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29/01/2015

Thierry Meyssan l'honneur de la France

 

*

Thierry Meyssan et le Réseau Voltaire - site de grande valeur absolument indispensable, actuellement sous attaque informatique et campagne de calomnies
(profitez de ce que cette vidéo est sur Youtube et que donc il est possible de la télécharger, dépéchez-vous de la télécharger, vous pourrez la visionner par petites tranches (il y en a pour 5 heures !) et la mettre à l'abris si jamais les forces de censures la suppriment ! et comme ça vous pourrez plus tard la rediffuser ailleurs si jamais on l'efface de Youtube.)

remarquez 'idée d'Edward Luttwak selon qui un coup d'Etat réussi c'est quand personne ne s'est aperçu qu'il y a eu un coup d'Etat, comme ça il n'y a pas de révolte ! (de même que de Marenches, ex-directeur des services Secrets français disait qu'une "opération spéciale" (tio estas false flags, assassinats, tout ça) au sujet de laquelle le public se pose des questions, c'est une "opération spéciale" ratée ! quand elle est réussi personne ne la remarque seulement, tout le monde pense que la victime est morte de mort naturelle par exmple, que les "terroristes sont devrais terroristes, l'"accident" un vrai accident, etc)

03/01/2015

la société de l'avenir, c'est ça que vous voulez ?

http://www.dailymotion.com/video/xk1ltd_l-entretien-d-emb...

18/12/2014

ce qu'est la vie, le temps, le monde, tout, film vu en 86

- 18/12/1986 

film de Von Trotta « Rosa Luxembourg », Super ! Et l’actrice Barbara Sukowa. D’abord elle est très belle, et quelle actrice ! Cette femme merveilleuse, avec un cou qui attire les baisers, apparaissait par moments comme les plus nobles idéaux incarnés, c’est le cas de le dire.

C’est un film passionné et poignant, comme les vies humaines, et il commence significativement par une exécution capitale.
Scènes et détails, les bœufs, la nuit de Noël, « Toute larme qu’on n’a pas essuyée, alors qu’on pouvait le faire… »
« L’histoire, cette vieille taupe qui creuse tant et si bien qu’elle trouve la lumière »,
« La vie …… l’odeur lourde des tilleuls – le monde comme une rose épanouie qui ne demande qu’à ce qu’on la respire »
A la fin on l’assassine et on jette son corps dans la Spree. La dernière image de l’eau noire refermée sur son corps et sa vie. Le noir les ondes comme celles qui font ce cosmos indifférent : voilà l’image définitive du destin de l’homme. Et voilà ! tout est scellé, toute cette vie, encore présente tout à l’heure, toute cette chaleur, ces amours, ces tendresse, ces passions, ces débats, ces enjeux, ces émerveillements devant devant une illusoire épanouissance du monde, évanouis totalement derrière ce noir qui ne recèle rien. Maintenant que son corps est jeté dans la Sprée, c’est terminé, et pourtant il y avait jusqu’alors tant d’émotion et de sentiment.

 

 

08/12/2014

les forces de gauche qui savent réfléchir sont pour la sortie de l'UE

Et pour la sortie de l'OTAN (ça aussi c'est dans le programme de l'UPR, soit dit en passant) En Italie une grande campagne se crée pour demander la sortie de l'OTAN, que la France de De Geulle en prenne de la graine !
http://www.vineyardsaker.fr/2014/12/07/campagne-internati...

(et ça montre aussi qu'il n'y a pas que l'UPR sur terre ! ils n'ont pas le monopole de la résistance et du bon sens, ça se répand partout maintenant !)

 François Asselineau s'adresse aux électeurs de gauche :

MAIS AVANT ça voici un résumé en anglais, de l'origine de cette "Europe" 

A United Europe was clearly a vision of Plantard’s 1940 vision, as expressed in the issues of Vaincre. And in the 1950s, a New York-based group called the American Committee on United Europe, whose leadership included General Bill Donovan, wartime head of the OSS (the fore-runner of the CIA), George Marshall, the US Secretary of State, and Allen Dulles, then Director of the CIA.
This high-powered CIA-funded pressure group financed the so-called European Movement, headed by Joseph Retinger, who promoted select gatherings of European and American politicians, businessmen, aristocrats, top civil servants and military leaders. It is also a group that would later inspire Prince Bernhard to create the Bilderberg group, which is now known to have equally been set up with CIA funding.

