19/03/2015
menaces sur la liberté d'expression, et donc sur la démocratie la plus élémentaire !
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*Hereusement il y a la puissance de l'Internet
02/03/2015
le principal opposant au gouvernement russe c'est le PARTI COMMUNISTE ! pas les groupuscules bourgeois pro-US
pour ce qui est de Nemtsov (dont le parti ne séduit pas plus de 1% des électeurs) voici un article en anglais qui explique bien http://www.marxist.com/russia-nemtsov-a-symbol-of-the-rig...
En France on peut faire croire n’importe quoi au sujet du Parti communiste russe. Au choix, pour la droite et le commun des mortels, faire croire que la véritable opposition est celle des libéraux (, représentée par feu Nemtsov et ses partisan (1% des voix aux élections), alors que les libéraux sont complétement discrédités après le cauchemar des années 90 (et encore plus depuis leur soutien aux révolutions oranges), ou alors, pour la gauche, faire croire qu’il existe un puissant courant de gauche en Russie en dehors du Parti communiste.
Ainsi les communistes ont cultivé leur différence en disant ce qu’ils avaient à dire contre le courant libéral…
Le 1 mars, le premier jour du printemps, le comité de la ville de Moscou du Parti communiste a organisé une manifestation et un grand meeting baptisé « Printemps rouge ». L’exigence principale des manifestants – la démission immédiate du gouvernement libéral de Medvedev.
La procession a commencé à partir de la Place Novopouchkinskaia et s’est terminée près de la statue de Timiriazev sur les grands boulevards, accompagnée du tintamarre de plats vides. En tête de cortège marchaient les personnages connus de la fable de Krylov (La Fontaine russe) le singe facétieux, l’âne, la chèvre et l’ours maladroit. Ces «héros» personnifiaient le gouvernement russe actuel.
« Vous, mes amis, de quelque façon que vous vous installiez, on ne fera pas de vous des musiciens» – telles sont les célèbres lignes de la fable de Krylov lues par Rachkine, dirigeant des communistes de la capitale à l’ouverture du meeting. Selon son avis, la composition actuelle du gouvernement russe est malade d’une maladie incurable – le cancer libéral. Et, par conséquent, ces ministres capitalistes devraient immédiatement être rejetés. Les participants au meeting ont approuvé la proposition du première secrétaire du Parti communiste de Moscou à l’unanimité.
Selon Valery Fedorovitch, la seule source de salut pour notre pays peut venir des mesures anti-crise du Parti communiste, qui reconstitueront de manière significative le budget vide. Pour cela, il est nécessaire d’introduire une fiscalité progressive dans le pays, adopter un ensemble de lois sur la lutte contre la corruption, nationaliser les ressources naturelles du pays et mettre en place un monopole d’Etat sur la production de produits alcoolisés.
Le député et secrétaire adjoint du Parti communiste de Moscou, Rodine, dans son discours a soulevé la question de la destruction de l’industrie nationale. Au cours des vingt dernières années, ont sombré dans le néant les grandes usines de Moscou » Prolétaire Rouge « , « Likhachev » et » Ordzhonikidze. »
Aujourd’hui les communistes de Moscou se battent pour la préservation des entreprises qui subsistent. Ainsi, la société de recherches et de productions scientifiques « Molniya » fait face à une menace réelle de faillite et de vente. Dans le même temps, les autorités fédérales et municipales se donnent des airs innocents comme s’ils ne pouvaient pas arrêter la destruction d’une entreprise irremplaçable.
« Moscou n’est plus la ville des artistes et des ingénieurs. Moscou est devenue la ville des "agents de sécurité" et des vendeurs, « – dit-il amèrement.
Puis la parole a été donnée au député à la Douma, membre du Présidium du Comité central du Parti communiste Oboukhov. Au sujet des événements de la veille, l’assassinat de l’homme politique libéral Boris Nemtsov, il a rappelé les propos que celui-ci tenait à Tchernomyrdine dans les jours tragiques d’Octobre 1993. « Ecrasez-les, écrasez-les. Détruisez-les tous avant qu’il ne soit trop tard »- voilà ce que l’on pouvait entendre de la bouche de cet homme politique libéral sanguinaire il y a plus de vingt ans. Et à la veille de son meeting, il a été victime d’une provocation libérale. Oui, Dieu le jugera!
Sergueï Pavlovitch demandé de trouver et punir les meurtriers de nos camarades communistes. Il a énuméré une longue liste de victimes du régime libéral dans les vingt dernières années.
Puis il a parlé de la façon dont les députés de notre fraction à la Douma se battent pour le vote de défiance à la composition actuelle du gouvernement libéral de Medvedev pour lequel ils ont déjà recueilli 100 signatures de députés de la Douma d’Etat. Mais ces votes ne sont pas encore suffisants pour faire démissionner les ministres capitalistes. Cela nécessite un large soutien populaire.
