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19/02/2018

le délire puritain actuel comme le délire de la chasse aux sorciers au XVIème siècle

Par Israël Adam Shamir

Une moche baraquée, la cinquantaine ou plus, le cheveu mort, trois rangs de perles sous bajoues, racontant à gros sanglots une histoire d’attouchements non désirés, qui a peut-être eu lieu il y a des lustres, voilà qui constitue un spectacle pénible. Peut-être que Beverly Young Nelson a autrefois été jeune et belle, et capable de réveiller la passion au creux des reins d’un costaud, mais c’est loin, très loin. Et pourtant cette improbable créature a bel et bien empêché Roy Moore, le suspect, de gagner une élection en Alabama.

Si cette vieille chouette prétendait avoir prêté à Moore cent dollars trente ans plus tôt, et qu’elle les lui réclamait, intérêts et principal, le tribunal lui aurait ri au nez. Qu’est-ce qu’elle faisait donc, tout ce temps-là, où sont les preuves, lui dirait-on. Pourquoi personne ne lui pose la question aujourd’hui, alors que la carrière du bonhomme est fichue ? Comment se fait-il que des revendications aussi douteuses puissent anéantir un individu ?

D’autant plus que cette personne a un nom et un visage, même s’il n’est pas ragoûtant, alors que dans bien des cas, l’accusatrice reste anonyme, cachée derrière une lettre, tandis que l’accusé se retrouve nommé, montré du doigt, et en perd son boulot. Il n’y a que l’Inquisition qui ait agi de la sorte, à base de sources anonymes et de griefs opaques. Nous voilà aux prises avec la sexquisition.

Est-ce que c’est un phénomène purement américain ? La vengeance de Salem, où un spasme semblable de paranoïa massive avait amené une petite ville de la Nouvelle Angleterre à pendre une vingtaine de femmes accusées de sorcellerie ?

A Salem, les hommes faisaient la chasse aux sorcières ; trois cents ans plus tard, ce sont les sorcières qui pourchassent les hommes.

Et c’est une épidémie mondiale. Les US sont le modèle de tout l’espace de la Pax Americana, où l’on imite la musique et les films américains, et maintenant cet accès de démence. De tous les hommes, de tout âge, de toute confession, nul n’est à l’abri de poursuites.

En Israël, la petite âme sœur de l’Amérique, un rabbin a été inculpé pour une histoire de viol avec sodomisation sur une gamine il y a sept ans. C’est une policière féministe qui a géré l’affaire. Le rabbin a passé un mois en taule et presque une année en assignation à résidence ; il a perdu son travail, et son nom est maudit à jamais. Et puis on a découvert que la fille ne pouvait même pas se souvenir de ses propres mensonges et les répéter correctement. Le procureur a décrété l’annulation de la procédure  et le rabbin David Harrison a été remis en liberté. Qui lui rendra son année gâchée, sa réputation, son travail ? Est-ce que l’accusatrice et la policière vont le dédommager ? Eh bien non.

Et encore, il a eu de la chance. Le président israélien Mosché Katsav en a eu moins. Sa première accusatrice, cachée derrière la lettre A, s’est avérée être une menteuse, et ses griefs n’ont pas été entendus. Mais à mesure que son histoire circulait bien des femmes s’étaient  jointes à la chasse à courre, et Katsav s’était retrouvé derrière les barreaux. Maintenant, la plupart des juges sont des femmes, en Israël, et les hommes sont cuits.

L’Europe marche benoîtement dans les pas des US. Là, c’est un universitaire d’Oxford, né suisse et musulman, Tarik Ramadan, l’homme qui a fait tout ce qu’il pouvait pour que les musulmans d’Europe se sentent européens. Une colonne de bonnes femmes est arrivée pour dire qu’il les avait violées ou approchées avec des avances non sollicitées il y a quelques années. Il a été obligé de se mettre en congé à l’université.

Bref pas un chrétien, pas un juif, pas un musulman ne saurait échapper à une semblable accusation, à partir du moment où il a un nom, une position et quelque argent sur son compte en banque. Pour une raison mystérieuse, les trimeurs, les chauffeurs de taxi, les ascensoristes ou encore ouvriers sur les tapis d’assemblage  n’ont jamais fait partie des souvenirs des copines de Beverly Young Nelson au bout de vingt ans. Est-il plausible que les représentants de la classe ouvrière ne se montrent jamais entreprenants ? Il n’y aurait que les riches et célèbres qui aient la main leste ?

