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15/05/2021

l'Allemagne est devenu nazie ! juste à côté !

Depuis 2 jours les juifs, c'est à dire les non-vaccinés, bref les sous-hommes, n'ont plus le droit d'entrer nulle part, ne de faire le moindre achat, ni de travailler(à 20 minutes) :


Francis Lalanne, qui quand il s'est présenté aux législatives voulait représenter la bourgeoisie bobo prétenduement "de gauche" rejoint Philippot, c'est - enfin !! - le début de la constitution du CNR, mais il manque encore les communistes on attend comme j'ai dit, Gastaud !! Et Asselineau, qu'est-ce qu'il fait ? il boude son EGO concurrencé ? Le combat pour la libération de la civilisation française et humaine, de l'humanisme contre le fascisme 2.0  est trop vital pour qu'on se laisse arrêter par des vanités d'ambitions ! ni par des "étiquettes" (dont quelques unes sont fausses en fait !) - comme disait Engels ; "The proof of the pudding is in the eating". En 1944 le CNR 1.0 a su réunir des gens autrement différents !  mais ils ont su voir ce à quoi les obligeait la dignité humaine, il est plus que temps qu'on fasse pareil !

02/05/2021

réhabiliter Gobineau ?

Il y a un grand malentendu sur Gobineau.
Il est constamment présenté comme le fondateur du racisme idéologique, ce qui n'est pas tout à fait faux (pas vrai non plus ! son livre est de 1853, or en 1844 Disraeli publie Coningsby, où son personnage Sidonia dit "la race est tout, il n'y a pas d'autre vérité" et en 1851 un journal britannique déclare : "ethnologiquement la race celtique est une race inférieure, .. et on ne peut échapper à cette loi cosmique, qui fait qu'elle est par conséquent destinée à disparaître")

mais sans autre précision cette affirmation crée un assez fort malentendu,
Car, étant donné les développements que connu par la suite le racisme idéologique (et le pas-idéologique aussi !), on lui donne une image colorée par ceux-ci.


Or Gobineau était tout autre que ce que un habitant de
notre époque pourrait imaginer.
C'était un homme cultivé et de beaucoup d'esprit. Il s'était spécialisé dans l'étude du Moyen-Orient antique et contemporain, et il était un fin connaisseur, et sans préjugés défavorable, du monde iranien, où il a longtemps voyagé, il avait même beaucoup de sympathie pour le Baha'isme. Il voyait bien que l'Europe allait mettre le grappin sur tous ces pays et voyait ça avec tristesse.
Contrairement à ce que sont d'ordinaires les racistes il ne considérait pas sa propre race comme la supérieure : et mettait les anglo-saxons au-dessus des français. Il n'avait rien d'un "social-darwinien" (le darwinisme n'existait pas encore), ni d'un "hygiéniste" à la mode de Hitler, par ailleurs il n'était pas le moins du monde antisémite, au contraire.
Chose peu courante chez les racistes il se considérait comme un « citoyen du monde », et dans une lettre, il dit «Mi havas eksterordinaran intereson je miaj ĉiutagaj interparoloj kun la indiĝenoj, kaj mi tute ne havas pri ili la malbonan opinion, kiun oni en Eŭropo ŝatas fari al si pri ili » (« j'éprouve un intérêt extraordinaire dans mes conversations avec les indigènes, et je n'ai pas du tout à leur sujet la mauvaise opinion que, en Europe, on se plaît à se faire sur eux » - correspondance avec A. de Toqueville, théoricien du "libéralisme" qui en l'ocurence se montrait beaucoup plus raciste, dans le sens moderne du terme, que Gobineau, traduction en Espéranto Vilhelm Lutterman) dans une autre lettre de voyage c'est avec avec amusement qu'il dit que sa fille « fariĝis vera turkmeninano, escepte de la haŭtkoloro, kiu estas tiu de abesinianino » (« est devenue comme une vraie turkmène, à l'exception de la couleur de sa peau, qui est celle d'un abyssinienne » - même source).

C'était en fait un aristocrate conservateur et pessimiste, dont les thèses racistes étaient surtout un constat désolé, car il était tout aussi persuadé que les anti-racistes d'aujourd'hui qu'on allait vers un métissage général, sauf que à ses yeux c'était une décadence.
Par la Wikipédia on apprend en outre que :
"D'autre part, comme l'indique Claude Lévi-Strauss dont
Race et histoire est certainement la formulation la plus brillante et la plus rigoureuse des théories gobiniennes, la distinction primordiale qu'établit Gobineau entre les races n'est pas tant quantitative que qualitative, et prétend témoigner d'aptitudes différentes plutôt que similaires et inégales. Contre le métissage, Gobineau, comme Lévi-Strauss, et en dépit de tics de langage aujourd'hui périmés, se veut ainsi le défenseur de la diversité ethnique et culturelle, telle qu'il l'a lui-même pratiquée par une curiosité et une empathie de toujours envers les peuples étrangers auxquels il s'est confronté avec une allégresse communicative. Révélé dans ses récits de voyage et ses nouvelles, son amour de l'Iran, de la Grèce et de la Suède montre bien moins on ne sait quelle préférence "aryenne", qu'un goût très vif pour l'exotisme. "Blancs", "Noirs" et "Jaunes" ne sont que des archétypes, qu'il reconnaît d'ailleurs lui-même pour hypothétiques, et qui donnent surtout lieu à une impressionnante récapitulation narrative.

C'est dans le cours de sa narration que Gobineau prend le plus nettement position sur les thèmes des théories raciales, dans un sens généralement beaucoup plus moderne que la plupart de ses contemporains. Une page célèbre de l’Essai est ainsi consacrée à un éloge des Juifs ; une autre, moins connue, est une violente accusation de l'eugénisme tel qu'il était pratiqué dans certaines cités de l'antiquité grecque ; une autre enfin montre son opposition à la colonisation, et s'élève avec une ironie cinglante contre le génocide des Amérindiens. Ces positions, étrangères à la théorie propagée par la vulgate gobinienne propagée après sa mort, sont en revanche extrêmement cohérente avec l'hostilité de Gobineau à la démocratie, qu'il juge un danger contre le génie individuel de chacun."

Par ailleurs son livre sur les races ne constitue qu'une partie de son œuvre. On a déjà évoqué ses études sur l'Iran,
Je vous recommande de lire « 3 ans en Asie », c'est ici (on peut aussi le télécharger) on y découvre bien des choses et ça aide à comprendre l'Iran actuel aussi ! :

tome 1 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39252j

tome 2 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39253w

il faut encore ajouter  - outre des poèmes et des essai malheureux de sculpture ! - des pièces de théâtre et des romans, pas des chefs-d'œuvre mais d'excellente venue, pleins de psychologie et d'un humour pince-sans-rire.

c'est  aussi un littérateur qui mérite d'être encore lu, surtout si on veut se replonger dans la société et les modes de vie et de pensée du XIXème siècle, je vous recommande sa "Chasse aux caribou"  :

http://abu.cnam.fr/cgi-bin/go?caribou1 qui nous présente de façon intelligente et humoristique un  "choc de civilisations", entre un "petit-maître" français de l'époque et des colons anglo-saxons de Terre-Neuve, je ne vous en dit pas plus !

Arthur_de_Gobineau.jpg





11/02/2021

quelques films vus

*1997 - « L'invitée de l'hiver » de Alan Rickman https://www.dailymotion.com/video/x4osocr  
Très beau film, et très prenant, qui se déroule dans un petit port d'Ecosse un jour de grand gel. Mais je remarque que c'est tout du long très "politiquement correct" - travail du deuil, idylle, psychologie de bonnes-femmes, "think positive"  et tout ça - jusqu'à ce que la scène finale avec les deux enfants (la vérité est sentie seulement par les enfants ! je m'en suis moi-même aperçu durant ma propre enfance), qui rompt cette bien-pensance "positive" et où la vérité de tout est finalement bien sentie, et dite, à mi-mots.

la scène finale de "L"invitée de l'hiver", de Alan Rickman (bizarrement aucun descriptif de ce film ni critique n'en parle ! tout le monde se focalise sur le couple mère-fille, et rien sur ces enfants !!! (ni les chatons ... ) pourtant c'est selon moi la partie la plus tragique la plus profonde et la plus importante du film)

 

