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26/02/2017

"plus impitoyable et plus infâme", ou une cause commune contre la mort

"celle qui avait inventé pour moi tant de bonnes paroles et de beaux regards"

celle qui avait inventé pour moi tant de bonnes paroles et de beaux regards

 

comme je dis dans la description de la couverture Henri Barbusse http://eo.wikipedia.org/wiki/Henri_Barbusse qui fut d'abord lié au milieux symbolistes, puis plongé, lui si sensible et si obsédé par le caractère sacré de la vie et l'horreur de la mort, dans l'enfer de la guerre 1914-18, est devenu au sortir de celle-ci communiste (et quand on lit "Clarté" , son livre majeur, on le comprend) - et aussi défenseur de l'Espéranto - La postérité n'a retenu de lui que son admiration, illusion alors pas rare, il faut se remettre dans le contexte, de Staline, et injustement oublié ses deux plus grands livres. Outre "Clarté" après la guerre, celui-ci, recueil de profondes et poignantes nouvelles (j'ai traduit l'une d'elle en espéranto http://r.platteau.free.fr/prozajtradukajxoj.html#Henri_Ba... ) dominées par la fraternité déchirante des être qui vivent, et qui meurent ...

Et le texte complet de ce livre, incroyablement non réédité, alors que c'est un chef d'oeuvre, d'émotion et de pensée, peut se lire dieu sait où !  Gallica  c'est de la merde ! on l'a supprimé !!! c'aurait été une bonne idée, en fait un "must" le BA BA de la démocratie e et de la République !!! que de mettre en téléchargeable gratuit tous les livres de la Bibliothèque Nationale, c'est ce qu'ils avaient ANONCE .... et au début ils l'ont fait mais  maintenant on ne voit PLUS RIEN DU TOUT sur leurs pages, et je pense que si on veut avoir accèes à quelque chose il faut PAYER ! le capitalisme cynique est en train de TUER la REPUBLIQUE et les valeurs républicaines, et les valeurs de CIVILISATION purement et simplement !

 

 

VENGEANCE

Dans cette loge d’artiste de cirque, au milieu des pauvres oripeaux luxueux, des glorieuses affiches de papier, des débris de décors, la petite dompteuse était étendue, glacée. On l’avait posée sur des tentures et des draperies, comme sur des espèces de drapeaŭx ; et je veillais seul, ayant gardé mon costume de dompteur.

Ma douleur ne servit à rien. Elle tait morte, ma compagne, ma femme, mon enfant, celle qui avait inventé pour moi tant de bonnes paroles, et de beaux regards. Depuis des heures que frissonnait sur elle la lueur de la bougie et que je sanglotais, sa petite figure devenait de plus en plus immobile.

C’était la dernière nuit qu’elle passait sur la terre. Cette nuit encore, bien que morte, elle était là, à côté de moi. Cette nuit encore, bien que morte, elle souriait : ses traits reposés avaient repris leur vraie forme, leur habitude, et alors, naturellement, elle s’était mise à me sourire. Cette nuit encore, j’aurais pu la toucher. Mais demain, elle irait dans la terre ; puis, cachée et seule, elle changerait.

Et tout mon deuil, mon impuissance, se répétaient dans une prière inutile, une invocation de fou que je proférais en tremblant :

- Ah ! si ce drame n’avait pas eu lieu ! Si elle n’était pas entré dans la cage !… Oh ! mon Dieu ! si …

Et je pensai, en un frisson affreux, à celui qui l’avait tuée… Lui…

Le grand lion.

Dans un angle de la cage, je ne sais pas comment – l’abominable chose fut si rapide – un coup de mystérieuse colère avait jeté l’énorme monstre sur elle, et tout de suite, elle avait été tuée.

Pourtant, elle était si riante et si fraîche ! Tandis que j’étais là, n’osant pas la regarder, à cause du peu de moments que nous avions, ses sourires et ses grâces étaient ce qui m’obsédait le plus. J’étais torturé par la finesse de sa voix, la légèreté de sa marche, la petitesse de ses mains. Et je me débattais…

Le lion… Le lion !…

Alors, vers minuit, dans une crise, je fus pris d’une fureur désespérée contre le grand lion maudit. Une idée s’implanta, farouche, dans mon cerveau : me venger, le tuer !

