01/12/2013
la plej grava korpoparto
"Ŝi ĵetis patrinecan rigardon sur min. Mi vidis
larmon en ŝia okuloj. Post momenteto... Mi
enbrakumis ŝin per subita movo. Ŝi mole kaj senforte apogis sian kapon sur mia ŝultro, kaj diris: Mia kara filo, la plej grava parto sur homa korpo ĝuste estas la ŝultroj.
Mi demandis ŝin: ĉu pro tio, ke la ŝultroj subtenas mian kapon? Ŝi respondis:
Ne. Estas pro tio, ke viaj ŝultroj povas subteni la kapon de viaj amikoj kaj
amatoj, kiam ili ploras. Mia kara, dum nia tuta vivo, ni ofte bezonas ŝultron
por apogi nin plorantan. Mi esperas, ke vi havu korajn amikojn kaj amatojn.
Tiel vi trovas apogeblan ŝultron ĉi-kiam vi bezonas, kiel mi bezonas la vian nun."
esperantigita el la ĉina lingvo far Nigra Okulo
kiom prava !
En voilà un qui a le sens des vraies valeurs !
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21/08/2013
Claude Lévi-Strauss vidéo paradigmatique
regarder cette vidéo est un plaisir et une joie (et une tristesse, vous avez vu que c'était en 1972, et ce vieux monsieur frais et alerte est maintenant mort).
Claude Lévi-Strauss et cet entretient est pour moi l'image même de la France et d'une Civilisation plutôt, une civilisation faite, d'intellligence bien sûr, mais surtout, de liberté et de maturité et de respect pour la vie, la liberté et l'existence des autres, chose maintenant bien disparue dans notre monde Libéral-fasciste avec ses calotins sécuritaires et capitalistes, de parler clair, soigné et posé, mais sans affectation ni froideur, loin des fautes d'orthographe et de l'à peu près actuel, et dans la profonde beauté de la nature et des formes quelle recèle, la douceur ineffable d'un après-midi d'été.
(et aussi un visage du père du structuralisme différent du message qu'on a voulu lui faire porter dans les années 60, en fait il n'y avait pas de métaphysique "absurdiste" derrière son structuralisme, et même écoutez il dit de ces formes qu'il ne voyait pas comment elle pouvaient être le résultat dune évolution produite par le hasard, donc ?)
vidéo inoubliable
l'ensemble de ces vidéos : http://www.youtube.com/watch?v=KApRdDeF_uw
LA MEME CHOSE AVEC UN PHYSICIEN
et n'oubliez pas d'avoir une pensée pour ces pauvres, si touchants, et si humains, Nambikwaras.
Nous somme tous des Nambikwaras !
et concernant les peuples qui disparaissent, oui des peuples disparaissent, appelez ça "génocide" ou "ethnocide" selon le cas, ou les deux, ça se passe en ce moment dans l'indifférence quasi générale :
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Vers-l-extinction-d...
ce qui fait que qq commente : "Quand j’entends une certaine communauté organisée qu’on n’a pas le droit de nommer qui parle de peuple martyr, là on en a un vrai qui souffre encore et qui à réellement disparu !!"
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27/07/2013
pliaj unuversaj universoj
ĉu vi memoras plu la ravegajn unuversajn universojn de G.E. MAURA ? jen pli
(ĉu pli? kiel dirus Marjorie Boulton! )
Une nouvelle sélection supplémentaire d' Unuversaj universoj (= "univers en un seul vers") de G.E. MAURA :
La kok' de l' tago pikas unuope la stelgrajnojn
.......
(c'est beau mais je préfère encore le poème de Raymond Quenaud, que je me récite invariablement quand je me retrouve à l'heure avant que le jour se lève, c'est à dire maintenant plus jamais hélas, trop de mal à dormir et à me réveiller, plus jamais de voyage même à 30 kilomètres. Le poème de Quenaud je le mets en bas de la page)
Je l' pintoj de l' arĝentaj betuloj lumo kantas
.......
