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20/06/2017

les gens de maintenant crêveront de ne plus se toucher !

.La peau, « ce qu’il y a de plus profond chez l’homme »,
écrivait Paul Valéry
dans « L’Idée fixe ».

La culture occidentale a codifié le toucher par des règles et interdits, et le monde moderne encore plus ! Pourtant, notre peau est une fenêtre sur le monde. C’est à travers elle que nous le découvrons.

Hervé Cochet est un professionnel du toucher. A double titre. Kinésithérapeute et aveugle depuis l’âge de 25 ans, il aime ce métier mettant en œuvre celui de ses sens qui, plus que les autres, lui permet d’être heureux. « On ne se trompe jamais sur un message envoyé par le toucher », assure-t-il. Ses mains sont devenues ses yeux ; sa peau, une fenêtre sur le monde

Lieu de toutes les sensations, réceptacle des caresses et de l’amour, vulnérable à la douleur, vectrice de la découverte du monde, la peau est l’organe du toucher, notre sens le plus affiné. D’ailleurs, les mots ne manquent pas : câliner, chatouiller, effleurer, presser, palper, frapper, frôler, frotter, tripoter, embrasser...

Aucun animal n’atteint la qualité et la précision perceptive de notre toucher. Lorsqu’il y a plus de deux millions d’années, l’homme s’est dressé sur ses deux jambes, il a libéré ses mains qui sont alors entrées en contact direct avec la matière. Aujourd’hui, évolution oblige, nos récepteurs sensoriels se concentrent 10 à 20 fois plus dans les mains que sur le reste du corps : on compte jusqu’à 2000 terminaisons nerveuses par millimètre carré au niveau de la pulpe des doigts.

« On touche avec les yeux ! » assène-t-on pourtant à nos enfants. Quelle frustration, alors que le toucher reste si longtemps notre principal mode d’accès au monde !

  « Un enfant qu’on ne touche pas suffisamment devient rapidement dépressif et ralentit son développement psychoaffectif, rappelle Michael Stora. Le bébé peut mourir de ne pas être assez touché. »

« Des expérimentateurs s’intéressant aux rats ont montré que les animaux caressés sont détendus, calmes, souples, confiants et même audacieux, leur apprentissage est meilleur, leur croissance plus rapide, leur résistance aux affections plus grande, leur cerveau plus lourd. Par contre, les rats recevant les soins minimaux dans la stricte indifférence sont tendus, agités, craintifs et agressifs. » (Dr Leleu)

« Hommes ou femmes, nous aimons être enlacés, embrassés par quelqu’un en qui nous avons confiance » (Dr Leleu) 

« Le besoin de contacts corporels est aussi irrépressible et fondamental que la faim, la soif et le sommeil. »

Le toucher est le premier de nos sens à se développer – la peau se forme avant la huitième semaine de gestation. Et le dernier à se retirer, ultime mode de communication lorsqu’une vie trop longue a usé tous les autres. Toucher, c’est découvrir, prendre de l’information, en donner. Toucher, c’est aimer et c’est apprendre.

« La peau est une source de sentiments. » (Dr Leleu)
« C’est par la peau principalement que nous sommes devenus des êtres aimants. »
( Harlow in The maternal affectional system of rhesus monkeys )

Un espace de vie qui ne ment pas. « Le monde des odeurs, des couleurs, des sons, est de simple apparence. Seul le toucher fournit la certitude d’une réalité. Prendre, c’est déjà comprendre », écrit le neurologue Guy Lazorthes dans son « Ouvrage des sens » (Flammarion, 1992). Ce qui est vrai pour la matière l’est aussi pour les sentiments que nous éprouvons. Véritable langage parallèle, cette voix du silence peut tout aussi bien traduire fidèlement notre monde intérieur que le trahir.

