Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/03/2018

Sinistre rouleau compresseur qui transforme la planète entière en caserne

Standardisation de l'espèce humaine !

« Le mode de production capitaliste, dans sa formulation contemporaine, arase les singularités en soumettant les peuples à la loi d’un marché transnational affranchi de toutes entraves. »

les capitalistes "n'aiment pas cette mosaïque délicieuse de peuples et de cultures; ils préfèrent nettement homogénéiser le monde. Ils ont une raison pratique pour ce faire : il est plus facile de vendre des biens standardisés à une humanité homogénéisée.

"Les dirigeants mondiaux et multinationales voient le nationalisme "irrationnel" comme inhibant "la libre circulation des capitaux, des technologies, des biens à l'échelon mondial". Les différences d'attitudes psychologiques et culturelles liées au "nationalisme" compliquent l'homogénéisation de la planète et une unité intégrée. Le nationalisme culturel est également "un grave problème, car il menace le concept de supermarché mondial."
Les différences nationales, culturelles et raciales créent des problèmes de commercialisation, bloquant l'émergence d'un marché mondial uniforme". (sic)"
Il est difficile d'être plus franc ni plus clair !

"Ils ont aussi une raison morale : ils ne veulent pas que les hommes jouissent de cette beauté (celle de cette mosaïque délicieuse de peuples et de cultures) gratuitement. C'est pourquoi il faut la détruire. La vraie place des belles choses du passé, c'est dans les musées, car, là, ils peuvent faire acquitter le prix du billet d'entrée, une fois les villes et villages ancestraux détruits."

 

Pasolini s’étonnait, dans ses Lettres luthériennes (sous-titrée Petit traité pédagogique), de l’absence de réactions des communistes et des antifascistes, au cours des années 1960 et 70, face à l’hégémonie marchande et à la standardisation de l’espèce humaine – mutation anthropologique qu’il tenait pour historiquement unique. Cette évolution, que l’on prenait soin de nommer « développement », le répugnait à ce point qu’il alla jusqu’à utiliser, de façon polémique et nécessairement ambiguë, le terme de « génocide » afin de mettre en évidence le caractère criminel d’un tel système économique. Le torrent ultralibéral et productiviste charrie l’éradication des cultures, des modes de vie, des particularismes et des valeurs millénaires, transformant ainsi les humains en « automates laids et stupides, adorateurs de fétiches ». Il signe la mise à mort du petit peuple cher à l’écrivain – ce peuple des faubourgs et des champs, des vêtements et des chausettes reprisées, des mains râpées, ce peuple qu’il conviait à sa table, autour d’une rime ou d’un tournage 

Si rien n’arrête le Progrès, poursuivait-il d’une plume apocalyptique, la Terre risque fort de fabriquer des « sous-hommes » interchangeables à la chaîne… Des robots. « D’étranges machines qui se cognent les unes contre les autres », précisa-t-il dans l’ultime entretien qu’il donna, la veille de son assassinat.

Les dernières civilisations à être différentes (et pas comme partout dans le monde l'actuelle caserne uniforme) 

cf le commentaire de "ange"

« Ni priloĝas ruinojn de forpasinta mondo, kaj funebras pri ĉiuj ties heredaĵoj ; mi skribas por deklari al la formortintaj civilizoj mian ploran dankemon. Mi skribas meze abisman melankolion la kronikon de l’nerebonigebla. » (DenisTillinac) "La malpersonigado, kiun li kredas ekvidi en la nuna moderno, profude suferigas lin, ĉar humanisto laŭdifine solidarecas kun ĉiuj la homoj intaj, antaj kaj ontaj." (Pr. Antoine Courban)

par le Pr Antoine COURBAN, de Beyrouth : : "… Nous habitons les ruines d’un monde révolu et nous portons les deuils de tous ses héritages. J’écris pour signifier aux civilisations défuntes ma gratitude éplorée…[…]. J’écris dans une mélancolie sans fond la chronique de l’irréparable ". (Denis Tillinac)
la dépersonnalisation qu’il croit percevoir dans la modernité actuelle le fait profondément souffrir, car l’humaniste est, par définition, solidaire de tous les hommes, passés présents et à venir. 

