Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/11/2022

violences policière et impunité ce sont des pléonasmes ! et plus que jamais

20/11/2022

un mauvais pélérinage de la chair

" Oublier cette injustice, cette malédiction...
Ce n'est pas par hasard que ce dernier mot revient plusieurs fois sous ma plume. C'est aussi le titre d'une nouvelle de Tennessee Williams, nouvelle que je considère comme un chef-d'oeuvre et qui exprime à la perfection les raisons de mes affinités avec les chats.

Un jeune ouvrier, Lucio, arrive dans une ville du nord des Etats-Unis et il y rencontre celle qui va devenir sa compagne : la chatte Nitchevo.
" ... Elle fut la première créature vivante qui sembla répondre à ses regards interrogateurs. Elle était couchée en haut d'un escalier et elle regarda Lucio cordialement, et vraiment comme si elle l'avait reconnu. C'est tout juste s'il ne l'entendit pas prononcer son nom : "Ho! c'est vous Lucio, semblait-elle dire, il y a très, très longtemps que je suis là à vous attendre..."
Entre sa chatte et lui, le jeune homme sent qu'il y a un contrat qui durera la vie entière. Mais bientôt, Lucio est congédié, il tombe malade; et, lorsqu'il revient de l'hôpital et retourne à sa pension sordide, il apprend que Nitchevo a été chassée par la tenancière.
Sombre, perdu, incapable de penser à rien, il sort de la maison ennemie. Le temps qu'il a passé sur cette terre lui semble un mauvais pélérinage de la chair.
Les jeux sont faits...
"Alors, il lui arriva soudain, et pour la dernière fois dans sa vie, d'accomplir un acte généreux et pitoyable : un acte divin."
A l'entrée d'un eruelle, il aperçoit la silhouette boitillante et légèrement tordue de son amie perdue. Il se baisse, prend Nitchevo dans ses bras et constate qu'elle a une patte écrasée. Le ronronnnement qu'elle veut faire pour le saluer est un bruit imperceptible.

"Lucio savait que la chatte ne vivrait plus longtemps. Elle le savait aussi... Ses yeux se remplissaient de tous les secrets et tristesses qui sont les seules réponses aux questions incessantes du monde. La solitude surtout, la faim, l'inquiétude, la douleur. Il y avait tout cela dans ses yeux. Ils n'en pouvaient plus. Ils voulaient se fermer sur le monde, ne plus rien voir..."

Alors, Lucio porte la chatte le long de la petite rue pavée, vers la rivière. Au bord de l'eau, il lui parle : "Bientôt, murmure-t-il. Bientôt, bientôt, très bientôt."
"Elle ne se débattit qu'un court instant; dans un moment de doute, elle lui griffa l'épaule et le bras. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné? Puis l'extase passa, et elle retrouva la foi. Ils disparurent l'un et l'autre dans la rivière, loin de la ville, comme la fumée que le vent emporte loin des cheminées."


(Gilbert GANNE  - Orgueil de la Maison - 1964)

18/11/2022

j'ai connu l'époque, maintenant révolue

J’ai connu l’époque où en voiture on roulait à 90. C’est loin tout ça !

Maintenant on revit au même rythme que les amish avec leurs carrioles à chevaux !

Et tout le reste, toute la modernité c’est fini.
En ce temps là on pouvait voyager, et même se promener D’abord on avait le temps, et encore la force une fois rentré de reprendre la voiture, et l’espoir d’arriver à aller quelque part. Et puis il y avait des trains à l’époque, des vrais, et des hôtels.
Et des églises, des magasins, des transports en commun, et des tickets. Et des programmes de radio, et des théâtres, et des bibliothèques municipales pas fermées, et des cafés. Et des enfants, et des bancs publics. Et des lettres qui arrivaient en 24 heures, des trains postaux même en pleine nuit. Des hirondelles sur les fils, et des martinets au-dessus des villes, et des moineaux. Et des pin-ups. Et des revues, plein ! et des journaux. Et si on voyageait en voiture on savait qu’on pourrait sauter d’un hôtel à l’autre et trouver des restaurants au bord de la route.

