14/04/2015
14 avril 2002
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07/04/2015
eh eh ! Varoufakis est conscient du vrai rôle de la dette !
Eh oui il l'a dit, le roi est tout nu, le but de la "dette", aussi bien celles qui étaient artificieusement mises sur les dos des peons du Mexique par leurs padrones (voir les romans de Traven (1), que celles qu'ont manigancées les banques et leurs bras armés, UE par exemple, est de rendre les hommes ou les pays esclaves et soumis à un pompage constant qui les plonge dans la misère, sans défense aucune :
"la dette elle-même, que notre dette est une « variable de contrôle », comme disent les mathématiciens, dans le contexte d'un exercice de « planification » dont l'objectif est de maximiser l'autorité politique sur les nations déficitaires."
http://fr.sputniknews.com/interviews/20150305/1015041455....
(1) en particulier Marŝo en la regnon de l' mahagono (PDF) et http://www.ipernity.com/doc/cezar/3920913
Ici Bernard CHALUMEAU montre qu'on ne peut être de gauche et pour l'Union "Européenne", car celle-ci soumet les Etats (c'est à dire la démocratie, car quelles sont les seules instances qui ont encore une constitution démocratique ? les gouvernements nationaux) aux BANQUES, au pouvoir des financiers et des spéculateurs, en d'autre termes le grand capital, le fameux New World Order,
03/04/2015
entre lui et ses ennemis quel contraste !
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30/03/2015
LE DROIT À L'EMPLOI : UN CONCEPT JURIDIQUE OU UNE REVENDICATION POLITIQUE ?
le droit à l'emploi était inscrit dans la Constitution française de la 4è république, or la constitution de la 5è SE REFERE au préambule de celle de la 4è. DONC le droit à travail est normalement garanti par la constitution ! Reste à le faire respecter. Juristes, au boulôt !
(Par le Mouvement politique d’émancipation populaire M’PEP) :
Le 12 mars 2015.
Habitant de l’Ille-et-Vilaine, père de deux enfants, cinquantenaire confronté au temps partiel subi et au chômage de longue durée, Jean-Claude Bouthemy partageait le sort devenu banal de nombreux Français. Pourtant, son parcours devint tout à fait singulier quand il se décida à interpeller les partis et syndicats sur son droit constitutionnel d'obtenir un emploi. Il ne trouva aucune oreille attentive et choisit finalement d'emprunter, en solitaire, la voie judiciaire.
(…)
- Pour lire la suite, cliquez ci-dessous :
http://www.m-pep.org/spip.php?article3935
Pour accéder au projet de droit opposable à l’emploi présenté par le M’PEP, cliquez ci-dessous :
http://www.m-pep.org/IMG/pdf/130216_Droit_opposable_emploi_complet.pdf
19/03/2015
menaces sur la liberté d'expression, et donc sur la démocratie la plus élémentaire !
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*Hereusement il y a la puissance de l'Internet
02/03/2015
le principal opposant au gouvernement russe c'est le PARTI COMMUNISTE ! pas les groupuscules bourgeois pro-US
pour ce qui est de Nemtsov (dont le parti ne séduit pas plus de 1% des électeurs) voici un article en anglais qui explique bien http://www.marxist.com/russia-nemtsov-a-symbol-of-the-rig...
En France on peut faire croire n’importe quoi au sujet du Parti communiste russe. Au choix, pour la droite et le commun des mortels, faire croire que la véritable opposition est celle des libéraux (, représentée par feu Nemtsov et ses partisan (1% des voix aux élections), alors que les libéraux sont complétement discrédités après le cauchemar des années 90 (et encore plus depuis leur soutien aux révolutions oranges), ou alors, pour la gauche, faire croire qu’il existe un puissant courant de gauche en Russie en dehors du Parti communiste.
Ainsi les communistes ont cultivé leur différence en disant ce qu’ils avaient à dire contre le courant libéral…
Le 1 mars, le premier jour du printemps, le comité de la ville de Moscou du Parti communiste a organisé une manifestation et un grand meeting baptisé « Printemps rouge ». L’exigence principale des manifestants – la démission immédiate du gouvernement libéral de Medvedev.
La procession a commencé à partir de la Place Novopouchkinskaia et s’est terminée près de la statue de Timiriazev sur les grands boulevards, accompagnée du tintamarre de plats vides. En tête de cortège marchaient les personnages connus de la fable de Krylov (La Fontaine russe) le singe facétieux, l’âne, la chèvre et l’ours maladroit. Ces «héros» personnifiaient le gouvernement russe actuel.
« Vous, mes amis, de quelque façon que vous vous installiez, on ne fera pas de vous des musiciens» – telles sont les célèbres lignes de la fable de Krylov lues par Rachkine, dirigeant des communistes de la capitale à l’ouverture du meeting. Selon son avis, la composition actuelle du gouvernement russe est malade d’une maladie incurable – le cancer libéral. Et, par conséquent, ces ministres capitalistes devraient immédiatement être rejetés. Les participants au meeting ont approuvé la proposition du première secrétaire du Parti communiste de Moscou à l’unanimité.
Selon Valery Fedorovitch, la seule source de salut pour notre pays peut venir des mesures anti-crise du Parti communiste, qui reconstitueront de manière significative le budget vide. Pour cela, il est nécessaire d’introduire une fiscalité progressive dans le pays, adopter un ensemble de lois sur la lutte contre la corruption, nationaliser les ressources naturelles du pays et mettre en place un monopole d’Etat sur la production de produits alcoolisés.
