10/01/2017
citations supplémentaires - 9
"Je sais que j'écoute l'autre quand je ne sais pas ce qu'il va dire." |
André Agard-Maréchal |
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« Il est doux de se souvenir. … Les morts sont si légers hélas ! » |
France (Anatole) |
MORT |
« J'avançai mes lèvres. L'espèce de froid que je sentis n'a pas de nom et n'en aura jamais. » |
France (Anatole) |
MORT |
« Je suis convaincu qu’il y a plus de menaces contre la liberté des Américains dans un rayon de 10 miles autour de mon bureau sur Capitol Hill qu’il n’y en a dans le reste du monde. » |
Ron Paul |
MONDE ACTUEL |
« La franchise ne consiste pas à dire ce qu'on pense, mais à penser ce qu'on dit » |
Coluche |
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« C'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort qu'ils ont raison » |
Coluche |
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« Camoëns avait pris pour devise : je ne dirai jamais que la vérité. On trouvera donc naturel qu’il ait vécu dans l’exil, dans les prisons et dans la pauvreté. » |
Herriot (Edouard) |
VERITE |
“Quand Sarkozy a dit “travailler plus pour gagner plus “ il ne voulait pas dire pas que ce seraient les mêmes personnes celles qui qui travailleront et celles qui gagneront ! » |
? |
HUMOUR INTELLIGENT |
« On crèvera de la disparition de la pitié, on n’en veut plus. » |
La Varende |
MORALE |
« La création d'un Etat juif, signifierait un suicide national prémédité » |
Buber (Martin) |
Mots historiquement révélateurs |
« Les naïfs, les crédules, les indifférents et les lâches constituent le combustible qui alimente l'enfer de souffrances, d'injustices et d'humiliations qui consume notre humanité. » |
anonyme |
POLICIERS |
« Le poète est un anarchiste aristocrate » |
Cocteau (Jean) |
POESIE |
« Je vous donne la définition du poète en deux mots : Un homme qui tâche de mette sa nuit en plein jour. » |
Cocteau (Jean) |
POESIE |
"Cuando hablo de los hambrientos, todos me llaman cristiano; cuando hablo de las causas del hambre, me llaman comunista" |
Helder Camara (Don) |
POLITIQUE |
« Je voudrais avoir affaire à des personnages qui deviendraient lucides de leur partie divine en sachant qu’elle ne vient pas des Dieux. » |
Malraux (André) |
HOMME |
« L’action est une gale, on se gratte et c'est tout. » |
Montherlant (Henry de) |
VIE |
“Confesso que me dá certo tremor d'alma o pensamento inevitável de que, com uns meses, uns anos mais, algum sucessor meu, também vergando nossa veste talar, aqui estará, hirto, no cumprimento do mesmo rito para me recordar.” |
Darcy Ribeiro (élu à l’Académie brésilienne prononçant son discours d’admission) |
VIE |
« Tout est néant dans le monde, jusqu’à mon désespoir » |
Léopardi |
COSMOS |
«Quand les hommes ne peuvent changer les choses, ils changent les mots» |
Jaurès (Jean) |
MONDE ACTUEL |
« On revient avec le crédit à une situation proprement féodale, celle d’une fraction du travail due d’avance au seigneur, au travail asservi. » |
Baudrillard (Jean) |
POLITIQUE |
« Le capital est du travail accumulé. Seulement, comme on ne peut pas tout faire, ce sont les uns qui travaillent et les autres qui accumulent. » |
Detoeuf (Auguste) |
POLITIQUE |
« La guerre … Des hommes qui ne valent pas de vivre. Et des idées qui ne valent pas qu’on meurent pour elles. » |
Montherlant (Henry de) |
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« Un acte n’est rien sur le moment. Mais il suit le cours de la rivière, il est encore là, au loin, bien au loin, toujours là ; il traverse des pays et des pays ; on le retrouve quand on n’y pensait plus, et où on l'attendait le moins. Est-ce juste, cette existence interminable des actes ? Je pense que non. Mais cela est. » |
Montherlant (Henry de) |
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« Si la douleur poussait de la fumée comme la flamme, la terre vivrait dans une éternelle nuit » |