Et je me levai en chancelant, pour aller le tuer.

Je parcourus un couloir, le long de la toile oblique du cirque, et j’arrivai aŭ cages, avec ma lampe allumée et mon revolver.

Je ne me souviens plus des détails. Au fond, tout contre les barreaŭ, la forme monumentale remua. Puis, gêné dans la souveraineté de son sommeil, le lion se leva en s’étirant, hostile, sauvage ; sa griffe déchira le plancher, un grondement rauque passa dans l’enfer de sa gorge.

Une rage folle me monta à la tête. J’étendis le bras. Une fois, deux fois, six fois, je fis peu.

Le fantôme hideux et colossal se dressa tout entier, comme une maison qu’une mine fait sauter. Il se secoua terriblement, il fit trembler, comme un ouragan, la cage et toute la baraque et, eût-on dit, la terre elle-même.

Puis il exhala un petit miaulement plaintif où l’on sentait une intime souffrance. Il souffla s’écroula, et je l’entendis lécher ses plaies.

Il devait avoir le cœur haché par les balles. En un instant son sang emplit la cage et s’égoutta au dehors.

J’étais glacé, hébété ; je ne savais plus rien.

Mais tout d’un coup, un remords aigu, déchirant, inouï, s’empara de moi. J’entrai dans la cage, j’allai à lui, je m’agenouillai, et j’entendis mes lèvres qui lui demandaient pardon. Il s’arrêta de se lécher, demeura un instant immobile, puis il s’appuya doucement sur moi, me présentant la blessure énorme d’où son sang coulait comme d’une source.

Nous restâmes ainsi tous les deux, côte à côte, à ne pas comprendre.

Le grand corps continuait à répandre son sang et à jeter un très léger râle, voilé, étouffé, comme destiné à moi seul. Ah ! ce cri trop petit qui semblait me parler tout bas !… La face gigantesque, hérissé, pleine de nuit, s’inclinait peu à peu vers le sol, et on voyait baisser comme une lampe les fanaux verts de ses yeux.

Penché, plié sur lui, je le regardais, et j’étais saisi par une sorte d ‘émerveillement à le voir créé si grand, si fort et si beau.

Je scrutais l’émeraude crépusculaire du regard, je contemplai de près les formes de son corps, ramassées, tassées et sculptées sous leur velours épais : l’admirable organisme assemblé pour une destinée extraordinaire, d’aventures et de victoires. J’étendis la main, et je touchai la tête, l’énorme tête inerte et obscure, et qui était tout de même un monde.

… Je le voyais de mieux en mieux, de plus en plus ; mon regard descendait en lui comme dans un décor nocturne. J’adorai sa gloire si simple, son ardeur, son amour féroce de la vie, la plénitude menaçante de son sommeil et l’étirement souple des faisceaŭ de sa chair, et la fête de ses repas, et sa fauve habitude native du désert avec les mirages, le jour, de l’oasis, et la nuit, des étoiles.

Et j’effleurai la patte posée trop doucement par terre, et mes doigts se mêlèrent aŭ griffes à demi sorties. Ses griffes ! C’étaient celles-là…Il l’avait tuée, elle, avec ces griffes. Il avait souillé la chair exquise avec ces griffes hideuses et criminelles.

Criminelles ?… Non ! innocentes. Il n’y avait qu’un criminel : moi !….

Et presque étendu sur ce corps dont les battements s’espaçaient, devenaient immenses, j’enlaçai de mes bras le colossal mourant, et je le serrai en tremblant contre moi, tandis qu’il abandonnait sa tête contre mon cœur !

Alors, comme un dormeur qui se réveille, comme un aveugle délivré, je vis la vérité changer de forme. Je me mis à démêler des choses plus terribles et plus douces que celles que j’avais jusque-là rêvées : le prix incalculable de la vie, du mouvement, de tout ce que, par une décision de mon jugement infirme, j’avais jeté à la boue, à la pourriture, à la poussière.

