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29/10/2014

That the wider world is unaware is a scandal

http://www.theguardian.com/commentisfree/2014/oct/08/why-...

au milieu de la guerre les KURDES réinventent la démocratie (et le socialisme)

http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/24/loeil-itinerant-tu...

22/10/2014

la société où on vit actuellement

On est dans une société profondément anxiogène et anti-humaine, et anormale, car c'est de plus en plus une société où tout ce qui devrait inspirer de la confiance n'en mérite pas ! et tout ce qui normalement - et de manière payante en plus ! - devrait apporter de la sécurité n'en apporte pas, mais au contraire une insécurité supplémentaire !
La société actuelle est une une société parfaitement insécurisante (par sa fixation fasciste sur la « sécurité » même, d'ailleurs) où on n'est rien ni personne, ni on n'en a plus le droit d'ailleurs, où on est à peine toléré.

10/10/2014

la france n'est plus un Etat de Droit !

violation des libertés publiques les plus élémentaires, sadisme, refus du fonctionnement du droit, la France n'est plus un Etat de Droit :

http://www.lejdv.fr/veillee-conseil-constitutionnel-07-oc...

lisez le récit de cette longue nuit

quelle différence entre les valeurs de ces jeunes et celles de la f******** et de leur donneurs d'ordres !

un poème, qui a bien compris :

Elles forcent le respect ces façades hautaines,
Porches majestueux et frontons arrogants
Qui cèlent aux regards de curieux passants
De males lois tramées par forces souveraines.

Ivres de leur pouvoir, cuidant plèbe lointaine
Leurs cénacles se rient du bien commun. L’encan
A eu raison de l’âme et servir les puissants
Est leur seule ambition, et aux autres les peines.

Silencieuse, isolée, sous la pluie ou les dards
Du soleil, verticale et toisant d’un regard
Résolu le palais, la sentinelle veille.

Paisible et révoltée, elle ne lâchera rien,
Intègre est son combat pour que la vie des tiens
Soit libre, et se lève le peuple qui sommeille.

08/10/2014

Le journaliste Udo Ulfkotte balance: "les médias trahissent le public continuellement" "J'étais un agent non officiel sous couverture"

Après 25 ans de soumission et avant de mourir un journaliste allemand tient à dire la vérité.
mercredi 8 octobre 2014

Le journaliste Udo Ulfkotte balance: "les médias trahissent le public continuellement" "J'étais un agent non officiel sous couverture" 

 

Ce journaliste avec 25 ans de carrière interviewé par RT dénonce les mensonges généralisés dans les médias de masse. Il dit qu'il a lui-même été formé pour mentir et trahir le public et qu'il regrette ce qu'il a fait dans le passé. Il se lève aujourd'hui pour dénoncer la propagande de guerre impulsée par les médias contre la Russie.

 Il en a marre des mensonges et indique que l'on vit dans une république bananière, pas dans une démocratie avec une vrai presse indépendante. Certains de ses collègues font partie d'organisations transatlantiques et sont soutenus par les Etats-Unis pour faire de la propagande.


Il affirme une information déjà largement suspectée par ailleurs: de nombreux journalistes expatriés sont en fait également des "agent non officiels sous couverture". Udo Ulfkotte travaillait par exemple à la fois pour le Frankfurter Allgemeine Zeitung et pour la CIA. Son travail consistait à faire de la propagande pro-américaine et pro-européenne.

D'après lui, l’Allemagne est une colonie des Etats-Unis. Les organisations transatlantiques invitent des journalistes, leurs font la cour, leurs payent des voyages puis les soudoient pour les avoir dans leur poche. Ils deviennent ainsi progressivement des "agents non officiels sous couverture" dont l'agence peut nier tout lien avec eux avec si nécessaire. Ce serait particulièrement le cas des journalistes allemands, anglais, israéliens, australiens, néo-zélandais mais aussi bien sûr les français (pas étonnant d'ailleurs). On revient à l'opération Mockinbird.


Pire encore, le journaliste affirme qu'il lui est arrivé de recevoir un article déjà rédigé concernant Kadhafi et qu'on lui demandait simplement d'y coller sa signature pour la publication sur le Frankfurter Allgemeine Zeitung. L'article provenait directement des services de renseignements allemands, le Bundesnachrichtendienst (BND). Certains journalistes qui n'acceptent pas de coopérer sont licenciés.