Maintenant tous seuls derrières leurs écran d’ordinateurs, les gens doivent s’habituer à une autre vie, où manque presque tout ce qui fait la vie, où tout est tellement interdit qu’ils doivent s’estimer heureux de pouvoir rentrer chez eux sans une convocation au tribunal au cul et sans un traumatisme à vie de la police ou de quelque vigile privé ou assistante sociale de la DDASS. 30/5/2019

16/11/2022

la poésie

"Soyez bons pour le poète" disait Jules Supervielle

Notre époque (en France du moins, en Iran c'est différent) n'est pas bonne pour les poètes. Eric Tellenne malgré son talent, sa profondeur et son harmonie, a cessé d'écrire, n'a fait qu'un livre, que personne n'achète. Maurice Carême a été réservé aux enfants des écoles, et maintenant  a disparu, pas assez créateur de "compétences" pour ce qu'est devenu l'enseignement !
Les derniers poètes reconnus furent justement Supervielle, et Saint-John Perse, et Prévert. Maintenant c'est fini. Les poèmes c'est incompatible avec les QR-code, le mensonge, la barbarie et le totalitarisme, et ça ne profite pas au Grand Capital.

14/11/2022

le grand problème, le seul qui compte

parmi le monde des poèmes les plus beaux et les plus harmonieux (un poème doit être harmonieux, pour qu'il s'incruste dans la mémoire - un poème c'est fait pour être su par coeur, un poème qui ne mérite pas d'être appris par coeur ne mérite pas non plus d'être lu ! -  et coule invinciblement des lèvres) ce poème de Jules Laforgue :

 

A La mémoire d'une chatte naine que j'avais

Ô mon beau chat frileux, quand l'automne morose
Faisait glapir plus fort les mômes dans les cours,

(de nos jours ça n'existe plus !! il n'y a plus de mômes ! nulle part, et il n'y a plus de cours, et ls re enfants qui existent encore se gardent bien de glapir !!ils sont trop bien dressés ! à être "citoyens"


Combien passâmes-nous de ces spleeniques jours
À rêver face à face en ma chambre bien close.

Lissant ton poil soyeux de ta langue âpre et rose
Trop grave pour les jeux d'autrefois et les tours,
Lentement tu venais de ton pas de velours
Devant moi t'allonger en quelque noble pose.

Et je songeais, perdu dans tes prunelles d'or
- Il ne soupçonne rien, non, du globe stupide
Qui l'emporte avec moi tout au travers du Vide,

Rien des Astres lointains, des Dieux ni de la Mort?
Pourtant!... quels yeux profonds!... parfois... il m'intimide
Saurait-il donc le mot? - Non, c'est le Sphinx encor.

Jules Laforgue

11/11/2022

quelques dates

Compte rendu des Conseils des cardinaux au Pape Jules III à son élection en 1550 :
"La lecture de l'Evangile ne doit être permise que le moins possible surtout en langue moderne et dans les pays soumis à votre autorité.
Le très peu qui est lu généralement à la messe devrait suffire et il faudrait défendre à quiconque d'en dire plus.
Tant que le peuple s'en contentera, vos intérêts prospèreront ; mais dès l'instant qu'on voudra en lire plus vos intérêts commenceront à en souffrir.
Voilà le livre qui plus qu'aucun autre provoqua contre nous les rébellions, les tempêtes qui ont risqué de nous perdre. En effet, quiconque examine diligemment l'enseignement de la Bible et le compare à ce qui se passe dans nos églises trouvera bien vite les contradictions et verra que nos enseignements s'écartent souvent de celui de la Bible et plus souvent encore s'opposent à celle-ci.
Si le peuple se rend compte de ceci, il nous provoquera jusqu'à ce que tout soit révélé et alors, nous deviendrons l'objet de la dérision et de la haine universelle.
Il est donc nécessaire que la Bible soit enlevée et dérobée des mains du peuple avec zèle, toutefois sans provoquer de tumultes."

 

 

Je rappelle qu'en 1524 fut élu pape l'ex-précepteur de Charles-Quint, théologien à la tête du Saint-Office, un flamand Adrien 1524 Florizoone, qui pri le nom d'Adrien VI. Luther venait de publier ses premières critiques de l'Eglise catholique, Adrien VI dit que Luther avait raison de critiquer l'Eglise, et que en effet il y avait un bon nettoyage à faire. Il est mort au bout de 33 jours
Comme par hasard !  Ce qui le plus bizarre (ou le plus parlant ...) c'est qu' on n'a jamais retrouvé ses notes personnelles. Tiens ! où sont-elles passées ? C'est bête !

en 1562, après cette époque cette fois, on a élu comme pape un abbé de monastère, réputé pour son savoir et sa grande piété, comme les faviris n'arrivaient pas à se départager ça faisait un "pape de transition" ! ça ne mange pas de pain !. Oui mais voilà, comme Adrien VI, c'était quelqu'un qui croyait vraiment et prenait le christianisme au sérieux, aussi pour son couronnement il a exigé que ce soit dans la plus grande simplicité sans aucun luxe, déjà les cardinaux ont du se méfier ! puis il a refusé de faire venir à Rome ses neveux pour leur donner des postes élevés, pratique, appelée népotisme", qui était considéré comme tout à fait normale à l'époque, . et puis il s'est mis a dire que l'Eglise devrait se recentrer sur ses fondamentaux, par exemple sur l'interdiction du prêt à intérêt ! et faire régner les interdits religieux dans la gestion financière du Vatican. Vous avez deviné ! il est mort au bout de 19 jours ! Joachim Du Bellay qui était alors à Rome et s'y sentait mal écrivait ses fameux poèmes " les Regrets", dans l'un d'eux où il critique l'ambiance de la cour de Rome il dit à peu près (je cite de mémoire) Heureux qui peut jouir de la pourpre cardinalice ou des clefs de Saint-Pierre sans avoir peur du poison"
Visiblement il avait compris.

