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15/09/2023

Alphonse Esquiros

j'avais prévu ce billet pour le 15/12/2022 - la "saint Zamenhof" ! - mais comme des espérantistes il n'y en a plus, ou ils sont comme les cathos : ils ne savent même plus lire l'Eo c'est juste un attachement "identitaire" !! de bourgeois crédules et arrogants, je le publie maintenant !

Aŭtoro, maljuste forgesita (kaj tiu fakto pensigas, pensigas pensigas multe ....) de la meza 19a jarcento.

Li parenteze verkis poemojn, interalie tiujn versojn, kiujn mi esperantigas ĉisube :

 

Dio, dankas vin mi, revula pigrulo
Ke min vi irigis el la senekzisto !
Tiuj ne naskitaj ne vidis la stelojn,

 

mi aldonus, tiuj kiuj vidis la stelojn, kaj poste mortis, estas ekzakte kiel tiuj, kiuj ne naskiĝis, neniun memoron ili havas de la steloj, kiujn ili vidis, eĉ de ili mem.

 

en français pour les non-espérantistes et les "espérantistes" qui ne savent pas lire l'Eo !!! (...)

Alphonse Esquiros, un auteur injustement oublié (et voilà un phénomène qui donne à penser, et vachement beaucoup penser .... SI on a une cervelle, et un cœur.) du milieu du XIXè siècle

Il a, soit dit en passant, écrit des poèmes, entre autres ces vers dont je donne ci-dessous une version en Espéranto

faute de retrouver le texte français je retraduit : Moi rêveur paresseux te remercie Dieu/ Toi qui m'a tiré de l'inexistence/ Car ceux qui ne sont pas nés n'ont pas vu les étoiles !

à défaut un autre  : Qu'est-ce que la vie ?

Poète : Alphonse Esquiros (1812-1876)

Recueil : Les hirondelles (1834).

Depuis bientôt vingt ans, je passe sur la route ;
Mes yeux regardent tout et mon oreille écoute ;
Deux rois ont laissé choir leur couronne à grand bruit.
J'ai vu tout pouvoir vain, toute gloire éphémère,
Et la fleur qui bourgeonne à cette plante amère
Ne fait jamais de fruit.

L'Europe a donc quinze ans sué sans prendre haleine
Pour qu'un homme, à la fin, mourût à Sainte-Hélène !
C'est là le dénouement de ce drame profond.
Le peuple maintenant, riant de ce qui tombe,
Nous dit : « Il faut marcher ! » Où va-t-il ? À la tombe.
De tout c'est là le fond.

Soulevez donc le monde avec votre génie ;
Moissonnez, en courant, une gloire infinie ;
Jetez les rois à bas pour monter à leur rang ;
Et vous aurez un jour, si le sort vous seconde,
Pour reposer à l'aise au vaste sein du monde
Un sépulcre plus grand.

Etreinte en son linceul au fond des pyramides,
L'Egypte n'arme plus ses cavaliers numides ;
Que nous reste-t-il donc de ces peuples si hauts
Qui firent tant de bruit en passant sur la terre ?
De vides monuments, dans un lieu solitaire,
Et qui sont des tombeaux !

Le néant est partout ; et la mort elle-même
Sur la bouche des rois est un souffle suprême ;
On s'accoutume à voir ces trépas si soudains ;
C'est le rideau baissé quand la scène est finie,
C'est un de plus tombé dans la mer infinie
Où tombent les humains.

Du sommeil à la mort quel est donc l’intervalle ?
Est-ce un nom différent quand la chose est égale ?
En visitant des morts la paisible cité,
Je dis : Quand Paris dort, au soir de la journée,
Tous se réveilleront, lui dans la matinée,

(eux non...)

(oui autrefois on se réveillait le matin au chant des hirondelles, partout, les hirondelles ont disparues, comme si elles n'avaient jamais existé, qui se souvient d'elles ? pas mêmes elles-mêmes bien sûr, et les enfants qui les entendaient n'auront même pas venus au "monde" (qui n'existe pas non plus, puisque qu'il n'existe que par la conscience qu'en on eu des "êtres" promis au néant éternel.)

 

 

13/09/2023

les choses qu'il va nous falloir réapprendre


De deux choses lune
l'autre c'est le soleil
les pauvres les travailleurs ne voient pas ces choses
leur soleil c'est la soif la poussière la sueur le goudron
et s'ils travaillent en plein soleil le travail leur cache le soleil
leur soleil c'est l'insolation
et le clair de lune pour les travailleurs de nuit
c'est la bronchite la pharmacie les emmerdements
les ennuis
et quand le travailleur s'endort il est bercé par l'insomnie
et quand son réveil le réveille
il trouve chaque jour devant son lit
la sale gueule du travail
qui ricane qui se fout de lui

alors il se lève
alors il se lave
et puis il sort à moitié éveillé à moitié endormi
il marche dans la rue à moitié éveillée à moitié endormie
et il prend l'autobus
le service ouvrier
et l'autobus le chauffeur le receveur
et tous les travailleurs à moitié réveillés à moitié endormis
traversent le paysage figé entre le petit jour et la nuit
le paysage de briques et de fenêtres à courants d'air de corridor
le paysage éclipse
la paysage prison
le paysage sans air sans lumière sans rires ni saisons
le paysage glacé des cités ouvrières glacées en plein été comme au cœur de l'hiver
le paysage éteint le paysage sans rien
le paysage exploité affamé dévoré escamoté
le paysage charbon
le paysage poussière
le paysage cambouis
le paysage mâchefer
le paysage châtré gommé effacé relégué et rejeté dans l'ombre
dans la grande ombre
l'ombre du capital
l'ombre du profit

Sur ce paysage parfois un astre luit
un seul
le faux soleil
le soleil blême
le soleil couché
le soleil chien du capital
le vieux soleil de cuivre
le vieux soleil clairon
le vieux soleil ciboire
le vieux soleil fistule
le dégoûtant soleil du roi soleil
le soleil d'Austerlitz
le soleil de Verdun
le soleil fétiche
le soleil tricolore et incolore
l'astre des désastres
l'astre de la vacherie
l'astre de la tuerie
l'astre de la connerie
le soleil mort.

