24/08/2023
Roberto Ardigo, Armand Salacrou - il règne sur ce sujet un tabou, j'te dis pas!!
Roberto Ardigo
Roberto Ardigo, philosophe positiviste italien, qui a fini par se suicider :
« par suite du refroidissement progressif de la terre notre monde doit mourir, lui aussi, avec tous les êtres auxquels il donne vie ; et si c’est là le sort extrême de tous les mondes disséminés dans l’univers, à quoi sert donc l’élévation progressive de l’humanité ? à A quoi bon le culte de l’art, du Beau, du Bon ? La fièvre de savoir, de se consacrer à un idéal ? à quoi sert la vie ? A quoi servent tant de douleurs matérielles et morales, souffertes par les êtres auxquels a été accordé, sans qu’ils l’aient demandé, le don sadique de la vie ? »
Quelle immense déception pour une âme élevée telle que celle de Roberto Ardigo (ou celle de Miguel de Unamuno aussi, lisez le ! il est incontournable, et combien ça change des conneries sophistiques égoïstes et nécrophiles qu’on entend de nos jours) ! Il ne pouvait s’empêcher de contempler, épouvanté, l’abîme de la vanité infinie de tout. Il ne pouvait s’empêcher de se révolter en présence de cette ironie tragique du sort. Il valait donc mieux défier fortement la destinée de la seule façon permise à un vivant : se libérer, par le suicide, du supplice moral de contempler, impuissant, la tragédie de l’être, et sa propre prochaine disparition éternelle. Robert Ardigo a été conséquent avec lui-même. Les philosophes qui partagent ses convictions matérialistes, et qui, malgré cela, ne finissent pas comme lui par le suicide, sont heureusement inconséquents.
PEGUY
" .. sauver de l’Absence éternelle
Les âmes des damnés s’affolant de l’Absence,"
On ne lit plus assez SALACROU
« Alors, là nous sommes tous en plein cauchemar depuis l’instant où nous avons compris que nous étions vivants. Vous souvenez-vous, Monsieur Lenoir, de l’instant précis où, tout à coup, petit garçon, vous avez eu cette révélation : « Je suis un vivant, j’aurais pu ne pas exister, et je vais mourir. » Non ? moi, si. Et je me suis évanoui. C’était une charge intolérable sur les épaules de ce petit enfant. » (Armand SALACROU, in « L’archipel Lenoir »)
oui, j'ai toujours été ébahi, n'ai jamais compris comment se fait-il qu'il n'y ai pas plein d'enfants qui se suicident à l'age de raison (disons 12 ans)
comment peut-on vivre encore étant adulte, où théoriquement c'est pire, et toutes les autres sujets de douleurs métaphysiques, personnelles, sentimentales, et sociales qui vous tombent dessus ? et quand on est vieux ?
Ben, il y a un détail auquel je n'avais pas encore prêté attention, mais Simone de Beauvoir si !
il y a dans les mémoires de Simone de Beauvoir une remarque très importante et dont je prend maintenant conscience de la justesse, c'est quand elle dit « Quand je me jetais dans le malheur, c'était avec toute la violence de ma jeunesse, de ma santé, et la douleur morale pouvait me ravager avec autant de sauvagerie » etc
eh oui ! C'est comme ça que ça se passe; et aussi comme quand on est enfant on est plus conscient, plus sensible, plus intelligent, plus en contact avec la réalité que les adultes, et ça va constamment en se dégradant quand on devient adulte, puis en vieillissant. Il y a aussi comme une fainéantise de la conscience, et de la douleur qui ravage tout. Et on souffre dans la même mesure qu'on est vivant en fait et qu'on en a la santé ! La santé. Même le désespoir et l'abattement demandent de la santé, quand on est trop engourdi on ne sait même plus être désespéré, que dis-je même plus être abattu.
n'empêche que
c'est effarant à quel point comme disait Camus les gens font "comme s'ils ne savaient pas". Il règne sur ce sujet un tabou, j'te dis pas !!
12/08/2023
GILBERT GANNE
trois citations - oh combien vraies ! - de Gilbert Ganne :
« Dans une société étouffante, où l'homme est de plus en plus surveillé par toutes sortes de polices, étiqueté, numéroté, catalogué, le chat possède, d'une manière inaliénable, le bien qui est aujourd'hui le plus menacé: l'individualité, c'est à dire la liberté. » |
Ganne (Gilbert) |
LIBERTE |
« L'homme est souvent un vrai sentimental, la femme est toujours une réaliste, bien qu'elle se grise de mots creux » |
Ganne (Gilbert) |
FEMMES |
« Le mépris indécent qu'affiche la nature à l'égard de l'individu » |
Ganne (Gilbert) |
COSMOS |
lu au détour d'un article sur la politique de l'OTAN en Ukraine, un paragraphe qui nous rappelle à la réalité, c à d que ceux qui qui n'ont "pas vécu" et celui qui a survécu sont aussi morts les uns que les autres, donc c'est exactement comme si ils n'étaient pas nés, ce qui relativise bien des choses
"Mon père a combattu les nazis (c'était un russe). En 1942, il a perdu ses deux meilleurs amis à cause d’un de leurs obus. Pour une raison mystérieuse, l’obus les a tués, mais ne l’a que blessé, même s’il a dû passer six semaines à l’hôpital. Soixante ans plus tard, alors qu’il se mourait de vieillesse, il se souvenait, les larmes aux yeux, de ses amis disparus, des hommes qui n’avaient pas vécu, tués alors qu’ils n’avaient qu’une vingtaine d’années."
