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30/10/2014

une des vidéos les plus émouvantes qui soient

vous connaissez Brigitte bardot, qui fut sex-symbol (ici mettre lien à ses photos érotiques) ?
Aussi la pensée de la mort en est d'autant plus frappante.
Et son authenticité lui fait dire la vérité. Au moins en approcher, et approcher de la sincérité plus que la plupart des français-moyens zombifiés, dressés à faire semblant de ne pas se rendre compte.
le lien, car c'est une vidéo qu'on n'a pas le droit (!...) de codifier :

http://www.ina.fr/video/I04121197

26/10/2014

l'américano

Toujours, je me souviendrai de ces deux personnes, ce couple, qui descendaient 
je crois (ou bien ils montaient ?), dans l’autocar (à cette époque là il y avait
encore des lignes d’autocars, la France existait encore, et était encore un pays,
équipé, sociable et avec une épaisseur, ce n’était pas encore le désert du
SarkoLand libéral-fasciste) un matin, ou était-ce le soir ? il faisait crépuscule
en tous cas, quelque part dans la campagne entre Lille et Armentières je crois.

C’étaient un homme et une femme, tout à fait « populo » ces gens, et l’homme
proposait à la femme « ils ont des Americanos, tu ne veux pas prendre un
Americano ? c’est bon un Americano !" Et la femme l’air tragique lui disait à peu
près que c’était cher, et qu’il ne devait pas jeter par les fenêtre le peu d’argent
qu’ils avaient comme ça.

Je ne sais pas s’ils ont pris l’Americano.
C’était en ? 1973, 74 peut-être, à l’heure qu’il est ils sont certainement morts
(ils n’étaient déjà plus tout jeunes). Ecoutez : ils sont certainement morts à
l’heure qu’il est...
Et ces deux là je ne les oublierai jamais - à quoi ça tient ! - jusqu’à mon dernier
jour (une si passagère « rencontre », un si infime souvenir !) ; ils étaient si
touchants, humains, tragiques (oui, tragiques, c’est tragique la vie souvent, même
avant de finir), korŝiraj, les deux: la femme parce qu’elle était catastrophé par
l’irresponsabilité de son homme, toujours prêt à gâcher (et compromettre ?) les
maigres, sans doute, ressources du ménage pour des luxes tels que boire un
cocktail, et l’homme, parce que ce désir, cet appétit indestructible pour les petits
plaisirs de la vie, surtout dans une vie ingrate, même si c’est « irresponsable », eh
bien c’est ça la vie, sinon pourquoi naître, pourquoi être ? et il n’était pas égoïste,
il l’aimait bien sa moitié, raisonnable et menant sans doute une dure vie, et il ne
pensait qu’au plaisir de partager une bonne chose avec elle, c’est ça aussi l’amour !
Voilà ! je ne sais pas, je n’ai jamais su, et ne saurai jamais quelle fut leur
vie. Mais je me souviens toujours de ce moment d’autocar dans le demi-jour.

18/10/2014

vi foriris iam

Turmento, malbona turmento,
akompanas min,
turmento, malbona turmento …
Vi foriris iam,
mi ne scias …
kaj vi lasis min
kun ploro,
amo mia …
Turmento, malbona turmento,
vundas vi la animon mian.
Centoj da folioj fluge,
ĉirkaŭiras mian senton,
sekaj, kadukaj, sed vivaj
ŝajnas ili kara mia.
Turmento, malbona turmento,
min mortigas.



Angel Arquillos Lopez



07/08/2014

vi estas en profunda aĝo

Vi estas en profunda aĝo,

ĉar vi nur plendas

pri l'homoj junaj

kaj viaj faltoj sur la vizaĝo.

Vi estas en profunda aĝo,

ĉar vi suferas

pro viaj kruroj

kaj kurboformo de via dorso

kaj viaj paŝoj

kaj viaj vortoj.

Vi estas en profunda aĝo,

kaj via vojo

jam ne plu longas,

ĉar via celo alproksimiĝas

kaj per la fingroj

vi preskaŭ tuŝas

la finan revon,

kiu nomiĝas

glora ĉielo.

 

(Angel Arquillos 15-3-2014)

 

14/07/2014

un jour il y a plus de 50 ans

 

Je me souviens du jour où, j'étais enfant, nous étions à B*******, m'est venu tout la coup la pensée que maman un jour mourrai, je fus alors pris d'une telle panique que je me suis précipité dans le couloir où elle était en train de wassinguer et lui ai sauté au cou, la serrant très fort et la couvrant de baisers.

31/05/2014

Citations - « Ce qu’on nomme le cafard n’est souvent qu’une éclipse de nos illusions et un éclair de notre lucidité. »

quelques citations, hélas des plus importantes.

« j’ai déjà remarqué ceci : les horreurs sont supportables tant qu’on se contente de baisser la tête, mais elles tuent quand on y réfléchit. » (Erich-Maria Remarque)


« l'on sait que l'optimisme fait beaucoup plus de ravages que le pessimisme qui, lui, au moins est lucide » (Gilbert Ganne )



« Au surplus, les champs de carnage sont partout; au cimetière de l'Est, à Paris, vingt-sept mille tombeaux, deux cent trente mille corps, vous apprendront quelle bataille la mort livre jour et nuit à votre porte. » (Chateaubriand)

« Un être qui se sait mortel ne peut pas être heureux » (Gilbert Ganne)

« Lazare ouvrit les yeux quand Jésus l’appela ;
Quand je lui parle, hélas ! pourquoi les ferme-t-elle ? » (Victor Hugo)

« Dune certaine lignée animale, qui ne semblait en rien promise à un tel destin, sortit un jour la bête saugrenue qui devait inventer le calcul intégral et rêver de justice. »

Rostand (Jean)
in « Pensées d’un biologiste » 1954

« Nous sommes de ceux qui posent les questions jusqu’au bout ; Jusqu’à ce qu’il ne reste plus la plus petite chance d’espoir vivante. »

Anouilh (Jean)
Antigone

« La vie, en dernier ressort, semblait être une plaisanterie d’une dimension telle que l’on ne pouvait que se tenir à un bout du couloir pour constater sa longueur dénuée de sens, et sa hauteur parfaitement inutile. »

Bradbury (Ray)

« Tout est ordonné pour que prenne naissance cette paix empoisonnée que donnent l’insouciance, le sommeil du cœur ou les renoncements mortels. »

Camus (Albert)

« La vérité de ce monde c’est la mort ! La vie n’est qu’une ivresse, un mensonge.

Céline (Louis-Ferdinand)

Rien ne sert à rien
Et d’abord il n’y a rien.
Cependant tout arrive.
mais cela est bien indifférent.

Gautier (Théophile)

« Peu importe que les hommes se transmettent pour quelques siècles leurs concepts et leurs techniques : car l’homme est un hasard, et pour l’essentiel, le monde est fait d’oubli. »

Malraux (André)

« Toute l’histoire du monde est une histoire de nuages qui se construisent, se détruisent, se dissipent, se reconstruisent en des combinaisons différentes, - sans plus de signification ni d’importance dans le monde que dans le ciel. »

Montherlant (Henri de)
Carnets p. 41 année 1931

« Je voudrais tellement pouvoir aimer quelque chose, ne fusse que moi-même, mais c’est impossible, il n’y a que mort, évanescence et vanité. »

 

« Atome dérisoire perdu dans le cosmos inerte et démesuré, il sait que sa fiévreuse activité n’est qu’un petit phénomène local, éphémère, sans signification et sans but. Aussi n’a-t-il d’autre ressource que de s’appliquer à oublier l’immensité brute qui l’écrase et qui l’ignore. »

Rostand (Jean)

« Tout ce à quoi il tient, tout ce à quoi il croit, tout ce qui compte à ses yeux a commencé en lui et finira avec lui. »

Rostand (Jean)

« L’espèce humaine passera, comme ont passé les dinosauriens et les stégocéphales… Alors, de toute la civilisation humaine ou surhumaine, découvertes, philosophies, idéaŭ, religions, rien ne subsistera… En ce minuscule coin d’univers sera annulée pour jamais l’aventure falote du protoplasma, aventure qui déjà, peu-être, s’est achevée sur d’autres mondes, aventure qui en d’autres mondes peut-être se renouvellera. Et partout soutenue par les mêmes illusions, créatrice des mêmes tourments, partout aussi absurde, aussi vaine, aussi nécessairement promise dès le principe à l’échec final et à la ténèbre infinie. »

Rostand (Jean)

« Je fais un tour ou deux pour calmer ces coups dans ma tête. »

Shakespeare
in La tempête après “we are of such stuff etc”

“Pourquoi n’ai-je droit à aucune espérance?”

Madame Simone
= Pauline Benda

 

“ Si la douleur poussait de la fumée comme la flamme, la terre vivrait dans une éternelle nuit” (H de Montherlant)

29/05/2014

comme c'est bucolique !

"Bucolique", c’est un adjectif qui existe, uniquement dans le cerveau d’un homme, à un instant donné, et en aucune manière dans les choses.
Et sa faiblesse, sa médiocrité (de cet homme) le fait disparaître (l'adjectif), sans même qu’il ait besoin de mourir pour l’éternité; bucolique ça n’existe pas.

Pareil pour tout le reste.

 

26/05/2014

un rideau transparent, mais si lourd que vous ne pouvez le lever

"On n’a pas su ce que c’est que la désolation du cœur, quand on n’est point demeuré seul à errer dans les lieux naguère habités d’une personne qui avait agréé votre vie : on la cherche et on ne la trouve plus ; elle vous parle, vous sourit, vous accompagne ; tout ce qu’elle a porté ou touché reproduit son image ; il n’y a entre elle et vous qu’un rideau transparent, mais si lourd que vous ne pouvez le lever. Le souvenir du premier ami qui vous a laissé sur la route est cruel ; car, si vos jours se sont prolongés, vous avez nécessairement fait d’autres pertes : ces morts qui se sont suivies se rattachent à la première, et vous pleurez à la fois dans une seule personne toutes celles que vous avez successivement perdues."

(Chateaubriand - Mémoires d'outre-tombe)

 

 

 

"pour exprimer nos affections récentes, nous ne pouvons employer que des mots déjà usés par nous dans nos anciens attachements. Il est cependant des paroles qui ne devraient servir qu'une fois : on les profane en les répétant."

18/04/2014

Kuloj flugas kaj la korvoj disait le poète chinois - 1989

(le poète chinois en question est Li Guangtian (1906-1968) en "Dum vojaĝo" traduit par Saint-Jules Zee)

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 - fin août 1989

(départ, alors supposé définitif de Denise) c’est dans ces circonstances qu’on redevient conscient (lucide) de ce qu’on a qu’une vie, et que celle-ci est condamnée par la mort et qu’on est en sursis, et quand tout sera refermé sur vous qu’il n’y aura plus de souvenir ni rien.
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- Dans sa pièce « Vogue la galère » excellente et importante , par ailleurs) Marcel Aymé fait dire :

La mort d’un homme n’a que l’importance que celle que ceux qui restent lui accorde » pensée qui me fait penser au « réalisme » raisonnable » et « positif » ( !) des gens, type Mme S*, et hélas type D*, l’inconscience qui permet d’éjecter, avec des tas de belles paroles pour couvrir, avec une mentalité de croque-mort. C’est fou ce que ça cadre avec, ça explique tous les propos que débitent ces gens, et les lieux-communs, et que ce n’est dommage que …. Pour ceux qui restent (incroyable !) et qu’il faut éjecter n’importe qui au nom de – etc

 

- Le monde des bonnes femmes est un monde mort et fermé
Quelle vie ! écrasée par les maux de têtes, travaux, corvées, manque d’argent, de temps, esprit réduit
Je voudrais redevenir enfant, je voudrais redevenir poète, je voudrais redevenir être-dans-le-monde. Où est ma vie ?

 

-         « Et mon cœur me dira : fais de moi quelque chose

Que je sente si je suis toujours ton cœur. »
                                           (Jules Supervielle)

 

- 28/1989 Les tableaux de Claude Lorrain et ce qu’ils ont dans le ventre est plus important que tout le fonctionnement de ma petite vie. Et je vis à côté de tout. La vie comme la conçoit D*, comme je la vis en tout cas par contre donne l’impression d’être comme un prisonnier dans sa cellule à perpétuité, ou un poisson rouge dans un bocal. Ne voir que son propre auto-fonctionnement est sans intérêt et débilitant, aliénant, on n’a plus goût à rien, réduit à l’état de zombie.

……..



s

ans date : Ah, nom de dieu ! Pourquoi il n'y a pas de Dieu ! Merde ! Il ne reste que les philosophes athées pour me réconforter, histoire au moins de se sentir entouré, et d'entendre dire la vérité.

Sans date :
Mon lit ! Mon seul ami (illisible) mon seul réconfort.

- Le soir à Lens où j'ai regardé le ciel de gel limpide où brille la lune : de ce fait ça va un petit peu mieux; de toutes façons le bonheur humain n'a jamais de fondement plus sérieux ni moins dérisoire.

11/04/2014

on croyait qu'on était né

On s’croyait vivant quand on était petit. Mais c’était pas vrai. On n’est pas venu au monde.
 Et d’abord il n’y a pas de monde.
Il n’y a, il n’y a jamais eu que la mort, la mort éternelle.



Les vivants après tout ne sont que des morts eux aussi, ce n’est qu’une question de régularisation.

Non seulement Haydn n’a jamais existé, mais il ne sait même pas qu’il n’a jamais existé…