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01/11/2020

la conscience

La conscience semble en effet un simple épiphénomène anecdotique, et dont la « nature » n’a, imperturbablement, rien à foutre. Mais, si on met bien les choses en place, le réel c’est des concepts, des concepts ! Des hypothèses, un modèle théorique, qu’on se fait. Et qui « on » ? Ben, la conscience ! Elle seule existe, indubitablement, même si anecdotique et totalement impuissante et ignorée des mécanismes du réel. Il est bon de le rappeler, car sans elle on ne se poserait même pas la question.

 

 

"Peu importe, nous faisons partie du Système,  et   l'âme  se trouve peut-être à un autre endroit qu'en chacun  d'entre nous"                     (Claude Prouvost, in "bouts de chandelles")

ici Claude Prouvost admirablement résume de manière dense et allusive des arguments très forts, et les hypothèses suscitées par les expérience d'EMI, à Pim van Lommel par exemple.

 

30/10/2020

Résumé sommaire et bâclé en vitesse de l’histoire de mes idées métaphysiques :

Étant enfant j’ai toujours été athée, dur comme fer, bien sûr ma maman était pour quelque chose, farouchement anti-cléricale, entre autres à cause du mauvais exemple du curé Baudchon de Malincourt, et de plein d’autres choses encore, mais pas seulement elle, je crois que j’ai toujours eu un esprit rigoureux et critique, et puis très tôt je me suis intéressé aux sciences, et les sciences, bien sûr nous montrent un monde où tout ça s’avère être des conneries ridicules et totalement invraisemblables. Mais en même temps, qu’est-ce que j’étais malheureux! (et le mot est faible, si quelqu’un s’avise d’y penser honnêtement et avec une vraie conscience des choses, comment ne peut-il pas hurler de peur ? je n’ai jamais, et aujourd’hui pas plus qu’alors, compris comment les gens font ??? ils doivent être vraiment cons ! ou totalement drogués, aux sophismes, au « respect humain » etc, et surtout à la connerie, la plus puissante et la plus efficace (mais pas la moins dangereuse !) des drogues - car bien sûr l’homme ne vit pas sans drogues, quoi qu’en disent les bien-pensants, et les flicards « libéral-fascistes » - ). Aussi je voyais avec horreur la CRUELLE attitude de ceux qui s’échinaient à faire perdre la foi à ceux qui (par bêtise, car comment être un tant soit peu intelligent ou éduqué et pouvoir encore croire à des contes de fée pareils ?! je me souviendrai toujours de la fameuse opérette « Là-haut », avec Maurice Chevalier dans un des rôles je crois) avaient la chance d’avoir la foi. Et c’est pourquoi les régimes communistes me faisaient horreur, et la fermeture généralisée des églises (à l’époque c’était l’URSS athéiste intolérante, qui pratiquait ça, maintenant c’est en France !! …) Aussi à partir d’un certain moment je me suis mis (sans y croire vraiment dans le fond !) à chercher et à exposer tous les arguments qui pourraient justifier le Christianisme et la foi en Dieu. Plus tard, j’ai découvert la philosophie et ça a été pendant plusieurs années une passion pour moi,( j’ai même un moment décidé de faire des études pour devenir professeur de philosophie) et j’ai passé des journées entières, des heures et des heures à réfléchir, et à me faire des conférences à moi-même sur tous les problèmes, et les doctrines qu’elle contenait. Et au cours de ces réflexions je me suis rendu compte qu’en fait « ce n’était pas si simple ». Et puis que la religion que je méprisais si fort, n‘était qu’une caricature populaire de religion, qu’il y avait une métaphysique, et une conception de Dieu autrement plus sérieuses, ! et plus crédibles, et j’ai beaucoup lu les revues catholiques et les livres, et découvert l’hindouisme. J’ai fait le Pari de Pascal, je m’en souviens, et je suis devenu mystique, et je me suis rendu compte que tous les rêves qui faisaient ma vie, rêve d’amour, avidité phénoménale de « saisie » du monde, aspiration romantique (« j’ai toujours été un indécrottable Romantique » - au sens littéraire du terme - disais-je) ne pouvaient trouver leur accomplissement que dans la religion et le mysticisme. Et même à un moment je me suis rendu compte que je commençais à croire VRAIMENT. Mais ça s’est plus ou moins passé, et les argument négatifs sont revenus insensiblement de plus en plus forts. Et aussi par faiblesse tout cela est devenu de plus en plus théorique, « en suspend », et trop plein de doute, « quoi que … on ne sait jamais peut être, mais quoi ? », si on essaye non plus de simplement critiquer la vision réductrice et impuissante de l’athéisme mais de former une alternative CREDIBLE, ça se met à soulever des difficultés finalement encore plus fortes que les difficultés de l’option adverse. Alors ?

Aussi le désespoir absolu, nihiliste au point le plus extrême, le seul tenable rationnellement, finalement est revenu au premier plan.

Mais je garde, comme ça toujours été le cas, un intérêt, théorique, pour la réincarnation, pour les EMI, pour Rupert Sheldrake, pour certaines réflexions contemporaines de certains scientifiques, etc., etc. Quand j’ai le temps de lire…

Je n’ai pas, et en fait je n’ai jamais eu la force ni la motivation pour une vie « monacale », et même quand je la trouvais justifiable rationnellement, l’ascétisme, etc., m’a toujours, en fait , dans le fond, fait horreur. Mais ceux qui veulent réconcilier la métaphysique, la « spiritualité », avec une vie « ici et maintenant » et rien d’autres, ne sont que de ridicules sophistes, c’est de la « couille » pour « bobos » parisiens, ou californiens, une imposture.