Mais dernièrement, le projet de loi du Parti communiste sur la fiscalité progressive à la Douma a remporté plus de 200 suffrages, pour le projet de loi sur le contrôle des prix – 208 et pour le projet de loi « Sur les enfants de la guerre» – 206. « Nous continuerons à saper l’union sacrée de Russie Unie » – a promis Sergueï Pavlovitch.
« Le temps des libéraux est terminé. Le libéralisme déshumanise l’homme. Quand à nos rassemblements viendront non pas des milliers, mais des dizaines et des centaines de milliers de personnes, alors nous chasserons les libéraux du gouvernement, « – dit Oboukhov.
Selon l’orateur suivant – le chef du groupe parlementaire du Parti communiste à la Douma de Moscou Klytchkov, habitants de Moscou en raison de la crise ont vu diviser leur pouvoir d’achat par deux ou par quatre. Dans un proche avenir, le taux de chômage dans la capitale russe atteindra un million de personnes. Le processus de destruction des systèmes de santé et d’éducation est en route.
Ensuite, les participants au meeting ont lancé dans le ciel des ballons noirs avec les effigies de Dmitri Medvedev et Alexei Navalny. VR Rodine a dit que les ballons noirs symbolisaient le dépérissement. « Alexei Navalny » a eu de la peine à s’élever du sol et s’est coincé dans les arbres, mais « Dmitri Medvedev » a grimpé de façon spectaculaire vers le ciel sous les acclamations des manifestants et a été emporté dans la direction de Barvikha (quartiers chic).
Les participants de la réunion ont voté à l’unanimité pour la résolution, lue par V.R.Rodin.
«Nous croyons que le pays a besoin d’un changement de politique économique et politique, il nous faut un fort virage à gauche. Nous soutenons le programme anti-crise du Parti communiste et exigeons son adoption comme un document qui offre le paquet nécessaire des mesures pour sortir le pays de la crise. Pour sa mise en œuvre doit être mis en place un gouvernement de coalition de confiance nationale servant les intérêts nationaux « .
maintenant regardons cet article suisse qui fait de Nemtsov un martyr et un modèle :
http://www.lematin.ch/monde/opposant-russe-boris-nemtsov-...
lisez dans la colonne de marge son jugement sur le réferendum en Crimée :
«La population voulait vivre en Russie, j'en conviens. Mais la question est ailleurs. Il ne faut pas faire selon ses volontés, mais selon la loi et il faut respecter la communauté internationale»
soutient-il.
donc le "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes n'existe pas, pour lui !
En 1830 la population belge voulait être indépendant mais la "communauté internationale, c à d la Sainte Alliance, ne voulait pas, donc ils auraient du obéir sagement au roi de Pays-Bas, FIN !
Le peuple français en avait marre de son roi mais, Niet ! "Il ne faut pas faire selon ses volontés, mais selon la loi" et obéir à son roi (mis en place par la "commnauté internationale" de l'époque c à d le Tsar, l'Empereur d'Autriche et le roi de Prusse)
En 1940 le gouvernement "autoproclamé" de la France Libre voulait faire selon sa volonté mais pas selon la loi votée à vichy, ouah ! les affreux, interdit ! aucun droit de faire ça ! D'ailleurs la communauté internationale, c à d Hitler Mussolini était contre. Donc le CNR interdit !
franchement les principes de ce Netsov, ces cons de journalistes s'ont pas l'air de se rendre compte de quoi ils font l'éloge et ce qu'ils détruisent en en faisant un "sage" ! Ces suisses ils sont en train de scier la branche sur laquelle toute la nation suisse est bâtie : Guillaue Tell et le canton d'URI ils ne savaient donc pas qu "Il ne faut pas faire selon ses volontés" mais qu'il fallait respecter la "communauté Internationale" c à d le Saint Empire Romain Germanique et obéir à la loi qui donnait tout pouvoir à leurs seigneurs féodaux.
comme ça c'est réfléchissant qu'on comprend à quoi on a affaire
Quand à Poutine, voilà quels sont des buts : http://fr.awdnews.com/politique/5928-que-veut-vraiment-po...
28/02/2015
"il s'agit encore une fois de l'oligarchie financière euro-atlantiste"
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(Un détail au passage sur l'obsession de plus en plus exacerbée (quand nos Régimes libéral-fascistes exacerbent quelque chose, ça a toujours un but plus ou moins pervers, et ça cache toujours quelque chose) pour la fameuse "parité"
parité dans quel domaine au fait ? vieux/jeunes ? riches/pauvres (en voilà une qui serait importante non ?) français de souche/immigrés ? chrétiens/athées ? gros/maigres ? ......
Remarquons donc au passage que le législateur a imposé une parité homme/femme stricte.