Montherlant (Henry de) |
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«la vie un théatre (qui) … manque de régie à un point incroyable. Ceux qui doivent y mourir d’amour, quand ils y arrivent, c’est péniblement et dans leur vieillesse. » |
Giraudoux (Jean) |
VIE |
« C’est le grand avantage du théatre sur la vie, il ne sent pas le rance … » |
Giraudoux (Jean) |
ART |
“I can hire one-half of the working class to kill the other half." |
Jay Gould |
POLITIQUE |
“Il ne faut jamais avoir plaisir si vite” (Ferrante à Dona Ines) |
Montherlant (Henry de) |
VIE |
"et c'est déjà beaucoup si l'on a pu faire soi-même cette dérisoire maison de briques, meublée de souvenirs, où il arrive parfois que l'on s'endorme." |
Camus (Albert) |
MAISON |
« Les révolutions n’ont généralement pour résultat immédiat qu’un déplacement de servitude » |
Le Bon (Gustave) |
POLITIQUE |
« j’ai déjà remarqué ceci : les horreurs sont supportables tant qu’on se contente de baisser la tête, mais elles tuent quand on y réfléchit. » |
Remarque (Erich-Maria) |
VIE |
(commentaire d’une photo) * (partout en fait, et tout le temps, c’est ça la vie) |
Sallenave (Danièlle) |
VIE |
« Que serait-ce qu’être fidèle si on n’était fidèle qu’à ceux qui vous aiment ? » |
Montherlant (Henry de) |
VALEURS |
« Loin de moi de vous oublier, chiens chalereux. Comment me passerais-je de vous ? Vous me faites sentir le prix que je vaux. Un être existe donc encore pour qui je remplace tout ? Cela est prodigieux et réconfortant » |
Colette |
ANIMAUX |
« La haine peut être perspicace. Mais jamais au sens le plus grand. Seul l’amour possède un horizon » |
Ekelund (Whilelm) |
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«Faut-il trahir son idéal parce qu'on s'aperçoit qu'on ne peut pas en vivre ?» |
Ekelund (Whilelm) |
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«Ta main sur mon coeur |
Gréco (Juliette) |
AMOUR |
« Lorsqu’on éprouve les sages, il en est peu q’uon trouve parfaits » |
Egypte antique |
HOMME |
« Même la petit joie fait vivre le cœur » |
Onkhchechonqy |
VIE |
« Il s’agit moins de rechercher la vocation que chacun croit devoir s’adapter et cadrer avec lui-même, que de faire une vocation de la place utile où le sort ou la providence ou notre volonté nous ont mis » |
Unamuno (Miguel de) |
VIE |
« La femme ? Machine à sourire, statue vivante de la stupidité. Parlez à sa raison, son regard flotte au hasard. Insistez, elle baille derrière l’éventail. » |
Lammenais |
FEMMES |
« Il y a des fous partout, même dans les asiles » |
Shaw (Georges Bernard) |
Humour intelligent |
« Prêter aux bêtes des lueurs d’humanité, c’est les dégrader » |
De Gourmont (Rémy) |
Humour intelligent |
« Ce qu’on nomme le cafard n’est souvent qu’une éclipse de nos illusions et un éclair de notre lucidité. » |
Capus (A.) |
VERITE |
« La nuit totalitaire ne tombe pas tout d'un coup sur les gens. D'abord vient l'ambivalence, puis l'engourdissement, puis la botte. » |
Bageant (Joe) |
SOCIETE |
« Celui qui n'est plus ton ami ne l'a jamais été » |
Aristote |
AMOUR |
« Il n’est pas de témoignage de culture qui ne soit en même temps un témoignage de barbarie » |
Benjamin (Walter) |
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« La Raison est totalitaire » |
Adorno (Thodor) |
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"Je n'ai vraiment l'impression que je suis libre lorsque je suis enfermé |
Guitry (Sacha) |
INDIVIDU |
« le civilisé tue plus et avec plus d’hypocrisie que l’anthropophage » |
Arnaud-Aaron Upinsky |
POLITIQUE |
"Ce qui vous fait peur vous détruit, alors pourquoi s'en occuper ?" |
Hain (Christoph) |
MORT |
« Auparavant, un antisémite était quelqu’un qui haïssait les Juifs. Mais de nos jours, un antisémite est quelqu’un que les Juifs n’aiment pas.» |
