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17/11/2015

l'universel tombeau

Émile VERHAEREN (1855-1916)

Celui du rien

Je suis celui des pourritures grandioses
Qui s'en revient du pays mou des morts ;
Celui des Ouests noirs du sort
Qui te montre, là-bas, comme une apothéose,
Son île immense, où des guirlandes ,
De détritus et de viandes
Se suspendent,
Tandis, qu'entre les fleurs somptueuses des soirs,
S'ouvrent les grands yeux d'or de crapauds noirs.

Terrains tuméfiés et cavernes nocturnes,
Oh ! mes grottes bâillant l'ennui par les crevasses
Des fondrières et des morasses !
A mes arbres de lèpre, au bord des mares,
Sèchent ton coeur et tes manteaux baroques,
Vieux Lear ; et puis voici le noir Hamlet bizarre
Et les corbeaux qui font la cour à son cadavre ;
Voici René, le front fendu, les chairs transies,
Et les mains d'Ophélie, au bord des havres,
Sont ces deux fleurs blanches - moisies.

Et les meurtres me font des plans de pourriture,
Jusqu'au palais d'où s'imposent les dictatures
De mon pays de purulence et de sang d'or.

Sont là, les carcasses des empereurs nocturnes ;
Les Nérons fous et les Tibères taciturnes,
Gisant sur des terrasses de portor.
Leur crâne est chevelu de vers - et leur pensée
Qui déchira la Rome antique en incendies
Fermente encor, dans leur tête décomposée.
Des lémures tettent les pustules du ventre
Qui fut Vitellius - et maux et maladies
Crèvent, sur ces débris leurs poches de poisons.

Je suis celui du pays mou des morts...

Et puis voici ceux-là qui s'exaltaient en Dieu ;
Voici les coeurs brûlés de foi, ceux dont le feu
Etonnait les soleils, de sa lueur nouvelle :
Amours sanctifiés par l'extatique ardeur
" Rien pour soi-même et sur le monde, où s'échevèlent
La luxure, l'orgueil, l'avarice, l'horreur,
Tous les péchés, inaugurer, torrentiel
De sacrifice et de bonté suprême, un ciel !
Et les Flamels tombés des légendes gothiques,
Et les avares blancs qui se mangent les doigts,
Et les guerriers en or immobile, la croix
Escarbouclant d'ardeur leurs cuirasses mystiques,
Et leurs femmes dont les regards étaient si doux ;
Voici - sanguinolents et crus - ils sont là, tous.

Je suis celui des pourritures méphitiques,

Dans un jardin d'ombre et de soir,
Je cultive sur un espalier noir,
Les promesses et les espoirs.
La maladie ? elle est, ici, la vénéneuse
Et triomphale moissonneuse
Dont la faucille est un croissant de fièvre
Taillé dans l'Hécate des vieux Sabbats.
La fraîcheur de l'enfance et la santé des lèvres,
Les cris de joie et l'ingénu fracas
Des bonds fouettés de vent, parmi les plaines,
Je les flétris, férocement, sous mes haleines,
Et les voici, aux coins de mes quinconces
En tas jaunes, comme feuilles et ronces.

Je suis celui des pourritures souveraines.

Voici les assoiffés des vins de la beauté ;
Les affolés de l'unanime volupté
Qui fit naître Vénus de la mer toute entière ;
Voici leurs flancs, avec les trous de leur misère ;
Leurs yeux, avec du sang ; leurs mains, avec des ors ;
Leurs livides phallus tordus d'efforts
Brisés - et, par les mares de la plaine,
Les vieux caillots noyés de la semence humaine.
Voici celles dont l'affre était de se chercher
Autour de l'effroi roux de leur péché,
Celles qui se léchaient, ainsi que des lionnes -
Langues de pierre - et qui fuyaient pour revenir
Toujours pâles, vers leur implacable désir,
Fixe, là-bas, le soir, dans les yeux de la lune.
Tous et toutes - regarde - un à un, une à une,
Ils sont, en de la cendre et de l'horreur
Changés - et leur ruine est la splendeur
De mon domaine, au bord des mers phosphorescentes.