Puis quand Jacqueline est morte, à partir de là j’ai été INCAPABLE de prier, pour diverses raisons difficiles à expliquer, c’est viscéral, quand on a vu, quand est … bref.

Maintenant de toutes façons je suis purement et simplement INCAPABLE de penser, incapable de réfléchir, incapable de quoi que ce soit, je suis, et d’abords physiquement tellement fatigué, surmené, comme un agonisant qui arrive à peine à se gratter dans son lit, ce qu’il est forcé à constamment faire, rien, plus rien, ni aucune réflexion, ni aucun sentiment, ni aucune attitude, n’est possible, je suis d’une passivité, d’une inconscience, d’une non-existence, totales.

De toutes façons :

la VIE.jpeg

21/10/2020

rhinocérite - le masque du fascisme (et des collabos lâches ou pragmatiques, souvenez-vous Laval était pragmatique !)

2020 fut une année perdue ; le premier semestre 2020 on a eu une épidémie de Covid19, et le le deuxième semestre une épidémie de rhinocérite aigue. De même que tous les allemands à partir de 1933 tous les français ont été obligés de ne se rencontrer qu’en levant le bras droit et en criant « Heil ! ». Et ils ont obéi ! bien scrupuleusement, et se sont mis à dénoncer les uns les autres ceux qui écoutaient Radio-Londres, en les accusant d’être de vils « complotistes »…. rhinocéros ha_c_actre.jpg

https://reseauinternational.net/covid-19-pourquoi-une-tel...

Ci-dessous une thèse qui n'est pas plus bête qu'une autre, et qui comme toute thèse mérite d'être examinée, critiquée et explorée, rationnellement  :

", vous n'imaginez pas que l'apparition du COVID 19 puisse être volontaire, vous ne voulez pas aparaître comme un complotiste, sans doute, alors raisonnons. Supposez que le coronavirus ait été introduit volontairement, pas forcément de et par la Chine, alors vous voyez immédiatement que le comportement de notre gouvernement, et de bien d'autres, saute aux yeux et explique pas mal de chose. Comment ceux qui auraient introduit le virus auraient prise sur les gouvernements qui entament les mêmes procédures est un mystère ! Mais tout se passe comme si il y aurait une feuille de route que chaque pays aurait à appliquer. Apparemment, logiquement, le but ne serait pas d'éradiquer le coronavirus mais de profiter de l'effet de sidération des populations  pour pouvoir faire passer un certain nombre de choses contraires à l'intérêt des populations et en tout cas sans leur accord. Le problème est que contrairement au plan établi l'épidémie a complètement disparue et il est clair d'ailleurs qu'il y a maintenant des remèdes possibles qui permettent d'affirmer que la vaccination, si tant est qu'elle soit encore envisageable, pourrait être inutile, compte tenu en particulier des mutations régulières du virus. Cependant la feuille de route, du genre, peut être, de celle qui aurait été dévoilée au Québec, persiste. Il faut donc justifier un nouveau confinement en utilisant des tests PCR dans des buts qui n'ont pas été prévus par l'inventeur même de ce test qui en plus en nie sa validité pour pouvoir analyser une quelconque contamination par le virus. Et c'est là que nous aboutissons à des courbes de contamination fausses prise pour références pour nous imposer un confinement basé sur rien. On continue ainsi à fermer des lits de réanimation ce qui permet de confirmer que nous pourrions être à court de lits et que l'épidémie pourrait être critique. Mais si le coronavirus a quasiment disparu alors il faudra en créer un nouveau pour confirmer une deuxième ou troisième vague. Si le COVID 21 apparaît pour obliger à un confinement sévère alors cela prouvera qu'il y a eu et qu'il y a malversation. Est ce que les Patriotes ont prévu ce cas de figure et comment dans ce cas pourrons nous rependre notre liberté tout en essayant de ne pas périr du COVID 21 ?"

ben en 40-45, il y a eu l'URSS (et accessoirement à la fin les USA) pour nous libérer, mais ici, qui nous libérera ? pas la Chine qui a inventé les caméras à reconnaissance faciale et la notation du comportement des gens, pas Poutine, qui est aussi capitaliste que les autres , faut pas rêver ! Florian Philippot ? le Pr Perronne ? "Combien de divisions" ?

 

"Désobéissance civile !!! Émeutes !!!" oui, mais face à des CRS aussi sadiques et sauvages que ceux qu'on a envoyé contre les gilets jaunes tu vas faire quoi ?

03/10/2020

vieillesse comme dit Aragon

Je finirai par être indifférent à l'actuel anéantissement fasciste de la France. Et des français. Et de tous les services publics et commerciaux. Et de tout espoir. Et de toute valeur

01/10/2020

"extrème-droite", "gauche", face à la manipulation du vocabulaire, il faut revenir aux fondamentaux !

la gauche c'est, c'était dans les années 50 et 60, je regrette je reste à ces références claires et nettes, la référence au socialisme (selon la définition du dictionnaire ! "propriété collective des moyens de production") le peuple contre la bourgeoisie, les exploités contre les exploiteurs, les ouvriers contre leurs patrons. C'est clair, la Lutte de Classe ! Après on distingue le centre-gauche, qui veut y arriver progressivement et uniquement par des réformes démocratiques, et l'extrème-gauche qui veut la réaliser à 100% et par une révolution brutale, et sans doute violente.

Bref l'extrème-gauche c'est une gauche qui ne fait pas de compromis.

