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26/06/2015

La vérité sur ce qui se cache vraiment derrière la prétendue « construction européenne » est en train de s’imposer.

Même si nous n’avons jamais été invités, depuis 8 ans, ni à France Inter ni à France Culture, et si je n’ai été invité par France Info, contraint et forcé par les demandes du CSA, que pour de très brefs passages confidentiels, quelques jours avant les élections, il n’en reste pas moins que certains journalistes du service public de l’audiovisuel nous suivent attentivement. C’est ce dont témoigne notamment le très bon taux de lecture des communiqués de presse que nous leur adressons.

Il semble aussi qu’un certain nombre de journalistes regardent avec intérêt les vidéos des conférences que nous avons mises en ligne sur Internet.

Quoi qu’il en soit, il vient de se passer, aujourd’hui 10 juin 2015, une chose très rare, et probablement sans précédent depuis deux ou trois décennies : le journaliste Thomas Snégaroff, spécialiste des États-Unis et de la politique américaine, vient de diffuser une chronique qui démasque le vrai rôle des États-Unis dans la prétendue « construction européenne ».

Cette chronique peut être lue ou entendue à l’adresse : http://www.franceinfo.fr/emission/histoires-d-info/2014-2...

Cette émission très brève (2’50 ») mais tout à fait intéressante explique ainsi aux auditeurs :

a)- que les États-Unis cherchent à tout prix à dominer les pays d’Europe, dont la France, au moyen de la prétendue « construction européenne » et des projets de traité de libre-échange,

b)- que cette politique, qui était déjà celle de Kennedy en 1962, est toujours à l’œuvre aujourd’hui avec le TAFTA,

c)- que de Gaulle tenta de s’y opposer, en particulier en signant le traité franco-allemand de l’Élysée du 22 janvier 1963 avec le Chancelier Adenauer,

d)- que les États-Unis firent obstacle à cette contre-stratégie gaullienne, en mettant tout en œuvre pour empêcher l’Allemagne de faire front commun avec la France contre la mainmise de Washington.

Toute cette analyse confirme à 100% les analyses que je développe depuis la création de l’UPR il y a 8 ans, et qui ont été notamment consignées dans ma conférence « Qui gouverne la France et l’Europe ? » (en ligne sur Internet depuis 2012).

Je renvoie en particulier les lecteurs à la partie n°2 de cette conférence en ligne (elle compte 4 parties), où je décortique toute la ruse stratégique américaine et comment Charles de Gaulle tenta de s’y opposer : https://www.youtube.com/watch?v=SWKBp32IFmk

Cette conférence m’a valu, entre autres choses, d’être taxé « d’anti-américain primaire » par la « journaliste » Léa Salamé à l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché » du 20 septembre 2014. D’autres médias web, servant ouvertement les intérêts atlantistes, ont tenté de me salir en me dépeignant comme un dangereux extrémiste.

Seulement voilà : comme toujours, les diffamateurs oublient une des grandes leçons de l’Histoire, c’est que la vérité finit toujours par l’emporter sur le mensonge. Aussi longtemps faut-il attendre, le mensonge finit par s’effondrer de lui-même.

Eh bien, c’est exactement ce qui est en train d’arriver.

Du fait de la tragédie des événements en cours, du fait, pour partie aussi, de mes conférences qui ont été visionnées par des centaines de milliers de personnes – dont de nombreux journalistes -, et devant l’irréfutabilité des preuves que j’ai apportées, le mensonge a commencé à partir en lambeaux.

La vérité sur ce qui se cache vraiment derrière la prétendue « construction européenne » est en train de s’imposer.

Si même des journalistes comme Thomas Snégaroff commencent à l’expliquer à l’antenne de France Info, c’est que la prise de conscience collective est en marche et que le processus de désintégration de l’Union européenne vient de franchir une nouvelle étape.

François Asselineau

Pour la dénonciation par la France du traité de l’Atlantique Nord et le retrait de ses Armées du commandement intégré
Appel pluraliste :

14/06/2015

bilan de l'URSS un peu de révision ?

54 % des Russes regrettent la chute de l’URSS, et 55 % sont convaincus que le démantèlement de l’Union aurait pu être évité, indique le dernier sondage du centre Levada sur la question (2014).

En Ukraine, la chute du l'Union Soviétique a entraîné un effondrement de 60 % du PIB et une réduction de quatre ans dans l’espérance de vie entre 1991 et 1999
lien à l'article sur ce qui s'est passé :

L’anticommunisme, le gouvernement ukrainien et l’origine de l’oligarchie | histoireetsociete

 

Et la nouvelle de l'année ! une nouvelle CHOC, la voici

En Russie, sur une chaîne de TV Business (TV Business ! les résultats ont du leu rfaire un choc !), 59% de l’audience de la soirée du nouvel an formulaient comme souhait le plus cher le retour de l’URSS.

Le sondage de nouvel an de la TV Business RBC-TV a fourni comme résultats : 6% seulement de l’audience ont demandé à D’ed Maroz’ (le Père Noël), la suppression des sanctions envers la Russie, et seulement 7,4%, la stabilité du rouble. Plus d’un quart (27,3%) ont demandé la paix en Ukraine, mais une majorité absolue, 59,3%, formule en tant que souhait le plus cher pour notre Patrie, «la renaissance de l’URSS».

 

Bon avant de se rappeler l'URSS rappelons-nous ce qui s'est passé juste après sa chute, la décennie des années Ieltsine, bilan par Denissto dans sa dernière édition des "INFOS DONT ON PARLE PEU"

 Maintenant,

Il est de mode de ne dire que du mal de l'Union Soviétique, et même du marxisme révolutionnaire (avec lequel pourtant cet empire décadent que fut l'URSS n'avait qu'un rapport lointain). Même les communistes rivalisent à qui crachera le plus sur son propre visage, c'est assez lamentable.

"Au narcissisme hautain des vainqueurs, qui transfigurent leur propre histoire, correspond l'autoflagellation des vaincus." (Domenico Losurdo)

or :

Jamais le communisme n'a été en mesure de pouvoir mettre en pratique ses
théories,

Et les pays qui au nom de la liberté combattaient le communisme, ce n'était pas au nom de la liberté des hommes, mais au nom de la liberté du capital.

 

Et il y a encore un autre phénomène à considérer, un phénomène très important pour nous :

  Sans l’Union soviétique, les États-providence occidentaux n’auraient jamais vu le jour et l’on voit bien que, maintenant que le contrepoids soviétique a disparu, les classes dirigeantes suppriment peu à peu ce système de bien-être.

C'est uniquement la peur bleue que les bourgeois avaient d'une révolution bolchévique, qui a fait que pendant un demi-siècle ils ont accepté des compromis avec la classe ouvrière, histoire de dissuader le peuple de voter pour les communistes. Les lois sociales, les systèmes d'Etat-providence, et autres moyens que la bourgeoisie a imaginé pour adoucir le sort du peuple (sans que soit compromis l'ESSENTIEL : leurs propriétés privées ! ), afin de détourner celui-ci du vote communiste et de la tentation révolutionnaire.

Depuis que la menace soviétique a disparue, non seulement la tendance régulière à plus de progrès sociaux s'est arrêté subitement, mais, partout,  les gouvernements se sont mis à tout défaire, à serrer la vis, et à reprendre au peuple et aux travailleurs tous ce qu'ils leur avaient cédé durant ces 70 ans de peur. Et ils ne s'arrêteront pas. vous trouvez que la situation est catastrophique ? mais ne vous en faites pas ce n'est qu'un début, elle va empirer !! pourquoi s'arrêteraient-ils ??

 

Où ailleurs que dans la Wikipedia en Esperanto on peut trouver un essai honnête de bilan des "réalisations du système soviètique"?

Ekzemple alia afero, kion oni povas fari per Esperanto estas prezenti dudekjarcentan historion kaj provi detalan, sentabuan bilancon de sovietismo:

Atingoj de socialismo

Atingoj de socialismo (ruse завоева́ния социали́зма) estis populara vortkunmeto en sovetunia diskurso, per kiu oni subkomprenis aron de atingoj pozitive distingantaj socialismon disde kapitalismo.

Ekonomiaj atingoj

  • Establo de socialismaj ekonomiaj rilatoj, kiam produktiloj ne estas privataj.
  • Planita stabila disvolviĝo de ekonomio.
  • Foresto de "marĝenaj tavoloj", kiel en kapitalismaj landoj.

Kaj aliaj atingoj.

Socialaj atingoj

Plej ofte inter "atingoj de socialismo" oni subkomprenis la jenajn socialajn atingojn:

  • Senpaga meza edukado (dekjara) por ĉiuj.
  • Senpaga alta (universitatnivela) edukado.
  • Senpaga sanprotektado, inkluzive regulan kontrolon de sano en laborejoj.
  • Ŝtata subteno por emiritoj ("pensio").

Sociala stabileco kaj ĝenerala disvolviĝo de personeco estis konsiderata kiel prioritato.

Politikaj atingoj

Inter la politikaj atingoj oni listigis la jenon:

  • Socialisma demokratio, memregado.
  • Soci-klasa egaleco (foresto de interklasaj tensioj).
  • Paco kaj amikeco inter popoloj.

Modernaj analizantoj, komparante la post-socialisman socion kun la socialisma, ankaŭ emfazas grandan entuziasmon kaj kolektivismon; foreston de interetnaj konfliktoj; altan aŭtoritaton kaj influon de la ŝtato en la mondo.

Sovetia konstitucio de 1977 pri atingoj de socialismo

Sovetia konstitucio de 1977 proklamis finkonstruon de "evoluita socialismo" en la lando. Kvankam la teksto de la konstitucio ne enhavas priskribon de "atingoj de socialismo", ĝi en du lokoj uzas tiun vortkombinon kiel ion antaŭdifinitan:

  • "...baziĝante sur la grandaj soci-ekonomiaj kaj politikaj atingoj de socialismo..."
  • "Cele al defendo de atingoj de socialismo, paca laboro de sovetia popolo, memstareco kaj teritoria tuteco de la ŝtato..."

Kritiko

Kritiko de la atingoj

Multaj kritikas la nocion "atingoj de socialismo", parolante ke plejparto de tiuj atingoj estis nur proklamita, sed neniam reale atingita. Kelkaj atingoj, kvankam ekzistantaj en realeco, kaŭzis novajn problemojn kiel neefika funkciado de sanprotekta sistemo kaj aliajn.

Kritiko de la alia socia ordo

Ekzistas ankaŭ kritiko de la alia vidpunkto: kiujn problemojn de socialisma socia ordo solvis anstataŭiginta ĝin kapitalismo?

  • Meze de la 1990-aj jaroj reganta partiula klaso transformiĝis al reganta kapitalisma klaso. Multaj direktoroj iĝis posedantoj de produktejoj, antaŭaj ideologoj de komunismo (ekzemple Jegor Gajdar) iĝis reformemaj liberaluloj, antaŭaj membroj de la supera regantaro (Boris Jelcin, Viktor Ĉernomirdin) iĝis regantoj de la nova ŝtato.
  • Giganta burokratio kreskis kaj plifirmiĝis.
  • Nur pligrandiĝis la diferenco inter la reganta elito (restinta same ferma grupo, kiel antaŭe) kaj la cetera parto de la socio.
  • En la socia sfero plejparto de la atingoj estas perditaj: multiĝas komercaj instruaj kaj medicinaj servoj, sistemo de emeritiĝo (pensia sistemo) estas jam multfoje reformita sed pli kaj pli krizas (laŭ pritaksoj de la Monda Banko kaj aliaj financaj institucioj).
  •  

Kial gxi fiaskis, jen la opinio de juri Finkel :

"Mi jam plurfoje klarigis mian opinion pri kaŭzoj de pereo de USSR. Mallonge ankoraŭfoje:

En USSR ne estis socialismo en plena senco. En ĝi estis provo konstrui socialismon, bedaŭrinde malsukcesa.

La kaŭzoj de tiu malsukceso estis en tio, ke anstataux igxi potenco de laboristoj, gxi restis potenco de malvasta tavolo de registoj-burokratoj. Jes, el klasa vidpunkto ankaux ili estis laboristoj, sed ili estis nur eta parto de la laboristaro, kaj ili uzurpis por si rajton regi anstataux kaj por la laboristaro.

Kaj siavice premiso por tia uzurpo radikis en nesuficxa evoluinteco de la rusia proletaro. Kvankam Rusio en la momento de la revolucio sendube estis kapitalisma, tamen gxi nur antauxnelonge eliris el feuxdismo kaj havis multajn postrestajxojn de feuxdismo. Multaj proletoj estis hierauxaj kamparanoj ktp. Kaj tio signifas, ke ili parte konservis konscion de kamparanoj, kiuj preferas havi _gvidantojn_. El tio elkreskis Stalin ktp. Plus la malfelicxa situacio, kiam la monda revolucio ne okazis, kaj Rusio restis sola. Ja Lenin diris, ke, kvankam Soveta Rusio estis avangarda en socialismo, tamen tuj kiam socialisma revolucio venkos en iu evoluinta lando (ekzemple Germanio), Rusio tuj ree igxos postrestanta kaj devos lerni de tiu lando. Sed tiel ne okazis,  kaj Soveta Rusio devis peni konstrui socialismon sola en la postrestinta lando. Kaj por tio gxi devis unue solvi problemon de industriigo (kio fakte devus esti tasko de kapitalisma evoluo). Estas ne mirinde, ke la transira periodo misvojigxis. Kaj kiam la materia bazo estis jam konstruita, tiam jam politika superkonstruajxo estis misformita kaj malhelpis al plua movigxo al socialismo.

Tamen mi ne vane uzis la vorton "premiso", sed ne "kauxzo". Premiso povus realigxi, kaj povus ne realigxi. La historio iris laux tiu cxi vojo, sed povus iri alie. Tial oni ne diru, ke la Oktobra Revolucio estis vana dekomence (ne dirante ecx pri tio, ke la industriigo ja tutegale estis reala atingo).

Des pli tute ne vanaj estas nunaj streboj al socialismo. Antaux cxio, nun estas aliaj komencaj kondicxoj. Ju pli evoluinta estas kapitalismo, des pli facile estos konstrui socialismon sure gxia bazo. Nun necesas denove organizi la proletaron (kiu ja estas demoralizita). Kaj tiel plu laux la klasikaj ideoj de marksismo."


à propos, ce que montre un récent sondage:  vachements déçus les russes !

"A la chute de l’URSS, les russes se sont vite rendu compte que tout ce qu’on leur avait dit sur le communisme était faux mais ils se sont vite rendu compte aussi que tout ce qu’on leur avait dit sur le capitalisme était vrai". Limonov


l'expérience les a fait réfléchir

quand à la manière dont tout le bloc de l'Est est tombé, il y a encore beaucoup de choses à apprendre, tout ne s'est pas fait "naturellement" il y a eu des choix et des manipulations en coulisses, par exemple: 

" when the [anti-]Soviet KGB surrendered one socialist state after another to the Americans. Cuba was scheduled somewhere between the German Democratic Republic and Romania. The GDR was a rather successful state, and the Ossies still regret its demise. But the KGB was bent on the total elimination of socialism. The Romanian president was shot for being stubborn. In Cuba, Gorbachev’s forces primed General Ochoa for coup-d’etat, and full restoration of US rule, but Fidel learned of it and had the traitor executed, the Russian left.ru reported recently."

 

tiens, au fait, quand on lit les romans de l'époque, tel "La urbo Goblinsk" roman en espéranto de Michel Bronstein, on revoit ce qu'était la vie sociale dans les entreprises soviétiques AVANT la privatisation, toutes les activités de loisirs que pouvaient pratiquer les employés de l'usine, dans le cadre de leur entreprise, en URSS par exemple il y avait partout des orchestres ouvriers, or

"Nous en parlons ce matin avec Marianne, elle a demandé à Tsarkov si depuis la fin de l’Union soviétique, cette tradition des orchestre ouvriers, dans chaque entreprise perdure. C’est fini, fini les bibliothèques, les centre culturels. C’est comme le Pas de Calais dit Marianne, ils ont pratiquement réussi à persuader les ouvriers que la lecture ce n’était pas pour eux…"

(en effet je me souviens que dans les années 80 déjà je suis resté tout ébahi d'entendre des convives en centre de vacances, quand je leur disais que j'aimais la musique classique, répondre que eux ils étaient des ouvriers et que "par conséquent" (sic) la musique classique c'était pas pour eux, il fallait être bourgeois pour ça !!!

alors que ce n'est pas, ça n'a aucune raison d'être déterminé par la classe et par l'argent qu'on a dans le portefeuille, mais par l'âme !!! par le goût qu'on a, le sens de la poésie, etc (choses qui manquent souvent chez les bourgeois d'ailleurs, la plupart étant tout à fait matérialiste et à ras de terre)

 

14/05/2015

un espoir qui fout le camp

beaucoup de gens y avaient cru, attaquer les système financier au portefeuille, une assurance autonome dans le principe de l'Assurance des motards, mais ne mieux, et qui permette de s'émanciper des compagnies, de leurs arnaques, etc. De tout ça, et même de la solution de replis humanitaire, il ne reste plus rien.

dommage

chapeau Laurent Louis !

 Laurent Louis incisif :

découvrez bien en particulier de la 30è à la 38è minute jusqu'où est allé le cynisme du grand capital !

08/05/2015

l'ouverture des archives soviétiques permet de donner tort aux négationniste et raison à Zygmunt Bauman

enfin une étude scientifique basée uniquement sur des archives, sur ce qui reste des archives d'Auschwitz (la plus grande partie a été détruite par les SS, de même que les chambres à gaz et crématoires, qui n'existent plus car ils avaient été dynamités au moment de leur fuite), la plus grande partie se trouvait dans les archives soviétiques, et interdites d'accès. Maintenant elles ont été ouvertes, et un chercheur français les a épluchées (de même qu'il avait déjà  recueilli et épluché les archives de la firme Topf un Söhn, "entreprise leader sur le marché" - comme les PFG en 2003 quand on a annoncé les morts de la canicule, je me souviens très bien de cette publicité clandestine, et des termes utilisés ! - le marché des fours crématoires, http://fr.wikipedia.org/wiki/Topf_und_Söhne ).

Ce sont les archives des services (administratifs ! techniques ! retenez bien ces mots) qui se sont occupés de la construction, de l'entretient et de la réfection des installations nécessaires, de ses "appels d'offre", et de ses relations avec les entreprises, qui ont fourni tout ça ...
Il en sort une étude détaillée

lisez bien le conte-rendu de son étude :

http://www.lexpress.fr/informations/auschwitz-la-verite_5...


une étude détaillée, qui
1°) démonte et réfute enfin, par des preuves matérielles et des arguments (et non par des mesures de police !) les travaux des auteurs négationistes.
Dossier enfin clos ! par la BONNE méthode.
2°) montre de manière encore plus claire la justesse de la vision de Zygmunt Bauman
http://1libertaire.free.fr/bauman08.html
http://www.dogma.lu/txt/CR-BaumanHolocauste.htm
http://www.lalettrevolee.net/article-33454137.html
que ce qui a rendu possible les horreurs nazies c'est bel et bien pour l'essentiel, comme facteur clé, ce qu'il appelle "l'esprit de la modernité", cette volonté de maîtrise technique totale sur la société et les choses, cette organisation, et les modes de comportement qui vont avec, froidement administrative, technique, avec une division du travail, administrative, et commerciale ! ça il ne faut pas l'oublier, souvenez vous de Topf und Sohn, de IG Farben ! du travail, qui abouti à une déresponsabilisation des rouages (et des actionnaires ! ..... ça existe toujours de nos jours. Combien de firmes, et les fonds d'investissements qui s'en enrichissent .... vivent de la fabrication d'engins de mort, ou de pratiques capitalistes mortifères de nos jours ? pas moins qu'à l'époque !), des employés consciencieux (comme ceux qui implémentent le fichier Base-élève de nos jours par exemple) et des ingénieurs soucieux d'efficacité et de rendement. Sans toute cette armée de gens qui chacun "faisait son devoir" consciencieusement et en refusant de se poser des questions (comme il y en a toujours plein !), sans tous ces ingénieurs, leurs plans, leurs "bleus", n'auraient été possible ni la mise en oeuvre des projets d'extermination industrielle, ni les gras profits des entreprises qui s'en sont enrichies.
Il s'avère de plus en plus que l'analyse de Zygmunt Bauman sur tout ça (et ses scritiques envers la conception de la morale des sociologues, comme il dit la critique de l'Holocauste est surtout une critique de la vision que les sociologues ont de la sociélé et des valeurs) est INCONTOURNABLE et met le doigt sur une chose dont on n'a pas du tout tiré les conséquence (car ces idéologies et manière de penser et de se comporter n'ont pas du tout été critiquées, et règnent de nos jours plus que jamais).

« les leçons de l’holocauste ont laissé peu de traces sur la sagesse sociologique qui comprend, entre autres articles de foi, l’avantage de la raison surles émotions, la supériorité du rationnel sur (évidemment) l’irrationnel ou l’affrontement endémique entre les éxigence de l’éfficacité et les tendances morales dont les « relations personnelles » sont sidésespérèment imprégnées. »

au contraire les sociologues n’en tirent que la nécessité de dompter encore plus les tendances des hommes « au moyen d’une pression civilisatrice accrue et d’une nouvelle battterie de savantes techniques destinées à la résolution des problèmes . »

« Comment ces allemands ordinaires devinrent-ils donc des meurtriers en série ? Selon Herbert C. Kelman, les inhibitions à l’égard des atrocités tendent à s’éroder lorsque trois conditions sont remplies, séparément ou simultanément:
- quand la violence est autorisée par des ordres officiels,

- quand les actions sont banalisées par des pratiques réglementaires,
- quand les victimes sont déshumanisées par des définitions et endoctrinements préalables »

or tout ça règne de nos jours et sous nos yeux tout autant qu'à l'époque et les gens y sont sensibles et conditionnés tout autant et encore plus moutonnement.

 

03/05/2015

prière de rue

pour l'Eglise Catholique Gallicane (relisez l'histoire de France la Pragmatique Sanction, Louis XIV, Bossuet) de France, après le renoncement "collabo", le relais est pris par un évêque africain, universalité et courage de l'Eglise, comme toujours, retour aux catacombes :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/05/03/01016-20150503ARTFIG00141-leur-eglise-muree-les-fideles-de-sainte-rita-assistent-a-une-messe-dans-la-rue.php

 

Brigitte Bardot, son dernier combat :

http://www.francedimanche.fr/infos-people/cinema/brigitte...

 j'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste

02/05/2015

autrefois, quand les temps étaient modernes

Voici une des plus belles traductions de chanson en Espéranto, un hymne nostalgique aux illusions de la jeunesse, et des années 70, par un des plus grands noms de la chanson italienne, Pierangelo Bertoli.


Jes ja, estis tempo kiam ni aĝis cent jarojn malplie ....

....on en chialerait


CENT JAROJN MALPLIE (P. Bertoli)

Cent'anni di meno- Trad. Giuseppe Castelli -

Kuŝe sur herbo kaj floroj de kampo,
perdiĝe, fluge por ontaj bonŝancoj,
kun sentoj plenaj je volo de vivo
kaj en la poŝoj esper-pozitivo,
ni al la mamoj fidadis pasie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

Kiam virinon esti
ĝis nebulo
kaj el la lipoj ŝi roson gutigis,
kaj ŝiaj haroj je fojno odoris,
je la tagiĝo la himnoj sonoris
kaj el la buŝo disiĝis al ĉie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

Pafila milo nuliĝis pro kiso:
ni tiam kredis je paco tutmonda;
sufiĉis dolĉa rideta rigardo
kaj komenciĝis brakumo dancronda.
Eĉ pluvegado limiĝis gracie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

Trans horizonto plej klara kaj hela
naskiĝis nur mateniĝoj de paco;
malsato, frosto, nigrega pan-peno,
aĉa regado de iu kreteno
en ĉielbluon fumiĝis magie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

Blindiga lumo venis niajn okulojn
rozkoloriĝis por ni la irejo;
la profitantojn de kontraŭmoralo
kaj la murdintojn de povra ĉevalo
for de la trajno ni pelis malpie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

Apud la bordojn de lago el pano
la tutan kreitaĵaron ni portis;
poste ni kantis kantaĵojn pri amo
kaj senvestiĝis, kaj belis, kaj fortis;
kaj ni amsatis plenkore, ebrie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

Malsuper steloj, aŭ en la drinkejo,
postigadante la iron al lito,
ni flugis Marson aŭ Lunon kaj ĝojis
pro nura interaŭskulta profito;
je la morgaŭo ni kredis sendie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

14/04/2015

14 avril 2002

 

*

04/04/2015

prêtres

Sur France-Parlotes (qu'ils s'entêtent à appeler « France-Musique ») on parle de Vivaldi :  Comme il était prêtre, donc il a forcément mis dans sa musique de la vraie foi, etc. Pardon ! C'est pas forcément évident, à l'époque il y avait beaucoup de prêtres qui n'avaient guère de foi.
C'est comme maintenant dans les années 50, 60 , et 70, pas pour les mêmes raison, par modernisme « horizontaliste »; après ça a encore changé : là maintenant il n'y a même plus personne carrément dans les séminaires ! Mais les prêtres qu'on voit encore de nos jours ils ont été forcément formés dans cette époque, où on conservait le vocabulaire chrétien mais en lui donnant un autre sens : "Dieu" c'est devenu le symbole (comme autre fois « Mars » c'était le symbole de la guerre, « Vénus » le symbole de l'amour », on disait «Neptune » au lieu de dire « l'océan ») des aspirations de l'homme à une transcendance, le tout réduit à une dimension psychologique bien entendu, « rencontrer Jésus-Christ » c'est sortir de son égoïsme pour vivre la « fraternité » (comme celle dans la lutte syndicale - mais ça c'est fini maintenant, les curés ne sont plus marxistes, maintenant que le pouvoir ne risque plus de l'être ! ….. - ou quand une grand-mêre reçoit ses petits-enfants pour manger un gâteau, voilà ce que c'est maintenant), l'eternité c'est « une dimension de l'instant » (si, si ! lisez les "La vie Catholique" de cette époque ou autres presse des maîtres à penser cathos), les miracles ça n'existe pas bien entendu, la vie éternelle c'est au moment de crever (pour disparaître dans un néant éternel bien évidemment) se dire que sa vie a eu un bilan globalement positif et en ressentir une fraction de seconde une satisfaction, c'est un truc à la Spinoza, ou si vous préférez c'est le souvenir que de temps en temps, (pendant un certain délai pas plus, bien sûr !) vos proches vont garder de vous après vous avoir crématorisé dans un four crématoire chic, avec en fond sonore une chanson de Michael Jackson, et avant de payer la facture (ça c'est sacré ! et ça c'est éternel ! comme la dette ! pas question de ne pas la payer) des Pompes funèbres Générales, « l'entreprise leader sur le marché » (dixit France-info en août 2003 ).

19/02/2015

une analyse magistrale, définitive, pour comprendre les 2 siècles d'histoire qui nous ont précédés et la situation actuelle que les gens ont encore tant de mal à comprendre

http://www.m-pep.org/spip.php?article3913

 

 UNE FAILLITE DE LA GAUCHE DONT LES SOURCES REMONTENT LOIN DANS L’HISTOIRE

Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP)

14 février 2015.

Pour admettre cette réalité, nous ne pouvons pas faire l’économie d’un retour en arrière pour comprendre ce qu’est la gauche, non pas comme nous la rêvons ou comme nous la voudrions, mais telle qu’elle fut et telle qu’elle est vraiment aujourd’hui, et le mécanisme idéologique et politique qui a produit ce grand retournement. La principale raison qui nous empêche d’y voir clair là-dessus, c’est que les mentalités collectives (donc la nôtre !), ont gardé une image de la gauche identifiée au visage qu’elle présenta publiquement lors de rares moments historiques très spécifiques. La gauche a été assimilée au rassemblement des forces politiques – d’abord PCF et PS - qui luttaient contre les injustices et les désordres causés par le capitalisme, et qui a amélioré le sort des classes dominées quand elle gouvernait. Pendant ces rares périodes unitaires, qu’on le regrette ou que l’on s’en félicite, c’était le PCF qui donnait le « la » à cette gauche, et au-delà c’était surtout le mouvement populaire. Soit la gauche soutenait le PCF de manière plus ou moins critique, soit elle le concurrençait, mais sur des bases partageant un fonds commun. Si tel n’avait pas été le cas, la gauche prenait le risque de se priver du soutien des classes populaires qui, elles, se retrouvaient majoritairement sur les fondamentaux défendus par le PCF, quand bien même elles n’étaient pas encartées. Quels étaient ces fondamentaux, ce fonds commun partagé alors par la quasi-totalité des partis de gauche ? Si on veut n’en retenir que l’essentiel, c’était la lutte contre le capitalisme, en adoptant pour ce faire une voie nationale, celle de la conquête politique des leviers étatiques pour les mettre au service des classes populaires et de l’intérêt général au nom de la lutte pour l’égalité sociale.

Croire que la gauche correspond intrinsèquement à cette identification avec l’objectif de mettre l’Etat au service des intérêts structurels des classes dominées ne permet pas de comprendre ce que sont les deux composantes de la gauche que l’on nomme la social-démocratie et celle que l’on nomme le communisme. La social-démocratie sert à produire l’idéologie « progressiste » la plus en phase avec les évolutions nécessaires au capitalisme. Quant au PCF, ses dirigeants l’ont transformé depuis le milieu des années 90 en satellite du PS, à l’instar de plusieurs partis communistes des anciens pays de l’Est.

Il est trop tard pour tenter de donner un contenu de classe susceptible de créer le rebond salutaire à une notion de « gauche » désormais obsolète. Pour faire naître une nouvelle dynamique politique, il est nécessaire d’acter la déliquescence de la notion de « gauche » et de la pertinence du clivage gauche-droite chez la majorité des citoyens. Le repère à mettre en avant, le véritable clivage doit être désormais celui de la défense des intérêts des classes dominées, la défense du peuple. Seul le clivage autour de cette question est pertinent.

Pour comprendre la déliquescence contemporaine de beaucoup de forces politiques qui se rangent à gauche, une plongée dans l’histoire est nécessaire. On y apprendra que l’expression « la gauche » n’a eu vraiment de sens qu’à quatre périodes très courtes de l’histoire de France. Le reste du temps, la division a régné, une partie de la gauche – la social-démocratie – s’alliant à la droite, tandis que l’autre, la gauche communiste, s’alliait sans nuances au régime dictatorial de l’URSS. Cette faillite des appareils politiques de la gauche semble bien définitive, elle en est à son stade terminal car elle persiste à refuser de remettre en cause ses tabous.

 La « gauche » rêvée n’aura existé que quelques années, à quatre moments de l’histoire de France

La gauche rêvée n’aura existé que moins de treize ans sur près de deux siècles, à quatre reprises dans l’histoire. Il est donc impossible de parler de « la gauche » en général, car les moments dans l’histoire où les partis et forces qui s’en réclament étaient rassemblés et ont gouverné ne sont que l’exception. Ces quatre moments sont les suivants :

  • La lutte contre les ligues fascistes et pour le Front populaire, de la manifestation unitaire du 14 juillet 1935 au 13 février 1937 lorsque Léon Blum déclare la « pause ». Le PCF soutient le gouvernement mais n’en fait pas partie. Ce sont les grèves et manifestations de 1936, après l’élection, qui permettent d’obtenir d’importants acquis sociaux.
  • La lutte victorieuse contre l’occupant nazi de la première réunion du Conseil national de la Résistance le 27 mai 1943 jusqu’au 5 mai 1947, date de la révocation des ministres communistes par Paul Ramadier, président du Conseil socialiste. Le gouvernement va de la droite aux communistes, en passant par les gaullistes et les socialistes. Il s’appuie sur une immense mobilisation populaire.
  • L’union de la gauche autour du « Programme commun de gouvernement de la gauche » entre sa signature le 27 juin 1972 et la rupture du 15 septembre 1977. Cette période est différente des trois autres, car la gauche n’est pas au gouvernement.
  • La participation du PCF à la majorité présidentielle et au gouvernement avec le PS entre le 10 mai 1981 jusqu’au départ des ministres communistes du gouvernement Fabius le 19 juillet 1984. Les mobilisations populaires sont faibles, freinées par les directions du PCF et de la CGT.

On n’osera pas, ici, ajouter deux autres périodes qui, pourtant, pourraient correspondre à une forme d’alliance du PCF et du PS. La première est celle de la « gauche plurielle », de 1997 à 2002, lorsque des ministres communistes ont participé à un gouvernement socialiste qui a mené une politique parfaitement compatible avec les intérêts des classes dominantes. La seconde période est celle ouverte par l’élection de François Hollande à la présidence de la République, en 2012, avec la participation du PCF à la majorité présidentielle (mais pas gouvernementale).

Au XIXe siècle, la gauche institutionnelle (celle des parlementaires) défend la République, mais pas les ouvriers. Des parlementaires « bourgeois », ayant conservé l’habitude de se rassembler à la gauche de l’Assemblée, vont logiquement défendre la Révolution de 1789 et la République, tout en s’opposant au mouvement ouvrier en plein essor et à ceux qui veulent instaurer une véritable démocratie. Ils profitent d’être désormais les nouveaux maîtres de l’Etat afin de développer le capitalisme. La République bourgeoise, c’est la souveraineté parlementaire en lieu et place de la souveraineté populaire. Le parlement est entièrement sous leur contrôle, le peuple leur caution théorique et leur ennemi pratique. On le voit tragiquement en 1848 lorsque les ouvriers réclament le « droit au travail » et la République sociale. C’est l’armée républicaine qu’ils trouvent en face d’eux. Même chose pendant la Commune de Paris en 1871, lorsque le mouvement ouvrier s’opposa à la gauche républicaine et fut massacré par elle. La gauche, ainsi, va s’opposer très violemment au mouvement ouvrier. C’est la répression de Cavaignac en 1848, avant celle de Thiers en 1871, deux hommes de gauche au sens de cette partie du XIXe siècle... C’est pourquoi le mouvement ouvrier naissant était hostile à cette gauche de républicains-bourgeois. D’ailleurs, dans les textes de Karl Marx et Friedrich Engels, le terme de « gauche » n’apparait pas. Le Mouvement ouvrier n’a commencé à exister qu’en s’affirmant en dehors du système gauche-droite interne aux classes dominantes. Dans des conditions différentes, nous en sommes revenus au même point aujourd’hui.

Nous retrouvons d’ailleurs, au début du XXIe siècle, les fondements de la gauche du XIXe siècle lorsqu’elle rassemblait les idéologies politiques les plus en phase avec le capitalisme redevenu triomphant, ses besoins de développement et les nouvelles bases de sa reproduction matérielle. Au XIXe siècle, le capitalisme avait besoin de briser non seulement l’Etat absolutiste et théologico-nobiliaire, sa structure sociale et ses rigidités, mais aussi l’autonomie des petits producteurs, des corporations, des traditions locales et populaires, des solidarités collectives traditionnelles et familiales afin de marchandiser le travail et d’industrialiser la production, de développer la colonisation. La gauche d’alors (l’équivalent du PS aujourd’hui) lui proposait d’enchanter cette marche en avant avec les concepts de « progrès », de « science », de « raison », et de « République », avec ainsi la caution de la légitimité populaire. Le capitalisme avait alors bien plus besoin de ces « valeurs » que du conservatisme moral et politique de la droite. Tous les capitalistes bourgeois les plus conséquents se retrouvaient dans l’idéologie de la gauche parlementaire, de la gauche donc tout court, car le mouvement ouvrier ne se situait pas à gauche. Tandis que tous ceux qui étaient pour lutter structurellement contre le capitalisme, pour établir une véritable démocratie, et donc pour établir dans les faits le pouvoir du peuple souverain, notamment les socialistes et les syndicalistes, étaient alors les ennemis de la gauche.

Les appellations de « gauche » et de « droite » s’imposeront au début du XXe siècle avec l’Affaire Dreyfus, le « Bloc des gauches » et le « Cartel des gauches ». En 1924, avec le « Cartel des gauches », le rôle de repère politique de ces deux expressions « gauche » et « droite » est définitivement adopté. Le Cartel des gauches se constitue à la fin de l’année 1923 contre le Bloc national. La scission intervenue en 1920 à l’issue du Congrès de Tours de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), qui voit la création de la SFIC (Section française de l’Internationale communiste qui deviendra plus tard le Parti communiste français), permet à la SFIO, devenue minoritaire, de se tourner vers une nouvelle alliance avec les radicaux. Les premiers députés communistes qui sont élus en 1924 siègent dans l’opposition, ils ne font pas partie du Cartel des gauches. Le PCF renvoie dos à dos la gauche et la droite. Il les assimile à « deux fractions de la bourgeoisie », il dénoncera le « bloc des bourgeois arrivistes » qui, sous l’étiquette de « gauche », dispute les places au « bloc des bourgeois repus ». Il affirmera : « capitalistes de droite et capitalistes de gauche se valent » ; « la gauche n’est qu’un autre visage de la droite, sous deux faces différentes, la tête reste la même ». Il obtient 9,82% des voix et 26 sièges. Les socialistes de la SFIO ne participent pas au gouvernement de peur de se faire taxer de trahison sociale par les communistes qui voyaient dans cette alliance une collaboration avec un régime « bourgeois ».

Il existe bien une gauche pendant toute cette période, mais sa géographie est très différente de celle d’aujourd’hui. A l’époque, les radicaux en sont la force propulsive, alors que les communistes n’en font pas partie. Après la Seconde Guerre mondiale, les radicaux intègreront progressivement la droite, alors que les communistes intégreront la gauche pour en devenir la force propulsive avant d’être satellisés par le PS.

 En 1982, début de la mise en œuvre du néolibéralisme par le PS

Après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, le 10 mai 1981, une politique favorable au monde du travail, bien que modeste, est mise en œuvre : nationalisations, hausse du pouvoir d’achat, 5e semaine de congés payés… Mais dès 1982-1983, à l’occasion de la deuxième puis de la troisième dévaluation, le « virage libéral de la gauche » est engagé par la direction du Parti socialiste. Depuis cette époque, la vie politique française reste enfermée dans ce schéma intellectuel. Après la révolution néolibérale en cours aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, le PS adapte la société française à ce nouveau stade du capitalisme : celui de la mondialisation néolibérale. Le PS va donc rétablir le taux de profit des grandes entreprises, les réhabiliter ainsi que les « capitaines d’industrie », valoriser la France « qui gagne » (de l’argent), neutraliser les syndicats, marginaliser le PCF… Deux types de politiques néolibérales sont alors proposés : celui de la droite classique, obtus, conservateur, frileux sur les questions de société, réactionnaire ; et celui de la gauche « moderne » – le Parti socialiste – ouvert, moderniste, progressiste, sociétal… Et surtout plus efficace pour concevoir et mettre en place sans résistances ce néolibéralisme changeant radicalement le mode d’accumulation capitaliste. La gauche moderne incarnée par le PS va mettre toutes les institutions au service exclusif des classes dominantes en supprimant sans bruit, un par un, tous les processus démocratiques institutionnels. C’est même le caractère politique des pays européens qui sera anéanti par le biais de la mal nommée « construction européenne ».

De 1997 à 2002, la « Majorité plurielle » (ou « Gauche plurielle ») rassemble au gouvernement le Parti socialiste (PS), le Parti radical de gauche (PRG), le Mouvement des citoyens (MDC), les Verts et le Parti communiste français (PCF). Le Premier ministre est Lionel Jospin, le président de la République est Jacques Chirac. Jean-Luc Mélenchon est ministre de l’Enseignement professionnel de 2000 à 2002. Cette cohabitation s’est mise en place en quelques semaines après la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Jacques Chirac. Cette situation est la suite des puissantes grèves et manifestations de décembre 1995 pour la défense des retraites sous le gouvernement Juppé. On peut lire dans la déclaration faite par la gauche plurielle pour sceller son accord : « la droite les brade [les services publics]. Elle privatise et dérèglemente […] Ainsi par exemple, pour France Télécom, Thomson, Air France, nous proposons l’arrêt des processus de privatisation. » Le gouvernement fera le contraire. Le PCF approuvera et accélèrera son déclin.

Au tout début de la législature, et contrairement aux engagements solennels de Jospin lors de la campagne électorale, le gouvernement signe le traité d’Amsterdam sans le renégocier (suite du traité de Maastricht et préparation au traité constitutionnel européen), avec l’accord de la direction du PCF impliquant 100 milliards de francs de coupes dans les budgets publics, l’accélération des privatisations, de la déréglementation et de la flexibilité. A partir de cette date la majorité des députés du PCF va critiquer le budget mais le votera. L’augmentation de la CSG va susciter de nombreuses critiques, tout comme le maintien du plan Juppé de casse de la Sécurité sociale par le vote du 4 novembre 1997 grâce à l’abstention des députés PCF. En 2002, le passage à l’Euro est avalisé par la direction du PCF en contradiction avec son vote négatif lors du référendum sur le traité de Maastricht.

Au total, les réalisations du gouvernement Jospin ont été un mélange de petites mesures sociales, économiques et démocratiques ambiguës, d’accompagnement du néolibéralisme mis en place par le PS dans les années 80, et de contre-réformes confortant et approfondissant ce virage, directement empruntées au « consensus de Washington ». Le cas le plus accablant est celui des privatisations, opérées avec l’aval de la direction du PCF. Lionel Jospin, en effet, a mis en œuvre un programme de privatisation - ou d’ « ouverture du capital » et de « respiration du secteur public », pour reprendre le vocabulaire voilé des ministres - nettement plus important en valeur que celui des gouvernements de Balladur et de Juppé réunis. Il a ainsi achevé de démanteler ce qui restait du secteur public élargi sous Mitterrand et Mauroy en 1982.

Ce gouvernement de gauche, à la suite de ses équivalents des années 1980, aura été la meilleure formule pour permettre la plus grande adaptation du capitalisme depuis un siècle. La participation communiste au gouvernement a freiné la résistance et les luttes populaires. Le PCF a payé le prix fort de ces trahisons lors des élections qui ont suivi. Aux municipales de 2001 le PCF a perdu la direction de 30% des villes de plus de 15.000 habitants qu’il dirigeait. A la présidentielle de 2002, le candidat communiste Robert Hue ne réalisait que 3,37% des voix. Jean-Marie Le Pen, candidat du Front national, avec 16,86% passait devant Lionel Jospin qui n’obtenait que 16,18% des voix et se trouvait éliminé du second tour. A la présidentielle de 2007, la candidate communiste Marie-George Buffet ne réalisait que 1,93% des voix…

Le flou et les ambiguïtés du contenu de la notion de « gauche » et de son périmètre expliquent sans aucun doute la faillite politique des partis qui s’en réclament aujourd’hui. Le PS n’a plus de « socialiste » que le nom, pour mieux tromper les électeurs. C’est pourquoi, d’ailleurs, il ne veut pas changer de nom. C’est un appareil qui n’a rien à envier à celui de la droite, il méprise le peuple et la nation ; c’est un appareil de notables et d’arrivistes, de professionnels de la politique, uniquement intéressés par leur carrière. Le PS s’est coulé dans la constitution présidentialiste de la Ve République, aggravant même ses logiques les plus négatives en inversant le calendrier électoral qui fixe la date de la présidentielle avant celle des législatives (Jospin en 2002). Seule la « gauche » à la mode du PS pouvait mettre en œuvre les « réformes » demandées par le néolibéralisme. De son côté, le PCF n’a plus lui aussi de « communiste » que le nom. Il a abandonné la défense des intérêts des classes dominées, ce qui faisait sa force. Plus que jamais un statut de l’élu est nécessaire pour « déprofessionnaliser » la politique : permettre à tous les citoyens d’exercer un mandat sans être pénalisés lors de leur retour à l’emploi et limiter ainsi le nombre de mandats.

La crise de l’euro et l’élection de François Hollande à la présidence de la République en 2012, correspondent à la fin d’un certain modèle de la social-démocratie. Partout en Europe la social-démocratie est à la manœuvre, à côté des forces les plus réactionnaires, pour imposer les sacrifices les plus inhumains aux peuples. C’est particulièrement le cas en Grèce, en Espagne, au Portugal, et aussi en France. Les socialistes considèrent le capitalisme mondialisé indépassable. Dès lors, pour eux, toute volonté de rupture avec ce capitalisme ne pourra que conduire au goulag. Pourtant, si les enjeux sont internationaux, les outils sont nationaux. Le PS n’est même plus le parti réformiste des Trente glorieuses qui voulait aménager le capitalisme. Il est devenu le meilleur instrument des classes dominantes. La social-démocratie, encore bien plus que la droite, est frappée d’un européisme fanatique. Elle joue un rôle moteur dans la désintégration du modèle social issu de la Résistance. C’est la conversion intégrale du PS à l’économie de marché.

La difficulté est de faire comprendre que le PS n’a pas « trahi » les espérances du peuple et qu’il serait ainsi une « fausse gauche ». Cette analyse est erronée. Le PS n’a pas trahi le peuple, car il n’a jamais eu l’objectif de répondre à ses besoins. Le PS a au contraire choisi d’adapter la société au capitalisme contemporain, libre-échangiste, financiarisé, européiste, sous domination états-unienne. Il se situe dans la tradition de la gauche républicaine-bourgeoise du XIXe siècle. Là se trouve toute l’erreur du Front « de gauche » qui veut apparaître comme la « vraie gauche ». Les dirigeants du PS et ceux qui les soutiennent ne sont plus simplement des « faux-frères » qui reviendront un jour dans le droit chemin. Ce sont des adversaires, plus encore, ce sont des ennemis de classe. Il faut rompre avec ce « socialisme » en peau de lapin, c’est ce que se refuse à faire le Front de gauche. Les forces qui se réclament de la social-démocratie sont désormais totalement intégrées au système des classes dominantes : dans les médias, les grandes entreprises, les Think-tanks, l’appareil d’Etat, certains syndicats affiliés à la Confédération européenne des syndicats (CES)…

Les catégories avec lesquelles nous avons appris à penser la politique doivent donc être revues de fond en comble, le clivage gauche-droite ne recoupe plus depuis des décennies une division de classes, il la masque. C’est à cet immense effort qu’invite le M’PEP. Les termes gauche-droite sont désormais des catégories inutilisables, démonétisées, hélas pour de très solides raisons. Il faut trouver un nouveau langage commun qui soit compris par tous, de l’ouvrier au petit patron.

 Le Parti socialiste, parti du néolibéralisme, instrument le plus efficace au service des classes dominantes

Dix-sept années d’exercice du pouvoir par le PS depuis 1981, permettent désormais de dresser le bilan du principal parti de gouvernement à gauche. Ce bilan est parfaitement accablant. Il va encore en s’aggravant. Voter pour le PS ou s’allier avec lui, c’est voter ou s’allier avec le parti principal des classes dominantes. C’est maintenir la clé de voute du blocage démocratique que nous subissons depuis le virage néolibéral entamé par le PS dès 1982.

L’évolution du PS comme un parti ouvertement néolibéral, n’essayant même plus de se donner des airs ne serait-ce que vaguement socialistes, ni de faire semblant de vouloir défendre les classes populaires, devra pourtant attendre François Hollande. Il profitera de la défection de son charismatique concurrent Dominique Strauss-Kahn, qui avait la faveur des classes dominantes et de leurs médias (presque tous). De 2012 à 2015, le gouvernement socialiste, majoritaire dans les deux chambres, ne tente même pas de donner le change.

Trente longues années de politique néolibérale instaurée par les « socialistes » depuis le début des années 1980 nous permettent donc de faire le bilan du PS. Ceux qui se cantonnent dans l’idéologie, se perdent dans la question cornélienne de savoir si le PS est à gauche ou pas, butant sur l’impossible définition de la gauche, ou de la « vraie gauche ». C’est une question dont on a tout intérêt à se dispenser. Non pas que le clivage opposant les classes dominantes aux classes dominées ait le moins du monde disparu, puisqu’au contraire il s’avive d’année en année. Mais il est très mal représenté par le très flou clivage gauche-droite d’aujourd’hui. Non seulement rien d’essentiel ne sépare l’UMP du PS, mais même une bonne partie de la gauche non socialiste, y compris ceux qui se disent anticapitalistes, se refusent de revenir sur les principales mesures socialistes. Ce sont celles de la mondialisation commerciale, sociale, monétaire, bancaire, financière et surtout institutionnelle, celle qui verrouille politiquement toutes les autres et donc la plus stratégique. Les principaux piliers du capitalisme néolibéral ne sont même pas les cibles de ceux qui sont supposés être à l’extrême gauche. Ils refusent le protectionnisme national, y compris sous sa forme coopérative et internationaliste, seule alternative démocratique au libre-échange généralisé. Ils refusent aussi l’annulation de la dette publique et la suppression des marchés financiers. Plus encore, ils rejettent la sortie des institutions cardinales du néolibéralisme en Europe : la sortie de l’euro et de l’Union européenne. Dès lors, que peut bien signifier le concept de « gauche » aujourd’hui pour les classes populaires ? Rien.

Non seulement le PS et ses satellites inféodés, tout comme l’UMP, est au service exclusif des classes dominantes, mais il en est même, contrairement aux autres, la pièce maîtresse, le parti organique, le plus important, le plus stratégique. C’était le seul à pouvoir imposer sans beaucoup de résistances collectives, politiques et syndicales, le gigantesque train de mesures nécessaires pour passer de l’économie mixte fordiste adossée à la souveraineté nationale et populaire et ses processus démocratiques imparfaits mais toujours mobilisables, à l’ordre antidémocratique supranational du capitalisme néolibéral actuel.

Le parti principal des classes dominantes, c’est donc le PS. Ce fait massif et désormais indéniable est beaucoup plus important que de se demander s’il est encore à gauche ou s’il est à droite. Le bipartisme que nous connaissons désormais depuis trop longtemps a bien réparti les rôles, qui sont complémentaires. L’ensemble est là pour masquer le phénomène principal : plus aucune force politique organisée possédant une visibilité publique n’est là pour défendre les intérêts structurels des classes dominées. Personne ne suscite une dynamique de reconquête des processus démocratiques en restaurant la souveraineté nationale et populaire. Personne ne vise à détruire les piliers du capitalisme néolibéral érigés par le parti organique des classes dominantes, le PS, flanqué de ses alliés.

Finalement, la doctrine implicite du Parti socialiste revient à dire que toute volonté de rompre avec le capitalisme ne peut conduire qu’au « goulag ». Car il faut, en effet, pour rompre avec le capitalisme, mobiliser le peuple, se servir de l’Etat et agir à l’échelle nationale. Autant de dérives « populistes », « étatistes », « souverainistes » et « nationalistes »… L’arrivée de François Hollande à la tête de l’Etat va bien plus loin que le « tournant de la rigueur » de 1982-1983, où il ne s’agissait « que » d’une reddition idéologique. En 2012, avec les socialistes au pouvoir, il s’agit d’une collaboration totale et délibérée avec le grand capital. Il ne s’agit plus d’un compromis, mais d’une alliance structurelle. Qu’est-ce que le « socialisme de l’offre », si ce n’est le service du capital, car l’ « offre », en économie, signifie le côté du capital.

 Plus aucune voix issue des classes dominées ou de quiconque attaché aux principes démocratiques ne doit aller à ce parti ou à ses alliés

Les classes dominantes doivent être combattues frontalement et non plus légitimées et renforcées électoralement. Leur parti le plus efficace est le PS. Il doit disparaître du paysage politique, qu’il a déshonoré plus qu’aucun autre. Ceux qui craignent en sanctionnant le PS et EELV de faciliter ainsi la montée du FN ne comprennent pas la logique expliquant la montée du parti d’extrême droite. C’est le blocage politique organisé par le bipartisme, et l’absence de tout autre parti visible proposant une rupture avec ce qu’a construit le PS, qui crée structurellement un effet de niche pour le FN. Le PS a construit un monde où l’autonomie du politique a disparu, condition indispensable pour que les classes dominées puissent peser sur les normes collectives (la loi…). Un parti réellement du côté des classes dominées et qui prendrait de l’ampleur ferait disparaître ce blocage actuel et diminuerait d’autant les votes FN. Le principe des vases communiquant s’appliquerait, à condition que ce parti annonce sans aucune ambiguïté qu’il se propose de démondialiser, de restaurer la souveraineté nationale pleine et entière en sortant de l’euro et de l’UE, de l’OTAN, de l’OMC, de la Banque mondiale et du FMI, qu’il annonce l’annulation de la dette publique et la restauration d’un circuit public du crédit et de la création monétaire, un protectionnisme coopératif, la réindustrialisation et le refinancement massif de la fonction publique et de la Sécurité sociale. Le « vote utile » est ainsi certainement, après les autres manœuvres du PS, ce qui a le plus contribué au maintien à un haut niveau du FN. Croire éviter la montée du FN en votant PS (ou EELV), ou UMP au second tour, est donc le plus sûr moyen de faire prospérer son effet de niche éternellement et de laisser pourrir la situation.

Seules des forces politiques comme le M’PEP, s’il se développe, pourront débloquer réellement une situation particulièrement malsaine et qu’il faut au plus vite redresser radicalement. En attendant, personne ne doit, au premier comme au second tour, donner sa voix au principal responsable, le PS (et EELV), ni à la droite. EELV regroupe de toute façon des politiciens opportunistes, écologistes d’opérette, et les idéologues les plus forcenés justifiant comme personne les institutions antidémocratiques européennes. Ceux qui ne voient rien à redire au fait que les choix de production et d’échanges soient confiés exclusivement au marché, ce qui est le cœur du néolibéralisme et des traités européens, ne sauraient avoir la moindre ambition écologique. Ils ne sont capables que de proposer des mesures parfaitement anecdotiques et cosmétiques, qui ne remettent jamais en cause les intérêts du capital.

Parmi les questions politiques les plus urgentes se trouve donc l’adhésion au M’PEP. Pour ceux qui partagent ses idées, c’est le moment ! Le M’PEP est le parti du peuple !

NB : le M'PEP s'apelle maintenant le PARDEM

05/02/2015

jeunes paysannes russes vers 1909-19015 (photo de Prokudin-Gorski)

 

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*** Remarquez que les femmes à l'époque n'étaient pas habillées de noir des pieds jusqu'à la tête comme maintenant ! mais de toutes sortes de couleurs vives, et aussi que ce qu'on est sommé maintenant d'appeler "voile islamique" n'est autre qu'un fichu, vêtement traditionnel chez les orthodoxes, les catholiques et les athées jusque vers 1960 !