Je suis celui des pourritures incessantes.
Je suis celui des pourritures infinies ;
Vice ou vertu, vaillance ou peur, blasphème ou foi,
Dans mon pays de fiel et d'or, j'en suis la loi.
Et je t'apporte à toi ce multiple flambeau
Rêve, folie, ardeur, mensonge et ironie
Et mon rire devant l'universel tombeau.

14/11/2015

on ne peut pas se fier le moins du monde aux codes pays des codes-barre (désolé pour les boycotteurs)

ç'est ça la logique du capitalisme !

rien à voir, mais alors là rien du tout, avec l'écologie, ni la géographie, ni la réalité des choses ni le bon sens, sous quelque forme que ce soit, tout ça n'existe pas pour le capitalisme !
http://www.leparticulier.fr/jcms/p1_1519558/et-les-indica...
la forme (la pensée politically-correct anglo-saxonne est essentiellement formaliste, point) et les arrangements entre copains (à quoi ça servirait autrement tous leurs "conseillers en ceci ou cela" si chers payés ! il faut bien qu'ils passent leur temps à quelque chose ) il y a que ça, point !

12/11/2015

tout le bonheur qu'on puisse avoir

« Lumîr, passionnément :

- C’est vrai que tu ne peux te passer de moi ? Dis–le encore ! C’est vrai que tu ne peux te passer de moi ? Pour de bon, Ah ce n’était pas long à dire ! C’est une chose courte mais elle tient tout le bonheur que l’on puisse avoir. »

(Paul Claudel)

11/11/2015

le programme du Saker

 

2. Boycott des médias dominants : mettre fin à la persuasion clandestine

Essentiellement la TV dont la propagande et la pub bourrent les crânes. Les médias sont pratiquement tous privés, il faut les mettre en faillite. Ne pas les regarder fera baisser l’audience et donc les recettes publicitaires entraînant ipso-facto leur disparition, selon leurs propres règles de profitabilité.

 

3. Boycott du crédit à la consommation : mettre fin au racket des banques, qui n'a pour but que nous rendre tous ESCLAVES (comme les péons du Méxique décrit dans sas romans par Traven)

C’est le crédit à la consommation [crédit renouvelable] qui enrichit le plus les banques avec ses taux usuraires. Comme la "dette" publique imposée depuis 1973 a rendu les Etats et les peuples esclaves de la finance (voyez la Grèce)
Attendez un peu et épargnez avant d’acheter compulsivement ce qui vous fait envie. Si votre désir pour l’objet persiste cela signifie qu’il ne s’agira pas d’une impulsion et vous aurez entretemps épargné pour l’acheter, ce qui aura augmenté votre désir, sans enrichir les banques avec des agios.

http://miiraslimake.over-blog.com/article-1660562.html
Et en ce moment il y a une autre solution : voter UPR !
la Grande guerre d'aujourd'hui c'est celle-ci, la lutte des classes : la lutte ou la misère et le TOTALITARISME du NWO

 

 

04/11/2015

les années 70

03/11/2015

En la verda Ĉampanio

(sur l'air de Hey sokoly - Jomo Hej la nizoj - chant traditionnel ukrainien Hey Sokoly)

img_8796.jpg
Trista, trista ĉiam mi estos

Pro vi, kiu neniam plu estos

En la verda Ĉampanio,

Kie korkrevas mia memoro.



Hej, hej, vi la gruoj,

Ne tiom flugu super la arboj.

Sonu, sonu, sonorilo,

En la vesper’ sonu, sonu nun. bis



Ŝi do restas sola kaj cindra,

Kompatinda vivuleto mia.

En la verda Ĉampanio

Malplenas hejmeca movdomo.



Hej, hej, vi la gruoj,

Ne tiom flugu super la arboj.

Sonu, sonu, sonorilo,

En la vesper’ sonu, sonu nun. bis



Se mi mortus, ĉu mi kun ŝi irus ?

Ŝin brakumi ĉu mi tie povus ?

