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08/05/2015

l'ouverture des archives soviétiques permet de donner tort aux négationniste et raison à Zygmunt Bauman

enfin une étude scientifique basée uniquement sur des archives, sur ce qui reste des archives d'Auschwitz (la plus grande partie a été détruite par les SS, de même que les chambres à gaz et crématoires, qui n'existent plus car ils avaient été dynamités au moment de leur fuite), la plus grande partie se trouvait dans les archives soviétiques, et interdites d'accès. Maintenant elles ont été ouvertes, et un chercheur français les a épluchées (de même qu'il avait déjà  recueilli et épluché les archives de la firme Topf un Söhn, "entreprise leader sur le marché" - comme les PFG en 2003 quand on a annoncé les morts de la canicule, je me souviens très bien de cette publicité clandestine, et des termes utilisés ! - le marché des fours crématoires, http://fr.wikipedia.org/wiki/Topf_und_Söhne ).

Ce sont les archives des services (administratifs ! techniques ! retenez bien ces mots) qui se sont occupés de la construction, de l'entretient et de la réfection des installations nécessaires, de ses "appels d'offre", et de ses relations avec les entreprises, qui ont fourni tout ça ...
Il en sort une étude détaillée

lisez bien le conte-rendu de son étude :

http://www.lexpress.fr/informations/auschwitz-la-verite_5...


une étude détaillée, qui
1°) démonte et réfute enfin, par des preuves matérielles et des arguments (et non par des mesures de police !) les travaux des auteurs négationistes.
Dossier enfin clos ! par la BONNE méthode.
2°) montre de manière encore plus claire la justesse de la vision de Zygmunt Bauman
http://1libertaire.free.fr/bauman08.html
http://www.dogma.lu/txt/CR-BaumanHolocauste.htm
http://www.lalettrevolee.net/article-33454137.html
que ce qui a rendu possible les horreurs nazies c'est bel et bien pour l'essentiel, comme facteur clé, ce qu'il appelle "l'esprit de la modernité", cette volonté de maîtrise technique totale sur la société et les choses, cette organisation, et les modes de comportement qui vont avec, froidement administrative, technique, avec une division du travail, administrative, et commerciale ! ça il ne faut pas l'oublier, souvenez vous de Topf und Sohn, de IG Farben ! du travail, qui abouti à une déresponsabilisation des rouages (et des actionnaires ! ..... ça existe toujours de nos jours. Combien de firmes, et les fonds d'investissements qui s'en enrichissent .... vivent de la fabrication d'engins de mort, ou de pratiques capitalistes mortifères de nos jours ? pas moins qu'à l'époque !), des employés consciencieux (comme ceux qui implémentent le fichier Base-élève de nos jours par exemple) et des ingénieurs soucieux d'efficacité et de rendement. Sans toute cette armée de gens qui chacun "faisait son devoir" consciencieusement et en refusant de se poser des questions (comme il y en a toujours plein !), sans tous ces ingénieurs, leurs plans, leurs "bleus", n'auraient été possible ni la mise en oeuvre des projets d'extermination industrielle, ni les gras profits des entreprises qui s'en sont enrichies.
Il s'avère de plus en plus que l'analyse de Zygmunt Bauman sur tout ça (et ses scritiques envers la conception de la morale des sociologues, comme il dit la critique de l'Holocauste est surtout une critique de la vision que les sociologues ont de la sociélé et des valeurs) est INCONTOURNABLE et met le doigt sur une chose dont on n'a pas du tout tiré les conséquence (car ces idéologies et manière de penser et de se comporter n'ont pas du tout été critiquées, et règnent de nos jours plus que jamais).

« les leçons de l’holocauste ont laissé peu de traces sur la sagesse sociologique qui comprend, entre autres articles de foi, l’avantage de la raison surles émotions, la supériorité du rationnel sur (évidemment) l’irrationnel ou l’affrontement endémique entre les éxigence de l’éfficacité et les tendances morales dont les « relations personnelles » sont sidésespérèment imprégnées. »

au contraire les sociologues n’en tirent que la nécessité de dompter encore plus les tendances des hommes « au moyen d’une pression civilisatrice accrue et d’une nouvelle battterie de savantes techniques destinées à la résolution des problèmes . »

« Comment ces allemands ordinaires devinrent-ils donc des meurtriers en série ? Selon Herbert C. Kelman, les inhibitions à l’égard des atrocités tendent à s’éroder lorsque trois conditions sont remplies, séparément ou simultanément:
- quand la violence est autorisée par des ordres officiels,

- quand les actions sont banalisées par des pratiques réglementaires,
- quand les victimes sont déshumanisées par des définitions et endoctrinements préalables »

or tout ça règne de nos jours et sous nos yeux tout autant qu'à l'époque et les gens y sont sensibles et conditionnés tout autant et encore plus moutonnement.

 

03/05/2015

prière de rue

pour l'Eglise Catholique Gallicane (relisez l'histoire de France la Pragmatique Sanction, Louis XIV, Bossuet) de France, après le renoncement "collabo", le relais est pris par un évêque africain, universalité et courage de l'Eglise, comme toujours, retour aux catacombes :

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/05/03/01016-20150503ARTFIG00141-leur-eglise-muree-les-fideles-de-sainte-rita-assistent-a-une-messe-dans-la-rue.php

 

Brigitte Bardot, son dernier combat :

http://www.francedimanche.fr/infos-people/cinema/brigitte...

 j'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste

02/05/2015

autrefois, quand les temps étaient modernes

Voici une des plus belles traductions de chanson en Espéranto, un hymne nostalgique aux illusions de la jeunesse, et des années 70, par un des plus grands noms de la chanson italienne, Pierangelo Bertoli.


Jes ja, estis tempo kiam ni aĝis cent jarojn malplie ....

....on en chialerait


CENT JAROJN MALPLIE (P. Bertoli)

Cent'anni di meno- Trad. Giuseppe Castelli -

Kuŝe sur herbo kaj floroj de kampo,
perdiĝe, fluge por ontaj bonŝancoj,
kun sentoj plenaj je volo de vivo
kaj en la poŝoj esper-pozitivo,
ni al la mamoj fidadis pasie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

Kiam virinon esti
ĝis nebulo
kaj el la lipoj ŝi roson gutigis,
kaj ŝiaj haroj je fojno odoris,
je la tagiĝo la himnoj sonoris
kaj el la buŝo disiĝis al ĉie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

Pafila milo nuliĝis pro kiso:
ni tiam kredis je paco tutmonda;
sufiĉis dolĉa rideta rigardo
kaj komenciĝis brakumo dancronda.
Eĉ pluvegado limiĝis gracie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

Trans horizonto plej klara kaj hela
naskiĝis nur mateniĝoj de paco;
malsato, frosto, nigrega pan-peno,
aĉa regado de iu kreteno
en ĉielbluon fumiĝis magie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

Blindiga lumo venis niajn okulojn
rozkoloriĝis por ni la irejo;
la profitantojn de kontraŭmoralo
kaj la murdintojn de povra ĉevalo
for de la trajno ni pelis malpie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

Apud la bordojn de lago el pano
la tutan kreitaĵaron ni portis;
poste ni kantis kantaĵojn pri amo
kaj senvestiĝis, kaj belis, kaj fortis;
kaj ni amsatis plenkore, ebrie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

Malsuper steloj, aŭ en la drinkejo,
postigadante la iron al lito,
ni flugis Marson aŭ Lunon kaj ĝojis
pro nura interaŭskulta profito;
je la morgaŭo ni kredis sendie
kiam ni aĝis cent jarojn malplie.

20/04/2015

là vous comprenez le pourquoi de ce que vous entendez à la télé et tous ces mensonges


LE MASQUE TOMBE, LE VOILE SE LèVE :

http://lesakerfrancophone.net/russie-usa-le-masque-tombe-...

 

Réponses du président Assad aux questions biaisées de l’innommable David Pujadas

Extraits de quelques réponses d’Assad au communicant de France 2, Pujadas, sur le soutien des pays occidentaux, notamment de la France, aux terroristes djihadistes, qui méritent la plus grande attention.

 

*

Sur le début du conflit (0’30 »)

Assad : … Dès les premières semaines du conflit, les terroristes se sont infiltrés en Syrie avec l’appui d’Etats occidentaux et régionaux. Ils ont commencé à attaquer des civils et à détruire des propriétés publiques et privées…

A propos de l’Etat islamique (à 2’50 »)

Assad : Le groupe Etat islamique a été créé en Irak en 2006 sous la supervision des Américains. Je ne suis pas en Irak, je n’y ai jamais été. Je ne contrôlais pas l’Irak, c’était les Américains qui contrôlaient l’Irak. Le groupe Etat islamique est venu d’Irak en Syrie car le chaos est contagieux. Quand le chaos est à votre porte vous devez vous attendre à ce qu’il entre chez vous…

Au sujet des services de renseignement français (9’12 »)

Assad : …d’après vos hommes politiques et le gouvernement français, il faudrait les aider (les services de renseignement français) alors qu’ils soutiennent les terroristes et tuent nos citoyens. Cela ne marche pas comme ça…

Au sujet de la demande de la France que les services secrets français rencontrent les services syriens (à 09’28 »)

Assad : Oui nous les avons rencontrés (à la demande de la France).

Sur l’initiative des parlementaires français pour renouer le dialogue avec la Syrie (à 10’05):

Assad : Ils (Les hommes politiques et le gouvernement français) doivent d’abord me convaincre qu’ils ne soutiennent pas les terroristes et qu’ils ne sont pas impliqués dans l’effusion de sang en Syrie. Ce sont eux qui se sont trompés à l’égard de la Syrie. Nous n’avons tué aucun Français ni aucun Européen, nous n’avons pas aidé les terroristes dans votre pays, nous n’avons pas aidé ceux qui ont attaqué Charlie Hebdo. C’est vous (les Français) qui avez aidé les terroristes. Par conséquent votre pays, les Occidentaux, doivent nous convaincre qu’ils ne soutiennent pas les terroristes…

Sur le dialogue avec la France (à 10’45 ») :

Assad : … nous sommes toujours intéressés au dialogue avec quiconque mais comment peut-on établir un dialogue avec un régime qui soutient le terrorisme dans notre pays et pour quelle raison ? C’est la question. Lorsqu’ils changeront de politique nous serons prêts pour le dialogue. Sans cela le dialogue n’aura aucun but. Il n’y a pas de dialogue pour le dialogue. L’objectif est d’aboutir à un certain résultat. Pour moi le résultat serait que le gouvernement français cesse son appui aux terroristes dans mon pays...

 

 

*

Voici des propos d’Assad encore plus précis sur la responsabilité du « régime français » qui n’ont pas été diffusés sur France 2 mais que France TV a diffusé sur son site :

Assad : … et votre gouvernement si vous préférez qu’on le désigne par le terme de régime comme ils le font pour nous. Le régime français est responsable car il a soutenu ces djihadistes en les considérant comme une opposition modérée.

Assad : …Ceux qui à l’heure actuelle reçoivent le soutien et possèdent des armes occidentales appartiennent au groupe Etat islamique armés et équipés par votre Etat et d’autres pays occidentaux. Votre ministre de la Défense l’a déclaré publiquement au début de l’année en affirmant avoir envoyé des armes. Par conséquent ceux que vous qualifiez de modérés ont diffusé en 2012 – avant que le groupe Etat islamique n’apparaisse et que l’Occident ne reconnaisse l’existence même du front Al-Nosra, une branche d’Al-Quaïda – ils ont diffusé des vidéos dans lesquelles ils dévoraient le coeur d’un soldat syrien, mutilaient les corps d’autres victimes, en décapitaient d’autres. Ce sont eux qui ont diffusé ces images pas nous. Comment pouvez-vous ignorer cette réalité puisque ce sont eux qui la diffusent et disent que c’est la réalité ?

Au sujet des bombardements de la coalition en Syrie et de la France en Irak

Assad : …J’ai dit qu’ils ne sont pas sérieux de toute manière. On ne peut pas former une coalition contre les terroristes et soutenir en même temps les terroristes. Cela nous est donc égal qu’ils frappent en Syrie ou en Irak ou les deux à la fois tant qu’ils continuent à soutenir ces mêmes terroristes. Ils envoient des armes à ces mêmes terroristes sous prétexte de soutenir l’opposition modérée au moment même où Obama a qualifié cette opposition d’illusoire. A qui donc vont donc ces armes réellement ? Aux terroristes ! C’est contradictoire, c’est voué à l’échec…

Assad : …Les fers de lance contre la Syrie ont été 1. la France, 2. le Royaume-Uni, ce n’était pas les Etats-Unis cette fois qui soutenaient les terroristes en Syrie…

18’30 »

Assad : …La France et d’autres pays n’ont pas le droit de soutenir qui que ce soit dans notre pays. C’est une violation du droit international, de notre souveraineté et des valeurs dont ils se vantent et dont certains prétendent être fiers depuis des décennies voir peut-être depuis des siècles parmi lesquels la démocratie. Est-ce de la démocratie que d’envoyer des armes aux terroristes et de les appuyer. Ai-je le droit de soutenir les terroristes qui ont attaqué Charlie Hebdo par exemple ? Non !

19′
Au sujet des déclarations de Manuel Valls qualifiant Assad de « Boucher »

Assad : …Tout d’abord laissez moi être franc avec vous. Personne ne prend plus au sérieux les déclarations des responsables français. Pour une simple raison, c’est que la France est devenue un satellite de la politique américaine dans la région. Elle n’est pas indépendante, elle n’a aucun poids, elle n’a plus aucune crédibilité…

20 Avril 2015

Source: sam-la-touch.over-blog.

14/04/2015

14 avril 2002

 

*

04/04/2015

prêtres

Sur France-Parlotes (qu'ils s'entêtent à appeler « France-Musique ») on parle de Vivaldi :  Comme il était prêtre, donc il a forcément mis dans sa musique de la vraie foi, etc. Pardon ! C'est pas forcément évident, à l'époque il y avait beaucoup de prêtres qui n'avaient guère de foi.
C'est comme maintenant dans les années 50, 60 , et 70, pas pour les mêmes raison, par modernisme « horizontaliste »; après ça a encore changé : là maintenant il n'y a même plus personne carrément dans les séminaires ! Mais les prêtres qu'on voit encore de nos jours ils ont été forcément formés dans cette époque, où on conservait le vocabulaire chrétien mais en lui donnant un autre sens : "Dieu" c'est devenu le symbole (comme autre fois « Mars » c'était le symbole de la guerre, « Vénus » le symbole de l'amour », on disait «Neptune » au lieu de dire « l'océan ») des aspirations de l'homme à une transcendance, le tout réduit à une dimension psychologique bien entendu, « rencontrer Jésus-Christ » c'est sortir de son égoïsme pour vivre la « fraternité » (comme celle dans la lutte syndicale - mais ça c'est fini maintenant, les curés ne sont plus marxistes, maintenant que le pouvoir ne risque plus de l'être ! ….. - ou quand une grand-mêre reçoit ses petits-enfants pour manger un gâteau, voilà ce que c'est maintenant), l'eternité c'est « une dimension de l'instant » (si, si ! lisez les "La vie Catholique" de cette époque ou autres presse des maîtres à penser cathos), les miracles ça n'existe pas bien entendu, la vie éternelle c'est au moment de crever (pour disparaître dans un néant éternel bien évidemment) se dire que sa vie a eu un bilan globalement positif et en ressentir une fraction de seconde une satisfaction, c'est un truc à la Spinoza, ou si vous préférez c'est le souvenir que de temps en temps, (pendant un certain délai pas plus, bien sûr !) vos proches vont garder de vous après vous avoir crématorisé dans un four crématoire chic, avec en fond sonore une chanson de Michael Jackson, et avant de payer la facture (ça c'est sacré ! et ça c'est éternel ! comme la dette ! pas question de ne pas la payer) des Pompes funèbres Générales, « l'entreprise leader sur le marché » (dixit France-info en août 2003 ).

19/02/2015

une analyse magistrale, définitive, pour comprendre les 2 siècles d'histoire qui nous ont précédés et la situation actuelle que les gens ont encore tant de mal à comprendre

http://www.m-pep.org/spip.php?article3913

 

 UNE FAILLITE DE LA GAUCHE DONT LES SOURCES REMONTENT LOIN DANS L’HISTOIRE

Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP)

14 février 2015.

Pour admettre cette réalité, nous ne pouvons pas faire l’économie d’un retour en arrière pour comprendre ce qu’est la gauche, non pas comme nous la rêvons ou comme nous la voudrions, mais telle qu’elle fut et telle qu’elle est vraiment aujourd’hui, et le mécanisme idéologique et politique qui a produit ce grand retournement. La principale raison qui nous empêche d’y voir clair là-dessus, c’est que les mentalités collectives (donc la nôtre !), ont gardé une image de la gauche identifiée au visage qu’elle présenta publiquement lors de rares moments historiques très spécifiques. La gauche a été assimilée au rassemblement des forces politiques – d’abord PCF et PS - qui luttaient contre les injustices et les désordres causés par le capitalisme, et qui a amélioré le sort des classes dominées quand elle gouvernait. Pendant ces rares périodes unitaires, qu’on le regrette ou que l’on s’en félicite, c’était le PCF qui donnait le « la » à cette gauche, et au-delà c’était surtout le mouvement populaire. Soit la gauche soutenait le PCF de manière plus ou moins critique, soit elle le concurrençait, mais sur des bases partageant un fonds commun. Si tel n’avait pas été le cas, la gauche prenait le risque de se priver du soutien des classes populaires qui, elles, se retrouvaient majoritairement sur les fondamentaux défendus par le PCF, quand bien même elles n’étaient pas encartées. Quels étaient ces fondamentaux, ce fonds commun partagé alors par la quasi-totalité des partis de gauche ? Si on veut n’en retenir que l’essentiel, c’était la lutte contre le capitalisme, en adoptant pour ce faire une voie nationale, celle de la conquête politique des leviers étatiques pour les mettre au service des classes populaires et de l’intérêt général au nom de la lutte pour l’égalité sociale.

Croire que la gauche correspond intrinsèquement à cette identification avec l’objectif de mettre l’Etat au service des intérêts structurels des classes dominées ne permet pas de comprendre ce que sont les deux composantes de la gauche que l’on nomme la social-démocratie et celle que l’on nomme le communisme. La social-démocratie sert à produire l’idéologie « progressiste » la plus en phase avec les évolutions nécessaires au capitalisme. Quant au PCF, ses dirigeants l’ont transformé depuis le milieu des années 90 en satellite du PS, à l’instar de plusieurs partis communistes des anciens pays de l’Est.

Il est trop tard pour tenter de donner un contenu de classe susceptible de créer le rebond salutaire à une notion de « gauche » désormais obsolète. Pour faire naître une nouvelle dynamique politique, il est nécessaire d’acter la déliquescence de la notion de « gauche » et de la pertinence du clivage gauche-droite chez la majorité des citoyens. Le repère à mettre en avant, le véritable clivage doit être désormais celui de la défense des intérêts des classes dominées, la défense du peuple. Seul le clivage autour de cette question est pertinent.

Pour comprendre la déliquescence contemporaine de beaucoup de forces politiques qui se rangent à gauche, une plongée dans l’histoire est nécessaire. On y apprendra que l’expression « la gauche » n’a eu vraiment de sens qu’à quatre périodes très courtes de l’histoire de France. Le reste du temps, la division a régné, une partie de la gauche – la social-démocratie – s’alliant à la droite, tandis que l’autre, la gauche communiste, s’alliait sans nuances au régime dictatorial de l’URSS. Cette faillite des appareils politiques de la gauche semble bien définitive, elle en est à son stade terminal car elle persiste à refuser de remettre en cause ses tabous.

 La « gauche » rêvée n’aura existé que quelques années, à quatre moments de l’histoire de France

La gauche rêvée n’aura existé que moins de treize ans sur près de deux siècles, à quatre reprises dans l’histoire. Il est donc impossible de parler de « la gauche » en général, car les moments dans l’histoire où les partis et forces qui s’en réclament étaient rassemblés et ont gouverné ne sont que l’exception. Ces quatre moments sont les suivants :

  • La lutte contre les ligues fascistes et pour le Front populaire, de la manifestation unitaire du 14 juillet 1935 au 13 février 1937 lorsque Léon Blum déclare la « pause ». Le PCF soutient le gouvernement mais n’en fait pas partie. Ce sont les grèves et manifestations de 1936, après l’élection, qui permettent d’obtenir d’importants acquis sociaux.
  • La lutte victorieuse contre l’occupant nazi de la première réunion du Conseil national de la Résistance le 27 mai 1943 jusqu’au 5 mai 1947, date de la révocation des ministres communistes par Paul Ramadier, président du Conseil socialiste. Le gouvernement va de la droite aux communistes, en passant par les gaullistes et les socialistes. Il s’appuie sur une immense mobilisation populaire.
  • L’union de la gauche autour du « Programme commun de gouvernement de la gauche » entre sa signature le 27 juin 1972 et la rupture du 15 septembre 1977. Cette période est différente des trois autres, car la gauche n’est pas au gouvernement.
  • La participation du PCF à la majorité présidentielle et au gouvernement avec le PS entre le 10 mai 1981 jusqu’au départ des ministres communistes du gouvernement Fabius le 19 juillet 1984. Les mobilisations populaires sont faibles, freinées par les directions du PCF et de la CGT.

On n’osera pas, ici, ajouter deux autres périodes qui, pourtant, pourraient correspondre à une forme d’alliance du PCF et du PS. La première est celle de la « gauche plurielle », de 1997 à 2002, lorsque des ministres communistes ont participé à un gouvernement socialiste qui a mené une politique parfaitement compatible avec les intérêts des classes dominantes. La seconde période est celle ouverte par l’élection de François Hollande à la présidence de la République, en 2012, avec la participation du PCF à la majorité présidentielle (mais pas gouvernementale).

Au XIXe siècle, la gauche institutionnelle (celle des parlementaires) défend la République, mais pas les ouvriers. Des parlementaires « bourgeois », ayant conservé l’habitude de se rassembler à la gauche de l’Assemblée, vont logiquement défendre la Révolution de 1789 et la République, tout en s’opposant au mouvement ouvrier en plein essor et à ceux qui veulent instaurer une véritable démocratie. Ils profitent d’être désormais les nouveaux maîtres de l’Etat afin de développer le capitalisme. La République bourgeoise, c’est la souveraineté parlementaire en lieu et place de la souveraineté populaire. Le parlement est entièrement sous leur contrôle, le peuple leur caution théorique et leur ennemi pratique. On le voit tragiquement en 1848 lorsque les ouvriers réclament le « droit au travail » et la République sociale. C’est l’armée républicaine qu’ils trouvent en face d’eux. Même chose pendant la Commune de Paris en 1871, lorsque le mouvement ouvrier s’opposa à la gauche républicaine et fut massacré par elle. La gauche, ainsi, va s’opposer très violemment au mouvement ouvrier. C’est la répression de Cavaignac en 1848, avant celle de Thiers en 1871, deux hommes de gauche au sens de cette partie du XIXe siècle... C’est pourquoi le mouvement ouvrier naissant était hostile à cette gauche de républicains-bourgeois. D’ailleurs, dans les textes de Karl Marx et Friedrich Engels, le terme de « gauche » n’apparait pas. Le Mouvement ouvrier n’a commencé à exister qu’en s’affirmant en dehors du système gauche-droite interne aux classes dominantes. Dans des conditions différentes, nous en sommes revenus au même point aujourd’hui.

Nous retrouvons d’ailleurs, au début du XXIe siècle, les fondements de la gauche du XIXe siècle lorsqu’elle rassemblait les idéologies politiques les plus en phase avec le capitalisme redevenu triomphant, ses besoins de développement et les nouvelles bases de sa reproduction matérielle. Au XIXe siècle, le capitalisme avait besoin de briser non seulement l’Etat absolutiste et théologico-nobiliaire, sa structure sociale et ses rigidités, mais aussi l’autonomie des petits producteurs, des corporations, des traditions locales et populaires, des solidarités collectives traditionnelles et familiales afin de marchandiser le travail et d’industrialiser la production, de développer la colonisation. La gauche d’alors (l’équivalent du PS aujourd’hui) lui proposait d’enchanter cette marche en avant avec les concepts de « progrès », de « science », de « raison », et de « République », avec ainsi la caution de la légitimité populaire. Le capitalisme avait alors bien plus besoin de ces « valeurs » que du conservatisme moral et politique de la droite. Tous les capitalistes bourgeois les plus conséquents se retrouvaient dans l’idéologie de la gauche parlementaire, de la gauche donc tout court, car le mouvement ouvrier ne se situait pas à gauche. Tandis que tous ceux qui étaient pour lutter structurellement contre le capitalisme, pour établir une véritable démocratie, et donc pour établir dans les faits le pouvoir du peuple souverain, notamment les socialistes et les syndicalistes, étaient alors les ennemis de la gauche.

Les appellations de « gauche » et de « droite » s’imposeront au début du XXe siècle avec l’Affaire Dreyfus, le « Bloc des gauches » et le « Cartel des gauches ». En 1924, avec le « Cartel des gauches », le rôle de repère politique de ces deux expressions « gauche » et « droite » est définitivement adopté. Le Cartel des gauches se constitue à la fin de l’année 1923 contre le Bloc national. La scission intervenue en 1920 à l’issue du Congrès de Tours de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), qui voit la création de la SFIC (Section française de l’Internationale communiste qui deviendra plus tard le Parti communiste français), permet à la SFIO, devenue minoritaire, de se tourner vers une nouvelle alliance avec les radicaux. Les premiers députés communistes qui sont élus en 1924 siègent dans l’opposition, ils ne font pas partie du Cartel des gauches. Le PCF renvoie dos à dos la gauche et la droite. Il les assimile à « deux fractions de la bourgeoisie », il dénoncera le « bloc des bourgeois arrivistes » qui, sous l’étiquette de « gauche », dispute les places au « bloc des bourgeois repus ». Il affirmera : « capitalistes de droite et capitalistes de gauche se valent » ; « la gauche n’est qu’un autre visage de la droite, sous deux faces différentes, la tête reste la même ». Il obtient 9,82% des voix et 26 sièges. Les socialistes de la SFIO ne participent pas au gouvernement de peur de se faire taxer de trahison sociale par les communistes qui voyaient dans cette alliance une collaboration avec un régime « bourgeois ».

Il existe bien une gauche pendant toute cette période, mais sa géographie est très différente de celle d’aujourd’hui. A l’époque, les radicaux en sont la force propulsive, alors que les communistes n’en font pas partie. Après la Seconde Guerre mondiale, les radicaux intègreront progressivement la droite, alors que les communistes intégreront la gauche pour en devenir la force propulsive avant d’être satellisés par le PS.

