14/09/2014
personnalités exceptionelles
Connaître l’histoire de l’Espéranto et des espérantistes c’est aussi découvrir des personnalités exceptionnelles , en voici deux (non, trois) :
Paul Berthelot :
Il était le fils naturel de quelqu’un qu’on ne connaît peut-être pas bien mais dont le nom revient souvent, surtout au fronton des collèges ! Paul Bert. C’est lui qui a organisé la première réunion internationale d’espérantistes de gauche, en 1906, en marge du deuxième Congrè Universel à Genève. Et en 1907 il fit paraître la première revue espérantiste de gauche (anarchiste il était) la Internacia Socia Revuo à Paris. Plus tard il alla au Brésil essayer de fonder une communauté coopérative utopique, qui n’a pas réussi. Il est tombé malade, la tuberculose, comme beaucoup de son temps, il a retrouveé la foi et est mort là bas dans un couvent de dominicains, passant les derniers mois de sa vie à rédiger une grammaire de l’Espéranto en latin!
Valdemar Langlet :
Il était suédois, né en 1872, et en 1995, il a fait ce qui est peut-être le premier voyage de jeune aventureux aidé par l’Espéranto ! à travers la Russie. (Et on en parle dans le roman « Sen Titolo » (tiel) d’Ivan Ŝirĵaev, lui aussi peut-être le premier roman écrit originalement en Espéranto). Il est sans doute aussi le premier cas de ce qu’on apelle en faisant un jeu de mot l’ “Edzperanto” (de edzo = époux et peranto = intermédiaire, truchement), c’est à dire qu’il a épousé, en secondes noces, une espérantiste ruse Nina Borovko (là ausi il y aurait beaucoup à dire sur elle et sur son père, et sur sa mère, Antonina Tchaikovskaya, sans doute la “mère” du terme “Esperanto” - le Dr Zamenhof avait appelé sa langue tout bonnement “internacia lingvo”)
En 1932 il est parti comme professeur de suédois à Budapest et en même temps haut fonctionnaire de l’ambassade suédoise. Ca ne vous dit rien? Sans doute! Arrive 1944, et beaucoup de vies deviennent menacées en Hongrie, en particulier celles des juifs... Ca ne vous dit toujours rien?
Alors avec l’aide et la protection de la Croix-Rouge suédoise, il s’est mis à les aider à tour de bras, distribuant asile, cachettes, aide médicale, nourriture, et, last but not least (krome kaj krone !) il obtenu des autorités suédoise l'autorisation d'imprimer 5000 petits livret, tout semblables à des passeports, disant que le titulaire était “lié aux intérêts suédois” et “sous la protection de la croix-Rouge suisse”; il en fit imprimer sans doute 25.000. Les “passeports” de Langlet risquant de finir par perdre toute valeur aux yeux des autorités hongroises, le gouvernement Suédois finit par envoyer un agent officiel, Raoul Wallenberg ( he oui! LUI, est devenu célèbre à cause de sa mystérieuse disparition et grâce au cinéma - et puis Valdemar Langlet n'était pas neveu de banquiers ! http://www.jweekly.com/article/full/3457/did-wallenberg-s... , mais l’apôtre, le héros c’était Langlet), qui émit des passeports édités cette fois au nom du gouvernement suédois. Après la guerre lui et sa femme rentrèrent au pays, sans un sou, ruinés par son action humanitaire, et la santé elle aussi ruinée. Il finirent leur vie (lui en 1960) très modestement dans un petit village, Lerbo.
Sa veuve Nina Borovko-Langlet a écrit le récit de ce qui s'est passé durant ces années sous le titre Kaoso en Budapeŝto :
http://www.glasnost.se/2001/kaoso-en-budapesto/
Je parlerai aussi de
Marjorie Boulton :. - Marjorie Boulton, qui a maintenant 90 ans malheureusement, elles est née en 1924, a fait une carrière d’universitaire britannique, à Oxford, en qualité de professeur de littérature anglaise. Elle a aussi été dès 1951 une fervente et talentueuse espérantiste. C’est je pense le meilleur poète original en Espéranto. (Oui, je la préfère même à William Auld et à Kalocsay). Elle a su mettre dans ses poèmes un sens inné de l’harmonie, une authenticité et une profondeur d’émotion remarquables.
Dans ses poème elle pratique toutes sorte de style, de l’humour jusqu’à la tragédie. Elle y a aussi livré les tourments de son cœur dus à un amour impossible - un homme déjà marié, jamais elle n’a cherché à briser son ménage, à l’époque on savait respecter les êtres et les valeurs, et pourtant Dieu sait si elle souffrait – dans des poèmes parfois d’une délicate et poignante pudeur, mais aussi d’autres nés de ses rêves nocturnes sont presque pornographiques. Voici un de ses poèmes qu’elle a consacré à l'enfant qu'elle n'a jamais eue :
Mia Filineto
Ne estas mi unu el noblaj koroj
virinaj, tre pensantaj pri infanoj;
infanoj estas zorgoj kaj laboroj,
etaj, mallertaj kaj malpuraj manoj.