Heu ...et la parité patrons/ouvriers ??? (ou proportion correspondant à leurs nombres respectif plutôt !) pourquoi on ne l'impose pas alors !? (surtout quelle n'est pas du tout respectée : dans la précédente législature il n'y avait plus que 2 députés d'origine ouvrière et/ou employés. Et maintenant après le départ de Maxime Gremetz ZERO ! rappelez-moi leur proportion dans la population française ?) Elle est ce me semble nettement plus importante pour la démocratie que la parité homme-femme ! les interêts des hommes ouvriers et ceux des femmes ouvrières ne doivent pas être très différents, de même que ceux des bourgeois de ceux des bourgeoises, par contre les problèmes d'une caissière de supermarché sont très différents de ceux d'une conseillère fiscale ou d'une Directrice de Ressources Humaines ! remarquez les militantes des mouvements "féministes" appartiennent presque toutes à la bourgeoisie, comme par hasard)
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31/01/2015
la fin de tout, le verrou sur la dictature totale des prédateurs
c'est une horreur ce truc, le verrou sur la dictature finale, pire encore que l'UE
Selon une ébauche obtenue par le journal allemand Die Zeit, publié en mars 2014, l’article 14 des règles proposées du PTCI interdit aux gouvernements de «directement ou indirectement nationaliser, exproprier ou appliquer des mesures ayant l’effet équivalent à la nationalisation ou expropriation» des investissements, à moins que cela soit réalisé pour un «objectif public; par respect de la loi; sur une base non discriminatoire» et prévoit «une indemnisation effective».
Les tribunaux RDIE délibèrent à huis clos. Ils sont composés d’avocats d’entreprises et il n’y a pas de droit d’appel et ni de plafond d’indemnisation que les tribunaux peuvent attribuer et ces derniers peuvent ordonner les trésoriers de l’État à indemniser les entreprises dont les «profits futurs escomptés» sont minés par les politiques gouvernementales.
Parmi les cas les plus tristement célèbres:
La compagnie d’assurance hollandaise de santé Achmea qui avait saisi 29,5 millions d’euros de fonds publics de la République slovaque comme «indemnisation» contre ses démarches en 2006 pour restreindre les pouvoirs des entreprises privées dans le secteur de la santé publique.
Veolia de France qui fait un procès contre l’Égypte pour des dommages suite à la fin de son contrat de traitement de déchets à Alexandrie en octobre 2011, prétendant que la décision du Conseil national des salaires d’ajuster les salaires en fonction de l’inflation avait causé préjudice à ses bénéfices prévus.
quel cynisme éhonté ! bientôt les cambrioleurs porteront plainte contre leurs victimes qui auront appelé la police, car ce faisant ils auront réduit leurs butin escompté !
espérons que les spéculateurs, personnes physiques bien concrètes, rebaptisés "les marchés", n'auront pas la peau de la Grèce, et que Tsipras arrivera de le libérer des griffes de cette bande de voleurs de grands chemins, car sinon il n'y aurait plus qu'à se pendre !
Le Süddeutsche zeitung se plaint de ce que Tsipras n'est pas un mercenaire plein de haine (arrêt des "sanctions contre De Gaulle, pardon ! contre Poutine)
Et les premières mesures d'urgence de récupération de tout ce qu'on a volé aux grecs et décrit comme un "cadeau", bref il n'y a que les cadeaux aux banquiers qui sont honorable ! morale de bandits de grands chemins qui vous tiennent en joue !
http://www.courrierinternational.com/dessin/2015/01/29/le...
(quand aux "Grec Indépendants", qu'il est de bon ton dans notre presse Voix-de-nos-Maîtres de caricaturer et de diaboliser, ce sont patriotes qui sont d'accord avec le programme social de Syriza et en voulant libérer la Grèce du racket auquel elle est soumise lutte pour la liberté de tous les peuples d'Europe)
30/01/2015
l'"Europe" lève le masque et reconnaît sa vraie nature
LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION EUROPÉENNE MET LES POINTS SUR LES I : « IL NE PEUT PAS Y AVOIR DE CHOIX DÉMOCRATIQUE CONTRE LES TRAITÉS EUROPÉENS. »
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Les déclarations faites ce 29 janvier 2015 par Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, au sujet des demandes de renégociation formulées par le nouveau gouvernement grec, méritent d'être lues.
Ce qu'il a dit n'apprendra rien aux adhérents et sympathisants de l'UPR, mais leur confirmera une nouvelle fois la justesse de nos analyses.
M. Juncker a dit en substance que les traités européens existent et qu'ils ne sont pas faits pour les chiens. Ils lient les 28 États-membres de l’UE entre eux et ne peuvent pas être piétinés, sauf à ce qu’il se dégage une unanimité pour cela.
Les démocraties nationales ne sont donc plus qu'un théâtre de marionnettes, sans aucune conséquence sérieuse, qui ne servent qu'à endormir les peuples. Point.
Dans ces conditions, tout projet de réorientation drastique de l’Union européenne – la fameuse « Autre Europe » - n’est qu’une chimère destinée à égarer les peuples vers de fausses solutions.
C'est le « mérite » de Juncker de l’avoir sèchement rappelé aujourd'hui.