 AFFLIGEANT !               

 
Kion tio povas elvoki? Interalie la tragikan malaperon de ĉiuj malsamaj tradiciaj vestomanieroj por la UNIFORMO de la nuntempa Okcidento (kies modo pluse estas nuntempe eble la plej malbela, kiun estis iam ajn vidita en la plena historio de l'vestado!!). Kiurajte la vestomanieroj kaj normoj de certaj landoj devus trudiĝi sur la tutan mondon?!

Des pli necesas, ne nur legi sed "nutri" kaj riĉigi (estas vikia kunlaboraĵo!) la artikolaron en la Vikipedio pri la tradiciaj vestoj:
http://eo.wikipedia.org/wiki/Vestado#Tradicia_vesto
filistoj de Vikipedio detruis ĉion :

 

Deux-Sevres1.jpg loire-Inferieure.jpg 


laisserons-nous faire cet infâme rouleau-compresseur qui transforme la terre entière en une caserne où tout le monde va bientôt porter le costume des occidentaux américanisés (et qui est actuellement peut-être le plus moche de toute l'histoire du costume en plus!) ?
et attention ! "On devient l'homme de son uniforme" (Napoléon)

la France aussi est morte

 


Ecoutons plutôt les conseils de Jean Domec

et ceux-ci:
"A
utrefois, sur notre territoire, nos pays se différenciaient par l'originalité de leurs coutumes et de leurs cultures, de leurs paysages et de leurs sites. Chaque personne portait fièrement la coiffure et le chapeau de sa province de France ou d'outre-mer. Les animaux, eux aussi, marquaient les signes du terroir par la diversité des couleurs de leur pelage ou de leur plumage. D'ailleurs, il y a cent ans, nous parlions de préférence notre langue régionale.

Or, progressivement, nous avons suivi les normes d'une mode unificatrice. Ainsi, les variétés d'animaux ont été éliminées au profit de la race monocorde, proclamée scientifiquement la plus performante. Quant aux humains, n'ont-ils pas suivi l'attraction du jean ? Ainsi, nos vies, comme nos demeures, entourées de pelouses, et nos vêtements tendent-ils à la monotonie ? Nos lieux de rencontres et d'échanges ne se révèlent-ils pas souvent des « non-lieux » : supermarchés, gares, fast-foods, où nous nous réunissons autour d'un liquide aseptisé.

Aussi, pour exister à nouveau, dans un univers souriant et coloré, ne nous faut-il pas favoriser tout ce qui enchante, étonne et différencie ? Ports de voile, de kippas, de croix pour les croyants ; et pour tous, habits bigarrés, chamarrés qui dénotent joie de vivre, fantaisie, nouveauté.

Souvenons-nous donc que même l'uniforme militaire l'était fort peu dans la jeunesse de Georges Courteline.."

Et dans ce patrimoine de diversité et de joie de vivre à préserver il ya aussi LES vins:
http://www.slowfood.fr/france/00002321fr.html


Et Alexandre Soljénitsyne:
« L’action de ce rouleau compresseur menace d’éteindre toutes les couleurs de la palette de l’Humanité, toute sa compléxité spirituelle, sa vigueur. »

Enfin voici la dernière phrase du pauvre Claude Lévi-Strauss (qui nous a dit que "Les cultures sont bien différentes, mais non inégales pour autant; Ramener la différence à l'inégalité ou bien l'égalité à l'identité constituent deux formes d'ethnocentrisme"):