Et le paysage à moitié construit à moitié démoli
à moitié réveillé à moitié endormi
s'effondre dans la guerre le malheur et l'oubli
et puis il recommence une fois la guerre finie
il se rebâtit lui même dans l'ombre
et le capital sourit

mais un jour le vrai soleil viendra
un vrai soleil dur qui réveillera le paysage trop mou
et les travailleurs sortiront
ils verront alors le soleil
le vrai le dur le rouge soleil de la révolution
et ils se compteront
et ils se comprendront
[comme les non-vaccinés de nos jours !! ou ceux qui écoutent Jean-Jacques Crévecoeur ]

et ils verront leur nombre
et ils regarderont l'ombre
et ils riront
et ils s'avanceront
une dernière fois le capital voudra les empêcher de rire
ils le tueront
et ils l'enterreront dans la terre sous le paysage de misère
et le paysage de misère de profits de poussières et de charbon
ils le brûleront
ils le raseront
et ils en fabriqueront un autre en chantant
un paysage tout nouveau tout beau
un vrai paysage tout vivant
ils feront beaucoup de choses avec le soleil
et même ils changeront l'hiver en printemps. 

PREVERT "Paroles"

un jour dans les années 70 on a donné son nom à des écoles, et on (les "instances" bien-pensantes et officielles de l'Etat) a organisé une rencontre entre lui et des enfants. Après, les journalistes lui ont demandé ses impressions : il a dit qu'il était désolé de ce qu'ils étaient devenus et les avait trouvé trop soumis (en 1970 ! que dirait-il maintenant !? devant les clones actuels élevés sous caméras de vidéosurveillance et 11 vaccins ?....)

12/09/2023

la mentalité de nos maîtres

La mentalité des mutants dégénérés de l’Occident

Au début, les Russes pensaient à un piège, une sorte de cheval de Troie, ils s’approchaient avec précaution, prêts à tirer au moindre mouvement suspect de l’animal, mais ils ont fini par comprendre : les blindés de l’OTAN sont conçus par les mêmes petits rentiers hystériques qui ont peur de tout, du fromage au lait cru, du pinard, des clopes, du monoxyde de carbone, du pollen, des particules fines, des ions positifs, des UV, de l’amiante, de la vache folle, du Covid, pour lesquels il n’y a jamais assez de masques, de vaccins, de ralentisseurs, qui nous pourrissent la vie avec des alarmes stridentes quand on ne met pas la ceinture, des panneaux de consignes de sécurité partout, hydratez-vous (pas avec de la bière) faites une pause, des messages sonores, attention à la marche en descendant du train etc. Tout ça pour protéger … les avocats de « groupes » d’investisseurs capitalistes de toute réclamation, en fait !

 

Vignette-20-06-2023 vas te faire crever site inféodé à ce site capitaliste totalitaire qu'est twitter.jpg

 

Une image = 1000 mots

Ils ne se cachent même plus. Le visage fasciste des "autorités" de ce monde malade est en train d'être révélé aux yeux de tous. Un par un, chacun fait le choix entre liberté naturelle ou prison artificielle. Ceux qui ont déjà fait le choix de la liberté se retrouvent renforcés et prêts pour ce qui est à venir. La guerre spirituelle est bien réelle, la Paix aussi, pour ceux qui ont un cœur, des yeux et des oreilles pour la sentir, voir et entendre. Venez nombreux et partagez ??

 

10/09/2023

le problème

vidéo tout à fait capitale de Jean-Jacques Crèvecœur :

https://odysee.com/@ConversationDuLundi:4/CDL44:3

à la fin il évoque l'enseignement de l'histoire, et la disparition avec l'âge de ceux qui ont vécu la 2ème Guerre Mondiale. Mais aussi

il y a déjà de moins en moins de gens qui ont vécu les années 50, 60, et 70 et qui savent combien de libertés on a perdues depuis !!! absolument affolant je vous assure ! Ce n'est plus du tout la même France.

(sans parler du RALENTISSEMENT hallucinant de la vie quotidienne et des démarches et services, tout !  en 1960 du temps où la poste était un Service Public géré par des fonctionnaires, un lettre mettait 24 heures pour aller d'un bout de la France à l'autre bout, maintenant il faut compter 6 jours ! et tout s'est ralenti, tous les services administratifs et commerciaux publics et privés, dans les mêmes proportions, l'impuissance l'ignorance totale le manque de fiabilité et surtout l'hallucinante LENTEUR est devenu un véritable cauchemar)

Le problème pour les gens nés dans les années 50 et qui se révoltent devant tout ce qu'on nous fait, toutes les dérives et dégradations de la société actuelle est que la jeune génération, née après 1990, elle n'a jamais connu rien d'autre ! les jeunes  ne peuvent même plus comparer avec la France des années 50 et 60 et s'épouvanter de tout ce qu'on a perdu depuis.
(Cette génération, et bien, elle va mourir - c'est la mienne - et après il ne restera plus rien, il faudra demander aux historiens ou regarder les vieux films , les vieilles chansons, lire les vieux romans, etc.)

Ils sont nés sous les caméras de vidéo-surveillance, le chômage, et les bavures policières, les innombrables obligations, privations , "devoirs" et interdictions qu'on nous impose sous le nom de "citoyenneté", et ils pensent que c'est normal !! https://reseauinternational.net/ils-trouvent-ca-normal-ou...

et ils ne sont même pas choqués qu'on fasse tatouer les animaux, comme les nazis tatouaient les déportés d'Auschwitz, et qu'on rende ça obligatoire !!!

et ils sont nés dans une France où toutes les églises sont fermées, ils ne savent pas que des églises normalement c'est ouvert, normalement !

Toutes choses, et bien d'autres encore, qu'en 1960 personne n'aurait jamais, au grand jamais imaginé que ce serait un jour seulement envisageable !!!

etc, etc, c'est valable pour plein de domaines, et de nouvelles technologies et pratiques (et propagandes, et conditionnement des gens) de ce que Sylvain Timsit a nommé le Libéral-Fascisme.


ils n'ont pas connu la société civilisé (ni la lutte syndicale ! ni la sécurité de l'emploi, ni l'échelle mobile des salaires) qu'on avait alors, ni les café-hôtel qu'il y avait partout, des magasins partout, des enfants partout, des lignes d'autocars jusque dans le moindre village, des services publics partout, des caméras de vidéo-surveillance nulle part !

Et lisez sur le présent blog mon article "69, année encore civilisée" sur le traitement des passagers d'avions. Epouvantable !

c'était aussi une époque de liberté et de convivialité pour les enfants, comme on le voit décrit dans les aventures de Mafalda ou de Boule et Bill, un temps où le monde était à eux  « Je me sens bien dans les rues, les chemins. Peut-être que cela vient de l’enfance, dans ces maisons où il n’y avait pas de séparation entre le dedans et le dehors. On entrait, on sortait comme on voulait. On entrait à nouveau sans prévenir personne, sans protocole d’accord, d’accueil ou de départ. Nous, les enfants, on était tout le temps dehors. On changeait souvent de maison, ce qui fait qu’on n’en habitait aucune. Le monde était à nous. »


Ils n'auront plus les velléités de révolte, car ils ont été éduqués à la soumission, l'ont intériorisée, et ne savent pas qu'on peut vivre autrement.     

les oiseaux nés en cage.jpg

et c'est pourquoi on assiste au "spectacle obscène d'une population soumise et indifférente"

et c'est pourquoi on peut lire,  conséquence, "pour l’imposer aux jeunes générations dépolitisées qui n’ont pas l’air de comprendre ce qu’il va leur arriver à eux mais qui est épargné aux plus anciens qui résistent trop.