20/07/2023
Avec quels auteurs faisait-on étudier le français dans les années 50 et 60 ?
La lecture des vieux manuels scolaires (j'espère que vous avez conservés les vôtres !) est enrichissante et pleine d'enseignement.
Ainsi si on rouvre les grammaire d'avant 1965 non seulement on redécouvre des textes délicieux et qui des fois font réfléchir (j'en parlerai peut-être une autre fois), mais par exemple on peut étudier quels étaient les écrivains sur lesquels se basait l'enseignement de la grammaire aux enfants des classes du premier cycle des lycées et collèges, entre, disons 1938 (et sans doute avant), et environ 1960, et même au-delà.
Je les ai recensé et en ai fait un tableau, agrémenté de quelques liens à la Wikipédia permettant de se documenter sur les noms les moins connus par contre j'ai du faire disparaître la colonne où étaient indiqués les auteurs d'origine populaire, à la suite des noms j'ai du mettre à la main le total des occurrence de leurs textes parmi les extraits cités dans la grammaire.
liste des auteurs utilisés dans la grammaire « Souché-Lamaison pour les classes de sixième, suivant les programmes du 14/4/1938, et d’octobre 1944. (noms de l'auteur suivi du nombre nombre de textes cités)
Balzac 4 |
Théodore de Banville 1 |
René Bazin 13 |
Pierre Benoît 5 |
Boileau 1 |
Robert Brasillach 2 |
Buffon 3 |
Chateaubriand 10 |
Georges Clémenceau 1 |
Colette 5 |
Corneille 5 |
Alphonse Daudet 34 (le plus cité, et de loin !) |
Georges Duhamel 4 |
Erckmann-Chatrian 10 |
Fénelon 3 |
Gustave Flaubert 11 |
Anatole France 23 |
Eugène Fromentin 4 |
Théophile Gautier 4 |
Maurice Genevoix 3 |
André Gide 1 |
E. et J. de Goncourt 2 |
Julien Green 1 |
Jean-Marie Guyau 1 |
Louis Hémon – (« Maria Chapdelaine ») 3 |
José-Marie de Hérédia 1 |
Victor Hugo 13 |
Edmond Jaloux – « Fumées dans la campagne » 1 |
Jean Jaurès 2 |
La Fontaine 10 |
Lamartine 9 |
Ernest Lavisse 1 |
Pierre Loti 5 |
Maurice Maeterlinck 1 |
Maurice Mardelle (1886-1948 charpentier poète) 1 |
Jules Marouzeau (« Une enfance ») 2 |
Roger Martin Du Gard 4 |
Guy de Maupassant 7 |
François Mauriac 1 |
Mérimé 1 |
Jules Michelet 5 |
Frédéric Mistral 4 |
Molière 4 |
Montesquieu 1 |
Musset 2 |
Jean Nesmy (Henri Surchamp) 6 |
Louis Pergaud 5 |
Racine 2 |
Jules Renard 1 |
Romain Rolland 9 |
Jules Romains 2 |
J.-J. Rousseau 5 |
George Sand 10 |
Bernardin de Saint-Pierre 1 |
Madame de Sévigné 4 |
Sully-Prudhomme 2 |
Taine 4 |
Vigny 2
|
Voltaire 6 |
Emile Zola 6 |
Si on lit toutes leurs biographies (ça vaut le coup d’en prendre le temps je vous l’assure, il y a des choses et des êtres à découvrir) on découvre d’abord qu’il y a une majorité d’écrivains régionalistes et spécialisés dans la peinture de la vie paysanne, c’est même le thème dominant, et aussi qu’il y a un nombre impressionnant d’auteurs d’origine populaire (domestiques, paysans, etc.) qui ont eu la chance de devenir écrivains, célèbres, et souvent ont décrit la vie de leur enfance.
Une chose aussi remarquable quand on lit (pas forcément les extraits présents sur le livre de grammaire, mais on en trouve d’autres sur Internet aussi) les textes de ces auteurs de cette époque c’est le soin et la sensibilité extrême, le style fin précis et pur dans lequel ils écrivent, y compris ceux qui n’ont au départ reçu aucune instruction littéraire et sont d’origine populaire, on devine là entre autre la dégradation du niveau de l’enseignement : combien des lycéens d’aujourd’hui sauraient écrire avec tant de soin et d’expressivité. C’est aussi l’époque, la seule dans toute l’histoire littéraire, entre l’aveuglement/indifférence des siècles aristocrates de salon et celui du siècle machiniste et pédant, où s’est développé et a été cultivé au plus haut point, l’émotion et la sensibilité aŭ choses, aŭ impressions, aŭ paysages, etc.
C’est également la grande époque de la peinture de paysage, ce n’est pas un hasard. Et de la poésie de la nature.
Lisez ces quelques phrases d’un fils de domestiques, devenu écrivain anti-clérical, Eugène Le Roy, savourez :
http://pagesperso-orange.fr/zep.saint-aulaye/double/elero...
