06/08/2014
nous n'auront plus jamais notre âme de ce soir
"Nous avons tous les jours l'habitude de voir
Cette route si simple et si souvent suivie,
Et pourtant quelque chose est changé dans la vie,
Nous n'aurons plus jamais notre âme de ce soir... " (Anna de Noailles)
*
03/08/2014
a dormir una noche en el campo
Juana de Ibarbourou, poétesse Uruguayenne du début du siècle :
ESE CARRO DE TRIGO
Me ha quedado clavada en los ojos
la visión de ese carro de trigo
que cruzó rechinante y pesado
sembrando de espigas el recto camino.
¡No pretendas ahora que ría!
¡Tu no sabes en qué hondos recuerdos
estoy abstraida!
Desde el fondo del alma me sube
un sabor de pitanga a los labios.
Tiene aún mi epidermis morena
no sé que fragancias de trigo emparvado*.
¡Ay, quisiera llevarte conmigo
a dormir una noche en el campo
y en tus brazos pasar hasta el día
bajo el techo alocado de un árbol!
Soy la misma muchacha salvaje
que hace años trajiste a tu lado.
Juana de Ibarbourou
* emparvado: répandu à terre en vue du battage au fléau
* pitanga
joies fondamentales, joies d'une civilisation, perdues, et qui ne reviendront plus jamais
une profonde pensée d'Eugène Cioran : « Un patrimoine bien à nous : les heures où nous n’avons rien fait …. Ce sont elles qui nous forment, qui nous individualisent, qui nous rendent dissemblables » (Eugène Cioran)
31/07/2014
nekomparebla momento
Angel Arquillos-Lopez 9-11-2013
30/07/2014
ce dépliage soudain de l'âme
POÈME EN PROSE N°4
Nocturne
Lune !
Oh! douce amie aux rayons argentés, tête de Sapho, ta clarté est un filtre magique à jamais indescriptible,
immobile,
déesse de tout les mystères, où ces nues « ploient et déploient leurs voiles »,(4)
ton silence …
lune, quel est ce désir qui ne sera jamais satisfait(5) ?
Plus d’un esprit qui interroge (3) s’est baigné dans ta lumière,
figé, dans le silence et la nuit,
entre la poussière des murs et les étoiles.
Comment avons-nous pu vivre si longtemps nos vies rabougries dans l’ignorance de toi, transfiguratrice ? Sinistre gâchis !
Oh ! faut-il que ce dépliage soudain de l’âme dans son incalculable envergure ne soit qu’un accident, sans même une asymptote ?
N’y a –t-il point de rivage, n’y a t il point de continent, ni de pays natal(6) ?
Rien que la forme illusoire et vite fondue d’un nuage issu d’une condensation qui n’en a rien à foutre !
Oh nuit pourtant ! toi l’amie de l’amie du poète, toi émerveillée par son sourire, n’y a-t-il donc que les morts pour mesurer toute ta puissance ? (1)
Faut-il, faut-il que ces souvenirs, que ces enfants, que cette grave adoration de la rosée qui nous posa là, que cet avenir dans ces silences frémissants, ces viaducs tous les vingt ans, ne conduisent rien?
Faut-il que même nos petits calculs ratatinés soient irréalisables et la pleine stature de notre âme être, sans objet et sans but, qu’un songe encore plus petit et plus dérisoire !
Quel est ce visage de la lune ? Que dit-il ?
Et oui au fait ! Quel est ce visage ? Quelles sont ses paroles ? Vers quelles aventures nous débarque-t-il ? Faut-il que cela n’ai pas de sens ? Hélas en aurait-il des plus nobles et des plus beaux, qu’il ne serait rien ; qu’un rien qui passe et disparaît.
« mange des bombons, petite, mange !… » (2)
( Roland PLATTEAU) 23/4/1983
NB: allusions littéraires :
(1) cf. Supervielle
(2) cf. Pessoa
(3) cf. Tagore
(4) cf .Chateaubriand
(5) cf. Jean-Paul Richter
(6) cf. Eichendorff
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02/07/2014
image de notre vie
Mia kateno
Ĉio silentas,
triste noktiĝas.
Mia kateno, tro multe pezas,
kaj mi tristiĝas.
En mia ĉelo, malgranda truo
estas la pordo de entrudiĝanto:
malgranda muso,
kiu, ĉiutage,
manĝas maltrankvile,
ĉiujn restaĵojn.