 En 1982, début de la mise en œuvre du néolibéralisme par le PS

Après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, le 10 mai 1981, une politique favorable au monde du travail, bien que modeste, est mise en œuvre : nationalisations, hausse du pouvoir d’achat, 5e semaine de congés payés… Mais dès 1982-1983, à l’occasion de la deuxième puis de la troisième dévaluation, le « virage libéral de la gauche » est engagé par la direction du Parti socialiste. Depuis cette époque, la vie politique française reste enfermée dans ce schéma intellectuel. Après la révolution néolibérale en cours aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, le PS adapte la société française à ce nouveau stade du capitalisme : celui de la mondialisation néolibérale. Le PS va donc rétablir le taux de profit des grandes entreprises, les réhabiliter ainsi que les « capitaines d’industrie », valoriser la France « qui gagne » (de l’argent), neutraliser les syndicats, marginaliser le PCF… Deux types de politiques néolibérales sont alors proposés : celui de la droite classique, obtus, conservateur, frileux sur les questions de société, réactionnaire ; et celui de la gauche « moderne » – le Parti socialiste – ouvert, moderniste, progressiste, sociétal… Et surtout plus efficace pour concevoir et mettre en place sans résistances ce néolibéralisme changeant radicalement le mode d’accumulation capitaliste. La gauche moderne incarnée par le PS va mettre toutes les institutions au service exclusif des classes dominantes en supprimant sans bruit, un par un, tous les processus démocratiques institutionnels. C’est même le caractère politique des pays européens qui sera anéanti par le biais de la mal nommée « construction européenne ».

De 1997 à 2002, la « Majorité plurielle » (ou « Gauche plurielle ») rassemble au gouvernement le Parti socialiste (PS), le Parti radical de gauche (PRG), le Mouvement des citoyens (MDC), les Verts et le Parti communiste français (PCF). Le Premier ministre est Lionel Jospin, le président de la République est Jacques Chirac. Jean-Luc Mélenchon est ministre de l’Enseignement professionnel de 2000 à 2002. Cette cohabitation s’est mise en place en quelques semaines après la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Jacques Chirac. Cette situation est la suite des puissantes grèves et manifestations de décembre 1995 pour la défense des retraites sous le gouvernement Juppé. On peut lire dans la déclaration faite par la gauche plurielle pour sceller son accord : « la droite les brade [les services publics]. Elle privatise et dérèglemente […] Ainsi par exemple, pour France Télécom, Thomson, Air France, nous proposons l’arrêt des processus de privatisation. » Le gouvernement fera le contraire. Le PCF approuvera et accélèrera son déclin.

Au tout début de la législature, et contrairement aux engagements solennels de Jospin lors de la campagne électorale, le gouvernement signe le traité d’Amsterdam sans le renégocier (suite du traité de Maastricht et préparation au traité constitutionnel européen), avec l’accord de la direction du PCF impliquant 100 milliards de francs de coupes dans les budgets publics, l’accélération des privatisations, de la déréglementation et de la flexibilité. A partir de cette date la majorité des députés du PCF va critiquer le budget mais le votera. L’augmentation de la CSG va susciter de nombreuses critiques, tout comme le maintien du plan Juppé de casse de la Sécurité sociale par le vote du 4 novembre 1997 grâce à l’abstention des députés PCF. En 2002, le passage à l’Euro est avalisé par la direction du PCF en contradiction avec son vote négatif lors du référendum sur le traité de Maastricht.

Au total, les réalisations du gouvernement Jospin ont été un mélange de petites mesures sociales, économiques et démocratiques ambiguës, d’accompagnement du néolibéralisme mis en place par le PS dans les années 80, et de contre-réformes confortant et approfondissant ce virage, directement empruntées au « consensus de Washington ». Le cas le plus accablant est celui des privatisations, opérées avec l’aval de la direction du PCF. Lionel Jospin, en effet, a mis en œuvre un programme de privatisation - ou d’ « ouverture du capital » et de « respiration du secteur public », pour reprendre le vocabulaire voilé des ministres - nettement plus important en valeur que celui des gouvernements de Balladur et de Juppé réunis. Il a ainsi achevé de démanteler ce qui restait du secteur public élargi sous Mitterrand et Mauroy en 1982.

Ce gouvernement de gauche, à la suite de ses équivalents des années 1980, aura été la meilleure formule pour permettre la plus grande adaptation du capitalisme depuis un siècle. La participation communiste au gouvernement a freiné la résistance et les luttes populaires. Le PCF a payé le prix fort de ces trahisons lors des élections qui ont suivi. Aux municipales de 2001 le PCF a perdu la direction de 30% des villes de plus de 15.000 habitants qu’il dirigeait. A la présidentielle de 2002, le candidat communiste Robert Hue ne réalisait que 3,37% des voix. Jean-Marie Le Pen, candidat du Front national, avec 16,86% passait devant Lionel Jospin qui n’obtenait que 16,18% des voix et se trouvait éliminé du second tour. A la présidentielle de 2007, la candidate communiste Marie-George Buffet ne réalisait que 1,93% des voix…

Le flou et les ambiguïtés du contenu de la notion de « gauche » et de son périmètre expliquent sans aucun doute la faillite politique des partis qui s’en réclament aujourd’hui. Le PS n’a plus de « socialiste » que le nom, pour mieux tromper les électeurs. C’est pourquoi, d’ailleurs, il ne veut pas changer de nom. C’est un appareil qui n’a rien à envier à celui de la droite, il méprise le peuple et la nation ; c’est un appareil de notables et d’arrivistes, de professionnels de la politique, uniquement intéressés par leur carrière. Le PS s’est coulé dans la constitution présidentialiste de la Ve République, aggravant même ses logiques les plus négatives en inversant le calendrier électoral qui fixe la date de la présidentielle avant celle des législatives (Jospin en 2002). Seule la « gauche » à la mode du PS pouvait mettre en œuvre les « réformes » demandées par le néolibéralisme. De son côté, le PCF n’a plus lui aussi de « communiste » que le nom. Il a abandonné la défense des intérêts des classes dominées, ce qui faisait sa force. Plus que jamais un statut de l’élu est nécessaire pour « déprofessionnaliser » la politique : permettre à tous les citoyens d’exercer un mandat sans être pénalisés lors de leur retour à l’emploi et limiter ainsi le nombre de mandats.

La crise de l’euro et l’élection de François Hollande à la présidence de la République en 2012, correspondent à la fin d’un certain modèle de la social-démocratie. Partout en Europe la social-démocratie est à la manœuvre, à côté des forces les plus réactionnaires, pour imposer les sacrifices les plus inhumains aux peuples. C’est particulièrement le cas en Grèce, en Espagne, au Portugal, et aussi en France. Les socialistes considèrent le capitalisme mondialisé indépassable. Dès lors, pour eux, toute volonté de rupture avec ce capitalisme ne pourra que conduire au goulag. Pourtant, si les enjeux sont internationaux, les outils sont nationaux. Le PS n’est même plus le parti réformiste des Trente glorieuses qui voulait aménager le capitalisme. Il est devenu le meilleur instrument des classes dominantes. La social-démocratie, encore bien plus que la droite, est frappée d’un européisme fanatique. Elle joue un rôle moteur dans la désintégration du modèle social issu de la Résistance. C’est la conversion intégrale du PS à l’économie de marché.

La difficulté est de faire comprendre que le PS n’a pas « trahi » les espérances du peuple et qu’il serait ainsi une « fausse gauche ». Cette analyse est erronée. Le PS n’a pas trahi le peuple, car il n’a jamais eu l’objectif de répondre à ses besoins. Le PS a au contraire choisi d’adapter la société au capitalisme contemporain, libre-échangiste, financiarisé, européiste, sous domination états-unienne. Il se situe dans la tradition de la gauche républicaine-bourgeoise du XIXe siècle. Là se trouve toute l’erreur du Front « de gauche » qui veut apparaître comme la « vraie gauche ». Les dirigeants du PS et ceux qui les soutiennent ne sont plus simplement des « faux-frères » qui reviendront un jour dans le droit chemin. Ce sont des adversaires, plus encore, ce sont des ennemis de classe. Il faut rompre avec ce « socialisme » en peau de lapin, c’est ce que se refuse à faire le Front de gauche. Les forces qui se réclament de la social-démocratie sont désormais totalement intégrées au système des classes dominantes : dans les médias, les grandes entreprises, les Think-tanks, l’appareil d’Etat, certains syndicats affiliés à la Confédération européenne des syndicats (CES)…

Les catégories avec lesquelles nous avons appris à penser la politique doivent donc être revues de fond en comble, le clivage gauche-droite ne recoupe plus depuis des décennies une division de classes, il la masque. C’est à cet immense effort qu’invite le M’PEP. Les termes gauche-droite sont désormais des catégories inutilisables, démonétisées, hélas pour de très solides raisons. Il faut trouver un nouveau langage commun qui soit compris par tous, de l’ouvrier au petit patron.

 Le Parti socialiste, parti du néolibéralisme, instrument le plus efficace au service des classes dominantes

Dix-sept années d’exercice du pouvoir par le PS depuis 1981, permettent désormais de dresser le bilan du principal parti de gouvernement à gauche. Ce bilan est parfaitement accablant. Il va encore en s’aggravant. Voter pour le PS ou s’allier avec lui, c’est voter ou s’allier avec le parti principal des classes dominantes. C’est maintenir la clé de voute du blocage démocratique que nous subissons depuis le virage néolibéral entamé par le PS dès 1982.

L’évolution du PS comme un parti ouvertement néolibéral, n’essayant même plus de se donner des airs ne serait-ce que vaguement socialistes, ni de faire semblant de vouloir défendre les classes populaires, devra pourtant attendre François Hollande. Il profitera de la défection de son charismatique concurrent Dominique Strauss-Kahn, qui avait la faveur des classes dominantes et de leurs médias (presque tous). De 2012 à 2015, le gouvernement socialiste, majoritaire dans les deux chambres, ne tente même pas de donner le change.

Trente longues années de politique néolibérale instaurée par les « socialistes » depuis le début des années 1980 nous permettent donc de faire le bilan du PS. Ceux qui se cantonnent dans l’idéologie, se perdent dans la question cornélienne de savoir si le PS est à gauche ou pas, butant sur l’impossible définition de la gauche, ou de la « vraie gauche ». C’est une question dont on a tout intérêt à se dispenser. Non pas que le clivage opposant les classes dominantes aux classes dominées ait le moins du monde disparu, puisqu’au contraire il s’avive d’année en année. Mais il est très mal représenté par le très flou clivage gauche-droite d’aujourd’hui. Non seulement rien d’essentiel ne sépare l’UMP du PS, mais même une bonne partie de la gauche non socialiste, y compris ceux qui se disent anticapitalistes, se refusent de revenir sur les principales mesures socialistes. Ce sont celles de la mondialisation commerciale, sociale, monétaire, bancaire, financière et surtout institutionnelle, celle qui verrouille politiquement toutes les autres et donc la plus stratégique. Les principaux piliers du capitalisme néolibéral ne sont même pas les cibles de ceux qui sont supposés être à l’extrême gauche. Ils refusent le protectionnisme national, y compris sous sa forme coopérative et internationaliste, seule alternative démocratique au libre-échange généralisé. Ils refusent aussi l’annulation de la dette publique et la suppression des marchés financiers. Plus encore, ils rejettent la sortie des institutions cardinales du néolibéralisme en Europe : la sortie de l’euro et de l’Union européenne. Dès lors, que peut bien signifier le concept de « gauche » aujourd’hui pour les classes populaires ? Rien.

Non seulement le PS et ses satellites inféodés, tout comme l’UMP, est au service exclusif des classes dominantes, mais il en est même, contrairement aux autres, la pièce maîtresse, le parti organique, le plus important, le plus stratégique. C’était le seul à pouvoir imposer sans beaucoup de résistances collectives, politiques et syndicales, le gigantesque train de mesures nécessaires pour passer de l’économie mixte fordiste adossée à la souveraineté nationale et populaire et ses processus démocratiques imparfaits mais toujours mobilisables, à l’ordre antidémocratique supranational du capitalisme néolibéral actuel.

Le parti principal des classes dominantes, c’est donc le PS. Ce fait massif et désormais indéniable est beaucoup plus important que de se demander s’il est encore à gauche ou s’il est à droite. Le bipartisme que nous connaissons désormais depuis trop longtemps a bien réparti les rôles, qui sont complémentaires. L’ensemble est là pour masquer le phénomène principal : plus aucune force politique organisée possédant une visibilité publique n’est là pour défendre les intérêts structurels des classes dominées. Personne ne suscite une dynamique de reconquête des processus démocratiques en restaurant la souveraineté nationale et populaire. Personne ne vise à détruire les piliers du capitalisme néolibéral érigés par le parti organique des classes dominantes, le PS, flanqué de ses alliés.

Finalement, la doctrine implicite du Parti socialiste revient à dire que toute volonté de rompre avec le capitalisme ne peut conduire qu’au « goulag ». Car il faut, en effet, pour rompre avec le capitalisme, mobiliser le peuple, se servir de l’Etat et agir à l’échelle nationale. Autant de dérives « populistes », « étatistes », « souverainistes » et « nationalistes »… L’arrivée de François Hollande à la tête de l’Etat va bien plus loin que le « tournant de la rigueur » de 1982-1983, où il ne s’agissait « que » d’une reddition idéologique. En 2012, avec les socialistes au pouvoir, il s’agit d’une collaboration totale et délibérée avec le grand capital. Il ne s’agit plus d’un compromis, mais d’une alliance structurelle. Qu’est-ce que le « socialisme de l’offre », si ce n’est le service du capital, car l’ « offre », en économie, signifie le côté du capital.

 Plus aucune voix issue des classes dominées ou de quiconque attaché aux principes démocratiques ne doit aller à ce parti ou à ses alliés

Les classes dominantes doivent être combattues frontalement et non plus légitimées et renforcées électoralement. Leur parti le plus efficace est le PS. Il doit disparaître du paysage politique, qu’il a déshonoré plus qu’aucun autre. Ceux qui craignent en sanctionnant le PS et EELV de faciliter ainsi la montée du FN ne comprennent pas la logique expliquant la montée du parti d’extrême droite. C’est le blocage politique organisé par le bipartisme, et l’absence de tout autre parti visible proposant une rupture avec ce qu’a construit le PS, qui crée structurellement un effet de niche pour le FN. Le PS a construit un monde où l’autonomie du politique a disparu, condition indispensable pour que les classes dominées puissent peser sur les normes collectives (la loi…). Un parti réellement du côté des classes dominées et qui prendrait de l’ampleur ferait disparaître ce blocage actuel et diminuerait d’autant les votes FN. Le principe des vases communiquant s’appliquerait, à condition que ce parti annonce sans aucune ambiguïté qu’il se propose de démondialiser, de restaurer la souveraineté nationale pleine et entière en sortant de l’euro et de l’UE, de l’OTAN, de l’OMC, de la Banque mondiale et du FMI, qu’il annonce l’annulation de la dette publique et la restauration d’un circuit public du crédit et de la création monétaire, un protectionnisme coopératif, la réindustrialisation et le refinancement massif de la fonction publique et de la Sécurité sociale. Le « vote utile » est ainsi certainement, après les autres manœuvres du PS, ce qui a le plus contribué au maintien à un haut niveau du FN. Croire éviter la montée du FN en votant PS (ou EELV), ou UMP au second tour, est donc le plus sûr moyen de faire prospérer son effet de niche éternellement et de laisser pourrir la situation.

Seules des forces politiques comme le M’PEP, s’il se développe, pourront débloquer réellement une situation particulièrement malsaine et qu’il faut au plus vite redresser radicalement. En attendant, personne ne doit, au premier comme au second tour, donner sa voix au principal responsable, le PS (et EELV), ni à la droite. EELV regroupe de toute façon des politiciens opportunistes, écologistes d’opérette, et les idéologues les plus forcenés justifiant comme personne les institutions antidémocratiques européennes. Ceux qui ne voient rien à redire au fait que les choix de production et d’échanges soient confiés exclusivement au marché, ce qui est le cœur du néolibéralisme et des traités européens, ne sauraient avoir la moindre ambition écologique. Ils ne sont capables que de proposer des mesures parfaitement anecdotiques et cosmétiques, qui ne remettent jamais en cause les intérêts du capital.

Parmi les questions politiques les plus urgentes se trouve donc l’adhésion au M’PEP. Pour ceux qui partagent ses idées, c’est le moment ! Le M’PEP est le parti du peuple !

NB : le M'PEP s'apelle maintenant le PARDEM

05/02/2015

jeunes paysannes russes vers 1909-19015 (photo de Prokudin-Gorski)

 

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*** Remarquez que les femmes à l'époque n'étaient pas habillées de noir des pieds jusqu'à la tête comme maintenant ! mais de toutes sortes de couleurs vives, et aussi que ce qu'on est sommé maintenant d'appeler "voile islamique" n'est autre qu'un fichu, vêtement traditionnel chez les orthodoxes, les catholiques et les athées jusque vers 1960 !

01/02/2015

la science-fiction marxiste-léniniste !

Malfacilas esti dio

la science-fiction marxiste-léniniste  - Malfacilas esti dio 
tiuj transplanedaj aventuroj en mezepokeca medio mergas nin ankaŭ en la marksima-leninisma pensmaniero kaj ties "scienco" de historio kaj la evoluoj sociaj. La herooj de la romano estas kosmaj historiaj "sciencistoj", kiuj tiel, kiel la "rezidantoj" de l'Komintern iam surtere, provas helpi la sciencan materie determinitan evoluon de socioj sur aliaj planedoj. Ĉi-tie ili mergas en kruela mezepokeca feŭdismo, kaj traktas kun faŝisma movado, strange similanta al tiu de la naziaj SA, sed ankaŭ al religia Ordeno, strange cinika kaj eĉ pli kruela. "Bruo kaj furoro" en perspektivo ! La, "scienca" stadio de l'komunismo ankoraŭ estas malproksime for. Kaj kiom malfacilas esti "dioj" !
Livre de science-fiction et d'aventure. qui en fait nous plonge dans un monde médiéval, et aussi dans le mode de pensé des intellectuels soviétiques pétris de la science marxiste des évolutions historiques. miiraslimake.over-blog.com/article-26406350.html

25/01/2015

La femme qui avait découvert la vérité sur l'assassinat de J.F. Kennedy

et qu'on a tuée à cause de ça
quand au dossier qu'elle avait constitué, après la mort de son mari (6 ans après elle, et .... exactement de la même même manière) on ne l'a jamais retrouvé ....

Pour lire l'histoire en entier, et en particulier le début de sa brillante vie :

http://www.midtod.com/new/articles/7_14_07_Dorothy.html

Et maintenant là où ça se corse ...
( oui je sais c'est en anglais, mais il y a Reverso, quoi qu'il vaut mieux savoir l'anglais soi-même parce que la traduction par ordinateur ça n'est pas bien bien brillant : http://www.reverso.net/text_translation.aspx?lang=FR   )

 

Dorothy's last public reference to the JFK assassination appeared on Sept. 3, 1965 when she challenged the authenticity of the famous Life  magazine cover of Lee Harvey Oswald supposedly holding a rifle. She also  chastised Marina Oswald for vouching for it. The incriminating photo has  since been discredited by analysts who say Oswald's head was pasted on someone else's body.

In October, Dorothy confided to "What's My Line?" make-up man Carmen Gebbia that she was "all excited" about going to New Orleans to meet a source whom she did not know, but would recognize. She said it was "very cloak-and-daggerish" and would yield details about the assassination. Gebbia told Lee Israel that Dorothy "said to me several times, 'If it's the last thing I do, I'm going to break this case.' "

New Orleans had been a bubbling cauldron of suspicious characters, ranging from Lee Oswald to Guy Bannister, David Ferrie, Clay Shaw and Mafiosi Carlos Marcello.* 

Marc Sinclaire said that in October 1965, during the New York newspaper strike, Dorothy hired him to meet her in New Orleans. Marc explained, "She didn't tell me why we were going. She just asked me could I go with her, and I said 'yes.' She told me how I was to travel, where I was to go, what I was to do. And I'd never been to New Orleans before, so I didn't know anything about it. We didn't even travel on the same plane together. I went directly to my hotel, we talked [on the phone], and then I went over to her hotel and had dinner. And then I went back to mine. And the next morning, I was supposed to go do her hair and make-up, and she called me at my hotel and she said, 'I want you to go to the airport, I've left a ticket for you, and I want you to go immediately back to New York, and never tell anyone you came to New Orleans with me.' And I said 'okay' and I left. I did not do her hair." Somebody or something had apparently spooked Kilgallen.

Her other hairdresser, Charles Simpson, recalls, "She even told...me of her own volition...'I used to share things with you...but after I have found out now what I know, if the wrong people knew what I know, it would cost me my life.' "

After her trip to New Orleans, strange things were afoot. "Up until then, I didn't think anyone could touch her," Sinclaire allowed. On October 24, 1965, only two weeks before she died, and just minutes before she was to do "What's My Line?", an announcement came over the theater sound system that rattled Dorothy. A voice said, "The keys to Ron Pataky's room are waiting at the front desk of the Regency Hotel." No one knew who made the announcement or why they hadn't just brought her a note. She was so shaken up that as the show began and the panelists were introduced, Dorothy sat down too soon, and then quickly got up again, the only time that happened since the panelists started showing off their Sunday formal wear in 1954. That "seems odd," Pataky concedes. "I remember that story. They weren't my keys. I was not there then." Was somebody trying to scare Dorothy with embarrassing personal disclosures?

Ironically, she had sent Pataky a letter saying cryptically, "I will try to call you, hopefully before you get this, but it ain't easy." She suggested that Ron visit New York "in late October or early November" so they could have "conferences and all that jazz." 

Sinclaire said that Dorothy Kilgallen called him on Saturday, Nov. 6, 1965, her final weekend alive. "We talked for about an hour," Marc maintained. "Her life had been threatened. Finally, after exhausting me over what was going on, I said, 'The only new person in your life is Beau Pataky. Why don't you ask him if all this information that is slipping out about you is coming from him?' Because she was concerned where people were getting the information from. I'm the one that suggested that she confront Beau Pataky with it. I call him 'Beau' because that's what she called him." Sinclaire pointed out that she was dead "two days later."

In response, Pataky says, "It never happened." But he admits that the Fall of 1965 "was a funny period in retrospect because I was quick to realize after these things began to come out that there's a lot that Dorothy didn't tell me. Clearly, she didn't want to worry me. She danced around problems. She did not want to tell me, for example, that she'd had death threats. She said she had some weird calls. Now these are my words. I'm not sure she said 'weird calls.' I probably said, 'Well, what kind of weird calls?' and she said, 'Oh you know, the kind we get' and I probably said 'Oh ya...?' That's the way it would have gone down."

That final Sunday night, before "What's My Line?" aired, Marc Sinclaire did Dorothy's hair at her home. "She was subdued but no more than usual," Marc recalled. "She had done something every day that week, and she was tired. But I would imagine [also] that she was upset about Beau. She was telling him so much. I think he was the snitch, [and] that's what she found out."

Sinclaire said, "She'd asked me if I wanted to meet her [later], because she did not have anybody she was going to meet with, and she was not dressing for a 'date date.' [But] I said, 'No, I'm going to a movie.' [So she told me] she was going home after the show."

Dorothy had decided to wear a long, white silk file evening gown and Marc reminded her she had worn it the previous week. But she told him no one would notice. "So I said 'okay.' I helped her into it. She wanted to wear that dress. [It] was cumbersome, because that dress took up the back seat [of the limo]. We always discussed the clothes ahead of time, because...if it was an evening dress, I would do [her hairstyle] more elaborate, than I would do...for a shorter cocktail dress." Marc had taken some silk flowers from a vase in Dorothy's home, and incorporated them into her hair.

But Marc was stunned to see, when Kilgallen appeared on the program a short while later, that she was wearing a different outfit entirely: a low-cut, wing-sleeve short chiffon dress by designer Anne Fogarty (a woman who, as it turned out, would marry Dorothy's widower 19 months later). The hairdo Sinclaire had designed for the formal gown didn't look right with the short skirt, especially with the flowers. "She couldn't take the flowers out because they were woven into the hairpiece," Sinclaire explained. So "obviously [there] was something to make her change that dress at the last minute. I don't know how she pressed the chiffon dress because there was no one left in the house to press a dress like that." Sinclaire speculated that "after I left, I think she got a phone call [at home] from somebody, and she agreed to meet whoever it was at the Regency. That's my belief."

Despite the wardrobe switch, the last "WML?" Dorothy was on showcased her astuteness. She looked tired but was in good humor, sharp as ever, phrased questions with her typical shrewdness, and correctly guessed the occupations of two of the contestants. However, she did at times seem to speak a bit like she had a dry mouth, which could have been caused by nervousness. 

Fellow panelist and book publisher Bennett Cerf recalled that after the broadcast, "She read me the preface of the book she was finishing for us at Random House, titled 'Murder One.' I told her it was great." Marc Sinclaire insisted that based on notes that Dorothy carried around with her, and that she had opened one time in his presence, "I think [the posthumously published] 'Murder One' wasn't the book that Dorothy had in mind." He agreed with Ron Pataky that it would have been a book on the JFK assassination.

Arlene Francis subsequently reflected "that was the only night, in all the years we did the show, that Dorothy didn't kiss me on the cheek when she said good night."After the show, Dorothy was observed getting into her Cadillac limousine alone, apparently to meet Bob Bach, a "What's My Line?" producer, for a quick drink at P.J. Clarke's, as was her custom. She had told him in the past that the Warren Commission Report was "laughable" and vowed that she would "break the real story and have the biggest scoop of the century."

Clarke's employees confirmed that Dorothy ordered her usual vodka and tonic. She told Bob that she had a "late date." Bach and Kilgallen were on a "don't ask, don't tell" basis regarding each other's personal affairs. He then walked his colleague to her car, "under the impression" that she was headed to meet Ron Pataky.

But Pataky denies he was in New York. Instead, he says, "I think I talked to her that night early [on the phone]." Asked if she sounded suicidal, he said, "No! No! The last time I talked to her, she was just normal. She always called herself my New York secretary and Suzie Creamcheese. 'This is your New York secretary reporting in.' That's how every call began from her."

Katherine Stone from Madisonville, Kentucky, who had just appeared as a contestant on "What's My Line?", was invited by the show's staff to join them for cocktails at the Regency. She rode over in a CBS limo. She remembers walking into the opulent piano bar, which was decorated in reds and located in the basement of the hotel. "When we got there, there was this man sitting right next to [Dorothy]...and I mean close, because they were talking," Ms. Stone explains. "Whether they didn't want anybody else to hear, I don't know. And I could see they both had a drink. There wasn't any laughter. The reason I know this is I kept an eye on her because I wanted to talk to her afterwards to tell her that I enjoyed being [on the show] and I was happy she guessed my line. I'd look over to see what's going on. That's the reason I was paying so much attention. Back in the corner where Dorothy was, was sort of a curved [banquette]. They wanted privacy. In other words, you wouldn't have felt like going up there. I knew they were talking serious business of some kind. I had that feeling."