Oui les anciens résistent, car ils ont grandi dans une époque où on et était encore libres ( et la France équipée jusque dans le moindre village), et respectés, et debouts, et où on ne se laissait pas faire avec autant de "citoyenneté", comprenez : de soumission.

MAIS quand on  discute avec des "jeunes" (même des pas trop jeunes, des qui sont nés après 1970 on dira)      c'est abominablement affolant ! comme j'ai dit ils ne se rendent pas compte de tout ce qu'on a perdu, ils ont grandi dans une société transformé en camp de concentration où on leur a appris à être soumis, bourrés de contrôles à chaque pas un monde où tout est interdit censuré, et déshumanisé, ET QUI PENSENT QUE C'EST NORMAL !!! qui ne peuvent pas regretter l'état  de CIVILISATION, et de REPUBLIQUE digne de ce nom qu'ils n'ont plus connus, en en plus ils ont subit une telle décérébration culturelle !  on les a désappris à réfléchir. Par exemple les travailleur, qui autrefois étaient politisés et aviaent au moins quelques notion de marxisme et de lutte des classes, sont maintenant devenus primaires qu'on pousse à voter Front National, parce qu'on les a désappris à réfléchir et à identifier les problèmes ! Depuis qu'on a désappris aux jeunes de se révolter, il ne reste plus que les vieux qui savent encore être rebelles !  quelle sinistre société de zombies ! !!!

Pour que les messages de propagande soient efficaces, ils doivent être répétés souvent, très souvent, avant d’être inconsciemment acceptés par les masses.

L’ère d’Internet avec ses appareils numériques personnels omniprésents, ses communications instantanées et ses réseaux mondiaux d’information et de divertissement a rendu cela beaucoup, beaucoup plus facile… et a rendu les Occidentaux encore plus sensibles à la manipulation psychologique.

et je le rappelle, nous nous scandalisons de tous ça parce que nous avns connu le monde d'avant, mais ceux qui sont nés dedans, ne pensent même pas à se révolter, et ils trouvent que c'est normal, comme les petits nazis nés après 1933

et maintenant c'est encore pire (quand on laisse faire de telles tendances c'est TOUJOURS de pire en pire. retenez les adages latins : Principiis obsta, et Finem respices !!)

08/09/2023

c'est une chance comme dit l'éditorialiste de la revue MORPHEUS

"L'Ocident est secoué par un mal profond. La désacralisation de la vie est devenue paroxysmique. (Giuseppe Belvedere et les pigeons de Paris s'en sont bien rendus compte!) Le citoyen n'est plus potentiellement qu'une entité biologique qui devra être pilotée par l'intelligence artificielle, de l'incubateur à la tombe, dans une "Smart City". Toutes les expériences nanotechnologiques de transhumanisation et pire encore, sont permises. Si le citoyen européen nanti est peu éveillé sur ces faits en revanche 87% de la population mondiale l'a compris. L'Afrique et une partie de l'Amérique du Sud se réveillent. De fait, le monde se désolidarise du bloc occidental devenu fous.
C'est une chance, la fin de règne des mondialistes est proche....."

Je rappelle ce que je disais au terme de la comparaison entre le fascisme 1.0 (celui des années 30) et le fascisme 2.0 actuel (le covidisme et Klaus Schwab): c'est pire ! on a pu se libérer du fascisme 1.0 parce que ça a tourné à la guerre et qu'ils l'ont perdue. Mais ici ! c'est mondial. Et il n'y a pas de forces pour nous libérer, "Mgr. Vigano combien de divisions ?" demanderait ironiquement Staline !
La seule chose qui pourrait peut-être donner espoir c'est Poutine (qui n'est pas meilleurs que les autres, Staline non plus ! Mais Staline, l'URSS, en défendant son bout de gras, et en se libérant de Hitler, nous a libérés nous aussi!) et L'Afrique Noire. Je rappelle que plusieurs de ses chefs d'Etats ont été tués mystérieusement parce qu'ils avaient refusés la "vaccination". Les africains qui se soignent à l'Artemisia et rejoignent les BRICS et se rebellent contre le néocolonialisme seront-ils "les gardiens de l'humanité", comme disait le Pr Montagnier ("les non-vaccinés seront les gardiens de l'humanité" et au sens physique et au sens moral du terme) ? J'ai toujours vu Chavez et Kémi Seba comme des libérateur pour toute la planète. Espérons

 

 

 

06/09/2023

colibri je fais ma part diffusez mon blog

 

Paroles

Soumission banalisée
Insurrection paralysée
Toujours la même énergie à canaliser
Rapper pour rien dire ça risque pas d’arriver

Et vu que tout est centralisé
Pas l’choix il faudra les neutraliser
Surveillance généralisée, histoire scénarisée,
Si t’oses respirer tu seras pénalisé

Q.R-code : Totem d’immunité
Puce RFID et vaccination forcée
Ils ont pris nos vies et ils les ont capturées,
Virent des lits d’hôpitaux et disent qu’ils sont saturés

Graphène dans l’aiguille, thérapie génique
Nos vie volées par des normes hygiéniques
Prétexte d’une nouvelle ingénierie
Parle pas trop vrai ou tu passera pour un hérétique

Nouvelle religion que les blaireaux sacralisent
Système de contrôle des Pedosatanistes
Alain Minc, BHL et autres Attali
La seule maladie, c’est leur credo fataliste

Le monde se dirige vers le transhumanisme
On s’prépare au pire comme des survivalistes
Politiciens, financiers, journalistes ouais,
J’ai noté tous leurs noms sur ma liste

Lobbyistes et conseillers occultes agissent pendant que les hommes font les autruches,
Zombifié par le côté obscur
J’vais de l’avant, mais j’ai les RG au cul

Un ennemi idéologique
Hypnose avec la bonne posologie
Tu veux comprendre, apprend la démonologie,
Le cube noir de Saturne et sa chronologie

Cheval de Troie au sein de la démocratie
Objectif : Contrôler la démographie
J’prononce les mots magiques,
Remonte à l’origine de l’hémorragie