(à ce compte-là il n'y a plus un seul parti de gauche au Parlement français, la FI et le PCF de maintenant, ce sont tout au plus des modérés de centre-gauche, et bien sûr ceux que les journaputes qualifient de "gauche", sont tous des bourgeois et des affairistes, bobos, mais qui méprisent le peuple, et sont de fieffés réactionnaires)

De même le centre-droit (les partis qu'on appelait ainsi dans les années 60, de nos jours se feraient de nos jours qualifier d'archaïques populistes nationalistes d'ultra-gauche !), c'étaient des partis qui voulaient fondamentalement garder une société capitaliste, mais qui, pour la rendre plus acceptable pour le peuple, y mettaient "du mou", des compromis, inspirés par la doctrine sociale de l'église, par exemple, ou par les valeurs de la République, ou en empruntant quelques valeurs à la gauche, le service public les lois sociales, l'Etat-providence, les nationalisations, etc . Tout ça c'est du centre-droit). L'extrème-droite c'est une droite réactionnaire, qui ne veut pas de compromis, une droite de combat.

Donc, je le rappelle l'extrème-droite c'est une droite qui ne fait pas de compromis (donc fondamentalement droite qui représente les mêmes milieux que la droite, et les mêmes intérêts)  des réactionnaires qui veulent défaire tout ce qu'a fait le gouvernement de 1945-46 par exemple. Bref, comme a dit François Asselineau il y a quelques années, "le gouvernement actuel" (c'était Hollande) c'est le gouvernement le plus d'extrème-droite que la France aie connu depuis 1945.

Ne jamais oublier, en cette époque de mots manipulés, de ne juger que par rapport à du CONCRET, du MATERIEL au contenu CONCRET des mesure prises ou prônées, sur la vie concrète des travailleurs concrets, et à leur impact sur les structures de pouvoir, d'exploitation et de manipulation, qu'il faut démasquer et analyser !

et être populiste, c'est être pour le peuple, non ? donc être démocrate (démos = le peuple, le pouvoir du peuple, et non de ses exploiteurs, ni des "élites"  auto-proclamées ....), et même plus précisément de gauche ! Vile les "populistes" ! ceux qui les méprisent sont des "bourges" arrogants et racistes ( racisme social) "puants" au possible, qui "crachent sur les tombes des personnes qu'ils tuent" comme dit MC Solaar.
https://ru-clip.net/video/eDddnRIcGt8/florian-philippot-e...

 

27/09/2020

c'est ça que vous voulez pour vos enfants ? dites ! répondez ! c'est ça ?

déposez plainte contre les électeurs de droite et extrême droite qui veulent un régime autoritaire depuis le début du siècle !
Maintenant ils l’ont (à défaut de gagner plus en travaillant plus ! Lol) pour le plus grand Malheur des enfants…

https://reseauinternational.net/vers-le-port-permanent-du...

https://fr.sott.net/article/36014-Regardez-et-pleurez-Ils...

et vous n'avez jamais pensé quels adultes ça va donner ?

d'autres y pensent pour vous .....

 

25/09/2020

notre avenir est en jeu

Un n-ième plan (toujours plus c’est la logique du conatus nous apprend Spinoza, surtout celui des processus morbides) est lancé. Y'a-t-il des voix - autres que celles des buralistes et des fabricants de cigarettes - pour se dresser contre un programme de santé et d'économie publiques ? Les chiffres sont éloquents : 28% de la population « accro », 73 000 décès par an.

(Manipulation ! Avec de tels raccourcis c’est ouvrir la porte à tous les sophismes et à toutes les manipulations, on dirait le discours des nazis !)

Machiavélisme de nos ayatollahs

Désormais, comme en Australie, pays pilote en la matière, les paquets de cigarettes seront débarrassés des marques - ramenées aux proportions minimum - et afficheront ostensiblement les images choc de gangrène ou de mutilation. Fumer en voiture en présence d'enfants de moins de 12 ans ou dans les aires de jeux sera interdit, fumer dans les écoles, les espaces de travail et tous les lieux publics sera criminalisét. Le gouvernement veut suivre la voie de la Grande-Bretagne, qui est parvenue à ramener à 20 % la part de sa population fumeuse.

Si on veut interdire tout ce qui ligote et tout ce qui est machiavélique, il faut commencer par interdire le salariat capitaliste. (sans compter que la sommes des accidents de travail, maladies professionnelles, et suicides ça doit faire plus que le tabac) On y va ? voilà qui ne serait pas une mauvaise idée !

Idéologie du « bien »

Mais le périmètre de ce « presque » dépasse largement les irréductibles fumeurs attachés à exercer leur plaisir coûte que coûte,pareil que les amoureux, qui finissent des fois par en mourir, idem les drogués du jeu, du profit, du pouvoir, du sport, sans compter que normalement 100 % des hommes sont drogués à l’existence et ne peuvent s’en passer et ont peur de mourir – bien sûr nos ayatollahs font tout de nos jours pour faire disparaître cette addiction, et créer la secte des adorateurs de la mort …

parfois dans le mépris des non-fumeurs, de même que les automobilistes nous enfument dans le mépris des piétons, pour ne pas parler des usines !! et des agriculteurs avec les pesticides !!! En son sein sont réunis tous ceux qui sont viscéralement attachés à la liberté, y compris de prendre et d'assumer le risque de détruire leur santé, devenue le nouveau commandement de Dieu sacré et auquel il est interdit d’échapper sous peine du bûcher. Sauf que la théocratie catholique était plus logique, logique de prendre des mesures drastiques quand l’enjeu est une éternité de salut ou une éternité de perdition ! Par contre la fameuse « santé » au nom de laquelle nos ayatollahs sont prêts à nous pourrir totalement la vie, (et sans doute bientôt nous mettre en prison et nos la briser complètement), n’est en fait que la chance statistique (statistique ! Donc au niveau individuel il se peut que vous n’y gagniez rien du tout!) de vivre peut-être 5 ans de plus, avant de , de toutes façons, mourir quand-même, et pour toujours !! le gag !! il y aurait de quoi rigoler si ça n’était pas si triste !

nom du plaisir que suscite, plusieurs centaines de fois par jour, l'inhalation, même de particules hautement toxiques. Cette liberté d'arbitrer en toute connaissance de cause, cette liberté de défier l'imprimatur bien pensant, cette liberté dans le terreau de laquelle l'individu fertilise la réalisation de lui-même, sont en danger. Comme l'affirmait dans ces colonnes le sociologue Robert Castel (1933-2013), l'idéologie liberticide du « Bien », les ideologies du « Bien » ont toujours été liberticides, vous n’avez pas remarqué ? - qu'incarne la lutte contre le tabagisme, gagne régulièrement du terrain, au point de criminaliser ceux qui font le choix de s'en détourner.

