10/03/2016
de Villiers a tout compris
"on a tué les métiers indépendant" eh oui il ne faut plus que la toute-puissance des féodalités financières, et le reste esclaves salariés ou chômeurs dépendants du bon-vouloir des commissions de la DDASS.
Des gens autonomes voilà ce qu'ils ne supportaient pas, c'est pourquoi toutes les activités qui en 1960 se faisaient encore de manière autonome chez soi, on les a fait disparaître pour les commercialiser (dans les mains des grandes féodalités en plus), reste la reproduction, les bébés, c'est pourquoi on va la faire disparaître elle aussi pour l'avoir sous contrôle, technocratique (le goupillon actuel) et capitalistique (le sabre).
https://www.youtube.com/watch?v=l8b0HhvNfrk
sauf que quand il appelle ça "l'individualisme absolu" je ne crois pas qu'il ai raison, car les individus, normalisés, sommés de se conformer à la pensée et aux modes de vie de rigueur, et tous pareils, réduit à être un facteur de production géré et soumis,
"courbé sous la férule d'un capitalisme sans entrailles"
ça n'est pas très individualiste ça !
d'ailleurs ça se confirme plus loin quand on voit ceux qui prétendent défendre "le droit à la différence" et qui en fait l'interdisent strictement et font la chasse à ceux qui n'ont pas non seulement les idées mais la voix réglementaire !
et dans un sens il a raison de dire
Depuis que SOS Racisme a vu le jour, la haine raciale ne s'est
jamais aussi bien portée et n'a jamais été aussi violente.
(d'ailleurs on s'aperçoit de plus en plus que au fond le racisme est toujours en fait et dans le fond un RACISME SOCIAL, ainsi les ouvriers français voilà de nouvelles victimes du racisme de nos maîtres ! et si les roms n'ont pas bénéficiés de l'anti-racisme actuel, c'est bien sûr que contrairement aux hommes d'affaires noirs, et aux ministresses "beur", ils ne pas riches !! (et que eux ils sont réellement différents, donc le "droit à la différence" dont les officiels font semblant de se gargariser c'est 100% de l'hypocrisie))
le gag de Mamadou Camara face à Harlem Désir est hilarant.
sur l'accusation de pitrerie, Mamadou Camara a perdu l'occasion de lui répliquer : "est-ce que vous me prenez pour un nez rouge ! est-ce vous vous rendez compte que l'accusation de pitrerie à M. de Villiers du fait qu'il m'ait fait venir est une insulte à mon égard ?!"
Avec le recul du temps, la portée du traité de Maastricht
m'apparaît plus clairement : ce fut un changement de régime.
Le passage de la démocratie à l'oligarchie. La fin du grand
cycle,
Appelons les choses par leur nom : ce fut un complot des élites contre le
peuple.
ouaou ! là il a compris ! c'est juste, en effet, c'est ça l' "Europe"
et cette "élite", cette hyperclasse comme dit Asselineau : "Croyant à la Fable des abeilles du triste
docteur Mandeville — « les vices privés feront le bien public »
elle tente d'imposer un « ordre » mondial — en réalité un
désordre total — fondé sur la cupidité, l'égoïsme narcissique et
l'instrumentalisation de l'autre. " (eh oui de Villiers est un homme de gauche au fond de lui ! un vrai !)
"Pas étonnant qu'avec de telles références,
les élites du « capitalisme sauvage » aient été comparées aux
esprits mafieux (et Jean Ziegler a fort justement fait remarquer que "le crime organisé est le stade ultime du capitalisme") par le grand sociologue Thorstein Veblen, le
théoricien de la « classe de loisir » : « L'homme de finance idéal
ressemble au délinquant idéal, écrit-il, en ce qu'il convertit sans
scrupule hommes et biens à ses propres fins, qu'il considère
avec un mépris endurci les sentiments et les aspirations d'autrui
et qu'il se soucie fort peu du résultat éloigné de ses actes'. »
très important, comme François Asselineau il a compris Jean Monnet :
L'âme du complot, ce fut Jean Monnet, un Français
d'Amérique, ancien cadre supérieur de la Banque Lazard
de New York, inspirateur de la Commission trilatérale. Il
voulait abolir les souverainetés nationales, mais en tenant les
peuples d'Europe dans l' ignorance de ce qui allait se passer. Il
lui paraissait nécessaire d'avancer furtivement, par petits pas
successifs, chacun d'eux appelant le suivant au nom de l'urgence
économique ; on a appelé cela le « système de l'engrenage » ou
du cliquet. Il n'y a pas de marche arrière possible. C'est une
machine à crans. La méthode n'est connue que du petit cercle
de ses initiateurs. Mais on ne peut empêcher les gaffeurs de
parler.