Cet assaut sur les hommes se produit au moment de la campagne Balance-ton-porc sur les réseaux sociaux. Bien des femmes ont été obligées de se joindre à la meute : si vous ne faites rien, c’est probablement que personne ne vous a jamais trouvée assez attrayante pour tenter le coup. Elles ont foncé, en masse. Les hommes aussi sont réceptifs à l’hystérie de masse, mais les femmes battent tous les records. Et les réseaux sociaux sont un riche terreau pour ces campagnes.

Et s’il y avait un noyau de vérité au fond de tout ce grabuge? Jusqu’à un certain point, oui, quand on crie au loup, il n’y a pas de fumée sans feu. Les actes les plus courants peuvent être évoqués en des termes extrêmement sensationnalistes. Au lieu de dire « il m’a serrée dans ses bras et il m’a embrassée » dites plutôt « il a introduit de force sa langue dans ma bouche tout en m’immobilisant, puis « il m’a clouée sur un lit sous son poids ». Le  sexe, il y a des gens pour vous en parler, des puritains, des viragos, du gibier de psy, de manière à ce que vous soyez prêt à réclamer la peine de mort pour le perpétrateur de la chose.

Le terme viol ne veut plus dire la même chose qu’à l’origine. Mon ami Julian Assange a passé des années sous les verrous, et son aventure parfaitement consentie avec deux de ses groupies a été qualifiée de viol pour de menus aspects techniques (une capote déchirée, un état de demi-sommeil ou d’éveil incomplet). Dans les deux cas, cela partait d’un remords d’acheteur, ces dames regrettaient, deux jours après l’évènement, leur enthousiasme passager parce qu’il ne les avait point rappelées. Une femme détestant les hommes de toutes ses forces, la procureuse, se proclamant lesbienne, avait insisté pour envoyer Julian en taule. De son point de vue, un homme est à sa place quand il est enfermé, même si la requête est sans fondement. Et même après cette déclaration parfaitement discriminatoire, elle n’a pas été destituée.

La Suède connaît une avalanche de plaintes pour viol, ces temps-ci.  Il y a tant de gestes courants qu’on appelle des viols en Suède maintenant, que le terme est complètement dévalué.

Tout peut être décrit de façon répugnante. Manger de la viande c’est du cannibalisme, un compliment c’est un viol. Et en même temps, des choses qui révulsent les gens normaux  peuvent être décrites comme la normalité, voire la norme. Les hommes normaux sont révoltés par la description ou la présentation qu’on fait des relations sexuelles entre hommes. Et  on les force à accepter tout cela tout en considérant les gestes habituels entre homme et femme comme quasi criminels.

Les Américains ont voté pour Donald Trump dans l’espoir qu’il en finirait avec la rage émasculatrice dans leur société. Cela peut encore se faire en appliquant deux règles simples qui étaient tenues pour des garanties de justice, jusqu’au jour où la Cour suprême des US les a déclarées nulles et non avenues.

Premièrement, on en finit avec les réminiscences. La Bible, grande source de sens commun, nous dit ce qui relève du viol et comment  le gérer. Si l’agression a lieu en ville, la fille devrait ameuter le quartier, hurler et pleurer. Si cela ne suffit pas, ou si l’agression a eu lieu hors les murs, elle devrait se précipiter à la gendarmerie. Pas au bout de vingt ans,  http://fdata.over-blog.com/pics/smiles/icon_lol.gif  .

Cette attitude règlerait la question de savoir si la femme veut dire oui ou non quand elle dit non. Si elle appelle au secours, c’est que c’est non.

Et c’est sera fini des mines dormantes prêtes à vous sauter à la figure à tout bout de champ.

Et pour le harcèlement, c’est le plus souvent une invention de la rancœur féminine. Cela ne devrait pas relever de la loi ni des tâches de la police. Si une dame est gênée par un regard insistant, qu’elle déclenche un procès, ou qu’elle appelle un policier si cela va plus loin. Les gendarmes savent ce qu’il faut faire avec ce genre de vice.

Les souvenirs tardifs de harcèlement ne sont pas valables, même s’ils sont vrais. Si la femme n’a pas réagi sur le moment, c’est trop tard.

Autrement, bientôt les US n’auront plus un politicien mâle, juste des femmes.

La Russie a connu sa campagne “Balance-ton-porc”   (en russe je dirais #янебоюсьсказать) l’année dernière. Et un tas de femmes ont récité ou inventé des histoires de harcèlement. Mais c’est resté au niveau de facebook, car la loi ne permet pas de porter plainte des années après les faits allégués.