Le député et secrétaire adjoint du Parti communiste de Moscou, Rodine, dans son discours a soulevé la question de la destruction de l’industrie nationale. Au cours des vingt dernières années, ont sombré dans le néant les grandes usines de Moscou » Prolétaire Rouge « , « Likhachev » et » Ordzhonikidze. »
Aujourd’hui les communistes de Moscou se battent pour la préservation des entreprises qui subsistent. Ainsi, la société de recherches et de productions scientifiques « Molniya » fait face à une menace réelle de faillite et de vente. Dans le même temps, les autorités fédérales et municipales se donnent des airs innocents comme s’ils ne pouvaient pas arrêter la destruction d’une entreprise irremplaçable.
« Moscou n’est plus la ville des artistes et des ingénieurs. Moscou est devenue la ville des "agents de sécurité" et des vendeurs, « – dit-il amèrement.
Puis la parole a été donnée au député à la Douma, membre du Présidium du Comité central du Parti communiste Oboukhov. Au sujet des événements de la veille, l’assassinat de l’homme politique libéral Boris Nemtsov, il a rappelé les propos que celui-ci tenait à Tchernomyrdine dans les jours tragiques d’Octobre 1993. « Ecrasez-les, écrasez-les. Détruisez-les tous avant qu’il ne soit trop tard »- voilà ce que l’on pouvait entendre de la bouche de cet homme politique libéral sanguinaire il y a plus de vingt ans. Et à la veille de son meeting, il a été victime d’une provocation libérale. Oui, Dieu le jugera!
Sergueï Pavlovitch demandé de trouver et punir les meurtriers de nos camarades communistes. Il a énuméré une longue liste de victimes du régime libéral dans les vingt dernières années.
Puis il a parlé de la façon dont les députés de notre fraction à la Douma se battent pour le vote de défiance à la composition actuelle du gouvernement libéral de Medvedev pour lequel ils ont déjà recueilli 100 signatures de députés de la Douma d’Etat. Mais ces votes ne sont pas encore suffisants pour faire démissionner les ministres capitalistes. Cela nécessite un large soutien populaire.
Mais dernièrement, le projet de loi du Parti communiste sur la fiscalité progressive à la Douma a remporté plus de 200 suffrages, pour le projet de loi sur le contrôle des prix – 208 et pour le projet de loi « Sur les enfants de la guerre» – 206. « Nous continuerons à saper l’union sacrée de Russie Unie » – a promis Sergueï Pavlovitch.
« Le temps des libéraux est terminé. Le libéralisme déshumanise l’homme. Quand à nos rassemblements viendront non pas des milliers, mais des dizaines et des centaines de milliers de personnes, alors nous chasserons les libéraux du gouvernement, « – dit Oboukhov.
Selon l’orateur suivant – le chef du groupe parlementaire du Parti communiste à la Douma de Moscou Klytchkov, habitants de Moscou en raison de la crise ont vu diviser leur pouvoir d’achat par deux ou par quatre. Dans un proche avenir, le taux de chômage dans la capitale russe atteindra un million de personnes. Le processus de destruction des systèmes de santé et d’éducation est en route.
Ensuite, les participants au meeting ont lancé dans le ciel des ballons noirs avec les effigies de Dmitri Medvedev et Alexei Navalny. VR Rodine a dit que les ballons noirs symbolisaient le dépérissement. « Alexei Navalny » a eu de la peine à s’élever du sol et s’est coincé dans les arbres, mais « Dmitri Medvedev » a grimpé de façon spectaculaire vers le ciel sous les acclamations des manifestants et a été emporté dans la direction de Barvikha (quartiers chic).
Les participants de la réunion ont voté à l’unanimité pour la résolution, lue par V.R.Rodin.
«Nous croyons que le pays a besoin d’un changement de politique économique et politique, il nous faut un fort virage à gauche. Nous soutenons le programme anti-crise du Parti communiste et exigeons son adoption comme un document qui offre le paquet nécessaire des mesures pour sortir le pays de la crise. Pour sa mise en œuvre doit être mis en place un gouvernement de coalition de confiance nationale servant les intérêts nationaux « .
maintenant regardons cet article suisse qui fait de Nemtsov un martyr et un modèle :
http://www.lematin.ch/monde/opposant-russe-boris-nemtsov-...
lisez dans la colonne de marge son jugement sur le réferendum en Crimée :
«La population voulait vivre en Russie, j'en conviens. Mais la question est ailleurs. Il ne faut pas faire selon ses volontés, mais selon la loi et il faut respecter la communauté internationale»
soutient-il.
donc le "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes n'existe pas, pour lui !
En 1830 la population belge voulait être indépendant mais la "communauté internationale, c à d la Sainte Alliance, ne voulait pas, donc ils auraient du obéir sagement au roi de Pays-Bas, FIN !
Le peuple français en avait marre de son roi mais, Niet ! "Il ne faut pas faire selon ses volontés, mais selon la loi" et obéir à son roi (mis en place par la "commnauté internationale" de l'époque c à d le Tsar, l'Empereur d'Autriche et le roi de Prusse)
En 1940 le gouvernement "autoproclamé" de la France Libre voulait faire selon sa volonté mais pas selon la loi votée à vichy, ouah ! les affreux, interdit ! aucun droit de faire ça ! D'ailleurs la communauté internationale, c à d Hitler Mussolini était contre. Donc le CNR interdit !
franchement les principes de ce Netsov, ces cons de journalistes s'ont pas l'air de se rendre compte de quoi ils font l'éloge et ce qu'ils détruisent en en faisant un "sage" ! Ces suisses ils sont en train de scier la branche sur laquelle toute la nation suisse est bâtie : Guillaue Tell et le canton d'URI ils ne savaient donc pas qu "Il ne faut pas faire selon ses volontés" mais qu'il fallait respecter la "communauté Internationale" c à d le Saint Empire Romain Germanique et obéir à la loi qui donnait tout pouvoir à leurs seigneurs féodaux.
comme ça c'est réfléchissant qu'on comprend à quoi on a affaire
Quand à Poutine, voilà quels sont des buts : http://fr.awdnews.com/politique/5928-que-veut-vraiment-po...