et
Ainsi Claude Cheysson, qui fut ministre des Affaires
étrangères et membre de la Commission européenne, en fit-
il l'aveu plus tard devant moi : « Dès les origines, nous nous
sommes placés dans l'a-démocratie. On a toujours mieux avancé
hors du contrôle démocratique. » Depuis 1945, nos élites
démocrates-chrétiennes et socialistes ont peur de la démocratie
qu'elles ont rétablie. L'affaire de Maastricht et de la monnaie
unique était trop compliquée pour les populations. On leur
dirait, plus tard, que c'était pour leur bien.
aveu révélateur
le rédacteur du fameux rapport de 1975 à la Trilatérale
un nouvel âge raisonnable,
« postnational et postdémocratique ».
tout est dit
c'est ce que d'autres appellent le New World Order.
Avec Maastricht, on est passé du gouvernement de tous à la
gouvernance d'un aréopage de commissaires, de prétoriens, de
banquiers, en mal de contrôle planétaire.
le libéralisme de marché et le despotisme légal
bien résumé !
Les lobbies, les vrais maîtres à Bruxelles :
Ils dictent 75% des cent soixante-quinze mille pages de normes
européennes,
or ces lobbies :
Pas une PME. Elle n'aurait pas les moyens de démarcher les députés. Non, une grosse,
une très grosse firme transnationale qui a pignon sur rue et le
porte-monnaie ouvert.
aussi on comprend à quoi servent les fameuses "normes européennes" !.....
Un jour de session, j'ai assisté à une scène éclairante,
hilarante. Un vent de panique soufflait dans les travées', des
députés couraient dans tous les sens : des journalistes du Sunday
Times s'étaient fait passer pour des lobbyistes. Certains collègues
avaient accepté de l'argent en échange du dépôt d'amendements
législatifs. Plusieurs eurodéputés, notamment un Roumain et
un Slovène, anciens ministres, durent démissionner, pris la
main dans le sac. Beaucoup d'autres cédaient à l'affolement.
L'hémicycle était blême. Les visages, défaits. L'épouvante était
palpable sur tous les bancs.
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03/03/2016
ces tueurs qu'on tue plutôt que de les laisser paraître devant un tribunal (c'est plus sûr ...)
Lee Harvey Oswald, par exemple
Erick Schmitt,
et puis tous ceux sur lesquels on se pose des questions :
http://oumma.com/13519/72-anomalies-affaire-mohamed-merah
Et maintenant les terroristes du 13 novembre, eux aussi les "Services" qui les ont manipulés, ont voulu aussi les éliminer, pour qu'ils ne parlent pas : https://www.youtube.com/watch?v=J0Kt8WEs0jU
pour aider le vrai journalisme d'investigation :
01/03/2016
l'ennemi de l'humanité c'est le grand capital, le New World Order - quand aux puissances politiques elles ne sont que leur relais
Pour l'instant le grand capital et ses projets de NewWorldOrder et de totalitarisme techno-capitaliste planétaire s'appuie sur les USA dont l'impérialisme les sert, ils sont leur "bras armé". Mais quand la Chine sera plus forte que les USA, et tout aussi capitaliste, ils changeront de cheval, et ce sera la Chine (et la langue chinoise) qui envahira le monde, et imposera ses pollutions, soumission des gens à leurs profits, normalisation universelle, mensonges, etc
Déjà le transfert commence, Sygenta une des monstres de la chimie agricole des OGM et de la brevetisation du vivant va devenir chinois :
http://www.rfi.fr/emission/20160203-syngenta-le-geant-sui...
18/02/2016
un journaliste qui dénonce un mensonge du gouvernement on le traite de complotiste, etc !
*
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13/02/2016
"centres d'affaires"
13/2/2013 On ne crée plus partout que des « Centres d'Affaires » ! faire des affaires à vendre des biens ou des services; mais les biens, qui les fabrique ?? les services qui les effectue ?? et où ?
Ils prétendent faire vivre leur ville, leurs gens, comme des parasites s'engraissant sur le travail des autres !! Ils oublient que les débouchés en qualité d'animal prédateur et/ou parasitaire ça reste limité !