La seule chose qu'il a « oublié » de préciser, c'est qu'il existe une façon - et une seule - de sortir de cette prison des peuples : sortir unilatéralement de l'UE et de l'euro par application de l'article 50 du T.U.E. C'est la quintessence du programme de l'UPR. https://www.upr.fr/
Juncker dit « non » à la Grèce et menace la France.
« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens », affirme notamment le président de la Commission européenne.
La construction européenne est anti-sociale.
La construction européenne est anti-populaire.
La construction européenne est anti-démocratique.
Elle doit être détruite.
Aussi la vraie alternative en Grèce ce n'est pas syriza, parti de centre-gauche, mais l'EPAM (partenaire de l'UPR, qui a signé la même déclaration commune d'engagement en novembre 2013),
*http://www.lesobservateurs.ch/2015/01/19/ue-autriche-init...
29/01/2015
Thierry Meyssan l'honneur de la France
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Thierry Meyssan et le Réseau Voltaire - site de grande valeur absolument indispensable, actuellement sous attaque informatique et campagne de calomnies
(profitez de ce que cette vidéo est sur Youtube et que donc il est possible de la télécharger, dépéchez-vous de la télécharger, vous pourrez la visionner par petites tranches (il y en a pour 5 heures !) et la mettre à l'abris si jamais les forces de censures la suppriment ! et comme ça vous pourrez plus tard la rediffuser ailleurs si jamais on l'efface de Youtube.)
remarquez 'idée d'Edward Luttwak selon qui un coup d'Etat réussi c'est quand personne ne s'est aperçu qu'il y a eu un coup d'Etat, comme ça il n'y a pas de révolte ! (de même que de Marenches, ex-directeur des services Secrets français disait qu'une "opération spéciale" (tio estas false flags, assassinats, tout ça) au sujet de laquelle le public se pose des questions, c'est une "opération spéciale" ratée ! quand elle est réussi personne ne la remarque seulement, tout le monde pense que la victime est morte de mort naturelle par exmple, que les "terroristes sont devrais terroristes, l'"accident" un vrai accident, etc)
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03/01/2015
la société de l'avenir, c'est ça que vous voulez ?
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18/12/2014
ce qu'est la vie, le temps, le monde, tout, film vu en 86
- 18/12/1986
film de Von Trotta « Rosa Luxembourg », Super ! Et l’actrice Barbara Sukowa. D’abord elle est très belle, et quelle actrice ! Cette femme merveilleuse, avec un cou qui attire les baisers, apparaissait par moments comme les plus nobles idéaux incarnés, c’est le cas de le dire.
C’est un film passionné et poignant, comme les vies humaines, et il commence significativement par une exécution capitale.
Scènes et détails, les bœufs, la nuit de Noël, « Toute larme qu’on n’a pas essuyée, alors qu’on pouvait le faire… »
« L’histoire, cette vieille taupe qui creuse tant et si bien qu’elle trouve la lumière »,
« La vie …… l’odeur lourde des tilleuls – le monde comme une rose épanouie qui ne demande qu’à ce qu’on la respire »
A la fin on l’assassine et on jette son corps dans la Spree. La dernière image de l’eau noire refermée sur son corps et sa vie. Le noir les ondes comme celles qui font ce cosmos indifférent : voilà l’image définitive du destin de l’homme. Et voilà ! tout est scellé, toute cette vie, encore présente tout à l’heure, toute cette chaleur, ces amours, ces tendresse, ces passions, ces débats, ces enjeux, ces émerveillements devant devant une illusoire épanouissance du monde, évanouis totalement derrière ce noir qui ne recèle rien. Maintenant que son corps est jeté dans la Sprée, c’est terminé, et pourtant il y avait jusqu’alors tant d’émotion et de sentiment.
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08/12/2014
les forces de gauche qui savent réfléchir sont pour la sortie de l'UE
Et pour la sortie de l'OTAN (ça aussi c'est dans le programme de l'UPR, soit dit en passant) En Italie une grande campagne se crée pour demander la sortie de l'OTAN, que la France de De Geulle en prenne de la graine !
http://www.vineyardsaker.fr/2014/12/07/campagne-internati...
(et ça montre aussi qu'il n'y a pas que l'UPR sur terre ! ils n'ont pas le monopole de la résistance et du bon sens, ça se répand partout maintenant !)
François Asselineau s'adresse aux électeurs de gauche :
MAIS AVANT ça voici un résumé en anglais, de l'origine de cette "Europe"
A United Europe was clearly a vision of Plantard’s 1940 vision, as expressed in the issues of Vaincre. And in the 1950s, a New York-based group called the American Committee on United Europe, whose leadership included General Bill Donovan, wartime head of the OSS (the fore-runner of the CIA), George Marshall, the US Secretary of State, and Allen Dulles, then Director of the CIA.
This high-powered CIA-funded pressure group financed the so-called European Movement, headed by Joseph Retinger, who promoted select gatherings of European and American politicians, businessmen, aristocrats, top civil servants and military leaders. It is also a group that would later inspire Prince Bernhard to create the Bilderberg group, which is now known to have equally been set up with CIA funding.