Il finit son intervention ainsi:


"La vérité sera révélé un jour. La vérité ne meurt jamais. Je me fiche de ce qui arrivera. J'ai eu 3 crises cardiaques, je n'ai pas d'enfants, donc s'ils veulent m'envoyer devant un tribunal ou en prison, cela vaut la peine pour la vérité".


Chapeau bas M. Ulfkotte.

 

Pendant ce temps das plein de pays d'Europe des partis se réusnissent à Athènes en novembre dernier 

  1. EPAM (Front unitaire populaire) – Grèce.
  2. Union Populaire Républicaine (UPR) – France.
  3. Per Il Bene Comune (Pour le bien commun) – Italie.
  4. Asociación Democracia Real Ya (Association démocratie réelle maintenant) – Espagne.
  5. Campaign for an Independent Britain (Campagne pour une Grande-Bretagne indépendante) – Grande-Bretagne.
  6. Alza Il Pugno /Eurotruffa (Soulevez votre poing/ Eurotruffa) – Italie.
  7. Economia Per I Cittadini (EPIC – L’économie pour les citoyens) – Italie.
  8. National Platform (Plateforme nationale) – Irlande.
  9. Mouvement Politique d’Emancipation Populaire (MPEP) – France
  10. IPU (Parti de l’indépendance) – Finlande.

Et ceux qui se sont réunis récemment à Assise :

  1. -Borotba (Combat) : Sergeï Kirichuk, Ukraine.

    -Committee « Euro exit » (Comité « Sortir de l’euro ») : Wilhelm Langthaler, Albert F. Reiterer, Autriche.

    -Coordinamento nationale sinistra contro l’euro (Coordination nationale contre l’euro) : Moreno Pasquinelli, Italie.

    -Frente Civico (FC – Front civique) : Manolo Monero Pérez, Espagne.

    -Front uni populaire (EPAM) : Antonis Raskousis, Grèce.

    -Initiative e.V. Duisburg : Thomas Zmrzly, Allemagne.

    -Left Co-March, Kostas Kostopoulos, Grèce.

    -Mouvement politique d’émancipation populaire (M’PEP) : Jacques Nikonoff, Joël Périchaud, France.

    -Plan B : Nasia Pliakogianni, Grèce.
    pour la France ce fut :

 http://www.m-pep.org/spip.php?article3850

 

 

04/10/2014

bon sens contre les sommets d'insanité du totalitarisme détraqué

Serge Rivron ( écrivain français) :

