30/03/2024
c'est affreux
eh oui c'est affreux .....
je parle de l'histoire du chien minutes 10 à 15
Publié dans GEORGES JEANCLOS, la vraie vie, mi iras limake, morale | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
22/03/2024
Rolla
Si vous n'avez pas encore lu "Rolla" poème capital de Musset et du XIXè siècle ?
Lisez-le ! les problèmes vitaux et fondamentaux c'est bien plus important que toute l'écume des jours dons les "médias" nous gavent
Regrettez-vous le temps où le ciel sur la terre
Marchait et respirait dans un peuple de dieux;
Où Vénus Astarté, fille de l'onde amère,
Secouait, vierge encor, les larmes de sa mère,
Et fécondait le monde en tordant ses cheveux?
Regrettez-vous le temps où les Nymphes lascives
Ondoyaient au soleil parmi les fleurs des eaux,
Et d'un éclat de rire agaçaient sur les rives
Les Faunes indolents couchés dans les roseaux?
Où les sources tremblaient des baisers de Narcisse?
Où, du nord au midi, sur la création
Hercule promenait l'éternelle justice,
Sous son manteau sanglant, taillé dans un lion;
Où les Sylvains moqueurs, dans l'écorce des chênes,
Avec les rameaux verts se balançaient au vent,
Et sifflaient dans l'écho la chanson du passant;
Où tout était divin, jusqu'aux douleurs humaines;
Où le monde adorait ce qu'il tue aujourd'hui;
Où quatre mille dieux n'avaient pas un athée;
Où tout était heureux, excepté Prométhée,
Frère aîné de Satan, qui tomba comme lui ?
Et quand tout fut changé, le ciel, la terre et l'homme,
Quand le berceau du monde en devint le cercueil,
Quand l'ouragan du Nord sur les débris de Rome
De sa sombre avalanche étendit le linceul, —
Regrettez-vous le temps où d'un siècle barbare
Naquit un siècle d'or, plus fertile et plus beau?
Où le vieil univers fendit avec Lazare
De son front rajeuni la pierre du tombeau?
Regrettez-vous le temps où nos vieilles romances
Ouvraient leurs ailes d'or vers leur monde enchanté?
Où tous nos monuments et toutes nos croyances
Portaient le manteau blanc de leur virginité?
Où, sous la main du Christ, tout venait de renaître ?
Où le palais du prince, et la maison du prêtre,
Portant la même croix sur leur front radieux,
Sortaient de la montagne en regardant les cieux?
Où Cologne et Strasbourg, Notre-Dame et Saint-Pierre,
S'agenouillant au loin dans leurs robes de pierre,
Sur l'orgue universel des peuples prosternés
Entonnaient l'hosanna des siècles nouveau-nés ?
Le temps où se faisait tout ce qu'a dit l'histoire;
Où sur les saints autels les crucifix d'ivoire
Ouvraient des bras sans tache et blancs comme le lait,
Où la Vie était jeune, — où la Mort espérait ?
O Christ! je ne suis pas de ceux que la prière
Dans tes temples muets amène à pas tremblants;
Je ne suis pas de ceux qui vont à ton Calvaire,
En se frappant le cœur, baiser tes pieds sanglants;
Et je reste debout sous tes sacrés portiques,
Quand ton peuple fidèle, autour des noirs arceaux,
Se courbe en murmurant sous le vent des cantiques,
Comme au souffle du nord un peuple de roseaux.
Je ne crois pas, ô Christ ! à ta parole sainte :
Je suis venu trop tard dans un monde trop vieux.
D'un siècle sans espoir naît un siècle sans crainte;
Les comètes du nôtre ont dépeuplé les deux.
Maintenant le hasard promène au sein des ombres
De leurs illusions les mondes réveillés;
L'esprit des temps passés, errant sur leurs décombres,
Jette au gouffre éternel tes anges mutilés.
Les clous du Golgotha te soutiennent à peine;
Sous ton divin tombeau le sol s'est dérobé :
Ta gloire est morte, ô Christ et sur nos croix d'ébène
Ton cadavre céleste en poussière est tombé 1
Eh bien! qu'il soit permis d'en baiser la poussière
Au moins crédule enfant de ce siècle sans foi,
Et de pleurer, ô Christ! sur cette froide terre
Qui vivait de ta mort, et qui mourra sans toil
Oh! maintenant, mon Dieu, qui lui rendra la vie?
Du plus pur de ton sang tu l'avais rajeunie;
Jésus, ce que tu fis, qui jamais le fera?
Nous, vieillards nés d'hier, qui nous rajeunira?
Nous sommes aussi vieux qu'au jour de ta naissance.