15/07/2023
ma mère fut (fût ...) une cigarettière
voilà un métier utile, un métier vrai de gens normaux, pas de bourgeois péqu'neux imbus de racisme social à la Macron ! de vrais personnes humaines quoi ! (et utiles, qui - eux ! - produisent des biens et des services pour les autres personnes humaines, pas des parasites (comme dit si bien Bernard Friot) de cadres-sup' qui passent leur temps à réunionner, ou à "s'déplacer en taxi pour blablater sur LCI".
Voilà une chanson portugaise qui contient tout le drame de la vie :
(NB : depuis hier Youtube cet infâme engin répugnant du totalitarisme capitaliste, censure systématiquement TOUTES les vidéos intégrées dans un site de blog !!!!!!!!!! Il faut donc à chaque fois se DEPECHER, avant d'avoir le message de blocage, de cliquer sur l'icone qui fait regarder la vidéo directement sur le site de youtube, sinon vous êtes foutus ! vous ne verrez rien !
voici les paroles (car il est aberrant d'écouter une chanson sans en comprendre les paroles !) :
Minha mãe foi cigarreira
E tinha um porte bizarro
‘Inda vejo a sua imagem
No fumo do meu cigarro.
trad :
Ma mère était cigarettière
Et avait grande allure
Son image se forme encore
Dans la fumée de ma cigarette.
A sua alma branquinha
Honesta, modesta e franca
Envolvia a minha alma
Como a mortalha mais branca.
trad :
Son âme candide
Honnête, modeste et droite
Enveloppait mon âme
Comme le tabac dans son linceul de papier.
Coitadinha já morreu
Que o amor de Deus lhe valha
Foi concerteza pró céu
Envolta em branca mortalha.
trad :
La pauvrette n’est plus là
Que l’amour de Dieu la protège
Elle est sûrement montée au ciel
Enveloppée dans son drap blanc.
Minha mãe estrela perdida
‘Inda a vejo entre os abrolhos
Como se fosse envolvida
Na mortalha dos meus olhos.
trad :
Ma mère, étoile perdue
Je la vois briller du fond de mes tourments
Comme enveloppée
Dans le blanc de mes yeux.
Filipe Pinto (1905-1968). il est mort lui aussi ... Minha mãe foi cigarreira (1961).
Filipe Pinto (1905-1968). Ma mère était cigaretière, traduit de Minha mãe foi cigarreira (1961) L. & L. (et chanter le tabac aussi est un acte de résistance et de liberté)
Publié dans Ili eldetruis la domon, kie niaj koroj sangis, journalistes = propagande d'Etat, Goebbels, la vraie vie, les paranoïas ayatollesques, libertés, Liens interessants, Littérature - une outre de sang et de fade infini, Lutte des classes, mi iras limake, Philosophie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
05/06/2023
à l'époque on était encore des êtres libres.
"Papa conduisait; son chapeau formait une chaîne de montagnes noire devant la lumière.
Moi, j'étais allongé sur le dos sur la banquette arrière et regardais défiler le ciel.
[Catriona WARD "La dernière maison avant les bois"]
14/05/2023
l'époque - maintenant disparue - où les gens ont su sentir aimer et décrire les choses
La deuxième moitié du XIXème siècle, début du XXème, est L’époque où on a pu parler, sentir, en fait, éprouver, chanter la nature, la campagne, et les campagnards, et, je suis persuadé que ça part du même processus, que c’est lié, l’époque des sentiments fins, inexprimables, du rêve, de la nuance (Jankélévitch). Et en musique, et en peinture, il ne faut oublier c’est l’époque de l’impressionnisme, aussi surtout des peintres paysagers réalistes et sensibles, et aussi l’époque de Vuillard. Et bien sûr d’abord en littérature, c’est là surtout que c’est le plus frappant et que ça été le plus développé et le plus irremplaçable. (et oublié je trouve) C’est l’époque de Verhaeren aussi. En effet avant, les sociétés, au niveau des milieux qui produisaient la culture classique, essentiellement aristocratiques, méprisaient la nature - regardez les réactions de Voltaire à Ferney, comment il décrit des types de paysages qui seront ressentis tout différemment par les romantiques et encore différemment par la génération dont je parle, celle de Déodat de Séverac etc. - étaient même totalement incapables d’en percevoir la beauté (ou alors à travers tout un monde de conventions). Quant à l’époque qui a suivi, ha ! bien, d’abord la nature, et la campagne ont disparus ! et la perception de la nature a à peu près disparue elle aussi, ce qui l’a remplacé, c’est une perception intellectuelle : l’écologie ! mais là ça n’a rien à voir avec la sensibilité « Fauré-Debussy », Francis Jammes, du XIXème siècle c’est en fait une Nature conceptualisée - on joue avec des concepts comme avec de jeux de cubes ! - ça n’a rien à voir, ce n’est pas la vie, sensuelle, concrète, existentielle, amoureuse, des auteurs de souvenirs régionalistes, des sensibilités à fleurs de peau type Colette ou Anna de Noailles, des symbolistes, des peintres paysagers (école d’Arras, etc.) de toute la musique et la poétique de la « magie » et de la « nuance » (Jankélévitch) .
Maintenant on n’aime plus la nature, on aime le rock and roll, le monde « urbain » c. à d. buildings artificiels, banlieues à l’américaine, plastiques, etc., et d’ailleurs les lieux où la découverte de la nature serait possible n’existent plus ou les gens n’y VIVENT plus, n’y passent plus leur enfance, ce n’est au plus que des lieux d’excursion touristisés, c’est à dire GADGETISÉS etc.,.