Riĝelo, Fomalhoto, Betelĝuz', Altairo
.......
sublime ! ne trouvez-vous pas?
après tout un des plus beaux poèmes français (et un de ceux "qui hantent"(-aient...) Georges Pompidou) n'est-il pas celui-ci:
"Orléans, Beaugency, Notre-Dame de Cléry, Vendôme"
Odor' de fruktoj mortaj en la muskoj, Oktobro
.......
Velurokula vino en tinta glas' ridante
.......
Al paseret' trinkigas la flako ĉielbluon
.......
Rideto de l' glicinoj, pinĉeto je la koro (oh que oui!)
.......
Dormon -- ignotum mare -- mi sen kompaso drivas
.......
Ho neĝo, kiel bela vi estos, trans la homoj!
cette fois-ci aussi je vais en traduire un, pas le plus beau, mais
celui qui est le dernier, ci dessus il dit:
"Oh neige comme tu seras belle plus tard, après les hommes! ..."
le poème promis de Raymond Quenaud:
LA NUIT
Elle replie soigeusement la couverture
Qu'elle étendait aux quatres coins de l'horizon
Elle la roule avec lenteur et précision
Pour qu'apparaisse le drap et les bleuissures
Des gouttes qui vont mouiller routes et buisons.
Cette vieille femme avec son ballot de loques
C'est elle, elle attend l'autocar des nyctalopes
Elle reviendra, elle reviendra, c'est sûr!
Etendre sur le monde sa ferme couverture.
(1954)
faites-moi plaisir, aprenez-le par coeur vous aussi, vous verrez il changera votre vie.
http://miiraslimake.over-blog.com/article-6809656.html
06/07/2013
la liberté quotidienne, celle des GENS ! ou évolution actuelle de notre société
Dans une célèbre vidéo il y a une réflexion de Soral sur la liberté des citoyens en Syrie: il explique qu’à Damas vous pouvez fumer votre cigarette et boire un verre assis sur une bagnole sans qu’un flic ne vienne vous embarquer. Si vous brulez un feu à deux heures du matin dans une rue déserte les flics ne vous diront rien etc etc
sur un forum un internaute ajoute :
« et je confirme!!!! je me souviens d’avoir vu à Damas dans un quartier ni populaire ni hyper chic à trois du mat de jeunes occidentaux qui faisaient la fête dans les rues et faisaient les c… gentiment : en France cela aurait eu pour conséquences le commissariat direct. A Damas ils ont pu continuer sous les yeux des flics amusés…..et pourtant pour beaucoup la Syrie serait un état policier et la France le "pays des droits de l’homme" ( rires !!!!!) cherchez l’erreur Pourquoi est-ce que dans ce cas nous ne nous sentons plus bien du tout dans ce pays la France? et surtout depuis quelques années? »
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15/06/2013
Tanya d'Anatoly Efros
*
lien à la vidéo :
Tanya1974Anatoly_Efros_1 par Jacqueline
un film interessant surtout car on y voit quelle était la vie en Union Soviétique à l'époque (remarquez, en France aussi dan sles années 60), vachement plus libre décontractée et conviviale que dans la sinistre France actuelle. (vous avez rien remarqué ?)
*
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26/05/2013
un de plus beau poème de Roberts Frost
Nature's first green is gold,
Her hardest hue to hold.
Her early leaf's a flower;
But only so an hour.
Then leaf subsides to leaf.
So Eden sank to grief,
So dawn goes down to day.
Nothing gold can stay.
20/04/2013
nostalgie, nostalgie !
le lieu, Baiyin, est dans la province du Kan-Sou
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04/04/2013
Kafka
(Un autre livre qui mériterait de figurer parmi
les grands classiques de la littérature, c'est
La Course au mouton sauvage de Haruki Murakami)
Avez-vous lu « Le Château » ? Ce roman, le plus étrange, et en même temps le plus typique et le plus profond de Kafka qui commence par ce paragraphe inoubliable :
« Il était tard lorsque K. arriva. Une neige épaisse couvrait le village. La colline était cachée par la brume et par la nuit, nul rayon de lumière n’indiquait le grand Château. K. resta longtemps sur le pont de bois qui menait de la grand-route au village, les yeux levés vers ces hauteurs qui semblaient vides.»