28/02/2015
"il s'agit encore une fois de l'oligarchie financière euro-atlantiste"
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(Un détail au passage sur l'obsession de plus en plus exacerbée (quand nos Régimes libéral-fascistes exacerbent quelque chose, ça a toujours un but plus ou moins pervers, et ça cache toujours quelque chose) pour la fameuse "parité"
parité dans quel domaine au fait ? vieux/jeunes ? riches/pauvres (en voilà une qui serait importante non ?) français de souche/immigrés ? chrétiens/athées ? gros/maigres ? ......
Remarquons donc au passage que le législateur a imposé une parité homme/femme stricte.
Heu ...et la parité patrons/ouvriers ??? (ou proportion correspondant à leurs nombres respectif plutôt !) pourquoi on ne l'impose pas alors !? (surtout quelle n'est pas du tout respectée : dans la précédente législature il n'y avait plus que 2 députés d'origine ouvrière et/ou employés. Et maintenant après le départ de Maxime Gremetz ZERO ! rappelez-moi leur proportion dans la population française ?) Elle est ce me semble nettement plus importante pour la démocratie que la parité homme-femme ! les interêts des hommes ouvriers et ceux des femmes ouvrières ne doivent pas être très différents, de même que ceux des bourgeois de ceux des bourgeoises, par contre les problèmes d'une caissière de supermarché sont très différents de ceux d'une conseillère fiscale ou d'une Directrice de Ressources Humaines ! remarquez les militantes des mouvements "féministes" appartiennent presque toutes à la bourgeoisie, comme par hasard)
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19/02/2015
une analyse magistrale, définitive, pour comprendre les 2 siècles d'histoire qui nous ont précédés et la situation actuelle que les gens ont encore tant de mal à comprendre
http://www.m-pep.org/spip.php?article3913
UNE FAILLITE DE LA GAUCHE DONT LES SOURCES REMONTENT LOIN DANS L’HISTOIRE
Par le Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP)
14 février 2015.
Pour admettre cette réalité, nous ne pouvons pas faire l’économie d’un retour en arrière pour comprendre ce qu’est la gauche, non pas comme nous la rêvons ou comme nous la voudrions, mais telle qu’elle fut et telle qu’elle est vraiment aujourd’hui, et le mécanisme idéologique et politique qui a produit ce grand retournement. La principale raison qui nous empêche d’y voir clair là-dessus, c’est que les mentalités collectives (donc la nôtre !), ont gardé une image de la gauche identifiée au visage qu’elle présenta publiquement lors de rares moments historiques très spécifiques. La gauche a été assimilée au rassemblement des forces politiques – d’abord PCF et PS - qui luttaient contre les injustices et les désordres causés par le capitalisme, et qui a amélioré le sort des classes dominées quand elle gouvernait. Pendant ces rares périodes unitaires, qu’on le regrette ou que l’on s’en félicite, c’était le PCF qui donnait le « la » à cette gauche, et au-delà c’était surtout le mouvement populaire. Soit la gauche soutenait le PCF de manière plus ou moins critique, soit elle le concurrençait, mais sur des bases partageant un fonds commun. Si tel n’avait pas été le cas, la gauche prenait le risque de se priver du soutien des classes populaires qui, elles, se retrouvaient majoritairement sur les fondamentaux défendus par le PCF, quand bien même elles n’étaient pas encartées. Quels étaient ces fondamentaux, ce fonds commun partagé alors par la quasi-totalité des partis de gauche ? Si on veut n’en retenir que l’essentiel, c’était la lutte contre le capitalisme, en adoptant pour ce faire une voie nationale, celle de la conquête politique des leviers étatiques pour les mettre au service des classes populaires et de l’intérêt général au nom de la lutte pour l’égalité sociale.
Croire que la gauche correspond intrinsèquement à cette identification avec l’objectif de mettre l’Etat au service des intérêts structurels des classes dominées ne permet pas de comprendre ce que sont les deux composantes de la gauche que l’on nomme la social-démocratie et celle que l’on nomme le communisme. La social-démocratie sert à produire l’idéologie « progressiste » la plus en phase avec les évolutions nécessaires au capitalisme. Quant au PCF, ses dirigeants l’ont transformé depuis le milieu des années 90 en satellite du PS, à l’instar de plusieurs partis communistes des anciens pays de l’Est.
Il est trop tard pour tenter de donner un contenu de classe susceptible de créer le rebond salutaire à une notion de « gauche » désormais obsolète. Pour faire naître une nouvelle dynamique politique, il est nécessaire d’acter la déliquescence de la notion de « gauche » et de la pertinence du clivage gauche-droite chez la majorité des citoyens. Le repère à mettre en avant, le véritable clivage doit être désormais celui de la défense des intérêts des classes dominées, la défense du peuple. Seul le clivage autour de cette question est pertinent.
Pour comprendre la déliquescence contemporaine de beaucoup de forces politiques qui se rangent à gauche, une plongée dans l’histoire est nécessaire. On y apprendra que l’expression « la gauche » n’a eu vraiment de sens qu’à quatre périodes très courtes de l’histoire de France. Le reste du temps, la division a régné, une partie de la gauche – la social-démocratie – s’alliant à la droite, tandis que l’autre, la gauche communiste, s’alliait sans nuances au régime dictatorial de l’URSS. Cette faillite des appareils politiques de la gauche semble bien définitive, elle en est à son stade terminal car elle persiste à refuser de remettre en cause ses tabous.