In 2000, declassified American government documents showed that the US intelligence community funded and directed the European federalist movement. One memorandum, dated July 26, 1950, gave instructions for a campaign to promote a fully fledged European parliament. It was signed by Gen. William J. Donovan, head of the American wartime Office of Strategic Services, precursor of the CIA. The vice chairman was Allen Dulles. The board included Walter Bedell Smith, the CIA’s first director, and a roster of ex-OSS figures and officials who moved in and out of the CIA.
The documents again showed that ACUE financed the European Movement, the most important federalist organization in the post-war years. In 1958, for example, it provided 53.5 per cent of the movement’s funds. Most interestingly, these documents again confirmed that the European Youth Campaign, an arm of the European Movement, was wholly funded and controlled by Washington.
Societe Perillos
American Committee on United Europe was started by William J Donovan. Donovan also started GLADIO
I like the last sentence:
Quote:
The head of the Ford Foundation, ex-OSS officer Paul Hoffman, doubled as head of ACUE in the late Fifties. The State Department also played a role. A memo from the European section, dated June 11, 1965, advises the vice-president of the European Economic Community, Robert Marjolin, to pursue monetary union by stealth.
It recommends suppressing debate until the point at which "adoption of such proposals would become virtually inescapable".
Bon, revenons au français et à François Asselineau :
"Après le Nicaragua et le Venezuela, c'est la Bolivie qui vient s'ajouter à la liste des États qui accordent l'asile politique à Edward Snowden. Il me semble assez probable que le président Correa de l'Équateur devrait annoncer à son tour la même décision dans les prochaines heures.
Deux évolutions essentielles sont à noter :
d'une part, ces événements historiques se déroulent dans une atmosphère d'effervescence patriotique et anti-impérialiste qui est en train de balayer toute une partie du continent latino-américain.
d'une part, tous ces chefs d'État sud-américains ne prennent plus de gant pour appeler un chat un chat : ils mettent exactement dans le même sac « les Européens et les Américains du nord ».
On me permettra de souligner à quel point cette évolution des esprits - à l'échelle d'une moitié de continent - confirme de façon éclatante toutes les analyses que j'ai présentées au public depuis la création de l'UPR.
Ce que nous disent en substance les chefs d'État sud-américains les uns après les autres, c'est en effet que la prétendue « construction européenne » n'est bel et bien qu'une gigantesque opération d'asservissement des pays d'Europe conçue et imposée par Washington à des fins de domination mondiale et dans un objectif guerrier de « choc des civilisations », et que cette stratégie fonctionne puisqu'il n'y a désormais plus aucune différence entre « les Européens et les Américains du nord ».
---------------------------------------- CONCLUSION : LE CHOIX EST CLAIR -----------------------------------------J'en appelle ici à tous les citoyens français épris de paix et de justice, et tout spécialement à mes concitoyens de gauche. Ne vous laissez plus manipuler par ces responsables politiques troubles - au premier rang desquels les dirigeants du Front de Gauche ou de EELV -, qui vous font croire que l'on pourrait parfaitement être pour l'Europe et pour l'euro, tout en se proclamant les amis des peuples et des régimes progressistes d'Amérique Latine. Qu'il suffirait en somme de se proclamer « pour une Autre Europe » pour que le problème soit réglé.
Tout ceci est une abjecte tromperie. Les 56 ans écoulés depuis le traité de Rome ont amplement prouvé qu'il n'y a aucune « Autre Europe » possible, et cela pour toutes les raisons précises et irréfutables que j'expose depuis plus de 6 ans à mes auditoires, sans jamais avoir été démenti une seule fois par des événements contraires
Chaque Français et chaque Français est donc confronté désormais à un choix d'une clarté limpide :
soit garder le silence, avoir peur et baisser les yeux, en laissant lâchement la France, sous couvert de « construction européenne », devenir une colonie américaine pour devenir le supplétif des Américains dans des guerres néo-coloniales de plus en plus meurtrières à la surface du globe ;
soit se réveiller d'un mauvais songe, relever les yeux et se redresser dignement, rejeter la tentation de la peur et de la lâcheté en étant désormais résolu à faire sortir la France de cette prétendue « construction européenne » qui est en train de nous détruire, non seulement matériellement mais aussi spirituellement.
Ce choix est LE choix décisif de notre époque. Et vous savez que l'UPR est le seul mouvement politique à vous proposer clairement, sans aucune variation ni ambiguïté depuis sa création, d'opter courageusement et fièrement pour la sortie de l'UE, de l'euro et de l'OTAN.
Ce qui est nouveau ce soir du 6 juillet 2013, c'est que ce n'est plus seulement moi qui vous le dis. D'une certaine façon, ce sont les présidents du Nicaragua, du Venezuela et de la Bolivie qui viennent de le crier à la face du monde.