“Lorsque l’arc-en-ciel des cultures humaines aura fini de s’abîmer dans le vide creusé par notre fureur; tant que nous serons là et qu’il existera un monde - cette arche ténue qui nous relie à l’inaccessible demeurera, montrant la voie inverse de celle de notre esclavage et dont, à défaut de la parcourir, la contemplation procure à l’homme l’unique faveur qu’il sache mériter: suspendre la marche, retenir l’impulsion qui l’astreint à obturer l’une après l’autre les fissures ouvertes au mur de la nécessité et à parachever son oeuvre en même temps qu’il clôt sa prison; cette faveur que toute société convoite, quels que soient ses croyances, son régime politique et son niveau de civilisation; où elle place son loisir, son plaisir, son repos et sa liberté; chance vitale pour la vie, de se déprendreet qui consiste -adieu sauvages! adieu voyages!- pendant les brefs intervalles où notre espèce supporte d’interrompre son labeur de ruche, à saisir l’essence de ce qu’elle fut et continue d’être, en deçà de la pensée et au delà de la société: dans la contemplation d’un minéral plus beau que toutes nos oeuvres; dans le parfum, plus savant que nos livres, respiré au coeur d’un lis: ou dans le clin d’oeil alourdi de patience, de sérénité et de pardon réciproque, qu’une entente involontaire permet parfois d’échanger avec un chat.”

http://www.survival-international.org/

ah! et puis voilà entre beaucoup d'autres, une culture, une culture qui n'est pas US, qui n'est pas Mac-do, qui n'est pas flico-DDASS-o-Sarko, qui n'est pas déshumanisée, ni en plastic blanc placo, qui ne pue pas la caserne et le Stalinisme capitaliste contrairement à notre ex-France détruite

http://fernando-baez.blogspot.com/2008/01/bez-denuncia-at...
mondialisation ? N.O.M. :
http://www.youtube.com/watch?v=okbJYDn-IqQ

 

 et dans le même temps le discours officiel et propagandiste de nos maîtres et de leurs larbins médiatiques n'arrête pas de nous bassiner avec le mot de code "diversité" mais  qui n'a strictement rien de divers, tous juste une petite diversité d'origine raciale, mais dont on exclut les tziganes !! et pas mal d'autres, en fait tous les pauvres !! car pour appartenir à leur "diversité (sic) il faut être riche (condition sine qua non) vétus uniformément et obligatoirement de jeans américains et de maillots de corps noirs à inscription commerciales ostentatoire, savoir l'anglais, être diplomé du supérieur, boire du coca-cola "Light" à l'aspartame, chanter du rock 'n roll, être athée, être superficiel, cynique, psychologiquement correct,  "dynamique", être "think positive", ne surtout pas être pour la révolution et la lutte des classes, ne contester aucuns des dogmes de la pensée unique du pouvoir édictée par ses journaputes de service, et de manière générale ne pas trop avoir d'esprit critique ! ni prendre la vie  au sérieux (sauf là où le pouvoir vous somme d'être grâve et respectueux !), être "performant", ne pas avoir d'enfant (ou à la rigueur un), ne surtout pas être marié, et encore moins sentimental, être "citoyen" (ce qui de nos jours veut dire soumis et bien obéissants aux flics, flic sociaux, et tout les apparatchiks autoproclamés du régime), ne pas s'interesser à la botanique, ni à la poésie, ni à beaucoup d'autres choses pas "in", et toute une autre liste qui vous font bien alignés dans un modèle normalisé et pas du tout divers !!

la pathologisation de la diversité humaine (la vraie !) de nos jours j'te dis pas ! des exemples ? il y en a plein, on ne voit plus que ça; écoutez les discours, analysez les mesures, etc.

 

22/02/2018

ça c'est vivre

) 25/7/2011 mon petit chat se fourre le nez dans la fourrure du gros. Je comprends, ça c'est vivre.