La « gauche » rêvée n’aura existé que quelques années, à quatre moments de l’histoire de France
La gauche rêvée n’aura existé que moins de treize ans sur près de deux siècles, à quatre reprises dans l’histoire. Il est donc impossible de parler de « la gauche » en général, car les moments dans l’histoire où les partis et forces qui s’en réclament étaient rassemblés et ont gouverné ne sont que l’exception. Ces quatre moments sont les suivants :
- La lutte contre les ligues fascistes et pour le Front populaire, de la manifestation unitaire du 14 juillet 1935 au 13 février 1937 lorsque Léon Blum déclare la « pause ». Le PCF soutient le gouvernement mais n’en fait pas partie. Ce sont les grèves et manifestations de 1936, après l’élection, qui permettent d’obtenir d’importants acquis sociaux.
- La lutte victorieuse contre l’occupant nazi de la première réunion du Conseil national de la Résistance le 27 mai 1943 jusqu’au 5 mai 1947, date de la révocation des ministres communistes par Paul Ramadier, président du Conseil socialiste. Le gouvernement va de la droite aux communistes, en passant par les gaullistes et les socialistes. Il s’appuie sur une immense mobilisation populaire.
- L’union de la gauche autour du « Programme commun de gouvernement de la gauche » entre sa signature le 27 juin 1972 et la rupture du 15 septembre 1977. Cette période est différente des trois autres, car la gauche n’est pas au gouvernement.
- La participation du PCF à la majorité présidentielle et au gouvernement avec le PS entre le 10 mai 1981 jusqu’au départ des ministres communistes du gouvernement Fabius le 19 juillet 1984. Les mobilisations populaires sont faibles, freinées par les directions du PCF et de la CGT.
On n’osera pas, ici, ajouter deux autres périodes qui, pourtant, pourraient correspondre à une forme d’alliance du PCF et du PS. La première est celle de la « gauche plurielle », de 1997 à 2002, lorsque des ministres communistes ont participé à un gouvernement socialiste qui a mené une politique parfaitement compatible avec les intérêts des classes dominantes. La seconde période est celle ouverte par l’élection de François Hollande à la présidence de la République, en 2012, avec la participation du PCF à la majorité présidentielle (mais pas gouvernementale).
Au XIXe siècle, la gauche institutionnelle (celle des parlementaires) défend la République, mais pas les ouvriers. Des parlementaires « bourgeois », ayant conservé l’habitude de se rassembler à la gauche de l’Assemblée, vont logiquement défendre la Révolution de 1789 et la République, tout en s’opposant au mouvement ouvrier en plein essor et à ceux qui veulent instaurer une véritable démocratie. Ils profitent d’être désormais les nouveaux maîtres de l’Etat afin de développer le capitalisme. La République bourgeoise, c’est la souveraineté parlementaire en lieu et place de la souveraineté populaire. Le parlement est entièrement sous leur contrôle, le peuple leur caution théorique et leur ennemi pratique. On le voit tragiquement en 1848 lorsque les ouvriers réclament le « droit au travail » et la République sociale. C’est l’armée républicaine qu’ils trouvent en face d’eux. Même chose pendant la Commune de Paris en 1871, lorsque le mouvement ouvrier s’opposa à la gauche républicaine et fut massacré par elle. La gauche, ainsi, va s’opposer très violemment au mouvement ouvrier. C’est la répression de Cavaignac en 1848, avant celle de Thiers en 1871, deux hommes de gauche au sens de cette partie du XIXe siècle... C’est pourquoi le mouvement ouvrier naissant était hostile à cette gauche de républicains-bourgeois. D’ailleurs, dans les textes de Karl Marx et Friedrich Engels, le terme de « gauche » n’apparait pas. Le Mouvement ouvrier n’a commencé à exister qu’en s’affirmant en dehors du système gauche-droite interne aux classes dominantes. Dans des conditions différentes, nous en sommes revenus au même point aujourd’hui.
Nous retrouvons d’ailleurs, au début du XXIe siècle, les fondements de la gauche du XIXe siècle lorsqu’elle rassemblait les idéologies politiques les plus en phase avec le capitalisme redevenu triomphant, ses besoins de développement et les nouvelles bases de sa reproduction matérielle. Au XIXe siècle, le capitalisme avait besoin de briser non seulement l’Etat absolutiste et théologico-nobiliaire, sa structure sociale et ses rigidités, mais aussi l’autonomie des petits producteurs, des corporations, des traditions locales et populaires, des solidarités collectives traditionnelles et familiales afin de marchandiser le travail et d’industrialiser la production, de développer la colonisation. La gauche d’alors (l’équivalent du PS aujourd’hui) lui proposait d’enchanter cette marche en avant avec les concepts de « progrès », de « science », de « raison », et de « République », avec ainsi la caution de la légitimité populaire. Le capitalisme avait alors bien plus besoin de ces « valeurs » que du conservatisme moral et politique de la droite. Tous les capitalistes bourgeois les plus conséquents se retrouvaient dans l’idéologie de la gauche parlementaire, de la gauche donc tout court, car le mouvement ouvrier ne se situait pas à gauche. Tandis que tous ceux qui étaient pour lutter structurellement contre le capitalisme, pour établir une véritable démocratie, et donc pour établir dans les faits le pouvoir du peuple souverain, notamment les socialistes et les syndicalistes, étaient alors les ennemis de la gauche.