Nous attendons autant, nous avons plus perdu.
Plus livide et plus froid, dans son cercueil immense
Pour la seconde fois Lazare est étendu.
Où donc est le Sauveur pour entr'ouvrir nos tombes ?
Où donc le vieux saint Paul haranguant les Romains,
Suspendant tout un peuple à ses haillons divins ?
Où donc est le Cénacle ? où donc les Catacombes ?
Avec qui marche donc l'auréole de feu?
Sur quels pieds tombez-vous, parfums de Madeleine *?
Où donc vibre dans l'air une voix plus qu'humaine?
Qui de nous, qui de nous va devenir un Dieu?
La Terre est aussi vieille, aussi dégénérée,
Elle branle une tête aussi désespérée
Que lorsque Jean parut sur le sable des mers,
Et que la moribonde, à sa parole sainte,
Tressaillant tout à coup comme une femme enceinte,
Sentit bondir en elle un nouvel univers.
Les jours sont revenus de Claude et de Tibère;
Tout ici, comme alors, est mort avec le temps,
Et Saturne est au bout du sang de ses enfants;
Mais Pespérance humaine est lasse d'être mère,
Et le sein tout meurtri d'avoir tant allaité,
Elle fait son repos de sa stérilité.
En sorte que Rolla, par un beau soir d'automne,
Se vit à dix-neuf ans maître de sa personne, — [bref en cette époque d’héritages ! Et de patriarcalisme, ça veut dire : quand ses parents furent crevés et que le fils eut l’ARGENT ! Et le droit d’agir sans l’autorisation de son paternel!]
Et n'ayant dans la main ni talent ni métier.[comme tout bon aristo qui se respecte!]
Il eût trouvé d'ailleurs tout travail impossible;
Un gagne-pain quelconque, un métier de valet,
Soulevait sur sa lèvre un rire inextinguible.
Ainsi, mordant à même au peu qu'il possédait,
Il resta grand seigneur tel que Dieu l'avait fait.
Hercule, fatigué de sa tâche éternelle,
S'assit un jour, dit-on, entre un double chemin.
Il vit la Volupté [traduisez : les putes] qui lui tendait la main :
Il suivit la Vertu, qui lui sembla plus belle.
Aujourd'hui rien n'est beau, ni le mal ni le bien.
Ce n'est pas notre temps qui s'arrête et qui doute;
Les siècles, en passant, ont fait leur grande route
Entre les deux sentiers, dont il ne reste rien.
Rolla fit à vingt ans ce qu'avaient fait ses pères.
Ce qu'on voit aux abords d'une grande cité,
Ce sont des abattoirs, des murs, des cimetières;
C'est ainsi qu'en entrant dans la société
On trouve ses égouts. — La virginité sainte
S'y cache à tous les yeux sous une triple enceinte;
On voile la pudeur, mais la corruption
Y baise en plein soleil la prostitution.
Les hommes dans leur sein n'accueillent leur semblable
Que lorsqu'il a trempé dans le fleuve fangeux
L'acier chaste et brûlant du glaive redoutable
Qu'il a reçu du ciel pour se défendre d'eux.
Jacque était grand, loyal, intrépide et superbe.
L'habitude, qui fait de la vie un proverbe,
Lui donnait la nausée. — Heureux ou malheureux,
Il ne fit rien comme elle, et garda pour ses dieux
L'audace et la fierté, qui sont ses sœurs aînées.
[bref le nihilisme lui fit perdre toute notion de morale, mais pas son « sens des convenances » et ses préjugés sociaux!]
Il prit trois bourses d'or, et, durant trois années,
Il vécut au soleil sans se douter des lois;
Et jamais fils d'Adam, sous la sainte lumière,
N'a, de l'est au couchant, promené sur la terre
Un plus large mépris des peuples et des rois.
Seul il marchait tout nu dans cette mascarade
Qu'on appelle la vie, en y parlant tout haut.
Tel que la robe d'or du jeune Alcibiade,
Son orgueil indolent, du palais au ruisseau,
Traînait derrière lui comme un royal manteau.
Ce n'était pour personne un objet de mystère
Qu'il eût trois ans à vivre et qu'il mangeât son bien.
Le monde souriait en le regardant faire,
Et lui, qui le faisait, disait à l'ordinaire
Qu'il se ferait sauter quand il n'aurait plus rien.
C'était un noble cœur, naïf comme l'enfance,
Bon comme la pitié, grand comme l'espérance.
Il ne voulut jamais croire à sa « pauvreté ».
L'armure qu'il portait n'allait pas à sa taille;
Elle était bonne au plus pour un jour de bataille,
Et ce jour-là fut court comme une nuit d'été.