08/02/2016
que plusieurs députés bavardent ou jouent sur leur téléphone, pendant que la question du référendum est posée en séance plénière, témoigne de l’IMPUDENCE et du MEPRIS de ces élus. Ils n’ont plus aucune réflexion personnelle ni conscience démocratique
Il n'y aura pas de référendum en Autriche; coup de pied méprisant de la classe politique autrichienne à son peuple
== UNE VIDÉO À PARTAGER EN MASSE == LE PARLEMENT AUTRICHIEN REFUSE D’ORGANISER LE RÉFÉRENDUM SUR LA SORTIE DE L’AUTRICHE DE L’UNION EUROPÉENNE QUI AVAIT ÉTÉ DEMANDÉ PAR UNE PÉTITION SIGNÉE PAR PLUS DE 260 000 CITOYENS.
(vu la population de l'Autriche, c'est comme si en France plus d'1 millions de personnes avaient signé)
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Le 3 juillet dernier, j’avais relayé une information très intéressante, complètement passée sous silence par les grands médias français, concernant l’Autriche. À savoir que, suite à une initiative lancée par des citoyens autrichiens hors parti, une pétition avait réuni les signatures – dûment enregistrées en mairie – de 261 159 citoyens autrichiens (soit 4,12% de l’électorat du pays) pour demander la sortie de l’Union européenne et l’organisation d’un référendum sur la question. (cf. http://www.upr.fr/…/referendum-sur-la-sortie-de-leuro-apres… )
À la différence de la Suisse - où une pétition recueillant le quota requis entraîne obligatoirement l’organisation d’un référendum -, le parlement conserve, en Autriche, le pouvoir souverain de donner suite ou pas à la demande de référendum d’une pétition citoyenne. Comme je l’avais alors précisé, le parlement de Vienne se voyait donc désormais contraint par la Constitution autrichienne d’étudier officiellement cette demande, afin de décider si cette pétition justifiait ou non l’organisation d’un référendum.
Les grands médias français, qui avaient gardé le silence le plus total sur cette demande, ont aussi gardé le silence complet sur la façon dont la procédure s’est ensuite déroulée et sur la décision, prise il y a quelques jours par le parlement autrichien, d’enterrer purement et simplement la demande de référendum.
C'est la raison pour laquelle je crois utile que l’UPR relaye cette information et les détails qui l’accompagnent.
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UNE VIDÉO À REGARDER ET À PARTAGER EN MASSE
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Pour cela, je ne peux pas mieux faire que renvoyer les lecteurs au visionnage du site Internet autrichien qui relaie régulièrement et de manière synthétique les faits et gestes de l’Initiative citoyenne de demande de referendum sur la sortie de l´UE de l´Autriche.
Une vidéo du 29 janvier dernier vient tout juste d’y être publiée – AVEC TRADUCTION EN LANGUE FRANÇAISE - et je conseille très vivement à mes lecteurs de la regarder (elle ne dure que 12’28’’). En voici le lien : https://www.klagemauer.tv/index.php?a=showportal&keyw...
(J’en profite pour remercier notre jeune adhérent, Maximilien, qui a vécu une dizaine d’années à Vienne (Wien), né de père français et de mère autrichienne et qui parle un allemand parfait, car c’est lui qui m’a signalé ce lien.)
Le visionnage de cette vidéo révèle plusieurs choses très intéressantes :
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a)- on y voit Mme Inge Rauscher, porte-parole de l'Initiative populaire autrichienne pour la sortie de l'Europe, lancer un appel aux 183 députés du Conseil national devant lesquels elle avait été autorisée à s’exprimer. Elle leur a lancé les fortes paroles suivantes : « Saisissez la séance plénière de demain pour le renouvellement d'une Autriche libre, neutre et indépendante de Bruxelles et de Washington ! Renoncez à vous soumettre au club et ayez le courage de décider d'un référendum sur une sortie de l'UE ! ».
Ces propos permettent de voir que la soumission complète de l’Union européenne à Washington est parfaitement perçue par les citoyens autrichiens qui ont signé la pétition.
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b)- on mesure aussi, à plusieurs interventions, à quel point le souhait des Autrichiens favorables à la sortie de l’UE est corrélé à leur soif de liberté et d’indépendance nationale, mais aussi à leur volonté de rester dans un pays neutre, non assujetti à l’OTAN.