Les appellations de « gauche » et de « droite » s’imposeront au début du XXe siècle avec l’Affaire Dreyfus, le « Bloc des gauches » et le « Cartel des gauches ». En 1924, avec le « Cartel des gauches », le rôle de repère politique de ces deux expressions « gauche » et « droite » est définitivement adopté. Le Cartel des gauches se constitue à la fin de l’année 1923 contre le Bloc national. La scission intervenue en 1920 à l’issue du Congrès de Tours de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), qui voit la création de la SFIC (Section française de l’Internationale communiste qui deviendra plus tard le Parti communiste français), permet à la SFIO, devenue minoritaire, de se tourner vers une nouvelle alliance avec les radicaux. Les premiers députés communistes qui sont élus en 1924 siègent dans l’opposition, ils ne font pas partie du Cartel des gauches. Le PCF renvoie dos à dos la gauche et la droite. Il les assimile à « deux fractions de la bourgeoisie », il dénoncera le « bloc des bourgeois arrivistes » qui, sous l’étiquette de « gauche », dispute les places au « bloc des bourgeois repus ». Il affirmera : « capitalistes de droite et capitalistes de gauche se valent » ; « la gauche n’est qu’un autre visage de la droite, sous deux faces différentes, la tête reste la même ». Il obtient 9,82% des voix et 26 sièges. Les socialistes de la SFIO ne participent pas au gouvernement de peur de se faire taxer de trahison sociale par les communistes qui voyaient dans cette alliance une collaboration avec un régime « bourgeois ».
Il existe bien une gauche pendant toute cette période, mais sa géographie est très différente de celle d’aujourd’hui. A l’époque, les radicaux en sont la force propulsive, alors que les communistes n’en font pas partie. Après la Seconde Guerre mondiale, les radicaux intègreront progressivement la droite, alors que les communistes intégreront la gauche pour en devenir la force propulsive avant d’être satellisés par le PS.
En 1982, début de la mise en œuvre du néolibéralisme par le PS
Après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, le 10 mai 1981, une politique favorable au monde du travail, bien que modeste, est mise en œuvre : nationalisations, hausse du pouvoir d’achat, 5e semaine de congés payés… Mais dès 1982-1983, à l’occasion de la deuxième puis de la troisième dévaluation, le « virage libéral de la gauche » est engagé par la direction du Parti socialiste. Depuis cette époque, la vie politique française reste enfermée dans ce schéma intellectuel. Après la révolution néolibérale en cours aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, le PS adapte la société française à ce nouveau stade du capitalisme : celui de la mondialisation néolibérale. Le PS va donc rétablir le taux de profit des grandes entreprises, les réhabiliter ainsi que les « capitaines d’industrie », valoriser la France « qui gagne » (de l’argent), neutraliser les syndicats, marginaliser le PCF… Deux types de politiques néolibérales sont alors proposés : celui de la droite classique, obtus, conservateur, frileux sur les questions de société, réactionnaire ; et celui de la gauche « moderne » – le Parti socialiste – ouvert, moderniste, progressiste, sociétal… Et surtout plus efficace pour concevoir et mettre en place sans résistances ce néolibéralisme changeant radicalement le mode d’accumulation capitaliste. La gauche moderne incarnée par le PS va mettre toutes les institutions au service exclusif des classes dominantes en supprimant sans bruit, un par un, tous les processus démocratiques institutionnels. C’est même le caractère politique des pays européens qui sera anéanti par le biais de la mal nommée « construction européenne ».
De 1997 à 2002, la « Majorité plurielle » (ou « Gauche plurielle ») rassemble au gouvernement le Parti socialiste (PS), le Parti radical de gauche (PRG), le Mouvement des citoyens (MDC), les Verts et le Parti communiste français (PCF). Le Premier ministre est Lionel Jospin, le président de la République est Jacques Chirac. Jean-Luc Mélenchon est ministre de l’Enseignement professionnel de 2000 à 2002. Cette cohabitation s’est mise en place en quelques semaines après la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par Jacques Chirac. Cette situation est la suite des puissantes grèves et manifestations de décembre 1995 pour la défense des retraites sous le gouvernement Juppé. On peut lire dans la déclaration faite par la gauche plurielle pour sceller son accord : « la droite les brade [les services publics]. Elle privatise et dérèglemente […] Ainsi par exemple, pour France Télécom, Thomson, Air France, nous proposons l’arrêt des processus de privatisation. » Le gouvernement fera le contraire. Le PCF approuvera et accélèrera son déclin.
Au tout début de la législature, et contrairement aux engagements solennels de Jospin lors de la campagne électorale, le gouvernement signe le traité d’Amsterdam sans le renégocier (suite du traité de Maastricht et préparation au traité constitutionnel européen), avec l’accord de la direction du PCF impliquant 100 milliards de francs de coupes dans les budgets publics, l’accélération des privatisations, de la déréglementation et de la flexibilité. A partir de cette date la majorité des députés du PCF va critiquer le budget mais le votera. L’augmentation de la CSG va susciter de nombreuses critiques, tout comme le maintien du plan Juppé de casse de la Sécurité sociale par le vote du 4 novembre 1997 grâce à l’abstention des députés PCF. En 2002, le passage à l’Euro est avalisé par la direction du PCF en contradiction avec son vote négatif lors du référendum sur le traité de Maastricht.
Au total, les réalisations du gouvernement Jospin ont été un mélange de petites mesures sociales, économiques et démocratiques ambiguës, d’accompagnement du néolibéralisme mis en place par le PS dans les années 80, et de contre-réformes confortant et approfondissant ce virage, directement empruntées au « consensus de Washington ». Le cas le plus accablant est celui des privatisations, opérées avec l’aval de la direction du PCF. Lionel Jospin, en effet, a mis en œuvre un programme de privatisation - ou d’ « ouverture du capital » et de « respiration du secteur public », pour reprendre le vocabulaire voilé des ministres - nettement plus important en valeur que celui des gouvernements de Balladur et de Juppé réunis. Il a ainsi achevé de démanteler ce qui restait du secteur public élargi sous Mitterrand et Mauroy en 1982.