Et surtout, les Russes considèrent le sexe entre homme et femme comme une chose normale. Ils ne sont pas horrifiés par une relation entre prof et élève, ou entre patron et assistante. Les reportages sur les châtiments sévères imposés par les juges américains dans le cas d’une professeuse couchant avec des jeunes gens rencontrent l’incrédulité et la stupéfaction.  Sur cinquante histoires récentes de ce genre, aucune n’aurait été sanctionnée en Russie. Je ne comprendrais pas d’ailleurs en quoi un gamin de 17 ans séduit par sa prof de 23 ans aurait subi un tort.

 On envierait plutôt le gosse, en tout cas. Mais c’est cette attitude traditionnelle en matière de sexe qui est la raison principale des attaques médiatiques contre la Russie, bien plus que les histoires de « hacqueurs russes ».

Pourquoi est-ce que les US se retrouvent frappés de cet étrange fléau? Je serais tenté de l’expliquer comme une réaction contre la révolution de 1968, y compris la révolution sexuelle qui en faisait partie. Pour nous, les gosses des Sixties’, vivre c’était facile, le sexe c’était un domaine de liberté et de plénitude, en Californie ou en Crimée comme sur la Côte d’Azur. Nous en avions à profusion, du sexe sans capote, souvent avec des étrangères. C’était ça, le communisme. Redouter l’amour libre et le sexe à la portée de chacun, c’est avoir peur du communisme.

 Les riches garçons et filles qui sont arrivés au pouvoir ensuite ont tout transformé en source de gains, et c’est avec ce schéma en tête qu’ils ont créé la pénurie, y compris la pénurie de sexe ; il s’agit d’une contre-révolution sexuelle. Les plaignantes pour harcèlement sont les petits soldats de la contre-révolution sexuelle, elles font monter les tarifs de leurs charmes en organisant la pénurie. C’est elles qui y perdront, les malheureuses ; espérons qu’elles n’auront pas dézingué la planète avant de s’en apercevoir.

Joindre l’auteur: adam@israelshamir.net

Traduction: Maria Poumier

17/02/2018

la vie comme un ring de boxe

ma longue expérience dans les bureaux, et la comparaison des  comportements  d'hommes et de femmes faisant le même métier, et appartenant aux mêmes générations et même milieux socio-culturel, m'ont montré que
Contrairement à des préjugés anciens toujours très courus, ceux qui sont matérialistes, dures, cyniques, ceux qui font des "histoires" avec tout et voient tout en termes de rivalités personnelles, de qui a vaincu l'autre, de clans, d'alliance et anti-alliance, de partis-pris, de mauvaise foi, d'agressivité cachée ou ouverte, etc, et qui conçoivent constamment  la vie et la moindre parole comme un ring de boxe, ce ne sont pas les hommes, ce sont les femmes.

15/02/2018

Les gens qui aiment les chats

Les gens qui aiment les chats évitent les rapports de force. 
Ils répugnent à donner des ordres et craignent ceux qui
élèvent la voix, qui osent faire des scandales. Ils rêvent      
d'un monde tranquille et doux où tous vivraient
harmonieusement ensemble. Ils voudraient être ce qu'ils sont
sans que personne ne leur reproche rien.
Les gens qui aiment les chats sont habiles à fuir les
conflits et se défendent fort mal quand on les agresse. Ils
préfèrent se taire, quitte à paraître lâches. Ils ont
tendance au repli sur soi, à la dévotion. Ils sont fidèles à
des rêves d'enfant qu'ils n'osent dire à personne. Ils n'ont
pas du tout peur du silence. 
Les gens qui aiment les chats adorent cette indépendance
qu'ils ont, car cela garantit leur propre liberté. Ils ne
supportent pas les entraves ni pour eux-mêmes ni pour les
autres. 
Et rêvent bien sûr que l'amour aille de soi, sans effort, et
qu'on ne les quitte jamais. Ils ne veulent pas obtenir les
choses par force et voudraient que tout soit donné.
Les gens qui aiment les chats, avec infiniment de respect et
de tendresse, auraient envie d'être aimés de la même manièrequ'on les trouve beaux et doux, toujours, qu'on les
caresse souvent, qu'on les prenne tels qu'ils sont