Eminemment culturel, le toucher du XXIe siècle est codifié par des règles, des interdits implicites, et se révèle toujours significatif. Et quand, par inadvertance, deux inconnus se frôlent dans une foule, il en résulte le plus sou-vent un immédiat mouvement de protection, voire d’agressivité : « Tout objet qui nous touche sans que nous l’ayons d’abord identifié est vécu comme une attaque », explique le kinésithérapeute Hervé Cochet, rappelant que « toutes les fonctions humaines sont dévouées avant tout à la survie de l’espèce ».

La France, de culture méditerranéenne, n’est pourtant pas la plus atteinte par cette désincarnation des rapports humains. Selon une étude, lorsque deux Parisiens prennent un café, ils se touchent en moyenne 110 fois, contre... zéro pour les Londoniens ! Quant à notre poignée de main innocente, elle se révélerait importune au Japon où tout contact physique est proscrit en public. Inversement, les hommes se tiennent couramment par la main dans les rues de Bombay ou de New Delhi et, en Afrique subsaharienne, les enfants restent en permanence sur le dos nu de leur mère jusqu’à leurs 2 ans révolus.

Aragon a bien compris, qui écrit dans « Le Tiers Chant », interprété par Jean Ferrat : « Suivre ton bras, toucher ta bouche ; être toi par où je te touche ; et tout le reste est des idées. » Les poètes ont toujours raison.

« C’est comme les petits ours : on n’existe que par les caresses qu’on vous fait. »

« Les mains sur la peau touchent l’âme à vif. » (Christian Bobin)

« Faites les gestes, et les sentiments entreront dans le cœur. » (Confucius)

«  La main qui caresse reçoit une autre caresse de l’être quelle caresse. » (Jean-Paul Sartre)

 

« Ah, comme elle est bonne à tenir, la main d’un vieil ami ! » (Longfellow)

18/05/2017

intervivula renkonto

intervivula renkonto Aprilo 2001

intervivula renkonto Avr2001
"et ton absence leur donne
la couleur de tes cheveux"
(Michel Legrand)

Que reste-t-il de Jacqueline qui vivait dans ce blouson ? RIEN, encore moins que de Poupounette. Elle n’est même pas pourrie, il ne reste même pas d’os. Une poignée de cendres. On l’a réduit en une poignée de cendres. Alles in Ordnung ! Propre en ordre ! Ça c’est hygiénique, et sécuritaire ça, éliminée, comme dans les psycho-machin-choseries.
Buvez ! éliminez
! Et on l’a mise dans une urne, et, le plus important : la facture ! la facture du crématorium, ça c’est sacré ! ça c’est politiquement correct, comme la psychanalyse. Comme à Auschwitz. Non, à Auschwitz ils n’avaient pas encore pensé à faire payer la facture à la famille ! comme font les chinois pour les condamnés à mort, mais les chinois ont fait des progrès dans l’éthique capitaliste !

"Elle était morte, ma compagne, ma femme, mon enfant, celle qui avait inventé pour moi tant de bonnes paroles, et de beaux regards."(Henri Barbusse)

12/04/2017

le seul candidat à appeler un chat un chat


15/02/2017

le chien du bout du monde

le chien du bout du monde 1996

le chien du bout du monde 1996

hundo dormanta sur plaĝo de Diu, Hindio, februaro 1996


on a passé une après-midi entière là, les autres bronzant, moi après avoir trempé mes pieds dans notre mère l'océan indien - en face : l'Antartique ! - ai passé le plus clair de mon temps à caresser un chien (errant, ils sont tous errants en Inde) qui dormait là, béat. Des touristes indiens qui étaient là se sont étonnés que je m'intéresse tellement à un chien....
En tous cas - remarquez ! - cette photo aussi (en plus de celles de mon colley Elliott) montre que les chiens sourient !