Ce gouvernement de gauche, à la suite de ses équivalents des années 1980, aura été la meilleure formule pour permettre la plus grande adaptation du capitalisme depuis un siècle. La participation communiste au gouvernement a freiné la résistance et les luttes populaires. Le PCF a payé le prix fort de ces trahisons lors des élections qui ont suivi. Aux municipales de 2001 le PCF a perdu la direction de 30% des villes de plus de 15.000 habitants qu’il dirigeait. A la présidentielle de 2002, le candidat communiste Robert Hue ne réalisait que 3,37% des voix. Jean-Marie Le Pen, candidat du Front national, avec 16,86% passait devant Lionel Jospin qui n’obtenait que 16,18% des voix et se trouvait éliminé du second tour. A la présidentielle de 2007, la candidate communiste Marie-George Buffet ne réalisait que 1,93% des voix…
Le flou et les ambiguïtés du contenu de la notion de « gauche » et de son périmètre expliquent sans aucun doute la faillite politique des partis qui s’en réclament aujourd’hui. Le PS n’a plus de « socialiste » que le nom, pour mieux tromper les électeurs. C’est pourquoi, d’ailleurs, il ne veut pas changer de nom. C’est un appareil qui n’a rien à envier à celui de la droite, il méprise le peuple et la nation ; c’est un appareil de notables et d’arrivistes, de professionnels de la politique, uniquement intéressés par leur carrière. Le PS s’est coulé dans la constitution présidentialiste de la Ve République, aggravant même ses logiques les plus négatives en inversant le calendrier électoral qui fixe la date de la présidentielle avant celle des législatives (Jospin en 2002). Seule la « gauche » à la mode du PS pouvait mettre en œuvre les « réformes » demandées par le néolibéralisme. De son côté, le PCF n’a plus lui aussi de « communiste » que le nom. Il a abandonné la défense des intérêts des classes dominées, ce qui faisait sa force. Plus que jamais un statut de l’élu est nécessaire pour « déprofessionnaliser » la politique : permettre à tous les citoyens d’exercer un mandat sans être pénalisés lors de leur retour à l’emploi et limiter ainsi le nombre de mandats.
La crise de l’euro et l’élection de François Hollande à la présidence de la République en 2012, correspondent à la fin d’un certain modèle de la social-démocratie. Partout en Europe la social-démocratie est à la manœuvre, à côté des forces les plus réactionnaires, pour imposer les sacrifices les plus inhumains aux peuples. C’est particulièrement le cas en Grèce, en Espagne, au Portugal, et aussi en France. Les socialistes considèrent le capitalisme mondialisé indépassable. Dès lors, pour eux, toute volonté de rupture avec ce capitalisme ne pourra que conduire au goulag. Pourtant, si les enjeux sont internationaux, les outils sont nationaux. Le PS n’est même plus le parti réformiste des Trente glorieuses qui voulait aménager le capitalisme. Il est devenu le meilleur instrument des classes dominantes. La social-démocratie, encore bien plus que la droite, est frappée d’un européisme fanatique. Elle joue un rôle moteur dans la désintégration du modèle social issu de la Résistance. C’est la conversion intégrale du PS à l’économie de marché.
La difficulté est de faire comprendre que le PS n’a pas « trahi » les espérances du peuple et qu’il serait ainsi une « fausse gauche ». Cette analyse est erronée. Le PS n’a pas trahi le peuple, car il n’a jamais eu l’objectif de répondre à ses besoins. Le PS a au contraire choisi d’adapter la société au capitalisme contemporain, libre-échangiste, financiarisé, européiste, sous domination états-unienne. Il se situe dans la tradition de la gauche républicaine-bourgeoise du XIXe siècle. Là se trouve toute l’erreur du Front « de gauche » qui veut apparaître comme la « vraie gauche ». Les dirigeants du PS et ceux qui les soutiennent ne sont plus simplement des « faux-frères » qui reviendront un jour dans le droit chemin. Ce sont des adversaires, plus encore, ce sont des ennemis de classe. Il faut rompre avec ce « socialisme » en peau de lapin, c’est ce que se refuse à faire le Front de gauche. Les forces qui se réclament de la social-démocratie sont désormais totalement intégrées au système des classes dominantes : dans les médias, les grandes entreprises, les Think-tanks, l’appareil d’Etat, certains syndicats affiliés à la Confédération européenne des syndicats (CES)…
Les catégories avec lesquelles nous avons appris à penser la politique doivent donc être revues de fond en comble, le clivage gauche-droite ne recoupe plus depuis des décennies une division de classes, il la masque. C’est à cet immense effort qu’invite le M’PEP. Les termes gauche-droite sont désormais des catégories inutilisables, démonétisées, hélas pour de très solides raisons. Il faut trouver un nouveau langage commun qui soit compris par tous, de l’ouvrier au petit patron.
Le Parti socialiste, parti du néolibéralisme, instrument le plus efficace au service des classes dominantes
Dix-sept années d’exercice du pouvoir par le PS depuis 1981, permettent désormais de dresser le bilan du principal parti de gouvernement à gauche. Ce bilan est parfaitement accablant. Il va encore en s’aggravant. Voter pour le PS ou s’allier avec lui, c’est voter ou s’allier avec le parti principal des classes dominantes. C’est maintenir la clé de voute du blocage démocratique que nous subissons depuis le virage néolibéral entamé par le PS dès 1982.
L’évolution du PS comme un parti ouvertement néolibéral, n’essayant même plus de se donner des airs ne serait-ce que vaguement socialistes, ni de faire semblant de vouloir défendre les classes populaires, devra pourtant attendre François Hollande. Il profitera de la défection de son charismatique concurrent Dominique Strauss-Kahn, qui avait la faveur des classes dominantes et de leurs médias (presque tous). De 2012 à 2015, le gouvernement socialiste, majoritaire dans les deux chambres, ne tente même pas de donner le change.