Il y a eu donc entre les deux une « fenêtre », où la rencontre ouverte, sensible, riche, émotionnelle, et aussi concrète, avec toutes les ressources perceptives, avec la nature, dans l’art a été possible. Et ce fut celle là.
C’est aussi l’époque socialement, la seule, où la vie des gens de la campagne et du peuple (exception faite du peuple de la génération suivante : les ouvriers, les « outcasts » du capitalisme industriel ou « libéral-fasciste » actuel, qui se retrouve plus tard dans l’époque suivante) a pu être dépeinte dans la littérature : Forcément : avant, ceux qui écrivaient appartenaient presque exclusivement à l’aristocratie, et éprouvaient un racisme social et une profonde indifférence pour la vie des gens d’en dessous. (sur les gitans d'Espagne et le flamenco on n'a commencé à en parler qu'avec la fin du XIXè siècle. Pareil en France avec le Compagnonnage !) A l’époque d’après là-aussi ils ont disparus ! plus de paysans, plus d’artisans, et tous les milieux de cette génération, les charbonniers par exemple, fini ! Par contre là le temps d’un passage, il s’est trouvé des bourgeois non seulement suffisamment proches de la vie réelle, et surtout pourvus d’une forte, et là aussi dionysiaque, empathie pour les gens du peuple, et qui l’ont dépeint sous toutes ses coutures, et surtout c’est l’époque où il s’est trouvé des gens nés dans le peuple qui ayant eu une enfance pauvre, paysanne, errante (Gorki), ouvrière (Marguerite Audoux) etc. qui ont pu arriver à une vie d’écrivain et rapporter leurs souvenirs. Maintenant qu’ils sont morts ce ne sera plus possible : la société qu’ils on vécus est morte, c’est fini.
24/04/2023
2020
Paul Éluard
Que voulez-vous la porte était gardée
Que voulez-vous nous étions enfermés
Que voulez-vous la rue était barrée
Que voulez-vous la ville était matée
Que voulez-vous elle était affamée
Que voulez-vous nous étions désarmés
Que voulez-vous la nuit était tombée
Que voulez-vous nous nous sommes aimés.
01/02/2023
honneur aux complotistes ! honte aux collabos !
La Cigale, s’étant faite vacciner,
Se trouva fort dépourvue
Quand le Variant fut venu.
Les vaccins ne protégeaient
Point plus qu’un stock de PQ ,
Point plus qu’un bout de tissu.
Elle va pleurer grise mine
Chez la Fourmi sa voisine,
l’accusant de l’avoir infectée
n’étant, elle, pas vaccinée!
Mais la Fourmi reste digne,
face à cette verve assassine.
Elle connait la PLANdémie honteuse,
Elle répondit à cette emmerdeuse :
«Que faisiez-vous sur les réseaux?
N’étiez-vous pas hier du côté des collabos?
Aviez-vous cherché d’autres pistes?
Non bien sûr! vous n’êtes pas complotiste!»
-Nuit et jour à tout venant,
J’ai écouté le gouvernement,
Suivi la bien-pensance sans faille,
Les vaccinés n’ sont pas cobayes!
BIG PHARMA le jure, foi d’animal
Nos vies sont leur intérêt principal!
«J’en suis fort aise...
Eh bien, toussez maintenant».
par exemple le fameux Fauci dès le 1er fev 2020 savait que le virus était d'origine humaine en laboratoire, mais il a toujours dit le contraire et ordonné une censure féroce (emprisonnement comme le Pr Fourtillan par exemple ! et on ne parle pas des suicides et des morts mystérieuses) de toute personne, aussi célèbre reconnue soit-elle, oserait le dévoiler, et se poser des questions ....
(et encore Philippot, est prudent ! il ne dit pas tout !)
31/12/2022
Réveillon - par Aziz Nesin
REVEILLON
Nous sommes ensemble pour ce réveillon
Je suis heureux.
Nous ne sommes ni à table ni avec des boissons,
Ni ne dansons.
Entre nous, des murs,
Des bruits de sifflet…
Mais nous sommes ensemble à ce réveillon.
Nous n’avons pas de verres à lever en l’honneur du nouvel an
Ta petite main que tu as abandonnée dans ma paume un soir de printemps
Non pas à l’honneur du nouvel an,
Mais pour l’amour du nouveau jour qui naîtra
Lève ton petit,
Ton joli poing.
Aziz Nesin (1950)
de nos jours il suffirait de remplacer "coups de sifflets" par QR-codes capitalistes
Publié dans GEORGES JEANCLOS, la France s'enfonce dans le Libéral-Fascisme, le mondialisme est le stade ultime du capitalisme, les collabos masqués me font vomir de dégoît, Littérature - une outre de sang et de fade infini, Lutte des classes, mi iras limake, morale | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
18/12/2022
Livres recommandés - suite
« La vie a besoin de livres comme les nuages ont besoin des flaques d'eau pour s'y mirer et s'y connaître. »
Bobin (Christian)
Sur cet item (suite du premier où se trouvent déjà 20 livres)
actuellement (2/11/2007) se trouvent sur cette suite douze livres ou groupe de livres:
Le bon peuple du sang
Le Prophète du Libéralisme
Un si fragile Vernis d'Humanité
Jean-Christophe
Chroniques Martiennes
Graham Greene
L'occident barbare et la philosophie sauvage
La Honte
Marcellin Caillou
Haro sur les fumeurs. Jusqu'où ira la prohibition ?