J’avais ajouté cette immobilité à l’autre – à celle du petit ange posé là-bas comme un crucifix. J’avais rendu la mort plus impitoyable et pus infâme.

Tout était pire qu’avant. Le meurtre de l’enfant et le meurtre du lion n’avaient aucun rapport, aucun. Dans un prodigieux effort, j’essayai de rapprocher ces drames, de les attacher l’un à l’autre, de les changer l’un avec l’autre, de ne pas les ajouter l’un à l’autre. Je ne pouvais pas, je ne pouvais pas !…

Il faut être fou pour poursuivre une vengeance. Pourquoi ? Parce qu’un malheur ne peut pas effacer un malheur. Pourquoi ? Je ne sais pas ; mais la vengeance n’est pas une chose humaine.

Et lorsque, malgré l’immensité et l’acharnement de mon regret, il mourut, moi, dans un pauvre cauchemar de fièvre, je ne pus m’empêcher de me balbutier qu’il était allé au paradis !

Depuis, j’ai rôdé bien des années… Mais si misérable que je sois devenu, j’ai gardé en moi un incomparable remords. Il y a quelque chose de profond que je sais et que j’ai vu : moi qui ai tué quelqu’un – non, pas quelqu’un… si, quelqu’un ! – je contiens un tel respect de la vie que je ne peux plus me tromper sur ce sujet-là, et lorsque, dans quelque champ, à l’écart, immobile comme un épouvantail, je vois des chasseurs, ou bien des enfants lâchés contre des papillons, ou même des pêcheurs, qui n’en savent pas autant que moi, je plains ces pauvres gens.

Parfois ma croyance m’oriente dans un autre sens, et je voudrais crier contre l’erreur de se venger et vous supplier tous de briser cet affreux lien que vous essayez de mettre entre les douleurs.

Il est difficile d’apercevoir la vérité, de la tenir dans son regard. Il faut, pour cela, une préparation et aussi un concours de circonstances. Il n’est pas donné à tout le monde d’avoir, une fois dans la vie, par hasard, contemplé assez parfaitement une créature – fût-ce un animal – pour voir qu’il y a peu de vraie différence entre tous ceŭ qui peuvent souffrir. Dans le courant des jours, tout se trouble, l’erreur pèse d’un poids brutal, et nous sommes si petits que nos petites pensées nous cachent l’infini.





Henri Barbusse « nous autres » Flammarion 1914

25/02/2017

tout est dans Montherlant

"Il y a onze ans - depuis sa mort - que je regarde les choses d'ici-bas comme les regarde celui qui sait que dans quelques jours il aura cessé d'être : avec une indifférence sans rivages et sans fond."

( Henry de Montherlant  - Le Cardinal d'Espagne)

21/02/2017

donner une voix aux sans-voix, premier impératif moral - et toucher le grand capital au porte-monnaie aussi !

L'Etat du Texas veut que des funérailles soient célébrées pour chaque enfant mort par avortement.

"donner une voix à celui qui n'est pas encore né". dit le gouverneur Et de poursuivre : "la vie humaine n'est pas une commodité ou un inconvénient*, c'est notre droit le plus élémentaire"

et donc il exige que les restes de l'enfant soient comme pour un adulte incinérés ou enterrés, ce qui aurait le grand avantage de mettre fin au commerce de foetus, et à toutes les utilisations plus que douteuses qu'on en fait. Toucher le grand capital au porte-monnaie ! ça a souvent été au cours de l'histoire le premier pas des progrès dans la civilisation

 

*sinon, pensez un peu on la moitié des gens tueraient leur voisin, et ça serait remboursé par la Sécurité Sociale, et combien de femmes dans les bureaux sont en "état de détresse" à cause de leurs collègues ? des tas ! imaginez quelle hécatombe ça feraient si on avait là-aussi droit à l'homicide de confort !