Mi ne kapablas plu por hejmaj amoj,
ne ŝatas ĝenojn kaj sendankan strebon
sed nun, malofte, sur dezertaj mamoj,
la korpo kreas sian ombran bebon.
Mi ne deziras vin, infano mia,
mi nun libera, iomete riĉa,
komforte vivas -- restu vi nescia
en la mallumo, eble pli feliĉa.
Kara, vi eĉ malamus min, patrinon,
malindan min; kuŝiĝu en eterno!
Kvankam mi nun karesas halucinon,
ĉu vere estas vi mia koncerno?
Sur mia sino dum moment' siestu,
frukto de ombra amo, frukto honta;
foriru poste, filineto, restu
eterne en la mondo ne-estonta!
Etaj manplatoj, rozkoloraj plandoj --
ho, etulino! Sed okuloj brilas
jam larme -- superbolas per demandoj
pri l' vivo -- al la patro vi similas!
1952
(en poemaro Kontralte kie legeblas dekoj da tiaj ĉefverkoj - nepra en ĉiu esperantista biblioteko)
Plus tard il semble qu'elle se soit consolée de sa solitude auprès des chats
Mais, savez-vous, c’était dans les années 50... C’était à l’époque où il y avait encore une France ( et j’imagine une Angleterre), une Civilisation, où étaient impensables à tout esprit la seule idée qu’une église puisse être fermée, qu’une rue puisse être surveillée par des caméras de vidéo-surveillance, quand on n’avait pas encore inventé les autoroutes (à part Hitler), où il y avait encore des trains, des trains avec des quais, et même des fenêtres aux vagonoj, et bien sûr du brouillard, car les gens ne roulaient pas encore en voiture et n’étaient pas encore devenus cons (et insociables), quand on pouvait parler d’amour, sans que ça soit taxé de « violence sexuelle », quand on pouvait parler de fidélité sans qu’on vous rie au nez.
(et pourtant c ‘était déjà après Hiroŝimo, la plej grava terorismaĵo en la modermnaĝo)
Et elle a aussi beaucoup écrit en prose, par exemple ici elle traite du problème de la morale en littérature, et ne manque pas avec son bon sens et son humanisme de mettre les pieds dans le plat et d'envoyer aux pelotes quelques préjugés !!
http://www.donharlow.org/Esperanto/Literaturo/Revuoj/nlr/...
Et ici si vous voulez savoir l'ambiance en URSS vers 1957 quand après la mort de Staline l'Espéranto fut de nouveau "permis" (tout juste!) - je rappelle que à partir de 1937 on fusilla ou envoya au Goulag tous les espérantistes soviétiques (et ils étaient fort nombreux)
Et en prime voici l'histoire -vraie- d'un soldat italien durant la Deuxième Guerre Mondiale en Yougoslavie qui, capturé par des partisans, a eu la vie sauve parce qu'il parlait Espéranto, et qu'un espérantiste parmi les yougoslaves a plaidé pour lui disant que s'il était espérantiste il ne pouvait être tout à fait mauvais :
Jen, nu, historio pri Attilio Giovannini, itala militisto en Jugoslavio, dum la unuaj jaroj de la dua mondmilito, ŝoforisto de la 54. artileria grupo de armeo. “(…) Post ke ni atingis stacidomon de Plavno, ni estis devigataj atendi trajnon de la flanko de Zemagna (…). Mi konis tiun zonon, ĉar mi jam trairis ĝin multfoje kaj mi sciis ke la popolo estas gastema. Sed tiun tagon mi trafis partizanan grupon tiel decidemajn pafi min. Tia kritika situacio petis ĉiun pacienteman spiriton mian: tiel, kuraĝigante min, mi komenci paroli al ili kaj abrupte komencis paroli per la vortoj de Sankto Paulo al la Korintanoj kaj eĉ mi parolis esperante, aldonante ke mi estis nur soldato, malsana kaj senarmigita, kaj ke ĉu ili konus min pli profunde ili ne trovus min malamikon sed homon kiel ili, devigatan al la milito pro eventoj.