Trente longues années de politique néolibérale instaurée par les « socialistes » depuis le début des années 1980 nous permettent donc de faire le bilan du PS. Ceux qui se cantonnent dans l’idéologie, se perdent dans la question cornélienne de savoir si le PS est à gauche ou pas, butant sur l’impossible définition de la gauche, ou de la « vraie gauche ». C’est une question dont on a tout intérêt à se dispenser. Non pas que le clivage opposant les classes dominantes aux classes dominées ait le moins du monde disparu, puisqu’au contraire il s’avive d’année en année. Mais il est très mal représenté par le très flou clivage gauche-droite d’aujourd’hui. Non seulement rien d’essentiel ne sépare l’UMP du PS, mais même une bonne partie de la gauche non socialiste, y compris ceux qui se disent anticapitalistes, se refusent de revenir sur les principales mesures socialistes. Ce sont celles de la mondialisation commerciale, sociale, monétaire, bancaire, financière et surtout institutionnelle, celle qui verrouille politiquement toutes les autres et donc la plus stratégique. Les principaux piliers du capitalisme néolibéral ne sont même pas les cibles de ceux qui sont supposés être à l’extrême gauche. Ils refusent le protectionnisme national, y compris sous sa forme coopérative et internationaliste, seule alternative démocratique au libre-échange généralisé. Ils refusent aussi l’annulation de la dette publique et la suppression des marchés financiers. Plus encore, ils rejettent la sortie des institutions cardinales du néolibéralisme en Europe : la sortie de l’euro et de l’Union européenne. Dès lors, que peut bien signifier le concept de « gauche » aujourd’hui pour les classes populaires ? Rien.
Non seulement le PS et ses satellites inféodés, tout comme l’UMP, est au service exclusif des classes dominantes, mais il en est même, contrairement aux autres, la pièce maîtresse, le parti organique, le plus important, le plus stratégique. C’était le seul à pouvoir imposer sans beaucoup de résistances collectives, politiques et syndicales, le gigantesque train de mesures nécessaires pour passer de l’économie mixte fordiste adossée à la souveraineté nationale et populaire et ses processus démocratiques imparfaits mais toujours mobilisables, à l’ordre antidémocratique supranational du capitalisme néolibéral actuel.
Le parti principal des classes dominantes, c’est donc le PS. Ce fait massif et désormais indéniable est beaucoup plus important que de se demander s’il est encore à gauche ou s’il est à droite. Le bipartisme que nous connaissons désormais depuis trop longtemps a bien réparti les rôles, qui sont complémentaires. L’ensemble est là pour masquer le phénomène principal : plus aucune force politique organisée possédant une visibilité publique n’est là pour défendre les intérêts structurels des classes dominées. Personne ne suscite une dynamique de reconquête des processus démocratiques en restaurant la souveraineté nationale et populaire. Personne ne vise à détruire les piliers du capitalisme néolibéral érigés par le parti organique des classes dominantes, le PS, flanqué de ses alliés.
Finalement, la doctrine implicite du Parti socialiste revient à dire que toute volonté de rompre avec le capitalisme ne peut conduire qu’au « goulag ». Car il faut, en effet, pour rompre avec le capitalisme, mobiliser le peuple, se servir de l’Etat et agir à l’échelle nationale. Autant de dérives « populistes », « étatistes », « souverainistes » et « nationalistes »… L’arrivée de François Hollande à la tête de l’Etat va bien plus loin que le « tournant de la rigueur » de 1982-1983, où il ne s’agissait « que » d’une reddition idéologique. En 2012, avec les socialistes au pouvoir, il s’agit d’une collaboration totale et délibérée avec le grand capital. Il ne s’agit plus d’un compromis, mais d’une alliance structurelle. Qu’est-ce que le « socialisme de l’offre », si ce n’est le service du capital, car l’ « offre », en économie, signifie le côté du capital.
Plus aucune voix issue des classes dominées ou de quiconque attaché aux principes démocratiques ne doit aller à ce parti ou à ses alliés
Les classes dominantes doivent être combattues frontalement et non plus légitimées et renforcées électoralement. Leur parti le plus efficace est le PS. Il doit disparaître du paysage politique, qu’il a déshonoré plus qu’aucun autre. Ceux qui craignent en sanctionnant le PS et EELV de faciliter ainsi la montée du FN ne comprennent pas la logique expliquant la montée du parti d’extrême droite. C’est le blocage politique organisé par le bipartisme, et l’absence de tout autre parti visible proposant une rupture avec ce qu’a construit le PS, qui crée structurellement un effet de niche pour le FN. Le PS a construit un monde où l’autonomie du politique a disparu, condition indispensable pour que les classes dominées puissent peser sur les normes collectives (la loi…). Un parti réellement du côté des classes dominées et qui prendrait de l’ampleur ferait disparaître ce blocage actuel et diminuerait d’autant les votes FN. Le principe des vases communiquant s’appliquerait, à condition que ce parti annonce sans aucune ambiguïté qu’il se propose de démondialiser, de restaurer la souveraineté nationale pleine et entière en sortant de l’euro et de l’UE, de l’OTAN, de l’OMC, de la Banque mondiale et du FMI, qu’il annonce l’annulation de la dette publique et la restauration d’un circuit public du crédit et de la création monétaire, un protectionnisme coopératif, la réindustrialisation et le refinancement massif de la fonction publique et de la Sécurité sociale. Le « vote utile » est ainsi certainement, après les autres manœuvres du PS, ce qui a le plus contribué au maintien à un haut niveau du FN. Croire éviter la montée du FN en votant PS (ou EELV), ou UMP au second tour, est donc le plus sûr moyen de faire prospérer son effet de niche éternellement et de laisser pourrir la situation.
Seules des forces politiques comme le M’PEP, s’il se développe, pourront débloquer réellement une situation particulièrement malsaine et qu’il faut au plus vite redresser radicalement. En attendant, personne ne doit, au premier comme au second tour, donner sa voix au principal responsable, le PS (et EELV), ni à la droite. EELV regroupe de toute façon des politiciens opportunistes, écologistes d’opérette, et les idéologues les plus forcenés justifiant comme personne les institutions antidémocratiques européennes. Ceux qui ne voient rien à redire au fait que les choix de production et d’échanges soient confiés exclusivement au marché, ce qui est le cœur du néolibéralisme et des traités européens, ne sauraient avoir la moindre ambition écologique. Ils ne sont capables que de proposer des mesures parfaitement anecdotiques et cosmétiques, qui ne remettent jamais en cause les intérêts du capital.