In 2000, declassified American government documents showed that the US intelligence community funded and directed the European federalist movement. One memorandum, dated July 26, 1950, gave instructions for a campaign to promote a fully fledged European parliament. It was signed by Gen. William J. Donovan, head of the American wartime Office of Strategic Services, precursor of the CIA. The vice chairman was Allen Dulles. The board included Walter Bedell Smith, the CIA’s first director, and a roster of ex-OSS figures and officials who moved in and out of the CIA.
The documents again showed that ACUE financed the European Movement, the most important federalist organization in the post-war years. In 1958, for example, it provided 53.5 per cent of the movement’s funds. Most interestingly, these documents again confirmed that the European Youth Campaign, an arm of the European Movement, was wholly funded and controlled by Washington.

Societe Perillos

American Committee on United Europe was started by William J Donovan. Donovan also started GLADIO

I like the last sentence:

Quote:

The head of the Ford Foundation, ex-OSS officer Paul Hoffman, doubled as head of ACUE in the late Fifties. The State Department also played a role. A memo from the European section, dated June 11, 1965, advises the vice-president of the European Economic Community, Robert Marjolin, to pursue monetary union by stealth.

It recommends suppressing debate until the point at which "adoption of such proposals would become virtually inescapable".

 

Bon, revenons au français et à François Asselineau :

 

"Après le Nicaragua et le Venezuela, c'est la Bolivie qui vient s'ajouter à la liste des États qui accordent l'asile politique à Edward Snowden. Il me semble assez probable que le président Correa de l'Équateur devrait annoncer à son tour la même décision dans les prochaines heures.

Deux évolutions essentielles sont à noter :

d'une part, ces événements historiques se déroulent dans une atmosphère d'effervescence patriotique et anti-impérialiste qui est en train de balayer toute une partie du continent latino-américain.

d'une part, tous ces chefs d'État sud-américains ne prennent plus de gant pour appeler un chat un chat : ils mettent exactement dans le même sac « les Européens et les Américains du nord ».

On me permettra de souligner à quel point cette évolution des esprits - à l'échelle d'une moitié de continent - confirme de façon éclatante toutes les analyses que j'ai présentées au public depuis la création de l'UPR.

Ce que nous disent en substance les chefs d'État sud-américains les uns après les autres, c'est en effet que la prétendue « construction européenne » n'est bel et bien qu'une gigantesque opération d'asservissement des pays d'Europe conçue et imposée par Washington à des fins de domination mondiale et dans un objectif guerrier de « choc des civilisations », et que cette stratégie fonctionne puisqu'il n'y a désormais plus aucune différence entre « les Européens et les Américains du nord ».

---------------------------------------- CONCLUSION : LE CHOIX EST CLAIR -----------------------------------------J'en appelle ici à tous les citoyens français épris de paix et de justice, et tout spécialement à mes concitoyens de gauche. Ne vous laissez plus manipuler par ces responsables politiques troubles - au premier rang desquels les dirigeants du Front de Gauche ou de EELV -, qui vous font croire que l'on pourrait parfaitement être pour l'Europe et pour l'euro, tout en se proclamant les amis des peuples et des régimes progressistes d'Amérique Latine. Qu'il suffirait en somme de se proclamer « pour une Autre Europe » pour que le problème soit réglé.

Tout ceci est une abjecte tromperie. Les 56 ans écoulés depuis le traité de Rome ont amplement prouvé qu'il n'y a aucune « Autre Europe » possible, et cela pour toutes les raisons précises et irréfutables que j'expose depuis plus de 6 ans à mes auditoires, sans jamais avoir été démenti une seule fois par des événements contraires

Chaque Français et chaque Français est donc confronté désormais à un choix d'une clarté limpide :

 soit garder le silence, avoir peur et baisser les yeux, en laissant lâchement la France, sous couvert de « construction européenne », devenir une colonie américaine pour devenir le supplétif des Américains dans des guerres néo-coloniales de plus en plus meurtrières à la surface du globe ;

 soit se réveiller d'un mauvais songe, relever les yeux et se redresser dignement, rejeter la tentation de la peur et de la lâcheté en étant désormais résolu à faire sortir la France de cette prétendue « construction européenne » qui est en train de nous détruire, non seulement matériellement mais aussi spirituellement.

Ce choix est LE choix décisif de notre époque. Et vous savez que l'UPR est le seul mouvement politique à vous proposer clairement, sans aucune variation ni ambiguïté depuis sa création, d'opter courageusement et fièrement pour la sortie de l'UE, de l'euro et de l'OTAN.