Dors-tu content, Voltaire, et ton hideux sourire
Voltige-t-il encor sur tes os déchaînés ?
Ton siècle était, dit-on, trop jeune pour te lire;
Le nôtre doit te plaire, et tes hommes sont nés.
Il est tombé sur nous, cet édifice immense
Que de tes larges mains tu sapais nuit et jour.
La Mort devait t'attendre avec impatience,
Pendant quatre-vingts ans que tu lui fis ta cour;
Vous devez vous aimer d'un infernal amour.
Ne quittes-tu jamais la couche nuptiale
Où vous vous embrassez dans les vers du tombeau,
Pour t'en aller tout seul promener ton front pâle
Dans un cloître désert ou dans un vieux château?
Que te disent alors tous ces grands corps sans vie,
Ces murs silencieux, ces autels désolés,
Que pour l'éternité ton soufHe a dépeuplés?
Que te disent les croix? que te dit le Messie?
Oh! saigne-t-il encor, quand, pour le déclouer,
Sur son arbre tremblant, comme une fleur flétrie,
Ton spectre dans la nuit revient le secouer?
Crois-tu ta mission dignement accomplie,
Et comme l'Éternel, à la création,
Trouves-tu que c'est bien, et que ton œuvre est bon?
Au festin de mon hôte alors je te convie.
Tu n'as qu'à te lever; — quelqu'un soupe ce soir
Chez qui le Commandeur peut frapper et s'asseoir.
Entends-tu soupirer ces enfante qui s'embrassent?
On dirait, dans l'étreinte où leurs bras nus s'enlacent,
Par une double vie un seul corps animé.
Des sanglots inouïs, des plaintes oppressées,
Ouvrent en frissonnant leurs lèvres insensées.
En les baisant au front le Plaisir s'est pâmé.
Ils sont jeunes et beaux, et, rien qu'à les entendre,
Comme un pavillon d'or le ciel devrait descendre :
Regarde! — ils n'aiment pas, ils n'ont jamais aimé.
Où les ont-ils appris, ces mots si pleins de charmes,
Que la volupté seule, au milieu de ses larmes,
A le droit de répandre et de balbutier?
Ô femme! étrange objet de joie et de supplice!
Mystérieux autel où, dans le sacrifice,
On entend tour à tour blasphémer et prier!
Dis-moi, dans quel écho, dans quel air vivent-elles,
Ces paroles sans nom, et pourtant éternelles,
Qui ne sont qu'un délire, et depuis cinq mille ans
Se suspendent encore aux lèvres des amants ?
Ô profanation! point d'amour, et deux anges!
Deux cœurs purs comme l'or, que les saintes phalanges
Porteraient à leur père en voyant leur beauté!
Point d'amour! et des pleurs! et la nuit qui murmure,
Et le vent qui frémit, et toute la nature
Qui pâlit de plaisir, qui boit la volupté!
Et des parfums fumants, et des flacons à terre,
Et des baisers sans nombre, et peut-être, ô misère 1
Un malheureux de plus qui maudira le jour...
Point d'amour! et partout le spectre de l'amour!
Cloîtres silencieux, voûtes des monastères,
C'est vous, sombres caveaux, vous qui savez aimer!
Ce sont vos froides nefs, vos pavés et vos pierres,
Que jamais lèvre en feu n'a baisés sans pâmer.
Oh! venez donc rouvrir vos profondes entrailles
À ces deux enfants-là qui cherchent le plaisir
Sur un Lit qui n'est bon qu'à dormir ou mourir;
Frappez-leur donc le cœur sur vos saintes murailles.
Que la haire sanglante y fasse entrer ses clous.
Trempez-leur donc le front dans les eaux baptismales,
Dites-leur donc un peu ce qu'avec leurs genoux
Il leur faudrait user de pierres sépulcrales
Avant de soupçonner qu'on aime comme vous!
Oui, c'est un vaste amour qu'auibnd de vos calices
Vous buviez à plein cœur, moines mystérieux!
La tête du Sauveur errait sur vos cilices
Lorsque le doux sommeil avait fermé vos yeux,
Et, quand l'orgue chantait aux rayons de l'aurore,
Dans vos vitraux dorés vous la cherchiez encore.
Vous aimiez ardemment! oh! vous étiez heureux!
Vois-tu, vieil Arouet? cet homme plein de vie,
Qui de baisers ardents couvre ce sein si beau,
Sera couché demain dans un étroit tombeau.
Jetterais-tu sur lui quelques regards d'envie?
Sois tranquille, il t'a lu. Rien ne peut lui donner
Ni consolation ni lueur d'espérance.