16/02/2017

La lutte des classes toujours

Espagne 1873,la première république, il y avait deux tendances les "unitaires" et les "fédéralistes" mais sous les discours institutionnels ils représentaient deux public de classe différent :

Espagne 1873 La_esp_Rep._Federal,_Rep._Unitaria_(2).JPG

 

*

13/02/2017

citation de Montherlant

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« … ce que, depuis plus de quarante ans, je ne cesse de répéter dans mes livres…. Que le grand événement de la vie est d’aimer (non pas d’être aimé) … toutes ces formes d’amour ont quelque chose en commun : l’attrait de l’être pour l’être, et c’est lui le grand événement de la condition humaine… Quand je me retourne je ne dis pas : - voici ce que j’ai fait … mais voici ceux que j’ai aimés, et voici ceux que j’aime encore. »
(Henri de Montherlant)

quoi que ça doit être bien agréable d'être aimé, aussi ...

07/02/2017

l'homme de génie est celui qui m'en donne !

PAUL VALERY ETAIT UN GARS TRES INTELLIGENT :

«L’homme de génie est celui qui m’en donne.»
Paul Valéry, Mauvaises pensées et autres, dans Œuvres II, Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1960, page 881.

le précepte et l'exemple ! et voici la pratique et la preuve :


D'abord quelques citations sur la perception par exemple.

« Les mots sont les planches pourries qu’on jette sur l’abîme de la communication. Il faut passer vite desus. »

« Nous ne voyons pas ce que nous voyons. Nous voyons ce que la chose vue nous fait attendre à voir ….

"Nous ne percevons pas ce que nous percevons mais ce qu’il faut que nous percevions


« Tant que nous ne trouvons pas l’inarticulé, l’innominé, nous voyons en langage, et non en observation pure. »

« La vérité est un mot qui a plus de valeur que de sens. »

Et voici comme il résume toute la philosophie (en tout cas l'epistémologie):

"Le serpent se mord la queue. Au bout d'un certain temps de mastication, il reconnaît dans ce qu'il mange le goût du serpent. Il s'arrête alors.
Mais il s'y remet, n'ayant rien d'autre à se mettre sous la dent. A la longue il finit par avoir la tête dans sa gueule; il appelle ça une Théorie de la Connaissance."

Piero di Cosimo Simonetta Vespucci .jpg

Mais, il ne faut pas croire, ce n'était pas qu'un cerveau, comme la revue littéraire russe on peut dire de lui "Cerbe kaj kore", ce n'était pas qu'un philosophe mais aussi un poète.

«On ne sait jamais en quel point, et jusqu’à quel nœud de ses nerfs, quelqu’un est atteint par un mot, – j’entends : un signifiant. Atteint, – c’est-à-dire : changé. Un mot mûrit brusquement un enfant. Etc.»
– Paul Valéry, Tel quel [Choses tues], dans Œuvres II, Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1960, page 495.

« Nos âmes peuvent se former, dans le sein même du temps, des sanctuaires … où elles se sentent créées par ce qu’elles aiment. »

« Mais si j’étais pour toi le compagnon des nuits, invisibles tous deux dans l’ombre au pied de l’arbre, réduits à nos deŭ voix, réduits à un seul être qu’écrase mêmement le fardeau de tant d’astres. »

«Variations sur Descartes.
Parfois je pense; et parfois, je suis
– Paul Valéry, Tel quel [Choses tues], dans Œuvres II, Paris, Gallimard, «Bibliothèque de la Pléiade», 1960, page 500.

ma vie indicible, ma vie
D’enfant qui ne veut rien savoir, sinon Espérer éternellement des choses vagues.
»



« L’homme n’est pas fait pour résoudre ses contradictions, mais pour les vivre.

10/01/2017

citations supplémentaires - 9

 

"Je sais que j'écoute l'autre quand je ne sais pas ce qu'il va dire."