15/02/2018

Les gens qui aiment les chats

Les gens qui aiment les chats évitent les rapports de force. 
Ils répugnent à donner des ordres et craignent ceux qui
élèvent la voix, qui osent faire des scandales. Ils rêvent      
d'un monde tranquille et doux où tous vivraient
harmonieusement ensemble. Ils voudraient être ce qu'ils sont
sans que personne ne leur reproche rien.
Les gens qui aiment les chats sont habiles à fuir les
conflits et se défendent fort mal quand on les agresse. Ils
préfèrent se taire, quitte à paraître lâches. Ils ont
tendance au repli sur soi, à la dévotion. Ils sont fidèles à
des rêves d'enfant qu'ils n'osent dire à personne. Ils n'ont
pas du tout peur du silence. 
Les gens qui aiment les chats adorent cette indépendance
qu'ils ont, car cela garantit leur propre liberté. Ils ne
supportent pas les entraves ni pour eux-mêmes ni pour les
autres. 
Et rêvent bien sûr que l'amour aille de soi, sans effort, et
qu'on ne les quitte jamais. Ils ne veulent pas obtenir les
choses par force et voudraient que tout soit donné.
Les gens qui aiment les chats, avec infiniment de respect et
de tendresse, auraient envie d'être aimés de la même manièrequ'on les trouve beaux et doux, toujours, qu'on les
caresse souvent, qu'on les prenne tels qu'ils sont

Les gens qui aiment les chats font une confiance parfois
excessive à l'intuition. L'instinct prime la réflexion. Ils
sont portés vers l'irrationnel, les sciences occultes. Ils
mettent au-dessus de tout l'individu et ses dons personnels
si leur conviction les pousse à s'engager, une part d'eux-mêmes
reste toujours observatrice, prêt au repli dans son
territoire intime et idéaliste, toujours à la frange, comme
leur compagnons, d'un pacte avec la société et d'un retour
vers une vie sauvage dans l'imaginaire.
Les gens qui aiment les chats sont souvent frileux. Ils ont
grand besoin d'être consolés. De tout. Ils font semblant
d'être adultes et gardent secrètement une envie de ne pas
grandir. Ils préservent jalousement leur enfance et s'y
réfugient en secret derrière leurs paupières mi-closes, un chat sur les genoux. 
 

Anny Duperey, Les chats de hasard,

 

04/02/2018

pour ne pas oublier Frida Boccara


11/01/2018

la prière de la Charlotte - Jacques chancel


10/01/2018

"Je suis désolée"

« Je suis désolée » Non ! Elle n’a pas bien l’air désolée ! D’ailleurs si elle était vraiment désolée, on n’aurait pas le droit de le dire, maintenant on appelle ça « faire une dépression nerveuse ». Et si elle l’était il y aurait aussitôt toute une brassée d’apparatchiks qui se jetteraient sur elle pour la sommer d’aller se faire soigner, comme si c’était une maladie

06/01/2018

moi en 2002

écrit sur mon journal intime en 2002 :

  1. Je n’ai pas la fécondité littéraire d’un Cioran pour être capable d’exprimer cette souffrance, ce regret vain de ne pouvoir embrasser toutes les vies des hommes du passé (de l’époque 1800 par exemple) dans mes bras vains, de ne pouvoir les assimiler à ma chair vaine, ni d’avoir les vains sentiments à la mesure de cette vaine tâche. Et puis d’être trop petit pour toute la quantité de vie possible. Que tous les autres laissent de côté sans la voir.

 

    1. Voici venir la belle saison, i. e. le temps des brouillards,  si beaux brouillards, la saison où je me retrouve seul au milieu des français-moyens à la con, larves sans vie annexées à leurs voitures. Le temps où il faut se taire. (4/11/92)

 

  1. Eliot, tu es une pauvre petite bébête. Et le pire c’est que c’est vrai. Pauvre petit rond de chair vivante ; mystère de l’être, du destin, de la conscience, du temps, de la création ; pauvres petits ronds de chairs vivantes de par l’espace.