Ce qui est nouveau ce soir du 6 juillet 2013, c'est que ce n'est plus seulement moi qui vous le dis. D'une certaine façon, ce sont les présidents du Nicaragua, du Venezuela et de la Bolivie qui viennent de le crier à la face du monde.

François ASSELINEAU

 

Je rappelle ces propos de SAPIR :

"L’union européenne est aujourd’hui le site d’où s’impulse la radicalisation des politiques néolibérales ; un espace de prise de décision où l’influence de la volonté populaire est systématiquement tenue à distance. En outre, la création de l’euro dans le cadre de l’union économique et monétaire a nourri des déséquilibres insoutenables qui ne peuvent être durablement résorbés, fut-ce au prix d’un brutal ajustement à la baisse des salaires, une hausse des impôts indirects et une détérioration drastique des services publics comme on l’observe dans les pays de la périphérie.
Ce constat commun conduit à une appréciation partagée : l’Union européenne et, plus spécifiquement, l’union économique et monétaire sont des dispositifs de pouvoir hostiles aux intérêts de la majorité de la population européenne et doivent être désignés et combattus en tant que tels par la gauche. Point de salut donc dans le grand bond en avant présenté aujourd’hui par les commentateurs européistes comme la seule issue à la crise. Bien au contraire. Tandis que les classes dominantes sont puissamment organisées et coordonnées à l’échelle européenne (et plus largement internationale), les mouvements sociaux et les organisations de gauche demeurent fragmentés géographiquement, profondément ancrés dans les rythmes de leurs espaces nationaux. Ne disposant pas de leviers institutionnels pour investir le champ stratégique européen, les salariés n’influent d’aucune manière l’agenda intégrationniste qui ne peut de ce fait leur être que défavorable. Il faut donc rechercher une forme de rupture avec l’UE ce qui implique, mécaniquement, en venir à un recentrage – au moins temporaire – sur un espace national de définition des politiques économiques et sociales." (Sapir)

 bref sortir de l'UE (par usage de l'article 50) comme le préconise François Asselineau et l'UPR

Le syndicats des cheminots et marins britannique appelle à la sortie du Royaume-Uni de l'UE, parce que ses dirigeants ont parfaitement compris - comme l'UPR - que la prétendue « construction européenne » est un processus nécessairement autobloquant et dictatorial.

Le peuple français finira-t-il enfin par comprendre ça et se révolter efficacement ? ça urge car, ce qui est terrible, c'est que le point de non-retour est presque atteint... La force des européistes néolibéraux du grand capital et de "Libéral-fascisme" (regardez sur internet pour avoir la définition) est dans le fait qu'ils ont bricolé un système légal puissant (lobbys intellectuels, financiers, industriels, politiques) ils ont réussi ce que les mafias internationales ont entrepris dans les années 50 : être dans les rouages décisionnaires de la société. La réussite de la commission et des médias est d'avoir diabolisée toutes les autres démarches intellectuelles, protégeant ainsi leur propre système. Ils sont téléguidés par des commanditaires de l'ombre qui connaissent parfaitement les faiblesses de chacun. Tant qu'il y aura ce genre de cercles indestructibles et parfaitement coordonnés, les alternatives seront bâillonnées et juste maintenues pour faire croire en la liberté d'expression.

24/11/2014

le Poulet

La dinde qui était une viande de luxe est maintenant avec les élevages type Auschwuitz pour carnivores consuméristes, est devenue une viande industrielle de pauvres. Ce qui a aussi arrivé au poulet, autrefois viande de riches, maintenant type même de l'horreur du consumérisme et du cynisme moderne (l'esprit de la modernité comme dirait Zygmunt Bauman) :

LE_POULET chicken.consumption.0.png

Avant  d'écrire ces livres de réflexion sur la biologie ou le pacifisme qui l'ont rendu célèbre, le jeune Jean Rostand, qui était né dans une famille riche et cultivée (Edmond Rostand était son père, Rosemonde Gérard sa mère), et qui connaisait bien pour l'avoir fréquenté le monde de la haute bourgeoisie, a écrit quelques ouvrages critiques sur ce milieux. L'un d'entre eux « Les Familiotes et autres essais de mystique bourgeoise », paru en 1925, est un petit bijou d'esprit mordant mais pince sans rire, à la manière de Voltaire, de Flaubert ou de La Bruyère. Un chef d'oeuvre malheureusement pas réédité, et trouvable seulement chez les brocanteurs (puisque de nos jours, n'est-ce pas? les bibliothèques municipales n'ont plus pour but de permettre que plus de gens aient un accès plus facile à plus de livres mais que moins de gens aient avec plus de mal accès à moins de livres)

 

Il faudrait donc que quelqu'un nous le scanne et le mette sur Gallica.