Si l'incrédulité devient une science,
On parlera de Jacque, et, sans la profaner,
Dans ta tombe, ce soir, tu pourrais l'emmener.
Penses-tu cependant que si quelque croyance,
Si le plus léger fil le retenait encor,
Il viendrait sur ce lit prostituer sa mort!
Sa mort! — Ah! laisse-lui la plus faible pensée
Qu'elle n'est qu'un passage à quelque lieu d'horreur,
Au plus affreux, qu'importe ? Il n'en aura pas peur;
Il la relèvera, la jeune fiancée,
Il la regardera dans l'espace élancée,
Porter au Dieu vivant la clef d'or de son cœur!
Voilà pourtant ton œuvre, Arouet, voilà l'homme
Tel que tu l'as voulu. —
C'est dans ce siècle-ci,
C'est d'hier seulement qu'on peut mourir ainsi.
Quand Brutus s'écria sur les débris de Rome : «
Vertu, tu n'es qu'un nom! » il ne blasphéma pas.
Il avait tout perdu, sa gloire et sa patrie,
Son beau rêve adoré, sa liberté chérie,
Sa Portia, son Cassius, son sang et ses soldats;
Il ne voulait plus croire aux choses de la terre.
Mais, quand il se vit seul, assis sur une pierre,
En songeant à la mort, il regarda les deux.
Il n'avait rien perdu dans cet espace immense;
Son cœur y respirait un air plein d'espérance;
Il lui restait encor son épée et ses dieux.
Et que nous reste-t-il, à nous, les déicides?
Pour qui travailliez-vous, démolisseurs stupides,
Lorsque vous disséquiez le Christ sur son autel?
Que vouliez-vous semer sur sa céleste tombe,
Quand vous jetiez au vent la sanglante colombe
Qui tombe en tournoyant dans l'abîme éternel?
Vous vouliez pétrir l'homme à votre fantaisie;
Vous vouliez faire un monde. — Eh bien, vous l'avez fait.
Votre monde est superbe, et votre homme est parfait!
Les monts sont nivelés, la plaine est éclaircie;
Vous avez sagement taillé l'arbre de vie;
Tout est bien balayé sur vos chemins de fer,
Tout est grand, tout est beau, mais on meurt dans votre air.
De nos jours aussi écoutez chanter Georges Brassens (écoutez-le ! En vidéo, surtout la dernière phrase) :
Paroles de la chanson Le Grand Pan par Georges Brassens
Du temps que régnait le Grand Pan,
Les dieux protégeaient les ivrognes
Un tas de génies titubants
Au nez rouge, à la rouge trogne.
Dès qu'un homme vidait les cruchons,
Qu'un sac à vin faisait carousse
Ils venaient en bande à ses trousses
Compter les bouchons.
La plus humble piquette était alors bénie,
Distillée par Noé, Silène, et compagnie.
Le vin donnait un lustre au pire des minus,
Et le moindre pochard avait tout de Bacchus.
Mais se touchant le crâne, en criant " J'ai trouvé "
La bande au professeur Nimbus est arrivée
Qui s'est mise à frapper les cieux d'alignement,
Chasser les dieux du firmament.
Aujourd'hui çà et là, les gens boivent encore,
Et le feu du nectar fait toujours luire les trognes.[ de nos jours même plus !!!!!:!!!!! les politically-correct et leur société « hygiéno-sécuritaire », vertueuse et TOTALITAIRE l’ont INTERDIT !!!! et les BOBOs en auraient honte les sales cons!!!]
Mais les dieux ne répondent plus pour les ivrognes.
Bacchus est alcoolique, et le grand Pan est mort.
Quand deux imbéciles heureux
S'amusaient à des bagatelles,
Un tas de génies amoureux
Venaient leur tenir la chandelle.
Du fin fond des Champs Elysées
Dès qu'ils entendaient un " Je t'aime ",
Ils accouraient à l'instant même
Compter les baisers.
La plus humble amourette Était alors bénie
Sacrée par Aphrodite, Eros, et compagnie.
L'amour donnait un lustre au pire des minus,
Et la moindre amoureuse avait tout de Vénus.
Mais se touchant le crâne, en criant " J'ai trouvé "
La bande au professeur Nimbus est arrivée
Qui s'est mise à frapper les cieux d'alignement,
Chasser les dieux du firmament
Aujourd'hui çà et là, les coeurs battent encore,
Et la règle du jeu de l'amour est la même.
Mais les dieux ne répondent plus de ceux qui s'aiment.
Vénus est faite femme, et le grand Pan est mort.
Et quand fatale sonnait l'heure
De prendre un linceul pour costume
Un tas de génies l'oeil en pleurs
Vous offraient les honneurs posthumes.