*1987 - Un film « L’intendant Shansho » de Mizogushi (japonais) que j’ai vu hier
soir à la télévision. Très beau film. Drame humain, et sujet social sur l’esclavage dans le Japon
antique. Il se passe entre 950 et 1150 de notre ère à l’époque Heian, des régents Fujiwara,
avant que s’instaure la féodalité et le Moyen-Age japonais. Un gouverneur trop indulgent lors d’une  révolte de paysans est condamné à l’exil. Sur  la route avec sa femme et son fils et sa fille,
ils sont attaqués par des brigands, qui enlèvent le fils et la fille et les vendent comme esclaves.
Ils se retrouvent aux mains d’un intendant cruel et tyrannique. Avec l’aide de sa sœur le jeune
homme s’évade et se réfugie dans un monastère bouddhique. La sœur se noie pour ne pas à avoir
sous la torture à trahir son frère. Celui-ci idéaliste qui refuse de se contenter de prier le Bouddha,
part avec une lettre de recommandation de l’abbé pour Kyoto voir le Régent, qui lui apprend que son père est mort en exil, mais le réhabilite et le nomme gouverneur de la province où il a été
esclave. Il projette alors de faire libérer tous les esclaves de cette province, le Régent lui rappelle
qu’il n’a ce pouvoir que sur les terres de l’Etat (système des terres étatisées, inspiré de la Chine T’ang et extension des domaines alloués à des particuliers, échappant au lot commun, et  tendant à devenir plus  tard un système féodal) Le domaine où ils étaient esclaves est privé et hors de son
autorité. Il le fait pourtant, libère les esclaves, exile l’intendant et confisque ses biens, en dépit
 des menaces qu’il risque. Puis démissionne  et part chercher le village où il retrouve sa mère,
seule, misérable, aveugle, et au bord de la folie. Elle lui demande où sont son père et sa sœur.
Et il lui répond en la prenant dans ses bras « Il ne reste plus  que nous deux désormais ».

  (…)

 

 

*  22/4/1990 Vu « Crimes et Délits » de Woody Allen : Très Bien, et très  woody-allenien. Il y a beaucoup de choses là-dedans, et il y aurait beaucoup à dire. Une remarque, en comparaison avec ce qui se passe dans « Hanna et ses sœurs ». Dans Hanna et ses sœurs, le héros, après avoir été torturé par la peur de la mort et avoir essayé en vain toutes les religions fini par trouver la paix (cf. Camus in Le Mythe de Sysiphe « Cette paix empoisonnée » et ces « renoncements mortels » ) dans la sensation immédiate du bonheur ;
à comparer à ce qui arrive à l’ophtalmologiste de Crimes et Délits qui après avoir accepté de faire tuer la femme qui l’aime et risque de briser sa sécurité et sa puissance (est-il vraiment plus mauvais que les autres ? je ne pense pas, mais justement la puissance et la sécurité corrompent, il a plus à perdre, il lui est plus dur d’accepter les catastrophes et plus facile de disposer du sort des gens), a connu (« l’œil était dans la tombe et regardait Caïn ») les transes du remords ; et puis quelques mois plus tard, dans l’athmosphère du bonheur familial a retrouvé la paix, assis sur le cadavre de cette femme. C’est le même phénomène en fait, la  même paix gagnée à coups d’inconscience et d’engourdissement sous l’effet des petits bonheurs, que nos maîtres à penser appellent "travail de deuil", laquelle est tout aussi criminel ("dans son coeur" disait Jésus-Christ)
La comparaison mérite qu’on y réfléchisse par l’éclairage qu’elle ouvre.

 

*29/3/1992 Vu « Ombres et Brouillard de Woody Allen,
c’est un conte philosophique.Très beau, très complexe, marrant, émouvant. C’est Woody Allen, l’auteur, et l’acteur aussi, et son visage qu’évoque la critique. Le scénario est fait pour finir en tragédie, mais comme d’habitude il y échappe par une pirouette Ce cœur pur à l’air de minus en naphtaline et qui est sans doute l’être le plus inoffensif de sa ville, peut-être le seul, qui se veut trop honnête, trop ouvert à la vie, et à la raison, à l’honnêteté, donc à l’impuissance, qui a gâché sa vie par ses hésitations, piégé dans une machine infernale devrait finit pendu jugé et condamné comme étant le tueur psychopathe. Il se sauve en  acceptant, finalement (…..) de devenir l’assistant de l’illusionniste. c. à d. : dans cette machine infernale qu’est la vie le seul « salut » ce sont les illusions. Mais les choses ne sont pas ce qu’on croit qu’elles sont. « On a besoin de choses solides sur lesquelles on peut compter » dit-il (cf. la scène finale de « Manhattan ») Mais il s’aperçoit que sa fiancée n’est pas celle qu’il croyait. Ça arrive souvent dans la vie qu’on s’aperçoive que la femme qu’on aimait n’est pas, n’a jamais été, ce qu’on croyait, qu’on croyait à un être de lumière sur lequel on pourrait compter et tout s’effondre quand son vrai visage se révèle dans l’épreuve. N’est-ce pas ?

 

29/3/2002 Vu « Intervention Divine» film palestinien (le 3ème je pense, après
le merveilleux « Conte des Trois Diamants » de Michel Khleifi
)  de Elia Suleiman. Très beau,
très « konsilinda ». Si on le laisse travailler (…) et si les Israéliens ne le tuent pas, il deviendra un
des plus  grands réalisateurs du siècle (le 21ème) « un tableau tout à la fois burlesque et
désespéré ». Oui la critique évoque Jacques Tati et Buster Keaton, exact, j’y ajouterais la Provence  de Pagnol ; et par moment les images ou les scènes virent au surréaliste. E. Suleiman manie un humour tout à fait personnel.
https://www.youtube.com/watch?v=ICkLnlDnOIk

Et la scène des mains https://www.youtube.com/watch?v=9wgoJbfWGj8 au parking du check-point fout en l’air, à elle seule, le slogan absurde et anti-humaniste  « à chacun son corps »

 

*28/11/2002 vu « l’homme sans passé » de Aki Kaurismaki (un finlandais), primé à Cannes ;

 Quel monde sinistre et morbide comme c’est pas permis ! D’une totale déshumanisation et d’une profonde barbarie. L’inde (même les bidonvilles de l’Inde !) est un monde dix fois plus civilisé et dix fois plus humain que la Finlande !

 C’est bien un pays nordique, on sent  très fort qu’on est dans ces pays où on a stérilisé les femmes  qui se teignent les ongles de pieds en rouge et où on met en prison les clients des prostituées !  C’est l’image du monde orwellien et barbare que nous préparent le capitalisme + Sarkozy + la politically correctness. La « citée de la Joie » de Calcutta c’est un espace d’humanité (même le  parrain mafieux ! en comparaison ! même lui !!) de civilisation, de solidarité et de douceur, et de joie, c’est une vraie soirée dansante, en comparaison avec la Finlande de l'an 2.000 ! La femme (dans le film) du guichet de l’ »ANPE », on aurait envie de l’écraser sous son talon, tellement elle est odieuse  (et typique).  Ce film pue la mort. Et vous fait aussi comprendre, encore mieux que tout un site Internet d’antimondialistes ou d’anarchistes, à quel point on est enfermés sans espoir dans un bagne. Et que quand on a accepté dans les années 70 de se laisser « bancariser », on a signé notre arrêt de mort, et celui, très concret, de milliers d’êtres, et celui de la Civilisation. Il aurait fallu alors se révolter et brûler les carnets de chèques.

 Ces finlandais nous montrent un peuple profondément brutal, égoïste, et rustre. Les seuls êtres qui respirent l'humanité là-dedans ce sont les chiens.

 Ce film évoque à peu près autant la vie que le cadavre refroidi de Jacqueline sur son lit de décor mortuaire.

 

 *134) 12/3/2003 Vu « Monsieur Schmidt »

film d’Alexander Payne. TB. C’est très émouvant, les  acteurs très bons ; Ca fait fort penser à cet autre film américain « Mort d'un commis voyageur » ; ça évoque aussi par moments le Dictionnaire des Idées reçues de Flaubert, en beaucoup plus cruel.
 Ça se passe aux USA mais c’est non seulement une « devastating » (comme on dit en anglais) condamnation des américains-moyens mais tout aussi bien des français-moyens. Et pas seulement de ce qu’est devenu le christianisme aux USA mais tout autant de ce qu’il est devenu en France ! Ça décortique dur ! et ça met à jour bien des choses dans la psychologie sociale.

Et puis encore une fois, comme « La maîtresse du lieutenant français », « Le huitième jour », etc, tant de films, le spectacle et la dénonciation de ce que c’est que les femmes : profondément affligeant et répugnant. Et bien entendu une fois de plus cela montre que contrairement à de vieilles idées reçues ce sont les hommes qui sont sentimentaux, vulnérables et sensibles, qui sont de vrais êtres humains, et les femmes matérialistes, égoïstes, « positives », bouffées par les
conventions et sans cœur.