Meyer (Hajo) |
MONDE ACTUEL |
«L'âge adulte, c'est de l'enfance pourrie.» |
Cau (Jean) |
ENFANT |
« toute avancée de la science se sédimente tôt ou tard en croyance indiscutée » |
Lainé (Michaël) |
SCIENCE |
« Les valeurs, la morale (peu importe le nom qu’on leur donne) agissent également comme l’idéologie au sens d’Althusser : elles fournissent une grille de lecture prête à l’emploi, où les réponses précèdent les questions. » |
Lainé (Michaël) |
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« Plus il y a d'interdits dans le monde, et plus l'esprit du peuple s'appauvrit.Plus on publie de lois et de décrets et plus il y a de voleurs et de brigands » |
Lao Tseu |
POLITIQUE |
« L'amour, l'amitié, c'est surtout rire avec l'autre » |
Arletty |
AMOUR |
« la femme a une propension à se conduire, dès que les circonstances le lui permettent, selon les canons les plus éprouvés du code bourgeois : mépris de la pauvreté considérée comme un vice, préférence donnée donnée à la médiocrité intellectuelle si elle s’accompagne d’aisance plutôt qu’à la valeur dépourvue de moyens, passion sans frein pour les apparences sociales, recherche de l’approbation des autres et non de la sienne propre. » |
Ganne (Gilbert) |
FEMMES |
« la femme régnante est le plus féroce, le plus borné, le plus mesquin des maîtres bourgeois : enseignez-vous auprès des bonnes. » |
Ganne (Gilbert) |
FEMMES |
« la menace du plus fort me fait toujours passer du côté du plus faible » |
Chateaubriand |
INDIVIDU |
« Au surplus, les champs de carnage sont partout; au cimetière de l'Est, à Paris, vingt-sept mille tombeaux, deux cent trente mille corps, vous apprendront quelle bataille la mort livre jour et nuit à votre porte. » |
Chateaubriand |
MORT |
« Les hommes n’ont malheureusement pas le privilège inflexible des chats : garder en toutes circonstances la fierté, la dignité et l’indépendance. » |
Ganne (Gilbert) |
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« Un être qui se sait mortel ne peut pas être heureux » |
Ganne (Gilbert) |
MORT |
« L'oppresseur ne se rend pas compte du mal qu'implique l'oppression tant que l'opprimé l'accepte. » |
Thoreau (Henri David) |
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« Of all tyrannies, a tyranny exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It may be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron's cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end, for they do so with the approval of their own conscience. » |
C. S. Lewis |
MONDE ACTUEL |
“un petit sphinx souriant, allongé dans une prairie parsemée de crocus. A quoi sourit-il? Aux fleurs qui poussent effrontément jusqu'entre ses griffes ? Mais non. Son sourire, comme tous les sourires égyptiens, ne s'adresse pas aux choses de la terre et son regard scrute un mystère que nos yeux ne peuvent apercevoir |
Benoist-Méchin |
EGYPTE |
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30/12/2016
"j'ai bien peur que la fin du monde soit bien triste" - tout est dit, avec allusivité et pudeur Brassens atteint le fond de la détresse
20/12/2016
il fut un temps où une femme ne se sentait pas habillée si elle ne portait pas de gants
et ce n'était pas limité aux "classes chics"; avec les progrès républicains dans l'égalité sociale ces habitudes s'étaient largement répandues chez les petits-bourgeois, les agricultrices et les ouvrières.
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18/12/2016
très juste cette pensée de Catherine Baker
cette pensée de Catherine Baker (balade dans les solitudes ordinaires page 175) réfléchissez y , c'est basique et évident, mais la société actuelle est devenue tellement flicarde et conformiste (sous son masque de "liberté " à géométrie variable, totalement hypocrite et novlangue-esque !) seule l'existence non diabolisée des voix solitaires garantit une société libre.