Ce roman de 500 pages qui raconte les vains efforts d’un arpenteur, dont on ne sait rien qu’une initiale, K., pour obtenir un permis de séjour dans un village dominé par un mystérieux Château, est resté inachevé, par la mort de l’auteur (encore un symbole, même s’il est involontaire !) mais on sait comment il avait l’intention que finisse son roman :
L’« arpenteur » obtient finalement satisfaction, mais au moment où il meurt d épuisement. Autour de son lit de mort la commune se rassemble, et c’est à ce moment qu’arrive su Château une décision déclarant que K. n’a pas réellement droit de cité au village mais qu’on l’autorise tout de même à y vivre et y travailler par égard pour certaines circonstances accessoires.
Comme dit le procès-verbal de Momus :
« L’arpenteur K. devait d’abord chercher à se fixer au village. Ce n’était pas aisé, car personne n’avait besoin de ses travaux, personne ne voulait le recevoir, hormis l’aubergiste du Pont dont il avait surpris la bonne volonté, personne ne se souciait de lui. »
Si vous n’avez pas encore compris l’ami de Kafka, qui l’a édité, dit dans sa postface :
« on peut dire que ce « Château » où K. n’obtient pas le droit d’entrer et dont il ne peut même pas approcher comme il faut, est exactement la « Grâce » au sens des théologiens, le gouvernement de Dieu qui dirige les destinées humaines (le « village »), la vertu des hasards et des délibérations mystérieuses qui planent au-dessus de nous.
….
et comme l’homme épie, perplexe, tendant l’oreille aux bruits du monde qui ne répond que par le silence ou par les oracles les plus divers à son éternelle question concernant le bien et le mal, et comme pourtant l’espoir reste indéracinable au fond de son âme sur la seule voie qui lui soit destinée ! Jeux de cache-cache de l’intuition, retards, obscurités, donquichotteries, difficultés, impossibilités de la condition humaine, … et ce pressentiment qui transparaît quand même à travers toutes nos erreurs, d’un ordre qui doit nécessairement régner dans des sphères plus hautes.
Il évoque aussi le rôle que jouent les femmes dans tout ça :
Un passage du manuscrit, biffé (et c’est encore là une singularité de l’auteur : les passages supprimés paraissent aussi beaux que le reste, aussi essentiels), dit donc : « Il était obligé de s’avouer que, s’il eût trouvé ici Pepi au lieu de Frieda et qu’il lui eût supposé la moindre relation avec le « Château », il eût cherché à presser le mystère sur son sein du même cœur qu’il avait pressé Frieda. »
Et conclut par :
…
Cet «à faux » des efforts que l’homme entreprend pour comprendre Dieu, cette impossibilité où se trouve sa raison de lancer un pont sur l’abîme, ne pouvaient se trouver mieux rendus
Kafka – pour m’exprimer avec sa discrétion – a « beaucoup vu », il a vu beaucoup de choses qu’on ne soupçonnait pas avant lui.
(Max Brod)
Quand à Camus, dont les personnages semblent dans la même situation que K. il dit dans « Le Mythe de Sisyphe » :
« Lorsque K… téléphone au château, ce sont des voix confuses et mêlées, des rires vagues, des appels lointains qu’il perçoit. Cela suffit à nourrir son espoir, comme ces quelques signes qui paressent dans les ciels d’été ou ces promesses du soir qui font notre raison de vivre. »
Voici un passage du roman :
Olga :
« Il se tuait en pèlerinages et ces démarches qui, sans l’argent, eussent pris rapidement la fin qu’elles méritaient, traînaient en longueur grâce à nous. Comme on ne pouvait vraiment rien faire d’extraordinaire pour les suppléments qu’il payait, un secrétaire essayait quelquefois de lui donner un semblant de satisfaction en lui promettant une enquête et en laissant percer une allusion à certaines traces qu’on aurait déjà trouvées et qu’on suivait, non par devoir, mais par sympathie pour le père ; et le père, au lieu de se défier un peu plus, devenait un peu plus crédule. Quand il avait reçu ces promesses sans valeur, il revenait à la maison comme s’il nous eût apporté la bénédiction du Bon Dieu, et c’était supplice que de le voir grimacer derrière Amalia en ouvrant de grands yeux, en souriant d’un air fin et en nous la montrant du doigt pour nous donner à entendre que la réhabilitation de sa fille était sur le point de s’accomplir grâce aux efforts qu’il avait faits.