Je rappelle en effet que l’Autriche a proclamé sa neutralité par un Traité d'État du 15 mai 1955 et qu’elle entend officiellement rester depuis lors à l’écart de tout bloc militaire, et notamment de l’OTAN. Or, comme le savent les lecteurs des analyses de l’UPR, l’article 42 du TUE entraîne l’Autriche, au corps défendant de ses citoyens, dans des alliances qui nous conduisent tout droit à la guerre.
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c)- la remarque précédente permet de réaliser aussi que les motivations des Autrichiens qui souhaitent quitter l’UE, si elles recoupent les nôtres pour une très large part, ne les recoupent pas totalement.
Ni l’UPR ni la très grande majorité des Français ne souhaitent que la France proclame officiellement sa neutralité dans toute action militaire que ce soit. Ce serait d'une part incompatible avec notre statut de grande puissance afférent à notre siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies. Ce serait d'autre part faire de la France une pièce de musée et non plus un acteur de l’histoire. Ce serait enfin risquer de désarmer la France face aux menaces extérieures, qui sont beaucoup plus présentes et fortes que sur la petite Autriche enclavée et sans responsabilité mondiale.
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d)- la vidéo nous révèle également à quel point les députés des grands partis autrichiens sont aussi méprisants et déconnectés de l’opinion de leur peuple que le sont les députés de LR, du MODEM ou du PS.
Le fait que plusieurs députés bavardent entre eux ou jouent sur leur téléphone portable, pendant que la question de l’organisation du référendum est posée en séance plénière dans l’hémicycle, témoigne à la fois de l’impudence et du mépris de ces élus. Ils n’ont plus aucune réflexion personnelle ni conscience démocratique, ils ne font qu’appliquer à la sauvette les instructions de vote des appareils politiques européistes auxquels ils appartiennent.
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e) enfin, il est très intéressant de noter à quel point les grands médias autrichiens sont aussi verrouillés que les grands médias français.
Cette vidéo nous informe en effet que la pétition citoyenne pour la sortie de l’UE est parvenue à atteindre plus de 260 000 signatures représentant plus de 4% des électeurs autrichiens, et cela sans que les grands médias du pays n’en parlent à peu près jamais.
Cette dernière remarque constitue une nouvelle preuve que le verrouillage médiatique qui est opposé à l’UPR en France n’est pas de notre faute.
Contrairement à ce qu’affirment certains critiques, notre absence des grands médias ne résulte pas du fait que nous ne « saurions pas comment nous y prendre avec les journalistes ». Car les citoyens autrichiens qui veulent faire sortir leur pays de l’UE ont été confrontés au même verrouillage. De même que nos partenaires de l’EPAM en Grèce ou de l’IPU en Finlande, qui se heurtent, eux aussi, au silence quasiment total des médias.
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CONCLUSION
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L’exemple autrichien nous prouve, hélas, que la chape de plomb des médias contre tout mouvement qui essaye de faire sortir un pays de l’Union européenne n’est pas une spécificité française : cette chape de plomb et d’intimidation s’est abattue sur tout le continent, Royaume-Uni excepté.
Toutes ces informations venues d’Autriche nous confirment que ce n’est pas seulement la France mais tous les peuples d’Europe qui sont concernés. L’Union européenne est bel et bien une entreprise totalitaire, liberticide et belliciste, qui a transformé le continent européen en une prison des peuples.
Toute l’Histoire de l’Europe est là pour nous apprendre que cette prise de conscience est le prélude à l’effondrement de cette entreprise dictatoriale et inhumaine.
François ASSELINEAU
7 février 2016
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25/01/2016
Incendie du Reichtag et état d'urgence
comme a dit quelqu'un :
"l'histoire se répète toujours deux fois, la première comme une tragédie, la seconde comme une farce."
que celui qui a des oreilles entende
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24/01/2016
les fascismes des années 20 et 30 n'étaient qu'un premier essai, donc encore grossier et peu adroit .....
23/01/2016
leçon n°1 : différence entre la "démocratie" et le "populisme"
enfin, si l'on en croit la vulgate de nos maitres ...