Parmi les questions politiques les plus urgentes se trouve donc l’adhésion au M’PEP. Pour ceux qui partagent ses idées, c’est le moment ! Le M’PEP est le parti du peuple !
NB : le M'PEP s'apelle maintenant le PARDEM
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31/01/2015
la fin de tout, le verrou sur la dictature totale des prédateurs
c'est une horreur ce truc, le verrou sur la dictature finale, pire encore que l'UE
Selon une ébauche obtenue par le journal allemand Die Zeit, publié en mars 2014, l’article 14 des règles proposées du PTCI interdit aux gouvernements de «directement ou indirectement nationaliser, exproprier ou appliquer des mesures ayant l’effet équivalent à la nationalisation ou expropriation» des investissements, à moins que cela soit réalisé pour un «objectif public; par respect de la loi; sur une base non discriminatoire» et prévoit «une indemnisation effective».
Les tribunaux RDIE délibèrent à huis clos. Ils sont composés d’avocats d’entreprises et il n’y a pas de droit d’appel et ni de plafond d’indemnisation que les tribunaux peuvent attribuer et ces derniers peuvent ordonner les trésoriers de l’État à indemniser les entreprises dont les «profits futurs escomptés» sont minés par les politiques gouvernementales.
Parmi les cas les plus tristement célèbres:
La compagnie d’assurance hollandaise de santé Achmea qui avait saisi 29,5 millions d’euros de fonds publics de la République slovaque comme «indemnisation» contre ses démarches en 2006 pour restreindre les pouvoirs des entreprises privées dans le secteur de la santé publique.
Veolia de France qui fait un procès contre l’Égypte pour des dommages suite à la fin de son contrat de traitement de déchets à Alexandrie en octobre 2011, prétendant que la décision du Conseil national des salaires d’ajuster les salaires en fonction de l’inflation avait causé préjudice à ses bénéfices prévus.
quel cynisme éhonté ! bientôt les cambrioleurs porteront plainte contre leurs victimes qui auront appelé la police, car ce faisant ils auront réduit leurs butin escompté !
espérons que les spéculateurs, personnes physiques bien concrètes, rebaptisés "les marchés", n'auront pas la peau de la Grèce, et que Tsipras arrivera de le libérer des griffes de cette bande de voleurs de grands chemins, car sinon il n'y aurait plus qu'à se pendre !
Le Süddeutsche zeitung se plaint de ce que Tsipras n'est pas un mercenaire plein de haine (arrêt des "sanctions contre De Gaulle, pardon ! contre Poutine)
Et les premières mesures d'urgence de récupération de tout ce qu'on a volé aux grecs et décrit comme un "cadeau", bref il n'y a que les cadeaux aux banquiers qui sont honorable ! morale de bandits de grands chemins qui vous tiennent en joue !
http://www.courrierinternational.com/dessin/2015/01/29/le...
(quand aux "Grec Indépendants", qu'il est de bon ton dans notre presse Voix-de-nos-Maîtres de caricaturer et de diaboliser, ce sont patriotes qui sont d'accord avec le programme social de Syriza et en voulant libérer la Grèce du racket auquel elle est soumise lutte pour la liberté de tous les peuples d'Europe)
30/01/2015
l'"Europe" lève le masque et reconnaît sa vraie nature
LE PRÉSIDENT DE LA COMMISSION EUROPÉENNE MET LES POINTS SUR LES I : « IL NE PEUT PAS Y AVOIR DE CHOIX DÉMOCRATIQUE CONTRE LES TRAITÉS EUROPÉENS. »
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Les déclarations faites ce 29 janvier 2015 par Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, au sujet des demandes de renégociation formulées par le nouveau gouvernement grec, méritent d'être lues.
Ce qu'il a dit n'apprendra rien aux adhérents et sympathisants de l'UPR, mais leur confirmera une nouvelle fois la justesse de nos analyses.
M. Juncker a dit en substance que les traités européens existent et qu'ils ne sont pas faits pour les chiens. Ils lient les 28 États-membres de l’UE entre eux et ne peuvent pas être piétinés, sauf à ce qu’il se dégage une unanimité pour cela.
Les démocraties nationales ne sont donc plus qu'un théâtre de marionnettes, sans aucune conséquence sérieuse, qui ne servent qu'à endormir les peuples. Point.
Dans ces conditions, tout projet de réorientation drastique de l’Union européenne – la fameuse « Autre Europe » - n’est qu’une chimère destinée à égarer les peuples vers de fausses solutions.
C'est le « mérite » de Juncker de l’avoir sèchement rappelé aujourd'hui.
La seule chose qu'il a « oublié » de préciser, c'est qu'il existe une façon - et une seule - de sortir de cette prison des peuples : sortir unilatéralement de l'UE et de l'euro par application de l'article 50 du T.U.E. C'est la quintessence du programme de l'UPR. https://www.upr.fr/
Juncker dit « non » à la Grèce et menace la France.
« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens », affirme notamment le président de la Commission européenne.
La construction européenne est anti-sociale.
La construction européenne est anti-populaire.
La construction européenne est anti-démocratique.
Elle doit être détruite.
Aussi la vraie alternative en Grèce ce n'est pas syriza, parti de centre-gauche, mais l'EPAM (partenaire de l'UPR, qui a signé la même déclaration commune d'engagement en novembre 2013),
*http://www.lesobservateurs.ch/2015/01/19/ue-autriche-init...