01/01/2015
ne pas oublier
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29/12/2014
Essai de socio-psychologie
Essai de socio-psychologie
« Apologue n°4 » (cherchez pas, les autres ne sont pas sur Internet !)
« - Qu’est ce que tu veux faire plus tard dans la vie ?
- Ben, d’abord ne pas mourir.
– Qu’est ce que tu racontes là !? Bien sûr que tu ne vas pas mourir !
- Qu’est-ce que vous êtes bêtes ! tu sais bien que si ; et toi aussi.
- Mais voyons Julien ! qu’est-ce que tu as ? Il y a quelque chose qui ne va pas ? ne racontes pas des bêtises pareilles !
- Peut-être qu’il n’est pas bien ?
– Il n’a jamais racontédes trucs pareils, ça a toujours été un enfant sage.
- C’est peut-être ses poussées dentaires ? Ou il a des problèmes à l’école ? Il faudrait peut-être le faire voir par un médecin ?
- Non, il veut nous faire marcher ! Aujourd’hui il a décidé de nous embêter. Il fait un caprice ! Tu sais que c’est mal élevé ?
- C’est mal élevé de dire la vérité ?
- Et en plus il répond ! Tu n’as pas honte !
- Vous m’avez demandé ce que je voulais faire dans la vie ; ben, c’est ça le premier problème.
- Mais enfin ! un enfant ne parle pas de ces choses-là !
– Sans doute qu-il regarde trop de violences à la télé.
- Quand grand-mère Mathilde est morte il n’y avait aucune violence.
- Mon Dieu ! Quelle horreur ! Qu’est-ce qu’il a ce petit ?
- Voyons, tu sais bien que mamie Mathilde c’était normal, nous la regrettons tous, mais c’était son age, mais toi tu ne dois pas penser à des choses comme ça.
- Et est-ce qu’elle y pensait quand elle était petite ?
- Tu ne sais pas ce que tu dis ! et puis ça ne te concerne pas. Tout le monde meurt bien sûr, c’est la vie, mais c’est très loin. Un enfant ne doit pas penser à ces choses-là. Enfin quoi ! Qu’est-ce qu’on t’a fait ? Il y a quelque chose qui ne va pas ?
– Non, il veut nous faire chier c’est tout, tout ce qu’il mérite c’est une bonne baffe, ça lui remettra les idées à l’endroit !
- Il faudrait peut-être le faire examiner par un psychiatre ?
- Il doit manquer de magnésium.
- Donnez-lui de l’Ovomaltine. Ma petite je l’ai remise sur pied comme ça ; elle ne faisait plus rien à l’école et …
- Mais l’Ovomaltine ça n’empêche pas de mourir.
- Vas-tu te taire ! tu vas avoir une gifle ! C’est insensé quand même ! Tu ne sais dire que des sottises sans queue ni tête.
- Écoute ! toi, tu vas arrêter de dire des conneries ou tu vas te prendre une baffe et vite fait !»
COMME DIT QUINO (le dessinateur argentin) :
« Le problème de notre monde est que les enfants perdent l'usage de la raison à mesure qu'ils grandissent. »
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18/12/2014
ce qu'est la vie, le temps, le monde, tout, film vu en 86
- 18/12/1986
film de Von Trotta « Rosa Luxembourg », Super ! Et l’actrice Barbara Sukowa. D’abord elle est très belle, et quelle actrice ! Cette femme merveilleuse, avec un cou qui attire les baisers, apparaissait par moments comme les plus nobles idéaux incarnés, c’est le cas de le dire.
C’est un film passionné et poignant, comme les vies humaines, et il commence significativement par une exécution capitale.
Scènes et détails, les bœufs, la nuit de Noël, « Toute larme qu’on n’a pas essuyée, alors qu’on pouvait le faire… »
« L’histoire, cette vieille taupe qui creuse tant et si bien qu’elle trouve la lumière »,
« La vie …… l’odeur lourde des tilleuls – le monde comme une rose épanouie qui ne demande qu’à ce qu’on la respire »
A la fin on l’assassine et on jette son corps dans la Spree. La dernière image de l’eau noire refermée sur son corps et sa vie. Le noir les ondes comme celles qui font ce cosmos indifférent : voilà l’image définitive du destin de l’homme. Et voilà ! tout est scellé, toute cette vie, encore présente tout à l’heure, toute cette chaleur, ces amours, ces tendresse, ces passions, ces débats, ces enjeux, ces émerveillements devant devant une illusoire épanouissance du monde, évanouis totalement derrière ce noir qui ne recèle rien. Maintenant que son corps est jeté dans la Sprée, c’est terminé, et pourtant il y avait jusqu’alors tant d’émotion et de sentiment.
