un tel acharnement à incruster l'arsenal de la mort (14/12/2021)

A chaque révision de la loi de bioéthique, le législateur est soumis à des propositions qu’il est sommé d’accepter. 

"la matrice féministe des années 1960 a accouché de la civilisation qui pérennise le massacre des innocents sous l’étendard de l’État de droit. L’idéologie mortifère a fini par graver une nouvelle table de la loi, où ce n’est plus tuer mais refuser de le faire qui est criminel. Dissuader de l’avortement, considéré comme un délit d’entrave depuis 2017, conduit en prison. L’enfant non revêtu de l’onction du désir d'un autre est un agresseur et sa mère, une victime. Elle ne lui accorde la grâce de naître que par un effet de sa volonté. (alors que La loi Veil a inventé ne prétendait nullement faire de l'avortement un droit, mais seulmement de faire un politique de compassion et du moindre mal). Exit la condition initiale de la détresse, instrumentalisée pour convaincre le parlementaire hésitant. Depuis, la loi de 1975 ne cesse de parfaire le soin de tuer dispensé par une médecine qui n’en est plus une. En permanence, le législateur est soumis à des propositions qu’il est sommé d’accepter sous peine de passer pour un suppôt du patriarcat.

Ainsi en est-il du programme à voter pour la seule année en cours : légalisation des IVG instrumentales par les sages-femmes ; bénéfice du tiers payant pour l’IVG et les frais afférents déjà remboursés à 100 % (contrairement à l’accouchement....) ; allongement du délai de l’IVG de douze à quatorze semaines, ce délai l’ayant déjà été de dix à douze semaines en 2000 ; suppression de la clause de conscience spécifique à l’IVG ! ; suppression du délai de réflexion de deux jours, le délai de sept jours ayant déjà été réduit en 2016 ; extension de l’interdiction du refus de soins pour discrimination à la contraception d’urgence, potentiellement abortive ; suppression du délai de réflexion d’au moins une semaine avant l’interruption médicale de grossesse ; création d’un nouveau type d’avortement, dit interruption volontaire partielle d’une grossesse multiple ; suppression de l’autorisation parentale pour l’IMG d’une mineure, comme pour l’IVG ; extension à la détresse psychosociale de l’avortement jusqu’à neuf mois, que la loi Veil autorise déjà pour les enfants handicapés. (vous avez dit Aktion T4 ?)

Un tel acharnement à incruster l’arsenal de la mort dans toutes les fibres de la société n’est rien à côté du voile qui ternit les consciences. Un pays qui tue ses enfants tue son âme, disait Jérôme Lejeune. La tolérance silencieuse est une consigne que s’appliquent et que transmettent même ceux qui ne sont pas d’accord. Terrorisés à l’idée qu’on leur reproche de ne pas respecter la République, ils s’affichent « pour » la vie afin de ne jamais dire qu’ils sont « contre » l’avortement. Mais ne pas désigner, c’est participer. Il se pourrait bien que les libérateurs patentés dénoncent le caractère oppressif d’une liberté, en laquelle ils ont cru, et qui brise l’amour inconditionnel des enfants dans le cœur de leurs parents.

Oubliera-ton, niera-t-on les innocents aux dix millions de visages inconnus. ?

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