Les gens qui aiment les chats font une confiance parfois
excessive à l'intuition. L'instinct prime la réflexion. Ils
sont portés vers l'irrationnel, les sciences occultes. Ils
mettent au-dessus de tout l'individu et ses dons personnels
si leur conviction les pousse à s'engager, une part d'eux-mêmes
reste toujours observatrice, prêt au repli dans son
territoire intime et idéaliste, toujours à la frange, comme
leur compagnons, d'un pacte avec la société et d'un retour
vers une vie sauvage dans l'imaginaire.
Les gens qui aiment les chats sont souvent frileux. Ils ont
grand besoin d'être consolés. De tout. Ils font semblant
d'être adultes et gardent secrètement une envie de ne pas
grandir. Ils préservent jalousement leur enfance et s'y
réfugient en secret derrière leurs paupières mi-closes, un chat sur les genoux. 
 

Anny Duperey, Les chats de hasard,

 

09/02/2018

dans la famille NOVLANGUE je demande "économie comportementale"

Chronique de France-Cucu :

je viens de découvrir sur France-Culture, la radio de nos maîtres, un nouveau terme novlanguien :

Vous savez ceux qui autrefois appelaient les massacres colonialistes "pacification", qui veulent aujourd'hui qu'on appelle les caméras de surveillance « vidéosécurité », les pesticides « phytopharmacie », leurs salariés « collaborateurs », la réclame « communication », etc, ont inventé un nouveau terme « économie comportementale ».

Ce truc c’est tout bonnement ce qu’autrefois on appelait le totalitarisme !
Ou du temps de Mac-Mahon « l’ordre moral ».

08/02/2018

problème philosophique, non politiqe, d'actualité, et pas facile à intégrer

bon, voilà

Le problème avec MAI 68, même la partie authentique et non manipulée de l’attitude générale (et SAINE ! Ultra saine) à la contestation, c’est que comme De Gaulle a dit à Michel Debré :

Debré ajoute : ‘Ce qui paraît le plus le (De Gaulle) frapper, c’est le fait que les sociétés se contestent elles-mêmes et n’acceptent plus les règles, qu’il s’agisse de l’Eglise ou de l’université, et qu’il subsiste uniquement le monde des affaires, dans la mesure où [il] permet de gagner de l’argent. Mais sinon, il n’y a plus rien.” »

ce qui fait que même quand elle n’est pas manipulée, la contestation favorise le grand capital !! ..... (objectivement, et parfois subjectivement, par exemple beaucoup soupçonnent que ça a été à l'oeuvre dans certaines contestations de 68 et actuelles)

maintenant qu'en conclure ? qu'il faut renoncer à mettre en question l'ordre traditionnel, etc ? Certains le diraient certainement ! mais disons-le tout de suite je n'approuve pas du tout ce courant !

quels que soient les problèmes il faut passer outre, vérité d'abord !

 

 

06/02/2018

service public traditionnel contre arnaques commerciales modernes

aujourd'hui, donc 24/1/2017matin  j'ai reçu deux livres.
l'un a été posté (depuis une ville de la même région que moi à 50 kms d'où j'habite) le 21/1/ et expédié par "colissimo suivi" à 6,90 euros
l'autre a été posté (depuis l'Isère à 700 kms d'ici) le 23 ! et expédié, à 4,38, en "lettre verte", c'est à dire en bon français le tarif postal "lent" traditionnel et classique, comme du temps où la Poste était un service public de la République géré par des fonctionnaires.

D'où on voit l'arnaque capitalistique que constituent les formules que les commerciaux du "groupe" La Poste vantent à grand renfort de pub et de brochures sur papier glacé !

04/02/2018

Deux militants communistes appellent à voter François Asselineau

c'est un moment historique,  les français réapprennent à appeler un chat un chat

pour ne pas oublier Frida Boccara


03/02/2018

quand j'écoute (essaye d'écouter)

Quand j’écoute de la musique classique (européenne ou indienne) c’est là que je me rends compte que je suis d’une médiocrité sans bornes. Quel gâchis.

02/02/2018

la cure de prévention active du Dr Gernez


pour télécharger la brochure en format pdf :

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=9&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwjEu4HFhqLVAhUFHxoKHWeZCjIQFghdMAg&url=http%3A%2F%2Fungraindesable.the-savoisien.com%2Fpublic%2Fandre_gernez%2FGernez_Andre_-_Prevention_active_du_cancer_-_mise_en_pratique.pdf&usg=AFQjCNGH_UK9fLlc5mtm1xuU5eb80gp2dw

 la méthode de prévention active contre le cancer, avec compléments et mise à jour.

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