Interviews impubliables
* "Le Bon Peuple du Sang"
Un livre de la fameuse chanteuse Brigitte Fontaine.
Un livre âpre mais tout plein d'humanité.
Très fort.
En général les 2/3 des livres que j'achète, je m'aperçoit après que ce sont des navets, ou alors pas bien extraordinaires, bref des bouquins que j'aurais mieux fait de ne pas acheter; mais celui là je ne regrette pas !
Un livre je crois peu connu
* "Le Prophète du libéralisme"
écrit sous la forme d'un pastiche du Prophète de Gibran. Mais le thème est tout différent! (et ce prophète-là arrive et repart en hélicoptère et effectue un parcours de golf triomphant sous les yeux fascinés de ses accompagnants)
C'est une analyse très pénétrante (un seul chapitre me semble à côté de la plaque: l'auteur semble croire que la religion existe encore et qu'elle représente encore un danger, il n'a pas l'air de s'être aperçu qu'elle est archi morte, que les "curés" sont les premiers à être athées et psychanalystes de nos jours! et que les anticléricaux rituels ne sont que des fanatiques obsessionnels qui se croient malins de doner le coup de pied de l'âne à un cadavre refoidit et enterré (essayez s seulement d'entrer dans une église!)) de la société actuelle et de l'déologie de nos maîtres. Lisez-le, je suis persuadé que même si vous avez déjà des doutes sur la manière dont on nous "entube" vous y découvrirez et analyserez, plein de choses dont vous n'avez pas encore conscience!
c'est publié chez "Mille et une Nuits" (Arthème Fayard)
Je ne résiste pas à la tentation de citer quelques phrases:
- "Il semblait toujours imperturbable, comme s'il n'avait pas de système nerveux"
- "L'Europe balaie enfin définitivement le pouvoir des urnes."
- " le citoyen ne doit pas avoir de pensée propre. Les journalistes font profession de penser pour lui, le nourrissent des multiples échos de notre pensée unique."
- "et le Fascisme, Maître?
Son fantasme sera votre meilleur serviteur. Chaque fois que le citoyen doutera de nos valeurs, vous le sonnerez comme un chien de garde. La peur du fascisme est douce à notre coeur; Elle est la clôture électrique, le leurre qui empêche les bêtes à cornes de quitter le pré."
- "le climat d'insécurité qui justifie notre règne"
- "le désarroi identitaire pousse les adolescents à s'intégrer, à nous d'inventer et de vendre à prix d'or l'uniforme patent de ces confréries ... A nous d'en faire les hommes-sandwichs des entreprises qui licencieront leurs pères.
- "avoir la jouissance du temps est le pire des dangers, car elle porte à la rêverie, à la contemplation gratuite, à la réflexion stérile, aux interrogations qui ne mènent à rien... qu'ils soient toujours occupés, requis par touts les activités que nous leurs imposons....
Veillons à ce qu'il n'y ait jamais de temps libre."
- "Le citoyen doit se sentir coupable, éternellement coupable.
Il est coupable parce qu'il n'a pas mis sa ceinture de sécurité, parce qu'il fume et détruit sa santé. Il est coupable parce qu'il n'est pas assez diplomé, pas assez flexible; Il est coupable parce qu'il est au chômage et n'arrive pas à trouver un emploi. Il est coupable parce qu'il est fonctionnaire et bénéficie d'avantages éhontés. Il est coupable parce qu'il est vieux et que le coût de ses soins et de sa retraite ruine les actifs. Il est coupable parce qu'il est jeune"
- Et la vérité, Maître"
"On ne demande pas au vainqueur s'il a dit la vérité"
"- Et les retraites, Maître?
Mon coeur saigne quand je songe à tous ces milliards qui échappent à la finance."
- "Tous les profits doivent aller aux entreprises et tous les débits à l'Etat, c'est à dire aux contribuables.
- "Vos soeurs ont voulu se libérer, devenir les égales des hommes; et, dans leur désarroi, elles ont réclamé le droit au travail. Nous les avons prises au mot en retenant de leur verbiage cette seule égalité dans l'esclavage. Une personne suffisait à faire vivre un ménage, il en faut désormais deux. Tour de passe-passe ingénieux qui double nos profits."
etc etc
* "Un si fragile vernis d'humanité" de MICHEL TERESTCHENKO
(édition La découverte/ M.A.U.S.S. 2005) NOUVEAU: COMMENTAIRES DE LECTEURS ICI
C'est dans la continuation de la réflexion suscité chez Hanna Arendt, Lévinas, puis chez Zygmunt Bauman par les évènements de l'époque nazie, et les énigmes morales qu'ils ont posés. C'est un livre, digne de figurer, non ! nécessaire ! dans toute bibliothèque philosophique sur le thème des doctrines morales et de la réflexion si difficile que celle-ci suscite si on veut la comprendre et la théoriser. je crois que je n'ai jamais lu un livre si intéressant et exigeant sur ce sujet; c'est, de ce point de vue, à lire après qu'on ai au moins parcourus, si non étudié, et Kant, et l'Utilitarisme, Guyau, bien sûr le christianisme, et les autres doctrines morales, et sans doute aussi Lévinas, et bien sûr Zygmunt Bauman. (enfin, si on ne les connais pas encore c'est pas grave, on les découvre en même temps qu'on lit le livre, saus Zygmunt Bauman qui est un auteur incontournable et indispensable pour comprendre notre monde actuel et ses enjeux)
Il y a plein de choses à en dire, ça suscite plein de réflexions sur le sujet. J'aurais bien voulu en écrire un commentaire circonstancié complet; mais, non, un travail aussi important je n'ai jamais eu, et aujourd'hui moins que jamais, le courage de l'écrire, aussi mes réflexions resteront orales et au fur et à mesure de la lecture, dans mon cerveau, et donc perdues, c'est dommage, mais je n'aurai jamais la force de m'essayer de me rappeler de tout ça et de le mettre a postériori par écrit.