Tiam unu el ili kriis: “Tiu estas esperantisto, li ne povas esti malamiko: ni ne devu pafi lin!”. Kiel simplaj homoj li komprenis mian spiriton: nur eventoj portis min en ilia lando kiel soldato sed ene de mi estis nur volo doni kaj ricevi komprenadon kaj ili montris al mi amikecon. Ili bonvenigis min min en iliajn hejmojn, doni al mi fromaĝon kaj infano oferis al mi pomon dirante al mi esperante: “Jen por manĝi” kaj poste liberigis min”.
Tiel mi ŝuldas al esperanto vivon kaj konadon de grandaj humanaj valoroj, spontanaj en homa konscio infana kaj pura”
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04/09/2014
"il faut éviter tout débat" c'est ce à quoi nous avons à faire !
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28/08/2014
petit entrefilet qui en dit long - lycéens ! complément à vos cours d'histoire !
ceci est un entrefilet d'un journal de l'époque (la Révolution Française), souvent cité dans ses conférences par l'historien Henri Guillemin, une phrase qui révèle BIEN DES CHOSES ! un vrai paradigme, et qui est à l'oeuvre actuellement, pas mal de personnages politiques en sont victimes actuellement, et des journalistes, etc, c'est toute une ambiance .....
« Mr Robespierre est monté à la tribune de l’Assemblée. On s’est vite rendu compte qu’il allait encore parler au nom des pauvres, et on lui a coupé la parole »
Pendant qu'on y est à parler de robespierre, l'incorruptible d'Arras, voici qq extraits d'un texte très intéressant posté par un dénommé AVIC sur le site "Les grosses orchades et les amples thalamèges" :
Amis financiers et spéculateurs du XXIème siècle, je veux vous compter cette sombre période de notre Histoire de France où vos ancêtres, dont fait partie votre serviteur, ont failli vaciller.
Tout s’était si bien déroulé en cette année 1789. Comme prévu, notre bourgeoisie d’affaire était arrivée au pouvoir sous couvert d’une révolution populaire. On avait détruit les privilèges de ces profiteurs du Clergé et de la Noblesse en lançant la foule des gueux en première ligne. Une foule à qui on aurait pu faire avaler n’importe quoi. Il est vrai que l’homme descend de plusieurs degrés sur l’échelle de la civilisation alors qu’il se mêle à la foule.
On allait enfin pouvoir se partager le gâteau hexagonal.
Un petit coup de novlangue par-ci en s’autoproclamant Tiers-état. Quelques récalcitrants mâtés dans le sang par-là, à l’aide des soldats de La Fayette. Il a toujours aimé amuser la galerie celui-là ! Et l’affaire était ficelée. La vision politique de Voltaire était exhaussée : une nation bien organisée est celle ou le petit nombre fait travailler le grand nombre, est nourri par lui et le gouverne.
Chacun était enfin libre d’exploiter son prochain. Que d’émotions cette révolution populaire. Pas le droit de vote pour les pauvres, pas d’union des travailleurs possible. Du haut de votre siècle, José Manuel Barroso doit en faire des rêves érotiques, le fripon.
Seulement voilà qu’un avocat de province, chef de famille à 9 ans, vint jouer le donneur de leçon. .....
Maximilien était définitivement trop dangereux pour nous autres, exploiteurs de tous bords. Fallait l’acheter comme on l’avait fait avec ce truculent Danton pour qui les livres scolaires francs-maçons et libéraux auront diablement plus de considération. Peine perdue. « On n’y réussira pas, proclama Mirabeau, c’est perdre son temps que de vouloir corrompre Robespierre, cet homme n’a pas de besoins, il est sobre et a les mœurs trop simples. »
En effet, après réflexion, comment voulez-vous corrompre un homme affublé de tous les pouvoirs qui se permet l’outrance de vivre dans une seule pièce ?
Cependant, le pire restait à venir. Ce vulgaire demanda la peine de mort contre les accapareurs et les spéculateurs de denrées de premières nécessités. Il alla même jusqu’à s’offusquer que le responsable des finances en personne fomente cet agiotage. Si les financiers ne peuvent plus spéculer, autant qu’ils se fassent boulanger ! Il proposa aussi, ce mécréant du profit inique, que la constitution républicaine marque les limites au droit de propriété, sous prétexte que la limite de la propriété c’est la vie ou la dignité d’autrui. Je vous entends déjà du haut de votre XXIème siècle : « Mais alors, c’est vrai, des gens de gauche ont vraiment existé ? »
Face à ces idées monstrueuses, Mirabeau et son panache ont à nouveau eu le courage de se lever :
« Monsieur Robespierre est disqualifié pour la politique car il croit tout ce qu’il dit ! »
Toutefois, avant de décapiter ce sanglant orgueilleux, et de pouvoir annoncer sous la voix de monsieur Boissy d’Anglas qu’ « un pays gouverné par les propriétaires est dans l’ordre social », nous avons mobilisé nos peu de reste de charité parfois chrétienne pour lui permettre d’exprimer ses dernières volontés…
Nous voulons une patrie qui procure du travail à tous les citoyens ou les moyens de vivre à ceux qui sont hors d’état de travailler.