Du risque à la peur

Le champ des régulations collectives comprime celui de la liberté individuelle, les délicats équilibres entre individualisme et solidarités collectives - garants de la santé de la société - sont malmenés, le risque n'est plus appréhendé dans sa substance essentielle - levier d'épanouissement, d'accomplissement, de responsabilisation - mais est considéré comme un danger, même un péril contre lesquels les représentants politiques ont le devoir de protéger les citoyens. Dégâts collatéraux du sacro-saint principe de précaution, la société des risques devient celle des peurs, évaluées sans discernement, endiguées indistinctement. Aujourd'hui la cigarette, et demain quoi d'autre ? - très bonne question !
qu’on ne se pose pas assez.
Et pourtant il n’y a pas d’exemple qu’une telle dérive commence et puis s’arrête, non ! Ça continue et encore et encore vers toujours plus d’aberration exacerbée. Toujours

Bientôt « Le vin tue » ? (bien sûr ! Ça commence déjà. Après on interdira les parfums féminins, les lits douillets, les viandes en sauce bien sûr y auront passé avant, les sucreries ! n’en parlons pas, et les pâtisseries, quoi d’autre ? La sexualité bien sûr ! trop dangereux)

Robert Castel redoute, dans le sillage symbolique de la tyrannie anti-tabac, l'apparition de nouvelles formes de totalitarisme, « portées par des technologies nouvelles terriblement efficaces qui permettront d'exercer un contrôle absolu sur les individus et de juguler toute intrusion d'éléments extérieurs aussitôt qualifiés de risques ». Brille alors le spectre de la standardisation, de l'uniformisation, du conformisme, rayonne le culte (t ne sais pas si bien dire …) de la « bonne santé », de la beauté, du corps, domine l'idéal d'une mort repoussée et sacralisée, bref toutes sortes de diktats dont les subversifs contempteurs prennent... le risque d'une marginalisation insidieuse, voire d'une stigmatisation au nom des mauvais arbitrages, des mauvaises décisions, des mauvaises attitudes exercés.

Simplement ils affichent une différence, à laquelle la doctrine omnipotente de la performance et de l'efficacité répugne (comme toute doctrine omnipotente). Certes, l'État a le devoir de porter la conscience des risques encourus auprès d'une population inégalement informée (ah oui ? c’est nouveau ça, ça n’a pas toujours été considéré comme évident, depuis le régime soviétique sans doute). Mais à quelles autres prohibitions la suprématie de l'« idéologie sanitaire complète » imposée par les « Ayatollahs de la santé » prépare-t-elle ? Pourquoi demain, au nom des 45 000 victimes de l'alcool, l'étiquette « Le vin tue » ne couvrirait-elle pas les bouteilles de Château Margaux ? - (bien sûr on y vient. Il y a 30 ans personne y compris les promoteurs de l’anti-tabac n’aurait imaginé qu’on en arriverait où on en est, provisoirement ...)

Logique de culpabilisation

Cette logique de la culpabilisation porte un autre germe, une autre manifestation totalitariste tout aussi mortifères pour la santé..., cette fois de la société : celui de désigner des cibles, (ça s’est beaucoup fait …), des groupes d'individus qui vont concentrer l'anathème d'une collectivité économiquement fragile, sous le joug d'une judiciarisation galopante - comme en témoignent les procès ubuesques intentés par les malades contre les manufacturiers -, et qui cherche puis traque des boucs-émissaires. Aujourd'hui les chômeurs, les pauvres, les fragiles, demain aussi ceux qui prendront le risque « irresponsable » et surtout coûteux non seulement de fumer et de boire, mais pourquoi pas de pratiquer les sports à sensation, (bien sûr!vous en faites pas ça viendra) de naviguer vers les pôles, de changer d'employeur... et même de vie. Bref, de combattre l'ennui, de lutter contre le fléau sécuritaire, de défier le dogme tentaculaire de la « modération », et de concevoir l'existence comme une aventure, ou tout bonnement un plaisir, idée qu’on a apparemment complètement perdu.

Coupable et comptable

Ce tableau innerve d'infinies ramifications, d'inquiétantes et insolubles interrogations : si l'individu est jugé « coupable » de transgresser ce que la société a estimé moralement, éthiquement, économiquement « bon » pour lui, appartient-il à ladite de société de financer les soins inhérents aux maladies ? Est-il de la responsabilité de la collectivité d'assumer les coûts des comportements individuels à risque ? « Le droit à la santé est une grande conquête sociale qui conditionne l'accès à la citoyenneté, - voilà ! Ce principe qui a toujours été ce lui de tous les régimes totalitaires, par exemple remplacez « droit à la santé » par « droit à la grâce divine qui nous apporte le salut », et vous avez les régimes sous lesquels l’Europe a vécu durant deux millénaires, si vous remplacez par « droit au socialisme » vous avez autre chose, etc, la patrie française (ou autre) la race aryenne, etc  ». rappelle robert Castel.