Mi ne komprenas,
kial ĝi foriras,
kiam mi volas tuŝi karese
ĝian dorseton.
Mi koleriĝas, ĉar ĝi kuretas
kaj malaperas,
kaj mia menso,
denove nervas,
kaj mi sekigas,
per naztuketo,
varman larmeton
kaj post momento
mi endormiĝas.
Ĉi rakonteto,
ĉiam okazas,
kiam noktiĝas,
kaj vento haltas
kaj mi rigardas
kun granda sento,
mian katenon.
Angel Arquillos Lopez - 2013
25/05/2014
fête des mères
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20/05/2014
28/4/2006 - impressions de voyage en Croatie
Les stewards et le hôtesses de l'air: on dirait que c’est des clones ! ils se ressemblent tous et ils ont touts exactement la même physionomie, on dirait qu’on les a clonés (d’ailleurs ça laisse rêveur sur le sort des 99% de gens qui se sont pas selon cet aspect, dans la société actuelle ….. )
Le printemps a 10 jours d’avance en Dalmatie sur le Pas-de-Calais : glycines et lilas en fleurs
+ iris + hirondelles.
potagers, linge qui sèche : vie normale, civilisée, libre, agréable, à visage humain.
Split : c’est un mur de béton (mais ce n’est pas la même genre de clapiers qu’en France, ça reste à visage humain même si entassé, ça ne s’est pas (pas encore !) transformé en ghetto où on entasse avec mépris et sans équipement les pauvres et les exclus ! … Et on sent la VIE, les gens, derrière ces balcons avec la trace de la vie-individuelle-vécue dans chaque appartement, le linge qui sèche par exemple. La Croatie n’est pas encore devenu un enfer totalitaire et les villes une façade de morgue comme c’est en France !!
L’Europe est vraiment surpeuplée On n’est plus en Croatie, on est aux Etats-Unis, quelle horreur ! C’est l’Europe politically correct flico-Bushiste maniaque et rampante du Traitement de Choc Libéral
« Supetar Resorts » (sic) tout un programme, déjà le vocabulaire !
C’est tout du plastique! C’est tout du plastique et de l’amerloque. On n’est pas en Croatie, là; en Caroline du Sud peut-être. ? Ce n’est pas un hotel normal, tenu par des particuliers (« libre- entreprise » qu’ils disaient !! ...) mais une espèce d’élèment d’un empire financier ! et le personnel est en uniforme ! comme dans les palaces.
Et tout est en anglais !
En fait j’ai découvert après que la plus grande partie de la clientèle est allemande, mais ils n’ont aucun texte en allemand ! tout en anglais ! charmant !
- Bob Black a raison quand il dit que la seule différence entre le travail et les loisirs organisés c’est que pour travailler au moins on ne paye pas en plus pour le faire !
Pas pratique et vraiment stressant (c’est pas des vacances !) les repas en libre-service éclaté, etc. Remarquez, comme j’ai été malade durant tout le séjour, rien n’a de goût, toute ingestion n’est qu’une infecte corvée. Tout le séjour est un enfer et une torture, et les nuits aussi. De toutes façons c’est un gros rhume ce que j'ai, exactement comme j’avais quand j’étais petit. Mais alors j’étais chez moi et j’étais soigné … Quand j’étais petit je disais que c’était agréable d’être malade, ou au moins d’être convalescent. Mais une fois qu’on est adulte il n’y a plus personne pour nous soigner, et la convalescence ça n’existe plus Les maladies ne sont plus que d’immenses malheurs. Et même quand on va mieux l’angoisse incessante de se demander : «est-ce que je suis encore assez malade pour justifier que je sois encore en congé ? est-ce que je ne risque pas de me le faire reprocher ?» de telle sorte qu’on est presque content de voir que ça ne va toujours pas. Et le tout tout seul , dans la merde qui s’accumule, sans aucun espoir d’avoir un jour le temps et la force de remettre les choses en ordre, puisque quand ça ira mieux ça sera pour retourner travailler !