 

Et dans ce livre le texte le plus remarquable est "Le Poulet"

 

Outre sa verve et son jubilatoire don pince sans rire de mettre à nu le racisme social et le cynisme de la bourgeoisie, c'est un document historique qui permet de nous rendre compte que la viande de poulet qui est devenu de par les Auschwitz animaliers que sont devenus les élevages industriels de poulets aux hormones, une viande de pauvres, était jusqu'en 1920 un met de riches, et que quand les pauvres se sont mis à en consommer ce fut comme une révolution !

 

(remarquez, peut-être que laisseriez passer ce détail, mais les théatres d'alors étaient accessibles à TOUS, simplement les pauvres étaient dans les galeries, et les riches au parterre, mais tous y trouvaient place; tandis que maintenant  pour les non-riches c'est purement et simplement DEHORS ! il n'y a plus de place pour eux)

 

 

LE POULET

 

Aux jours d’alors c’était pour eux un sujet de scandale et de désolation que la manière dont le Pauvre, ce profiteur, dissipait inconsidérément d’iniques salaires. Tandis qu’eux-mêmes, inspirés par le plus pur souci de l’intérêt général et de l’économie domestique, admettaient que les jambes fines de leurs femmes se vêtissent de coton et imposaient à leurs estomacs délicats des viandes grossières, le Pauvre, lui, mangeait du poulet avec ostentation et faisait porter à son épouse des bas de soie.

 

Leur fureur affectait de trouver que la situation, par son excès même, atteignait au comique. Et ils mettaient une façon de point d’honneur à se résigner. Ils abdiquaient avec hauteur. Ne voulant pas engager avec la Pauvre une lutte somptuaire, ils lui abandonnaient provisoirement, puisqu’aussi bien le monde était renversé, les élégances et les nourritures coûteuses, dont il devenait en somme honorable de se priver depuis qu’il fallait les partager avec des indignes. Ils exagéraient volontiers leur dénuement et se rationnaient avec un ascétisme rageur, préférant  d’accentuer le paradoxe plutôt que de chercher à l’atténuer. Dans leur amertume, ils se faisaient gloire de leurs restrictions alimentaires et vestimentaires.

 

« Eh bien, soit ! Que des ouvriers, que des balayeuses, que des gens de rien s’habillent et mangent comme nous ne pouvons plus manger et nous habiller ; qu’il nous faille nous arranger de menus et de costumes dont ne voudraient pas nos domestiques : acceptons courageusement l’offense du sort, et sachons accompagner d’un coup d’œil ironique la femme du peuple trop bien mise qui relève sa jupe sur des attaches que la soie fait paraître plus épaisses, comme par la vengeance du tissu déshonoré. »

* *

 

Stoïcisme de surface. Ils avaient beau se commander de sourire, c’était pour eux une souffrance incoercible que le Pauvre débutât dans le luxe, et surtout qu’il ingurgitât des poulets. A l’indignation que leur causait une vue si étrange leur ventre frustré mêlait une rancune physiologique : dépit de l’estomac, le plus fielleux qui soit. Ils évoquaient, ainsi que dans un cauchemar, toute l’odyssée du poulet, depuis son départ de la basse-cour natale jusqu’à son égorgement et jusqu’à ses métamorphoses ultimes. Et ils sentaient avec une vivacité criante la discordance de cette chair animale, si pâlement aristocratique, avec la chair humaine, rougeaude, et grenue, en quoi elle allait se convertir.

 

« Ah ! songeaient-ils, ce poulet, que les destins de sa race désignaient pour une honnête table bourgeoise, qui eut dû être préparé, assaisonné, rôti par ne cuisinière experte, artistiquement découpé par un maître d’hôtel aux favoris majestueux,  servi dans la pesante argenterie de famille aux chiffres entrelacés, ce poulet, ô déchéance ! après s’être dégradé au contact de la triste vaisselle graillonneuse, après s’être vu gauchement morcelé, autant dire assassiné, par des doigts noueux aux ongles sales, après avoir livré à une gueule profane sa consistance fondante et sapide, ce poulet s’en ira finir assimilé au fond d’entrailles prolétaires !

 

« Sans parti pris, est-ce du poulet qu’il leur faut ? Est-ce bien l’aliment convenable à des gens qui peinent et se dépensent ? Ce dont ils ont besoin, c’est de grosses viandes massives, garnissantes, et non pas de cette chair de luxe, neigeuse, aérienne, impondérable, inapte à rassasier. Le poulet revient de droit aux convalescents et aux oisifs.