Surtout qu'après la cigarette, pourquoi là encore ne pas considérer les obèses coupables et donc comptables de leur état de santé, (c’est ce qu’on fait déjà!) les oisifs coupables et donc comptables de ne pas pratiquer de sport (ça c’est sûr ça nous pend au nez), les pauvres coupables et donc comptables de leur indigence, les chômeurs coupables et donc comptables de leur inactivité professionnelle ? Et last but not least – lisez la presse ! - les non diplômés de l’enseignement supérieur coupables et donc comptables de leur incapacité d’appartenir à l’élite universitaire de rigueur. Un jour peut-être, la liberté de choisir sa double manière de vivre et de mourir sera corsetée. Ce qui est d’autant plus ABSURDE que quelque soit la manière dont vous mourez le résultat est strictement le même ! Et comme votre vie est d’avance condamnée à mourir, donc à ce que vous vous retrouviez comme si vou n’éties jamais venus au monde (à moins de croire en une religion, mais ça aussi ça va bientôt ere interdit, ça commence déjà à l’être!) on revient à la phrase précédente, quelle que soit la manière, et la durée, dont vous avez vécu, le résultat est strictement le même ! Or, le droit de mourir au rythme des cigarettes consumées, (éventuellement à 97 ans comme Compay Segundo, ou 92 comme Bertrand Russel), des ascensions en haute montagne, ou des vols en parapente n'est-il pas inaliénable ?

 

dans ce domaine comme en d'autre Ras-le-bol de l'infantilisation et de l'instrumentalisation de la peur ! (comme dans "Knock", relisez cette pièce prophétique !)

pour une manifestation "ras-le bol", ici "je ne serai jamais seul, je travaillerai toujours avec d'autres" nous dit Florian, l'admirateur de Chavez et pourfendeur de l'Oligarchie capitaliste :  https://ru-clip.net/video/T3vG2Xw_s1s/florian-philippot-s... !

 

21/09/2020

Der Tod geht stolz

à Berlin le 21 septembre 2019 il y avait une manifestation de ceux qui refusent l'avortement - en avez-vous entendu parler ? censuré par les médias ! - ils ont manifesté sous les huées haineuses des partisans de la mort

la haine des membres de la secte des adorateurs le la mort contre ceux qui la refusent et manifestent contre l'avortement, et pour la tolérance de l'enfant  qui voudrait bien ne pas mourir, lesquels ne peuvent manifester à Berlin, que sous la protection de la police, (sinon on peut se demander ce qui leur arriverait !) fait penser à la formule de Joachim Ringelnatz : Der Tod geht stolz

 

 

https://ru-clip.net/video/kFiT4CizxhA/proteste-gegen-mars...
"des chrétiens ont manifesté" nous dit-on. Il n'est pas nécessaire  d'être chrétien pour ça !!
il suffit d'être athée et d'être conscient de ce que c'est que la mort pour l'avoir en horreur pour soi et pour les autres, et donc d'éprouver un refus épouvanté et une opposition inconditionnelle devant l'avortement !

15/09/2020

petits dialogues socratiques

Petits dialogues socratiques



J-P Petit

- J'ai vu que certains appellent à traduire en Espéranto les bandes dessinées scientifiques de Jean-Pierre Petit. C'est insensé! L'Espéranto, va se déconsidérer complètement si on fait ça !

- Pourquoi ? Elles sont très intéressantes ces BD, et elles ont déjà ...

- Mais enfin voyons! Jean-Pierre Petit est un antisémite!

- Où est-ce que vous avez vu ça ?!

- Bien sûr, puisqu'il nie les attentats du 11 septembre! Et en plus c'est un fou qui croit aux soucoupes volantes, c'est un terroriste!
Et en plus il critique le capitalisme, ce qui montre bien qu'il est antisémite.

- Mais elles sont amusantes, très bien conçues et très instructives ces bandes dessinées, si vous les aviez lues, vous ...

- Certainement pas! Quelle question! Quelqu'un qui perdrait son temps à lire les textes d'un négationiste antisémite et partisan des extra-terrestres – comme ceux de la secte du temple Solaire! - se déconsidérerait. Je n'ai pas envie, moi, de me déconsidérer! Je n'ouvrirais jamais une seule page de ses livres!

Et puis en plus sa pensée est une pensée non-officielle! Vous ne voulez quand-même pas que le mouvement espérantiste se déconsidère à traduire des pensées non-officielle ??



Terminologie

- Est-ce que le Brahmo Samadj est une religion ou une secte?

- Pourquoi est-ce si important de déterminer cette question de terminologie?! Et d'abord, je ne comprends pas votre interrogation. Il faudrait d'abord me dire ce que vous entendez par religion, et par secte, et surtout quelle différence vous mettez entre les deux, j'avouerais que ça ne me saute pas aux yeux!

- Voyons! Si c'est une religion alors c'est quelque chose de sacré, protégé par les dogmes de la politically correctness juridiquement humanitaire, et non seulement il est interdit de les critiquer, même rationnellement, ce qui serait une offense à la foi de ceux qui y adhèrent, et punissable en conséquence, et même on ne pourrait en parler qu'en respectant une terminologie soigneusement expurgée, comme quand dans un article sur la Wikipedia en anglais quelqu'un a rédigé un article sur « La Mythologie yoruba » il s'est fait taper sur les doigts, il fallait dire « La religion yoruba » car de la qualifier de « mythologie » ça semble supposer qu'elle n'est pas vraie, donc prendre parti de manière critique, ce qui est un relent de colonialisme, d'ethnocentrisme, de non-neutralité, et donc un comportement de vieux porc machiste
Par contre si c'est une secte, alors non seulement on peut les critiquer, mais il est même interdit d'avoir seulement l'air de prendre leur défense. C'est caca; c'est une entreprise diabolique, et leurs idées ne peuvent être que diaboliques; d'ailleurs il est même interdit de perdre son temps à lire leurs textes, qui ne peuvent que polluer et manipuler votre esprit, puisque qu'ils proviennent d'une secte ! CQFD.