06/11/2022

ils ne le diront pas puisque c'est quelquechose d'inavouable et de criminel

Si le projet de Klaus Schwab et sa mafia de Davos était humain et bon, ils n'auraient pas besoin de le cacher avec des excuses illogiques et incohérentes, un enfant comprendrait ça !

Vigano (Carlo Maria) à partir d'une idéologie d'extrème-droite prêche en fait des valeurs d'extrème-gauche :  liberté, esprit d'examen, résistance, anti-capitalisme, respect des personnes humaines par-dessus tout, courage, espoir

Comme disait Lénine il faut être concret ! et concrètement Vigano est un prophète de lucidité, de résistance et de libération

et ici il résume tout en 2 minutes :

05/11/2022

il faudrait peut-être apprendre à parler FRANCAIS ce serait une belle OCCASION à saisir !!

https://www.franceameriquelatine.org/avenir-progressiste-...

03/11/2022

N'oubliez jamais !- devoir de mémoire

le drame de Cestas, vous vous souvenez ?

Si non relisez les témoignages d'époque sur internet.

Et puisque les autorités ont bien soigneusement veillé à tout détruire et bien effacer, pour qu'il ne reste aucun trace - le néant total, comme la mort ..... - de peur que des gens ne viennent s'y recueillir, le seul lieu de mémoire est Internet. Remplissez-le.

02/11/2022

les cercopithèques comme Gilgamesh .....

Elian-J Finbert in « les plus belles histoires de singes et d’éléphants » p. 82

 

Un cercopithèque résigné à la captivité se donna pour ami un calao, oiseau que l’on sait remarquable par l’invraisemblable dimension de son bec. Tous deux se lièrent tout de suite. Le singe sans faire de grandes différences entre la plume et le poil, se plaisait à débarrasser l’oiseau de ses parasites et l’oiseau hérissant complaisamment ses plumes, montrait assez que cette opération ne lui déplaisait pas. Entraîné par ses recherches, il avait beau parfois tirer son ami un peu trop vivement par le cou, par la queue ou par les pattes, l’oiseau endurait tout, venait la retrouver et finit par ne plus jamais s’éloigner de lui.

La mort du calao rompit cette amitié. En se retrouvant seul, le singe devint triste. Mais sur ces entrefaites, un jeune singe perdit sa mère. Dès que ces deux délaissés furent mis en présence l’un de l’autre, on eût pu croire qu’ils se reconnaissaient à leurs malheurs. Le cercopithèque ouvrit les bras et l’orphelin courut s’y jeter et faillit être étouffé de caresses. Ce furent des embrassements sans fin et d’interminables grognements de joie. Presque immédiatement, le singe plus âgé se mi à nettoyer le pelage trop négligé de son fils adoptif, car à partir de ce moment il se conduisit en père à l’égard de l’orphelin qui, de son côté, obéissait exemplairement à son bienfaiteur et lui témoignait un profond attachement. Faisait-on mine de les séparer, ils devenaient furieux, et les séparait-on effectivement, sa tristesse était navrante. La mort, hélas ! Les sépara après quelques semaines

Il n’y a pas de mots pour peindre la douleur du singe. Il pressait dans ses bras le corps du petit, le caressait, lui susurrait les sons les plus tendres, l’asseyant à la place qu’il avait préférée et, le voyant retomber à terre sans mouvement, se mettait à pousser des cris plaintifs. Ressaisissant la petite créature, il essayait de nouveau de la ranimer et les mêmes scènes de désolation recommençaient. Ses plaintes avaient un accent si désespéré que tout le monde en était attendri. Au bout de quelques jours, comme le cadavre se décomposait, on l’enleva. Il le fallait bien et on le lança par-dessus un mur très élevé. Ce que voyant, le cercopithèque se démena si terriblement qu’en un instant il brisa sa laisse et en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, on le vit rapporter dans ses bras le cadavre de son ami. On le lui reprit et on alla l’enterrer au loin. Une heure plus tard, le cercopithèque avait disparu !