….
Il avait formé le dessein de se poster près du Château sur la grand-route à l’endroit où passaient les voitures des fonctionnaires et si l’occasion s’en offrait, de présenter sa demande de pardon. A parler franc, c’était un projet dénué de toute raison, même si l’impossible s’était produit et que sa prière fut parvenue jusqu’à l’oreille d’un fonctionnaire. ….. on peut passer des heures à la leur expliquer, ils remuent la tête poliment mais ils ne comprennent pas un mot. Et c’est bien naturel ; vous n’avez qu’à chercher à comprendre les petites questions administratives qui vous concernent personnellement, des affaires de rien du tout qu’un fonctionnaire règle d’un haussement d ‘épaule, cherchez à les comprendre à fond, vous aurez trouvé du travail pour toute votre vie et vous n’en viendrez pas à bout.
Les moindres détails extérieurs hurlaient l’impossibilité de l’entreprise.
….
Le récit d’Olga lui découvrait la perspective d’un monde si grand, d’un univers si invraisemblable qu’il ne pouvait s’empêcher de la confronter un peu avec ses petites expériences pour se convaincre plus nettement de l’existence de ce monde aussi bien que du sien.
- C’est possible, dit Olga, mais … en tout cas aucun d’entre eux n’a de temps à perdre avec le père. Et puis le Château a plusieurs entrées : une fois c’est l’une qui est à la mode et tout le monde passe par-là, une autre fois c’est une autre et les voitures y affluent. D’après quelles règles ces changements s’opèrent-ils ? On n’a pas encore pu le trouver. D’ailleurs, comme le lieu des sorties, le nombres des voitures varie constamment lui aussi suivant des lois impénétrables. Il se passe souvent un jour entier sans qu’on en aperçoive une seule, puis elles processionnent sans arrêt. Et maintenant, en face de ce défilé, représentes-toi notre père. Vêtu de son plus bel habit qui sera bientôt le seul qui lui reste, il quitte la maison chaque matin, escorté de nos bénédictions. Il emporte un petit insigne de pompier – auquel, au fond, il n’a plus droit – pour l’arborer hors du village ; au village même il a peur de le montrer bien que cet insigne soit si minuscule qu’on ne le voit pas à deux pas ; mais le père s’imagine que ce brimborion va attirer sur lui l’attention des fonctionnaires qui passent au fond de leurs voitures ! Non loin de l’entrée du Château sont les jardins d’un maraîcher, un certain Bertuch, ce fut là, sur le rebord du mur étroit qui supporte la grille du jardin, que le père choisit une place.
…
Le père restait donc assis là tous les jours ; l’automne était morne et pluvieux.
…
Par la suite il cessa de raconter ces détails, il n’espérait sans doute plus rien, ce n’était plus que par devoir, pour faire son aride métier, qu’il allait à-bas passer sa journée. Ce fut à cette époque que commencèrent ses douleurs rhumatismales.
…
Jusqu’à ce qu’un beau matin le père ne put plus tirer hors du lit ses jambes raides ; il était désespéré ; il croyait voir dans son délire une voiture qui s’arrêtait justement devant chez Bertuch, un fonctionnaire qui descendait, le cherchait le long de la grille, et, dépité, remontait en hochant la tête dans sa voiture ;L père poussait alors de tels cris qu’on eût cru qu’il cherchait à se faire entendre du fonctionnaire de si loin et à lui expliquer combien il était peu coupable de son absence.