c'est un livre très riche et très intéressant pour celui qui étudie en philo la théorie de la morale, et pour tout un chacun, et c'est plein et constamment basé, sur des exemples concrets qui ont défrayé la chronique: Franz Stangl, Giorgio Perlasca, le village de Chambon sur Lignon, l'expérience de Stanley Milgram, celle de la "prison de Stanford", etc etc
Après avoir analysé, et critiqué, donc et les théories de la "sympathie" de Hutcheson, l'utilitarisme, le formalisme kantien, la morale du "sacrifice" et du déni de soi. Et suite à la réflexion suscitée par quelques exemples marquants de "personnalités altruistes" réelles (et aussi l'exemple négatif encore plus important peut-être de Stangl, des expérience de Milgram et de la "Prison de Stanford", etc, l'auteur en vient, donnant raison avec Zygmunt Bauman, au sentiment moral individuel, inéduqué, asocial, à la rigueur on serait tenté de dire Antigone-ique, mais ce n'est même pas ça, à dégager un élément important, vital: "Quelque chose que j'appelle, faute de mieux, une "réserve intérieure", qui rend de tels êtres finalement inéducables, pour reprendre une expression que Nadejda Mandelstam emploie. .... quelque chose en l'être de farouche et de bon et qui se refuse de se soumettre, d'"inéducable" en effet. D'absolument individuel. Qui place la fidélité à soi, à ses valeurs, ... plus haut que la quête du bonheur.... Ces traits de caractères définissent ce que j'appelle, faute de mieux, .... par opposition à cette absence à soi" des éternels veaux bien sages "décents", polis, obéissants "eduqués" par la société du lieu et du temps et à l'obéissance, à la "fadeur ambiante" (Viviane Forrester) " ou de "l'homme dans un étui" dont parle Tchékov. Et cette distinction me paraît en dire bien davantage que l'opposition entre l'égoïsme et l'altruisme. C'est le propre, en effet, d'un moi fortement structuré ... de pouvoir opposer la résistance de sa volonté inaliénable, malgré la peur, les privations, les angoisses," la culpabilisation de la part du milieu et de ses normes, malgré le conformisme, le conditionnement et la lâcheté panurgique, la peur de ne pas paraître "normal", "à l'oppression qui transforme le plus grand nombre en une masse asservie." ... C'est l'égoïste, l'individu passif, l'executeur docile," (pensez aux gendarmes français des années 41 .... ) le "lèche-gamelle" qui est bien plus prompt à renoncer
etc etc
je ne peux pas citer ni commenter tout le livre
Lisez-le
NOUVEAU : site perso de M Terestchenko http://michel-terestchenko.blogspot.com/
* "Jean-Christophe" de Romain Rolland - Tome 1
Tous ces classiques trop connus souvent on ne les lit pas, et c'est bien souvent un tort (par exemple "Voyage au bout de la Nuit", encore un livre que je recommande au plus haut point, surtout la première moitié, les parties sur la guerre et sur le paquebot et l'Afrique, la fin est moins intéressante). Et aussi il y a des livres qui ne se révèlent pas de premier abord, qui peuvent sembler inintéressants quand on se contente de les feuilleter, il faut les lire patiemment et alors on y découvre des trésors d'humanité.
C'est le cas de Jean-Christophe.
Quelle leçon de vie, on dirait que l'auteur a tout vu tout vécu !
Quelle compréhension de psychologie!
quelle tristesse! même si l'auteur et son personnage veut toujours "rebondir" (comme disent les snobinards libéral-fascistes actuels !) il n'est pas nécessaire de retenir cette morale "positive"! on peut en rester aux propos et aux sentiments désespérés (et plus lucides !).
* "Chroniques Martiennes" de Ray Bradbury
J'ai déjà conseillé de lui "Le Carnaval des ténèbres".
Et je conseillerai bien aussi les nouvelles du recueil "Les Pommes d'Or du Soleil"
Ici j'ajouterai un livre plus connu: "Les Chroniques martiennes"
D'abord, à notre époque, ils deviennent vachement d'actualité, en ce que Ray Bradbury n'est pas seulement un poète délicat et frissonnant, et un métaphysicien poignant (ce n'est pas un livre de science-fiction Les Chroniques Martiennes, ne croyez pas ça !, c'est d'abord un poème, et d'autres choses encore) mais qu'il était quelqu'un de prophétique pour la société moderne (lisez par exemple "Le Promeneur", ici en traduction en Espéranto) et qui avait bien compris la nature profonde (et la perversité profonde !) de la civilisation américaine et de ce qu'ils font et ont fait chez eux ou à l'extérieur. Dans Les Chroniques ça se voit en particulier dans les chapitres:
"... Et la lune qui luit"
"Tout là-haut dans le ciel"
"L'imposition des nom"
"Usher II"
"morte-saison"
"viendront de douces pluies"
et certains sont vachement d'actualité !! et nous montrent les menaces qui sont en face de nous.