- Alors, et le christianisme ?

- Quelle question ! Avez-vous jamais vu de nos jours un auteur chrétien croire réellement à ce que sa religion est censée enseigner? Non ! Donc c'est une religion.

08/09/2020

Jacques Pauwels - passé et actualité du fascisme, instrument des interêts capitalistes - ça revient trs fort d'actualité !n'est-cepas Buzyn, Bills Gates et cie ?

Interview – Le chercheur belge Jacques Pauwels explique le retour du fascisme

Question retour du fascisme c'est d'actualité!

une maladie dangereuse est en train de balayer la planète, une maladie mortelle, et ce n'est pas le COVID 19, c'est le FASCISME ! (pour ceux qui ont encore une culture littéraire de base (....) je dirais plutôt "c'est la Rhinocérite") : Rhinocérite

 

......Et maintenant une lettre d'un médecin de Lyon inculpé pour avoir fait son travail................. nous sommes en 1940 !!

maintenant un retour sur l'histoire sera instructif !

Août 16 2020 Mohsen Abdelmoumen : Dans votre livre Big Business avec Hitler, vous évoquez la collaboration de l’élite économique industrielle et financière mondiale avec Hitler. Hitler n’est-il pas un pur produit, un instrument, du système capitaliste ?

Dr Jacques Pauwels : Le soi-disant «national-socialisme» d’Hitler, en réalité pas du tout une forme de socialisme,

[et pas si national que ça – d’ailleurs pour les latino-américains le nationalisme est une idée de gauche, l’intérêt de la nation, c.à d. du PEUPLE – d’ailleurs Hitler a dit une fois qu’il n’était pas nationaliste, qu’il voulait que le Reich soit non l’État des allemands, - dont il avait d’ailleurs tué tous les handicapés, Aktion T4, et les communistes, etc, aucune fraternité nationale !- mais l’État de la « race supérieure », aussi les scientifiques SS récupéraient au passage tous les humains identifiés correspondre à leurs standards raciaux dans les pays envahis]

était la variante allemande du fascisme, et le fascisme était une manifestation du capitalisme, la manière brutale et cruelle dont le capitalisme s’est manifesté dans l’entre-deux-guerres en réponse à la menace de changement révolutionnaire incarnée par le communisme, et à la crise économique de la Grande Dépression. Dans la mesure où Hitler a personnifié la variante allemande du fascisme, on peut en effet le qualifier d’«instrument» du capitalisme. Cependant, comme je le mentionne dans mon livre, le terme «instrument» est vraiment trop simpliste. Il serait plus exact de définir Hitler comme une sorte d’«agent», un être humain complexe avec un esprit propre, agissant au nom du capitalisme allemand mais pas toujours en accord avec les souhaits des capitalistes, plutôt qu’un simple «instrument» ou «outil» du capitalisme allemand. Cela explique pourquoi les capitalistes allemands n’ont pas toujours été parfaitement satisfaits des services d’Hitler. Mais l’avantage de cet arrangement était que, après l’effondrement de l’Allemagne nazie, ils ont pu blâmer l’«agent» pour tous les crimes qu’il avait commis en leur nom…..

Le capitalisme n’a-t-il pas un besoin vital du nazisme et du fascisme ?

Le capitalisme est un système socio-économique très souple qui est capable de fonctionner dans différents contextes politiques. C’est certainement un mythe que le capitalisme, appelé par euphémisme «marché libre», est une sorte de jumeau siamois de la démocratie, en d’autres termes, que l’environnement politique préféré du capitalisme est la démocratie. L’histoire nous montre que le capitalisme a prospéré dans des systèmes très autoritaires et a soutenu ces systèmes avec enthousiasme. En Allemagne, le capitalisme s’est extrêmement bien comporté lorsque Bismarck a dirigé le Reich d’une main de fer. L’Allemagne est restée capitaliste à 100% sous Hitler, et le capitalisme a prospéré sous Hitler, avant et pendant la guerre, comme je l’ai démontré dans mon livre. Le capitalisme est également capable et désireux de s’associer à la démocratie, en particulier si des réformes démocratiques semblent nécessaires pour dissiper la menace d’un changement révolutionnaire, par exemple après la Seconde Guerre mondiale, lorsque des réformes politiques et sociales démocratiques (l’Etat Providence) ont été introduites en Europe occidentale dans le but de faire dérailler les revendications beaucoup plus radicales, voire révolutionnaires, formulées par les mouvements de résistance dans des pays comme l’Italie et la France. On pourrait dire que, pour poursuivre ses objectifs de maximisation des profits, le capitalisme est prêt à utiliser la «carotte» de la démocratie ainsi que le «bâton» du fascisme et d’autres formes d’autoritarisme, telles que les dictatures militaires.

La montée des groupes néonazis et fascistes à travers le monde ne sert-elle pas le grand capital et l’oligarchie qui gouvernent le monde ?