Kiel en verda Ĉampanio,

Kie estis duopa feliĉo




Hej, hej, vi la gruoj,

Ne tiom voku super la arboj.

Sonorilo, neniam sonu,

Se por ni vi ne sonus plu.



Hej, hej, vi la gruoj,

Ne tiom voku super la arboj.

Sonorilo, neniam sonu,

Nur por mi vi sonu plu.







( Roland Platteau )

(10/6/2002)

01/11/2015

le rapport des vivants et .... de ceux qui ne le sont pas

« Lumumba » film avec musique de film , c'est pas ça qui le fera revenir à la vie ! les vivants aiment à se gargariser avec la mémoire des morts, tant qu'ils sont eux-mêmes en vie.

31/10/2015

des fois ça rate

eh oui ! parfois il y a une faille, c'est ce qu'on espère tous.
C'est le problème avec les trucs pervers et théoriquement verrouillés. Des fois ça rate, et alors.
Alors un agent d'influence, taupe spécialiste de l'infiltration et de la manipulation, retourne sa veste et raconte ce qu'il a fait et ce qu'il sait (Gonzales-Mata)
Des fois un pape catholique prend l'enseignement chrétien au sérieux (!) et prétend par exemple rétablir l'interdiction du prêt à intérêt (Marcel II) ou veut nettoyer les écuries d'Augias de la Curie (Jean-Paul 1er)
Des fois un officier soviétique prend l'enseignement léniniste au sérieux et veut rétablir le vrai communisme en URSS  (Valery Sabline )
Des fois quelqu'un se trouve sur les lieux par hasard avec une caméra et filme l'exécution du président polonais et de ses ministres : les minutes après le crash de l'avion du president polonais - YouTube
Et lorsque un Erick Schmidt, un Lee Harwey Oswald, un Mohamed Merah ou les autres, survivra accidentellement et parlera, ça fera mal !

30/10/2015

la souffrance

"Dans la souffrance (morale), la tristesse, la nostalgie, on atteint plus la vérité, en général, que dans le bonheur ; dans le bonheur on est souvent futile, et souvent dans un monde de carton-pâte, le monde de la douleur creuse plus profondément et se nourrit de choses essentielles, et est plus conscient, et plus sensible que le bonheur. C’est la source inépuisable de la vérité, et des valeurs. Et aussi du respect d ‘autrui ; le bonheur piétine autrui. La douleur est plus sérieuse et plus authentique. Les moments de tristesse, les vagues de nostalgie, les éclairs d’horreur, sont souvent les seuls moments de valeur humaine."
(R. P.)

28/10/2015

Flora Tristan, les mégères et la fuite

Flora Tristan, je vous laisse la découvrir, sur Internet mais sachez que la manière de loin la meilleur et incontournable de la découvrir est de lire son journal intime écrit durant son dernier voyage, http://www.priceminister.com/offer/buy/726894611/le-tour-... tour de France destiné à faire la promotion de son livre "L'Union Ouvrière" dont elle attendait rien moins que le salut de l'humanité, par le salut de la classe ouvrière, et lui gagner un réseau de militants de militants, il n'est pas facile à trouver et à acheter mais c'est une merveille à la fois très intéressant et très émouvant.

Bon

au chapitre III de son livre, et dans les longues notes de ce chapitre, elle reconnait, toute féministe qu'elle était, et toute "prophétesse" qu'elle était de la noblesse de LA Femme, elle n'en reconnaît pas moins, avec une grande lucidité et une grande honnêteté, les travers des femmes dans le cadre des ménages ouvriers, et  en comprendre non seulement leurs propres souffrances, mais aussi celles de leurs maris. Son constat, aussi cruel soit-il, est bien qu'elle était la condition des gens du peuple et les comportements des femmes et des maris au sein de leurs vies quotidienne, et de leurs, éventuels, efforts de lutte sociale. Félicitations à elle ! aucun salut ne peut venir sans un constat préalable lucide et sans concession, et sans la compréhension de ce que ressentent les gens.

http://docil-cocktail.org/_1848/l_union_ouvriere.html