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04/12/2014
quand tu avais une bouche
écrit en septembre 1993
- Entendu dans un très beau texte de Beckett ce soir à la radio :
« Attendre, seul, sourd, aveugle, on ne sait pas où on ne sait pas quoi, qu'une main amie vienne vous prendre la main, pour vous mener ailleurs, où c'est peut- être encore pire. »
(in « l'innommable »)
plus tard « te parler, comme je ne l'ai pas fait quand tu avais une bouche »
27/11/2014
le bassin de Briey vous connaissez ? - révélations !
La face cachée de la « GRANDE » guerre
Nous savons à quoi nous en tenir sur les politiciens véreux qui pactisent avec l'ennemi pendant les hostilités même. Dans sa remarquable étude sur le pacifisme intégral, Jean Gauchon décrit parfaitement ces périodes troubles, ces marchandages abjects perpétrés, loin des canons, par ceux qui fortifient ou construisent leurs fortunes en alimentant les charniers.
Ainsi, en 1914 :
Les marchands de canons, dont les principaux étaient Schneider en France et Krupp en Allemagne, étaient étroitement unis en une sorte de trust international dont le but secret était d'accroître l'immense fortune de ses membres en augmentant la production de guerre, de part et d'autre de la frontière.
A cet effet, ils disposaient de moyens puissants pour semer la panique parmi la population des deux pays, afin de persuader chacune que l'autre n'avait qu'un but : l'attaquer.
De nombreux journalistes, des parlementaires, étaient grassement rétribués par eux pour remplir ce rôle. D'ailleurs, un important munitionnaire français, de Wendel, député de surcroît, avait pour cousin un autre munitionnaire, allemand. Von Wendel, siégeant au Reichstag. Ils étaient aux premières loges, dans chaque pays, pour acheter les consciences et faire entendre leurs cris d'alarme patriotiques.
Tout ce joli monde - marchands de canons, journalistes et parlementaires - parvint aisément à lancer les deux peuples dans une folle course aux armements que rien ne devait plus arrêter, jusqu'à ta guerre.
Leurs Chefs d'Etat respectifs, loin de les freiner, les encourageaient. Et notamment notre Président de la République, Raymond Poincaré, un Lorrain, élevé dans l'idée de revanche et prêt à n'importe quel mensonge, à n'importe quel forfait, pour reconquérir l'Alsace et la Lorraine.
C'est pour ces différents motifs que les soldats allemands et français allaient s'entr'égorger.
On leur avait appris à se haïr, alors que les munitionnaires et les états-majors, fraternellement unis, suivaient avec satisfaction, à l'arrière, les déroulements du drame qu'ils avaient conjointement déclenché.
Pour bien approfondir cette immense duperie, et pour que tous nos lecteurs comprennent que le "patriotisme", et la "défense du territoire" ne sont que des mots creux servant à couvrir les plus abominables tripotages.
Il convient de raconter l'histoire du bassin de Briey, car elle est caractéristique, symptomatique, et, à elle seule, devrait dégoûter à jamais les peuples de prendre les armes.
Les mines de fer de Briey-Thionville étaient à cheval sur les frontières du Luxembourg, de la France et de l'Allemagne. La famille franco-allemande de Wendel en était propriétaire.
Ce bassin était d'une importance capitale pour le déroulement de la guerre. M. Engerand, dans un discours prononcé à la Chambre des députés, après le conflit, le 31 janvier 1919 dira :
« En 1914 ; la seule région de Briey faisait 90 % de toute notre production de minerai de fer ».
Poincaré lui-même avait écrit autrefois : « L'occupation du bassin de Briey par les Allemands ne serait rien moins qu'un désastre puisqu'elle mettrait entre leurs mains d'incomparables richesses métallurgiques et minières dont l'utilité peut être immense pour celui des belligérants qui les détiendra ».
Or, il se passa un fait extraordinaire : dès le 6 août 1914, le bassin fut occupé par les Allemands sans aucune résistance.
Plus extraordinaire encore : le général de division chargé de la défense de cette région, le général Verraux, révéla par la suite que sa consigne (contenue dans une enveloppe fermée à ouvrir en cas de mobilisation), lui prescrivait formellement d'abandonner Briey sans combat.