Nous voulons une cité où les transactions seront la circulation de la richesse et non pas le moyen pour quelques-uns d’une opulence fondée sur la détresse des autres.
Nous voulons une organisation humaine où les mauvaises passions seront enchaînées : l’égoïsme, la cupidité, la méchanceté.
Nous voulons substituer la droiture aux bienséances, substituer le mépris du vice au dédain du malheur. »
Quand on sait qu’il croyait vraiment à ce qu’il disait…cela fait froid dans le dos.
Chers descendants rapineurs du XXIème siècle, ne nous plaignez point en conjecturant que cette épreuve fut douloureuse. A vrai dire, elle a même eu un mérite. Celui, de nous inciter à passer à la vitesse supérieure. Et, c’est avec l’appui d’un petit général corse que nous créerons dans la foulée une banque privée, La Banque de France. Oui, j’ai bien écrit « privée ».
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24/08/2014
La réalité ukrainienne
Unue, por la esperantistoj, jen bonega artikolo, kiu ebligas kompreni la problemojn de Ukraino :
http://www.ipernity.com/blog/pedroesperanto/709475
Très important !la contre-attaque ! mise à jour du 26 août, un rapport de la situation :
http://cassad-eng.livejournal.com/73022.html#cutid1
EN FRANçais par Jacques Sapir : http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/08/26/la-situation-militaire-par-jacques-sapur/
la estonta respubliko, post kiam la popolo estos leviĝinta ĉie :
pendant ce temps réunion de Minsk sur la situation en Ukraine… On parle chiffre, un discours auquel le roi du chocolat risque d’être d’autant plus sensible que ses propres sources de revenu lié aux échanges avec la Russie sont en train de fondre sans que pour autant sa position politique soit le moins du monde assurée tant la situation est devenue instable avec l’échec de sa guerre. Face à la rupture des relations que de fait exige l’union européenne avec la CEI, l’Ukraine se retrouve face à la situation qui avait poussé le président démis par le Maydan à renoncer à l’alliance avec l’UE !
Publié par histoireetsociete le août 2, 2014
Les états-uniens trouveraient mauvais si Poutine intervenait en Ukraine, mais eux-même interviennent !
Malgré l’intensification de la présence de l’OTAN pour l’entrainement des forces ukrainiennes avec un financement des Etats-Unis de 33 millions de dollars, l’armée de Kiev prend des coups de plus en plus meurtriers. Vus les dégâts qu’ils subissent quotidiennement, il est évident qu’ils ont en face d’eux des hommes plus que déterminés et de mieux en mieux organisés. Les dégâts matériels montrés dans la vidéo ci-après, à eux seuls, peuvent nous expliquer pourquoi tant de soldats ukrainiens préfèrent se rendre ou fuir vers la Russie où ils sont reçus à bras ouverts. Les américains, conseillers actifs dans les combats, commencent à goûter à ce qu’est une vraie guerre et doivent revivre de vieux souvenirs leur rappelant les rizières du Vietnam. En effet, une colonne dans laquelle il y avait des instructeurs de l’armée américaine a été attaquée le 29 juillet par les forces d’autodéfense du Donbass. 3 officiers-instructeurs ont été tués et, parmi les blessés, il y avait le général américain Randy Alan Key qui dirigeait l’opération punitive dans le Sud-Est de l’Ukraine. Ils faisaient partie des 180 Rangers débarqués récemment à Kiev. En une semaine, 10 des 180 instructeurs sont déjà morts, le dernier en date ayant été abattu à Marioupol dans la journée du 30 juillet.
http://reseauinternational.net/larmee-americano-ukrainien...
Quant à la propagande de guerre des médias occidentaux (et surtout des médias britanniques dont les titres sont d'une haine propagandiste hallucinante ! on dirait les 2 minutes de la haine" dans 1984 d'ORWELL) haineuse et bourrée de mensonges !!! ça rapelle des souvenirs aux serbes ...
Le haro contre Poutine est d’une intensité qui ne serait guère différente s’il était à la tête des bolcheviques, il y a de ça quelques décennies, avant la chute de mur. Certains hommes politique occidentaux n’hésitent pas à dire que cette fois ci, il a vraiment dépassé les bornes. Les tabloïds titrent, l’un « Poutine a tué mon fils » (sic) et un autre « Les terroristes de Poutine ont tué deux familles britanniques ». [ en l'occurence les terroristes ce sont ceux qui bombardent les civils de Slaviansk Donets Lougansk ... ] Pendant ce temps-là, des journaux sérieux (ou prétendus tels) veulent savoir quand les USA vont enfin "punir" Poutine.