Technique de manipulation de masse
Pendant qu’les flics nous retiennent dans des nasses,
Ouais, c’est pas qu’au sens figuré qu’ils nous défigurent et qu’ils nous mettent dans des cases

Rituel et technologie pour nous asservir
J’suis venu jusqu’ici pour vous avertir
Monde en cage aimerais vivre à l’air libre
Mais la magie opère quand la matière vibre

Tous bloqués dans la caverne de Platon
Ma déception est allée crever le plafond
Mais j’trouve l’inspiration que dans les bas-fonds
Pour faire face à tous ces ducs et barons

À tous ces fils de pute, pardon !
J’équilibre le Yin et le Yang
Tu vas goûter à ma part d’ombre
J’vous pardonnerai que quand vous serez vidés de sang

L’enfer s’épanouit sur le terreau de l’ignorance
Ouvre ta conscience et brise le silence
Vois l’évidence, derrière les hommes de paille regarde qui les finance

Désobéissance et insoumission
Rien d’factuel derrière leurs injonctions
Pas de remèdes naturels, ils veulent nous faire des injections

Test PCR par le Q
Masque et visière par dessus
Même à ta mère tu lui parles plus
Moins d’vérité aux infos que dans bar de putes

J’sais quoi en dire j’vais pas m’autocensurer
Leur bien-pensance peut aller de faire enculer
J’ai l’audace de ma détermination
Va-t-on rester témoins de notre extermination?

Dictature subtile qui s’installe en douce
Ceux qui se prétendent lumière sont même pas des ampoules
Regarde c’que j’encours et après quoi les gens courent
Moins peur du bruit des bottes que du silence des pantoufles.

Fabrique du consentement,
Société de divertissement
Ils veulent juste notre asservissement
Dix ans que j’lance des avertissements

Mais j’ai peur de flancher comme Caligula
Mêmes les dissidents sont manipulables
Faire semblant c’est fini j’arrive plus là,
Ils savent c’que tu fais, où tu vas et à qui tu parles

J’écoute que La Vie et ses lois immuables
J’m’en fous de ton avis celui du tribunal
Car tout n’est que simulacre
Masse envoûtée par ses notions illusoires

Le Grand Reset ne sera pas qu’économique
On forge des avis dichotomiques
Information devenue lobotomie
Leur philanthropie ressemble à de la sodomie

Sur une Terre où tout est profit
Si c’est gratuit, ben c’est toi le produit
T’as pas compris, le but ultime c’est d’produire à la chaîne que des pâle copies

Mais on a beau accuser le système,
Ils ont pris le pouvoir car l’humain est si faible
À chacun de désobéir à ces bâtards
j’m’arrête ici le colibri a fait sa part.

04/09/2023

notre monde vu par Gao Xingjian

Gao Xingjian (bon, en réalité en Français son nom devrait être Gao Tching-djen), le merveilleux prix Nobel de littérature en l'an 2000, a écrit ça dans une de ses œuvres, semi-surréaliste et inclassable, on trouve au milieu, ces quelques paragraphes :

 

"La foule grimpe sur la montagne, tous rivalisent d’énergie, comme dans une compétition. Des hommes, des femmes, en short, sac au dos, des vieux, des jeunes appuyés sur des cannes, tirant des enfants, les jeunes gens entraînant les jeunes filles par la main, cela ne ressemble pas vraiment à une compétition. Ils marchent ensemble, est-ce un village de vacances ? La population d’une bourgade ? Une population entière, hommes femmes vieux et jeunes sans exception, qui se livrent à un exercice sportif à la mode ?

Les cafards grimpent partout, il porte des gants couverts de cafards morts il s’accroupit et les frappe de toutes ses forces.

Deux jambes chaussées de souliers au bout pointu s’élèvent à la verticale, c’est le clown au nez blanc qui fait le poirier. Sur la piste de danse, il s’avance sur les mains, en suivant l’accordéon qui n’émet plus que des souffles.

La foule halète, les fronts sont couverts de sueur. Ils sortent tous la même bouteille sur laquelle est collée la même étiquette de la même marque d’eau minérale, ils ont aux lèvres le même sourire de bonheur."

 

je vous laisse en sa compagnie

02/09/2023

faites un essai d'une semaine - Ne faites rien et écoutez le silence

trouvé une excellente proposition d'un blogueur qui nous dit :

"je vous invite à faire un essai sans télé d'une semaine : Choisissez  un beau tissu que vous aurez plaisir à voir pendant une semaine et de le poser sur votre télé, qui va prendre une semaine de repos bien mérité.

Votre télé ainsi endormie va vous offrir la denrée la plus précieuse de l'univers : du temps !
Mais qu'allez vous bien pouvoir faire de cette denrée qui vous est offerte ainsi ? Je vous propose quelques idées pour employer les précieuses heures qui vous sont  ainsi offertes  

et voilà le programme ! comment retrouver UNE VRAIE VIE

- ressortez le jeu de petits chevaux ou de dames qui prend la poussière dans votre placard depuis si longtemps et faites une partie avec votre conjoint, vos enfants ou avec des amis. Les chevaux prendront l'air et vous aussi.

(Personnellement je conseillerais plutôt un jeu de cartes !)

- Prenez votre lampe de poche et partez faire une promenade nocturne dans la forêt ou dans la nature, seul ou avec vos proches. La nature est si différente la nuit.

 

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- Sortez vos vieux albums photo, ouvrez les et parlez de votre histoire avec les personnes qui partagent votre quotidien. Ca fait du bien de donner un sens aux choses.

- Aimez vous !

- Lisez tout haut quelques passages d'un livre que vous aimez beaucoup à votre conjoint

- Ne faites rien et écoutez le silence

 

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Enfin, faites ce qui vous passe par la tête, allez marcher dans la forêt pieds nus, ou montez en haut d'un arbre pour changer de perspective, mais faites quelque chose dont vous vous souviendrez et qui vous rendra heureux. 

par exemple

kamp' aŭtuna

Dans le si important (kaj trafa) poeme de Tamas Falu  « Kontraŭ Morto mi protestas/Kaj skribe mi apelacias »

dans son motivaro il finit par « kamp' aŭtuna »

Oui!! Il fut un temps où je pouvais, plus maintenant si Jacqueline n'est pas là, où même je rêvais comme pas un de me promener à travers champs, en automne, voire la nuit, c'était mon rêve.