 

 * 6/10/2003 « A cinq heures de l’après-midi » ( l’heure de la mort chez Garcia Lorca ) : tu  vois, que ce soit chez Kiarostami ou Makhmalbaf (et le père aussi) il y a une école iranienne de  cinéma, on retrouve ce côté « contemplatif », cette sensualité lente et attentive des images, leur  splendeur, leur poids, etc, il faut le voir pour comprendre. Et cette attention aux êtres si forte,  attention  silencieuse, et pleine de respect.  
Makhmalbaf ne caricature pas du tout ses vieilles badernes « fanatiques », ils sont d’une profonde  humanité, et même parfois d’une grandeur « antique » , et c’était pareil dans le « voyage de  Kandahar » le vieux qui s’appliquait, comme un Saint François d’Assise, à rendre grâce à Dieu  pendant qu’il se faisait dépouiller par les voleurs.  
 En fait, contrairement à ce que vous font croire les journalistes, le thème « émancipation de la  femme », forcément d’actualité dans l’Afghanistan  post-Taliban, et qui fait saliver et se masturber  intellectuellement tous les politiquement corrects et les bien-pensants de notre occident, n’est pas le  seul thème du film. C’est un film très triste, à l’image de la condition des afghans, ça a aussi un côté  Beckett (Samuel).
Et puis c’est un film à montrer aux espérantistes pour les alerter sur l’hégémonie de l’anglais !!!! et le  besoin urgentissime de subventionner le projet « Zaban-e-Salam » de former des professeurs  d’Espéranto afghans !  
 En tous cas on voit qu’en Afghanistan c’est comme en France (en Occident, aux USA ou en Suède  c’est encore pire) : les hommes afghans se sont persuadés que de voir le visage d’une femme c’est  sexuel, et que ce qui est sexuel c’est mal et pervers, alors ils ont honte de les regarder, se tournent  contre le mur et demandent pardon aux autorités (en l’occurrence Dieu ; heureusement, lui,
 pardonne !! ……) en France maintenant c’est pareil: on a intégré aux hommes la honte du désir  sexuel et ils (et d’abord elles) sont persuadés que c’est mal, sale et pervers.

 * « Dirty pretty things » film de Stephen Frears. Excellent film. Grand film. Voilà l’image toute  crachée et précise du monde actuel.

Et pour une fois je crois que Jacqueline aurait aimé…..

Et le rôle principal (Akwe) est quelqu’un de bien. Mieux que la femme, bien sûr, comme toujours.

 

 

 * J’avais acheté le video-disque de « Le vent nous emportera » d’Abbas
Kiarostami (vraiment le cinéma iranien est un des meilleurs du monde en ce moment, avec également ce que j’appellerais le Néo-Réalisme anglais Ken Loach, Stephen Frears, Mike Leigh, etc)

Je l’ai regardé. Que de choses à dire ! que de thèmes à aborder ! Un voici un : contrairement aux  phantasmes que s’entretiennent complaisamment les occidentaux, dans la vie quotidienne de ce  village (en plus village ! donc traditionnel, pas des intellectuels ou des bourgeois occidentalisés) pas
 du tout d’ambiance « lourde » religieusement, pas de puritanisme (peut-être moins que dans la  France actuelle où tout est interdit par « politically correctness »), des sous-entendus grivois entre  hommes et femmes, une attitude sereine et pleine d’assurance chez ces dernières (et pas la  réserve et la peur paranoïaque qu’on constate maintenant en France de leur part !), une convivialité  libre et tranquille comme dans les villages français d’avant-guerre.
 
Et par ailleurs une qualité et une chaleur des rapports humains, une liberté d’aller et venir dans  l’espace public qu’on ne connaît plus en Europe aujourd’hui !

 

 *Janvier 2004   ) Vu « Un Roi sans divertissement » de Giono(le film) ; oui ça mérite d’être classé
 parmi les classiques. Et c’est un chef d’œuvre filmé (par Giono même) de main de maître, tout y est
 pensé savamment jusqu’aux moindres détails.

Le procureur, vers la fin il fait un peu CHEREA (personnage dans le "Caligula" de Camus). « quatre sous de vie, il ne faut pas jouer avec » - ouais !
 bien sûr il a tort. En fait et l’autre film,
le film italien vu il y a quelques mois « Nos années »
* (« i nostri anni ») montre très bien que non seulement quatre sous de vie mais 80 ans
de vie ce n’est RIEN  (n’est-ce pas Jacqueline ?), et pas seulement la vie, mais tout ce dont on
la remplit, y comprit les  valeurs et tout ce pour quoi on se passionne et est prêt à mourir et à
 tuer. Rien du tout. Fini.
 

 

*9/2/2004 Vu « LA FIN DU REGNE ANIMAL » c’est un film horrible. C’est un très beau film.

 C’est un film qui a tout pour devenir un film-culte, auprès de écologistes par exemple.  C’est un film aussi horrible qu’un film qui raconterait Auschwitz.  (Et c’est révèlateur de l’unité foncière du mal, croyez vous qu’il y ait une différence entre les
 gendarmes français (que faisaient ils en 40-45 au fait ? ils ont obéis aux ordres) et les SS ? non,  non, les SS aussi faisaient leur devoir sans état d’âme, c’est pareil, on leur avait dit sur les juifs la  même chose que les autorités vétérinaires, et ils étaient aussi sans âme et impavide devant des  êtres qu’ils ne reconnaissaient pas)

Son titre devrait être en fait « Le triomphe de la mort » et de tous ceux qui sont de sont côté, qui la  propagent, l’imposent en font le culte, sont ses hommes de mains fanatiques et dévoués.

A la fin il ( le héros du film, Noël) s’enferme avec tous les animaux restants du village et se fait bruler  vif avec eux dans sa grange. Après ce qu’il a vu quelques heures avant, et ce qu’il a été amené à faire  (la vieille brebis) ça se comprend. C’est logique.  

Ca n’a rien d’étonnant que cette France se met à voir rouge pour le moindre bout de tissus qui  témoigne que quelqu’un croit en Dieu !
C’est bien l’alliance de Raffarin-Sarkozy-la ligue- d’action- Laïque- les-nouveaux-calotins-de- l’Ordre,  et la société décrite dans « Brave New World » qui est la notre aujourd’hui, la flicaille (la flicaille  éternelle, le seul Internationale imperturbable) les ayatolllahs du Freudisme et du culte de la mort.
 Les bonnes–femmes  de notre époque, ces Anges de la Mort,  qui ont d’ailleurs le physique de  l’emploi: maigres, raides et glacées, toujours tendues , aussi blindées et fermées qu’une Entreprise  moderne, elle ont le même look qu’un tiroir de morgue et contrairement aux chiens, (et même aux  moutons, si l’on en croit le film) elles sont incapables d’aimer qui que ce soit, c’est tout à fait  incompatible.

Enfin, la morale est sauve !…. - la morale de l’athéisme et du matérialisme ! - puisque que tous les  phénomènes bizarres du films ont en fait une explication naturelle !  
Un film désespéré et désespérant.

 

* 26/5/2004 « Printemps, été, automne, hiver, et printemps », c’est un
exposé romanesque de la métaphysique bouddhiste en fait, le karma, le désir, etc. Très didactique en fait. Bref, si au lieu  du  Bouddhisme, si ç’avait été l’Islam que l’auteur aurait ainsi exposé, le film aurait été  "descendu en flammes" par tout le monde, et sa projection aurait été interdite en France, et si  jamais le réalisateur  aurait osé se pointer, il aurait été aussitôt arrêté par la police et expulsé.