Pour aller au céleste empire,
Dans leur barque ils venaient vous prendre.
C'était presque un plaisir de rendre
Le dernier soupir.
La plus humble dépouille était alors bénie,
Embarquée par Charon, Pluton et compagnie.
Au pire des minus, l'âme était accordée,
Et le moindre mortel avait l'éternité.
Mais se touchant le crâne, en criant " J'ai trouvé "
La bande au professeur Nimbus est arrivée
Qui s'est mise à frapper les cieux d'alignement,
Chasser les dieux du firmament
Aujourd'hui çà et là, les gens passent encore,
Mais la tombe est hélas la dernière demeure
Les dieux ne répondent plus de ceux qui meurent.
La mort est naturelle, et le grand Pan est mort.
Et l'un des dernier dieux, l'un des derniers suprêmes,
Ne doit plus se sentir tellement bien lui-même
Un beau jour on va voir le Christ
Descendre du calvaire en disant dans sa lippe
" Merde je ne joue plus pour tous ces pauvres types."
J'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste.
08/03/2024
si demain le peuple de tous ceux qui ne votent pas se met à voter, la face de la France va changer
alors, compris ?
(et comme dit Lalanne à la fin "faire que ces criminels se retrouvent derrière les barreaux")
29/02/2024
un très beau poème, à condition...
Dans un volume de poésies 2005 contenant plus de 100 poèmes d’amateurs, je n’en ai trouvé qu’un de bien, et encore à condition que suivant les conseils de Musset dans ses lettres de Dupuis et Cotonet on raye tous (ou presque) les adjectifs (et assimilés). https://fr.wikisource.org/wiki/Lettres_de_deux_habitans_d...
https://fr.wikisource.org/wiki/Lettres_de_deux_habitans_d...
Comparez, j’ai laissé en haut la version d’origine, et le texte sobrifié plus bas, lisez, et sentez comme il est plus évocateur (si ! absolument !) plus fort et plus poétique que le premier !
Solitude
J’avais relevé les lourds rideaux afin d’admirer la lune brillante et j’étais appuyé sur la balustrade, face au vent d’ouest. L’haleine de la nuit m’arrivait, toute imprégnée des senteurs troublantes de l’automne.
Le jade rosé du fleuve envahissait à l’horizon le jade vert du vide. Au pied des herbes chantait le grillon, tandis qu’au-delà du ciel, retentissaient des cris d'oiseaux.
Les souvenirs du temps passé me reviennent et me reviennent toujours. Et, ce soir encore, personne n’est là pour partager mes pensées.
Pareil à un vol de flèches, le vent furieux traverse les rideaux. Une pluie froide se met à tomber obliquement et à résonner comme le gong d’un match de boxe.
La poitrine glacée, je suis appuyée sur mes coussins mais ne puis m’endormir. Mes entrailles sont pesantes comme du fer, mes larmes coulent sans arrêt. La pluie, de la toiture, ruisselle sur les fleurs. La nuit ne finira jamais.
Seule dans l’obscurité, perdue dans le froid grandissant, je me sens accablée d’innombrables tristesses. Par instants, mon cœur se divise en éclats de douleur.
Comment pourrais-je écarter ces angoisses ?
La fenêtre gémit…
Dans ma solitude, je renferme une mélancolie épaisse et amère, sans un beau rêve…
(Chantal MONNIER)
Solitude
J’avais relevé les lourds rideaux afin d’admirer la lune et j’étais appuyé sur la balustrade, face au vent. L’haleine de la nuit m’arrivait, toute imprégnée des odeurs de l’automne.
Le jade du fleuve envahissait à l’horizon le jade du vide. Au pied des herbes chantait le grillon, tandis qu’au-delà du ciel, retentissaient les cris des oiseaux.
Les souvenirs du passé me reviennent et me reviennent toujours. Et, ce soir encore, personne n’est là pour partager mes pensées.
Pareil à un vol de flèches, le vent traverse les rideaux. La pluie se met à tomber obliquement et à résonner comme le gong d’un match de boxe.
La poitrine glacée, je suis appuyée sur mes coussins mais ne puis m’endormir. Mes entrailles sont pesantes comme du fer, mes larmes coulent sans arrêt. La pluie, de la toiture, ruisselle sur les fleurs. La nuit ne finira jamais.
Seule dans l’obscurité, perdue dans le froid, je me sens accablée d’innombrables tristesses. Par instants, mon cœur se divise en éclats de douleur.
Comment pourrais-je écarter ces angoisses ?