Oui c'était un temps où on pouvait sans crainte et sans difficulté se trouver dans un train roulant le soir à travers la nuit. On pouvait être sûr alors, qu'on n'aurai aucun mal à l'arrivé de trouver un hôtel. Et un hôtel qui sera dans vos prix. Pas seulement des « chaînes » pour homme d'affaires libéral-fascistes. Et pour prendre un train, selon son humeur, on n'avait qu'à aller au guichet, et acheter un billet, et puis monter dans le train (sans se soucier de le poinçonner, il y avait des contrôleurs qui s'occuperaient de ça, on pouvait en être sûr, et ça n'était pas des flics haineux) la vie était beaucoup plus facile et sûre que maintenant.

c'était jadis ... ( comme dirait Oskar Milosz)

40 ans seulement 

quelle destruction de notre pays !!!!

 

la vraie vie versus la paranoïa aliénante :

notre monde actuel est en guerre :

En guerre contre les microbes. Guerre contre les insectes. Guerre contre les Palestiniens. Guerre contre les Syriens. Guerre contre les SDF. Guerre contre les drogués. Guerre contre la liberté. Guerre contre les chômeurs. Guerre contre les pauvres. Guerre contre les différences. Guerre contre la fête. Guerre contre le partage. Guerre contre le dialogue. Guerre contre la diversité. Guerre contre les traditions. Guerre contre les fumeurs. Guerre contre les intellectuels. Guerre contre l'intelligence. Guerre contre la diversité. Guerre contre la marginalité. Guerre contre la fraternité. Guerre contre la culture. Guerre contre le sexe libre. Guerre contre l'alcool. Guerre économique. Guerre contre le hasard. Guerre contre la lenteur. Guerre de l'information. Guerre contre les animaux. Guerre contre les plantes, concurrentes de Big Pharma qui ont l'impardonnable tort d'être gratuites."

 

01/09/2023

La raison tonne en son cratère

Debout les damnés de la terre !
Debout les forcats du vaccin ! (modif adaptée aux circonstances)
La Raison tonne en son cratère (écoutez les scientifiques comme Delepine, Montagnier, Henrion-Claude, Vernon Coleman, Geert Vandenbosch,etc, etc etc )

et la suite .... (apprenez la par cœur et chantez là tous les matins !)

mais le conseil constitutionnel est dirigé par Laurent Fabius de la crise du sang contaminé (laquelle avait déjà motré que le grand capital est prêt aux crime de masse pour préserver ses profits, ça aurait du nous servir d'alerte) et des égorgeurs qui "font du bon boulot" lui qui devrait être en prison à vie.

"Les non-vaccinés seront les gardiens de l'humanité" a dit le Pr Montagnier, qq semaines avant de mourir

 "les quelques hommes demeurés vraiment hommes flotteront par-dessus les remous de ce grand désastre collectif. Et c'est grâce à eux que la race humaine sera sauvée, comme elle l’a déjà été à plusieurs reprises au cours de l’histoire." Virgile Gheorghiu

31/08/2023

2 septembre 2023 à Arras, pour le Frexit sortie de l'OTAN, rétablissement des Services Publics nos libertés, la fin des mensonges ! du fascisme et des conflits d'interêts, pour le RIC !

et pour comprendre dans quel monde on nous fait vivre :

Dans la série Le système tue, trois films, trois témoignages

par Dominique Muselet

En plein soulèvement du pays contre le système oligarchique EU/US qui veut imposer aux Français, qui n’en peuvent déjà plus, de trimer deux ans de plus pour enrichir toujours plus cette oligarchie esclavagiste, le cinéma Mélies de Montreuil met à l’affiche trois excellents films qui, chacun à sa manière, lève le voile sur un aspect de l’oppression systémique dont nous sommes victimes. (voilà les VRAIS thèmes de gauche ! Et pas ceux qu’ont prétend être de gauche actuellement!!!)

Le premier que j’ai vu, About Kim Sohee s’inspire d’un fait divers survenu dans le petit village de Jeonju fin 2016 qui a eu des répercussions sur les lois du travail en Corée (pourquoi alors le titre est en ANGLAIS !!!? ) du Sud.

 Kim Sohée est une lycéenne pleine de vie, au caractère bien trempé. Obligée de faire un stage de fin d’étude, (en clair du travail gratuit), dans un centre d’appel de Korea Telecom (en amerloque dans le texte!) , elle découvre rapidement qu’il s’agit moins d’informer et d’aider les clients que de les manipuler pour les empêcher de résilier leur abonnement.

Kim Sohee se bat courageusement contre les exigences abusives de la direction, mais cela ne fait qu’augmenter la pression conjuguée de l’entreprise, de l’école et de sa famille. Ne voyant pas d’issue à son calvaire, elle se suicide quelques semaines après son chef. Là s’achève la première partie du film. Le film redémarre avec l’enquête de l’inspectrice Yoo-jin qui prend conscience, en même temps que les spectateurs, que Kim Sohee a été la victime d’un immense système d’exploitation dont toutes les parties sont à la fois complices et victimes, de l’école à la police, en passant par les organismes de contrôle et ses propres parents. Kim Sohee est morte parce qu’elle était en bout de chaîne.

Avant  d’aller plus loin, il convient de se pencher sur le terme système que j’ai utilisé dans le titre et qui apparaît dans pratiquement toutes les critiques que j’ai lues sur le film : Libération parle d’un « système de harcèlement entrepreneurial dont l’éducation nationale se rend directement complice » et pour Allociné, le film « met à jour tout un système vicié ». Il y a quelques années, lorsque je parlais du système, je me faisais réprimander par mes amis de la gauche propre sur elle. On comprend pourquoi lorsque, cherchant Système sur wikipedia, on est renvoyé à Antisystème, « un adjectif qualifiant des personnes, des groupes ou des partis politiques portant un discours critiquant les institutions politiques dominantes ». Ce n’est déjà pas bien de critiquer « les institutions politiques dominantes »  mais quand en plus l’expression est attribuée à l’extrême-droite, alors que c’est par essence d’extrême-gauche, l’extrême-droite c’est le respect du système) (alors elle est impure à tout jamais, (comme autrefois les sorcière, les hératiques, puis en URSS les « trotskystes », petits-bourgeois, en Amérique les « communistes », etc, toujours le truc des flics propagandistes et leurs collabos bien soumis!) alors même que tout le monde l’emploie désormais, même J.L. Mélenchon, et qu’elle décrit parfaitement la réalité. Nous sommes en effet confrontés à un système dont toutes les parties, toutes les institutions politiques dominantes, au lieu de jouer, comme elles le devraient, le rôle de contrepouvoir les unes par rapport aux autres, s’emboîtent aussi étroitement que des briques pour former un mur infranchissable à tout ce qui n’est pas la Caste.

C’est contre le mur de ce système que se fracassent tous ceux qui luttent pour une vie de travail décente combat de gauche essentiellement, et non ce que les journaputes présentent comme « de gôche »!) , c’est contre ce mur que s’est fracassée Kim Sohee, que se sont fracassés tous les ouvriers de l’usine Citroën du film Les Établis, que se sont fracassés les neuf inculpés de la fausse (comme le Covid comme le « déficit de la Sécu », etc toutes les propagandes des exploiteurs) affaire de Tarnac dont nous parle le documentaire La Relaxe, et que se fracassent les Français qui refusent de se laisser voler deux ans de plus de leur vie par un système oligarchique taillé sur mesure pour extraire le maximum de valeur ajoutée de chaque individu jusqu’à ce que mort s’ensuive. (voilà le résumé exact de ce que c’est!!)

À mesure que progressait le film About Kim Sohee l’accablement me gagnait, comme il gagnait la jeune étudiante, et, quand elle s’est suicidée, je n’ai même pas trouvé la force de m’indigner. Le faible espoir que justice soit rendue soulevé par le début de l’enquête, s’est éteint lentement à mesure que l’inspectrice rencontrait tous ceux, particuliers et institutions, qui auraient dû la protéger mais qui l’ont laissé mourir, parce qu’ils ne pouvaient pas faire autrement. Personne ne sera puni, puisque personne n’est responsable. La responsabilité se perd dans les sables mouvants d’un système inhumain, qui fait de chacun la victime de sa hiérarchie et le bourreau de ses subalternes.

Bref relisez Marx (et Zygmunt Bauman) refaites vous une CULTURE !

Les Établis – Sans unité, c’est l’échec assuré

Le film Les Établis nous fait (re)vivre un débrayage qui a eu lieu en février 1969 dans l’usine Citroën de Choisy qui fabrique des 2 CV. L’Établi, c’est le héros, Robert Linhart, un normalien militant de gauche, qui se fait embaucher pour partager la souffrance des ouvriers et préparer la révolution. La plus célèbre de ces Établis est certainement Simone Weil, la philosophe, qui, alors professeure agrégée, entre à l’usine à l’âge de 25 ans. Robert a beaucoup de mal à s’adapter au bruit infernal, aux odeurs suffocantes, à la chaîne, aux cadences. « Après le choc du début, l’engourdissement, la survie », confie-t-il à sa femme. Il a les mains en sang. Ses camarades l’appellent la momie à cause de ses bandages.

L’occasion d’engager la lutte se présente quand Citroën a l’idée diabolique de récupérer une partie des hausses de salaire que l’entreprise a dû consentir lors des Accords de Grenelle qui ont couronné les émeutes de mai 68, en exigeant des ouvriers 3 heures de travail supplémentaire gratuit par semaine.

Le mouvement s’organise avec difficulté sous l’égide de Robert. Nombre d’Africains, Berbères, Yougoslaves, Italiens ne comprennent pas le français. Il faut tout traduire. Les discussions sont houleuses. Jusqu’à la dernière minute, nul ne sait si le débrayage aura lieu. Finalement la majorité des ouvriers déposent leurs outils et le désordre s’installe dans l’usine. Le patron ordonne d’arrêter la chaîne. Les ouvriers ont gagné. Ils explosent de joie et de fierté.

Le second jour, le patron fait fermer l’usine à l’heure de la sortie et, même s’ils refusent de travailler les ouvriers, ne peuvent pas partir avant la fin des 45 mn supplémentaires. Le troisième jour, les choses s’enveniment. Les contremaîtres, des anciens de la coloniale, se déchaînent sur les ouvriers, les immigrés sont chassés de leur foyer, il y a des fuites, des querelles. Le quatrième jour,  le patron propose un vote. Robert et ses amis grévistes se méfient, mais ils ne peuvent pas s’opposer à un vote « démocratique ». À moment donné, Christian, un jeune que Robert avait pris sous son aile, craque et met le feu aux bulletins. C’est fini ! Les grévistes sont discrédités. Tout rentre dans l’ordre capitaliste et les esclaves reprennent le travail dans la résignation et le silence. Robert apprendra un peu plus tard que le vote et le feu ont été organisés par le patron avec la complicité de son protégé. Une révélation qui achève de l’achever.

On sait par son livre et celui de sa fille Virginie Linhart, Le jour où mon père s’est tu, que Robert Linhart ne s’est jamais remis de son séjour à l’usine Citroën.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Linhart

Les ouvriers, quant à eux, ont eu leur moment de gloire, ils se sont émancipé et ont retrouvé leur dignité un bref instant, mais ils l’ont payé très cher. Certains ont perdu leur emploi, d’autres, comme Boubaka et Robert ont perdu la raison et/ou la santé, et le sort de tous s’est encore dégradé.  Un triste bilan qui ne hantera pas seulement Robert.

La situation des travailleurs ne s’est pas améliorée depuis cette époque, comme le souligne un article de Frustration du 13 mai 2023, Comment la France est devenue championne de la souffrance au travail:

« Le 28 avril dernier, le journal l’Humanité sortait les statistiques d’Eurostat (l’INSEE de l’Union Européenne) sur la mortalité au travail : la France est largement en tête, avec une mortalité deux fois supérieure à la moyenne européenne. L’info n’a été que très peu reprise. La mort au travail et plus largement la souffrance au travail sont un véritable tabou médiatique : les accidents mortels surviennent en moyenne deux fois par jour. En moyenne, chaque jour, 90 personnes subissent un accident grave qui leur laisse des séquelles à vie. Qui se demande comment nous en sommes arrivés là ? Quasiment personne. Et pour cause, se demander pourquoi on meurt et on souffre autant au travail en France, c’est mettre en accusation les trois derniers gouvernements, sarkozyste, socialiste et macroniste, qui ont détricoté le droit à la santé au travail. C’est mettre en évidence la responsabilité du patronat dans ce triste record. Bref, c’est mettre en lumière le fait que la lutte des classes ne se joue pas seulement dans les manifestations de rue et leur répression, mais bien aussi dans la façon dont nos corps sont traités au travail, par la bourgeoisie et ses représentants ».

Le traitement des corps des travailleurs en système capitaliste a été mis au point dans les camps d’esclaves. Matthew Desmond montre dans un article fascinant du New York Times Magazine intitulé Pour comprendre le capitalisme, il faut commencer par les plantations que « les techniques de gestion utilisées par les entreprises du XIXe siècle ont été mises en place au cours du siècle précédent par les propriétaires de plantations (…)

« Les planteurs avaient « développé des hiérarchies complexes pour le travail combinant un bureau central, composé de propriétaires et d’avocats responsables de la répartition du capital et de la stratégie à long terme, et de plus petites unités responsables de différentes opérations, un degré de complexité égalé uniquement par de grandes structures gouvernementales comme la Royal Navy britannique (…) Ils ont également mis au point des méthodes pour calculer la dépréciation du capital, une innovation révolutionnaire en matière de méthode de gestion, en évaluant la valeur marchande des esclaves tout au long de leur vie. Leur valeur culminait généralement entre 20 et 40 ans, mais elle était ajustée individuellement à la hausse ou à la baisse en fonction du sexe, de la force et du tempérament : les personnes étaient réduites à de simples données (…)

« Ce niveau d’analyse a également permis aux planteurs d’anticiper la rébellion. Les outils étaient comptés régulièrement pour s’assurer qu’une grande quantité de haches ou d’autres armes potentielles ne disparaisse pas soudainement. “Ne laissez jamais un esclave verrouiller ou déverrouiller une porte”, conseillait un esclavagiste de Virginie en 1847. De cette façon, les nouvelles techniques comptables mises au point pour maximiser les rendements ont également contribué à garantir que la violence ne vienne que d’une seule direction, permettant à une minorité de Blancs de contrôler un groupe beaucoup plus important d’esclaves noirs (…)

« Les surveillants enregistraient le rendement de chaque esclave. Les données étaient recueillies non seulement après la tombée de la nuit, lorsque les paniers de coton étaient pesés, mais tout au long de la journée de travail. Selon les mots d’un planteur de Caroline du Nord, les esclaves devaient être “suivis du lever du jour à la tombée de la nuit”. Le fait d’avoir les esclaves alignés sur des rangées parfois plus longues que cinq terrains de football, permettait aux surveillants de repérer ceux qui traînaient (…)

« La quête intransigeante de quantification et la mise en place d’une comptabilité scientifique dans les plantations d’esclaves est antérieure à l’industrialisation. Les usines du Nord ne commenceront à adopter ces techniques que des décennies après l’émancipation. Les grands camps d’esclaves sont devenus de plus en plus efficaces et les esclaves noirs ont été les premiers travailleurs modernes de l’Amérique, leur productivité augmentant à un rythme stupéfiant. Au cours des 60 années qui ont précédé la guerre civile (guerre de Sécession, ndt)) la quantité quotidienne de coton récoltée par esclave a augmenté de 2,3 % par an. Cela signifie qu’en 1862, l’esclave moyen ne récoltait pas 25 ou 50 % de coton de plus que son homologue de 1801, mais 400 % de plus.

« Aujourd’hui, la technologie moderne facilite la surveillance permanente des lieux de travail, en particulier dans le secteur des services. Les entreprises ont mis au point des logiciels qui enregistrent les touches sur le clavier et les clics de souris des employés, et font des captures d’écran aléatoires plusieurs fois par jour. Les travailleurs d’aujourd’hui sont soumis à une grande variété de tactiques de surveillance, allant des tests de dépistage de drogues et de la vidéosurveillance en circuit fermé aux applications de suivi et même aux radars qui détectent la chaleur et le mouvement. Un sondage mené en 2006 a révélé que plus d’un tiers des entreprises comptant 1 000 employés ou plus avaient du personnel qui lisaient les courriels envoyés par les employés. La technologie qui accompagne cette surveillance des lieux de travail lui donne une allure futuriste. Mais il n’y a que la technologie qui est moderne. Derrière cette technologie, il y a la même volonté que celle des esclavagistes des plantations : contrôler totalement le corps de ses esclaves ».

La Relaxe – Unis pour vaincre le système

Le troisième film est un documentaire. Il se concentre sur Manon Glibert, une des « inculpés » de la « fausse affaire Tarnac » comme dit le Monde, après avoir probablement, comme tous les medias, traîné les inculpés dans la boue au moment de leur arrestation. Toute trace de ces éventuelles calomnies ont fort opportunément disparu de ses archives, l’article le plus ancien date du 13 décembre 2008, plus d’un mois après les arrestations.

On suit Manon à son travail au magasin général qu’elle et quelques autres ont ouvert à Tarnac et à leur ferme. On la voit chez elle avec sa fille et avec le groupe qui l’aide à préparer sa défense pour le procès du 12 avril 2018, qui, après 10 ans de persécutions judiciaires, doit décider de son sort : prison ou relaxe. Une femme simple et chaleureuse qui mène une vie simple et tournée vers les autres.

Le film ne fait qu’allusion aux circonstances qui ont présidé à son arrestation et celle de huit autres jeunes gens, le 11 novembre 2008, par la police antiterroriste, dans le cadre de l’enquête sur le sabotage de lignes de TGV, à sa garde à vue et à sa mise en examen sous l’accusation d’association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme. Le documentaire préfère s’attarder sur l’innocence de la victime plutôt que sur la corruption du système, en l’occurrence la collusion entre les renseignements (DCRI) et la justice au service des ambitions présidentielles de la ministre  de la Défense de l’époque, Michèle Alliot-Marie. Me Marie Dosé, l’avocate de Yildune Lévy dénonce son arrivisme, son cynisme et sa lâcheté dans sa dernière plaidoirie : « Elle s’est servie d’eux [les prévenus]. Tarnac, ce n’est pas un dossier qu’on politise, c’est une politique qu’on judiciarise. Et aujourd’hui, citée comme témoin, elle écrit au tribunal pour justifier son absence : “En tant que ministre de l’intérieur, je n’ai eu qu’une connaissance sommaire du dossier.” Quel toupet ! Mais quel toupet ! »

La guerre contre le terrorisme déclenchée par Bush Jr dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001, en faisant 900 000 victimes au Moyen-Orient (le Devoir), a amené le terrorisme en Occident. Mais pas assez semble-t-il pour que les populations occidentales prennent vraiment la menace au sérieux, du point de vue des services de renseignement chez qui circule cette bonne blague : « Le terrorisme, il y a plus de gens qui en vivent que de gens qui en meurent », comme le raconte par David Dufresne dans son livre sur l’affaire, Tarnac magasin général.

Qu’à cela ne tienne en va en fabriquer, des terroristes, ainsi on terrorisera les populations et on démontrera l’efficacité de l’État ! Le FBI nous ayant montré la voie (Djihad : FBI, l’usine à fabriquer de «vrais-faux» terroristes), sans parler de Guantanamo, pourquoi se priver ? 