….
Et c’est fut alors que commença ce semblant de service dont je t’ai parlé. Barnabé pénétra pour la première fois au Château, ou , plus exactement dans le bureau qui est devenu pour ainsi dire le centre de ses opérations avec une facilité faite pour surprendre tout le monde.
….
Mais si moi, K., j’ai parfois dénigré ce service de messager, ce n’était pas dans l’intention de te tromper, c’était par peur. Ces deux lettres qui sont passées par les mains de Barnabé constituent depuis trois ans le premier signe de clémence qui ait jamais été adressé à notre famille. Ce revirement, si c’en est un et non une illusion – car ici les illusions sont plus fréquentes que les revirements – est en rapport avec ta venue.
….
- Pourtant, dit K., toi et Amalia, vous cherchez toutes deux à m'oter de plus en plus confiance dans les messages.
- Oui, dit Olga, c'est ce qu fait Amalia; et je l'imite. C'est l'effet de ce manque d'espoir qui nous accable. Nous croyons que l'absence d'intérêt des messages est une chose tellement évidente que nous ne risqons de faire aucun mal en en parlant, et qu'au contraire nous nous rendons par là plus dignes de ta confiance et de ta pitié, les seules choses dans lesquelles nous espérions au fond; Me comprends-tu? Voilà comment nous raisonnons. Les messages sont sans intérêt, on ne saurait y puiser directemen nulle force, tu es trop intelligent pour t'y laisser tromper, et, si nous pouvions te tromper, Barnabé ne serait qu'un porteur de mensonges.
......
- Non, dit Olga, tu t'y trompes et peut-être s'y laisset-il prendre lui aussi; à quoi est-il donc arrivé? Il a le droit d'entrer dans un bureau, et encore cette salle où il entre n'a même pas l'air d'être un bureau, c'est peut-être tout simplement l'antichambre des vrais bureaux, et peut-être même pas, c'est peut-être une pièce où l'on retient tous ceux qui n'ont pas le droit d'entrer dans les vrais bureaux; Il parle avec Klamm, .. mais est-ce Klamm, N'est-ce pas plutôt quelqu'un qui ressemble un peu à Klamm? un secrétaire peut-être, en mettant les choses au mieux, qui ressemble un peu à Klamm et qui travaille à lui ressembler encore plus, qui prend le genre endormi de Klamm et son air de rêver toujours; c'est par ce côté qu'il est le plus facile à imiter, aussi bien des gens s'essaient-ils de le copier en cela, laissant prudemment de côté le reste de l'original. Un homme aussi souvent recherché et aussi rarement atteint que Klamm prend facilement dans l'imagination des gens des sillouhettes différentes."
Quelques interprétations des symboles qu’on peut déduire du récit (la lecture de ce roman, comme vous vous êtes peut-être rendu compte, stimule l'intellect et l'intuition, et les met en recherche de significations symboliques cachées) :
l’Arpenteur = l’homme et sa raison
Barnabé : l’Église, les « Prophètes »
Les aides = les instincts
Klamm = Dieu
Sortini ? Le Christ ?
Momus = le Pape
Erlanger = Vishnou endormi.
C'est un livre que certains jugeront sans doute ennuyeux et plein de détails et de propos oiseux (c'est voulu !) mais que beaucoup d'autres liront avec passion, enchantés et retenus par le mystérieux "je ne sais quoi" qui s'en dégage, et année après année toujours il éprouveront le désir de replonger dedans !
19/03/2013
graveco de l'karesado
«Per l’haŭto ĉefe iĝis ni amantpovajn estaĵoj.» (Pr. HARLOW)
[ en « La patrina dorlota sistemo ĉe la rhesus simio » Rheingold Eld.]
“Haŭto estas emocifonto.” (Dro. Leleu)
„Karesi ne estas tuŝi aĵon, tio estas kiel knedi iom da animo mem.“ R.P.
