poème en prose n°10 (10/06/2014)

(ne cherchez pas, les autres n° n'ont pas encore été publiés)

 

 

 

Tais-toi et rame

 

Un jour, quand j’avais dix ans, je regardais les moustiques du soir, et je rêvais de ce qui n’existe pas et de ce que personne ne vit.

 

Un jour, quand j’aurais soixante dix ans, avant de mourir, je me souviendrai comme un poignard de ce que je ne saurai plus, ce que je ne sas pas, ce que personne ne vit.

 

« Y’a un point dans la nuit qui brille », mais si on essaye de le regarder il disparaît. Vas ! refermons la fenêtre, pour oublier ce qui n’a aucune valeur, qui s’évapore avant qu’on ne l’ait trouvé.

 

 

 

 

 

R. Platteau (1988 ?)

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