 

 *4/5/2004 Baboussia

Ce film – Baboussia – est, je m’en doutais, tout un tableau de la Russie de l’après communisme.
Tout y est, ou beaucoup. Et l ' "éternelle Russie" des forêts et des clairières. Et la belle musique  russe. Et quel contraste entre  les russes modernes : maigres, dures, fermées, pequeneuses ( bref comme les françaises de  maintenant !!) et celles de deux générations avant, les vieilles paysannes, rondes épanouies
 rieuses, toujours des chansons aux lèvres, humaines, tendres et débordantes d’affection, palpable,  réelle («forta palpa kuneco » comme disait Claude Piron) et un cœur en or. La scène la plus sublime  est sans doute celle où lors de la soirée d’adieu dans le village la vieille ( le nom ?, celle qui se  casse la jambe, la mère de l’ivrogne, mais qui a un cœur et du respect pour sa mère et sa tante  quand il est sobre) se blottit contre Baboussia et la caresse tendrement, et le  regard que lui  rend  Baboussia. Et tu te souviens du moment où elle a faillit mourir prostrée sans manger parce que sa  fille était morte, voilà ! elle faisait simplement comme les animaux des histoires, si nombreux ! et pas  seulement des chiens, mais aussi le chat Kout d’Elian Finbert et des oiseaux, etc, qui se laissent  mourir de chagrin, refusent de jouer, bouger, manger, et meurent, c’est ça la façon normale, et
 logique, et lucide, de se comporter quand on est un être humain. Ceux qui survivent ne sont pas des  êtres humains, tout simplement. Et ceux qui trouvent ça bien sont des monstres pervertis. Et des  idéologues de la religion de la mort.

- Ce film, c’est (un peu manichéen ?  non, justifié  tout simplement) la condamnation du mode de vie  moderne et des mentalités qui vont avec. Et dans la Russie postcommuniste c’est encore aggravé  par ces fameux « Nouveaux russes », ceux qui ont compris le capitalisme ! … (et en sont les  victimes, sans s’en rendre compte), en contraste avec la vie au village, encore comme avant.
 

Oui j’ai encore eu la chance de vivre mon enfance à une époque où il y avait encore une France,  dans une vraie maison  un vrai foyer, où il y avait toujours quelqu’un à la maison. Une France  équipée et à visage humain, où il y avait, autour, une VILLE, une vraie, avec des magasins, des  bornes fontaines, tout ce dont on a besoin, mais par contre pas un seul digicode ni caméra de
 vidéo-surveillance
. Une société qui était encore civilisée, des églises où il y avait encore des  gens qui prient, et dont les portes étaient ouvertes !!! des églises avec des sacristains. Des  vitrines décorées pour Noël, et à Noël des chants de Noël à la radio et le reste de l’année PLEIN,  plein de choses de tous genres à la radio. Un pays moderne et encore à visage humain. Une  maison où tous les gens de la ville  venaient y passer leurs commandes aux Galeries Lafayette.
Bon, c'est parce qu’on ne le savait pas, mais en Algérie on commettait autant d’atrocités qu’en Tchétchènie.
 Sans doute il n’y a plus qu’en Inde qu’il y a encore de la civilisation. En Inde et en
Ouzbékistan. Et sans doute aussi en Amérique Latine (coté peuple !)
 
De toutes façons la petite fille « muette » n’a sans doute jamais été incapable de parler, c’était
certainement dans la tête, sans doute au moment du bombardement elle a promis à Dieu de ne plus 
jamais parler si elle s’en sortait vivante, ou bien elle était persuadée que si jamais elle reparlait ses  parents mourraient. Et seule la conscience que si elle ne disait rien Baboussia mourrait lui a donné  la force de sortir du cercle où elle s’était elle-même enfermée.

 

 * date  ? 2005 ? « Uzak » de Nuri Bilga Ceylan : Dans cette Turquie qui ressemble à fond de train à l’Europe occidentale (de maintenant !…) les ramiers et les chats sont les seuls êtres vivants.

Le héro du film aura tout tué. Il a tué la souris, il a tué l’amitié possible avec son compagnon du village, avec qui il n’a cessé de refuser tout rapport humain et qu’il a fait fuir, il a tué son enfant, en le faisant avorter, et dans la séquence la plus forte (non la plus forte c’est la tragédie de la malheureuse souris) du film : la dernière, 20 secondes, il commence à se rendre compte et à regretter.



* 3/07/2005 ULTRANOVA

 Vu « Ultranova » de Bouli Lanners, film belge de 2004. C’est un très bon film, Très artiste et pensé.

 Là aussi c’est encore une fois un sacré résumé de la société contemporaine ! de notre société  détraquée, pervertie et accessoirement déshumanisée par l’âme du Libéral-Fascisme actuel, on y  voit bien le contenu (et les symbolisations matérielles en locaux !) et la perversion, l’absurdité à la  Kafka et le cynisme grotesque à la Ubu, du monde à la W-Bush-Doustes-Blazy !! et le fascisme glacé
 de notre Civilisation de l’Assurance et tout ce qu’elle recèle de stalinisme. (et de déshumanisation  surréaliste, mais ça, malheureusement ça n’est encore que son aspect superficiel, au cœur c’est  encore plus pervers et plus anti-humaniste !
 
Jusqu’à ces immeubles avec leurs placrages de baies vitrées hermétiques en  place de fenêtres,  ces Fleury-Mérogis blindés et digicodés en lieu d’immeubles. Et last but not least ces enterrements  qui sont autant de petits Auschwitz de salon…Tout y pue la société actuelle
 
Et la mort du plus « puant » ( non, le plus puant c’est le capitalistoflic de la benne, et c’est lui aussi le  plus représentatif, à lui seul il résume toute l’idéologie du Régime actuel) de ces personnages est  une sacré trouvaille ! Et comme toujours la mort vient révéler l’absolu néant de toute cette  « civilisation », ces conceptions, ces « valeurs » (boursières ! Enfin, les autres ne durent pas  davantage…)

 Le désappointement final de l’obsédé des femmes enceintes (sans doute encore un, qui a été  largué comme un bout de papier gras par une ex-femme, qui a gardé les gosses, et lui réclame une  pension alimentaire, après lui avoir démoli la vie) a un goût nihiliste de Le Petit Prince de  Saint-Exupéry (bien sûr ! c’est un livre nihiliste Le Petit Prince, vous ne la saviez pas ?!! relisez-le)

 C’est frappant, je me souviens, dès la toute première scène où les deux filles parlent ensemble du  jeune homme, en disant « ah il est toujours seul, il paraît qu’il est orphelin, etc. » mon commentaire  a été immédiatement : elles aussi elles sont seules ! je crois voir de manière palpable une vitre de  verre blindée entre elles-deux, tout à fait. Et la suite n’a fait que confirmer mon impression. En fait les
 seuls personnages qui ne participent pas de ces mentalités délétères et perverties par les  habitudes de vie et d’être modernes ce sont, bien sûr, les deux vieux parents du jeune homme (qui  n’est pas du tout orphelin en réalité), on dirait des martiens débarqués d’une autre planète ! la  planète du monde d’il y a un demi-siècle, du temps où il y avait encore des pays, et une société, et  une vie, et des individus, dans ces pays. Tout ça a été remplacé par la mort, capitaliste et
 politiquement correcte. Moderne quoi…
 
Tu vois comme j’avais raison, et que ce n’était pas des paroles en l’air quand je résumais cette  société actuelle comme le règne de la mort, et de la Secte des Adorateurs de la Mort (ah oui ! il y a  aussi celle qui fait des « cours de psychopédagogie », tout y est !), et pas seulement pour ce qui est  de l’avortement et de l’euthanasie, de l’athéisme obligatoire d’état, et les guerres à W Bush et les
 arbres qu’on abat si compulsivement, et impavidement, avant que ça soit aussi les gens, mais  TOUTE la société actuelle, c’est presque palpable, est une société qui ne révère, ne tolère, et  n’engendre que la mort.

Et, la réalisation est très pensée et très fine jusqu’aux décors; le décors peut-être parle plus que  les gens ; Par exemple ces salles sinistres au possible (à l’image de la société, de ses  institutions, forces, rapports sociaux, idées) aux murs tout nus et tout blancs avec des casiers  (fermant à clé !) des portes à vitres blindées, on dirait une morgue. Pas étonnant que leurs âmes  se mettent à ressembler au lieux où ils vivent, normal ! Habiter dans des gourbis de torchis et de  chaume dans le tiers monde serait moins désagréable, moins inconfortable, et moins pénible !

 
*
début/10/2006 DES ROSES POUR LE PROCUREUR

Vu à la télévision le film allemand de 1959 « Des Roses pour le Procureur »

Ce film sur les anciens nazis avec son ton auquel on n’est pas habitué sur ce sujet, malgré son  ton presque guilleret de tragi-comédie et sa musique de cha-cha-cha 1960 est une excellente  dénonciation, qui porte loin, justement hors du mélo facile des films plus récents, mais par  contre les tenants et aboutissants psycho-culturels sont l’air de rien beaucoup mieux mis en  évidence. Et donc ce film sous sa légèreté frappe fort et juste et donne à réfléchir, beaucoup.

Il a raison de ne pas mettre en scène les habituelles grosses brutes fanatiques, mais cet espèce de vil Joseph Prud’homme. (d’autant plus qu’ils sont toujours très nombreux) Les  Joseph Prud’hommes sont beaucoup plus, le film le montre bien, liés aux plus impavides  atrocité, et de manière bien plus dangereuse, que bien d’autres types. La lecture du livre de Zygmunt Bauman - et de nombreux textes actuels .... - aussi permet de le comprendre. Attention ! derrière chaque Joseph Prudhomme se cache un Himmler


Pour le dernier je ne mettrai pas mes propres commentaires mais recopierai des commentaires trouvés sur Internet, ce film est
* BOMBON EL PERRO ( film argentin, filmé en Patagonie)

 

Le destin malheureux de cet homme que tout accable est tout a fait touchant et devant toutes ses rencontres imprévues l'embarrassement dont il fait preuve est poignant . Un très beau moment de cinéma !

Ce film que j'avais vu dans le cadre d'un festival il y a deux ans environ et qui n'était pas connu à l'époque est un véritable enchantement. Je me réjouis de le voir maintenant sorti dans les salles. Le jeu de l'acteur principal est un vrai bonheur ainsi que cette complicité avec Bombon le chien à qui on aimerait attribuer un prix .....

Un petit bonhomme attachant au sourire malicieux, un chien d'une beauté et un coach débrouillard. Un cocktail doux-amer pour une ballade sud américaine authentique.

Wahou ! Quel jeu d'acteur impressionnant ! Ces acteurs non-professionnels n'ont rien a envier aux meilleurs acteurs des super-productions. On se lie d'amitié tout de suite avec Juan, qui joue son rôle a merveille. Le scénario est magnifique, plein de tendresse et d'émotion. A ne pas rater.


C'est l'un des meilleurs films de l'année. Une claque humaniste qui filme avec tendresse l'amour d'un homme pour un chien.Un chien somptueux et qu'on voudrait absolument avoir à côté de soi. C'est un film simple interprété par des acteurs non professionnels...et supérieurs à ces derniers. Pas besoin de claquer des milliards pour faire un grand film. Bonbon el perro est vraiment le meilleur ami du spectateur....


Servi par un jeu d'acteur exceptionnel, tout dans la nuance et les expressions de visage, Bombon el Perro est un film savoureux. le message passe, les acteurs sont touchants et l'humour sur les conditions de vie en argentine n'est pas absent ! Dommage qu'il soit diffusé dans si peu de salles ! Un régal à aller voir d'urgence et à conseiller autour de vous...


Bombo el perro, avec les moyens du bord et des non-acteurs (Juan Villegas, gardien de parking de son état, joue Juan Villegas, employé d’une station service paumée), nous entraîne gaiement dans un véritable voyage philosophique. L’accueil de l’événement est à toute épreuve comme le sourire de Juan Villegas, dont le visage ne se ferme vraiment que devant la violence d’un soir de son associé. Un film en fragments, mais rien d’anecdotique ni de disparate. Plutôt une lente et patiente leçon de générosité teintée de sagesse indienne, souvent prise à tort pour passivité, et une critique sociale et politique discrète mais efficace et fine. Avec ses personnages vrais, à peine des personnages donc, et ses histoires de la vie ordinaire, Bombon el perro parle d’une réalité plus fabuleuse que nos fictions, c’est-à-dire du Monde, qui n’existe, lui aussi, qu’en fragments. Cela le grand cinéma italien, d’un Scola ou d’un Fellini, le cinéma populaire au sens fort du terme, l’avait bien compris

 

 
* 27/2/2005 La Chute

"La Chute". Eh bien l'attitude de Hitler dans les dernières semaines dans son bunker , et encore plus celle d'Eva Braun, est tout à fait comparable et similaire à ce que le catéchisme "psychologiquement correct" appelle la Pensée Positive.......

Eva Braun avant de se suicider, et que son cadavre soit brûlé, s'est mis du rouge à lèvre.

Remarquez, moi j'ai bien mis un bouquet de primevères de mon jardin sur Jacqueline avant qu'on l'emporte .....

29/07/2020

trains d'été

Combien de temps j’ai passé (il y a bien longtemps maintenant ! 30 ans et plus) à parcourir des passages souterrains de grandes gares ! (à l'époque c’étaient des lieux conviviaux et faits pour les voyageurs, des lieux de la société, des services publics, et la France était encore un vrai pays, (plus pour longtemps) à regarder des tableaux indicateurs (eh oui, il y en avait encore à l’époque !) et des listes de trains au départ. Et dans les couloirs, tous les voyageurs, ils étaient libres à l’époque, et parmi eux des jeunes, négligés mais encore beaucoup plus élégants que les sinistres costumes actuels, des fois assis par terre, libres, comme des citoyens dans un pays normal, civilisé, ils n’avaient pas à avoir peur de se faire arrêter comme des délinquants !! Et les trains qu’on prenait durant la canicule, et leurs fenêtres ouvertes. Et les changements de train.


hélas ! la vie est morte pour toujours, pas seulement la mienne mais toute possibilité de vie même pour les autres, la France, la Civilisation, sont mortes, la France actuelle est l'antithèse même, un cauchemar ignoble,  fabriqué par des gangsters, de ce qu'elle était alors. (tiens, relisez Boule et Bill vous comprendrez, et Mafalda)
C'est une bien triste situation mais je ne me risquerait plus jamais à prendre le train dans cette France actuelle de merde (et je mets en garde tous les citoyens français contre le danger féroce qu'ils courent à parcourir ces lieux gérés par une société commerciale ex-service public, devenu spécialiste d'arnaques éhontées (plus le VOL caractérisé de son billet non remboursé) et de violences ignobles envers leurs clients, pratiques de type mafieux absolument aberrantes et hallucinantes dans un pays censé être civilisé, lisez ce témoignage : Isabelle Sylvestre )

 

28/07/2020

antériorité religieuse de l'Egypte

La tradition religieuse la plus précoce de toute l'histoire de l'humanité, le clergé qui le premier conçu l'idée d'un dieu unique et fondement de tout (oui, malgrè son polythéisme foisonnant, qui n'est qu'apparent), et également celui qui le premier a joint intimement la notion de dieu avec la morale et ce que les catholiques appellent "l'option préférentielle pour le pauvre", et parvenu à une véritable spiritualité, et bientôt une mystique, ce sont les égyptiens. Bien avant le brahmanisme et le jaïnisme (VIIIè siècle avJ-C), bien avant le Zoroastrisme, bien avant le judaïsme (d'ailleurs le judaïsme contrairement à ce qu'on répète n'a pas inventé le dieu unique, il a inventé le dieu jaloux, celui qui commande d'exterminer ceux qui adoreraient un autre dieu que lui !), lisez ces citations, c'est impressionnant :




"Tu es l'unique, le Dieu des tout premiers commencements du temps, l'héritier de l'immortalité, par toi seul engendré, tu t'es toi-même donné naissance ; tu as créé la terre et a fait l'homme" est-il écrit dans Le Livre des Morts égyptien dont les manuscrits furent trouvés dans les tombes de pharaons ayant vécu 2600 av. J.-C, soit 2000 ans avant la réforme de Josias." ( ? ? hmm, le livres des morts est du Nouvel-Empire, en - 2600 c’était les Textes de Pyramides, mais même si c’est seulement – 1400 c’est quand-même avant Josias)



« Par là il est établi et reconnu que la puissance de Ptah est plus grande que celle des autres dieŭ. Or Ptah fut satisfait après qu’il eut créé toute chose ainsi que toute parole divine. » ( traité de théologie memphite – début du IIIème millénaire av. J-C)



« Salut à toi, Ptah, père des dieŭ, (…)

Allons, chantons pour lui des hymnes!
Lui qui a créé les dieŭ, les hommes et tous les animaŭ,
qui a créé tous les pays, les rivages et la Très-Verte
(=la mer),

(…) Tu élèves l’œuvre que tu as faite,

En t’appuyant seulement sur ta propre force

En t’élevant toi-même grâce à la solidité de tes bras ;

Tu pèse sur toi-même, posé sur le mystère »
( hymne à Ptah papyrus Berlin-3048 XXIème dynastie Xème siècle av J-C)



« Tu es l’unique qui a créé tout ce qui est,
Unique demeurant dans son unité, qui crée les êtres (…)
Hommage à toi, créateur de tout cela,
Un qui demeure unique, aŭ mains nombreuses,
Père des pères de tous les dieŭ. »

( hymne à Amon époque d’ Aménophis II vers 1400 av. J-C)



« Forme unique créant tout ce qui est ,
Un, qui est unique, créant les êtres ;
Les hommes sont sortis de ses yeŭ

Et les dieŭ sont venus à l’existence sur sa bouche »

(hymne à Amon)



« Qu’Amon soit glorifié !
Celui qui demeure l’Unique,
Pour se transformer en milliers ! »

(hymne à Amon)



« Celui dont le devenir a commencé la première fois,
Amon, qui s’est produit au commencement
Sans que son mystère soit connu.

Il n’y eut pas de dieu avant lui,
Il n’y avait pas d’autre dieu avec lui, pour lui dire sa forme.

(…)

Il s’est caché des dieŭ ; on ne connaît pas son aspect.
Il est plus éloigné que le ciel, il est plus profond que l’Hadès !
Aucun dieu ne connaît sa vraie forme.
(…) Il est trop mystérieŭ pour que soit révélée sa gloire ;

Il est trop grand pour être examiné, trop puissant pour être connu.

On tomberait à l’instant mort d’effroi,

Si l’on prononçait son nom secret que personne ne peut connaître. »

( grand hymne à Amon, papyrus de Leyde, époque de Ramsès II - XIIIè siècle av. J-C)



« Ton œuvre c’est de vivifier toute chose
Depuis les dieŭ jusqu’aŭ vermisseaŭ.

L’abomination de ton être,
Ce que déteste Ta Majesté,
C’est de tuer tout œil vivant !»

(hymne à Amon, époque ptolémaïque)



(La crise politico-religieuse atonienne http://fr.wikipedia.org/wiki/Akh%C3%A9naton se déroula vers 1355-1323 av J-C)



Quand à Thot il prend les attribut de ce que les chrétiens appellent le Verbe :

« Cœur de Rê, Langue de Totenem [= Ptah] , Gorge de Celui-dont-le-nom-est-caché [=Amon] »



« Thot le vénérable qui crée toute chose. Langue et cœur, il exprime ce qui existe, élaboré par le cœur et sorti par la langue. C’est l’Unique sur le Double-Pays qui guide les vivants. » (Temple « Ton ptolémaïque)



« Livre de connaître les modes d’existence de Rê (… )

Le Seigneur de l’univers dit : Quand je me fus manifesté à l’existence, l’existence exista. Je vins à l’existence sous la forme de l’Existant [=Khépri] qui est venu à l’existence la première fois. Venu à l’existence sous le mode d’existence de l’Existant [=Khépri], j’existai donc. Et c’est ainsi que l’existence vint à l’existence. »

« J’établis un plan devant moi. Je créais toute la création dans ma solitude. J’établis un plan en mon cœur et je créais d’autres modes d’existence. Nombreŭ furent les modes d’existence de l’existant [=Khépri] »
( Le soleil de l'aube initiale, à Héliopolis, sur un papyrus du 4è siècle av J-C mais copie d’un original beaucoup plus ancien)

« Le sol de la terre est sur tes bras
Ses angles reposent sur toi,

(…) Il n’ a point de vide sur ton dos
Et tout repose sur ton échine
(…) Tu es le père et la mère des hommes ; ils vivent de ton haleine,
Ils mangent la viande de ton corps ;
« dieu primordial » voilà ton nom. »

( hymne à Osiris)



« Mon cœur ne trouve comme patrie que le temple d’Amon-Rê » ( maxime inscrite sur un scarabé)



on disait par euphémisme d’un roi mort qu’« il s’était uni au Disque (Rê) et avait fusionné dans le corps de celui qui l’avait créé »



« La mort est aujourd’hui devant moi
Comme le désir qu’a un homme de revoir sa maison,
Après avoir passé nombre d’années en captivité »
(Dialogue du désillusionné avec son âme vers 2100 av. J-C)



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« J’ai sauvé le malheureŭ de la main de plus puissant que lui, lorsque j’en ai eu la puissance. J’ai donné du pain à l’affamé, des vêtements à celui qui était nu ; j’ai fait aborder les autres dans ma barque. J’ai creusé une tombe pour celui qui n’avait pas de fils. J’ai fait un bateau pour celui qui n’avait pas de bateau. (époque de Téti – vers 2340av J-C)



« Jamais je n’ai dit de mal à un puissant contre quelque homme que ce soit, parce que je désirais que mon nom fût parfait en présence du dieu grand » (époque de Neferkarê vers 2200av J-C)



« Quand l’homme reste seul après le trépas,
Ses actions sont placées auprès de lui en tas
S’il atteint la mort sans avoir péché,
Il demeurera là-bas sans cesse comme un dieu,

Marchant librement comme les Seigneurs de l’Eternité »

(enseignement pour le roi Mérikarê – vers 2160 av. J-C)



« Ne sois pas avare de tes richesses
Tu ne les possède que par don de Dieu
[=neterou] »

(Ptahhotep – 2500 av J-C)



« Je n’ai point fait de mal aŭ hommes, ce que déteste Dieu » (époque de sésostris 1er vers 1950 av. J-C)



« J’ai contenté Dieu par ce qu’il aimait, me souvenant que je parviendrai à Dieu au jour de ma mort » (vers 1900 av. J-C)



« Je n’ai pas dit de mensonge contre quiconque, car je connaissais le dieu qui est dans l’homme, j’en était parfaitement instruit et je savais distinguer ceci de cela. J’ai accompli toutes les choses conformément aŭ paroles. » (tombe de Pahéri, époque de Thoutmôsis III vers 1450 av. J-C)



« Puisses-tu traverser l’éternité en douceur de cœur, dans les faveurs du dieu qui est en toi! [= la conscience] » (tombe de Pahéri, époque de Thoutmôsis III vers 1450 av. J-C)



Parlant de la conscience, du « cœur » : « C’est un jugement de Dieu, qui est en tout corps. Ce fut un heureŭ celui qu’il a guidé vers la voie parfaite de l’agir » (tombe de Pahéri, époque de Thoutmôsis III vers 1450 av. J-C)



« Je fus un vrai juste exempt de péché, ayant mis Dieu dans mon cœur »

« complaisez-vous dans la justice chaque jour, uniquement. On ne s’en rassasie pas, et le dieu, seigneur d’Abydos, en vit tous les jours. »

( stèle de Béki, époque d’Amenophis III - vers 1350 av. J-C)



« Tandis que le Serviteur est enclin à commetre le péché,

Le Seigneur [=Amon], lui, est enclin à la grâce.

Le Maître de Thèbes ne passe pas un jour entier en colère.

S’il se met en colère c’est pour un instant et il n’en reste rien.

Le repentir se tourne pour nous en paix,
Amon se retourne avec son souffle favorable. »
( ex-voto érigé par Nébré – Nouvel Empire)



« Mais lorsque j’au crié vers ma Maîtresse, je m’aperçus qu’elle était en route vers moi avec un souffle doux et elle me fut favorable et me montra ses mains. Elle se tourna vers moi dans sa grâce. Elle fit disparaître la maladie qui me tenait.
( stèle de Neferabou adressée à Meret Seger la déesse de la montagne qui domine la Vallée des rois et dont le nom signifie « Celle qui aime le silence » – vers 1240 av J-C)



« Dieu n’aime pas qu’on s’avance vers lui avec violence et sa forme ne peut être saisie par la vision. Gardes-toi d’élever la voix dans sa maison, car Dieu aime le silence. » (extrait d’une Sagesse, papyrus Chester Beatty)



« Au moment où tu pries d’un cœur aimant dont toues les paroles sont cachées, il t’accorde ce dont tu as besoin ; il entend ce que tu dis et il agrée ton sacrifice. » (papyrus d’Anii – vers 1450 av. J-C)



« Les cœurs sont oublieux du reste pour t’avoir regardé » (hymne à Amon époque d’Aménophis II – vers 1410 av. J-C)



« [à Amon] lui appartient l’homme souple, docile à son inspiration » (grand hymne à Amon XIIIè siècle av J-C)



“Il est aimé de Dieu celui qui respecte le pauvre
Plus que celui qui honore le riche »

(instructions d’Amenemope – entre 1300 et 1000 ev. J-C)



« Je suis venu à toi, je t’ai apporté Maât.