Karesmanko ĉe la bestoj
Plej el la bestoj ŝatas karesojn de la homo ; la dombestoj – precipe hundoj kaj katoj – petas ilin. La sovaĝaj bestoj kvietiĝas pro efiko de milda mano. Ekzemple al la delfenoj plaĉas, ke oni gratas ilian dorson.
La haŭta stimulado plej grava ĉe la bestoj estas lekado. Ĉu ili sin lekas (memlekado), ĉu ili lekas siajn idojn (amlekado).
La eksperimentoj fare de Harlow pri simioj estas plej pruvefektaj. En kaĝo li lokigas sur unu ekstremo simiinaspektan manekenon el dratreto kovrita per densa lanaĵo kaj varmigita per elektra lampo. Sur la alia ekstremo li lokigas dratretan manekenon nudan kaj malvarman.
Dum unua eksperimento oni disponigas aŭtomate liverantan suĉbotelon en la lana manekeno : oni konstatas, ke la bebo pasis 18 horojn el 24 apud ĝi, kaj neniu apud tiu el nuda dratreto. Dum unu dua eksperimento oni lokigas la suĉbotelon en la patrina surogato el nuda dratreto ; la bebo pasigas unu horon apud ĝi, kaj 7 ĝis 16 horojn apud la lana !
La patrina « funkcio » do ne reduktiĝas je sia nutriga tereno ; la funkcio estas ankaŭ liveri korpan agrablan kontakton. La mamnutrado plenumas ne nur nutran rolon, sed ankaŭ emocian rolon, kiel emfazas Harlow plivastigante je la homoj : « Ja la homo ne vivas nur el lakto » (1) Jes ĝi vivas el kontaktoj varmaj, koraj kaj mildaj. Tio estas « la lakto de tenereco ».(2)
Dum aliaj eksperimentoj Harlow metas nur manekenojn el simpla dratreto. La idoj tiam buliĝas sur sin kaj sinkas en obtuziĝo el kiu ili eliĝas nur por pasiege suĉi sian polekson kaj piedfingrojn, aŭ balanciĝi senfine. Ili iĝas agresemaj kaj memvundas.
Poste tiuj orfoj havos sociajn kaj seksajn kondutojn misregulitaj : ĉeestigitaj je siaj samspeculoj ili evidentiĝas malkapablaj al ludoj, kaj evitas kontaktojn ; ĉeestigitaj je virsimioj la simiinoj ne alprenas sekskuniĝan pozicion. Post la nasko ili ne plenumas sian patrinrolon kaj restas indiferentaj je siaj idoj.
Tiuj perturboj estus malpliaj aŭ ne ekzistus, se oni estus eniginta en la kaĝon de la orfaj beboj infansimiojn po unu horo tage. « Lekado aŭ ĝiaj samvaloraĵoj aliforme plezuraj, estas unu inter la faktoroj, kiuj kunlaboras al iĝo de la kapablo ami. » (Ashley Montagu)
Aliaj eksperimentistoj interesiĝante pri ratoj montris, ke la karesitaj individuoj estas malstresaj, kvietaj, fleksiĝemaj, fidemaj, kaj eĉ aŭdacaj ; ilia lernigado estas pli sukcesa, ilia kresko pli rapida, ilia eltenemo kontraŭ infektoj pli alta, ilia cerbo pli peza. Male la ratoj ricevantaj la nur necesaj prizorgadojn, en pura indiferenteco, estas stresaj, malkvietaj, streĉaj, timemaj kaj agresemaj.
(nu, nun pripensu la problemojn de la nuna socio …)
Ĉe la infanoj
Kompreneble ĉio ĉi des pli validas pri la homaj estaĵoj.