 

4)S Les bonnes-femmes comme C. ça n’est pas étonnant qu’elles n’aiment pas les études et que la culture elles n’en aient rien à fiche. Les études c’est ce que font les enfants, donc c’est indigne d’un adulte ; la culture c’est ce à quoi sont initiés les enfants donc un adulte laisse ça de côté ( y compris la poésie, que notre époque a ravalé au rang de gadget pédagogique, et à part ça on s’en détourne complètement ; idem la philosophie, ce qui est sinistrement révélateur). Les ragots de couloirs et les papotages vides et oiseux : voilà qui est bien plus intéressant ! et les mesquineries irrationnelles, voilà la seule chose digne des adultes !

La joie, la curiosité, l’intérêt sérieux, la fantaisie imaginative, ce sont des trucs d’enfants ; aux adultes seuls siéent le rire gras ou raciste, les plaisanteries niaises de rigueur et la langue de bois et la négociation des magouilles.

05/01/2018

évolution de ma situation financière

Toute une vie de travail, toute une vie de travail de mon oncle (pas la mienne) comme installateur-réparateur d'électronique médicale, qu'il a à peine dépensé et entassé sur des plans d'épargne, voilà ce dont je me nourris maintenant, via les compléments de pension que je me fais payer (avec la retraite de 1300 machins ça ne suffirait pas) et toute une vie de travail, dans la pauvreté, de mon père, qui lui a donné droit à toutes les pensions qu'il recevait, plus tout l'argent patiemment économisé, a permis qu'il me paye la première maison (qui ne me rapporte plus rien à cause de locataires escrocs et scélérats, et que je finirai pas vendre, pour en faire quoi ? Une quatrième « assurance-vie ?).

sept 2012 :

J'ai commencé par être très pauvre – même qu'une fois un inspecteur des impôts est venu voir mon père, il ne voulait pas croire qu'on puisse vivre avec si peu, mais mon père lui a répondu que comme on n'avait pas de voiture, on ne partait jamais en vacances (le premier voyage lointain que j'aie fait, et aussi maman, fut en 1971 pour aller voir René Wargniez en traversant toute la France, à partir de là on en a fait d'autres), maman faisait ses robes et mes vêtements, on se nourrissait principalement de pommes de terre à l'eau (et des beefsteaks aussi il faut le dire), comme on avait un logement de fonction on ne payait pas de loyer; en fait nos ressources étaient faites de plein de petites sources additionnés : le mini-salaire de mon père comme chantre-organiste-sacristain, celui qu'il touchait à monter des chapelles mortuaires chez les gens pour le compte de l'entrepreneur de pompes funèbres, la pension d'invalidité qu'il touchait depuis l'age de 16 ans pour ses trois doigts coupés, le loyer de la maison de maman (eh oui ! Pauvres mais propriétaires), plus tard il y eu des lois de passées et maman s'est mise à toucher une retraite d'« aide familial agricole » et papa aussi, et puis bien sûr il y avait les commissions qu'on touchait en tant que correspondants de la vente par catalogue des Galeries Lafayette; une chose que papa n'a pas dit à l'inspecteur bien sûr c'était qu'il piquait aussi dans la quête de la messe, qu'il était chargé de compter – la maison n'avait bien sûr aucun « confort moderne », que seuls les bourgeois, avaient à l'époque; WC au bout de la cour ou petit pot de chambre, un robinet pour se laver (c'est de là que j'ai pris goût au fait de se laver à l'eau de Cologne, plus efficace et plus agréable) pas de machine à laver bien entendu, ni rien de tout ça. Même qu'au tout début il n'y avait pas non plus l'eau courante, mais une pompe qui puisait dans une citerne les eaux de pluie, mais dans la rue la municipalité mettait des bornes-fontaines (gratuites) à disposition des riverains (eh oui ! Maintenant réfléchissez un peu : l'eau courant ça a signifié l'entrée dans le rapport marchand …. tout bénef pour eux en fait … c'est comme l'abolition de l'esclavage, tant vantée en 1861, beaucoup de propriétaires étaient pour, car plus besoin de nourrir, vêtir, loger, soigner ses esclaves, ils passaient de l'état d'esclave à celui de salariés, à condition de trouver un travail ! … , et à eux de se démerder avec le peu qu'on leur donnait, sujet à creuser, et actualiser sur les choses qui se passent maintenant). On était (maman était ! Et selon elle papa en était jaloux, je ne le crois pas, mais il a toujours souffert de n'avoir jamais eu de maison à lui) propriétaires, mais on vivait dans une maison de fonction louée à titre gracieux par la paroisse, pour moi c'était « notre maison », « chez nous », et lorsque un incident vint me rappeler que en fait la maison n'était pas à nous, et qu'on pouvait en être foutus dehors à volonté par le curé, ça m'a très déstabilisé.
Donc on était très pauvres, mais moi je ne le ressentais pas du tout comme ça, malgré les patates à l'eau et les meubles bricolés avec des grandes caisses en carton. Je savais bien que faire des voyages, par exemple à Moscou, c'était des choses que je ne ferai jamais (je ne me doutais pas qu'un jour je ferai un voyage en Inde et un en Ouzbékistan ! et que j'aurais pu même en faire beaucoup plus …), que « c'était pour les riches », de même que d'avoir le téléphone ! Même si je me plaisais à rêver devant les cartes géographiques de si j'étais roi et pouvais recevoir un de ces pays en royaume lequel je choisirais ? Ou d'avoir les moyens de se faire créer dans mon jardin un labyrinthe comme je les aimais, bien grand et bien compliqué. On était même moins riches que des ouvriers, sans doute, mais dans un sens on était plus riches que les ouvriers, culturellement, on jouait aux cartes, maman quoi qu'inculte (et refusant de croire que l'homme était allé sur la lune, se demandant plutôt si les étoiles n'étaient pas les lumières des gens qui habitent là-haut) faisait des tableaux à l'huile (et bien sûr des tas de broderies, tricots et autres travaux d'aiguilles en tous genres), papa faisait des championnats de mots-croisés, harmonisait des pièces musicales pour l'église, et s'achetait le cours de composition musicale en quatre volumes professé par Vincent D'indy à la Schola Cantorum, et moi je feuilletais des heures durant les six volumes du dictionnaire encyclopédique Larousse en 6 volumes.