François ASSELINEAU
Je rappelle ces propos de SAPIR :
"L’union européenne est aujourd’hui le site d’où s’impulse la radicalisation des politiques néolibérales ; un espace de prise de décision où l’influence de la volonté populaire est systématiquement tenue à distance. En outre, la création de l’euro dans le cadre de l’union économique et monétaire a nourri des déséquilibres insoutenables qui ne peuvent être durablement résorbés, fut-ce au prix d’un brutal ajustement à la baisse des salaires, une hausse des impôts indirects et une détérioration drastique des services publics comme on l’observe dans les pays de la périphérie.
Ce constat commun conduit à une appréciation partagée : l’Union européenne et, plus spécifiquement, l’union économique et monétaire sont des dispositifs de pouvoir hostiles aux intérêts de la majorité de la population européenne et doivent être désignés et combattus en tant que tels par la gauche. Point de salut donc dans le grand bond en avant présenté aujourd’hui par les commentateurs européistes comme la seule issue à la crise. Bien au contraire. Tandis que les classes dominantes sont puissamment organisées et coordonnées à l’échelle européenne (et plus largement internationale), les mouvements sociaux et les organisations de gauche demeurent fragmentés géographiquement, profondément ancrés dans les rythmes de leurs espaces nationaux. Ne disposant pas de leviers institutionnels pour investir le champ stratégique européen, les salariés n’influent d’aucune manière l’agenda intégrationniste qui ne peut de ce fait leur être que défavorable. Il faut donc rechercher une forme de rupture avec l’UE ce qui implique, mécaniquement, en venir à un recentrage – au moins temporaire – sur un espace national de définition des politiques économiques et sociales." (Sapir)
bref sortir de l'UE (par usage de l'article 50) comme le préconise François Asselineau et l'UPR
Le syndicats des cheminots et marins britannique appelle à la sortie du Royaume-Uni de l'UE, parce que ses dirigeants ont parfaitement compris - comme l'UPR - que la prétendue « construction européenne » est un processus nécessairement autobloquant et dictatorial.
Le peuple français finira-t-il enfin par comprendre ça et se révolter efficacement ? ça urge car, ce qui est terrible, c'est que le point de non-retour est presque atteint... La force des européistes néolibéraux du grand capital et de "Libéral-fascisme" (regardez sur internet pour avoir la définition) est dans le fait qu'ils ont bricolé un système légal puissant (lobbys intellectuels, financiers, industriels, politiques) ils ont réussi ce que les mafias internationales ont entrepris dans les années 50 : être dans les rouages décisionnaires de la société. La réussite de la commission et des médias est d'avoir diabolisée toutes les autres démarches intellectuelles, protégeant ainsi leur propre système. Ils sont téléguidés par des commanditaires de l'ombre qui connaissent parfaitement les faiblesses de chacun. Tant qu'il y aura ce genre de cercles indestructibles et parfaitement coordonnés, les alternatives seront bâillonnées et juste maintenues pour faire croire en la liberté d'expression.
24/11/2014
le Poulet
La dinde qui était une viande de luxe est maintenant avec les élevages type Auschwuitz pour carnivores consuméristes, est devenue une viande industrielle de pauvres. Ce qui a aussi arrivé au poulet, autrefois viande de riches, maintenant type même de l'horreur du consumérisme et du cynisme moderne (l'esprit de la modernité comme dirait Zygmunt Bauman) :
Avant d'écrire ces livres de réflexion sur la biologie ou le pacifisme qui l'ont rendu célèbre, le jeune Jean Rostand, qui était né dans une famille riche et cultivée (Edmond Rostand était son père, Rosemonde Gérard sa mère), et qui connaisait bien pour l'avoir fréquenté le monde de la haute bourgeoisie, a écrit quelques ouvrages critiques sur ce milieux. L'un d'entre eux « Les Familiotes et autres essais de mystique bourgeoise », paru en 1925, est un petit bijou d'esprit mordant mais pince sans rire, à la manière de Voltaire, de Flaubert ou de La Bruyère. Un chef d'oeuvre malheureusement pas réédité, et trouvable seulement chez les brocanteurs (puisque de nos jours, n'est-ce pas? les bibliothèques municipales n'ont plus pour but de permettre que plus de gens aient un accès plus facile à plus de livres mais que moins de gens aient avec plus de mal accès à moins de livres)
Il faudrait donc que quelqu'un nous le scanne et le mette sur Gallica.
Et dans ce livre le texte le plus remarquable est "Le Poulet"
Outre sa verve et son jubilatoire don pince sans rire de mettre à nu le racisme social et le cynisme de la bourgeoisie, c'est un document historique qui permet de nous rendre compte que la viande de poulet qui est devenu de par les Auschwitz animaliers que sont devenus les élevages industriels de poulets aux hormones, une viande de pauvres, était jusqu'en 1920 un met de riches, et que quand les pauvres se sont mis à en consommer ce fut comme une révolution !