Aucune convalescence, aucune ! rien, rien que la souffrance et le désespoir, et l’impuissance.
petit-déjeuner: outre les œufs, lard et jus d’orange anglais, plus les fromages et sauces allemandes, il n'y a apparemment que les français qui ont un menu spécial à base de pain beurre et confiture, il y a en fait TOUTES les mêmes choses qu’on trouve dans les autres repas. Quel est donc ce pays (USA ?) où au petit déjeuner on mange exactement les mêmes choses qu’aux autres repas (comme en Egypte et en Inde)
Comme en témoignent 3 photos successives de la 1ère pellicule (le 22 avril), en Croatie
-il y a encore des hirondelle
-il y a encore des bancs public
-il y a encore des églises (des vraies, ouvertes !)
et il y a encore des bonnes-sœurs (avec leur « voile islamique » !
A chaque fois qu’on voyage penser absolument à emporter des morceaux de sucre. Ici aussi il
n’y a pas de morceaux de sucre ! et un café sans morceau de sucre : beurk !
Croate : 10 = deset 20 dvadeset 50 pedese 100 = sto
18/04/2014
Kuloj flugas kaj la korvoj disait le poète chinois - 1989
(le poète chinois en question est Li Guangtian (1906-1968) en "Dum vojaĝo" traduit par Saint-Jules Zee)
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- fin août 1989
(départ, alors supposé définitif de Denise) c’est dans ces circonstances qu’on redevient conscient (lucide) de ce qu’on a qu’une vie, et que celle-ci est condamnée par la mort et qu’on est en sursis, et quand tout sera refermé sur vous qu’il n’y aura plus de souvenir ni rien.
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- Dans sa pièce « Vogue la galère » excellente et importante , par ailleurs) Marcel Aymé fait dire :
La mort d’un homme n’a que l’importance que celle que ceux qui restent lui accorde » pensée qui me fait penser au « réalisme » raisonnable » et « positif » ( !) des gens, type Mme S*, et hélas type D*, l’inconscience qui permet d’éjecter, avec des tas de belles paroles pour couvrir, avec une mentalité de croque-mort. C’est fou ce que ça cadre avec, ça explique tous les propos que débitent ces gens, et les lieux-communs, et que ce n’est dommage que …. Pour ceux qui restent (incroyable !) et qu’il faut éjecter n’importe qui au nom de – etc
- Le monde des bonnes femmes est un monde mort et fermé
Quelle vie ! écrasée par les maux de têtes, travaux, corvées, manque d’argent, de temps, esprit réduit
Je voudrais redevenir enfant, je voudrais redevenir poète, je voudrais redevenir être-dans-le-monde. Où est ma vie ?
- « Et mon cœur me dira : fais de moi quelque chose
Que je sente si je suis toujours ton cœur. »
(Jules Supervielle)
- 28/1989 Les tableaux de Claude Lorrain et ce qu’ils ont dans le ventre est plus important que tout le fonctionnement de ma petite vie. Et je vis à côté de tout. La vie comme la conçoit D*, comme je la vis en tout cas par contre donne l’impression d’être comme un prisonnier dans sa cellule à perpétuité, ou un poisson rouge dans un bocal. Ne voir que son propre auto-fonctionnement est sans intérêt et débilitant, aliénant, on n’a plus goût à rien, réduit à l’état de zombie.
……..
s |
ans date : Ah, nom de dieu ! Pourquoi il n'y a pas de Dieu ! Merde ! Il ne reste que les philosophes athées pour me réconforter, histoire au moins de se sentir entouré, et d'entendre dire la vérité.
Sans date :
Mon lit ! Mon seul ami (illisible) mon seul réconfort.
- Le soir à Lens où j'ai regardé le ciel de gel limpide où brille la lune : de ce fait ça va un petit peu mieux; de toutes façons le bonheur humain n'a jamais de fondement plus sérieux ni moins dérisoire.
14/02/2014
le visage humain
Où on voit bien que le visage humain (théoriquement…, certains visages humains, ceux qui sont restés pleinement humains) n’est que comme interface pour communiquer (et oui ! « à chacun son corps » c’est un slogan con et déshumanisant !), qu’il a été conçu uniquement pour l’autre, pour être aimé, pour nous permettre d’entrer encontact avec l’essence de l’être, avec l’essence de Dieu, jusqu’à ce qu’il soit complètement transparent, fait d’âme autant que de chair, comme une interface d’amour, comme un morceau de Sainte-Trinité, qu’il n’est tout entier qu’une interface pour communiquer, jusqu’à ce qu’il soit complètement transparent, fait d’âme autant que de chair, un canal de l’amour.
Le visage humain c’est fait pour être caressé, le visage humain c’est fait pour être couvert de baisers.
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25/01/2014
la tendresse
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