Comme mentionné précédemment, le fascisme est une manifestation du capitalisme. En d’autres termes, c’est la façon dont le capitalisme, tel un caméléon, ajuste sa couleur à un environnement social et politique changeant. Le fascisme historique des années trente, personnifié par des personnages comme Mussolini et Hitler (Franco, Salazar, les colonels polonais, etc) reflétait la réponse du capitalisme, en Italie et en Allemagne [cf le rôle joué par Ernst Hanfstaengel], à la double menace du changement révolutionnaire à la russe et de la Grande Dépression. Après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le fascisme était vraisemblablement mort et enterré, le capitalisme, en particulier le capitalisme américain, s’est appuyé sur des systèmes néo-, quasi- ou crypto-fascistes pour neutraliser des menaces similaires. Par exemple au Chili, où Pinochet a été porté au pouvoir pour empêcher des réformes radicales et pour permettre aux capitaux d’investissement américains de s’installer en toute sécurité dans le pays. Aujourd’hui, des problèmes économiques et sociaux, toujours plus importants [cf le rapport présenté en 1976 à la Trilatérale « Limits to democracy »] associés à des menaces révolutionnaires réelles ou perçues, ont fait que le capitalisme a donné naissance, dans un certain nombre de pays, à des partis et mouvements politiques fascistes ou, si vous préférez, quasi ou néofascistes. Pour l’instant, le capitalisme n’a pas besoin d’amener ces fascistes au pouvoir mais ils s’avèrent très utiles car, comme Hitler avec son antisémitisme, ils détournent l’attention du public des défauts du système capitaliste en rejetant la faute sur des boucs émissaires (de préférence de couleur) tels que les musulmans, les réfugiés, les Chinois et les Russes. L’écrivain allemand Bertolt Brecht nous a mis en garde de façon poétique, faisant allusion au fascisme hitlérien et à la capacité intacte du capitalisme à générer de nouvelles formes de fascisme :

«Le monde a failli être dirigé par un tel monstre !

Heureusement, les nations l’ont vaincu.

Mais ne nous réjouissons pas trop vite

Le ventre d’où il a surgi est encore fertile.»

[oui ! Sous la forme de l’OMS, Macron, Buzyn, les journaputes qui déblatèrent à la TV, Castaner, Blackrock, l’Union Européenne, le cercle « le Siècle », etc, etc]

(La Résistible Ascension d’Arturo Ui)

L’Union européenne accuse l’URSS d’avoir déclenché la Seconde Guerre mondiale. Qu’en pensez-vous ?

Blâmer l’URSS et, par conséquent, l’Etat russe qui lui a succédé, pour la Seconde Guerre mondiale est une déclaration purement politique. Cela constitue une distorsion monstrueuse et honteuse de l’histoire. Dans les années 1930, l’Union soviétique a cherché pendant des années à établir une alliance antihitlérienne avec la France et la Grande-Bretagne, mais elle a été rejetée à maintes reprises. La raison à cela réside dans le fait que les hommes au pouvoir à Londres et à Paris ne voulaient pas entrer en guerre aux côtés des Soviétiques contre Hitler mais voulaient qu’Hitler utilise la puissance militaire de l’Allemagne pour marcher vers l’est et détruire l’Union soviétique pendant qu’ils regarderaient joyeusement depuis les coulisses. Hitler voulait certainement la guerre, c’est pourquoi on lui reproche, à juste titre, d’avoir déclenché la Seconde Guerre mondiale. Mais les dirigeants français et britanniques méritent une part de responsabilité car ils ont encouragé Hitler et l’ont soutenu avec leur politique d’«apaisement», par exemple en lui offrant la Tchécoslovaquie sur un plateau d’argent dans le cadre du tristement célèbre pacte qu’ils ont conclu avec lui à Munich en 1938.

En blâmant l’URSS, les politiciens et les médias occidentaux ne cherchent-ils pas à dissimuler leur propre sale histoire de collaboration avec Hitler et le nazisme ?

En effet, en blâmant l’Union soviétique, les pays «occidentaux», ou du moins leurs dirigeants, cherchent à détourner l’attention de leur propre rôle dans le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Par le biais de leur infâme politique d’apaisement, les dirigeants britanniques et français ont encouragé et facilité les plans d’Hitler pour une «croisade» contre l’Union soviétique. Et l’élite des entreprises et des finances des pays occidentaux, y compris les Etats-Unis, a collaboré très étroitement – et de manière très profitable – avec Hitler, comme je l’ai démontré dans mes livres Big Business avec Hitler et Le Mythe de la bonne guerre.

Dans vos ouvrages Big Business avec Hitler et Le Mythe de la Bonne Guerre : Les USA et la Seconde Guerre mondiale, vous démontez le mythe de la «libération» de l’Europe par les Etats-Unis alors que l’on sait que c’est la victoire de Stalingrad par les Soviétiques qui a été le tournant de la guerre. Dire que les Etats-Unis ont libéré l’Europe n’est-il pas un autre mensonge historique ? Les Etats-Unis n’ont-ils pas tout simplement colonisé l’Europe ? Comment expliquez-vous la dépendance de l’Europe vis-à-vis des Etats-Unis et le fait que les Européens suivent toujours la politique impérialiste des USA ? L’OTAN n’est-elle pas devenue obsolète ?