André Agard-Maréchal

 

« Il est doux de se souvenir. … Les morts sont si légers hélas ! »

France (Anatole)

MORT

« J'avançai mes lèvres. L'espèce de froid que je sentis n'a pas de nom et n'en aura jamais. »

France (Anatole)

MORT

« Je suis convaincu qu’il y a plus de menaces contre la liberté des Américains dans un rayon de 10 miles autour de mon bureau sur Capitol Hill qu’il n’y en a dans le reste du monde. »

Ron Paul

MONDE ACTUEL

« La franchise ne consiste pas à dire ce qu'on pense, mais à penser ce qu'on dit »

Coluche

 

« C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison »

Coluche

 

« Camoëns avait pris pour devise : je ne dirai jamais que la vérité. On trouvera donc naturel qu’il ait vécu dans l’exil, dans les prisons et dans la pauvreté. »

Herriot (Edouard)

VERITE

Quand Sarkozy a dit “travailler plus pour gagner plus “ il ne voulait pas dire pas que ce seraient les mêmes personnes celles qui qui travailleront et celles qui gagneront ! » 

?

HUMOUR INTELLIGENT

« On crèvera de la disparition de la pitié, on n’en veut plus. »

La Varende

MORALE

« La création d'un Etat juif, signifierait un suicide national prémédité »

Buber (Martin)

Mots historiquement révélateurs

« Les naïfs,  les crédules, les indifférents et les lâches constituent le combustible qui alimente l'enfer de souffrances, d'injustices et d'humiliations qui consume notre humanité. »

anonyme

POLICIERS

« Le poète est un anarchiste aristocrate »

Cocteau (Jean)

POESIE

« Je vous donne la définition du poète en deux mots : Un homme qui tâche de mette sa nuit en plein jour. »

Cocteau (Jean)

POESIE

"Cuando hablo de los hambrientos, todos me llaman cristiano; cuando hablo de las causas del hambre, me llaman comunista"

Helder Camara (Don)

POLITIQUE

« Je voudrais avoir affaire à des personnages qui deviendraient lucides de leur partie divine en sachant qu’elle ne vient pas des Dieux. »

Malraux (André)

HOMME

« L’action est une gale, on se gratte et c'est tout. »

Montherlant (Henry de)

VIE

Confesso que me dá certo tremor d'alma o pensamento inevitável de que, com uns meses, uns anos mais, algum sucessor meu, também vergando nossa veste talar, aqui estará, hirto, no cumprimento do mesmo rito para me recordar.”

Darcy Ribeiro

(élu à l’Académie brésilienne prononçant son discours d’admission)

VIE

« Tout est néant dans le monde, jusqu’à mon désespoir »

Léopardi

COSMOS

«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots»

Jaurès (Jean)

MONDE ACTUEL

« On revient avec le crédit à une situation proprement féodale, celle d’une fraction du travail due d’avance au seigneur, au travail asservi. »

Baudrillard (Jean)

POLITIQUE

« Le capital est du travail accumulé. Seulement, comme on ne peut pas tout faire, ce sont les uns qui travaillent et les autres qui accumulent. »

Detoeuf (Auguste)

POLITIQUE

« La guerre … Des hommes qui ne valent pas de vivre. Et des idées qui ne valent pas qu’on meurent pour elles. »

Montherlant (Henry de)

 

« Un acte n’est rien sur le moment. Mais il suit le cours de la rivière, il est encore là, au loin, bien au loin, toujours là ; il traverse des pays et des pays ; on le retrouve quand on n’y pensait plus, et où on l'attendait le moins. Est-ce juste, cette existence interminable des actes ? Je pense que non. Mais cela est. »

Montherlant (Henry de)

 

« Si la douleur poussait de la fumée comme la flamme, la terre vivrait dans une éternelle nuit »

Montherlant

(Henry de)

 

«la vie un théatre (qui) … manque de régie à un point incroyable. Ceux qui doivent y mourir d’amour, quand ils y arrivent, c’est péniblement et dans leur vieillesse. »

Giraudoux (Jean)

VIE

« C’est le grand avantage du théatre sur la vie, il ne sent pas le rance … »

Giraudoux (Jean)

ART

I can hire one-half of the working class to kill the other half."