"Nous avons besoin de voix solitaires qui garantissent notre liberté"
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16/12/2016
la vie humaine vue par Gao Xingjian
un autre extrait de son oeuvre inclassable, courte (29 pages), mais capitale, "instantanés" :
"......
À cet instant, le quatrième homme est arrivé, vêtu d’une veste de cuir. Sans dire un mot il s’est joint aux autres pour tirer la corde. Tous s’appliquent, impassibles. La corde se tend. Ils tirent dessus de toutes leurs forces avec persévérance, en la faisant filer entre leurs mains.
« Un petit chinois… », le vieux noir chante en anglais sans lui jeter un regard. La vieille Noire caresse son clavier, presque couchée sur le piano, elle balance son corps en mesure, absorbée par la musique, comme si elle était ivre ou passionnée, elle ne le regarde pas non plus. Il ne s’occupe que de boire sa bière. Sous la lumière bleue fluorescente du bar, personne ne regarde personne. L’assistance, emportée par la musique, ressemble à un groupe de marionnettes qui remuent la tête.
Le cheval a cabré ses pattes de devant. Des pattes couvertes de poils. « Il vagabonde dans le monde... » le chant du vieil homme noir reprend.
La vieille femme noire plaque un accord, le sol résonne sous les sabots des chevaux. « Il vagabonde dans le monde…. Il vagabonde dans le monde... »
Le vieil homme noir s’accompagne à la batterie et l’assistance hoche la tête en rythme.
La corde file de main en main ; dessous, les pieds chaussés de cuir sont solidement ancrés sur la pelouse verte.
L’écume vole en l’air, les vagues frappent la digue. En bas la marée grossit, la plage a déjà complètement disparu. Le soleil est toujours aussi brillant, mais le ciel et la mer paraissent d’un bleu encore plus soutenu.
L’extrémité de la corde finit par apparaître. Un énorme poisson mort accroché à un hameçon rouge est tiré sur l’herbe verte. Il a la gueule grande ouverte, comme s’il respirait toujours ; en fait il est mort. Son œil tout rond n’a pas d’éclat, mais il a encore une expression de frayeur."
12/12/2016
Pensées de Gao Xingjian
Citations de GAO Xingjian (normalement en français il faudrait écrire son nom Gao Tching-djan; tiens ! il est né un 4 janvier !! le même jour que mon père, et à un jour de moi)
« La culture n'est pas un luxe, c'est une nécessité. »
« Je n'écris pas pour laisser quelque chose derrière moi, mais pour soulager ma souffrance. »
« L'écrivain est un homme ordinaire, peut- est-il seulement plus sensible. »
« Si l'homme a besoin du langage, ce n'est pas seulement pour communiquer du sens, c'est en même temps pour écouter et reconnaître son existence. »
« C'est la littérature qui permet à l'être humain de conserver sa conscience d'homme. »
« La vie n'a aucun but : il suffit d'avancer. C'est tout ! »
« Ne pas avoir de but est aussi un but. »
« Le destin se moque des hommes. »
« Le vrai voyageur ne doit avoir aucun objectif. »
« Le destin est tellement dur et l'homme tellement faible, que face à l'adversité, il n'est plus rien. »
« Les prétendus besoins spirituels ne sont qu'une sorte de masturbation. »
« La mer des souffrances est sans limites. »
« Ce que l'on appelle ordinairement la vie, reste dans l'indicible. »
« La famille de celui qui entre en religion est partout. »
« Si l'on couchait par écrit, sans rien inventer, l'histoire cachée des petites gens, les romanciers en resteraient abasourdis. »
« Il n'existe pas de plus grand bonheur que de rendre visite à l'improviste à un bon ami. »
bon, j'arrête de souligner les phrases qui me paraissent particulièrement pertinentes, il faudrait les souligner toutes !
elles méritent toutes de se perdre dans des heures de méditation, ou d'être encadrées pendues au mur au-dessus de son lit.
10/12/2016
la fameuse "transition" ! le grand capital international se cherche toujours des rastaqouères pour se faire d fric sur le dos des peuples mis en esclavage !
https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=...
oui, ce Saif-al-Islam ils le trouvent "modéré", et prêt à entamer une "transition" (leurs fameuses "transitions" ! on a compris ! ) vers la "démocratie" (on sait que chaque fois que la presse "La Voix de nos Maîtres" parle de "démocratie" elle ajoute aussitôt en bout de phrase (ou même si elle n'ajoute pas c'est bien à ça et uniquement à ça qu'elle pense) "le libre marché" comprenez le capitalisme et les investissements étrangers !
Et au cas ou on n'aurait pas compris dans la foulée on rappelle qu'il est diplomé de la "London School of Economics"
(je remarque au passage que les fabricants d'ordinateurs, de sites internets, et de moteurs de recherches, ont de plus en plus tendance à empêcher les GENS de voir l'adresse internet où ils sont, de la CACHER sous une vague appellation, qui n'est pas l'adresse et à laquelle l'ordinateur ne risque pas de répondre, gardant ainsi SOUS LEUR POUVOIR SECRET DISCRETIONNAIRE ET TOTALITAIRE la possibilité de s'y rendre, pour l'instant il y a encore des commandes qui permettent de FORCER LA VISUALISATION de l'adresse, mais parions, que comme la suppression de l'argent liquide ils ont planifié la disparition totale et l'impossibilité pour les GENS d'avoir accès aux adresse internet des pages où ils sont et où ils vont. Pour toujours plus de mise en esclavage et de tyrannie incontrôlable !!!!!)
et si Saif al Islam est "plus interessant" (pour les propriétaires des merdias, donc le grand capital) que ses frères et soeurs, c'est qu'il doit être moins intéressant pour le peuple lybien ! on parie ?
03/12/2016
Un de mes poèmes en prose
Je crois que je vais commencer de mettre ici mes poèmes. Pour commencer, un poème en prose, paru en 2005 dans l'anthologie de l'association "Flammes Vives".
mais avant voici un poème de l'incomprable Edgar Lee Masters
Webster Ford
Rappelle-toi, Apollon de Delphes
la rivière à l’heure du crépuscule où Mickey M’Grew
hurla :" IL Y A UN FANTÔME !
et moi "L'APOLLON DE DELPHES !"
Rappelle-toi, ô mémoire de l’air,
je ne suis plus rien qu’un petit tas de poussières
ma forme physique
mais je suis l’auteur de ce livre.
Quel est le poids d’un corps / face à un livre de voix mêlées ?
Un corps ne pèse rien / face à un tel livre de voix.
Seul le fantôme écrit
TU le sais
parce qu’écrire est cela : revenir
rappeler au jour
ce qui, de la nuit, est au plus noir.
Seul le fantôme écrit
SEUL LE FANTÔME ECRIT
Images
Une vieille lessiveuse avec une chatte qui a fait ses petits dedans
Une bulle de savon
Un reflet de lune sur l’eau
Un curé qui, dans les années 70, parle encore de vie éternelle dans un sermon, pendant le carême
Une enfant qu’on envoie devant un psychiatre parce qu’elle dit qu’elle veut entrer au Carmel
20/11/2016
la mort ...
Popov a joué ce sketch en 1972, il est mort en fait 42 ans plus tard cette année en 2016. 40ans pour méditer cette parabole....
et avez-vous vu le regard du couple de spectateurs à la fin ? il a du Giraudoux là-dedans.
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03/11/2016
Jules Laforgue encore
Triste, triste
Je contemple mon feu. J'étouffe un bâillement.
Le vent pleure. La pluie à ma vitre ruisselle.
Un piano voisin joue une ritournelle.
Comme la vie est triste et coule lentement.
Je songe à notre Terre, atome d'un moment,
Dans l'infini criblé d'étoiles éternelles,
Au peu qu'ont déchiffré nos débiles prunelles,
Au Tout qui nous est clos inexorablement.
Et notre sort ! toujours la même comédie,
Des vices, des chagrins, le spleen, la maladie,
Puis nous allons fleurir les beaux pissenlits d'or.
L'Univers nous reprend, rien de nous ne subsiste,
Cependant qu'ici-bas tout continue encor.
Comme nous sommes seuls ! Comme la vie est triste !
Jules Laforgue