La fenêtre gémit…
Dans ma solitude, je renferme une mélancolie épaisse et amère, sans un beau rêve…
tel qu'il est comme ça ce poème mérite d'être appris par coeur (donc d'être lu ! )
28/02/2024
la culture de base
11/9/2020 je regrette mais dans les années 50 la culture de base ça comprenait toutes les choses que tout le monde entendait régulièrement à la radio, Non seulement Rhinocéros mais Turcaret ça faisait partie de la culture courante (pas du tout celle des amateurs de littérature ni des universitaires, celle de la vie commune !), Intermezzo, Ondine, le Docteur Knock, mais aussi Topaze, Volpone, Ciboulette, le théatre de Musset, La Reine Morte, tout Molière bien sûr ! et les meilleures pièces de Labiche ou de Courteline.
(et bien sûr, car on était modernes ! le tcha-tcha-tcha et "où sont passées mes pantoufles" ! et "elle était trop grosse pour son bikini, trop grosse")
24/02/2024
le problème de Dieu bien expliqué (par "la mite dans la caverne")
Aux antipodes de la foi (qui comme le sacré et contrairement aux idées reçues, n’est pas religieuse pas essence) il est évident, ne serait-ce que par la justification qu'elles ont toujours offertes aux fous mégalomanes et aux profiteurs sans âme, que les religions dogmatiques, notamment celles dites « du Livre », sont une des pires plaies qu'ait jamais connu l'humanité. Bien sûr, on peut leur reconnaître un rôle structurant, une capacité à préserver un temps certaines valeurs et certains repères de bon sens. On peut aussi objectivement constater que ces montagnes d'énormités accouchent de temps à autres de souris admirables comme l'abbé Pierre, même si la tentation est grande de procéder à leur basse récupération, post mortem ou non, en tant qu’icônes.
S’il s’agissait de l’exercice d’une liberté de choix, je n’aurais aucun problème à accepter cette propension qu'ont les gens à adhérer à des dogmes religieux envers lesquels pourtant, seule une lobotomie ou une insolation sévère pourrait m'aider à éprouver une once de sympathie : tant qu'on ne me les impose pas et qu'ils ne polluent pas mon environnement, je les tolère et je me garde de juger les gens qui y adhèrent pour des raisons qui leurs sont propres et qu'à défaut de partager, je respecte.
Mais la religion est malheureusement le plus souvent choisie par nos parents ou notre société. Elle nous est inculquée profondément sans préparation à un âge où nous ne disposons pas du bagage et de la maturité intellectuelle suffisante pour nous protéger de ce conditionnement. La preuve en est que, par exemple, même l’athéisme « post catholique » est imprégné de valeurs de tolérance « a priori » au nom d’une appartenance à la même humanité, qui ne sauraient s’expliquer autrement que par un glissement culturel.
Dans une société responsable, l’histoire des religions, leurs concepts et leur diversité devraient être enseignés, analysés et discutés à l’école, le baptême devrait être illégal jusqu’à la majorité et je ne parle même pas des circoncisions et autres mutilations, participant du même principe, et que les parents font subir à leur progéniture en toute bonhommie, victimes de leur propre conditionnement.
Tant que la situation sera ainsi, j’aurai cette propension à bouffer tous les jours du curé, du rabbin et du mollah avec en dessert un cake aux témoins de Jéhovah saupoudré de Dallai Lama fraichement réincarné, râpé en gingembre spirituel pour la touche d'exotisme qui relève si bien les plats un peu fades.
Il n’en demeure pas moins que le constat est là et qu'accepter des révélations abracadabrantes, souvent parce qu'on est tombé dedans quand on était petit, sans au moins une fois s'être demandé ce que pouvait ou ne pouvait pas être Dieu, ne semble pas poser de problème à la grande masse des croyants. On m'objectera que la foi consiste justement à croire en l'inexplicable, certes, mais que dire alors de toutes ces explications simplistes que les sectes religieuses dispensent à leurs ouailles pour attiser leur dévotion.
Le problème de toute réflexion, ce sont les postulats de départ. Non seulement ils sont tous faux de par les limites de la nature humaine, mais souvent la focalisation se fait sur un point de détail. Un point qui suppose l'adhésion à un empilement de postulats bancals préliminaires, emboités comme des poupées russes, et qui ne sont jamais remis en question.
C'est d'autant plus vrai sur les questions religieuses qui conduisent souvent à s'entre-tuer joyeusement au sujet du caractère sacré de la poussière émise par la fée clochette sans se sentir perturbé le moins du monde par l'admission implicite qui en découle de l'existence de Peter Pan et du pays imaginaire.
Il est des mots comme "amour", "bien", "mal " que tout le monde prononce à tour de langue sans vraiment y penser, sans réaliser qu'ils ont un sens différent pour chacun quand seulement ils en ont un. Des mots qu'il est impossible de définir si ce n'est par des exemples et des analogies qui au mieux couvrent une partie seulement de la définition.