Jay Gould

POLITIQUE

Il ne faut jamais avoir plaisir si vite” (Ferrante à Dona Ines)      

Montherlant (Henry de)

VIE

 "et c'est déjà beaucoup si l'on a pu faire soi-même cette dérisoire maison de briques, meublée de souvenirs, où il arrive parfois que l'on s'endorme."

Camus (Albert)

MAISON

« Les révolutions n’ont généralement pour résultat immédiat qu’un déplacement de servitude »

Le Bon (Gustave)

POLITIQUE

« j’ai déjà remarqué ceci : les horreurs sont supportables tant qu’on se contente de baisser la tête, mais elles tuent quand on y réfléchit. »

Remarque (Erich-Maria)

VIE

(commentaire d’une photo)
« Quelle énergie du reste, même chez ces humains sans demeure ! Dans ces bras, ces mains ; même chez ces vieilles femmes attablées : des regards farouches, des bouches serrées, des cheveux drus sous un foulard.
Et tout cela pour rien : un pur goût de tenir bon, de survivre.* »

* (partout en fait, et tout le temps, c’est ça la vie)

Sallenave (Danièlle)

VIE

«  Que serait-ce qu’être fidèle si on n’était fidèle qu’à ceux qui vous aiment ? »

Montherlant (Henry de)

VALEURS

« Loin de moi de vous oublier, chiens chalereux. Comment me passerais-je de vous ? Vous me faites sentir le prix que je vaux. Un être existe donc encore pour qui je remplace tout ? Cela est prodigieux et réconfortant »

Colette

ANIMAUX

« La haine peut être perspicace. Mais jamais au sens le plus grand. Seul l’amour possède un horizon »

Ekelund (Whilelm)

 

«Faut-il trahir son idéal parce qu'on s'aperçoit qu'on ne peut pas en vivre ?»

Ekelund (Whilelm)

 

«Ta main sur mon coeur
La pluie sur nos matins »

Gréco (Juliette)

AMOUR

« Lorsqu’on éprouve les sages, il en est peu q’uon trouve parfaits »

Egypte antique

HOMME

« Même la petit joie fait vivre le cœur »

Onkhchechonqy
Egypte Vè siècle av J-C

VIE

« Il s’agit moins de rechercher la vocation que chacun croit devoir s’adapter et cadrer avec lui-même, que de faire une vocation de la place utile où le sort ou la providence ou notre volonté nous ont mis »

Unamuno (Miguel de)

VIE

« La femme ? Machine à sourire, statue vivante de la stupidité. Parlez à sa raison, son regard flotte au hasard. Insistez, elle baille derrière l’éventail. »

Lammenais

FEMMES

« Il y a des fous partout, même dans les asiles »

Shaw (Georges Bernard)

Humour intelligent

« Prêter aux bêtes des lueurs d’humanité, c’est les dégrader »

De Gourmont

(Rémy)

Humour intelligent

« Ce qu’on nomme le cafard n’est souvent qu’une éclipse de nos illusions et un éclair de notre lucidité. »

Capus (A.)

VERITE

« La nuit totalitaire ne tombe pas tout d'un coup sur les gens. D'abord vient l'ambivalence, puis l'engourdissement, puis la botte. »

Bageant (Joe)

SOCIETE

« Celui qui n'est plus ton ami ne l'a jamais été »

Aristote

AMOUR

« Il n’est pas de témoignage de culture qui ne soit en même temps un témoignage de barbarie »

Benjamin (Walter)

 

« La Raison est totalitaire »

Adorno (Thodor)

 

"Je n'ai vraiment l'impression que je suis libre lorsque je suis enfermé
lorsque je fais tourner la clef ce n'est pas moi qui suis bouclé ce sont
les autre que j'enferme ! "

Guitry (Sacha)

INDIVIDU

« le civilisé tue plus et avec plus d’hypocrisie que l’anthropophage »

Arnaud-Aaron Upinsky

POLITIQUE

"Ce qui vous fait peur vous détruit, alors pourquoi s'en occuper ?"