Oui, bien sûr il a fait aussi de la vie quotidienne dans ces même Etats-Unis un thème d'une intense et sensuelle poésie (à priori on ne s'en douterait pas, mais si ! ça existe !) - ça se trouve déjà dans "Le Carnaval des ténèbres" - l'embêtant c'est que toutes ces choses et ces comportements qu'il décrit on peut se demander si ils existent encore, il imagine la civilisation de 2032 avec encore les même choses et comportements que dans l'Amérique des années 40 (il ne faut pas oublier que chez eux la vie était bucolique ! il n'y avait pas la guerre) des choses et des techniques qui d'ores et déjà en 2000 sont disparues, ou interdites et diabolisés et disparues des moeurs!....
* "Docteur Fischer de genève" de Graham Greene
Graham Greene est un maître, un sommet du roman. Et son meilleur est peut-être "Le Facteur Humain" (qui se déroule dans le milieu londonien des agents des services secrets britanniques, du temps de l'URSS et de l'Apartheid)
à moins que ce ne soit "Le ministère de la peur" (à Londres sous le "blitz")
ce dernier est peut-être encore plus plein de suspense, d'ambiance, et de surprises ! que l'autre, mais l'autre a quelque chose d'une tragédie classique.
Mais ici je vais plutôt conseiller "Le Docteur Fischer de Genève", car il n'est pas assez connu (souvenez-vous que cette rubrique était sensée attirer l'attention sur des chef-d'oeuvres injustement peu connus ).
C'est une histoire étrange, sur, sur quoi? je ne vous le dirai pas; ça ressemble à une mystérieuse histoire psychologique, et en fait c'est un roman métaphysique allégorique.
"C'est mieux que rien. Rien ça fait un peu peur n'est-ce pas?"
* "L'occident barbare et la philosophie sauvage" de Eric Navet
Très intéressant. Plus tard je détaillerai, mais c'est un livre très intéressant. A la fois sur le plan dépaysement, découverte de l'autre, du monde, culture, et sur ce qu'il apporte dans la connaissance ou la réflexion sur plusieurs thèmes universels, ou dans la connaissance des religions, l'écologie, etc.
C'est la description (intellectuellement analyste mais aussi quasiment "de l'intérieur", par ses sources et le fait que l'auteur a vécu des années au milieu d'eux) de la vie, la civilisation, les croyances religieuses des Ojibwés, le peuple amérindien qui habite tout le nord de la région des Grand Lacs, principalement au Canada, ils sont encore 100 000, c'est une des ethnies nord-américaines qui s'est le mieux "conservée". C'est écrit par un chercheur, mais ça ne jargonne pas; et c'est vraiment passionnant, de plusieurs points de vue.
* "La Honte" de Salman Rushdie
Peut-être le moins connu des romans de Rushdie (il est paru avant la "fatwa"!), mais selon moi le meilleur et le plus intéressant. Quoi qu'on y trouve déjà le style baroque, imprévisible et complexe de l'auteur, et son mélange de réalisme et de fantastique, mais il est plus abordable que les encore plus baroques livres qui ont suivi (il ne se serait jamais avant que ça ne se déclenche douté qu'une élucubration aussi tordue que l'intrigue des "Versets Sataniques" eut pu causer tout ce chambard !). Ce livre a un aspect psychologique universel très intéressant (la honte justement ! et ça nous fait aussi mieux comprendre notre monde et ce qui s'y passe actuellement), mais surtout il nous présente l'état du monde politique au Pakistan, et c'est (outre le charme du style et des intrigues, surprenantes ! je ne vous en dis pas plus ! je vous laisse le plaisir de la surprise, c'est du Rushdie) là son principal interêt.
C'est visiblement un roman à clé, et un pakistanais n'aurait sans doute aucun mal à reconnaître sous les noms de fantaisie des personnages bien connus de l'histoire récente pakistanaise; même un européen reconnaît les personnages de Ali Bhutto et de sa fille, et je crois qu'il y a aussi le général Yaya Khan.
Le Pakistan, est sans doute ce qui dans le monde moderne ressemble le plus à la République de la Rome antique vers sa fin : tous ces patriciens, et ces homines novi, avec leurs familles, leur mater familiae, et leurs filles, ou fils, leurs clans, leurs âpres ambitions, leur démagogies, leur cruauté, qui vivent d'une "démocratie" assez spéciale, dans une "République" qui n'est que l'arène de leurs luttes, et de leur destins, parfois tragiques.
C'est intéressant, dépaysant et passionnant.
ce qu'on en dit sur internet
* "Marcellin Caillou" de Sempé
Je crois que je ne saurais pas décrire mieux en moins de mots cet admirable livre que cet anonyme commentateur sur Internet:
Une merveille. Marcellin Caillou, c'est toute la tendresse et la finesse de Sempé dans cette très belle histoire d'amitié qui traverse les générations entre deux garçons un peu à part, Marcellin le rougissant et René l'éternuant.
