident pour des intérêts à la fois économiques et géostratégiques. Enfin, il est européiste car l'UE au demeurant atlantiste, est totalement assujettie aux puissances de l'argent. Une position qui lui a sans nul doute permis de contribuer à l'élection d’Emmanuel Macron en 2017, un nouveau Président qui illustre parfaitement le “mix” entre le libéralisme - libertaire et la nostalgie de l'ancien régime.
sources : Agoravox, et moi-même
Publié dans histoire, Lutte des classes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
28/04/2018
Internet puissance de résistance, de scepticisme, de démocratie - révolution dont on commence seulement à voir les effets, tsunami qui finira par renverser le vieux monde des menteurs qui nous exploitent !
Avant l’ère d’INTERNET, il était très difficile d’échapper au formatage de la connaissance du fait de la quasi omnipotence des médias dominants.
Puis il y a eu internet, là, ce fut un choc, la découverte de l’ampleur de la catastrophe et du mensonge régnant.
Une chose est certaine, une fois passé de l’autre côté, il n’y a pas de retour possible, c’est pour cela que la panique est générale : ceux qui en sont sortis, ne reviennent jamais à la propagande du système, le problème est que ce n’est donné qu’à une petite minorité, il faut d’abord le vouloir, ensuite il faut le croire, mais avant tout il faut avoir beaucoup de temps pour lire et rechercher, et posséder déjà un esprit critique, (une denrée en voie d’extinction) ce qui sera de plus en plus retiré à la jeunesse, formaté dès le berceau et totalement esclave des technologies récréatives, réseaux sociaux et autres titytaintment.
Je ne suis pas optimiste, vous le constatez, d’autant qu’il est quasi impossible d’alerter ses congénères sans passer pour une demeurée bonne à enfermer, la plupart de mes compatriotes ayant le nez dans le guidon et comme seule perspective l’enrichissement et la consommation, j’avoue y avoir renoncé.
Le seul espoir est que malgré tout, grandisse le flux des informés jusqu’au basculement, mais vu le verrou majeur qui s’annonce pour s’y opposer, j’ai bien peur
La Démocratie mondiale est inéluctable
découvert le 5 mai sur Agoravox, un article très important, car il parle d'un phénomène très important, qui est en train de se dérouler sous nos yeux (il y en a déjà eu des effets le résultat au référendum de 2005, le boycott par résistance passive au vaccin H1N1 en 2009, Asselineau, la résistance au Linky, Dieudonné - qui a théorisé lui aussi très bien ça à plusieurs reprises), la puissance d'Internet sur la démocratie, le scepticisme face à la propagande et aux scandales et aux False Flags, les mouvements de résistance, la capacité de réflexion et la culture des gens, l'autonomie et la création de réseaux à côté du système, l'antidote à la solitarisation des gens par la société actuelle (par exemple que ferait mon pauvre vieux correspondant espérantiste allemand, s'il n'avait pas ses 20 correspondants dans le monde entier !).
Le pape paraît-il, dixit Dieudonné, a qualifié internet de "don de Dieu".
"mais qui croit encore ces gens ?" eh oui !
grâce à Internet
ou Dieudonné : "avec la touche REPLAY ils ne vont plus pouvoir se foutre de notre gueule comme avant" eh oui !
grâce à Internet
"Nous vivons une époque clé de notre Histoire. Internet, qui est, selon moi, notre plus grande révolution intellectuelle, permet l'interconnexion en temps réel, la diffusion et la disponibilité immédiate des savoirs et l'explosion des interactions entre les individus. Il ouvre donc tout un champ de perception, comme une nouvelle habileté de l'Humanité, un nouveau sens collectif. Et étant donné que la situation est catastrophique sur bien des plans, et que les médias de masse, pour bien des raisons, échouent magistralement dans leur rôle de 4ème Pouvoir, cela pousse les peuples à se "réinformer". C'est à dire à utiliser l'outil providentiel qu'est Internet pour échanger les points de vue, débattre, essayer de comprendre la situation actuelle et trouver des solutions. En fait, Internet, couplé à un monde de merde, c'est la plus grande fabrique à citoyens de l'Histoire...
comme dit Eric Fiorile le "c'est vrai puisqu'ils l'ont dit à la télévision" commence à être remplacé par" on l'a dit à la télévision, mais il vaux mieux aller vérifier sur internet"
Et ce constat me semble évident à faire : regardez comment nos opinions ont évolué ces dernières années. Je pense que le basculement idéologique a vraiment été enclenché par les révélations de Snowden. C'était certes un secret de Polichinelle, mais pas n'importe quel secret non-plus, et c'est à partir de là, je crois, que les masses ont pu commencer à envisager que l'Empire, pour reprendre cette terminologie polémique, est prêt à tout pour accroitre son pouvoir et contrôler les peuples.
Aussi, ces dernières années, nous avons pu assister à une forte accélération des dérives de nos pouvoirs. Dérives qui avaient été anticipées par bien des gens, allant de certains auteurs SF dotés d'une clairvoyance certaine, à de nombreux intellectuels et citoyens qui ont tenté de nous mettre en garde sur les dangers de la direction qu'on a prise. Utilisation éhontée du 49.3, Orwellisation de nos médias (le Décodex et la réaction des journalistes mainstream qui, au lieu d'exprimer leur indignation, au risque de perdre leur job, saluent l'initiative et jouent le jeu)... Il y a, à vrai dire, tellement de dérives et de masques qui tombent qu'il est inutile de développer davantage l'idée dans cet article : des milliers d'autres le font en continu depuis des années.
Il y a donc un gigantesque mouvement qui s'opère, une révolution de fond dont l'inertie est plus forte que tout. Les peuples deviennent petit à petit des Citoyens, car ils sont dégoûtés de la tournure des évènements, cherchent à comprendre la situation et à s'investir pour défendre les causes qu'ils croient légitimes. Tout ça, en réaction face à la peur d'un lendemain dystopique. Alors, bien sûr, nous sommes plus divisés que jamais. Mais nous sommes aussi sur le point de comprendre pleinement que ces divisions ne sont pas le fruit du hasard.
En effet, les personnes au pouvoir ont de tous temps cherché à sécuriser leurs places, et pour cela, il faut... diviser pour mieux régner. Y a pas de secret, c'est vieux comme le monde. Le pire, c'est qu'on le sait tous, mais jusqu'à présent, on a continué de se prendre au jeu. A mon avis, c'est parce que nous sommes dans une Société du spectacle qui nous endoctrine notamment dans le culte de l'égo, et donc qu'on se sent exister en défendant nos opinions corps et âme. Et sans forcément prendre le temps d'écouter les autres, en particulier ceux qui pensent différemment.
De plus, on continue de tomber dans le piège sournois des médias dominants : ils mettent en avant les tranches de populations qui confortent l'idéologie qu'ils veulent propager, ils utilisent des sondages facilement orientables (merci le paradoxe de Simpson) qui visent à nous manipuler via le biais de confirmation. Alors bien sûr, en voyant tout ça, et en constatant que partout, en particulier sur Internet, les opinions partent dans tous les sens et que personne ne s'accorde, on a tendance à croire que "les gens sont des moutons". Mais si c'était vraiment le cas, il n'y aurait pas toute cette indignation populaire, pas d'abstention massive aux élections, pas autant de débats passionnés, etc... Alors certes, on continue de tomber dans certaines manipulations spécifiques, mais l'essentiel est là : les moutons en ont marre, ils s'informent (Salut Benji !). Le peuple Français sort petit à petit de sa torpeur, de sa condition de "peuple de veaux". De plus, malgré l'apparent acharnement des élites à vouloir instaurer le règne de l'Idiocratie, de plus en plus de personnes développent une critique forte et intelligente de nos dérives sociétales. Il y a ceux qui s'offusquent et ne comprennent pas le message, et il y a les autres, qui semblent bien plus nombreux et c'est rassurant. Et il y a Google, Facebook, etc. qui censurent. Ce qui conforte la dérive orwellienne de nos médias, y compris de ceux du net.
Il nous suffit maintenant d'un déclic pour l'union. Je pense qu'on peut faire de nombreuses analogies entre l'Humanité et l'Individu. Parfois, les personnes profitent d'un déclic pour évoluer radicalement, alors pourquoi il n'en serait pas de même pour l'Humanité ? La Théorie du 100ème Singe, par exemple, qu'elle soit scientifiquement valide ou pas, me semble très pertinente. Ou encore, c'est un peu comme si nous étions tous des flocons de neige qui, par des conditions météo particulières, s'agglutinent en formant une grosse corniche qui surplombe toujours plus le vide, jusqu'au jour où le flocon fatidique (le "100ème Singe"), vient se poser puis fait basculer cet ensemble, et provoque une avalanche. Nous sommes donc, je le ressens, et je ne suis clairement pas le seul, sur le point d'accueillir ce flocon fatidique...
L'avalanche, le déclic de l'Humanité, ça peut être le candidat surprise François Asselineau, qui, porté par ses militants de l'UPR, qui y ont cru depuis longtemps, va enfin voir les portes des grands médias s'ouvrir à lui. Il va enfin pouvoir débattre avec les autres candidats "mainstream", ce qu'il réclame depuis des années. Un grand nombre de Français va enfin le découvrir, et ils seront frappés par son intelligence, sa culture, sa bienveillance, son intégrité sans équivalant dans le paysage politique français, et surtout son désir ardent de rétablir la Démocratie (ou plutôt de l'établir ? Enfin, ce n'est pas le sujet). Ce sera la preuve concrète que notre Salut vient d'Internet, et ça rendra officiellement obsolète une bonne partie de la caste politico-médiatique actuelle.
Il va, au long de ses débats et temps de parole, redonner espoir aux Français, en leur montrant un nouveau visage de la politique, à mille lieues des scandales et des débats superficiels où la rhétorique et la calomnie règnent. Il va convaincre le peuple que la première chose à faire est de sortir de l'UE, en expliquant ce qu'elle est. Ca fait 10 ans qu'il y travaille, à travers ses nombreuses vidéos et conférences, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça porte ses fruits, puisque ses thématiques sont de plus en plus reprises par les autres candidats, et que l'UE semble vouée à disparaitre très prochainement. Alors autant que ce soit la France qui lui assène le coup de grâce avec un Frexit en bonne et due forme, en l'activant donc directement grâce au fameux Article 50 du traité sur l'Union Européenne, le seul moyen légal de sortir de ce bourbier.
Bien entendu, ses adversaires, ses contradicteurs ainsi que les journalistes totalement soumis au Système vont continuer à nous rabâcher que la sortie de l'UE, c'est le fascisme, l'isolationnisme, le retour au Moyen-Age, les heures les plus sombres, etc. Mais franchement, qui croit encore en ces gens ? Ils ont passé ces dernières années à se discréditer en continu, à provoquer l'indignation globale par leur mépris du peuple, et à appuyer les politiques intolérables de nos dirigeants ? Mais que fout encore BHL dans nos médias, sérieux ? Peut-être que si ces gens-là n'avaient pas porté à bras-le-corps cette idéologie atlantiste, ce nouvel ordre mondial de merde, le peuple Français aurait manifesté en masse son refus à ces "guerres humanitaires", et on aurait peut-être pu éviter des centaines de milliers de morts dans ces pays, et les quelque 250 dans le nôtre via le terrorisme. Au lieu de ça, on a continué à se diviser comme des cons sur des questions superficielles. Il y a eu une énorme ingénierie sociale, une machine jouant sur tous les tableaux, pour provoquer notre consentement à toutes ces horreurs. Internet nous permet de comprendre ce genre de manipulations. Alors à force de prendre les Français pour des cons, ils se rebiffent, et on va pouvoir le constater lors de ces prochaines semaines.
09/04/2018
les annexions indues qui sont à l'origine du problème qu'et l'Ukraine
Publié dans histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
19/02/2018
le délire puritain actuel comme le délire de la chasse aux sorciers au XVIème siècle
Par Israël Adam Shamir
Une moche baraquée, la cinquantaine ou plus, le cheveu mort, trois rangs de perles sous bajoues, racontant à gros sanglots une histoire d’attouchements non désirés, qui a peut-être eu lieu il y a des lustres, voilà qui constitue un spectacle pénible. Peut-être que Beverly Young Nelson a autrefois été jeune et belle, et capable de réveiller la passion au creux des reins d’un costaud, mais c’est loin, très loin. Et pourtant cette improbable créature a bel et bien empêché Roy Moore, le suspect, de gagner une élection en Alabama.
Si cette vieille chouette prétendait avoir prêté à Moore cent dollars trente ans plus tôt, et qu’elle les lui réclamait, intérêts et principal, le tribunal lui aurait ri au nez. Qu’est-ce qu’elle faisait donc, tout ce temps-là, où sont les preuves, lui dirait-on. Pourquoi personne ne lui pose la question aujourd’hui, alors que la carrière du bonhomme est fichue ? Comment se fait-il que des revendications aussi douteuses puissent anéantir un individu ?
D’autant plus que cette personne a un nom et un visage, même s’il n’est pas ragoûtant, alors que dans bien des cas, l’accusatrice reste anonyme, cachée derrière une lettre, tandis que l’accusé se retrouve nommé, montré du doigt, et en perd son boulot. Il n’y a que l’Inquisition qui ait agi de la sorte, à base de sources anonymes et de griefs opaques. Nous voilà aux prises avec la sexquisition.
Est-ce que c’est un phénomène purement américain ? La vengeance de Salem, où un spasme semblable de paranoïa massive avait amené une petite ville de la Nouvelle Angleterre à pendre une vingtaine de femmes accusées de sorcellerie ?
A Salem, les hommes faisaient la chasse aux sorcières ; trois cents ans plus tard, ce sont les sorcières qui pourchassent les hommes.
Et c’est une épidémie mondiale. Les US sont le modèle de tout l’espace de la Pax Americana, où l’on imite la musique et les films américains, et maintenant cet accès de démence. De tous les hommes, de tout âge, de toute confession, nul n’est à l’abri de poursuites.
En Israël, la petite âme sœur de l’Amérique, un rabbin a été inculpé pour une histoire de viol avec sodomisation sur une gamine il y a sept ans. C’est une policière féministe qui a géré l’affaire. Le rabbin a passé un mois en taule et presque une année en assignation à résidence ; il a perdu son travail, et son nom est maudit à jamais. Et puis on a découvert que la fille ne pouvait même pas se souvenir de ses propres mensonges et les répéter correctement. Le procureur a décrété l’annulation de la procédure et le rabbin David Harrison a été remis en liberté. Qui lui rendra son année gâchée, sa réputation, son travail ? Est-ce que l’accusatrice et la policière vont le dédommager ? Eh bien non.
Et encore, il a eu de la chance. Le président israélien Mosché Katsav en a eu moins. Sa première accusatrice, cachée derrière la lettre A, s’est avérée être une menteuse, et ses griefs n’ont pas été entendus. Mais à mesure que son histoire circulait bien des femmes s’étaient jointes à la chasse à courre, et Katsav s’était retrouvé derrière les barreaux. Maintenant, la plupart des juges sont des femmes, en Israël, et les hommes sont cuits.
L’Europe marche benoîtement dans les pas des US. Là, c’est un universitaire d’Oxford, né suisse et musulman, Tarik Ramadan, l’homme qui a fait tout ce qu’il pouvait pour que les musulmans d’Europe se sentent européens. Une colonne de bonnes femmes est arrivée pour dire qu’il les avait violées ou approchées avec des avances non sollicitées il y a quelques années. Il a été obligé de se mettre en congé à l’université.
Bref pas un chrétien, pas un juif, pas un musulman ne saurait échapper à une semblable accusation, à partir du moment où il a un nom, une position et quelque argent sur son compte en banque. Pour une raison mystérieuse, les trimeurs, les chauffeurs de taxi, les ascensoristes ou encore ouvriers sur les tapis d’assemblage n’ont jamais fait partie des souvenirs des copines de Beverly Young Nelson au bout de vingt ans. Est-il plausible que les représentants de la classe ouvrière ne se montrent jamais entreprenants ? Il n’y aurait que les riches et célèbres qui aient la main leste ?
Cet assaut sur les hommes se produit au moment de la campagne Balance-ton-porc sur les réseaux sociaux. Bien des femmes ont été obligées de se joindre à la meute : si vous ne faites rien, c’est probablement que personne ne vous a jamais trouvée assez attrayante pour tenter le coup. Elles ont foncé, en masse. Les hommes aussi sont réceptifs à l’hystérie de masse, mais les femmes battent tous les records. Et les réseaux sociaux sont un riche terreau pour ces campagnes.
Et s’il y avait un noyau de vérité au fond de tout ce grabuge? Jusqu’à un certain point, oui, quand on crie au loup, il n’y a pas de fumée sans feu. Les actes les plus courants peuvent être évoqués en des termes extrêmement sensationnalistes. Au lieu de dire « il m’a serrée dans ses bras et il m’a embrassée » dites plutôt « il a introduit de force sa langue dans ma bouche tout en m’immobilisant, puis « il m’a clouée sur un lit sous son poids ». Le sexe, il y a des gens pour vous en parler, des puritains, des viragos, du gibier de psy, de manière à ce que vous soyez prêt à réclamer la peine de mort pour le perpétrateur de la chose.
Le terme viol ne veut plus dire la même chose qu’à l’origine. Mon ami Julian Assange a passé des années sous les verrous, et son aventure parfaitement consentie avec deux de ses groupies a été qualifiée de viol pour de menus aspects techniques (une capote déchirée, un état de demi-sommeil ou d’éveil incomplet). Dans les deux cas, cela partait d’un remords d’acheteur, ces dames regrettaient, deux jours après l’évènement, leur enthousiasme passager parce qu’il ne les avait point rappelées. Une femme détestant les hommes de toutes ses forces, la procureuse, se proclamant lesbienne, avait insisté pour envoyer Julian en taule. De son point de vue, un homme est à sa place quand il est enfermé, même si la requête est sans fondement. Et même après cette déclaration parfaitement discriminatoire, elle n’a pas été destituée.