Aux affirmations russes selon lesquelles le système de défense balistique ukrainien était en fonction au moment du crash et qu’à proximité de l’avion malaisien se trouvait un avion militaire ukrainien, Kiev rétorque avec des accusations qualifiant Poutine et les séparatistes de « fascistes » : ainsi le Premier ministre Arseni Iatseniouk déclare que Poutine est un « guerrier qui pactise avec le Diable » et l’ancien ambassadeur britannique à Belgrade, Charles Crawford, déclare même que ce comportement russe est en dessous de tout ce qui est normal et honorable..
En Serbie, les lecteurs gardent de vifs souvenirs des années 90 et de la campagne médiatique anti-serbe. Pour cette raison, j’attire leur attention sur le langage que les politiciens et les médias occidentaux utilisent actuellement lors des récents événements ukrainiens, car c’est du pareil au même que le langage qui était utilisé à l’époque contre les Serbes.
Lorsqu’ils accusent les pro-russes à Donetsk et Lougansk d’être responsables de la tragédie qui s’est produite dans le ciel au-dessus de l’Est ukrainien, ils les appellent « des séparatistes » et « des terroristes », qui, selon eux, ne respectent pas l’intégrité de l’Ukraine. On notera la grande différence de langage par rapport aux bandes armées d’Albanais au Kosovo, que les occidentaux avaient surnommés les « combattants pour la liberté ».
Ainsi, quand l’UE et les USA exigent que la minorité russe en Ukraine soit intégrée à l’État ukrainien, ils font le contraire de ce qu’il ont fait avec la minorité albanaise en Serbie, puis qu’il prônaient alors le séparatisme.
Ce double standard est ainsi mis par écrit par le britannique Timothy Garton Ash, professeur en études européennes à l’Université d’Oxford. Il critique Poutine de se sentir responsable pour la minorité russe hors de la Russie et de vouloir protéger leurs droits.
Et il faut se souvenir de « l’ingérence humanitaire » de Bernard Kouchner, qui avait été suivie en 1999 par l’intervention de l’Otan et justifiée par les Occidentaux comme le devoir de protéger les Albanais au Kosovo.
Les citoyens serbes peuvent ainsi faire le parallèle entre les événements d’aujourd’hui et leur histoire récente.
Rappelons-nous du diplomate américain William Voker, qui affirma avec certitude que les victimes de Racak [massacre de 45 albanais du Kosovo, le 15 janvier 1999, NdT] avaient été toutes tuées d’une balle dans la nuque et à bout portant. Plus tard, l’équipe finlandaise des médecins légistes, dont Helena Ranta faisait partie, a déterminé qu’aucune des victimes n’avait été tuée d’une balle dans la nuque. Or « la communauté internationale » n’a même pas mentionné cette constatation. Bien au contraire, elle s’est empressée de sataniser les Serbes en les accusant d’horribles crimes.
Et quelle similitude avec Victor Ianoukovytch, accusé l’hiver dernier par l’Union européenne d’avoir ordonné les tirs des snipers contre des manifestants sur la place Maidan. Après que les preuves accablantes sont apparues, ainsi que l’enregistrement de la conversation entre Catherine Ashton et Urmas Paet, le ministre des Affaires étrangères de l’Estonie, laissant entendre que les snipers ayant tiré sur les manifestations étaient sous les ordres des « pro-européens ». Catherine Ashton a promis de former une commission d’enquête, mais, à ce jour, nul ne sait si cette commission a été formée et ce qu’elle a conclu !"
Jelena Stevanovic
Publié dans « Politika », journal de Belgrade le 23/07/2014
Traduit par Filo pour vineyardsaker.fr
Source : Лов на Путина
pour comparer :
si on peut lui reprocher quelque chose c'est au contraire d'être trop "mou", trop arrangeant envers les agresseurs état-uniens et néo-nazis de Kiev, et de laisser tuer les gens du Donbass sans intervenir, ceux-ci désespèrent et sont en colère contre lui alors qu'il les laisse périr !
« L’ennemi n’a aucune limite. Il emploie tous les moyens pour notre destruction. Les fascistes tuent notre peuple avec des armes prohibées utilisées de manière indiscriminée, ils détruisent nos maisons, brûlent nos champs. Nous demandons des forces de paix russes : frères venez sur notre territoire ! “.V.Bolotv 29/07/20142
L’homme sur l’affiche ci-dessous se nomme Viacheslav Kovshun ,il était secrétaire du Parti Communiste Ukrainien dans la ville de Glinka à Donetsk . Il a été torturé puis assassiné dans la nuit du 22 juillet . Une pratique qui n’a rien d’exceptionnel de la part de ces brutes. Mais leur propagande ou du moins le silence fait sur leurs crimes est total en France.
les drapeaux :
eh oui ! dans le Donbass on se souvient de l'Union Soviétique, et avec nostalgie. Leur constitution se réfère de nouveau à ses principes et valeurs : propriété nationale du sol, nationalisation des grandes entreprises, etc; si ces républiques arrivent à survivre leurs efforts de reconstruire une société au service du peuple sera intéressante à suivre !
C'est la guerre Froide qui continue ! les USA continue sur la base du fameux livre de Brzezynski :
Des soldats américains à nouveau repérés à Chisinau (Moldavie)
que concoctent-ils là ?
http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/08/26/unen-no...
11/08/2014
quand on a regardé cette vidéo de Henri Guillemin on n'a plus besoin de lire Marx - on comprend tout
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Encore mieux, le choix de la défaite, comme dit Annie Lacroix-Riz :
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04/08/2014
les années 70 vous vous souvenez ?
Mai 68 et l'époque qui a suivi, l'époque des hippies, du psychedélique, des vestes afghanes, des cheveux longs, des groupuscules d'extrème-gauche, des néo-bergers dans les Cévennes, etc, non seulement c'est passé, mais on dirait même que ça n'a carrément jamais eu lieu ! L'époque actuelle est devenue tellement puritaine, tellement flicarde, tellement totalitaire, usonoeuropéiste ! Tellement conformiste, morne, noire ! aux vêtements moches et informes, soumise au patrons et à l'insécurité (dans l'entreprise) hypermarché-isée, polluée, tellement bien-pensante, alignée, intolérante, constipée, qu'on ne peut plus imaginer que ces années aient pu avoir lieu !
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19/07/2014
Entretien entre le lieutenant Colombo et le président Ukrainien
19 juillet 2014, 16:05
P’sieur Porochenko, s’il vous plaît ?
- Oui ?
- Bonjour Monsieur, je suis le lieutenant Colombo de la brigade criminelle, j’aurai voulu vous poser quelques questions…
- A quel sujet ?
- Ben voilà, c’est au sujet du Boeing qui a été abattu…
- Tout a été dit, ce sont les séparatistes, tout est clair…
- Oui bien sûr, tout est clair, mais comme dit ma femme, il faut vraiment qu’il n’y ai plus aucune zone d’ombre…
- Quelles zones d’ombre ?
- Trois fois rien rassurez-vous, je mène une enquête, la routine… dans cette affaire, il y a un point qui me tracasse.
- Quel point ?
- Ben voilà, le Boeing a disparu des écrans radars à 17 heures 15. Vous déclarez une demi-heure plus tard qu’il a été détruit par un missile sol air russe de type, je ne sais plus lequel, et qui a été tiré par des séparatistes…
- Oui, et alors ?
- Ben voilà, j’y arrive, en fait, l’avion brûle encore, et… comment pouvez vous savoir comment et par qui le Boeing a été abattu.
- C’est simple, il est tombé dans une zone tenue par les séparatistes.
- Ah oui, bien sûr, c’est une explication… mais ces séparatistes, ils ont ce type d’équipement ?
- Bien sûr, la preuve, ils ont abattu précédemment 3 autres avions.
- Bien sûr, mais dites moi, ces avions ont été tirés à moins de 3.000 mètres, un équipement individuel suffit, mais le Boeing volait à 10.000 mètres.
- C’est pareil.
- Ben non justement, voyez vous, mon beau-frère connaît bien ce genre d’équipement, il a été à l’armée en Allemagne et figurez-vous que…
- Au fait inspecteur, au fait…
- Ben pour tirer un avion à 10.000 mètres, il faut des missiles adaptés, qui sont sur un camion lance missile, avec un camion radar et toute une chaîne de commandement. Nous sommes très loin du petit missile qu’un servant va épauler. Alors je renouvelle ma question, ils ont cet équipement lourd, et surtout, ils savent le mettre en œuvre ?
- Euh, oui, heu, ils nous l’ont volé.
- C’est effectivement le communiqué du ministère à 17 heures 21, soit 6 minutes avant la disparition de l’avion des radars. Comment saviez-vous qu’ils vous l’ont volé ?
- Euh, nous avons eu un communiqué de nos forces sur le terrain.
- Félicitation, vous avez des forces qui réagissent très vite, voyez-vous, ma femme me dit toujours…
- Au fait Lieutenant, au fait.
- Où ces missiles vous ont été volés ?
- Dans le secteur des opérations je présume, je n’ai pas encore les précisions.
- Et comment ont-ils été volés, un commando est arrivé discrètement, a tiré sur les soldats, a lancé des grenades, a mitraillé les installations ?
- Euh oui, oui, c’est ça, ils ont attaqué l’unité par surprise, je pense qu’il y a eu beaucoup de morts…
- Bien-sûr, suis-je bête. Voyez-vous, mon petit neveu a un jeu comme ça, vous savez, ces jeux plaisent beaucoup, ils se prennent pour des commandos et ça tire dans tous les sens…
- Voilà, c’est bien ça qui est arrivé.
- Vous savez ce que m’a dit mon neveu quand je lui ai parlé de ce vol ? Eh bien il m’a dit, c’est impossible.
- Pourquoi ? qu’est-ce qu’il peut en savoir ?
- On n’utilise pas des grenades, et on ne tire pas de rafales à côté de missiles de cette taille. Un seul impact et la région change de relief. Non p’sieu, ces missiles n’ont pas pu être volé…
- Ah bon, vous en déduisez ça ?
- Il n’y a pas que ça, p’sieu, car une autre question me turlupine, pourquoi, mais pourquoi auraient-ils volé ces missiles ?
- C’est évident, c’est pour abattre nos avions.
- Mais ils volent à basse altitude, et pour ça, ils savent faire, mais ils auraient du mal à réunir les compétences pour lancer ces gros missiles, et surtout, contre qui, puisque ce ne sont pas vos avions.
- C’est pour atteindre des bombardiers stratégiques.
- Mais vous n’avez pas ce type de bombardier, alors pourquoi ?
- Ils ont bien abattu un avion de ligne…
- Avec des missiles qu’ils n’ont pas pu voler et qu’ils ne peuvent pas mettre en œuvre ?
- Pour créer un incident international.
- Qui aurait joué contre eux et leur aurait mis le monde entier à dos.
- Nos alliés américains ont certifié que le missile est parti de la zone contrôlé par les rebelles.
- Oui, 24 heures après, alors que la détection est immédiate. Et ils ne savent pas quand l’avion a été touché.
- Mais les rebelles ont pu se renseigner sur l’heure de passage de cet avion de ligne, vous savez, c’est facile, il suffit de regarder les horaires et vous calculez l’heure de passage. C’est d’autant plus facile que cet avion passe chaque jour à la même heure…
- A 130 kilomètres plus au sud. Et là, il a été dérouté pour survoler Donetsk, comme si les aiguilleurs le dirigeaient sur les missiles.
- On a d’autres preuves, tenez, cet enregistrement de la conversation de deux hauts gradés rebelles, ils parlent qu’ils ont abattu un avion…
- Pas un, mais trois. J’ai écouté la conversation, ils mélangent de toute évidence l’Illioushin et le Boeing, il y a un quiproco…
- Alors lieutenant, vous qui êtes si fort, si ce ne sont pas les rebelles, alors qui aurait intérêt à descendre un avion de ligne avec 300 passagers ?
- Vous monsieur le président, oh ce n’est pas une accusation, mais il faut bien admettre que vous tirez les fruits de cette affaire… si vous réussissez à convaincre le monde de votre histoire.
- Ah, ah, ah, vous me faites vraiment rire lieutenant, mais je pense que vos supérieurs riront moins quand ils sauront cette histoire. Et en plus, vous n’avez aucune preuve…
- C’est vrai, mais vous n’en avez aucune non plus pour accuser les rebelles.
- Au revoir lieutenant…
- Au revoir monsieur le Président… Ah au fait, juste une dernière chose…
- Vous commencez à m’échauffer…
- Rien, juste une dernière question… Que faisaient ces batteries de missiles dans la région de Donetsk…
- Cette question, c’est pour nous protéger…
- De qui, les rebelles n’ont aucune aviation, alors, vous protéger de qui ?
- Lieutenant, je reconnais que c’est une bonne question, en fait, j’ai donné l’ordre de déployer ces missiles pour nous protéger d’un éventuel bombardement stratégique de la Russie…
- Mais bien sûr, pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt, les Russes…
- C’est ça, les Russes…
- Et vous pensez qu’ils voulaient bombarder Donetsk les Russes, ce sont leurs protégés.
- Non bien sûr, c’est Kiev qui aurait été visé…
- Ah oui, c’est exact, c’est Kiev, bien sûr, suis-je bête, ce n’était qu’une question, je ne vous importune plus, au revoir monsieur le président…
- Au revoir Lieutenant…
- … Ah, s’cusez moi, une dernière chose me vient à l’esprit…
- Quoi encore lieutenant…
- Ben si vous voulez protéger Kiev, pourquoi installer vos batteries près de Donetsk, à 800 km…
https://www.facebook.com/notes/editions-luthenay/entretie...
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06/07/2014
Diana
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03/07/2014
du temps où l'Education Nartionale était gérée par 236 personnes !
Á l'époque où il y avait en tout et pour tout 108 lycées en France (plus 51 lycées de jeunes filles, l'enseignement secondaire féminin créé, sous les quolibets, en 1882 était encore compté à part, disons donc 159), contre 2.449 lycées en 2008 ! et 362 collèges, et collèges et autres établissements secondaires pour jeunes filles, contre 6.998 en 2008, à cette époque donc où l'importance du Ministère de l'Instruction publique était en forte expansion par rapport à l'époque non lointaine de Victor Cousin (pour ne pas parler du temps de Napoléon qui s'était "refusé à donner aux recteurs d'académie un traitement, sous pretexte que la fonction de recteur donne peu d'occupation" ) il n'y avait "pas moins de " ... 236 employés au ministère de l'Education Nationale, aux escaliers ardus et aux planchers parfois "branlants et rapiécés"; il est vrai que le plus gros de leur occupation était d'accepter, ou de refuser des promotions, décorations ou mutations à Paris, c'était en 1911.
article de "La Revue hebdomadaire" du 8 avril 1911 :
extrait :
"en haut de l'échelle, les directeurs des trois degrés de l'enseignement, et le directeur de la comptabilité, qui fonctionne à la fois pour le ministère de l'Instruction publique et celui des Beaux-Arts (de18 000 à 20 000 fr de traitement [annuel]); au-dessous, 17 chefs de bureau distribués en cinq classes (de 7 000 à 8 000 fr.); 20 sous-chefs (4 classes de 5 000 à 7 000 francs; 71 rédacteurs* (7 classes de 2 500 à 5 000 francs); 72 expéditionnaires* (8 classes de 2 000 à 4 500 francs). Il faut y joindre 52 agents du service intérieur; un chef surveillant, 7 huissiers, 28 gardiens de bureau, 2 concierges, une lingère, 2 gardes-magasins, 11 hommes de service. Et encore 2 économes de lycée et d'école normale, délégués pour la vérification des budgets et comptes d'administration. Nous nous garderons d'oublier au milieu de ce personnel masculin, les femmes qu'y a introduite récemment l'art de la machine à écrire : les dix dames dactylographes nommées après concours et qui sont réparties entre les différentes directions."
("Peut-être le salut viendra-t-il de 'emploi de la machine à écrire qui accélérera le travail" dit ailleurs l'auteur)
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* Dans les ministères, deux catégories principales d’employés : les «rédacteurs» et les «commis-expéditionnaires». Les *rédacteurs rédigent lettres et rapports et sont chargés du suivi des dossiers ; les commis *expéditionnaires copient les lettres à la plume métallique. Leur principale qualité est donc la belle écriture et la maîtrise du style administratif.
NB : pour se rendre compte des pouvoir d'achats, les prix de l'époque
1 kg de pain 0,42 franc
1 kg de pommes de terre 0,17 franc
1 kg de beurre 3,02 francs
1 kg de margarine 2,40 francs
1 douzaine d’oeufs 1,24 franc
1 litre d’huile d’olive 1,47 franc
1 kg de gruyère 2,78 francs
1 litre de lait 0,27 franc
1 kg de sucre 0,86 franc
1 kg de boeuf 2,01 francs
1 litre de vin de pays 0,46 franc
1 paire de chaussures 16,50 francs
1 ressemelage complet 4,00 francs
1 complet pour homme 50,00 francs
1 manteau dame 30,00 francs
1 paire de drap fil de coton 16 francs
400 gr de savon de Marseille 0,35 franc
100 kg de charbon 5,20 francs
Journal quotidien 0,05 franc
Le kilomètre de train en 3ème classe 0,05 franc
Le timbre pour lettre 0,10 franc
Le m3 de gaz de ville 0,20 franc
Le paquet de tabac gris de 40 gr. 0,50 franc
La coupe de cheveŭ 0,30 franc
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16/06/2014
Suède et le totalitarisme qui vient
la Suède n'est pas seulement le pays qui durant un demi-siècle a stérilisé de force (avec l'approbaation de tous les partis du parlement) les handicapés, mais maintenant c'est le pays où :
La Suède, où l'ADN de chaque citoyen est relevé à la naissance et un numéro personnel spécial est attribué à chacun. La carte d'identité contient aussi l’ADN. Ensuite, ces données génétiques sont attachées aux déclarations de revenus et aux relevés bancaires.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_06_08/Assange-les-autorit...
Tout ça ne fait que donner raison à Zygmunt Bauman. C'est beau le mythe moderniste et le culte amoral de l'efficacité !
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