J'adore.
moi aussi
* "Haro sur les fumeurs. Jusqu'où ira la prohibition" de Danielle Charest
Paris, Editions Ramsay, 2008
voici ce qu'en dit le site Spartaclop:
"S'il est un livre à consommer sans modération, et dont l'abus est recommandé, c'est bien celui de Danielle Charest, Haro sur les fumeurs. Jusqu'où ira la prohibition ?
Sa première vertu, et non des moindres, est de déculpabiliser le nouveau paria des temps modernes, le pauvre fumeur, écrasé par la chape de plomb des discours hygiénistes et moraux, voué à la vindicte médiatico-populaire. Sa deuxième vertu est d'aller bien au-delà du strict sujet du tabac. Danielle Charest nous démontre, dans une enquête fouillée dont elle cite scrupuleusement les sources, que l'arbre du tabac masque opportunément la forêt plus dense, moins médiatisée et moins avouable des méfaits d'industries beaucoup plus nuisibles " sans susciter de scandale ".
Elle nous explique pourquoi les cigarettiers ont renoncé à produire une cigarette moins nocive, y dénonce le scandale de la discrimination à l'embauche des fumeurs et la répression accrue de ces derniers. Elle montre comment le marketing sanitaire associe le fumeur à un être antisocial, prédisposé à la folie, criminalisé dans ses représentations. Elle revient sur les chiffres du tabagisme passif. Elle y donne des exemples du jusqu'au-boutisme auquel on peut arriver de nos jours, aussi absurdes et excessifs que celui d'un fumoir situé dans le sous-sol d'un salon funéraire au Canada en 1980, dont un cendrier portait l'inscription : " Par respect pour nos chers morts, ne fumons pas " ! (1) Elle pointe les contradictions non résolues de certains arguments des antitabac, qu'elle reprend pour mieux les retourner comme un boomerang à la face de ces derniers."
(1) pardon! ils doivent donc EGALEMENT dire: ne buvons pas! ne mangeons pas! et bien sûr ne sourions pas, ne papotons pas, ne nous mettons pas sur notre trente-et-un.
Je veux bien qu'on tienne ce langage si dans le même temps on interdit aux gens de faire, je ne sais pas si ça se fait encore, mais il y a quarante ans il n'y avait pas un seul enterrement qui ne soit suivi par un banquet de famille. Il faut d'abord aller inscrire dans la salle des fêtes (sic) de Monchy-Cayeux : "par respect pour nos morts ne buvons pas de verre de vin" (et surtout "ne papotons pas tout notre saoul").
Ca se conçoit si c'est humain et logique, ce qui se comprend ce sont les chiens qui à la mort de leur maître perdent tout appétit, ne mangent plus, se couchent sur la tombe et se laissent mourir, là oui ! d'accord (et d'ailleurs je déplore qu'il y ait si peu d'humains qui le fassent, ce qui jette un jour assez affligeant sur l'âme humaine.) Mais les propos, tout à fait déplacés de ce "salon funéraire" (déjà l'institution est indécente et marque une sinistre évolution de notre société ...) sont d'un jésuitisme d'une hypocrisie et d'un talibanisme puants !! (si j'ose dire)
* "interviews impubliables" de Gilbert Ganne
Interviews d'écrivains réalisés par Gilbert Ganne , alors jeune journaliste littéraire, entre les années 1947 et 1952 (et ce n'est pas la partie la moins émouvante du livre, qui presque à chaque fois commence par le récit de son arrivée par le car au fin fond de tel ou tel coin de cette France qui était alors pleine, vivante et équipée ...
http://www.livre-rare-book.com/search/current.seam
on trouve :
Hervé Bazin
de Lavarende
Boris Vian
Camus (le plus sympa, je trouve)
Jouhandeau
Cécil saint Laurent
Sartre (...il y a un gag, je ne vous explique pas, je ne veux pas le déflorer, lisez le livre!)
Marcel Aymé
Jean Eiffel (le dessinateur)
Léautaud
etc etc,
c'est fascinant de découvrir tous ces gens, intéressant et plein d'humanité.
Et pour continuer à découvrir des gens intéressants et plein d'humanité:
* "Mes Souvenirs" de Théodore de Banville
livre difficile à trouver sauf chez des marchands de livres épuisés, par exemple avec le site déjà indiqué ci-dessus
http://www.livre-rare-book.com/search/current.seam
mais plein de portraits d'écrivains du XIXème siècle, mais aussi lisez les portraits des ancêtres de Banville, en particulier celui de son bisaïeul aristocrate campagnard à l'hospitalité magnifique, et qui rappelle les conception de la "générosité" qu'on retrouve dans la morale de Descartes (à découvrir aussi ! ça vaut le coup) ou d'autres chatelains au coeur avide comme celui décrit dans "Sen Titolo" d'Ivan Ŝirĵaev. Bref un livre à lire. Et où on s'apperçoit que contrairement à ce que répètent rituellement, (sans l'avoir lu j'imagine ...) les manuels de littérature, Théodore de Banville ne manquait pas de sensibilité, loin de là !
On peut heureusement trouver ce livre, sans dépenser un sou ici :
http://fr.wikisource.org/wiki/Livre:Banville_-_Mes_souven...
« On me jugera sur ce que j'aurai écrit, et non sur ce que j'aurai lu. Cette lapalissade, je la perds trop souvent de vue. Je m'attribue quelque mérite après chaque bouquin que j'ai dévoré. (Emil CIORAN)
Oui ! Moi aussi c'est comme ça.