La Suède connaît une avalanche de plaintes pour viol, ces temps-ci. Il y a tant de gestes courants qu’on appelle des viols en Suède maintenant, que le terme est complètement dévalué.
Tout peut être décrit de façon répugnante. Manger de la viande c’est du cannibalisme, un compliment c’est un viol. Et en même temps, des choses qui révulsent les gens normaux peuvent être décrites comme la normalité, voire la norme. Les hommes normaux sont révoltés par la description ou la présentation qu’on fait des relations sexuelles entre hommes. Et on les force à accepter tout cela tout en considérant les gestes habituels entre homme et femme comme quasi criminels.
Les Américains ont voté pour Donald Trump dans l’espoir qu’il en finirait avec la rage émasculatrice dans leur société. Cela peut encore se faire en appliquant deux règles simples qui étaient tenues pour des garanties de justice, jusqu’au jour où la Cour suprême des US les a déclarées nulles et non avenues.
Premièrement, on en finit avec les réminiscences. La Bible, grande source de sens commun, nous dit ce qui relève du viol et comment le gérer. Si l’agression a lieu en ville, la fille devrait ameuter le quartier, hurler et pleurer. Si cela ne suffit pas, ou si l’agression a eu lieu hors les murs, elle devrait se précipiter à la gendarmerie. Pas au bout de vingt ans, .
Cette attitude règlerait la question de savoir si la femme veut dire oui ou non quand elle dit non. Si elle appelle au secours, c’est que c’est non.
Et c’est sera fini des mines dormantes prêtes à vous sauter à la figure à tout bout de champ.
Et pour le harcèlement, c’est le plus souvent une invention de la rancœur féminine. Cela ne devrait pas relever de la loi ni des tâches de la police. Si une dame est gênée par un regard insistant, qu’elle déclenche un procès, ou qu’elle appelle un policier si cela va plus loin. Les gendarmes savent ce qu’il faut faire avec ce genre de vice.
Les souvenirs tardifs de harcèlement ne sont pas valables, même s’ils sont vrais. Si la femme n’a pas réagi sur le moment, c’est trop tard.
Autrement, bientôt les US n’auront plus un politicien mâle, juste des femmes.
La Russie a connu sa campagne “Balance-ton-porc” (en russe je dirais #янебоюсьсказать) l’année dernière. Et un tas de femmes ont récité ou inventé des histoires de harcèlement. Mais c’est resté au niveau de facebook, car la loi ne permet pas de porter plainte des années après les faits allégués.
Et surtout, les Russes considèrent le sexe entre homme et femme comme une chose normale. Ils ne sont pas horrifiés par une relation entre prof et élève, ou entre patron et assistante. Les reportages sur les châtiments sévères imposés par les juges américains dans le cas d’une professeuse couchant avec des jeunes gens rencontrent l’incrédulité et la stupéfaction. Sur cinquante histoires récentes de ce genre, aucune n’aurait été sanctionnée en Russie. Je ne comprendrais pas d’ailleurs en quoi un gamin de 17 ans séduit par sa prof de 23 ans aurait subi un tort.
On envierait plutôt le gosse, en tout cas. Mais c’est cette attitude traditionnelle en matière de sexe qui est la raison principale des attaques médiatiques contre la Russie, bien plus que les histoires de « hacqueurs russes ».
Pourquoi est-ce que les US se retrouvent frappés de cet étrange fléau? Je serais tenté de l’expliquer comme une réaction contre la révolution de 1968, y compris la révolution sexuelle qui en faisait partie. Pour nous, les gosses des Sixties’, vivre c’était facile, le sexe c’était un domaine de liberté et de plénitude, en Californie ou en Crimée comme sur la Côte d’Azur. Nous en avions à profusion, du sexe sans capote, souvent avec des étrangères. C’était ça, le communisme. Redouter l’amour libre et le sexe à la portée de chacun, c’est avoir peur du communisme.
Les riches garçons et filles qui sont arrivés au pouvoir ensuite ont tout transformé en source de gains, et c’est avec ce schéma en tête qu’ils ont créé la pénurie, y compris la pénurie de sexe ; il s’agit d’une contre-révolution sexuelle. Les plaignantes pour harcèlement sont les petits soldats de la contre-révolution sexuelle, elles font monter les tarifs de leurs charmes en organisant la pénurie. C’est elles qui y perdront, les malheureuses ; espérons qu’elles n’auront pas dézingué la planète avant de s’en apercevoir.
Joindre l’auteur: adam@israelshamir.net
Traduction: Maria Poumier
Publié dans histoire, libertés, morale, Philosophie, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer