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20/03/2021

IL FAUT REDONNER AUX MOTS LEURS SENS

Je suis communiste, et complotiste, forcément, puisque être communiste c’est être scientifique et que le conspirationnisme est le fondement même de l’esprit scientifique, comme l’explique, entre autres Israel Shamir ( http://www.comite-valmy.org/spip.php?article11866
https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2020/05/24/cons... ), et Guillaume de Rouville, ( https://leblogalupus.com/2020/12/29/article-du-jour-le-ge... ) et être libre-penseur, puisque l’anti-conspirationnisme est une psychose et un avilissement de l’âme.

Et je suis populiste, bien entendu, car être communiste c’est être du côté du peuple.

09/03/2021

la vraie vie

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avez-vous remarqué qu'on ne voit dans notre pays pratiquement plus jamais de mères (ni de pères, ni de grands-parents) tenant leur enfant dans les bras ?

bizarre ! vous trouvez ça normal ? Moi pas.

ça nous prépare une drôle de génération.

 

04/03/2021

il est bon

si on est espérantiste  de lire régulièrement la "revueton" TURKA STELO

Voici où on peut en  télécharger tous les numéros :

ceux de 2017 : https://esperantoturkiye.wordpress.com/2017/01/04/turka-s...

ceux de 2018 : https://esperantoturkiye.wordpress.com/2018/01/01/turka-s...

ceux de 2019 : https://esperantoturkiye.wordpress.com/2018/12/31/turka-s...

ceux de 2020 : https://esperantoturkiye.wordpress.com/2019/12/30/turka-s...

Et s'abonner pour continuer à les recevoir régulièrement.

Et voici un des poèmes parus sur le numéro de mars 2021 :

L ́ frost ́ paralizis
sensojn. Frostiĝas l ́koro
sen amo restinta. 

(jen mia vivo)

24/02/2021

Je ne sais plus pleurer, donc je ne suis plus

mes aphorismes (première partie)


Seule est vraie la sécurité qui s’accompagne de liberté, tous les chats vous le diront.

L

Attention ! derrière chaque Joseph Prud’homme se cache un Himmler

 

 

Le Pouvoir et le mensonge sont toujours associés.

 

« Ah que le bonheur peut ressembler à un suicide ! » (1) et à un meurtre.

(1)Franz Kafka

 

B

« Celui qui veut connaître la vérité de l’homme doit s’emparer de sa douleur » (1), pas de ses ricanements. Celui qui s’empare de ses ricanements, il a la vérité de la société.

(1)Georges Bernanos

 

H

« Ouverture » : un mot commun aux violeurs et aux capitalistes internationaux.

C

Ailleurs, c’est bien joli, mais une fois qu’on y est ça devient ici. C’est une bien triste vérité, et bien ennuyeuse ; une fois qu’on a l’a comprise, il ‘y a plus de bonheur possible.

 

A

Amour rime forcément avec toujours, sinon ce n’est pas de l’amour !

A

A-t-on le droit d’être heureux, quand d’autres sont morts ?



M

Au milieu du ramassis de foutaises dont nous sommes abreuvés, il n’y a guère que le Caligula d’Albert Camus qui nous fasse entendre une voix sensée.

 

V

Aujourd’hui on nous impose la santé comme autrefois le Salut.

S

Autrefois les parents exerçaient un pouvoir dictatorial sur leur enfants, de nos jours c’est l’Etat.

S

Aux qualités que les vieux exigent des jeunes connaissez-vous beaucoup d’adultes qui mériteraient d’être « jeunes » ?

 

S

C’est beau la confiance, c’est divin !

 

C

C’est comme les petits ours, on n’existe que par les caresses qu’on vous fait.

 

C

C’est l’avenir qui donne raison des choses ; or on ne connaît pas l’avenir ; donc on ne connaît pas le présent.

 

C

C’est sûr qu’il faut assurer la perpétuation de l’espèce ; il faut remplacer ceux qui s’en vont sentir la merde à l’hospice par d’autres qui sentiront la merde dans leurs langes. Et la vie continue ! comme ils disent !

 

V

Ça ne sert à rien d’être heureux : il n’en reste rien.

T

Caresser ce n’est pas toucher une chose, c’est comme pétrir de l’âme elle-même.

 

C

Ce n’est que quand on touche les corps qu’on touche les âmes.

C

Ce papotage superficiel et dépersonnalisé que les bonnes-femmes appellent « amitié » !

 

F

Comme c’est funèbre d’enlever les guirlandes de Noël ! Même quand on n’a pris aucun plaisir à les mettre.


T

Comment voulez-vous que la France soit un état de droit si ceux qui sont chargés de le faire respecter sont les premiers à le bafouer ?

P

Contrairement à ce qu’on veut nous faire croire, le capitalisme s’accorde beaucoup mieux avec la dictature qu’avec la démocratie, le monde moderne l’a bien montré.

 

D

Dans la vie dès qu’on fait confiance à ce dont on a aucune raison de se méfier on court à des catastrophes !

V

De nos jours la tolérance n’est plus le fruit d’un raisonnement ou de valeurs, et ce n’est plus un combat, surtout pas sur soi-même ! ni une pratique(1), c’est une glorification de l’ordre établi.

(1) : la flèche du Parthe !

 

T

De plus en plus tout ce qui n’est pas obligatoire est interdit ! C’est la nouvelle société dans laquelle on va se retrouver. On est déjà en train de s’y habituer sans s’en rendre compte.

 

S

Entre mammifères on se comprend.



 

A

Envers les enfants tous les adultes se comportent comme des fascistes.

 

E

Et la girouette rouillée qui grince au vent de mer, jusqu’à ce qu’une rafale la jette à terre, croit que les constellations la guident.


G

Il faut s’ennuyer – il faut avoir le temps de s’ennuyer – si on veut avoir quelque chance de vivre, un peu, à l’occasion.

 

E

Il ne faut jamais attendre le moment propice pour faire les choses, sinon on ne fait jamais rien : le moment propice on ne l’aura jamais

.

V

Il ne faut jamais faire aveuglément confiance à ce dont à priori il n’y a aucune raison de se méfier, sinon on court à des catastrophes.

V

Il va bientôt falloir qu’au nom de la liberté les gens manifestent aux cris de « Nous revendiquons le droit imprescriptible d’être gros, sales, malades, et malheureux ! »

 

L

Il vient toujours un moment où le chagrin est la seule chose qui nous rattache encore à la vie, le seul acte de foi en la vie qui puisse rester.

C

Il y a deux sortes de gens : ceux aux yeux de qui avoir soif de l’impossible est un défaut, et ceux aux yeux de qui c’est une qualité.

H

Il y a des fois plus de sagesse dans les corps que dans les âmes, les corps aiment souvent mieux que les âmes.

C

Ils appellent leurs esclaves « collaborateurs », c’est la « langue de bois » de l’Entreprise.        

C

Je ne sais pas l’italien, et ça me désole, à quoi ça sert de vivre si ce n’est pas pour savoir l’italien ? A quoi ça sert de vivre si ce n’est pas pour aimer ?

C

Je ne sais plus pleurer, donc je ne suis plus.

H

Je voudrais tellement pouvoir aimer quelque chose, ne fusse que moi-même, mais c’est impossible : il n’y a que mort, évanescence et vanité.

 

V

L’avortement et l’euthanasie : la méthode-Hitler pour se débarrasser des indésirables.

 

M

L’habitude est un dieu pervers

 

H

L’habitude et la superstition : deux choses qui peuvent tuer, aussi bien au niveau des individus qu’à celui des peuples.

 

H

L’homme est fait pour marcher et pour faire l’amour, lorsqu’il ne fait ni l’un ni l’autre ses muscles et son corps se dégradent.

 

A

La beauté n’existe pas. Elle n’est que dans le regard, le cœur des gens. Et le cœur des gens meurt.

 

V

La cause de l’optimisme c’est la faiblesse du cœur humain.

 

O

La démocratie ? C’est comme la monarchie, sauf simplement qu’on laisse au peuple le soin d’arbitrer entre Henri III et le Duc de Guise.


D

La Fontaine avait raison : les imbéciles sont dangereux, même quand ils vous aiment.

 

I

La fraternité avec tous les siècles est la seule chose qui puisse donner un simulacre de sens à la vie.

H

La futilité humaine est sans limite ; mais sans elle d’ailleurs on ne pourrait vivre, puisque tout ce qui nous entoure, notre vie, et tout ce dont notre esprit peut se nourrir, est futile.

 

V

La lâcheté est l’arme habituelle … des puissants !!

 

P

La mémoire c’est ce qui fait vivre la vie, c’est prendre le parti de la vie et de la vérité ; c’est pourquoi l’absence de mémoire ou le refus de la mémoire, et sa disparition, c’est prendre le parti de la mort, c’est tourner paresseusement le dos à la vie.

 

M

La mort est la seule chose qui soit éternelle.


T

La nature de la vie c’est de mourir.

La nature du temps c’est de disparaître à tout jamais.


V

La seule chose qui, en fin de compte justifie l’existence de la police, c’est que c’est un moindre mal : si ce n’était pas les voyous en uniforme ce serait les voyous proprement dits, les voyous sans uniforme, qui feraient leur loi, et ce serait pire.

P

La société a toujours été basée sur la mort. Avant on institutionnalisait le meurtre sous le nom de guerre . Maintenant on ne se fait plus la guerre, mais on a inventé l’avortement et l’euthanasie. Et les bavures policières.

M

La vanité d’auteur est en fait une espèce de désespoir pitoyable.

T

La vérité ne prend pas beaucoup de place, quelques neurones ; et elle disparaît avec eux.

V

La vie commerciale et la politesse transforment les gens en objets, contrairement à l’érotisme.

 

S

Le manque de temps empêche de vivre, et tue les valeurs.

 

H

Le modernisme n’est plus ce qu’il était, il ne reste que la nostalgie. (1999)

 

M

Les chats ont plein de pattes partout, dans tous les coins.


C

Les distractions des adultes, quand ils sont ensembles, sont à peu près juste un peu moins intelligentes et créatives que celles d’un enfant de 3 ans.

 

S

   

Les femmes n’ont pas de sensibilité, elles n’ont que de la susceptibilité !

 

F

Les femmes n’ont pas le sens des valeurs, à la place elles mettent le sens des convenances.

 

F

Les gens, de nos jours ne sont pas démocrates, ils sont respectueux de l’ordre établi, simplement l’ordre établi porte le nom de « démocratie », c’est ce qui fait illusion.

 

S

Les parents ont bien de la chance que les enfants soient des êtres versatiles et pas rancuniers ! . . .

 

P

Les phantasmes mythologiques sont faux, qu’on pratiquait tant. Tout ce qu’on a inventé pour les remplacer, et jusqu’aux sensations des poètes et des artistes sont faux.
Qu’est-ce qui est vrai ?


V

Les publicitaires prennent vraiment les gens pour des cons .... Et apparemment ils n’ont pas tort.

http://miiraslimake.over-blog.com/page/81

23/02/2021

Sed nun por mi "vivo" estas maldolĉa kanto

neniam, neniel estas vivo, nek mondo, ĉio povas estis de jam rigardata kiel mortinta, de ĉiam kaj por ĉiam.

 

Maldolĉa kanto

Ekiri, kiel la migruloj!
Sen cel', sen hejmo vagi, sola
Ne turnu sin plu la okuloj
Al la ĉielo senkonsola.

Nur ridi belon, la naivan,
De la printempa floroĉarm',
Kaj lipon havi sensoifan,
Avare ŝpari je la larm'.

Rezigni pri ja vana lukto
(Feliĉon ankaŭ venk' ne portos),
Rezigni pri la amvolupto
(Sciante, ke ĝi mortos).

Ne lasi plu, ke min ektentu
Am' de virino, de amiko
(Brilega aĵo, sed, atentu,
Dissaltos kiel sapveziko).

Kaj se esper' sin montrus, rava,
Ne kapti ĝin per mano trema,
Ĉar ĝi ne estas ŝnuro sava,
Araneaĵ' nur, ŝiriĝema.

Kaj iri plu, sen cel', sen fido,
Sen idealoj, sen deziro,
Sur vangoj sen la ŝmink' de rido
Kaj pri la mort': kun ŝultrotiro.

 

Kalman Kalocsay

 

dialogue avec moi-même

- vus n’aimez pas les dravidiens ? Les tamils ?

- quelle importance ? Ils vont tous mourir.

- et alors qu’est-ce qui a de l’importance ?

- mais rien bien sûr !

- c’est triste !

- ouais, sans doute,

mais ça aussi ça n’a aucune importance.

 

 

22/02/2021

la première fois


    Je me souviens encore  la première fois quand enfant j'ai pleuré dans mon lit, de trop de douleur et  de chagrin de savoir que je n'étais venu au monde que pour mourir.

« Un silence tombe et à ma grande surprise, Mme Edmonde se met à pleurer. Sans lâcher le bras gauche de Robbie, elle pleure sans un sanglot, silencieusement, les larmes roulant sur ses joues et gâchant son maquillage. » (Robert Merle - Madrapour)

 Bien sûr ce n'était qu'un début, le désespoir et l'épouvante par la suite devinrent bien évidemment beaucoup plus grands encore, ce n'était plus des pleurs.

 

19/02/2021

les êtres "inéduqués et inéducables" qui "ne pouvaient pas faire autrement" de Michel Terestchenko, Jean-Jacques Crévecoeur et ... un poème en espéranto

pri poemo de la nova granda poeto de Esperantujo Angel Arquillos Lopez. Unue jen la poemo

La komenco de la fino

 

Ni saltu nun trans la baron

ĉar restadi ĉe la limo

estas malkuraĝa ago

kaj komenco de la fino.

 

Energie ni batalu,

ĉar energiaj ni estas

kaj se kuraĝe ni agas

niaj timoj ekforestas.

 

Por repreni la memfidon

ni forviŝu la malbonon

ĉar rapidas nia mondo

tra la punkto de la fino

 

la danĝeron ni ne timu

batalante kun kuraĝo

elingiginte la glavon

kaj kun ŝildo ĉe la brako.

 

Por transsalti tiun baron

kun espero ni luktadas,

ĉar feliĉo multekostas

kaj ni faris jam la pagon.

Arquillos decembro 2019

(encore un poème à apprendre par coeur, essayez !)

Voilà, regardez cette interview de jean-Jacques Crévecoeur, c'est un des grands moments de l'humanité (oui,  vous savez,  nous sommes en plein dans un noeud de l'histoire de l'humanité  comme 40-45)


(la page :https://www.francesoir.fr/opinions-entretiens/le-defi-de-... )

et écoutez ce qu'il dit à la 7ème minute

"je ne peut pas imaginer survivre dans un Etat totalitaire sans avoir fait quelque chose Et à partir du moment où j'ai fait ce choix de risquer de me faire tuer (par Big Pharma pesez à ce qui est arrivé à Claire Séverac, et récemment à Brandy Vaughan, etc, etc) la peur m'a quitté, et la peur ne m'a jamais revisité depuis lors"

tiu sinteno unue pensigis min pri la tezo de Michel Terestchenko en "Un si fragile vernis d'humanité", libro kiun mi tre ŝatas, kaj plurfoje relegis, kaj poste, alvenita al ĉi-tiu frazo, al liaj du versoj !

Et non seulement Magda Trocmè l'était, mais aujourd'hui, insulté dans sa camionette gelée, Giuseppe Belvedere aussi est de cette trempe.

écoutez aussi ce que Jean-Jacques Crévecoeur dit minute 18-19. c'est ce  qu'a dit aussi  Catherine Baker : "La seule lutte profondément utile à mener, ce n'est pas contre l'autorité, mais contre la soumission. Là seulement, le pouvoir, quel qu'il soit, est perdant".
Méditez bien ça, et surtout pratiquez -le !

Heureux (heureux , c'est une façon de parler, car ça cause de grandes souffrances parfois) ceux qui ont toujours été comme ça dès leur petite enfance, dès l'âge où on les tenu pour leur percer leurs dents de force. Et qui le sont restés.

 

eh oui ! il y a deux sortes de gens les gens « DEGEULASSES » (comme ceux qui nous gouvernent par exemple, ou les journaputes qu’ils emploient) et les gens humains et courageux comme Dieudonné
https://odysee.com/@leR%C3%A9veildesMoutons:b/entretien-a...
Lisez « un si fragile vernis d’humanité » de Michel Terestchenko il en parle très bien, de ces gens « inéduqués et inéduquacles » qui sont les seules sources des actes moraux, tels Giuseppe Belvedere (d’ailleurs j’aimerais bien savoir ce qu’il est dvenu par les temsp qui courrent ?)

 

 

18/02/2021

Obligation du masque = nazisme Passeport vaccinal = nazisme

l'humanité (le fait d'être un être humain) n'existe plus, la citoyenneté et les principes généraux du droit sur lesquels s'est bâtie la Civilisation  ont été abolis.

Et les gens ne montent pas sur les barricades !!!! ne sortent pas "de la paille / les fusils, les grenades, la mitraille/" !!! ils ne méritent plus le nom d' êtres  humains et sont consentants. C'est la FIN DE TOUT

14/02/2021

souvenez-vous de Henri GEORGE poète tournaisien !

Ce poème

origine  : souvenez-vous de Henri GEORGES poète tournaisien

trouvé dans une anthologie de la poésie wallonne  en fait n'est pas en wallon ( le dialecte wallon est beaucoup plus compliqué à comprendre et surtout à prononcer) mais en picard, comme dins ch' Nord ! Tournais est (était...) picard dans son patois. Ce poème est un chef-d'oeuvre de talent  et d'émotion, on devrait le mettre dans les classiques de la littérature, et le faire apprendre aux enfants des écoles on aurait peut-être introduit enfin ce genre de considération pour les cultures régionales!), il le mériterait, il mériterait même d'être choisi dans une anthologie mondiale de la poésie.

Et  ça ne parle que de valeurs aujourd'hui diabolisées, presque interdites ou en voie de disparition ou bien menacées..... (Le Carnaval, les masques, les bals publics, la fête, le bruit, la gaîté, l'occupation des voies "publiques" (autrefois publiques ... mais avec Sarko ça ne va plus durer !) par des foules de gens et non par les bagnoles et les vigiles privés!, et bien sûr l'amour (aujourd'hui on l'appelle comment? ...  "violence"? "harcèlement sexuel"?  "dépendance psychologique"? ) Et, last but not least, le chagrin ! autre chose psychomachinchoseiquement interdite, un jour peut-être on condamnera  à la prison pour "non prise en charge de leur santé" les gens qui souffrent de chagrin puis on les fichera à vie et on les obligera à suivre une cure  d'euphorisation "positive". On parie ?
Si vous pouvez apprenez-le par coeur, il le mérite, ou au moins la dernière strophe.

Tiu  ĉi poemo eble estas la plej bela de la pikardlingva literaturo, kiun oni tro ofte rigardas kiel reduktita al komikaĵoj lokaj;  ĝi indus fakte esti enigita en klasikaĵojn pro la talento kaj emocipovo kun kiu ĝi traktas  malĝojan kaj universalan temon. memoru parkere almenaŭ la lastan strofon kiel citaĵon: ĝi estas tiom bela kaj korprema!

 

Ch’éteot l’Mi-Carême, i-aveot dins chés rues

Ene masse dė musiques, dés tas d’gins masqués.

In face du Grand-Garde, ch’éteot ène cohue

Et l’cortêche aveot du mal dè passer.

Cha, ch’ ‘teot in cortêche! Lés prumiés in tiète,

I-éteotė pus d’chint, tous in calikeot :

Juste autant d’Pièrots qu’i n-aveot d’Pièrètes,

Juste autant d’Pièrètes qu’i n-aveot d’Pièrots.

Après cha, ch’éteot ène éote mascarate,

Pwis v’là deûs Pièreots qu’i s’eont ratardé

Et qui n’ trouv’tè pus l’binde dés camarates :

Pièrète par ichi, Pièreot d’l’éôte coté.

I n’seon po l’in d’l’eôte pus d’à chenk-sî metes,

Més lès-amoureûs, ch’èst come dés bièc-beos.

Pièreot, i s’inquiète dè n’pus vir Pièrete,

Pièrète, èlle èst triste dè n’pus vir Pièrot.

Pauve pétit' Pièrète ! èlle a l’invie d’brêre,

Elle ortoun’reot bin tout d’swite à s’majèon !

Et Piéreo s’désole, i n’sét pus qwa faire,

I va come quéqu’in qui-a pèrdu s’résèon.

Pour l’in comme pour lééôte, ch’èst ène tristė fiète ;

Au lieu d’s’amuser, i-eont leûs cœurs bin greos :

Par ichi Pièreot cache après Pièrete

Et par là Pièrète cache après Pièreot !

Pindant tout-in tans, j’é suivi l’cortêche.

J’areos bin voulu lés vir s’ortrouver,

Més d’lés vir à deûs, i n’aveot po mèche :

J’véyeos l’in, pwis l’éôte, més lés deûs, jamés !

J’é rintré dins l’bal in m’disant qu’pétète,

In dansant t’t-à l’eure on s’rincontrėreot.

Més Piéreot d’ssus l’banc atindeo Pièrète

Et Pièrète bin sache atindeot Pièreot.
Et pindant dès-eures, au son dė l’musique

- vous savez qu’cha dure tout jusqu’au matin -,

i seont rès là come deûs vrés-antiques,

pwis i seont partis, chakin pa s’kémin.

J’lés-é vu partir : piéreot baisseot s’tiète

Et j’é intindu Pièrète qu’èle brèyeot…

Et pindant ç’tans-là, toutes lès-éôtes Pièrètes

Danseot’tė gaimint avèc leûs Pièreots.

Hélas ! dins chelle vie, ch’èst bin souvin l’même :

on rèstė vièle file ou bin vieûs garchèon ;

èt ch’t-acor pus triste qu’à l’Demi-Carême :

l’carnaval, ch’èst court, mé la vie, ch’èst lèong …

On èst treop timite, treop fier ou treop …. Biète,

On vient d’ène famile bin treop come i fèot

Èt Pièreot viélit in r’grètant Pièrete,

Et Pièrète ès’fane in r’grètant Pièreot.
Et cha dure insin pindant dés-innées,

Et quand on s’rinconte, on s’fét dès saluts.

Qwa çé quė vous voulez, ch’èst ène dèstinée !

I-arife même alfeos qu’on s’orconeot pus.

On s’résine, ch’èst vré, més toudi on r’grète,

Et alfeos on s’dit, quand on soufre ėd’ treop :

« Come ėj’ s’reos ureûs si j’aveos Pièrète!

- Come ėj’ s’reos continte si j’aveos Piéreot ! »

Et par in byèo jour in cortêche i passe,

On seone àl’églisse pou in n-intièr’mint,

Et l’vieûs, ou bé l’vièle, i dit’ à vwas basse :

« Acor in qui passe pou m’montrer ch’kémin.

- Qui ç’quė ch’èst cèle-là qu’on mène à Mulète ?

- Qui ç’quė ch’èst c’ti-là qu’on porte à Navyèo ? »

On dit : « Ch’èst ène tèle ». Piéreot : « Ch’est t’ Pièrète ! »

Ou bin : « Ch’èst in tèl ». Pièrète : Ch’èst t’Pièreot ! »

Awi, mé bones gins, ch’est ène triste istware,

Dès-istwares parèles, on in sét tèrtous

Pace qu’i n-a bôkeop – cha, vous pouvez m’cwrâre -,

Et ch’èste pétète même vo-n-isware à vous.

Et p’tète qu’avèc mi, tout bas, in cachète,

Wê, vous l’dites tout bas, mi jė l’dis tout hèot :

« Ah ! chès pauves Pièrèots qui n’eont po d’Pièretes !

Ah chès pauves Pièrètes qui n’eont po d’Pièrèos ! »

 

Henri GEORGE (1879-1952)

 

Eh oui au fait ! et cette année va-t-on avoir le droit de fêter le Carnaval ????? avec l'ambiance fasciste anti-humaniste actuelle ! Va-t-on encore avoir le droit de danser, de s'embrasser sous les yeux de la flicaille ? Que va devenir notre Civilisation ? Que vont devenir les traditions humaines?

Tiens Farida Belghoul va essayer d'organiser un "carnaval" qui sera en même temps une forme de meeeting, nos maître lui laisseront-ils le droit ?

apparemment non ....

Quelqu'un a proposé une idée, celle d'une sorte de "carnaval des démasqués" au prochain mardi gras du 16 février 2021 (avant l'éventuel "Carême" imposé d'un 3ème confinement) où chacun se "déguiserait en lui-même", c'est-à-dire enlèverait librement son masque pour pouvoir enfin récupérer sa respiration naturelle...

11/02/2021

quelques films vus

*1997 - « L'invitée de l'hiver » de Alan Rickman https://www.dailymotion.com/video/x4osocr  
Très beau film, et très prenant, qui se déroule dans un petit port d'Ecosse un jour de grand gel. Mais je remarque que c'est tout du long très "politiquement correct" - travail du deuil, idylle, psychologie de bonnes-femmes, "think positive"  et tout ça - jusqu'à ce que la scène finale avec les deux enfants (la vérité est sentie seulement par les enfants ! je m'en suis moi-même aperçu durant ma propre enfance), qui rompt cette bien-pensance "positive" et où la vérité de tout est finalement bien sentie, et dite, à mi-mots.

la scène finale de "L"invitée de l'hiver", de Alan Rickman (bizarrement aucun descriptif de ce film ni critique n'en parle ! tout le monde se focalise sur le couple mère-fille, et rien sur ces enfants !!! (ni les chatons ... ) pourtant c'est selon moi la partie la plus tragique la plus profonde et la plus importante du film)

 

*1987 - Un film « L’intendant Shansho » de Mizogushi (japonais) que j’ai vu hier
soir à la télévision. Très beau film. Drame humain, et sujet social sur l’esclavage dans le Japon
antique. Il se passe entre 950 et 1150 de notre ère à l’époque Heian, des régents Fujiwara,
avant que s’instaure la féodalité et le Moyen-Age japonais. Un gouverneur trop indulgent lors d’une  révolte de paysans est condamné à l’exil. Sur  la route avec sa femme et son fils et sa fille,
ils sont attaqués par des brigands, qui enlèvent le fils et la fille et les vendent comme esclaves.
Ils se retrouvent aux mains d’un intendant cruel et tyrannique. Avec l’aide de sa sœur le jeune
homme s’évade et se réfugie dans un monastère bouddhique. La sœur se noie pour ne pas à avoir
sous la torture à trahir son frère. Celui-ci idéaliste qui refuse de se contenter de prier le Bouddha,
part avec une lettre de recommandation de l’abbé pour Kyoto voir le Régent, qui lui apprend que son père est mort en exil, mais le réhabilite et le nomme gouverneur de la province où il a été
esclave. Il projette alors de faire libérer tous les esclaves de cette province, le Régent lui rappelle
qu’il n’a ce pouvoir que sur les terres de l’Etat (système des terres étatisées, inspiré de la Chine T’ang et extension des domaines alloués à des particuliers, échappant au lot commun, et  tendant à devenir plus  tard un système féodal) Le domaine où ils étaient esclaves est privé et hors de son
autorité. Il le fait pourtant, libère les esclaves, exile l’intendant et confisque ses biens, en dépit
 des menaces qu’il risque. Puis démissionne  et part chercher le village où il retrouve sa mère,
seule, misérable, aveugle, et au bord de la folie. Elle lui demande où sont son père et sa sœur.
Et il lui répond en la prenant dans ses bras « Il ne reste plus  que nous deux désormais ».

  (…)

 

 

*  22/4/1990 Vu « Crimes et Délits » de Woody Allen : Très Bien, et très  woody-allenien. Il y a beaucoup de choses là-dedans, et il y aurait beaucoup à dire. Une remarque, en comparaison avec ce qui se passe dans « Hanna et ses sœurs ». Dans Hanna et ses sœurs, le héros, après avoir été torturé par la peur de la mort et avoir essayé en vain toutes les religions fini par trouver la paix (cf. Camus in Le Mythe de Sysiphe « Cette paix empoisonnée » et ces « renoncements mortels » ) dans la sensation immédiate du bonheur ;
à comparer à ce qui arrive à l’ophtalmologiste de Crimes et Délits qui après avoir accepté de faire tuer la femme qui l’aime et risque de briser sa sécurité et sa puissance (est-il vraiment plus mauvais que les autres ? je ne pense pas, mais justement la puissance et la sécurité corrompent, il a plus à perdre, il lui est plus dur d’accepter les catastrophes et plus facile de disposer du sort des gens), a connu (« l’œil était dans la tombe et regardait Caïn ») les transes du remords ; et puis quelques mois plus tard, dans l’athmosphère du bonheur familial a retrouvé la paix, assis sur le cadavre de cette femme. C’est le même phénomène en fait, la  même paix gagnée à coups d’inconscience et d’engourdissement sous l’effet des petits bonheurs, que nos maîtres à penser appellent "travail de deuil", laquelle est tout aussi criminel ("dans son coeur" disait Jésus-Christ)
La comparaison mérite qu’on y réfléchisse par l’éclairage qu’elle ouvre.

 

*29/3/1992 Vu « Ombres et Brouillard de Woody Allen,
c’est un conte philosophique.Très beau, très complexe, marrant, émouvant. C’est Woody Allen, l’auteur, et l’acteur aussi, et son visage qu’évoque la critique. Le scénario est fait pour finir en tragédie, mais comme d’habitude il y échappe par une pirouette Ce cœur pur à l’air de minus en naphtaline et qui est sans doute l’être le plus inoffensif de sa ville, peut-être le seul, qui se veut trop honnête, trop ouvert à la vie, et à la raison, à l’honnêteté, donc à l’impuissance, qui a gâché sa vie par ses hésitations, piégé dans une machine infernale devrait finit pendu jugé et condamné comme étant le tueur psychopathe. Il se sauve en  acceptant, finalement (…..) de devenir l’assistant de l’illusionniste. c. à d. : dans cette machine infernale qu’est la vie le seul « salut » ce sont les illusions. Mais les choses ne sont pas ce qu’on croit qu’elles sont. « On a besoin de choses solides sur lesquelles on peut compter » dit-il (cf. la scène finale de « Manhattan ») Mais il s’aperçoit que sa fiancée n’est pas celle qu’il croyait. Ça arrive souvent dans la vie qu’on s’aperçoive que la femme qu’on aimait n’est pas, n’a jamais été, ce qu’on croyait, qu’on croyait à un être de lumière sur lequel on pourrait compter et tout s’effondre quand son vrai visage se révèle dans l’épreuve. N’est-ce pas ?

 

29/3/2002 Vu « Intervention Divine» film palestinien (le 3ème je pense, après
le merveilleux « Conte des Trois Diamants » de Michel Khleifi
)  de Elia Suleiman. Très beau,
très « konsilinda ». Si on le laisse travailler (…) et si les Israéliens ne le tuent pas, il deviendra un
des plus  grands réalisateurs du siècle (le 21ème) « un tableau tout à la fois burlesque et
désespéré ». Oui la critique évoque Jacques Tati et Buster Keaton, exact, j’y ajouterais la Provence  de Pagnol ; et par moment les images ou les scènes virent au surréaliste. E. Suleiman manie un humour tout à fait personnel.
https://www.youtube.com/watch?v=ICkLnlDnOIk

Et la scène des mains https://www.youtube.com/watch?v=9wgoJbfWGj8 au parking du check-point fout en l’air, à elle seule, le slogan absurde et anti-humaniste  « à chacun son corps »

 

*28/11/2002 vu « l’homme sans passé » de Aki Kaurismaki (un finlandais), primé à Cannes ;

 Quel monde sinistre et morbide comme c’est pas permis ! D’une totale déshumanisation et d’une profonde barbarie. L’inde (même les bidonvilles de l’Inde !) est un monde dix fois plus civilisé et dix fois plus humain que la Finlande !

 C’est bien un pays nordique, on sent  très fort qu’on est dans ces pays où on a stérilisé les femmes  qui se teignent les ongles de pieds en rouge et où on met en prison les clients des prostituées !  C’est l’image du monde orwellien et barbare que nous préparent le capitalisme + Sarkozy + la politically correctness. La « citée de la Joie » de Calcutta c’est un espace d’humanité (même le  parrain mafieux ! en comparaison ! même lui !!) de civilisation, de solidarité et de douceur, et de joie, c’est une vraie soirée dansante, en comparaison avec la Finlande de l'an 2.000 ! La femme (dans le film) du guichet de l’ »ANPE », on aurait envie de l’écraser sous son talon, tellement elle est odieuse  (et typique).  Ce film pue la mort. Et vous fait aussi comprendre, encore mieux que tout un site Internet d’antimondialistes ou d’anarchistes, à quel point on est enfermés sans espoir dans un bagne. Et que quand on a accepté dans les années 70 de se laisser « bancariser », on a signé notre arrêt de mort, et celui, très concret, de milliers d’êtres, et celui de la Civilisation. Il aurait fallu alors se révolter et brûler les carnets de chèques.

 Ces finlandais nous montrent un peuple profondément brutal, égoïste, et rustre. Les seuls êtres qui respirent l'humanité là-dedans ce sont les chiens.

 Ce film évoque à peu près autant la vie que le cadavre refroidi de Jacqueline sur son lit de décor mortuaire.

 

 *134) 12/3/2003 Vu « Monsieur Schmidt »

film d’Alexander Payne. TB. C’est très émouvant, les  acteurs très bons ; Ca fait fort penser à cet autre film américain « Mort d'un commis voyageur » ; ça évoque aussi par moments le Dictionnaire des Idées reçues de Flaubert, en beaucoup plus cruel.
 Ça se passe aux USA mais c’est non seulement une « devastating » (comme on dit en anglais) condamnation des américains-moyens mais tout aussi bien des français-moyens. Et pas seulement de ce qu’est devenu le christianisme aux USA mais tout autant de ce qu’il est devenu en France ! Ça décortique dur ! et ça met à jour bien des choses dans la psychologie sociale.

Et puis encore une fois, comme « La maîtresse du lieutenant français », « Le huitième jour », etc, tant de films, le spectacle et la dénonciation de ce que c’est que les femmes : profondément affligeant et répugnant. Et bien entendu une fois de plus cela montre que contrairement à de vieilles idées reçues ce sont les hommes qui sont sentimentaux, vulnérables et sensibles, qui sont de vrais êtres humains, et les femmes matérialistes, égoïstes, « positives », bouffées par les
conventions et sans cœur.

 

 * 6/10/2003 « A cinq heures de l’après-midi » ( l’heure de la mort chez Garcia Lorca ) : tu  vois, que ce soit chez Kiarostami ou Makhmalbaf (et le père aussi) il y a une école iranienne de  cinéma, on retrouve ce côté « contemplatif », cette sensualité lente et attentive des images, leur  splendeur, leur poids, etc, il faut le voir pour comprendre. Et cette attention aux êtres si forte,  attention  silencieuse, et pleine de respect.  
Makhmalbaf ne caricature pas du tout ses vieilles badernes « fanatiques », ils sont d’une profonde  humanité, et même parfois d’une grandeur « antique » , et c’était pareil dans le « voyage de  Kandahar » le vieux qui s’appliquait, comme un Saint François d’Assise, à rendre grâce à Dieu  pendant qu’il se faisait dépouiller par les voleurs.  
 En fait, contrairement à ce que vous font croire les journalistes, le thème « émancipation de la  femme », forcément d’actualité dans l’Afghanistan  post-Taliban, et qui fait saliver et se masturber  intellectuellement tous les politiquement corrects et les bien-pensants de notre occident, n’est pas le  seul thème du film. C’est un film très triste, à l’image de la condition des afghans, ça a aussi un côté  Beckett (Samuel).
Et puis c’est un film à montrer aux espérantistes pour les alerter sur l’hégémonie de l’anglais !!!! et le  besoin urgentissime de subventionner le projet « Zaban-e-Salam » de former des professeurs  d’Espéranto afghans !  
 En tous cas on voit qu’en Afghanistan c’est comme en France (en Occident, aux USA ou en Suède  c’est encore pire) : les hommes afghans se sont persuadés que de voir le visage d’une femme c’est  sexuel, et que ce qui est sexuel c’est mal et pervers, alors ils ont honte de les regarder, se tournent  contre le mur et demandent pardon aux autorités (en l’occurrence Dieu ; heureusement, lui,
 pardonne !! ……) en France maintenant c’est pareil: on a intégré aux hommes la honte du désir  sexuel et ils (et d’abord elles) sont persuadés que c’est mal, sale et pervers.

 * « Dirty pretty things » film de Stephen Frears. Excellent film. Grand film. Voilà l’image toute  crachée et précise du monde actuel.

Et pour une fois je crois que Jacqueline aurait aimé…..

Et le rôle principal (Akwe) est quelqu’un de bien. Mieux que la femme, bien sûr, comme toujours.

 

 

 * J’avais acheté le video-disque de « Le vent nous emportera » d’Abbas
Kiarostami (vraiment le cinéma iranien est un des meilleurs du monde en ce moment, avec également ce que j’appellerais le Néo-Réalisme anglais Ken Loach, Stephen Frears, Mike Leigh, etc)

Je l’ai regardé. Que de choses à dire ! que de thèmes à aborder ! Un voici un : contrairement aux  phantasmes que s’entretiennent complaisamment les occidentaux, dans la vie quotidienne de ce  village (en plus village ! donc traditionnel, pas des intellectuels ou des bourgeois occidentalisés) pas
 du tout d’ambiance « lourde » religieusement, pas de puritanisme (peut-être moins que dans la  France actuelle où tout est interdit par « politically correctness »), des sous-entendus grivois entre  hommes et femmes, une attitude sereine et pleine d’assurance chez ces dernières (et pas la  réserve et la peur paranoïaque qu’on constate maintenant en France de leur part !), une convivialité  libre et tranquille comme dans les villages français d’avant-guerre.
 
Et par ailleurs une qualité et une chaleur des rapports humains, une liberté d’aller et venir dans  l’espace public qu’on ne connaît plus en Europe aujourd’hui !

 

 *Janvier 2004   ) Vu « Un Roi sans divertissement » de Giono(le film) ; oui ça mérite d’être classé
 parmi les classiques. Et c’est un chef d’œuvre filmé (par Giono même) de main de maître, tout y est
 pensé savamment jusqu’aux moindres détails.

Le procureur, vers la fin il fait un peu CHEREA (personnage dans le "Caligula" de Camus). « quatre sous de vie, il ne faut pas jouer avec » - ouais !
 bien sûr il a tort. En fait et l’autre film,
le film italien vu il y a quelques mois « Nos années »
* (« i nostri anni ») montre très bien que non seulement quatre sous de vie mais 80 ans
de vie ce n’est RIEN  (n’est-ce pas Jacqueline ?), et pas seulement la vie, mais tout ce dont on
la remplit, y comprit les  valeurs et tout ce pour quoi on se passionne et est prêt à mourir et à
 tuer. Rien du tout. Fini.
 

 

*9/2/2004 Vu « LA FIN DU REGNE ANIMAL » c’est un film horrible. C’est un très beau film.

 C’est un film qui a tout pour devenir un film-culte, auprès de écologistes par exemple.  C’est un film aussi horrible qu’un film qui raconterait Auschwitz.  (Et c’est révèlateur de l’unité foncière du mal, croyez vous qu’il y ait une différence entre les
 gendarmes français (que faisaient ils en 40-45 au fait ? ils ont obéis aux ordres) et les SS ? non,  non, les SS aussi faisaient leur devoir sans état d’âme, c’est pareil, on leur avait dit sur les juifs la  même chose que les autorités vétérinaires, et ils étaient aussi sans âme et impavide devant des  êtres qu’ils ne reconnaissaient pas)

Son titre devrait être en fait « Le triomphe de la mort » et de tous ceux qui sont de sont côté, qui la  propagent, l’imposent en font le culte, sont ses hommes de mains fanatiques et dévoués.

A la fin il ( le héros du film, Noël) s’enferme avec tous les animaux restants du village et se fait bruler  vif avec eux dans sa grange. Après ce qu’il a vu quelques heures avant, et ce qu’il a été amené à faire  (la vieille brebis) ça se comprend. C’est logique.  

Ca n’a rien d’étonnant que cette France se met à voir rouge pour le moindre bout de tissus qui  témoigne que quelqu’un croit en Dieu !
C’est bien l’alliance de Raffarin-Sarkozy-la ligue- d’action- Laïque- les-nouveaux-calotins-de- l’Ordre,  et la société décrite dans « Brave New World » qui est la notre aujourd’hui, la flicaille (la flicaille  éternelle, le seul Internationale imperturbable) les ayatolllahs du Freudisme et du culte de la mort.
 Les bonnes–femmes  de notre époque, ces Anges de la Mort,  qui ont d’ailleurs le physique de  l’emploi: maigres, raides et glacées, toujours tendues , aussi blindées et fermées qu’une Entreprise  moderne, elle ont le même look qu’un tiroir de morgue et contrairement aux chiens, (et même aux  moutons, si l’on en croit le film) elles sont incapables d’aimer qui que ce soit, c’est tout à fait  incompatible.

Enfin, la morale est sauve !…. - la morale de l’athéisme et du matérialisme ! - puisque que tous les  phénomènes bizarres du films ont en fait une explication naturelle !  
Un film désespéré et désespérant.

 

* 26/5/2004 « Printemps, été, automne, hiver, et printemps », c’est un
exposé romanesque de la métaphysique bouddhiste en fait, le karma, le désir, etc. Très didactique en fait. Bref, si au lieu  du  Bouddhisme, si ç’avait été l’Islam que l’auteur aurait ainsi exposé, le film aurait été  "descendu en flammes" par tout le monde, et sa projection aurait été interdite en France, et si  jamais le réalisateur  aurait osé se pointer, il aurait été aussitôt arrêté par la police et expulsé.

 

 *4/5/2004 Baboussia

Ce film – Baboussia – est, je m’en doutais, tout un tableau de la Russie de l’après communisme.
Tout y est, ou beaucoup. Et l ' "éternelle Russie" des forêts et des clairières. Et la belle musique  russe. Et quel contraste entre  les russes modernes : maigres, dures, fermées, pequeneuses ( bref comme les françaises de  maintenant !!) et celles de deux générations avant, les vieilles paysannes, rondes épanouies
 rieuses, toujours des chansons aux lèvres, humaines, tendres et débordantes d’affection, palpable,  réelle («forta palpa kuneco » comme disait Claude Piron) et un cœur en or. La scène la plus sublime  est sans doute celle où lors de la soirée d’adieu dans le village la vieille ( le nom ?, celle qui se  casse la jambe, la mère de l’ivrogne, mais qui a un cœur et du respect pour sa mère et sa tante  quand il est sobre) se blottit contre Baboussia et la caresse tendrement, et le  regard que lui  rend  Baboussia. Et tu te souviens du moment où elle a faillit mourir prostrée sans manger parce que sa  fille était morte, voilà ! elle faisait simplement comme les animaux des histoires, si nombreux ! et pas  seulement des chiens, mais aussi le chat Kout d’Elian Finbert et des oiseaux, etc, qui se laissent  mourir de chagrin, refusent de jouer, bouger, manger, et meurent, c’est ça la façon normale, et
 logique, et lucide, de se comporter quand on est un être humain. Ceux qui survivent ne sont pas des  êtres humains, tout simplement. Et ceux qui trouvent ça bien sont des monstres pervertis. Et des  idéologues de la religion de la mort.

- Ce film, c’est (un peu manichéen ?  non, justifié  tout simplement) la condamnation du mode de vie  moderne et des mentalités qui vont avec. Et dans la Russie postcommuniste c’est encore aggravé  par ces fameux « Nouveaux russes », ceux qui ont compris le capitalisme ! … (et en sont les  victimes, sans s’en rendre compte), en contraste avec la vie au village, encore comme avant.
 

Oui j’ai encore eu la chance de vivre mon enfance à une époque où il y avait encore une France,  dans une vraie maison  un vrai foyer, où il y avait toujours quelqu’un à la maison. Une France  équipée et à visage humain, où il y avait, autour, une VILLE, une vraie, avec des magasins, des  bornes fontaines, tout ce dont on a besoin, mais par contre pas un seul digicode ni caméra de
 vidéo-surveillance
. Une société qui était encore civilisée, des églises où il y avait encore des  gens qui prient, et dont les portes étaient ouvertes !!! des églises avec des sacristains. Des  vitrines décorées pour Noël, et à Noël des chants de Noël à la radio et le reste de l’année PLEIN,  plein de choses de tous genres à la radio. Un pays moderne et encore à visage humain. Une  maison où tous les gens de la ville  venaient y passer leurs commandes aux Galeries Lafayette.
Bon, c'est parce qu’on ne le savait pas, mais en Algérie on commettait autant d’atrocités qu’en Tchétchènie.
 Sans doute il n’y a plus qu’en Inde qu’il y a encore de la civilisation. En Inde et en
Ouzbékistan. Et sans doute aussi en Amérique Latine (coté peuple !)
 
De toutes façons la petite fille « muette » n’a sans doute jamais été incapable de parler, c’était
certainement dans la tête, sans doute au moment du bombardement elle a promis à Dieu de ne plus 
jamais parler si elle s’en sortait vivante, ou bien elle était persuadée que si jamais elle reparlait ses  parents mourraient. Et seule la conscience que si elle ne disait rien Baboussia mourrait lui a donné  la force de sortir du cercle où elle s’était elle-même enfermée.

 

 * date  ? 2005 ? « Uzak » de Nuri Bilga Ceylan : Dans cette Turquie qui ressemble à fond de train à l’Europe occidentale (de maintenant !…) les ramiers et les chats sont les seuls êtres vivants.

Le héro du film aura tout tué. Il a tué la souris, il a tué l’amitié possible avec son compagnon du village, avec qui il n’a cessé de refuser tout rapport humain et qu’il a fait fuir, il a tué son enfant, en le faisant avorter, et dans la séquence la plus forte (non la plus forte c’est la tragédie de la malheureuse souris) du film : la dernière, 20 secondes, il commence à se rendre compte et à regretter.



* 3/07/2005 ULTRANOVA

 Vu « Ultranova » de Bouli Lanners, film belge de 2004. C’est un très bon film, Très artiste et pensé.

 Là aussi c’est encore une fois un sacré résumé de la société contemporaine ! de notre société  détraquée, pervertie et accessoirement déshumanisée par l’âme du Libéral-Fascisme actuel, on y  voit bien le contenu (et les symbolisations matérielles en locaux !) et la perversion, l’absurdité à la  Kafka et le cynisme grotesque à la Ubu, du monde à la W-Bush-Doustes-Blazy !! et le fascisme glacé
 de notre Civilisation de l’Assurance et tout ce qu’elle recèle de stalinisme. (et de déshumanisation  surréaliste, mais ça, malheureusement ça n’est encore que son aspect superficiel, au cœur c’est  encore plus pervers et plus anti-humaniste !
 
Jusqu’à ces immeubles avec leurs placrages de baies vitrées hermétiques en  place de fenêtres,  ces Fleury-Mérogis blindés et digicodés en lieu d’immeubles. Et last but not least ces enterrements  qui sont autant de petits Auschwitz de salon…Tout y pue la société actuelle
 
Et la mort du plus « puant » ( non, le plus puant c’est le capitalistoflic de la benne, et c’est lui aussi le  plus représentatif, à lui seul il résume toute l’idéologie du Régime actuel) de ces personnages est  une sacré trouvaille ! Et comme toujours la mort vient révéler l’absolu néant de toute cette  « civilisation », ces conceptions, ces « valeurs » (boursières ! Enfin, les autres ne durent pas  davantage…)

 Le désappointement final de l’obsédé des femmes enceintes (sans doute encore un, qui a été  largué comme un bout de papier gras par une ex-femme, qui a gardé les gosses, et lui réclame une  pension alimentaire, après lui avoir démoli la vie) a un goût nihiliste de Le Petit Prince de  Saint-Exupéry (bien sûr ! c’est un livre nihiliste Le Petit Prince, vous ne la saviez pas ?!! relisez-le)

 C’est frappant, je me souviens, dès la toute première scène où les deux filles parlent ensemble du  jeune homme, en disant « ah il est toujours seul, il paraît qu’il est orphelin, etc. » mon commentaire  a été immédiatement : elles aussi elles sont seules ! je crois voir de manière palpable une vitre de  verre blindée entre elles-deux, tout à fait. Et la suite n’a fait que confirmer mon impression. En fait les
 seuls personnages qui ne participent pas de ces mentalités délétères et perverties par les  habitudes de vie et d’être modernes ce sont, bien sûr, les deux vieux parents du jeune homme (qui  n’est pas du tout orphelin en réalité), on dirait des martiens débarqués d’une autre planète ! la  planète du monde d’il y a un demi-siècle, du temps où il y avait encore des pays, et une société, et  une vie, et des individus, dans ces pays. Tout ça a été remplacé par la mort, capitaliste et
 politiquement correcte. Moderne quoi…
 
Tu vois comme j’avais raison, et que ce n’était pas des paroles en l’air quand je résumais cette  société actuelle comme le règne de la mort, et de la Secte des Adorateurs de la Mort (ah oui ! il y a  aussi celle qui fait des « cours de psychopédagogie », tout y est !), et pas seulement pour ce qui est  de l’avortement et de l’euthanasie, de l’athéisme obligatoire d’état, et les guerres à W Bush et les
 arbres qu’on abat si compulsivement, et impavidement, avant que ça soit aussi les gens, mais  TOUTE la société actuelle, c’est presque palpable, est une société qui ne révère, ne tolère, et  n’engendre que la mort.

Et, la réalisation est très pensée et très fine jusqu’aux décors; le décors peut-être parle plus que  les gens ; Par exemple ces salles sinistres au possible (à l’image de la société, de ses  institutions, forces, rapports sociaux, idées) aux murs tout nus et tout blancs avec des casiers  (fermant à clé !) des portes à vitres blindées, on dirait une morgue. Pas étonnant que leurs âmes  se mettent à ressembler au lieux où ils vivent, normal ! Habiter dans des gourbis de torchis et de  chaume dans le tiers monde serait moins désagréable, moins inconfortable, et moins pénible !

 
*
début/10/2006 DES ROSES POUR LE PROCUREUR

Vu à la télévision le film allemand de 1959 « Des Roses pour le Procureur »

Ce film sur les anciens nazis avec son ton auquel on n’est pas habitué sur ce sujet, malgré son  ton presque guilleret de tragi-comédie et sa musique de cha-cha-cha 1960 est une excellente  dénonciation, qui porte loin, justement hors du mélo facile des films plus récents, mais par  contre les tenants et aboutissants psycho-culturels sont l’air de rien beaucoup mieux mis en  évidence. Et donc ce film sous sa légèreté frappe fort et juste et donne à réfléchir, beaucoup.

Il a raison de ne pas mettre en scène les habituelles grosses brutes fanatiques, mais cet espèce de vil Joseph Prud’homme. (d’autant plus qu’ils sont toujours très nombreux) Les  Joseph Prud’hommes sont beaucoup plus, le film le montre bien, liés aux plus impavides  atrocité, et de manière bien plus dangereuse, que bien d’autres types. La lecture du livre de Zygmunt Bauman - et de nombreux textes actuels .... - aussi permet de le comprendre. Attention ! derrière chaque Joseph Prudhomme se cache un Himmler


Pour le dernier je ne mettrai pas mes propres commentaires mais recopierai des commentaires trouvés sur Internet, ce film est
* BOMBON EL PERRO ( film argentin, filmé en Patagonie)

 

Le destin malheureux de cet homme que tout accable est tout a fait touchant et devant toutes ses rencontres imprévues l'embarrassement dont il fait preuve est poignant . Un très beau moment de cinéma !

Ce film que j'avais vu dans le cadre d'un festival il y a deux ans environ et qui n'était pas connu à l'époque est un véritable enchantement. Je me réjouis de le voir maintenant sorti dans les salles. Le jeu de l'acteur principal est un vrai bonheur ainsi que cette complicité avec Bombon le chien à qui on aimerait attribuer un prix .....

Un petit bonhomme attachant au sourire malicieux, un chien d'une beauté et un coach débrouillard. Un cocktail doux-amer pour une ballade sud américaine authentique.

Wahou ! Quel jeu d'acteur impressionnant ! Ces acteurs non-professionnels n'ont rien a envier aux meilleurs acteurs des super-productions. On se lie d'amitié tout de suite avec Juan, qui joue son rôle a merveille. Le scénario est magnifique, plein de tendresse et d'émotion. A ne pas rater.


C'est l'un des meilleurs films de l'année. Une claque humaniste qui filme avec tendresse l'amour d'un homme pour un chien.Un chien somptueux et qu'on voudrait absolument avoir à côté de soi. C'est un film simple interprété par des acteurs non professionnels...et supérieurs à ces derniers. Pas besoin de claquer des milliards pour faire un grand film. Bonbon el perro est vraiment le meilleur ami du spectateur....


Servi par un jeu d'acteur exceptionnel, tout dans la nuance et les expressions de visage, Bombon el Perro est un film savoureux. le message passe, les acteurs sont touchants et l'humour sur les conditions de vie en argentine n'est pas absent ! Dommage qu'il soit diffusé dans si peu de salles ! Un régal à aller voir d'urgence et à conseiller autour de vous...


Bombo el perro, avec les moyens du bord et des non-acteurs (Juan Villegas, gardien de parking de son état, joue Juan Villegas, employé d’une station service paumée), nous entraîne gaiement dans un véritable voyage philosophique. L’accueil de l’événement est à toute épreuve comme le sourire de Juan Villegas, dont le visage ne se ferme vraiment que devant la violence d’un soir de son associé. Un film en fragments, mais rien d’anecdotique ni de disparate. Plutôt une lente et patiente leçon de générosité teintée de sagesse indienne, souvent prise à tort pour passivité, et une critique sociale et politique discrète mais efficace et fine. Avec ses personnages vrais, à peine des personnages donc, et ses histoires de la vie ordinaire, Bombon el perro parle d’une réalité plus fabuleuse que nos fictions, c’est-à-dire du Monde, qui n’existe, lui aussi, qu’en fragments. Cela le grand cinéma italien, d’un Scola ou d’un Fellini, le cinéma populaire au sens fort du terme, l’avait bien compris

 

 
* 27/2/2005 La Chute

"La Chute". Eh bien l'attitude de Hitler dans les dernières semaines dans son bunker , et encore plus celle d'Eva Braun, est tout à fait comparable et similaire à ce que le catéchisme "psychologiquement correct" appelle la Pensée Positive.......

Eva Braun avant de se suicider, et que son cadavre soit brûlé, s'est mis du rouge à lèvre.

Remarquez, moi j'ai bien mis un bouquet de primevères de mon jardin sur Jacqueline avant qu'on l'emporte .....