At 1 a.m., press agent Harvey Daniels ran into Dorothy in the Regency bar. He described her as being in good spirits. Daniels left the bar at 1:30, assuming her to still be seated in the dark corner.

Kurt Maier, the piano player, said that Dorothy was still in the lounge in good spirits when he got off work at 2 a.m. He added, "Of course, Dorothy was with a man. A true lady like her would not come by herself to hear me play."

Dave Spiegel, the manager of the Western Union office, said, "Miss Kilgallen called me at 2:20 in the morning. She sounded great, as usual. She said 'Good morning, Mr. Spiegel, this is Dorothy Kilgallen. Would you send a messenger over to the house to pick up my column and take it to the Journal-American? I'll leave it in the regular place, in the door.' 

"I said, 'It's always a pleasure,' and sent the messenger. It was there, as usual...the last column she ever wrote." 

Dorothy Is Found Dead In A Bedroom In Which She Never Slept

Dorothy had an appointment with Marc Sinclaire to do her hair that Monday morning, Nov. 8, 1965, as she was supposed to be at her son Kerry's school at 10:30. Sinclaire arrived at Kilgallen's townhouse around 8:45 a.m. "I used my key," he explained, "let myself in, and went upstairs" [via a back staircase often used by servants]. He went to the small dressing room on the third floor where Dorothy had her hair done. "When I entered...she was not in that room but the air conditioning was on and it was cold outside. So I turned on my curling irons and I walked into the [adjacent] bedroom, not thinking she would be there," Marc said. That's because, even though it was officially the master bedroom and was adjacent to the "black room" where she and Dick entertained, Dorothy hadn't slept in that room for years, and instead slept on the fifth floor. Dick slept on the fourth.

Yet a surprised Marc Sinclaire found his client. "She was sitting up in bed, and I walked over to the bed and touched her, and I knew she was dead right away," he recalled somberly. "The bed was spotless. She was dressed very peculiarly like I've never seen her before. She always [was] in pajamas and old socks and her make-up [would be] off and her hair [would be] off and everything." This morning, however, "she was completely dressed like she was going out, the hair was in place, the make-up was on, the false eyelashes were on." She was attired in a blue "matching peignoir and robe." Sinclaire insisted that this was the kind of thing "she would never wear to go to bed." 

He said "a book [was] laid out on the bed. [But it] was turned upside down; it wasn't in the right position for if she'd been reading...and it was laid down so perfectly." The book was "The Honey Badger," by Robert Ruark. Sinclaire claimed she had finished reading it several weeks earlier, as she had discussed it with him. Dorothy needed glasses to read, but they weren't found in the room.

"[There was] a drink on the table, the light was on, the air conditioning was on, though you didn't need an air conditioner. You would have had the heat on. She was always cold and why she had the air conditioner on I don't know..." 

Charles Simpson recalled that his friend Marc "called me on the phone and told me that he had found her dead. And he said, 'When I tell you the bed she was found in, and how I found her, you're going to know she was murdered.' And when he told me, I knew. The whole thing was just abnormal," Charles declared. "The woman didn't sleep in that bed, much less the room. It wasn't her bed."

Strangely, she was in the middle of the bed beyond the easy reach of the nightstand. "Rigor mortis had set in on the right hand and it had drawn up the covers a little bit," Sinclaire related. "And there was lipstick on the [left] sleeve of the Bolero jacket. 

"I went back in the dressing room, picked up the intercom, and rang for James [the butler]. I said, 'James, I am unable to wake Miss Kilgallen. Could you please come up?' He ran up the stairs. I could hear him. He came up the front stairs and he ran like he was very excited and of course the door was locked. But I had come in from the back door. I don't think anyone knew I was coming. So I opened the door to the bedroom and James came in, and at that time I noticed a sheet of paper laying on the floor that had been pushed under the door. And James came in and he was very flustered. He wasn't himself at all."

A distraught Sinclaire left the residence without knowing what was on the sheet of paper. "When I got downstairs and went out the front door, there was a police car sitting in front of the house. There were two officers in it. They didn't pay any attention to me," Sinclaire recalled. "I find it very strange that they were sitting in front of the house and Dorothy was dead upstairs."

Dorothy's husband, 11-year-old son, and the son's tutor, Ibne Hassan, who slept in the townhouse that night, claimed to have heard nothing strange. But Hassan said that was not surprising since it was such a big townhouse. He remembers the household staff claiming Dorothy had committed suicide, but they later denied telling him that. He thought her too cheerful for that. 

That morning, a New York woman named Mary Brannum received a bizarre call. "The phone on my desk rang, and when I answered a voice said, 'Mary, Dorothy Kilgallen has been murdered.' Before I could say anything, my caller had hung up. We put on a radio in the office and heard the news a little later. What made it odd was the anonymity of the call, and the fact that it had been made to me at all. I was hardly a reporter, just a managing editor of a couple of movie magazines."

Ironically, that Monday, Kilgallen could be seen as a guest on a recently-taped episode of a rival game show, "To Tell the Truth." After it aired, CBS newsman Douglas Edwards announced at 3:25 p.m. that Dorothy had died. It was only then that a police commissioner heard the news and dispatched detectives.

Her newspaper, the Journal-American, devoted seven pages to her life and death. Joan Crawford called her "one of the greatest women who ever lived." Producer David Merrick said, "Dorothy Kilgallen was one of the great reporters of our time. Her coverage of trials were journalistic masterpieces. She was a star and gave glamour and glitter to the world of journalism." Sammy Davis Jr. said, "Broadway won't be the same without her." Ginger Rogers applauded Dorothy's "journalistic talents and her television brilliance." Famed lawyer Louis Nizer said Dorothy had "keen insight, vivid and concise descriptive powers and an evaluating intelligence." Ed Sullivan said he was "heartsick."
  
Three days after Dorothy died, Bob and Jean Bach invited her widower Richard Kollmar over for dinner. Bob then asked him, "Dick, what was all that stuff in the folder Dorothy carried around with her about the assassination?" Richard replied, "Robert, I'm afraid that will have to go to the grave with me." 

Ten thousand people filed past Dorothy's coffin, but Ron Pataky was not one of them. Neither was her close confidant Marc Sinclaire. Though he had gone to the funeral home and fixed her hair and make-up, he commented, "I didn't like the funeral director because he was very rude about Dorothy's death...  I didn't like the way the family was behaving, I didn't like the way the press was behaving. I didn't like any of it. I knew more than they did, and I didn't want to be party to it." At the funeral, Dorothy's bereaved mother, Mae, angrily confronted Dick Kollmar. Pointing a finger at him, she said, "You killed my daughter, and I will prove it." But Marc Sinclaire said, "I don't think he could have done it. I think more than one person was involved in Dorothy's death."

The following Sunday on "What?s My Line?" somber panelists paid tribute to their missing friend. Bennett Cerf said it best:

"A lot of people knew Dorothy as a very tough game player; others knew her as a tough newspaper woman. When she went after a story, nothing could get in her way. But we got to know her as a human being, and a more lovable, softer, loyal person never lived, and we're going to miss her terribly."

Seven days after Kilgallen's loss, Dr. James Luke, a New York City medical examiner, said she died from "acute ethanol and barbiturate intoxication, circumstances undetermined." That was not a common phrase for his office to use. An autopsy showed her to be in surprisingly good health with no pathology, only "minimal coronary arteriosclerosis" and "no significant stenosis or occlusion." There was no evidence of a heart attack but there was a bruise on her right shoulder. (Back in March, she had fractured her left shoulder.)

Dr. Luke said that the combination of alcohol and barbiturates had caused depression of Dorothy's central nervous system and that this had caused her heart to stop. Dr. Luke would not speculate about the form in which Kilgallen had taken the barbiturates. "We'd rather leave that up in the air," he said. "We don't want to give that out because ... well, just because." Even though the circumstances of her death were listed as "undetermined," for some reason the police never bothered to try to determine them. They closed the case without talking to crucial witnesses.

Since Dr. Luke had gone to the scene the day of Dorothy's death and then did her autopsy, it would have been customary for him to sign her death certificate. But he did not do so. Instead, it was supposedly signed by Dr. Dominick DiMaio. Asked about this, Dr. DiMaio was nonplussed. "I wasn't stationed in Manhattan [where Kilgallen died]," he asserted. "I was in Brooklyn. Are you sure I signed it? I don't see how the hell I could have signed it in the first place. You got me. I don't know why. I know nothing about the case. I never handled it." 

Ten days after Dorothy's death, Ron Pataky penned a scathing attack on New Yorkers and said audiences there are "the stupidest collection of dull clods ever to set foot in a club or theater... If any of them ever had an original idea, the shock on the nervous system would send both the originator and his comrades to their great reward... They go where they hear they really should go." Seeming to take aim at Broadway columnists like his late friend Dorothy, Pataky said, "...big people say go. The others follow suit and do just that. Then, through agony that no mortal, even these idiotic phonies, should have to endure, they pretend to like it."

According to author Lee Israel, Dr. Charles Umberger, director of toxicology at the New York City Medical Examiner's office, privately suspected Dorothy had been murdered, and had inculpatory evidence to prove it. He remained silent, Israel theorizes, because he understood the political implications of the matter and he wanted leverage over Dr. Luke, in an internecine feud. In 1968, he asked a chemist who worked closely with him as his assistant, to use some newly available technology to analyze tissue samples he had retained from Kilgallen's autopsy, as well as the glass from her nightstand. Though Israel interviewed this chemist in 1978, she did not print his name. However, we can now report that he is John Broich. The new tests turned up traces of Nembutal on the glass, but this was not the same as what was found in her blood. The more precise tests on the tissue samples were able, for the first time, to particularize a deadly mix of three powerful barbiturates in her brain: secobarbital, amobarbital and pentobarbital. Broich told Israel that when he gave his findings to his employer, Dr. Umberger grinned and told him to "keep it under your hat. It was big."

In a much more recent interview, Broich elaborated: "There was some talk...whether the body had been moved and a whole bunch of stuff. But I don't know if it was ever resolved. I do remember that things were kinda screwed up. I think things were probably pretty unreliable. I wouldn't trust anything, you know what I mean? When I was [employed by the medical examiner's office], very few of the people knew what the hell they were doing. I was paranoid as hell when I was there. You never knew what was going to happen from one day to the next."

On January 7, 1971, Richard Kollmar was found dead in bed of a drug overdose, just like Dorothy. David Susskind's widow, Joyce, described Dick as "this guy who was always in his cups. He had the looks, he had the intelligence to do something with his life if he had not had this alcoholic cross to bear."

In 1975, the FBI contacted Dorothy's son, Dickie, still trying to locate his mother's papers. Her JFK notes were never found.

Katherine Stone still lives in Kentucky. She remembers that when she learned of Dorothy's passing, "I was shocked to death. It made me mad that everybody thought that her medicine and her drinking caused her death. And I didn't think that at all. I thought that man probably did something to her."

Bob Bach and his wife, Jean, who were close to Dorothy, were among those who suspected Ron Pataky knew something about Kilgallen's demise. But Ron insists, "The next day [Monday] I had been in the office [in Columbus, Ohio] from 8 o'clock on. What did I do...hire my own jet, fly [to New York], kill her, and fly back in a hurry?" In reply to those who wonder why he was lavishing attention on a woman much older than he when he says he wasn't interested in her romantically, Ron explains he had other platonic friendships with older women like Myrna Loy, Alexis Smith, Arlene Dahl and Phyllis Diller.

Conspiracy buffs will no doubt seize on the fact that Pataky told us, "I knew Sam Giancana through Phyllis McGuire. Drunk one night, I tried to put the make on her. That didn't work..."

And Pataky certainly didn't stanch the speculation about himself when he published a poem called "Never Trust A Stiff At A Typewriter." In it, he asserts there's a "way to quench a gossip's stench" that "never fails." He notes, "One cannot write if zippered tight" and that somebody who's dead can "sell no tales!" Some see in these lines a chilling reference to Dorothy and the way she died. But Ron says he's written 2,000 poems and asks: "How in the hell did anyone come up with that one?"

Lee Israel was quoted online as alleging that Pataky "dropped out of Stanford in 1954 and then enrolled in a training school for assassins in Panama or thereabouts." However, in talking with Midwest Today she emphatically denied making that statement, though Ron did attend Stanford for one year.  He says that a few months after flunking out, he spent time inHobbs, New Mexico.

Decades later, Ron Pataky, then 56, went on to earn a master's degree in Christian Counselling from Jerry Falwell's Liberty University in Lynchburg, Virginia, and a Ph.D. in Christian Counselling from Trinity Theological Seminary in Newburgh, Indiana. 

He muses, "I would probably put it at 75% that [Dorothy] died naturally. My inclination, if I think about it at all, is that she accidentally o.d.'ed. Took a little too much pill with just a little too much whiskey. She was not a big person, you know. She was a small gal. And it would not take a whole heck of a lot to just quiet her down to the point she stopped... [But] I'm not a fool. Of course she could have been murdered."

Johnnie Ray was more convinced. He said, "Beyond question...I believe Dorothy was murdered,
but I can't prove it." 

There's No Statute of Limitations for Prosecuting Murder

What to make of all this? What man in Dorothy's life was so important, and knew her so well, that he could call her at home on a Sunday night just before she left for the TV show, and make a late date with her for which she rushed to change her wardrobe at the last minute?

Dorothy obviously knew the man she met at the hotel or she wouldn't have sat so close to him. If this person's encounter with her was so innocent, and did not have sinister implications connected to her death, why has nobody ever come forth to admit he was there with her (as Bob Bach did at P.J. Clarke's)?

Though she had been drinking, Dorothy was apparently functional enough to call Western Union at 2:20 a.m. and sound normal. She may have made the call from the hotel, (there was a bank of phones near the bar), having already left her column in the entryway at her residence, and remained in the bar for awhile longer. Since it was estimated that she died between 2 and 4 a.m., that really leaves only an hour and a half for her to have become intoxicated. (She had a blood alcohol level of 0.15. Based on her weight, this represents four to six drinks. She was legally drunk at 0.10.) 

Since the barbiturates found in Dorothy's system take a half hour to an hour to start working and then reach a dangerous peak level, this implies she consumed them between 2:30 and 3 a.m. The authorities should have pinned down her whereabouts at that time. As Lee Israel told this magazine, ordinarily in the case of a woman's suspicious death, the police would "go out and at least ask pro forma questions of the people who were around her the night before." But the New York cops "did nothing. I mean nothing." The lead detective on the case, who had six children, abruptly resigned from the NYPD without a pension a short time later, moved out of town, and opened a pricey restaurant.

Dorothy's favorite mixed drink, which she'd ordered that last night, included tonic, which contains quinine. Quinine has long been used by murderers to disguise the bitter taste of barbiturates. If someone slipped her a "mickey," she could have been too intoxicated to notice.

The Regency was seven blocks from her townhouse but nobody knows how she got home. It makes sense she would have gone to her dressing room and removed her dress, because she had a big closet there. It is plausible that given her blood alcohol level, the symptoms of which can include impaired balance, movement, coordination, walking or talking, she decided to lie down in the nearest bed. She may even have felt hot from the alcohol, so turned on the air conditioner. But why would she have first put on clothes she didn't normally wear, and grab a book to read without her eyeglasses?

The best evidence to suggest that the several drugs found in Dorothy's blood were not self-administered is that only one drug, the one she normally took, was on the glass on the nightstand.

It's pretty clear that Dorothy Kilgallen's overdose did not happen in response to her having insomnia and then taking too many barbiturates. If sleeplessness had really been the problem that night, before she'd resorted to taking any additional meds, why wouldn't she have done first the things that would have made her more comfortable to begin with, such as remove her earrings, false eyelashes and especially the hairpiece that she wore in back (rather than having to lie on it)? And remember the question that Dorothy had asked about Marilyn Monroe's death: "If she were just trying to get to sleep, and took the overdose of pills accidentally, why was the light on? Usually people sleep better in the dark." Dorothy's light was on.

As the medication took hold, Kilgallen would first experience bradycardia, or slow heart rate, the classic symptoms of which are fainting, dizziness or lightheadedness. This is on top of being drunk.

One scenario is that she may have collapsed before she had a chance to put on more clothes, and injured her shoulder. Richard may have heard this, or she might have even summoned him on the intercom. (The household staff had the night off.) He might have thought she just had too much to drink. He couldn't leave her like that, so perhaps he grabbed an outfit to put on her. He could have propped her up in bed, maybe because she complained of nausea. (A pink liquid was found in her stomach but was never analyzed. Pepto-Bismol, perhaps?) He could have assumed she'd sleep it off. But why lock the door and what was in the note?

Dick Kollmar told inconsistent stories to the police. In one version, he claimed that Dorothy had returned from "What's My Line?" at 11:30 p.m. "feeling chipper," that she "went in to write [her] column," that he had said goodnight and then gone to bed. 

Dorothy's inquiry into Jack Ruby's ties to the mob, and her relentless exploration of the Warren Report's gross inadequacies, threatened to expose dark secrets that powerful people both in and out of government did not want revealed. Documents obtained under the Freedom of Information Act confirm that the FBI perceived her exposés as enough of a threat that they monitored her closely. 

Incredibly, the CIA had 53 field offices around the world watching her on her foreign travels. Given this context, it is hard to see her untimely death as a mere accident. 

There is no statute of limitations on murder, and there are enough people alive who could be questioned. But will there be enough interest by the powers that be to pursue this? As Dorothy once reflected, "Justice is a big rug. When you pull it out from under one person, a lot of others fall, too." Justice needs to be done in this case.