J’ai repoussé pour toi le mal
Je n’ai pas porté la main sur l’homme d’humble condition
Je n’ai pas fait pleurer
Je n’ai pas causé de souffrances à personne.
Je n’ai pas ôté le lait de la bouche des petits enfants.
Je n’ai pas chassé le troupeau de son pâturage. »
Livre des morts – (Nouvel Empire) :



« Les justes qui portent Maât, (= la vérité, la justice)

Ceŭ qui ont accompli la justice,

Tandis qu’ils étaient sur terre,
Qui ont combattu pour leur dieu,
Ils son appelés à l’ « Allégresse-de-la-Terre ».
La demeure de celui qui vit de Maât leur est attribuée.
Leur justice est devant le dieu-grand.
Le péché est détruit.
Osiris leur dit : « Vous êtes justes, ô justes .
Vous pouvez vous reposer sur vos actes.
Vous êtes devenus mes suivants,
Ceŭ qui résident dans la Demeure-de-Celui-dont-le-baï-est-saint »
(le Livre des Portes, époque de Horembeb vers 1320 av. J-C)



« Je protégeai le faible du fort pour faciliter la traversé à tout le monde ; J’étais un noble excellent faisant ce qu’aimaient les dieŭ ; j’avais un cœur amical pour mon entourage. J’ouvrais ma main à celui qui n’avait rien » ( sur un tombeau d’un prêtre d’Hator ?)



« je fus un juste sur terre. j'ai accompli la justice, exempt de faute fait que je sois glorifié dans le ciel, puissant sur terre, justifié comme le seigneur de la Douat. que mon baï sorte pour aller dans le lieu qu'il désire étant moi même comme les dieŭ qui sont à ta suite. »



« Si un bien vient à t ‘appartenir,

Donnes-en une partie à Dieu c’est à dire aŭ pauvres » (Enseignement d’Onkhchesonqy Vè siècle av. J-C)



« Les dieŭ son satisfaits de tout ce qu’il a fait :
Il a donné des pains à celui qui avait faim,
de l’eau à celui qui avait soif,
des vêtement à celui qui était nu »

(le Livre des Respirations 2è siècle av. J-C)



Dans les livres d’ « Enseignements » :

« Il y a une force dans la vérité : c’est qu’elle est durable . Chacun peut dire : c’est le bien de mon père. »

avis de l’egyptologue François Daumas : « La pensée religieuse égyptienne s’est donc élevée peu à peu des dieŭ locaŭ aŭ grandes conceptions métaphysiques ….

Chaque cercle de penseurs, fidèles d’un dieu, cherche à faire de ce dieu le Seigneur de l’univers. Ptah était appelé l’Unique.

Disons d’un mot que l’Egyptien, à l’époque historique, est plus sensible à la nature divine latente sous l’image d’un dieu qu’aŭ particularités irréductibles que ce dieu pourrait avoir. Et cette attitude intellectuelle, face à la nature divine, se discerne dès les premières compositions que l’on peut encore lire. C’est sans doute pourquoi le mot qui les désigne en ancien égyptien, NETER approximativement Nouter, a subsisté en copte sous la forme NOUTE. Et il traduit fort bien le theos grec. La notion qu’il recouvre a pu passer du polythéisme au monothéisme sans difficulté ni hésitation. »

Une vidéo sur l'apparent polythéisme du paganisme :
http://dai.ly/dMrku1

23/05/2020

une des choses les plus enchanteresses qui furent jamais sur terre

Et disparues, même le souvenir, en ce temps il n'y avait pas de vidéo ni de photos couleurs comme sur Ipernity, même le nom, il n'apparaît pas une seule fois sur Internet.
Si George Sand ne nous les avaient fixées dans un livre il n'en resterait aucune trace - car vous pouvez faire confiance à ces petits trous-du-cul de fascistes, capitalistes (et écologistes !), détraqués pour faire passer le bulldozer de la destruction et de la mort sur toutes les campagnes vouées à l'empoisonnement, y compris sur la campagne berrichonne.

Les traînes du Berry

 

Rien ne saurait exprimer la fraîcheur et la grâce de ces petites allées sinueuses qui s'en vont serpentant capricieusement sous leurs perpétuels berceaux de feuillage, découvrant à chaque détour une nouvelle profondeur plus mystérieuse et plus verte. Quand le soleil de midi embrase, jusqu'à la tige, l'herbe profonde et serrée des prairies, quand les insectes bruissent avec force et que la caille glousse avec amour dans les sillons, la fraîcheur et le silence semblent se réfugier dans les traînes.

Vous pouvez y marcher une heure sans entendre d'autre bruit que le vol d'un merle effarouché à votre approche, ou le saut d'une petite grenouille verte et brillante comme une émeraude qui dormait dans son hamac de joncs entrelacés.

Ce fossé lui-même renferme tout un monde d'habitants, toute une forêt de végétations ; son eau limpide court sans bruit en s'épurant sur la glaise, et caresse mollement les bordures de cresson, de baume et d'hépatiques ; les fontinales, les longues herbes appelées rubans d'eau, les mousses aquatiques pendantes et chevelues tremblent incessamment dans ses petits remous silencieux ; la bergeronnette jaune y trotte sur le sable d'un air à la fois espiègle et peureux ; la clématite et le chèvrefeuille l'ombragent de berceaux où le rossignol cache son nid.
Au printemps, ce ne sont que fleurs et parfums ; à l'automne, les prunelles violettes couvrent ces rameaux qui, en avril, blanchiront les premiers ; la semelle rouge, dont les grives sont friandes, remplace la fleur d'aubépine, et les ronces toutes chargées de flocons de laine, qu'y ont laissés les brebis en passant, s'empourprent de petites mûres sauvages d'une agréable saveur.

 

 

George Sand (Valentine)

 

 

 

La Grammaire Nouvelle et le Français - classe de 6è par Souché et Lamaison, page196

27/04/2020

quelle différence ça fait pour un pays d'avoir un gouvernement communiste ou pas ?

Eh bien l'exemple du Kérala va vous le montrer !

Le Kérala depuis un demi-siècle fut la plupart du temps gouverné par des ministres communistes. Les 2 partis communistes indiens y sont puissant, militants et actifs.

Ce qui fait qu'au Kerala, petit Etat tout au bout sud-OUEST de l'Inde, coincé entre les Ghats et la mer d'Oman, c'est à peine si on on le voit sur les cartes, dénombre près de 3 000 établissements médicaux, soit près de 20% de tous les établissements que compte l’Inde entière ! Le Kerala offre à ses habitants 330 lits pour 1 000 habitants, contre 0,7 lit pour 1 000 dans le reste de l’Inde. Grâce à son système de santé publique universel et gratuit, ce qui n'est pas le cas dans le reste de l'Inde, l’espérance de vie au Kérala atteint 77 ans, la moyenne en Inde étant de 67 ans. 95% des accouchements se font à l’hôpital, ce qui a permis d’abaisser la mortalité infantile à 12/1000, contre 55/1000 dans le reste de l'Inde. Des magasins d’Etat permettent à la population pauvre d’avoir accès aux produits de première nécessité.

L’éducation y est gratuite et obligatoire, jusqu’à la fin du collège (inutile de dire que dans le reste de l'Inde ce n'est pas le cas, moi-même j'ai vu à Dieu des enfants balayer les res en regardant passer les fils de familles assez riches pour aller à l'école dans leur bel uniforme .... , et 98 % des enfants ont une école à moins de 2 km. La gratuité est totale et inclut les livres scolaires, les uniformes, le déjeuner et les transports. Les résultats de cette politique sont spectaculaires : le taux d’alphabétisation atteint 92% pour les femmes et 96% pour les hommes, contre 48% pour les femmes et 60% pour les hommes pour toute l’Inde.

Certes ce n’est pas un pays riche, mais comme à Cuba (et contrairement à la France actuelle depuis les années 90)  il n’y a pas de mendiants, pas de gens en état d’errance, en revanche, toujours comme à Cuba, les signes du communisme à la keralaise sont partout. Non seulement les portraits du Che Guevara, mais aussi des arrêts de bus en forme de faucille et marteau.