Il faut reconnaître que, comme dit le Monde : « Le scénario était bien ficelé : interpellation musclée, à l’aube, par des forces spéciales en cagoules et gilets noirs, façon ninjas, perquisition sous l’objectif des caméras, communiqué triomphal et conférence de presse de la ministre en personne. Relance, trois jours plus tard, par le procureur de Paris, qui parle de “lutte armée” et de “structure à vocation terroriste” – en admettant toutefois qu’on ne dispose pas “d’éléments solidifiés pour l’instant”. Bref, un remake des Brigades rouges, version France profonde.

Pourtant il n’a pas pris. Pourquoi ? Le lancement, le 11 novembre, a sans doute été trop précipité : une conférence de presse convoquée deux heures à peine après la tombée du communiqué, alors que les perquisitions sont encore en cours, éveille forcément le soupçon de mise en scène. Le casting laissait à désirer : quoi que l’enquête révèle ultérieurement, le profil des “neuf”, ne correspond guère à celui de “terroristes”, ni même de clandestins – certains habitent chez leurs parents ! La mobilisation du village de Tarnac en leur faveur a aggravé le malaise. » Sans compter, entre mille anomalies du dossier, que Yildune Lévy et Julien Coupat se trouvaient à Paris à l’heure où les policiers disent les avoir vus en Seine-et-Marne, comme l’indique un retrait bancaire à 2 h 44 à Pigalle, et que les sabotages ont été revendiqués par des antinucléaires allemands, qui avaient déjà utilisé cette technique par le passé.

L’affaire était clairement montée de toutes pièces mais, hélas pour ses victimes, quand le système se met en mouvement, rien ne peut l’arrêter. Manon a passé 14 jours en prison, Yildune Lévy, deux mois et Julien Coupat, six mois. Tous ont été assignés à résidence pendant un an avec interdiction de communiquer. Il a fallu 10 ans de luttes pour que le système lâche l’affaire. Enfin, le 12 avril 2018, au terme de trois semaines d’audience, Corinne Goetzmann, présidente de la 14e chambre du tribunal correctionnel de Paris a reconnu que le « “groupe de Tarnac” était une fiction » et relaxé les accusés.

Les inculpés de l’affaire Tarnac ont fini par retrouver leur liberté, mais quantités d’autres innocents sont toujours en prison ou persécutés par la police. L;mso-bidi-font-style:normal’>des milliers de petits Tarnac (on casse la porte d’abord, on réfléchit après… ou pas du tout) », selon un journaliste du Monde. Et les iniques lois antiterroristes de juillet 2016 ont entériné l’état d’urgence permanent, avec notamment l’article 421-1 du Code pénal qui stipule que « constituent des actes de terrorisme, lorsqu’elles sont intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur », ce qui permet d’arrêter à peu près n’importe qui. Comme le dit Laurent Borredon, « il suffit de dire qu’ils ont participé à des réunions préparant des manifestations violentes, qu’ils avaient de la littérature insurrectionnelle sur leurs étagères et qu’ils étaient à tel ou tel contre-sommet du G20 et de l’OTAN, et le tour est joué ».

Le système antiterroriste français répond à une logique de répression. Il accuse parce qu’il faut mater, intimider, terroriser, puis, sûr de son impunité, il ment pour justifier ses accusations, comme l’explique Julie Alix : « L’analyse de la criminalité terroriste met en lumière qu’en la matière, seule préside à la décision d’incrimination l’existence d’un besoin répressif. Le constat est donc celui d’une totale instrumentalisation de l’incrimination pénale au service de la politique criminelle antiterroriste. »

Comment alors, les 10 inculpés de l’affaire de Tarnac ont-ils réussi à échapper au rouleau compresseur du terrorisme d’État ? D’abord ils sont restés unis, la police et la justice n’ont pas réussi à les monter les uns contre les autres ; ensuite c’était des militants dotés d’une grand conscience politique, d’une belle faculté d’expression et d’une grande intelligence tactique. Ils ont toujours refusé de rentrer dans le jeu du système, même quand cela pouvait les desservir, par exemple, ils ont toujours refusé de proclamer leur innocence jugeant que l’affaire n’était qu’une suite de mensonges de faux d’agents assermentés, de manipulations de l’instruction et d’intrigues politiciennes et qu’elle n’avait rien à voir avec eux. Et ils ont réussi à « s’arroger le droit à une égalité de parole au tribunal, du jamais vu ! » pour contester pied à pied « le récit de MLP (Madame le président) qui a été écrit en écartant systématiquement tous les éléments qui viendraient le contredire », selon Lundi matin.

Conclusion

En mai 2015, Julien Coupat, désigné par les enquêteurs comme le « chef du groupe de Tarnac » a conclu une interview avec Aude Lancelin par ces mots :

 « Nous vivons dans un monde qui va dans le mur à tombeau ouvert, et qui le sait. Les faits en attestent tout autant que la production hollywoodienne. Ceux qui tiennent les rênes de la machine préfèrent qu’il en soit ainsi plutôt que de renoncer à la moindre miette de leur pouvoir. Ils s’attachent simplement à distiller dans la population le sommeil nécessaire, quitte à le peupler de cauchemars terroristes. 

« Nos infinies réserves de lâcheté veulent toujours croire que nous pourrions abandonner à quelque force autre que nous, à quelque leader le soin de nous sauver. Mais il n’y a plus rien. Nous allons devoir faire nos affaires nous-mêmes.

« Et y'a que nous Qui pouvons faire quelqu'chose pour nous «  (Gilbert bécaud)

https://ruclips.ru/watch/XvKHrbh0F_w/gilbert-b%C3%A9caud-...

Le vent se lève. Il faut tenter de vivre. »

Finalement ce qui fait la richesse du documentaire La Relaxe, c’est que simplement, tranquillement, joyeusement, il nous montre qu’il est possible de vivre, en marge du système, une vie pleine, féconde et fraternelle. Il nous montre que rien, pas même l’État dans toute sa puissance maléfique, ne peut détourner de leur chemin de vie ceux qui savent ce qu’ils veulent. Les neuf de Tarnac ont réussi là où Kim Sohee, Robert Linhart et tant d’autres ont échoué, parce qu’ils ont pris la tangente, ils ont refusé de jouer le jeu, de se laisser embrigader. Le système les a rattrapés parce qu’il ne supporte pas qu’on lui échappe, voyez l’acharnement contre les non vaccinés pendant la démence covidiste, mais ils l’ont vaincu.

Malgré leur échec, le sacrifice de Kim Sohee et de Robert Linhart n’a pas été vain, car c’est en s’appuyant sur l’expérience de leurs prédécesseurs, en montant en quelque sorte sur leurs épaules, que les neuf de Tarnac ont pu voir plus loin, plus grand, autrement…