Hain (Christoph)

MORT

« Auparavant, un antisémite était quelqu’un qui haïssait les Juifs. Mais de nos jours, un antisémite est quelqu’un que les Juifs n’aiment pas.»

Meyer (Hajo)

MONDE ACTUEL

«L'âge adulte, c'est de l'enfance pourrie.»

Cau (Jean)

ENFANT

« toute avancée de la science se sédimente tôt ou tard en croyance indiscutée »

Lainé (Michaël)

SCIENCE

« Les valeurs, la morale (peu importe le nom qu’on leur donne) agissent également comme l’idéologie au sens d’Althusser : elles fournissent une grille de lecture prête à l’emploi, où les réponses précèdent les questions. »

Lainé (Michaël)

 

« Plus il y a d'interdits dans le monde, et plus l'esprit du peuple s'appauvrit.Plus on publie de lois et de décrets et plus il y a de voleurs et de brigands » 

Lao Tseu

POLITIQUE

« L'amour, l'amitié, c'est surtout rire avec l'autre »

Arletty

AMOUR

« la femme a une propension à se conduire, dès que les circonstances le lui permettent, selon les canons les plus éprouvés du code bourgeois : mépris de la pauvreté considérée comme un vice, préférence donnée donnée à la médiocrité intellectuelle si elle s’accompagne d’aisance plutôt qu’à la valeur dépourvue de moyens, passion sans frein pour les apparences sociales, recherche de l’approbation des autres et non de la sienne propre. »

Ganne (Gilbert)

FEMMES

« la femme régnante est le plus féroce, le plus borné, le plus mesquin des maîtres bourgeois : enseignez-vous auprès des bonnes. »

Ganne (Gilbert)

FEMMES

« la menace du plus fort me fait toujours passer du côté du plus faible »

Chateaubriand

INDIVIDU

« Au surplus, les champs de carnage sont partout; au cimetière de l'Est, à Paris, vingt-sept mille tombeaux, deux cent trente mille corps, vous apprendront quelle bataille la mort livre jour et nuit à votre porte. »

Chateaubriand

MORT

« Les hommes n’ont malheureusement pas le privilège inflexible des chats : garder en toutes circonstances la fierté, la dignité et l’indépendance. »

Ganne (Gilbert)

 

« Un être qui se sait mortel ne peut pas être heureux »

Ganne (Gilbert)

MORT

« L'oppresseur ne se rend pas compte du mal qu'implique l'oppression tant que l'opprimé l'accepte. »

Thoreau (Henri David)

 

« Of all tyrannies, a tyranny exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It may be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron's cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end, for they do so with the approval of their own conscience. »

C. S. Lewis

  MONDE ACTUEL

un petit sphinx souriant, allongé dans une prairie parsemée de crocus. A quoi sourit-il? Aux fleurs qui poussent effrontément jusqu'entre ses griffes ? Mais non. Son sourire, comme tous les sourires égyptiens, ne s'adresse pas aux choses de la terre et son regard scrute un mystère que nos yeux ne peuvent apercevoir

Benoist-Méchin

EGYPTE

 

  Les 1436 CITATIONS, ICI

30/12/2016

"j'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste" - tout est dit, avec allusivité et pudeur Brassens atteint le fond de la détresse

20/12/2016

il fut un temps où une femme ne se sentait pas habillée si elle ne portait pas de gants

 

et ce n'était pas limité aux "classes chics"; avec les progrès républicains dans l'égalité sociale ces habitudes s'étaient largement répandues chez les petits-bourgeois, les agricultrices et les ouvrières.

 

18/12/2016

très juste cette pensée de Catherine Baker

cette pensée de Catherine Baker (balade dans les solitudes ordinaires page 175) réfléchissez y , c'est basique et évident, mais la société actuelle est devenue tellement flicarde et conformiste (sous son masque de "liberté " à géométrie variable, totalement hypocrite et novlangue-esque !) seule l'existence non diabolisée des voix solitaires garantit une société libre.

"Nous avons besoin de voix solitaires qui garantissent notre liberté"