Plus tard, après avoir à une certaine époque du à plusieurs reprises coucher dans des asiles de nuits pour SDF (et même une fois passé la nuit assis à côté du feu que les clochards allumaient auprès des halles de Reims), je me suis retrouvé enfin salarié, fonctionnaire, dans un monde moderne. Et alors, j'ai, comme j'ai dit, joui d'un niveau de vie, que je ne pourrais tout juste que ….. retrouver !! maintenant que grâce à l'héritage de mon oncle, je suis, théoriquement, deux fois plus riche ! il y a eu entre temps tant de dégradation dans le pouvoir d'achat général des salariés français ! ….. depuis le début du « Grand Bon en Arrière » par lequel le grand capital, avec l'aide tant des ses copains « socialistes » que de la droite classique d'en face, a entrepris de nous enlever tout ce qu'on avait acquis en 1945 ! Bref je me suis mis, à aller au théâtre, au cinéma, en vacances, voyages ou stages, acheter des livres, des bibelots, rêver même de lithographies, à manger régulièrement au restaurant, et passer toutes mes soirées au café. Et puis aussi, suite aux résolutions que je m'étais faites dans ma période chrétien (ou presque), et intellectuel de gauche, je me suis mis à faire chaque mois un don de cent francs pour diverses « bonnes causes ». Depuis j'ai augmenté les cent à deux cent, et maintenant que « me voilà riche », je n'ai pas pu faire moins que de passer à 300 (soit 45,73 de ces sales machins états-uniesques qu'ils apellent « euros »). Comme j'ai dit, depuis 1981, paradoxalement (?), les augmentations d'échelons des fonctionnaires, bien loin de constituer un avancement, n'ont plus servi qu'à compenser, pour ceux qui vieillissent, (mais ça veut dire que les jeunes qui entrent dans la carrière sont de moins en moins payés, maintenant on est à – 30%), la perte de pouvoir d'achat qu'ils nous imposent à chaque revalorisation annuelle, toujours un peu inférieure à l'inflation (officielle ! ….).

