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20/08/2015

été 2003

Le silence des « curés » (il y en avait présents, plus un imam et un rabbin) à la cérémonie officielle publicitaire et larmedecrocodilesque en l’ »hommage »  aux victimes, aux cadavres non réclamés de la canicule d'aout 2003, est un aveu retentissant de ce qu’ils ne croient pas un seul instant aux dogmes qu’ils sont censés entretenir, que pour eux les rites et les prières de leur religion n’ont aucune importance surnaturelle, (et même naturelle !) d’aucune sorte !! L’argument hypocritement avancé qu’on ne connaissait pas la religion des intéressés ne tient pas un seul instant, ne soyons pas faussement naïfs, rien qu’en connaissant leurs noms (ce qui était le cas) on pouvait présumer (surtout pour des vieux) s’il y avait des musulmans ou des juifs , et autrement qu’il s’agissait de gens au moins théoriquement chrétiens, ce qui le reste du temps suffit toujours ! (et si ils ont pu retrouver leurs noms on pouvait également retrouver dans les archives un éventuel acte de baptème) Et si les prières avaient rééllement une valeur objective, de les prononcer même pour des incroyants aurait la même valeur que pour des croyants (peut-être fieffés pécheurs). Bref ce silence (qui est typique de l’attitude des Eglises à notre époque en Occident, qui en est le criant résumé) est un tonitruant aveu de l’absence totale de toute foi chrétienne chez l’Eglise.

25/04/2015

nouvelles appellations

Cette année (2015) il n'y aura pas de vacances de Pâques à Pâques, les « vacances » sont un mois après, en mai ! Donc ça ne peut plus être des « vacances de Pâques », appellation de toutes façons interdite par la loi par les temps qui courent ! Comment ils vont faire ? Oh, ben, au lieu que ça soit des Vacances de Pâques, fête de la Résurrection, on va les appeler les Vacances de l'Euthanasie ! ça sera davantage dans le goût du jour.    

(d'autant plus que http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2014/02/19/les... )

 

17/03/2015

les deux citations les plus vraies et les plusprofondes de toutes

« Chaque fois que je considère que je suis destiné à mourir, j’étends mon manteau par terre et je ne me  rassasie pas de dormir. »              ( ?, cité par Miguel de Unamuno)

" On ne s’étonnera cependant jamais assez de ce que tout le monde vive comme si personne « ne savait »." (Albert Camus)
 
 
à la suite de quoi Camus dans la même page conclut :
"Sous l'éclairage mortel de cette destinée, l'inutilité apparaît. Aucune morale, ni aucun effort ne sont a priori justifiables devant les sanglantes mathématiques qui ordonnent notre condition."

10/03/2015

burĝonoj kun granda tristo

Mi kaj mia tristo
 
Mia trist' havas radikojn,
ĉar mi vidas kun ĉagreno
burĝonojn kun granda tristo
ĉe mia trista ĝardeno.
Mi havas urĝan bezonon
amikiĝi kun feliĉo
kaj rekuperi la gajon
en ĉi momento de l'vivo.
Mia domet' ja malfermas
por gastigi geamikojn,
tie mi kun granda sento
kunvivas kun mia tristo.
Mi bezonas la matenojn
por mildigi mian timon,
kaj forigi la tenebrojn,
ĉar la nokt' ne havas finon.
Tristaj noktoj, vivo trista,
por mia perdita animo,
kiu flugadas senhalte
ĉirkaŭ la domo de l'tristo.
 
Arquillos 3-12-14

24/02/2015

ceux qui ne veulent pas mourir

« Nous voulons non seulement nous sauver, mais sauver le monde du néant. »

(Miguel de Unamuno)

11/02/2015

préjugés des français-moyens

Il arrive qu’on « accepte » plus facilement la mort d’un parent, ou autre personne âgée, au nom, en fait, d’idées, de principes abstraits, sur des idées de « normalité » ou de « fatalité », mais il faut être bien conscient que c’est exactement comme les principes, les idées qui vous qui vous faon accepter de « gaîté de cœur », avec tout juste un peu de malaise contenu (…), d’appuyer sur la gachette du fusil avec lequel on vise un homme en uniforme ennemi de l’autre côté de la tranchée …..

01/01/2015

ne pas oublier

 

http://sansrien.blogspot.fr/

29/12/2014

Essai de socio-psychologie

Essai de socio-psychologie

« Apologue n°4 » (cherchez pas, les autres ne sont pas sur Internet !)

personnages: parents (et divers adultes) et enfant

 

« - Qu’est ce que tu veux faire plus tard dans la vie ?

- Ben, d’abord ne pas mourir.
– Qu’est ce que tu racontes là !? Bien sûr que tu ne vas pas mourir !

- Qu’est-ce que vous êtes bêtes ! tu sais bien que si ; et toi aussi.

- Mais voyons Julien ! qu’est-ce que tu as ? Il y a quelque chose qui ne va pas ? ne racontes pas des bêtises pareilles !
- Peut-être qu’il n’est pas bien ?
– Il n’a jamais racontédes trucs pareils, ça a toujours été un enfant sage.

- C’est peut-être ses poussées dentaires ? Ou il a des problèmes à l’école ? Il faudrait peut-être le faire voir par un médecin ?
- Non, il veut nous faire marcher ! Aujourd’hui il a décidé de nous embêter. Il fait un caprice ! Tu sais que c’est mal élevé ?

- C’est mal élevé de dire la vérité ?

- Et en plus il répond ! Tu n’as pas honte !

- Vous m’avez demandé ce que je voulais faire dans la vie ; ben, c’est ça le premier problème.

- Mais enfin ! un enfant ne parle pas de ces choses-là !
– Sans doute qu-il regarde trop de violences à la télé.

- Quand grand-mère Mathilde est morte il n’y avait aucune violence.

- Mon Dieu ! Quelle horreur ! Qu’est-ce qu’il a ce petit ?

- Voyons, tu sais bien que mamie Mathilde c’était normal, nous la regrettons tous, mais c’était son age, mais toi tu ne dois pas penser à des choses comme ça.

- Et est-ce qu’elle y pensait quand elle était petite ?

- Tu ne sais pas ce que tu dis ! et puis ça ne te concerne pas. Tout le monde meurt bien sûr, c’est la vie, mais c’est très loin. Un enfant ne doit pas penser à ces choses-là. Enfin quoi ! Qu’est-ce qu’on t’a fait ? Il y a quelque chose qui ne va pas ?
– Non, il veut nous faire chier c’est tout, tout ce qu’il mérite c’est une bonne baffe, ça lui remettra les idées à l’endroit !

-  Il faudrait peut-être le faire examiner par un psychiatre ?

- Il doit manquer de magnésium.

- Donnez-lui de l’Ovomaltine. Ma petite je l’ai remise sur pied comme ça ; elle ne faisait plus rien à l’école et …

- Mais l’Ovomaltine ça n’empêche pas de mourir.

- Vas-tu te taire ! tu vas avoir une gifle ! C’est insensé quand même ! Tu ne sais dire que des sottises sans queue ni tête.

- Écoute ! toi, tu vas arrêter de dire des conneries ou tu vas te prendre une baffe et vite fait !»

 

COMME DIT QUINO (le dessinateur argentin) :

« Le problème de notre monde est que les enfants perdent l'usage de la raison à mesure qu'ils grandissent. »

18/12/2014

ce qu'est la vie, le temps, le monde, tout, film vu en 86

- 18/12/1986 

film de Von Trotta « Rosa Luxembourg », Super ! Et l’actrice Barbara Sukowa. D’abord elle est très belle, et quelle actrice ! Cette femme merveilleuse, avec un cou qui attire les baisers, apparaissait par moments comme les plus nobles idéaux incarnés, c’est le cas de le dire.

C’est un film passionné et poignant, comme les vies humaines, et il commence significativement par une exécution capitale.
Scènes et détails, les bœufs, la nuit de Noël, « Toute larme qu’on n’a pas essuyée, alors qu’on pouvait le faire… »
« L’histoire, cette vieille taupe qui creuse tant et si bien qu’elle trouve la lumière »,
« La vie …… l’odeur lourde des tilleuls – le monde comme une rose épanouie qui ne demande qu’à ce qu’on la respire »
A la fin on l’assassine et on jette son corps dans la Spree. La dernière image de l’eau noire refermée sur son corps et sa vie. Le noir les ondes comme celles qui font ce cosmos indifférent : voilà l’image définitive du destin de l’homme. Et voilà ! tout est scellé, toute cette vie, encore présente tout à l’heure, toute cette chaleur, ces amours, ces tendresse, ces passions, ces débats, ces enjeux, ces émerveillements devant devant une illusoire épanouissance du monde, évanouis totalement derrière ce noir qui ne recèle rien. Maintenant que son corps est jeté dans la Sprée, c’est terminé, et pourtant il y avait jusqu’alors tant d’émotion et de sentiment.

 

 

04/12/2014

quand tu avais une bouche

écrit en septembre 1993

- Entendu dans un très beau texte de Beckett ce soir à la radio :

« Attendre, seul, sourd, aveugle, on ne sait pas où on ne sait pas quoi, qu'une main amie vienne vous prendre la main, pour vous mener ailleurs, où c'est peut- être encore pire. »
(in « l'innommable »)

plus tard « te parler, comme je ne l'ai pas fait quand tu avais une bouche »