En la usonaj orfejoj, ĝis la komenco de ĉi jarcento (la XX-a), 90% el la infanoj mortis antaŭ aĝo de unu jaro, post malrapida konsumiĝo. Tamen la nutrado kaj higieno liveritaj al ili estis neriprocheblaj. Kuracistoj ekkonsciis, ke ili mortadis pro ammanko, kaj rekomendis al la laborantaro dorloti al ili samkiele al siaj propraj infanoj. La mortkvanto iĝis 10% .
En la malsanulejoj, kie ili loĝas longtempe, aŭ en la orfejoj, la infanoj montras malfruiĝon rilate sia kresko kaj psiko-mova malvolviĝo ; ilia haŭto estas mola kaj pala ; ila konduto estas stranga : ili rifuzas kontakton, restas rigidaj en brakumo, ne estas amumemaj ; ili suĉas sian polekson kaj balanciĝas. Tio ĉar al ili mankas la karesoj, sen kiuj estaĵo ne povas ekflori kaj plenumiĝi.
Kaj la plenkreskuloj
La furoro ĉe niaj samtempuloj je la « karesoj » de l’maro aŭ l’suno, evidentigas konjekteble, akrecon de la vivo kaj manko pri tenero ; kiel egale adopto pli kaj pli ofta je dorlotbestoj utilas kiel surogato je la karesado kaj varmo homaj.
Kaj oni trovas ĉi tie la plenan karavanon de la psiko-somaj malsanoj tiom bone studitaj de Freud, Grodeck kaj Balint.
Oni retrovas en la korpsinteno kaj la konduto de tiuj senkaresaj plenkreskuloj la samajn deteniĝojn, rigidecoj, kaj mallertecoj, kiuj ekmontriĝis ĉe infanoj, kaj kiuj plejaltas ĉe iuj maljunaj fraŭloj aŭ fraŭlinoj, aŭ ĉe la disputemaj edzinoj kaj frostmienaj edzoj.
(1) aludo al la diro de Jezuo Kristo « la homo ne vivas nur el pano, sed el la parolo de Dio ».
(2) konata esprimo de Ŝekspiro : « the milk of human kindness
esperantigis R. Platteau junio 2003
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03/03/2013
La okuloj
Vidu, kiel dolĉe, kiel bone
estas ĉiuj kiel fratoj loĝi kune
Estas kvazaŭ rara oleo sur kapo fluanta
malsupren sur barbon sur vestokolumojn.
Kvazaŭ roso
malsupreniĝanta el de la montoj
Tie kuŝas viv' por ĉiam
tie kuŝas viv' por ĉiam
La okuloj restadis kontraŭ miaj
Ili ne volis foriri.
Mi diradis al ili: « iru for! »,
Ili restadis
fikse senmovaj
Tial
Mi pelis ilin per bastono,
per piedbatoj;
Sed kiam ilin oni forpeladis
tuj oni vidis ilin revenantaj galope
kaj vidis ilin sin posteni
kontraŭ la proprajn okulojn.
Kontraŭ la propran nazon mian.
Tial mi iris serĉi ajlon
mi tranĉis cepojn
kaj mi plorigis ilin !
Sed la okuloj restadis,
enradikiĝintaj kiel plantoj,
Ili nepre ne volis foriri.
Tial
ĉar mi komprenis ke,
Mi ne povos ilin forpeli,
Mi lasis ilin eniri en mian domon.
Ili manĝis ĉe mia tablo mian panon
kaj partigis ĉion, kion mi havis,
kaj ĉefe ĉion
Kion mi ne havis.
Tial
Tiuj okuloj iĝis miaj propraj
Kaj miaj propraj iĝis tiuj.
Vidu, kiel dolĉe, kiel bone
estas ĉiuj kiel fratoj loĝi kune
Estas kvazaŭ rara oleo sur kapo fluanta
malsupren sur barbon sur vestokolumojn.
Kvazaŭ roso
malsupreniĝanta el de la montoj
Tie kuŝas viv' por ĉiam
tie kuŝas viv' por ĉiam
Julos Beaucarne
Esperantigis R. Platteau
http://www.paperblog.fr/4644816/notre-vie-de-paul-eluard-...