02/01/2016
une stratégie globale de désinformation présente dans la quasi-totalité des médias français - la presse devenue grossier instrument de désinformation au service du grand capital, se déconsidère, et le public s'en détourne
face à ce message d'espoir (imaginez De Gaulle présentant ses voeux en noël 44) du président de la république Populaire de Donetsk
A la différence de l’armée ukrainienne qui bombarde les habitations, la RDP en construit.
http://lesakerfrancophone.fr/debaltseve-renait-de-ses-cen...
un article d'Yvon Quiniou (souligné et commenté par moi)
"LA PROPAGANDE CAPITALISTE
La brève réflexion critique qui suit m'a été inspirée par le titre d'un article de Ouest-France ce jour (800 000 lecteurs!) à propos de l'Ukraine: "Le coup de force électoral des pro-Russes". Vous avez bien lu: un "coup de force éléctoral"! J'avoue être stupéfait: c'est la première fois que je vois qualifier un vote (très largement majoritaire, au demeurant) de "coup de force". Je sais bien que ce référendum n'a pas eu l'aval du gouvernement officiel de Kiev, qu'il est donc, si l'on veut, illégal, mais, outre qu'il visait seulement à décider d'un processus d'autonomie au sein de l'Ukraine et non celui d'une fusion avec la Russie, on ne saurait le qualifier ainsi puisque "élections" et "coup de force" sont antinomiques. Au surplus, j'aurais tendance à lui trouver une certaine forme de légitimité (c’est on ne peut plus légitime oui !!) vu la situation globale dans ce pays où les pratiques démocratiques du gouvernement en place ne me paraissent pas évidentes et où la force (c’est le moins qu’on puisse dire !) et la violence semblent au contraire dominer. Ce travestissement de la réalité a une origine très simple: il s'inscrit dans une stratégie globale de désinformation présente dans la quasi-totalité des médias français (et étrangers) et qui me donne parfois la nausée. Non que j'ai une sympathie spéciale pour Poutine et son autoritarisme (au minimum), mais je n'aime pas que l'on se livre à une propagande haineuse à son égard, largement irrationnelle, et qu'on masque l'enjeu de ce qui se passe en Ukraine: la volonté de l'Occident de déstabiliser géopolitiquement et économiquement la Russie. Car l'Ukraine est un champ d'investisement pour le capitalisme occidental (comme pour le voisin russe, évidemment), ce qui suppose une proximité politique avec elle; et l'on fait passer pour une défense de la démocratie et des droits de l'homme ce qui n'est qu'une recherche de marchés, de profits supplémentaires ou d'accés à ses ressources naturelles. Et j'ajoute que c'est une drôle de démocratie que la presse de notre pays défend la-bas (avec l'appui explicite du ministre va-t-en-guerre Fabius), quand on sait le poids écrasant des oligarques et d'une extrême-droite réellement fascisante au sein du pouvoir actuel.
Ce n'est là qu'un cas d'espèce de la propagande médiatique occidentale au service d'un capitalisme désormais débridé - débridé en gros depuis la chute du sytème soviétique. Bien d'autres exemples pourraient être mis en avant. Le discours "droitsdel'hommiste" qui a couvert toutes les interventions de l'Occident au Moyen-Orient en est une spectaculaire illustration : celles-ci étaient mues, ici aussi, par ses seuls intérêts économiques (le pétrole) et géopolitiques, les seconds au service des premiers, sans que les médias, pour l'essentiel, ne le disent. Leur conséquence a été d'installer (en dehors de la Tunisie) des dictatures religieuses à la place de dictatures laïques, ou des dictatures tout aussi féroces que les précédentes (voir l'Egypte) et d'entrainer des guerres civiles horribles et même barbares... dans lesquelles les belligérants utilisaient, il faut le souligner, des armes que l'Occident leur avait fournies dans le cadre de marchés juteux. Bref, ce qui n'est qu'une nouvelle forme d'impérialisme a brandi l'étendard d'une défense parfaitement illusoire et hypocrite des droits de l'homme et des libertés démocratiques. Car si ce n'était pas le cas et si j'exagérais, comment comprendre notre soutien et celui des Etats-Unis aux monarchies du Golfe comme l'Arabie Saoudite ou le Quatar qui sont radicalement aux antipodes de l'idéal (je dis bien seulement: l'idéal) démocratique occidental? La morale, ici, consiste, comme le disait Bertrand Russell, a donner un visage universel à des intérêts particuliers!