La vérité, connue longtemps après, était la suivante : une entente avait été passée entre certains membres de l'état-major et des munitionnaires français, pour laisser le bassin aux mains des Allemands, afin que la guerre se prolonge (les Allemands n'auraient pu la poursuivre sans le minerai de fer), et que les bénéfices des marchands de canons soient accrus.
Et vive la légitime défense au nom de laquelle on s'étripait un peu partout sur les champs de bataille !
Mais cette histoire - combien édifiante ! - n'est pas terminée.
Pendant tout le conflit, il n'y eut pas une seule offensive française contre Briey ! Ce n'était pourtant pas faute d'avertissements !
En effet, en pleine guerre, le Directeur des Mines envoyait la note suivante au sénateur Bérenger :
« Si la région de Thionville (Briey) était occupée par nos troupes, l'Allemagne serait réduite aux quelques 7 millions de tonnes de minerais pauvres qu'elle tire de la Prusse et de divers autres Etats, toutes ses fabrications seraient arrêtées. Il semble donc qu'on puisse affirmer que l'occupation de la région de Thionville mettrait immédiatement fin à la guerre, parce qu'elle priverait l'Allemagne de la presque totalité du métal qui lui est nécessaire pour ses armements ».
L'état-major français et le Président de la République furent abondamment avertis de ces faits.
Des dossiers complets sur cette affaire furent même fournis à Poincaré par le député Engerand.
Poincaré refusa d'intervenir. L'Etat-Major refusa toute offensive du côté de Briey.
A défaut d'offensive, de reprise du terrain, on aurait pu bombarder Briey pour rendre inutilisables les installations.
Au contraire, des accords secrets furent passés entre états-majors allemands et français, afin que les trains remplis de minerai se dirigeant vers l'Allemagne ne fussent, en aucun cas bombardés.
En passant, disons que, bien entendu, ces mêmes états-majors avaient décidé également de ne pas détruire leurs quartiers généraux respectifs... Ces deux bandes de gangsters étaient "régulières" !
Des aviateurs français, néanmoins, désobéirent aux ordres reçus et lancèrent quelques bombes sur les installations de Briey. Ils furent sévèrement punis.
Et savez-vous par quel intermédiaire les directives secrètes d'interdiction de bombarder avaient été données ? Par un certain lieutenant Lejeune - tout puissant, quoique simple lieutenant - qui, dans le civil, avant la guerre, était ingénieur attaché aux mines de Jœuf et employé de M. de Wendel.
Pour conclure nous ne saurions mieux faire que de citer Jean Galtier-Boissière (Histoire de la Guerre 14-18) : «
Pour ne pas léser de très puissants intérêts privés, et pour éviter d'enfreindre les accords secrets conclus entre métallurgistes allemands et français, on a sacrifié, dans des entreprises militaires inefficaces, des centaines de milliers de vies humaines, sauf sur un point : Briey-Thionville, dont, durant quatre années, l'Allemagne en toute tranquillité a tiré les moyens de continuer la lutte ».
Mais la famille franco-allemande de Wendel faisait des bénéfices!
Cette histoire n'est qu'un exemple, parmi beaucoup, de la collusion des munitionnaires et des gouvernements des pays en guerre.
Vous connaissez peut-être l'aventure de ce navire intercepté, durant la guerre de 1914, par la flotte française, alors qu'il transportait du minerai de nickel en Allemagne. Le bateau fut pris, la Chambre des Députés consultée décida qu'il serait dévié sur le Danemark pour de là repartir, devinez où... en Allemagne, bien sûr !
Pendant ce temps des hommes sincères s'égorgeaient en croyant sauver leurs patries respectives, et des "chefs" entretenaient la flamme guerrière à grands coups d'exécutions pour l'exemple !
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02/11/2014
tout le reste n'est que "words, words, words"
- 13/11/1994 Quelque opinion qu'on aie sur les curés, ou sur les traditions religieuses institutionnelles, quelque soient ceux qui sont attachés à la religion comme facteur d'identité ou qui la considèrent comme « ce qui nous apprend les règles de la vie en société (! sic) », ça n'influe pas sur le vrai problème, qui porte sur l'existence, et la nature éventuelle, de Dieu(1), sur la constitution réelle et objective du monde, et des valeurs, et sur notre destin après la mort; le reste n'est que « Words, words, words ».
(1) d'un Dieu réel et objectif, pas celui du Reader's Digest ou des curés horizontalistes.
- Lire Sylva (de Vercors) ou « Le Mythe de Sisyphe » ça fait du bien : on se sent moins seul.
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31/10/2014
nenio ekzistas
Ekzistas nenio, neniu aĵo, nek estinteco kompreneble, nek estonteco, do nek estanteco. Eĉ la « eternaj veroj » ne ekzistas, ĉar nu, ili ekzistas nur en la kapoj de tiuj, kiuj pensas pri ili, kiuj mortos, do neniam ekzistis, kaj tiel la veroj neniam ekzistis. Eĉ matematiko ne ekzistas, eĉ matematikon oni ne povas ami,kiam vi mortos, matematiko ĉesos ekzisti, por ĉiam.
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30/10/2014
une des vidéos les plus émouvantes qui soient
vous connaissez Brigitte bardot, qui fut sex-symbol (ici mettre lien à ses photos érotiques) ?
Aussi la pensée de la mort en est d'autant plus frappante.
Et son authenticité lui fait dire la vérité. Au moins en approcher, et approcher de la sincérité plus que la plupart des français-moyens zombifiés, dressés à faire semblant de ne pas se rendre compte.
le lien, car c'est une vidéo qu'on n'a pas le droit (!...) de codifier :
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26/10/2014
l'américano
Toujours, je me souviendrai de ces deux personnes, ce couple, qui descendaient
je crois (ou bien ils montaient ?), dans l’autocar (à cette époque là il y avait
encore des lignes d’autocars, la France existait encore, et était encore un pays,
équipé, sociable et avec une épaisseur, ce n’était pas encore le désert du
SarkoLand libéral-fasciste) un matin, ou était-ce le soir ? il faisait crépuscule
en tous cas, quelque part dans la campagne entre Lille et Armentières je crois.
C’étaient un homme et une femme, tout à fait « populo » ces gens, et l’homme
proposait à la femme « ils ont des Americanos, tu ne veux pas prendre un
Americano ? c’est bon un Americano !" Et la femme l’air tragique lui disait à peu
près que c’était cher, et qu’il ne devait pas jeter par les fenêtre le peu d’argent
qu’ils avaient comme ça.
Je ne sais pas s’ils ont pris l’Americano.
C’était en ? 1973, 74 peut-être, à l’heure qu’il est ils sont certainement morts
(ils n’étaient déjà plus tout jeunes). Ecoutez : ils sont certainement morts à
l’heure qu’il est...
Et ces deux là je ne les oublierai jamais - à quoi ça tient ! - jusqu’à mon dernier
jour (une si passagère « rencontre », un si infime souvenir !) ; ils étaient si
touchants, humains, tragiques (oui, tragiques, c’est tragique la vie souvent, même
avant de finir), korŝiraj, les deux: la femme parce qu’elle était catastrophé par
l’irresponsabilité de son homme, toujours prêt à gâcher (et compromettre ?) les
maigres, sans doute, ressources du ménage pour des luxes tels que boire un
cocktail, et l’homme, parce que ce désir, cet appétit indestructible pour les petits
plaisirs de la vie, surtout dans une vie ingrate, même si c’est « irresponsable », eh
bien c’est ça la vie, sinon pourquoi naître, pourquoi être ? et il n’était pas égoïste,
il l’aimait bien sa moitié, raisonnable et menant sans doute une dure vie, et il ne
pensait qu’au plaisir de partager une bonne chose avec elle, c’est ça aussi l’amour !
Voilà ! je ne sais pas, je n’ai jamais su, et ne saurai jamais quelle fut leurvie. Mais je me souviens toujours de ce moment d’autocar dans le demi-jour.
Publié dans mort, Post mi kiu rememoros tiun ĉi kaŝtankoloran pordon, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
18/10/2014
vi foriris iam
Turmento, malbona turmento,
akompanas min,
turmento, malbona turmento …
Vi foriris iam,
mi ne scias …
kaj vi lasis min
kun ploro,
amo mia …
Turmento, malbona turmento,
vundas vi la animon mian.
Centoj da folioj fluge,
ĉirkaŭiras mian senton,
sekaj, kadukaj, sed vivaj
ŝajnas ili kara mia.
Turmento, malbona turmento,
min mortigas.
Angel Arquillos Lopez