Il est vrai que l’Union soviétique a apporté la plus grande contribution, et de loin, à la victoire des Alliés. Si l’Armée rouge n’avait pas réussi à arrêter le rouleau compresseur nazi devant Moscou en 1941 et à remporter des victoires importantes à Stalingrad et ailleurs, Hitler aurait gagné la guerre. Mais les nazis avaient la machine de guerre la plus puissante que le monde ait jamais vue, et la vaincre nécessitait la contribution de toutes les armées alliées et aussi des mouvements de résistance. On ne peut nier que l’armée américaine a également apporté une contribution importante ; cependant, les dirigeants américains ont profité de la présence de leur armée en Europe occidentale pour établir leur hégémonie sur cette partie du monde. A bien des égards, ils n’ont pas vraiment «libéré» les pays d’Europe occidentale. Aujourd’hui encore, l’Allemagne n’est pas «libre» de demander aux troupes américaines de quitter son territoire, et la Belgique et les Pays-Bas doivent tolérer la présence à l’intérieur de leurs frontières de bombes atomiques américaines. Le président français Charles de Gaulle n’était pas loin de la vérité lorsqu’il a décrit la libération américaine de la France comme une seconde «occupation», faisant suite à l’occupation allemande. Contrairement aux Allemands et aux Belges, il a eu le culot d’exiger que les troupes américaines quittent la France, et c’est l’une des raisons pour lesquelles la CIA semble avoir été impliquée dans divers attentats contre sa vie. Mais même de Gaulle n’a pu éviter d’adhérer à l’OTAN, qui n’est pas du tout une alliance d’égaux, mais un club de «satellites» européens des Etats-Unis, strictement contrôlé par le Pentagone, et fonctionnant comme un département de vente et de relations publiques du «complexe militaro-industriel» américain. L’OTAN a été créée à l’origine pour défendre l’Europe occidentale contre une menace totalement fictive émanant de l’Union soviétique et aurait donc dû être dissoute après l’effondrement de l’«empire du mal». Pour les Etats-Unis, cependant, l’OTAN est un instrument très utile et puissant pour contrôler l’Europe. Et en effet, ce contrôle, cette hégémonie, a été établi par les Etats-Unis dans les mois qui ont suivi le débarquement de leurs troupes en Normandie en 1944. Ironiquement, cet exploit n’aurait pas été possible si l’Armée rouge n’avait pas porté des coups mortels à l’Allemagne nazie bien plus tôt.

L’intervention américaine en Europe pendant la Seconde Guerre mondiale n’est-elle pas tout simplement une guerre capitaliste ? Ne sert-elle pas en premier lieu les intérêts de l’impérialisme américain et son complexe militaro-industriel ?

La Seconde Guerre mondiale s’est résumée à deux guerres en une seule. D’une part, il s’agissait bien d’une guerre «capitaliste», ou plutôt d’une guerre «impérialiste». L’impérialisme était/est la manifestation internationale, mondiale du capitalisme, impliquant la concurrence et le conflit entre les principales puissances capitalistes/impérialistes sur des territoires regorgeant de desiderata tels que les matières premières (comme le pétrole) et la main-d’œuvre bon marché. La Première Guerre mondiale était un conflit impérialiste, mais elle n’a pas réglé les choses, alors les puissances impérialistes sont entrées en guerre une seconde fois. Les Etats-Unis sortiraient de ce conflit comme le grand gagnant grâce, ironiquement, à la défaite écrasante de l’Union soviétique face à l’autre candidat à la suprématie impérialiste, l’Allemagne nazie. En même temps, la Seconde Guerre mondiale était aussi un conflit entre le capitalisme-impérialisme et le socialisme, incarné par l’Union soviétique. C’est une ironie de l’histoire que les deux types de conflits aient fusionné, produisant des contradictions telles que l’alliance de facto de l’Union soviétique socialiste, intrinsèquement anticapitaliste et anti-impérialiste, avec deux puissances impérialistes antisocialistes, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. La guerre a servi les intérêts de l’impérialisme américain en ce qu’elle a permis aux Etats-Unis d’émerger comme le numéro un incontesté de l’impérialisme. Mais l’issue de la guerre était imparfaite car elle signifiait aussi un triomphe pour l’Union soviétique anti-impérialiste. C’est pourquoi, immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, Washington a commencé une nouvelle guerre, la «Guerre froide», avec pour objectif rien de moins que l’élimination de l’Union soviétique.

L’impérialisme américain n’a jamais cessé une politique de guerre et de coups d’Etat à travers le monde. Les guerres impérialistes qui ont ravagé l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie, le Yémen, etc. ne sont-elles pas symptomatiques de la barbarie de l’impérialisme américain ?

Historiquement, l’impérialisme américain a poursuivi ses objectifs de manière systématique, impitoyable et, pourrait-on ajouter, non seulement ouvertement mais aussi furtivement, via la guerre ouverte, la guerre économique, la déstabilisation, le sabotage et les tentatives d’assassinat. Parmi les exemples de cette impitoyabilité, citons le bombardement inutile d’Hiroshima, la guerre chimique contre les Vietnamiens, les tentatives d’assassinat réussies ou non de dirigeants récalcitrants tels que Fidel Castro et Lumumba, et des sanctions économiques qui coûtent la vie à des dizaines, voire des centaines de milliers de femmes et d’enfants, comme l’a tristement reconnu Madelaine Albright dans une référence à l’Irak. Alors oui, les guerres déclenchées par les Etats-Unis en Irak, en Afghanistan, en Libye, etc. sont symptomatiques de cette impitoyabilité ou barbarie, comme vous l’appelez.

Qui est le Dr Jacques Pauwels ? Jacques R. Pauwels est un historien, chercheur et écrivain, né à Gand, en Belgique. Il a émigré au Canada en 1969 après des études d’histoire à l’université de Gand et s’est installé près de la ville de Toronto. Il est devenu professeur d’histoire dans plusieurs universités canadiennes, dont l’université de Toronto et celle de Guelph. Il est conférencier dans diverses universités de l’Ontario et a publié de nombreux articles. Il a écrit plusieurs ouvrages traduits en plusieurs langues dont Women, Nazis, and Universities : Women University Students in Nazi Germany, 1933-1945 ; Le Mythe de la bonne guerre ; Les Etats-Unis et Seconde Guerre mondiale ; Big Business avec Hitler ; Les Mythes de l’Histoire moderne, Le Paris des sans-culottes.

Son site internet http://www.jacquespauwels.net

Published in American Herald Tribune August 13, 2020: https://ahtribune.com/interview/4347-jacques-pauwels.html

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