 

« Ce poulet, le Pauvre n’y prend même pas de plaisir. Pour apprécier sainement un poulet, il faut des papilles instruites, formées à la longue par la pratique de mets fins et variés. Quand le Pauvre mange du poulet, c’est désir d’imitation ou esprit de taquinerie. Par goût naturel, il s’en tiendrait au fromage de cochon, au boudin à l’ail. Ce poulet, c’est un défi qu’il nous lance, c’est une gageure. Il vaut nous prouver qu’il peut faire comme nous, du moins comme nous faisions autrefois et ne pouvons plus faire.

 

« Si jamais, par une juste revanche des lois économiques, les salaires redescendent à un taux raisonnable, alors il se repentira de ses anciennes splendeurs culinaires ! Et s’il vient se plaindre à nous, ne serons-nous pas, en vérité, autorisés de l’accueillir par ce reproche laconique, mais péremptoire : « Et vos poulets ? » Ah ! qu’aux heures de privations et de chômage ces poulets lui soient un remords ; que la troupe de leurs spectres accusateurs défile dans ses rêves faméliques !

* *

 

« Et qui paye, au bout du compte, ces poulets ? Qui paye, en définitive, toutes les dépenses incongrues du Pauvre ? ses toilettes, ses alcools, son cinéma ? son théâtre où, désertant les galeries supérieures, il trône maintenant à l’orchestre ? D’où tire-t-il l’argent nécessaire ? De nous, n’est-ce pas ? Il faut bien, toujours, que l’argent de ceux qui n’en n’ont pas provienne de ceux qui en ont. C’est parce que le Pauvre mange des poulets que nous n’en mangeons plus. Le Pauvre nous ôte le poulet de la bouche !

 

« On oublie vraiment un peu trop qu’à cause du nombre des Pauvres leurs moindres dépenses finissent par représenter pour nous des sommes effroyables. Que nous occupions seulement deux cent ouvriers dans une usine, et que chacun de ces ouvriers mange un poulet, un de ces petits poulets dont chacun n’a l’air de rien, eh bien ! c’est tout de suite deux cent poulets qu’il nous en coûte. Car, bon gré mal gré, nous entretenons le Pauvre. Nous pourvoyons à sa ripaille. Son poulet nous dépouille, nous détrousse. Quel contre-coup il a sur notre vie familiale ! C’est la dot de ma fille écornée, c’est mon appauvrissement, car on s’appauvrit dès qu’on cesse de s’enrichir selon une progression constante. J’avais droit cette année à ma soixante-dix chevaux, et il faut que j’en reste à ma cinquante. Il faut que pour un délai illimité je me refuse mon hôtel à Paris. Il faut que ma femme accepte encore d’être toisée par des porteuses de colliers plus gros que le sien. Il faut que tous les deux nous endurions encore la honte de piétiner à la porte de tel salon où ne donne accès qu’une certaine fortune. Il faut que jusqu’à nouvel ordre je continue de me sentir déférent devant des amis mieux rentés. On se figure qu’il n’y a que les Pauvres qui soient humiliés ; mais nous le sommes, nous aussi, et combien plus durement ! Étant donné mon point de départ et la courbe de mon ascension, je devrais être aujourd’hui sinon le plus riche, au moins un des plus riches de ma ville. Le poulet de pauvre, c’est l’écroulement de mes espoirs, l’anéantissement de mes rêves les plus légitimes, l’obligation, à mon âge, de marquer le pas, la condamnation à une patience dont j’ignore si je serai encore capable. Ce poulet, pour moi, c’est le coup de grâce !

 

« Peut-être mes fils auront-ils la chance de vivre en des temps meilleurs ; peut-être leur sera-t-il donné de reprendre et de parfaire l’œuvre de ma fortune, que je n’ai pu qu’ébaucher au milieu des circonstances adverses. Mais j’en doute. Ce blanc poulet me fait voir tout en noir. Plus on ira, et plus le Pauvre mangera du poulet !

 

« Que ce poulet, pour tous ceux qu’il vise et qu’il lèse, devienne un signe de ralliement ! Qu’on s’accorde à lui prêter l’attention qu’il mérite ! Petits rentiers, fonctionnaires, professeurs, intellectuels, tous ceux qui sont obligés de se restreindre, de combiner des menus économiques, de réchauffer les restes de la veille, qu’ils se joignent à nous pour regarder d’un œil d’envie le plantureux poulet qui fume sur la table du  Pauvre ! Et qu’à cette vue ils conçoivent une haine digne de leur appétit contrarié !