(remarquez, peut-être que laisseriez passer ce détail, mais les théatres d'alors étaient accessibles à TOUS, simplement les pauvres étaient dans les galeries, et les riches au parterre, mais tous y trouvaient place; tandis que maintenant pour les non-riches c'est purement et simplement DEHORS ! il n'y a plus de place pour eux)
LE POULET
Aux jours d’alors c’était pour eux un sujet de scandale et de désolation que la manière dont le Pauvre, ce profiteur, dissipait inconsidérément d’iniques salaires. Tandis qu’eux-mêmes, inspirés par le plus pur souci de l’intérêt général et de l’économie domestique, admettaient que les jambes fines de leurs femmes se vêtissent de coton et imposaient à leurs estomacs délicats des viandes grossières, le Pauvre, lui, mangeait du poulet avec ostentation et faisait porter à son épouse des bas de soie.
Leur fureur affectait de trouver que la situation, par son excès même, atteignait au comique. Et ils mettaient une façon de point d’honneur à se résigner. Ils abdiquaient avec hauteur. Ne voulant pas engager avec la Pauvre une lutte somptuaire, ils lui abandonnaient provisoirement, puisqu’aussi bien le monde était renversé, les élégances et les nourritures coûteuses, dont il devenait en somme honorable de se priver depuis qu’il fallait les partager avec des indignes. Ils exagéraient volontiers leur dénuement et se rationnaient avec un ascétisme rageur, préférant d’accentuer le paradoxe plutôt que de chercher à l’atténuer. Dans leur amertume, ils se faisaient gloire de leurs restrictions alimentaires et vestimentaires.
« Eh bien, soit ! Que des ouvriers, que des balayeuses, que des gens de rien s’habillent et mangent comme nous ne pouvons plus manger et nous habiller ; qu’il nous faille nous arranger de menus et de costumes dont ne voudraient pas nos domestiques : acceptons courageusement l’offense du sort, et sachons accompagner d’un coup d’œil ironique la femme du peuple trop bien mise qui relève sa jupe sur des attaches que la soie fait paraître plus épaisses, comme par la vengeance du tissu déshonoré. »
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Stoïcisme de surface. Ils avaient beau se commander de sourire, c’était pour eux une souffrance incoercible que le Pauvre débutât dans le luxe, et surtout qu’il ingurgitât des poulets. A l’indignation que leur causait une vue si étrange leur ventre frustré mêlait une rancune physiologique : dépit de l’estomac, le plus fielleux qui soit. Ils évoquaient, ainsi que dans un cauchemar, toute l’odyssée du poulet, depuis son départ de la basse-cour natale jusqu’à son égorgement et jusqu’à ses métamorphoses ultimes. Et ils sentaient avec une vivacité criante la discordance de cette chair animale, si pâlement aristocratique, avec la chair humaine, rougeaude, et grenue, en quoi elle allait se convertir.
« Ah ! songeaient-ils, ce poulet, que les destins de sa race désignaient pour une honnête table bourgeoise, qui eut dû être préparé, assaisonné, rôti par ne cuisinière experte, artistiquement découpé par un maître d’hôtel aux favoris majestueux, servi dans la pesante argenterie de famille aux chiffres entrelacés, ce poulet, ô déchéance ! après s’être dégradé au contact de la triste vaisselle graillonneuse, après s’être vu gauchement morcelé, autant dire assassiné, par des doigts noueux aux ongles sales, après avoir livré à une gueule profane sa consistance fondante et sapide, ce poulet s’en ira finir assimilé au fond d’entrailles prolétaires !
« Sans parti pris, est-ce du poulet qu’il leur faut ? Est-ce bien l’aliment convenable à des gens qui peinent et se dépensent ? Ce dont ils ont besoin, c’est de grosses viandes massives, garnissantes, et non pas de cette chair de luxe, neigeuse, aérienne, impondérable, inapte à rassasier. Le poulet revient de droit aux convalescents et aux oisifs.
« Ce poulet, le Pauvre n’y prend même pas de plaisir. Pour apprécier sainement un poulet, il faut des papilles instruites, formées à la longue par la pratique de mets fins et variés. Quand le Pauvre mange du poulet, c’est désir d’imitation ou esprit de taquinerie. Par goût naturel, il s’en tiendrait au fromage de cochon, au boudin à l’ail. Ce poulet, c’est un défi qu’il nous lance, c’est une gageure. Il vaut nous prouver qu’il peut faire comme nous, du moins comme nous faisions autrefois et ne pouvons plus faire.
« Si jamais, par une juste revanche des lois économiques, les salaires redescendent à un taux raisonnable, alors il se repentira de ses anciennes splendeurs culinaires ! Et s’il vient se plaindre à nous, ne serons-nous pas, en vérité, autorisés de l’accueillir par ce reproche laconique, mais péremptoire : « Et vos poulets ? » Ah ! qu’aux heures de privations et de chômage ces poulets lui soient un remords ; que la troupe de leurs spectres accusateurs défile dans ses rêves faméliques !
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« Et qui paye, au bout du compte, ces poulets ? Qui paye, en définitive, toutes les dépenses incongrues du Pauvre ? ses toilettes, ses alcools, son cinéma ? son théâtre où, désertant les galeries supérieures, il trône maintenant à l’orchestre ? D’où tire-t-il l’argent nécessaire ? De nous, n’est-ce pas ? Il faut bien, toujours, que l’argent de ceux qui n’en n’ont pas provienne de ceux qui en ont. C’est parce que le Pauvre mange des poulets que nous n’en mangeons plus. Le Pauvre nous ôte le poulet de la bouche !
« On oublie vraiment un peu trop qu’à cause du nombre des Pauvres leurs moindres dépenses finissent par représenter pour nous des sommes effroyables. Que nous occupions seulement deux cent ouvriers dans une usine, et que chacun de ces ouvriers mange un poulet, un de ces petits poulets dont chacun n’a l’air de rien, eh bien ! c’est tout de suite deux cent poulets qu’il nous en coûte. Car, bon gré mal gré, nous entretenons le Pauvre. Nous pourvoyons à sa ripaille. Son poulet nous dépouille, nous détrousse. Quel contre-coup il a sur notre vie familiale ! C’est la dot de ma fille écornée, c’est mon appauvrissement, car on s’appauvrit dès qu’on cesse de s’enrichir selon une progression constante. J’avais droit cette année à ma soixante-dix chevaux, et il faut que j’en reste à ma cinquante. Il faut que pour un délai illimité je me refuse mon hôtel à Paris. Il faut que ma femme accepte encore d’être toisée par des porteuses de colliers plus gros que le sien. Il faut que tous les deux nous endurions encore la honte de piétiner à la porte de tel salon où ne donne accès qu’une certaine fortune. Il faut que jusqu’à nouvel ordre je continue de me sentir déférent devant des amis mieux rentés. On se figure qu’il n’y a que les Pauvres qui soient humiliés ; mais nous le sommes, nous aussi, et combien plus durement ! Étant donné mon point de départ et la courbe de mon ascension, je devrais être aujourd’hui sinon le plus riche, au moins un des plus riches de ma ville. Le poulet de pauvre, c’est l’écroulement de mes espoirs, l’anéantissement de mes rêves les plus légitimes, l’obligation, à mon âge, de marquer le pas, la condamnation à une patience dont j’ignore si je serai encore capable. Ce poulet, pour moi, c’est le coup de grâce !
« Peut-être mes fils auront-ils la chance de vivre en des temps meilleurs ; peut-être leur sera-t-il donné de reprendre et de parfaire l’œuvre de ma fortune, que je n’ai pu qu’ébaucher au milieu des circonstances adverses. Mais j’en doute. Ce blanc poulet me fait voir tout en noir. Plus on ira, et plus le Pauvre mangera du poulet !
« Que ce poulet, pour tous ceux qu’il vise et qu’il lèse, devienne un signe de ralliement ! Qu’on s’accorde à lui prêter l’attention qu’il mérite ! Petits rentiers, fonctionnaires, professeurs, intellectuels, tous ceux qui sont obligés de se restreindre, de combiner des menus économiques, de réchauffer les restes de la veille, qu’ils se joignent à nous pour regarder d’un œil d’envie le plantureux poulet qui fume sur la table du Pauvre ! Et qu’à cette vue ils conçoivent une haine digne de leur appétit contrarié !
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« L’époque où le poulet commença de figurer à l’ordinaire du Pauvre inaugure une ère nouvelle, disons mieux, un changement de régime. L’âge du poulet marquera, dans l’histoire sociale de l’humanité, autant que dans la préhistoire celui du mammouth ou du renne. Aucune partie du territoire national n’échappe aujourd’hui à la contagion funeste. Ce n’est pas seulement, hélas ! dans la région parisienne que sévit le poulet, c’est jusque dans les plus lointaines provinces, jusqu’au fond des campagnes. Sans cesse on signale de nouveaux cas de poulets mangés par des Pauvres. Un ami m’écrit de Bayonne que sa femme de ménage en a, elle seule, mangé deux dans la semaine ! De tous les points de la France, le même cri d’alarme s’élève. L’ingestion du poulet s’étend, gagne de proche en proche, se généralise. ? Notre cheptel gallinacé est en voie de disparition. Que ne doit-on pas redouter de ceux qui s’adonnent ainsi au poulet ? Bientôt ils se croiront tout permis. Ce poulet, pour eux, c’est n programme, un symbole. Dans ce poulet, il y a toutes les révolutions futures. Tenons-nous prêts aux pires éventualités. Ne nous hâtons pas de renvoyer en Afrique nos troupes noires ! Que nos sergents de ville apprennent le maniement des mitrailleuses ! Comme l’augure antique dans les entrailles des volatiles sacrés, apprenons à lire dans ce poulet fatidique le présage de l’imminente catastrophe ! »
J. Rostand – 1925