Enfin, dernier exemple de cette propagande mystificatrice: ce qui s'est passé et ce qui se passe au Vénézuéla. Je laisse de côté les difficultés actuelles qu'il connaît pour élargir l'angle de mon propos. Depuis une décennie le régime vénézuélien a été confronté à une guerre civile larvée menée par la droite et soutenue, sinon organisée, par les Etats-Unis. C'était là un vrai "coup de force non électoral", voire "anti électoral", qui n'a pas beaucoup ému les politologues occidentaux et leur journaux! Pourquoi? Parce que Chavez entendait redonner son indépendance et sa dignité à son pays, le faire échapper à l'emprise impérialiste des Etats-Unis et, tout autant, amorcer une révolution socialiste en faveur du "peuple tout entier", ce qui s'est traduit par une restitution des terres aux paysans, un recul fort de la pauvreté et des mesures efficaces en faveur de l'éducation et de la santé des plus démunis. La stratégie de l'Occident, ici, a été de taire tout cela - seuls le PCF et Mélenchon ont soutenu clairement cette expérience en France- et de mentir sur la forme politique de cette expérience: Chavez a été accusé d'être un dictateur alors qu'il a été constamment élu et réélu démocratiquement et que la presse d'opposition, aux mains de la bourgeoisie vénézuélienne, avait la pleine liberté de s'exprimer et ne s'en est pas privée au moyen d'une propagande d'une mauvaise foi étonnante. J'ajoute une anecdote (il y en aurait d'autres) qui montre à quel point les médias français n'ont pas fait leur travail d'information. Le jour de la dernière victoire électorale de Chavez,que j'ignorais encore étant donné le décalage horaire, il m'a fallu écouter France Inter le lundi matin à 10 heures pour savoir ce qu'il en était. Résultat: silence radio (c'est le cas de le dire)! J'en ai déduit qu'il était réélu et j'en ai eu la confirmation par Internet! On avait tu sa victoire alors que, à l'inverse, on aurait clamé et commenté tout au long de la journée sa défaite!
Tout cela explique le discrédit qui frappe les médias dominants et ses journalistes dans l'opinion publique et devrait susciter la colère citoyenne. D'autant que, à force de travestir le réel (comme je l'ai déjà indiqué dans un précédent billet), on fabrique du pessimisme historique et politique, on bloque non seulement l'optimisme de la volonté (Gramsci) sans lequel on ne peut agir mais, ce qui est tout aussi important, celui de l'intelligence qui, seule, peut nous faire comprendre que les choses peuvent changer, à savoir s'améliorer, progresser.
J'ajoute un rapide dernier point. Dans ce contexte où l'occident capitaliste est roi (sauf en Amérique latine) ou tente, en tout cas, de le devenir en avançant constamment ses pions et une idéologie néo-libérale à son service, il faut admettre que l'expérience soviétique du 20ème siècle, avec son échec spectaculaire, aura été une catastrophe aux effets idéologiques incalculables. Cet échec (sur le plan économique et sur le plan démocratique) a fait croire que le socialisme était définivement mort, l'histoire ayant soi-disant définitivement tranché. Or cette croyance vient d'une erreur de jugement énorme, d'un préjugé qui pèse des tonnes sur les consciences. Celui-ci tient à l'équation marxisme (ou communisme) = ce qui s'est fait dans les pays de l'Est... au nom, il est vrai, de Marx et de son projet communiste. Or il s'agit là d'une dramatique imposture, l'imposture sémantique du 20ème siècle qui bloque toute idée d'un avenir post-capitaliste possible et tout désir de le mettre en oeuvre: pourquoi recommencer ce qui aurait intrinsèquement échoué? Je ne peux développer cette idée ici, je l'ai fait dans mon dernier livre "Retour à Marx" et les curieux pourront se reporter à mon article du dernier numéro de la revue de Paul Ariès, Les Z'indigné(e)s, intitulé précisément: "Le communisme soviétique: une imposture sémantique". Je peux seulement indiquer que, quand j'expose ce point décisif dans les conférences que je fais, on vient me remercier comme si j'apportais une bouffée d'oxygène intellectuel liée à cette thèse essentielle: le capitalisme occidental, avec sa propagande en faveur de la concurrence des hommes entre eux, sa valorisation exclusive de la recherche du profit et sa marchandisation de tous les domaines de l'existence, n'est pas l'horizon indépassable de notre temps. Il faut le savoir en relisant Marx (qui en a fait la démonstration) et oser le dire, quitte à être à contre-courant."
Yvon Quiniou
NB quand le Président grec a évoqué l'idée de consulter les citoyens grecs sur le plan de pillage de la Grèce par la Troïka, toute la nomenklatura européenne a crié au scandale.
L'oligarchie n'aime pas la démocratie...