Je l‘avais allumé vers 18h, une fois le vent tombé, sur le goudron de mon parking. Un petit 80 centimètres de diamètre, alimenté des branchages touffus d’un cèdre que j’ai abattu récemment – un gros, 17 mètres de hauteur, débité main en buches et buchettes de 50 cm pour la cheminée cet hiver, et puis ces branchages pour le feu dehors, deux bons mètres cube.
Évidemment un feu, ça fume. Bien blanc, pas du tout comme les pneus et autres plastiques que brûlent régulièrement et en plein jour les artisans du secteur dans leur cour, ou leur jardin. Belle fumée naturelle, épaisse que le vent faible disséminait sur les prés alentour. Ma maison est à plus de cent mètres de la route, et largement au-dessus. Je dis ça, parce que ça a son importance, on va voir.
21 ans que j‘habite ici, j’ai dû faire environ 120 feux de broussailles ou de branches, brûler comme ça 200 mètres cube. La fumée des végétaux est totalement neutre en termes d’émission de CO2, puisque les végétaux s’en sont eux-mêmes servi pour grandir et alimenter l’air en indispensable oxygène. Les cendres nourrissent ensuite la terre.
J’en étais là de mes réflexions quand j’ai vu débarouler deux gendarmes en voiture. Sans doute alertés par la fumée, je me suis dit, c’est plutôt prévenant de leur part de venir voir ce qui se passe, même si c’est dans une propriété privée. J’étais à ce moment dans le champ au-dessus de mon parking, en train de couper le reste des branchages à brûler. Quand ils verront que c’est juste un feu bien entretenu, rien qui risque de prendre autour, un robinet pas loin, je me suis dit, ils vont repartir. Mais non.
Les voilà qui se dirigent pour sonner à la porte, du coup je les interpelle : “bonjour messieurs, c’est pour quoi ?”
Il paraît qu’il ne faut pas faire du feu de végétaux, surtout qu’on a la déchetterie pour ça, il y a un arrêté permanent d’interdiction. Première nouvelle, je leur dis, et puis je trouve ça profondément idiot. Je brûle un arbre qui faisait 17 mètres, je me vois pas porter ça à la déchetterie. C’est mieux de brûler des pneus que des végétaux ?
Oui, mais vous faites une sacrée fumée, ça va sur la route !
Donc il vaut mieux que je loue un semi-remorque pour emmener mon arbre à la déchetterie ? La déchetterie a donc vocation a être encombrée de tailles, de gazon qu’il faut qu’on porte là-bas en voiture ou camion, que d’autres camions vont emporter ailleurs, au mépris du fabuleux minerai de compost naturel que ça ferait sur nos propriétés ? Et en plus, il faudrait aussi que je paie en impôts le traitement de tonnes d’herbe, de branchages ?
Il n’est hélas plus nouveau de constater le sommet d’insanité que représente la sottise des hommes de ce siècle qui croule sous les ordures qu’il produit autant que sous les lois et avantages ineptes qui les défendent.
Merde, on va pas arrêter de nous casser les couilles à nous rendre toujours plus serviles et toujours plus salissants ?
Le petit coin de reste de campagne que j’habite est empuanti depuis 7 ans par une usine qu’aucun édile, aucun service performant d’État, n’est capable de nommer. Le petit paradis que j’entretiens, comme nombre de mes voisins jardiniers ou agriculteurs, est emmerdé tout les soirs et tous les samedis, tous les dimanches, par des petits voyous qui roulent en moto sur le stade municipal. Pas un flic, pas un procès verbal, pas un semblant de manifestation de la loi pour arrêter les méfaits de ces salopeurs d’espace public ! Mais quand il s’agit d’emmerder sur sa propriété privée un citoyen qui entretient l’écosystème, qui plante des arbres et en coupent d’autres, les gendarmes rappliquent, et donnent des leçons d’inculture à la ronde !
À l’heure où je termine ce petit récit, il y a longtemps que la fumée de mon feu végétal s’est dissipée. La route, que j’ai si terriblement enténébrée, est libre. En revanche l’insupportable émanation gazeuse de C******** est bien là, tenace, immortelle. Totalement libre de ses divagations morbides. Les gendarmes n’y peuvent rien, les pauvres.
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Feu-de-cheminee-dan... (lire surtout les commentaires, il y a des gens qui ont bien compris ce qui se passe)

24/09/2014

partout en France

Dans la France des années 40, comme la seule présence de magasins tenus par des juifs « donnait des boutons » à certains, ils se sont arrangés pour leur rendre la vie impossible et les ruiner, sans se demander qu’est-ce qu’ils pourraient devenir dans ces conditions ( enfin, on ne se le demandait pas encore ……….). De même, dans la France actuelle on rend les déplacements et la vie impossible aux Gens du Voyage, sans davantage s’inquiéter de leurs conditions de survie. Et de même que les grandes étoiles à la peinture blanche sur certaines vitrines étaient une vision typique de cette époque, les portiques surbaissés blanc et rouge à l'entrée de tout parking, et les gros blocs de pierre barrant l'entrée des terrains vagues, sont une vision typique de la notre !

15/09/2014

le présentateur vedette de la télé sénégalaise incarcéré en France !

*

https://fr-fr.facebook.com/KemiSebaOfficial *

21/08/2014

ses malédictions

William Blake avait dit de son temps (1793 in « Mariage du ciel et de l'enfer ») que
« De même que la chenille pond ses œufs sur les plus belles feuilles, le prêtre a choisi nos plus belles joies pour y déposer ses malédictions. »

c'est toujours valable de nos jours avec nos nouvelle religions, qui remplacent l'ancienne, mais avec les mêmes mentalités, http://miiraslimake.over-blog.com/article-1581090.html l'écologisme par exemple, ou l'hygiénisme (et les psycho-machin-chose de ce que j'appelle la Secte des Adorateurs de la Mort).
http://miiraslimake.over-blog.com/article-639302.html
http://miiraslimake.over-blog.com/article-20122119.html
http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2013/05/19/les-nuages-et-le-liberal-fascisme.html
etc, etc

même topo !