* *

 

« L’époque où le poulet commença de figurer à l’ordinaire du Pauvre inaugure une ère nouvelle, disons mieux, un changement de régime. L’âge du poulet marquera, dans l’histoire sociale de l’humanité, autant que dans la préhistoire celui du mammouth ou du renne. Aucune partie du territoire national n’échappe aujourd’hui à la contagion funeste. Ce n’est pas seulement, hélas ! dans la région parisienne que sévit le poulet, c’est jusque dans les plus lointaines provinces, jusqu’au fond des campagnes. Sans cesse on signale de nouveaux cas de poulets mangés par des Pauvres. Un ami m’écrit de Bayonne que sa femme de ménage en a, elle seule, mangé deux dans la semaine ! De tous les points de la France, le même cri d’alarme s’élève. L’ingestion du poulet s’étend, gagne de proche en proche, se généralise. ? Notre cheptel gallinacé est en voie de disparition. Que ne doit-on pas redouter de ceux qui s’adonnent ainsi au poulet ? Bientôt ils se croiront tout permis. Ce poulet, pour eux, c’est n programme, un symbole. Dans ce poulet, il y a toutes les révolutions futures. Tenons-nous prêts aux pires éventualités. Ne nous hâtons pas de renvoyer en Afrique nos troupes noires ! Que nos sergents de ville apprennent le maniement des mitrailleuses ! Comme l’augure antique dans les entrailles des volatiles sacrés, apprenons à lire dans ce poulet fatidique le présage de l’imminente catastrophe ! »

 

J. Rostand – 1925

20/11/2014

Une immense catastrophe nous menace tous On n'a pas le choix il faut gagner, et pas dans 107 ans !

dans tous les pays d'Europe une prise de conscience populaire se fait - mais ça urge ! on n'a pas le choix il faut gagner, et pas dans 107 ans, sinon il sera trop tard.

Video de Georges Gastaud, prise de son détestable, mais propos très intéressant, accrochez-vous !

En novembre 2013 10 partis se sont réunis à Athènes (dont l'UPR) en août 2014 8 partis (dont deux déjà inclus parmi les 10 premiers, mais les autres non, à compter en plus donc) et un rassemblement de plusieurs organisations se sont réunis en Italie à Assise. A chaque fois ils ont signé une déclaration appelant à la sortie de l'Euro et de l'UE.
IL EST DONC IMPORTANT, de se tenir au courant de toute cette fermentation de prise de conscience et de luttes, de faire connaissance avec nos "camarades". On va commencer par la mouvement italien "Per il bene comune" (pas besoin de traduire, je pense que vous avez tous compris ce que ça veut dire)

http://www.perilbenecomune.it/sostieni/

qui ne serait pas d'accord avec leur programme ? que voici :

Il movimento politico di liberazione PER IL BENE COMUNE lavora per :

  • Sovranità Monetaria, con una moneta-mezzo che appartiene al popolo
  • Sovranità Popolare e Democrazia Diretta partecipata
  • Sovranità Alimentare - NO agli OGM
  • Sovranità Sanitaria-NO ai Vaccini Killer-SI alle Cure alternative-NO BIGPHARMA
  • Sovranità Nazionale - NO Basi Nato - NO Geo-Ingegneria
  • Sovranità Energetica

... e tutto quanto serve per rimettere in piedi il Paese e restituire la VERA VITA agli italiani e il futuro ai nostri figli e nipoti!


• per uscire dalla Nato e dall’Euro.
pour sortir de l'OTAN et de l'Euro

• per contrastare la globalizzazione voluta dalla grande finanza.
pour s'opposer à la mondialisation voulue par le grand capital

 

champagne ! en Italie la gauche contre l'Euro s'est unie !

http://sollevazione.blogspot.fr/2014/02/era-ora-la-sinist...

et en France ? c'est pour quand ? si chacun reste campé dans son coin c'est pas la solution !

un changement de modèle nécessite des alliances au niveau international !

pendant ce temps en Ukraine Paul Goubarev va mieux : http://fr.novorossia.today/au-coeur-de-l-actualit/pavel-g...