13/02/2017

citation de Montherlant

image1.jpg

« … ce que, depuis plus de quarante ans, je ne cesse de répéter dans mes livres…. Que le grand événement de la vie est d’aimer (non pas d’être aimé) … toutes ces formes d’amour ont quelque chose en commun : l’attrait de l’être pour l’être, et c’est lui le grand événement de la condition humaine… Quand je me retourne je ne dis pas : - voici ce que j’ai fait … mais voici ceux que j’ai aimés, et voici ceux que j’aime encore. »
(Henri de Montherlant)

quoi que ça doit être bien agréable d'être aimé, aussi ...

10/02/2017

Dimitri Yani Natacha et moi - l'amitié c'est un peu comme le vin


la merveilleuse époque où on pouvait voyager en wagons-lits, disparue  ...

28/12/2016

mains de maman

Donne-moi tes mains pour l'inquiétude
Donne-moi tes mains dont j'ai tant rêvé
Dont j'ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi te mains que je sois sauvé

Lorsque je les prends à mon pauvre piège
De paume et de peur de hâte et d'émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fond de partout dans mes main à moi

Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Ce qui me bouleverse et qui m'envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j'ai trahi quand j'ai tresailli

Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d'aimer qui n'a pas de mots

Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D'une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d'inconnu

Donne-moi tes mains que mon coeur s'y forme
S'y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.

27/12/2016

Sen ia ajn kareso karna homa

us vous souvenez de Marjorie boulton, la si émouvante poétesse espérantiste ?

SOLECO


Sen seksa juko homo povas sidi ;
Ni povas trolabori, aŭ bromidi.

La karno povas vivi tute sole,
Sen ajna tuŝ' tenera kaj konsola
En frosta lito sen elektra tremo,
Kaj, plie, sen amika varm’ nek manpremo,
Sen ia ajn kareso karna, homa,
Onklina kis’ formala, stacidoma,
Kaj iel, certe, kvankam altakoste,

Ni povas vivi ĉiam karnofroste.
Sed ĉiam ni sopiras al satigo
Alia, per la intelekta ligo,
Trovi, en nia fora alieco,
Ian estajon de la sama speco !
Ho sola, stela viv’, sen aliancoj,
Vivo de nigra spaco kaj distancoj !
Kial mi tiel pensas pri intimo,
Mi, sola kiel stel’ en malproksimo ?
Kuraĝajn stelojn povas mi adori…
Ĉar mi neniam aŭdis stelon plori.


(1953)

Marjorie Boulton



c'est un peu la prise de conscience de ce gouffre chez une anglaise protestante que Marjorie a si bien décrit dans l'amusant?/poignant? récit Ebrivirgeco :

03/12/2016

Un de mes poèmes en prose


Je crois que je vais commencer de mettre ici mes poèmes. Pour commencer, un poème en prose, paru en 2005 dans l'anthologie de l'association "Flammes Vives".
mais avant voici un poème de l'incomprable   Edgar Lee Masters    


Webster Ford

Rappelle-toi, Apollon de Delphes
la rivière à l’heure du crépuscule où Mickey M’Grew
hurla :" IL Y A UN FANTÔME !
et moi "L'APOLLON DE DELPHES !"

Rappelle-toi, ô mémoire de l’air,
je ne suis plus rien qu’un petit tas de poussières
ma forme physique
mais je suis l’auteur de ce livre.

Quel est le poids d’un corps / face à un livre de voix mêlées ?

Un corps ne pèse rien / face à un tel livre de voix.

Seul le fantôme écrit
TU le sais
parce qu’écrire est cela : revenir
rappeler au jour
ce qui, de la nuit, est au plus noir.

Seul le fantôme écrit
SEUL LE FANTÔME ECRIT


Images



Une vieille lessiveuse avec une chatte qui a fait ses petits dedans

Une bulle de savon

Un reflet de lune sur l’eau

Un curé qui, dans les années 70, parle encore de vie éternelle dans un sermon, pendant le carême

Une enfant qu’on envoie devant un psychiatre parce qu’elle dit qu’elle veut entrer au Carmel

 

 

22/11/2016

j'aime bien la maison de Paul Denais (en Norvège)

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