05/07/2014

revuo "MONATO"

Je suis pour un an abonné à Monato. C'est un magazine en espéranto, tiré à Anvers, avec une rédaction internationale.http://www.esperanto.be/fel/mon/

Les articles sont courts, et laissent souvent sur votre faim, manquent parfois de réflexion ou répercutent l'idéologie des « moutons » bien obéissants, et le discours "Usona"- (USA)-européïste-impérialiste ! (sur le Kossovo, sur l'Ukraine, des articles très spécieux).
Mais par contre ce qu'il y a de bien c'est qu'on y trouve de la part des rédacteurs de divers pays des nouvelles vraiment locales, et dont autrement on n'aurait jamais entendu parler. Ce qui crée une forme d'ouverture vraiment intéressante. :-)

Sur le dernier n° que je viens de recevoir, outre la constatation que ma lettre pour le courrier des lecteurs, dont ils m'avaient assuré qu'ils la publieraient, n'est pas passé (peut-être trop critique envers ceux qui qui refusent de donner aux mendiants) et l'article totalement spécieux sur l'Ukraine. Pour qui sait réfléchir au-delà du texte de journalisme béni-oui-oui on trouve condensé en un  numéro un sacré résumé des problèmes de la société actuelle !

En Autriche, on apprend que la banque Hypo Alpe-Adria, qui était propriété de l'Etat (comme ça devrait être de toutes les banques ! ) a été en 2007 privatisée ! et vendue à une banque allemande (!) Bayerische Landesbank, résultat : à force de spéculation son nouveau propriétaire l'a ruinée. Et - suivant le principe privatiser les gains et nationaliser les pertes ! - c'est le gouvernement autrichien qui l'a reprise et qui va payer. Ce qui veut dire ce sont les citoyens autrichiens qui vont payer pour les conneries des vautours privés, en se serrant la ceinture !!! le ministère de l'éducation et celui de La femme vont réduire leur budget de 60 millions d'euros en 2014 et autant en 2015. beaucoup parlent de « catastrophe éducative ».

En Chine le marché du travail est comme il était en France il y a quelques décennies ! C'est à dire qu'il y a plus d'offre d'emploi que de candidats ! Souvent ils se permettent (ils PEUVENT se permettre … - Quelle nostalgie !!!) de « démissionner au bout de quelques mois, ou s'en vont au bout de seulement quelques jours – en dépit du fait que les conditions de travail se sont significativement améliorées » Donc les patrons sont obligés de faire des efforts pour les attirer (eh oui ça peut exister !!! et ça a existé en France !!! autrefois …. avant une certaine politique …. le NAIRU vous connaissez ?) « les salaire sont plus hauts, les travailleurs reçoivent parfois des repas gratuits, ou le logement gratuit ». Mais malgré ça c'est dur ! pour les employeurs !!      
MAIS, se félicite l'article, la situation va changer ! À l'avantage des « compagnies », du grand capital en clair, « à cause du progrès scientifique et technique les machines de plus en plus effectuent le travail; aussi on n'aura plus besoin de tant de travailleurs. » on a compris …

En Autriche on va installer des …. caméras de vidéo-surveillance dans les tramways de Vienne. Bonjour la Big-Brotherisation ! …

Un article un peu plus long (trois pages pour une fois !), que je n'ai pas encore lu en entier, mais il dit en gros qu'en Italie la culture, la littérature italienne, tout ça est « jeté à la poubelle ».
(Hé bien sûr ! dans le pays où Berlusconi disait que les italiens devaient cesser de considérer l'anglais comme une langue étrangère la désidentification et le laminage sous une « culture » anglo-saxonne - pardon « européenne » comme la nomme avec son humour grinçant François Asselineau – du niveau que lui aussi épingle avec le «Captain» Europe ! Lamentable symbole de cet avilissement des gens.)
Par exemple
« La langue – écrit à ce sujet la poétesse Bruna Milani dans le journal Libertà – est le synonyme de culture, elle sert à dresser l'âme et l'esprit des gens contre leur laminage par la « mondialisation », qui finalement rendrait totalement dénuée d'intérêt la rencontre avec des étrangers. »

Bref attristant et intéressant numéro, à condition qu'on sache lire derrière les lignes, et penser, et s'indigner.

28/06/2014

danger mortel !

Les États-Unis, les pays de l’UE et une vingtaine d’autres États ont entamé à Genève des négociations sur le commerce des services. Signe particulier : ces tractations devaient rester secrètes pendant cinq ans. WikiLeaks a réussi à lever en partie le voile sur leur contenu.