 

autre pays : La Bielorussie http://www.librairie-tropiques.fr/2019/05/viens-et-vois-bienvenu-en-bielarus.html

 

 

23/03/2020

remise en perspective

très aguichante actrice du cinéma iranien.jpg

ces photo d'une très aguichante star du cinéma iranien, N. Karimi, montre d’abords une chose, que ceŭ qui s’imaginent que sur l’Iran pèse une chape de puritanisme, que les femmes doivent rester cachées comme en Arabie Saoudite, etc, etc, se font des idées fausses !
Mais l’enseignement le plus important est, quand on réfléchit : on se rend compte que partout et en tout temps les normes et attitudes des sociétés relativement à la séxualité et la décence, sont fondamentalement contradictoires et irrationelles, sont par excellence le lieu de l’irrationalité, irrationalité aussi changeante que passionnément convaincue de son « évidence » !
Toutes.
En effet, voyons, dans l’Iran actuel il est interdit aŭ femmes de chanter en public, c’est considéré, Dieu sait pourquoi (et sœur Marie Keyrouz http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Keyrouz le serait-elle aussi ?), considéré comme indécent, par contre, comme le montre par exemple cette photo, il ne leur est pas du tout interdit de faire l’actrice (alors que en France, rappelons-le, jusqu’au XIXè siècle une actrice était vue automatiquement comme une femme de mauvaise vie, excommuniée par l’église, ne l’oublions pas ! une « pute » qu’on prend pour maîtresse mais qu’on n’épouse pas);
de même il y est strictement interdit, par la loi, et il fut un temps elles risquaient le fouet, aux femmes de montrer leurs cheveux.
Sans doute car ils sont considérés comme un « signe sexuel secondaire » http://www.womenology.fr/reflexions/la-chevelure-des-femmes-un-attribut-aux-multiples-reflets/ comme disent les éthologues, ce qui était tout autant le cas en Occident (Saint-Paul : une femme doit avoir la tête couverte, ou alors qu’elle se rase les cheveŭ, or il n’y a rien de plus honteux pour une femme d’avoir la tête rasée donc qu’elle se couvre) relisez les poèmes des siècles passés, les cheveux étaient considérés au même titre que les seins, et jusque vers 1945 dans les « bonnes familles » on n’admettait pas qu’une femme bien élevée sortasse « en cheveux » comme on disait. Dans les années 30, dans le Cambraisis, ma mère un jour où elle s’appretait à sortir avec, bien entendu, un fichu sur la tête, mais en laissant dépasser ses boucles de cheveŭ s’est une fois fait réprimander sévèrement par son père avec ces mots « pas d’ça chez moi ! ».
Mais par contre il ne leur est nullement interdit de montrer leurs yeux (en Afghanistan si !) y compris quand ceŭ-ci sont maquillés, œil de biche et tout à fait aguicheur comme sur cette photo ! * Il est également autorisé de montrer leur bouche, même maquillée (tout maquillage était interdit dans les établissement scolaires français jusque vers 1970 rappelons-le) Et certaines bouches, comme par exemples celles de plus d’une actrice du cinéma iranien ont plus de sex-appeal que tous les cheveŭ du monde ! !
Bref totale incohérence, c’est comme ça, c’est tout.
"La coutume fait toute l’équité, par cette seule raison qu’elle est reçue ; c’est le fondement mystique de son autorité. " (Blaise Pascal)
Mais examinez un peu les normes européennes, que ce soient celles du temps de Molière (là elles montraient carrément la moitié de leurs seins et tout le monde, à part les Tartuffes, trouvait ça normal et décent, par contre pas question de montrer ne fusse qu’un bout de cheville !), celles de 1900 ou celles de maintenant (il est assez marrant de voir le ministre de l’Educ Nat d’alors qui avait interdit le fichu, rebaptisé par lui « voile » comme un « enfermement de la femme » se scandaliser que les adolescentes laissaient voir leur nombril (ce qui par contre est tout à fait normal en Inde) et leur expliquer ça exactement avec les mêmes arguments que les mollahs utilisent pour justifier le fait de se couvrir la tête !), vous n’aurez pas de mal à y découvrir au moins autant de contradictions et d’irrationalité que dans toute autre normes sexuelles.
Et avec le MLF ça ne se simplifie pas ! au contraire !!

Il serait peut-être bon de relire ce qu’ont dit sur les coutumes et valeurs des hommes Senancourt, Montaigne et Pascal pour prendre une petite leçon de relativité et être un peu « philosophe » (au sens populaire du terme) à ce sujet !
et ça aussi : http://www.afrik.com/article12727.html

 

autre exemple : http://www.ipernity.com/doc/23187/6502807
dans ce "dancing" au Yemen, les femmes se voilent la face (apparemment montrer son visage aŭ homme serait jugé indécent) mais elle ondulent devant eŭ ! (ça apparemment n'est pas jugé indécent !) bref comme toujours les normes sociales, surtout quand elles sont relatives à la sexualité ou tout ce qui s'y rapporte, sont totalement irrationnelles et incohérentes, à toutes les époques et partout.
 

Eh! oui! Je vous signale que pendant des années, dans l'Education nationale il fut interdit aux femmes de porter un pantalon, maintenant c'est devenu l'exact contraire !

autre rappel :
Il fut un temps (là tout de suite juste avant maintenant, vous l'avez peut-être connu, ou votre mère) où une femme ne se sentait pas habillée si elle ne portait pas de gants.

tousmorts.jpg

 

15/03/2020

ma mère fut (fût ...) une cigarettière

voilà un métier utile, un métier vrai de gens normaux, pas de bourgeois péqueneux imbus de racisme social  à la Macron ! de vrais personnes humaines quoi ! (et utiles, qui - eux ! - produisent des biens et des services pour les autres personnes humaines, pas des parasites (comme dit si bien Bernard Friot) de cadres-sup' qui passent leur temps à réunionner, ou à "s'déplacer en taxi pour blablater sur LCI".

Voilà une chanson portugaise qui contient tout le drame de la vie :

(NB : depuis hier Youtube cet infâme engin à répugnant du totalitarisme capitaliste, censure systématiquement TOUTES les vidéos intégrées dans un site de blog !!!!!!!!!! Il faut donc à chaque fois se DEPECHER, avant d'avoir le message de blocage, de cliquer sur l'icone qui fait regarder la vidéo directement sur le site de youtube, sinon vous êtes foutus !vous ne verrez rien !


voici les paroles (car il est aberrant d'écouter une chanson sans en comprendre les paroles !) :


Minha mãe foi cigarreira
E tinha um porte bizarro
‘Inda vejo a sua imagem
No fumo do meu cigarro.

trad :
Ma mère était cigarettière
Et avait grande allure
Son image se forme encore
Dans la fumée de ma cigarette.


A sua alma branquinha
Honesta, modesta e franca
Envolvia a minha alma
Como a mortalha mais branca.

trad :
Son âme candide
Honnête, modeste et droite
Enveloppait mon âme
Comme le tabac dans son linceul de papier.


Coitadinha já morreu
Que o amor de Deus lhe valha
Foi concerteza pró céu
Envolta em branca mortalha.

trad :
La pauvrette n’est plus là
Que l’amour de Dieu la protège
Elle est sûrement montée au ciel
Enveloppée dans son drap blanc.


Minha mãe estrela perdida
‘Inda a vejo entre os abrolhos
Como se fosse envolvida
Na mortalha dos meus olhos.

trad :
Ma mère, étoile perdue
Je la vois briller du fond de mes tourments
Comme enveloppée
Dans le blanc de mes yeux.


Filipe Pinto (1905-1968). il est mort lui aussi ... Minha mãe foi cigarreira (1961).
Filipe Pinto (1905-1968). Ma mère était cigaretière, traduit de Minha mãe foi cigarreira (1961) L. & L. (et chanter le tabac aussi est un acte de résistance et de liberté)

la cigarettière tableau espagnol  de Manuel CABRAL AGUADO y BEJARANO (1827-1891).png

14/03/2020

comme je disais

dans un de mes haikus de 1996 (1) (les autres se trouvent dans le receuil : http://flammesvives.com/Boutique/Produit/Les_pleurs_de_la...  )

Notre terre :

Dix kilomètres sur quarante mille ;

c’est un voile de mousseline.

(NB : depuis hier Youtube cet infâme engin à répugnant du totalitarisme capitaliste, censure systématiquement TOUTES les vidéos intégrées dans un site de blog !!!!!!!!!! Il faut donc à chaque fois se DEPECHER, avant d'avoir le message de blocage, de cliquer sur l'icone qui fait regarder la vidéo directement sur le site de youtube, sinon vous êtes foutus ! vous ne verrez rien !

 (attention ! la vidéo ne commence qu'à la 35è seconde)

*(1) - Elle est belle notre planète !(ce sont toujours des souvenirs de mon voyage en Inde en février 1996, 4h30 de décalage horaire, et des deux voyages en avion), je l’ai caressée récemment du doigt sur 7 500 kilomètres. Cette mince pellicule d’air, de vie. Ce monde, notre Terre, est un espace topologique fermé de 40.000 km sur 10 à peu près, en comptant les montagnes et les fonds marins. C’est à peu près les proportions d’un vêtement de mousseline, cette fameuse mousseline de l’Inde ; notre monde est un voile de mousseline !…

(tous les haikus et autres poèmes se trouvent dans le receuil : http://flammesvives.com/Boutique/Produit/Les_pleurs_de_la...  )

 

 

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