Beaucoup de réponses ont été données à ce que l'on doit faire au nom de Dieu. Mais toutes ces règles et tous ces dogmes n'abordent au mieux que de façon parcellaire la définition de Dieu lui-même.
On tente d’ailleurs toujours, dans un réflexe d’autodéfense sectaire, de décourager l’analyse logique. Je crois que c’est Luther qui disait à ce sujet : « La logique est la putain du Diable ! »
Une des premières questions que l'on se pose quand on cherche à définir Dieu est de savoir s'il est infini ou, plus exactement, s'il est tout et en tout. En effet, de même qu'une droite est infinie et qu'il y a une infinité de droites, il pourrait y avoir une infinité de dieux infinis. Il faut donc que ce Dieu infini soit tous les infinis à la fois. S'il n'est qu'une partie - même si parlant d'infini on peut penser que la partie (infinie) est aussi grande que le tout (infini) - il n'est pas Dieu (unique) mais seulement dieu (potentiellement pluriel).
Si l'on croit en un dieu qui n'est pas infini et qui n'est pas tout et en tout:
1) il ne peut être considéré comme un dieu que dans la mesure où il est « supérieur » à l'homme, au même titre que les dieux grecs et romains ; un sous-dieu en quelque sorte,
2) cela n'exclut pas un Dieu infini qui « l'englobe » ni l'existence au-dessus de lui (le sous-dieu) d'une hiérarchie de dieux gigognes.
Donc, me direz-vous : « Dieu est infini ! Dieu est tout et en tout! Amen, problem solved!».
Oui, mais se pose alors immanquablement une autre question tout aussi fondamentale : « Dieu est-il conscient ? ».
Étymologiquement on ne peut être conscient qu'à l'intérieur d'une limite. Dieu n'a certes pas à répondre à des règles étymologiques qui ne sont qu'une louable tentative de transformer en mots manipulables des concepts qui échappent à l'entendement et à la perception du cerveau humain. On peut quand même admettre qu'il serait inquiétant de considérer qu'un Dieu infini et omniprésent pense comme un homme lequel est limité par ses capacités et sa vision partielle autant que temporelle de ce qu'il perçoit comme l'entourant. Dieu, ne pouvant avoir d'image ni de limite qui lui permettent de se définir (sans même parler de temps linéaire pour organiser une pensée), ne peut pas penser du tout ou, tout du moins, pas réfléchir. En tout cas, pas au sens ou nous l'entendons.
Tout ça pour dire que la croyance en un Dieu omniprésent, infini, conscient, parfait et bienveillant est un conglomérat d'oxymores cosmiques.
En outre, s'il est tout et en tout cela veut dire que nous faisons tous partie de lui, au même titre, non pas que les cellules, mais que les quarks des protons des atomes des cellules qui nous constituent. Autant dire que même si la notion de temporalité s'appliquait à ce Dieu infini pour lui permettre de donner une réalité à notre existence infiniment éphémère, il aurait probablement pour nous la même considération que celle que nous avons pour nos quarks. Ce n'est donc sûrement pas vers lui qu'il faut se tourner pour qu'il nous gratifie des bons numéros du loto en réponse à notre prière.
D'ailleurs, lorsqu'un individu se dilue dans quelque chose, on ne parle plus de conscient mais bien d'inconscient collectif.
Dieu ne peut donc être conscient et encore moins avoir des plans et une volonté au sens ou nous l'entendons.
Les dieux qui font l'objet de la plupart de nos dogmes religieux fondateurs, ne peuvent donc appartenir qu'à la seconde catégorie des sous-dieux, finis, imparfaits et conscients. Rendus à ce niveau, des extraterrestres feraient aussi bien l'affaire.
Une autre façon encore plus simple de poser le problème est de se demander si ce pléonasme qu’est un « Dieu parfait » pourrait avoir des besoins. La réponse est évidente. S'il a des besoins, notamment celui de créer, d'être vénéré et d'être aimé, il n'est pas parfait et ne peut être au mieux considéré que comme une entité supérieure (au sens de plus puissante).
On pourrait encore se creuser les méninges en déclinant la théorie du multivers et en s'interrogeant sur la notion de réalité, mais au delà d'un certain stade on tombe dans une forme de sodoku théologique qui ne peut conduire qu'à la prise de conscience de notre incompétence à trouver une réponse. La poursuite de la réflexion n'étant plus que de l'ordre du passe-temps plaisant, mais stérile.