Tout devait rester entièrement secret. Rien ne devait filtrer des négociations sur l’accord sur le commerce des services (ACS) entamées depuis deux ans à l’ambassade d’Australie à Genève entre les États-Unis, l’Union européenne et une vingtaine de pays. Une vaste entreprise de libéralisation qui touche jusqu’aux services publics fondamentaux. Des mesures assurant une confidentialité totale des discussions ont été prises, dans un langage digne d’un scénario à la James Bond. Les textes établissant l’avancée des pourparlers ont été « classifiés », selon un jargon utilisé généralement pour les dossiers secret-défense. Ils doivent être « protégés de toute diffusion non autorisée » et stockés dans un système d’ordinateurs lui-même classifié et maintenu « dans un building ou un container clos » sous haute surveillance. L’objectif déclaré est que rien ne puisse transpirer du contenu de ces tractations « jusqu’à cinq ans après la conclusion d’un accord » ou la fin des négociations si celles-ci devaient finalement ne pas aboutir.

C’était sans compter sur la dextérité des lanceurs d’alerte de WikiLeaks qui sont parvenus à récupérer une partie des textes surprotégés. Ils ont publié ainsi le 19 juin sur leur site l’annexe du traité en préparation consacré aux services financiers.

https://wikileaks.org/tisa-financial/

Ces révélations soulignent, en fait, l’ampleur de l’offensive engagée par Washington, suivi par les États membres de l’Union européenne, pour permettre aux multinationales de truster, le moment venu, le commerce des produits financiers mais aussi celui de tous les services sur les grands marchés transatlantique et transpacifique, dont les négociations, on le sait, avancent au même moment, dans la plus grande discrétion.

Contourner les résistances populaires et réfractaires de l’OMC

Les pourparlers secrets pour parvenir à un accord sur le commerce des services (ACS) ont démarré en 2012 et leurs initiateurs entendent tout faire pour les conclure avant la fin 2015. Ils sont en fait destinés à contourner l’obstacle que constituaient les résistances de forces progressistes, de mouvements sociaux, de syndicats et de plusieurs pays en développement pour la conclusion d’un accord global sur le commerce des services (AGCS) au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Devant la paralysie du processus multilatéral lancé en 2001 dans le cadre du cycle dit de Doha de l’OMC, un groupe de pays a décidé, sous l’impulsion des États-Unis et des États membres de l’UE, d’entamer, il y a deux ans, une négociation parallèle.

Autrement dit : désavoué démocratiquement et donc sorti par la porte, l’AGCS pouvait ainsi rentrer par la fenêtre sous l’impulsion d’une cinquantaine de gouvernements. Les négociateurs autoproclamés ont l’espoir de définir dans un cadre plurilatéral des normes pour qu’elles s’imposent, à terme, comme unique référence internationale. Ils misent d’évidence sur leur poids économique – ils représentent ensemble près de 70 % du commerce mondial – pour rallier en fin de compte les pays récalcitrants de l’OMC court-circuités. Le lieu géographique des tractations a simplement été transféré de quelques rues à Genève, passant du siège de l’OMC aux locaux de l’ambassade d’Australie, pays opportunément tout acquis à la libéralisation.

Principale source d’inspiration du groupe : les « experts » de la « coalition globale des services » (GSC) au sein de laquelle on retrouve, côté états-unien, les géants du secteur (banque, Internet, énergie) mais aussi, côté européen, le Medef ou le poids lourd français, Veolia (voir ci contre). Le document diffusé par WikiLeaks, qui correspond au relevé de la négociation au 14 avril dernier, révèle le forcing déployé pour banaliser le commerce des produits financiers, comme si rien n’avait été retenu des causes du krach ravageur qui s’est produit seulement sept ans en arrière.

Échanges financiers, 
le retour du délire

Les normes proposées dans l’annexe du texte secret consacré au commerce des produits financiers visent d’abord à restreindre la capacité d’intervention de la puissance publique et se fixent ouvertement comme objectif un modèle « autorégulateur » de la finance. Les États signataires du futur ACS ne seraient quasiment plus autorisés à légiférer pour limiter les transactions financières transfrontalières (article X 3.2.).

Au nom de la libre concurrence les « monopoles d’État en matière de fonds de pension » – traduisez : les systèmes publics de Sécurité sociale – seraient, à terme, démantelés. Même « les assurances pour calamité naturelle » se devraient de ne plus fonctionner sous contrôle public.