Puis je me suis retrouvé propriétaire de deux (même un certain temps trois) maisons, toutes payées en fait n'est-ce pas, essentiellement avec l'argent de mon père, la première c'est quasiment lui qui me l'a payée, et de maman, dont j'ai finalement vendu la maison, bref, et jusqu'à maintenant (voir la suite) je n'ai jamais été qu'un vautour, c'est comme ça en fait que je suis devenu riche, avec les cadavres des autres.

Et pendant un moment j'ai été avec une femme qui était dans un sens plus riche que moi, et dans un autre moins, car avec son gros salaire de sage-femme elle devait payer les études, en boites privées, de ses deux enfants, et les réparations de sa grosse voiture, et question mentalité et relations aussi, dans un sens plus bourgeoise, et « notable », et elle aimait ça ! et en même temps plus ouvrière, et en dépit de ses grands discours, et ses grands diplomes, nettement plus inculte que moi, niveau « les feux de l'amour » en fait.

Et voilà, maintenant « grâce » (grâce à la mort ! Faut-il s'en féliciter ?) à l'héritage de mon oncle, me voilà riche - enfin tout est relatif ! - me voilà deux fois plus riche, en capital du moins, je pourrait m'acheter « tout » ce dont je pourrais avoir envie, l'ennui c'est que je n'ai plus envie de rien !

Voilà

Je pourrais m'acheter carrément encore deux maisons supplémentaires et les louer, mais j'ai déjà assez de problèmes et assez de dépenses avec une ! Et je me rends compte maintenant (mais ça ne suffit pas à me faire comprendre par exemple comment vivait mon oncle justement, deux fois plus riche que moi : car il ne faut pas perdre de vue que plus de la moitié de ses possessions est allé à l'Etat, donc ça faisait une sacré somme ! mais vivant de ses légumes et de son mouton dans sa baraque qui avait l'allure d'un squat de chiffonnier), que quand on a été habitué à vivre chichement on ne saurait plus prendre l'habitude de dépenser. Résultat, je n'ai presque pas changé mon mode de vie.

Je n'ai donc même pas retrouvé en fait mon niveau de vie des années 80, car dans la société actuelle il n'est plus possible d'aller au théatre, et même aux concerts d'orgue, sans avoir réservé plusieurs mois à l'avance; les centre-ville devenus avec ces immondes caméras de vidéo-surveillance, des morceaux d'Union Soviétique sous Staline, sont à fuir; des voyages lointains, il n'y faut plus compter, je n'en ferai plus jamais - tout perdu ! - pour des raisons de plusieurs ordres... L'une d'elles étant que pour voyager loin (sauf si on va à Hanoï en passant par le Transsibérien comme j'aurais pu le faire cet été …) il faut prendre l'avion, et que dans la société actuelle on a PEUR de passer ce genre de frontières, ça crée trop d'angoisse, et il faut se faire traiter comme des acteurs de film pornos ou des juives du ghetto devant les soldats nazis. A vomir !

Il ne me reste plus qu'à mourir entre mon ordinateur branché sur Internet et mes deux chats, et mon jardin qui dans les camp de concentration totalitaire qu'est devenue la France actuelle, ne m'appartient même plus. En 1960 j'étais plus riche. Et d'abord riche d'amour et de câlins.

29/12/2017

visage

Je me lave toujours longuement le visage avec la gant de toilette, c'est un besoin vital, c'est sans doute parce que que je manque énormément de caresses.

22/12/2017

ça sent bon

 

22/12/2007 dans un café-restaurant :
Ç
a sent bon ici ! un restant de fumée de tabac. Ça donne une impression de chaleur. Ça donne une ambiance humaine, civilisée.