 

Sanslibertédevousenculerpasd'oligarchie.jpg

 

03/11/2014

« c’est de notre faute, nous n’avons rien dit quand on nous a imposé la fin de l’Union Soviétique, puis nous n’avons rien dit quand il y a eu l’attaque contre la Yougoslavie, qui aujourd’hui va descendre dans la rue pour nous défendre ? »

vous vous souvenez du pasteur Niemoller, qui s'est repenti trop tard ?
Qui nous défendra à notre tour?

01 nov 2014

Est-il possible déjà de tirer certains enseignements de ce que nous voyons dans cette malheureuse Ukraine? D’abord un état des lieux, le pays est en proie non seulement à la guerre civile,  à la crise économique sociale mais aussi à la peur face à d’inquiétantes figures. Comment vous dire à quel point cela est palpable ici à Odessa qui parait si tranquille…. On le sent dans le silence des habitants: ce chauffeurs de taxi qui se tait ou répond « ça va… un silence… si on peut dire » et dont on ne peut pas tirer un mot de plus… La ville entière paraît en pleine torpeur tandis que des jeunes gens, de la racaille, roulent les mécaniques, fixent des regards qui se baissent… Dans cette ville célèbre pour son impertinence… Le soir, dans la nuit des bandes de fêtards, on entend mal et on devine leur cri: « pour notre victoire! » et ils sautent…   Le fait que des partis fascistes n’aient pas obtenu des voix en masse  signifie comme l’abstention un désaveu, mais   toutes les listes présentées comme démocratiques, c’est-à-dire « pro-occidentales », ont en tête, éligibles,  des fascistes, parmi les plus excités il y a des « héros » de la répression dans le Donbass. Et surtout, les fascistes sont devenus partout les auxiliaires zélés de la politique des oligarques qui ont le pouvoir « à fiction démocratique ». Le bilan du Maïdan tient en ce résultat électoral : sur 250 anciens députés de la Rada, 200 ont été réélus, en revanche ont été exclus les communistes et ceux qui tentaient de combattre le FMI, l’OTAN… Voilà pour la Révolution… Et au quotidien, c’est cette enseignante que ses élèves interrogent sur le Donbass et qui le lendemain est renvoyée sur dénonciation de l’un d’entre eux… La « lustration », la purge, cette liste que l’on sait établie mais qui n’est pas encore diffusée… Ces mères qui ne peuvent obtenir justice et dont nous avons déjà parlé…Cette inquiétude devant ces adolescents, quand un peuple a peur de sa jeunesse …
Ce communiste sans parti nous dit: « c’est de notre faute, nous n’avons rien dit quand on nous a imposé la fin de l’Union Soviétique, puis nous n’avons rien dit quand il y a eu l’attaque contre la Yougoslavie, qui aujourd’hui va descendre dans la rue pour nous défendre ? » L’envie nous prend alors d’interpeller les communistes français, les antifascistes et ceux qui plus largement ont une autre vision de la France, de notre rôle dans le monde : qui nous défendra à notre tour?

Trois pistes de réflexion s’imposent :
LA RESPONSABILITE DE NOTRE GOUVERNEMENT ET DE L’UE
Il y a un fait incontournable, la responsabilité du gouvernement français comme de l’UE dans l’ouverture de cette crise ukrainienne.

suite de l'article : http://histoireetsociete.wordpress.com/2014/11/01/qui-nou...

 

Le point sur la situation actuelle au Donbass, matérielle dans le vie des gens et stratégique au niveau de l'Europe etc :

 

les élections : http://gaideclin.blogspot.fr/2014/11/ukrainenovorossia-jo...

Retour sur les élections "Kievistes" : comme dans ces élections il n'y avait pas de véritable choix, les candidatures disponibles étant de facto filtrées ! les résultats les plus significatifs sont le TAUX DE PARTICIPATION ! Regardez comme il varie selon les région, cette carte dit tout !

 

Elections-Kievites du 26oct2014tauxdeparticipations révélateur.jpg

 

*

 

17/10/2014

femmes au travail vous êtes la plus grande victoire du capital !

 

http://miiraslimake.over-blog.com/article-6121429.html...

 

08/10/2014

Le journaliste Udo Ulfkotte balance: "les médias trahissent le public continuellement" "J'étais un agent non officiel sous couverture"

Après 25 ans de soumission et avant de mourir un journaliste allemand tient à dire la vérité.
mercredi 8 octobre 2014

Le journaliste Udo Ulfkotte balance: "les médias trahissent le public continuellement" "J'étais un agent non officiel sous couverture" 

 

Ce journaliste avec 25 ans de carrière interviewé par RT dénonce les mensonges généralisés dans les médias de masse. Il dit qu'il a lui-même été formé pour mentir et trahir le public et qu'il regrette ce qu'il a fait dans le passé. Il se lève aujourd'hui pour dénoncer la propagande de guerre impulsée par les médias contre la Russie.

 Il en a marre des mensonges et indique que l'on vit dans une république bananière, pas dans une démocratie avec une vrai presse indépendante. Certains de ses collègues font partie d'organisations transatlantiques et sont soutenus par les Etats-Unis pour faire de la propagande.


Il affirme une information déjà largement suspectée par ailleurs: de nombreux journalistes expatriés sont en fait également des "agent non officiels sous couverture". Udo Ulfkotte travaillait par exemple à la fois pour le Frankfurter Allgemeine Zeitung et pour la CIA. Son travail consistait à faire de la propagande pro-américaine et pro-européenne.

D'après lui, l’Allemagne est une colonie des Etats-Unis. Les organisations transatlantiques invitent des journalistes, leurs font la cour, leurs payent des voyages puis les soudoient pour les avoir dans leur poche. Ils deviennent ainsi progressivement des "agents non officiels sous couverture" dont l'agence peut nier tout lien avec eux avec si nécessaire. Ce serait particulièrement le cas des journalistes allemands, anglais, israéliens, australiens, néo-zélandais mais aussi bien sûr les français (pas étonnant d'ailleurs). On revient à l'opération Mockinbird.


Pire encore, le journaliste affirme qu'il lui est arrivé de recevoir un article déjà rédigé concernant Kadhafi et qu'on lui demandait simplement d'y coller sa signature pour la publication sur le Frankfurter Allgemeine Zeitung. L'article provenait directement des services de renseignements allemands, le Bundesnachrichtendienst (BND). Certains journalistes qui n'acceptent pas de coopérer sont licenciés.



Il finit son intervention ainsi:


"La vérité sera révélé un jour. La vérité ne meurt jamais. Je me fiche de ce qui arrivera. J'ai eu 3 crises cardiaques, je n'ai pas d'enfants, donc s'ils veulent m'envoyer devant un tribunal ou en prison, cela vaut la peine pour la vérité".


Chapeau bas M. Ulfkotte.

 

Pendant ce temps das plein de pays d'Europe des partis se réusnissent à Athènes en novembre dernier 

  1. EPAM (Front unitaire populaire) – Grèce.
  2. Union Populaire Républicaine (UPR) – France.
  3. Per Il Bene Comune (Pour le bien commun) – Italie.
  4. Asociación Democracia Real Ya (Association démocratie réelle maintenant) – Espagne.
  5. Campaign for an Independent Britain (Campagne pour une Grande-Bretagne indépendante) – Grande-Bretagne.
  6. Alza Il Pugno /Eurotruffa (Soulevez votre poing/ Eurotruffa) – Italie.
  7. Economia Per I Cittadini (EPIC – L’économie pour les citoyens) – Italie.
  8. National Platform (Plateforme nationale) – Irlande.
  9. Mouvement Politique d’Emancipation Populaire (MPEP) – France
  10. IPU (Parti de l’indépendance) – Finlande.

Et ceux qui se sont réunis récemment à Assise :

  1. -Borotba (Combat) : Sergeï Kirichuk, Ukraine.

    -Committee « Euro exit » (Comité « Sortir de l’euro ») : Wilhelm Langthaler, Albert F. Reiterer, Autriche.

    -Coordinamento nationale sinistra contro l’euro (Coordination nationale contre l’euro) : Moreno Pasquinelli, Italie.

    -Frente Civico (FC – Front civique) : Manolo Monero Pérez, Espagne.

    -Front uni populaire (EPAM) : Antonis Raskousis, Grèce.

    -Initiative e.V. Duisburg : Thomas Zmrzly, Allemagne.

    -Left Co-March, Kostas Kostopoulos, Grèce.

    -Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP) : Jacques Nikonoff, Joël Périchaud, France.

    -Plan B : Nasia Pliakogianni, Grèce.
    pour la France ce fut :

 http://www.m-pep.org/spip.php?article3850

 

 

06/10/2014

le Graal du grand capital, ou petite leçon de luttes des classes telle qu'elle est pratiquée actuellement

la "Mondialisation" n'est pas tombée du ciel ni n'est un phénomène naturel, mais elle a été VOULUE, provoquée, organisée, entre autre par la "Constitution" et les directives de l'UE, par et pour les forces du grand capital, afin de maximiser leurs profits, et d'acculer les Etats et les peuples à l'impuissance devant ses offensives destructrices et prédatrices.

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