L’approbation de l’autorisation de produits financiers innovants est recherchée (article X 2.1.). On sait combien le laxisme organisé à cet égard a nourri la boursouflure financière qui a éclaté, il y a sept ans. « Les CDS (credit defaut swaps), qui furent considérés comme des produits innovants, ont été au cœur de la crise », fait remarquer à juste titre Jane Kelsey, professeure à la faculté d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, sur le site de WikiLeaks.

Les firmes Internet états-uniennes font pression pour transmettre sans véritable garde-fou les données de leurs clients. En particulier celles qui sont présentes dans les systèmes dits « clouds » (nuages) qui permettent de stocker des documents hors du disque dur de l’ordinateur. Cette information-là suscite depuis le jour de sa divulgation par WikiLeaks, le 19 juin, une vive réaction dans la presse allemande où les révélations d’un autre lanceur d’alerte, Edward Snowden, sur l’espionnage de masse pratiqué par la NSA (National Security Agency), avec la complicité des géants états-uniens de l’Internet, avaient déjà suscité beaucoup d’inquiétudes dans l’opinion.

Privatisations interdites

Les orientations du texte secret stipulent que les sociétés étrangères ne sauraient être victimes d’un traitement dit « discriminatoire ». Autrement dit : elles doivent avoir accès au marché des pays signataires exactement dans les mêmes conditions que les prestataires locaux, qu’ils fournissent ou non un service public à la population.

Un géant de la fourniture d’eau ou de gaz, comme les français Veolia ou GDF Suez, aurait ainsi non seulement le droit de s’installer sur un marché tiers. Mais il pourrait aussi faire jouer une clause d’engagement au respect de la concurrence pour exiger de bénéficier de subventions d’un montant égal à celui versé par l’État en question au service public de l’eau ou de l’énergie.

Par ailleurs le retour à une nationalisation d’un service public privatisé, fût-il partiel, serait strictement interdit aux États signataires au nom des garanties accordées aux investisseurs afin de favoriser, explique-t-on, la fluidité des échanges. Ainsi deviendrait impossible une remunicipalisation de l’eau décidée en maints endroits en France comme à Paris, après la gabegie et l’explosion des factures des particuliers provoquées par les requins de la Générale et de la Lyonnaise des eaux, qui se sont longtemps partagé le marché de la capitale française.

Éducation, santé, transports, rien n’échapperait à l’appétit du privé

L’ACS doit s’appliquer à tous les domaines capables de fournir un service à l’échelle internationale. Selon l’Internationale des services publics (PSI), qui regroupe quelque 669 syndicats dans le monde entier, il englobe ainsi un champ immense : la fourniture transfrontière (le mode 1 de l’ex-AGCS) – telle que la télé-médecine, la formation à distance ou les paris sur Internet –, le tourisme (mode 2 de l’ex-AGCS), l’investissement étranger direct avec les principes et les conséquences que l’on vient d’exposer (mode 3 de l’ex-AGCS) et le mouvement temporaire des personnes physiques (mode 4 de l’ex-AGCS). L’objectif d’accords comme celui dont la négociation est secrètement engagée, dénonce Rosa Pavanelli, la secrétaire générale de la PSI, est « d’institutionnaliser les droits des investisseurs et d’interdire toute intervention des États dans un large éventail de secteurs ».

Santé, éducation, transports, rien n’échapperait à cette logique qui accélérerait, dans des dimensions inédites, la libéralisation des services publics. Selon une logique d’écrémage par le capital privé en mal d’acquérir de nouvelles ressources dans la phase actuelle de la crise où les débouchés se rabougrissent. Il cherche à s’accaparer les secteurs financièrement les plus prometteurs. Les cheminots français en lutte ont ainsi parfaitement discerné la menace qui pourrait conduire à une polarisation des investissements privés sur les tronçons voyageurs les plus rentables quand des dizaines de voies dites secondaires et donc de gares seraient condamnées à disparaître. Le 4e paquet ferroviaire de la Commission européenne n’est certes pas dans le traité secret en cours de négociation. Il n’en épouse pas moins la ligne dévastatrice pour l’avenir des services publics et, au passage, pour… un certain mode de construction européenne. Comme on devrait le savoir au moins depuis l’élection du 25 mai l’acharnement libéral, prêt à nier la démocratie au point d’agir caché contre les intérêts des citoyens, met pourtant l’Europe en danger.