Je ne dis donc pas qu'il n'y a rien, je dis simplement que les dogmes religieux, notamment dans leur version "grand public", sont à peu près aussi crédibles que le Père Noël ou la petite souris des dents. Ils nous font passer pour Dieu ce qui au mieux (c'est à dire si elle existe ou a existé) est une simple entité. Nos dieux sont trop à notre image (et non l'inverse) pour que nous ne les ayons créés.
Ces vastes entreprises d'escroquerie que sont à mon sens les religions, ne subsistent que parce qu'elles ont réussi à détourner à leur profit la foi et le sacré qui sont indispensables à la réalisation de l'Homme.
L'homme qui escalade la plus haute montagne, ne peut y parvenir que s'il a la foi. Et quand il regarde autour de lui perché sur le toit du Monde, il comprend ce qu'est le sacré (ah là certainement pas ! Quand il voit Giuseppe Belvedere oui !). Quand il voit naître son enfant, il comprend ce qu'est le sacré. Pas besoin de religion pour ça.
Pire, les religions, une fois le monopole acquis, se sont mises à sacraliser tout et n'importe quoi pour des raisons bassement intéressées : les rois, les reliques, les textes... [vous oubliez le - historiquement ! - plus important et manipulateur : la PROPRIETE ! Comme disait un journaliste bourgeois anglais de 1859 : « nos amis les savants veulent nous prouver qu’Adam et Eve n’ont jamais existé », s’ils y parviennent c’en sera fini de a religion, de la morale, et de la propriété"
on a compris ! les filoux ! et comme plus personne ne croit en Dieu maintenant ils nous refont le coup avec l’écologie » ! pauvre écologie!)
remplaçant le sacré ressenti (que l’on peut aussi éprouver je l'admets dans certains bâtiments religieux) par le sacré décrété qui plonge dans le doute, la rigidité et l'obscurantisme. Le sacré ressenti est universel et, de ce fait, est facteur de paix. Le sacré religieux décrété est relatif, subordonné à une foi et, de ce fait, facteur de guerre dès qu'il est confronté à un sacré différent.
Toutes les religions ont donc de fait en elles une potentialité de nuisance. Si l'on se limite à celles qui nous sont proches culturellement, on s’aperçoit que même si cette nocivité a pu évoluer selon les époques, elle reste entière encore aujourd’hui, sous une forme ou une autre.
Publié dans histoire, Lutte des classes, mi iras limake, mort, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
14/02/2024
éducation morale
La "possession" d'un chat est une éducation morale : elle vous habitue à être heureux de voir le bonheur d'autrui, même (et surtout) si on ne jouit pas du tout d'une vie aussi béate.
Publié dans la vraie vie, mi iras limake, morale, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
11/02/2024
Lorsque les identités numérisées sont comparées aux monnaies numériques des banques centrales, la partie est terminée pour la liberté de pensée, de mouvement, etc. Tous les comportements humains seront surveillés, évalués et notés 24 heures sur 24, 7 jour
Lorsque les identités numérisées sont comparées aux monnaies numériques des banques centrales, la partie est terminée pour la liberté de pensée, de mouvement, etc. Tous les comportements humains seront surveillés, évalués et notés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
05/02/2024
comment j'avais prévu de me définir
aime : l'orgue
les chats
les voyages
et le brouillard
Publié dans la vraie vie, libertés, mi iras limake | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
28/01/2024
l'âme des collabos
Colonel
29 janvier 2023 12 h 49 min
Que dire? pour moi qui suis un ancien militaire, fils de résistants; dont 1 déporté à Büchenwald (mon père) un autre a Flossenburg, (mon parrain) ma mère emprisonnée pour mêmes raisons, qui ai été élevé dans certaines valeurs, courage, loyauté, abnégation; refus du « superficiel »…..que penser? Simplement je ne ressens maintenant qu’un profond dégoût envers les gens….incapables de résister à la propagande vaccinale (et autres!!) seul compte leur petit confort perso, leur loisirs…..il ont perdu la valeur du mot LIBERTÉ
Qu’ils crèvent….
MJMRI
29 janvier 2023 7 h 54 min r
Personnellement, je n’aspire plus à vivre dans ce monde suintant de haine à tous les niveaux.
Quelle catégorie devrait survivre ? Uniquement ceux qui sont capables de vivre en autarcie sans électricité, cad un petit milliard assurément ! les non-vaccinés en tous cas.
(C'est comme le "parti des prêtres" au XIXè siècle ! les bien-pensants de toujours. Et de nos jours les "bobos" enseignants aussi crédules qu'arrogants (ça va ensemble !) c'est toujours la même engeance !)
(on en revient au texte de Mohamed Tahiri)
Publié dans journalistes = propagande d'Etat, Goebbels, mi iras limake, morale, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer