04/11/2018
La France est devenue un sinistre et ignoble pays de merde !
Comme je disais ( http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2015/03/05/le-probleme-5556856.html ) le problème est que les jeunes dmaintenant n'ont même pas connu la LIBERTE, ni la CIVILISATION, n'ont jamais vécu dans un pays NORMAL, mais uniquement dans la société orwellienne précaire et méprisante actuelle, ils se savent même pas qu'un autre monde est possible, a été possible ! a éxisté !
Depuis quelques années, surtout à partir de l'infâme Sarkozy, mais il ne faut pas trop personnaliser, c'est la politique qu'on appelle du LIBERAL-FASCISME que les tenants du NWO, de l'EU, le grand capital orwellien, et ses dérives paranoïaques et totalitaires, Orwell et Aldous Huxley sont leurs inspirateurs, déjà dépassés !
Savez-vous que vous marchez partout maintenant dans nos centre-ville sous le muffle ignoble des CAMERAS DE VIDEO-SURVEILLANCE ? et peut-être même qu'on vous a dressé à trouver ça normal ?!!! alors qu'en 1960 jamais, au grand jamais personne n'aurait même seulement imaginé celà possible ! sauf sous Staline ! et on était prêts à faire la guerre pour ne pas tomber dans une telle société aberrante, pervertie, totalitaire et inhumaine !!! http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2013/06/05/mod...
Savez-vous que maintenant on en trouve même dans les églises !!!! http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2014/08/26/mod...
pensez un peu le blasphème ! Jésus se retournerait dans sa tombe !!!
et savez-vous que maintenant dans les cafés on met même des digicodes aux toilettes !!!!
et ...... des caméras de vidéo-surveillance dans les toiletes !!!!
quand on vous disait que même 1984 d'Orwell est dépassé
Etle plus "beau" est que les gens de maintenant ont l'air de trouver ça normal ! En 1830 le peuple de Paris s'est soulevé pour moins que ça. A quelle déchéance humaine on les a dressé !
23/10/2018
c'est bien joli la parité, mais
de nos jours quelques "pontes" ont décidé qu'il était inadmissible que l'Assemblée Nationale aie moins de 50% de femmes, étant donné qu'elles sont 50% dans la population. Et qu'une chambre des députés où cela n'était pas assuré ne pouvait représenter normalement le peuple français (heu ... vous croyez vraiment que les revendications et les interêts des femmes d'affaires diffèrent vraiment de ceux des homme d'affaires ? Et que les intérêts des ouvrières sont très diférents de ceux des ouvriers ?).
Mais alors il y a d'autres parités autrement plus importantes à faire respecter, avec une loi, allons-y ! La parité de classes sociales d'abord, ça, ça a un enjeu démocratique majeur ! Or sur 576 députés il n'y en a qu'un qui soit d'origine ouvrière ! Voilà une "parité" à faire respecter d'urgence, comme ils sont 20% de la population (il y a vingt ans c'était 40%) il faut donc imposer 20% de personnes d'origine ouvrière dans les listes de candidats, point !
je rappelle que "Effectivement Maxime Gremetz. dérange... pour commencer il dérange déjà les 576 autres députés qui ne sont pas représentatifs du milieu ouvrier. Où est la parité dans cette assemblée ? Il dérange aussi car il gêne les plans des politiciens dits de "gauche" qui font le jeu du PS et du capitalisme qui va avec."
(bien sûr il faudra aussi imposer un respect des quotas par religion, par race, respecter le quota des fumeurs (ils seraient moins persécutés peut-être, tiens !) des chefs d'entreprise (ne pas dépasser leur proportion dans la population ! eh eh !) de roux, de végétariens, de timides, c'est pas normal que l'Assemblée ne représentat pas les timides, c'est une sacré discrimination, etc.
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14/10/2018
c'est pour quand la révolution ?
Mépris des clients (comme les pères divorcés j’vous avais dit ! http://miiraslimake.hautetfort.com/archive/2013/11/22/cap... ) surtout des pauvres (racisme de classe), refus de leur laisser avoir accès à LEUR argent, flicaillerie hypocrite et Novlangue, « réduction des coûts salariaux pour faire croître les profits (et les gras alaires des « audits internes » ?) : voilà la France d’aujourd’hui (bien différente de celles de 1960 je peux vous le dire).
C’est pour quand une Révolution d’Octobre à la française ? On en aurait bien besoin.
"Les bureaux de Poste « aides sociales » représentent 20% des guichets et accueillent 37% des clients. Le bureau de poste qui fait l’angle de la rue Marx-Dormoy et de la rue Ordener, dans le 18e arrondissement de Paris, fait le plein en ce début août, comme chaque mois lorsque tombent les prestations sociales. La clientèle est à l’image de ce quartier populaire où se côtoient des populations d’immigration plus ou moins récentes. Une vingtaine de personnes font patiemment la queue devant l’unique guichet bancaire ouvert, sous l’œil placide d’un vigile portant un brassard rouge "sécurité"
La Poste a établi en septembre un « diagnostic » de ces « bureaux à forts enjeux sociaux », qui représentent 20 % de ses guichets et accueillent 37 % des clients. Il révèle plusieurs dysfonctionnements. L’absentéisme y est de 40 % à 50 % supérieur à la moyenne nationale en nombre d’arrêts de travail, et « la couverture des absences » y est « insuffisante », reconnaît l’ « opérateur » public dans un document interne. Parmi les éléments d’explication, les organisations syndicales évoquent les tensions lorsque les files d’attente s’allongent, et le manque de personnel pour servir les clients"
Traduction: "1) En clair 37% des clients de la Poste sont pauvres, et
2) Si on supprime ces guichets c'est autant de bénéficiaires en moins. Donc l'Etat a trois solutions pour imposer des économies soit la fusion/baisse/suppression des aides sociales soit la radiation pour tous soit l'entrave/suppression des moyens de distribution".
J'y ajouterais le refus des salariés de La Poste d'aller à ces guichets d'où les absences "maladies". Plusieurs de ces salariés m'ont expliqué qu'ils n'en pouvaient plus de se faire insulter quand ils avaient interdiction de leur donner tous leurs fonds.
08/10/2018
est-ce réjouissant ?
https://histoireetsociete.wordpress.com/2018/09/08/supercalculateurs-la-chine-regne-en-maitre/
ça confirme que la suprématie US c'est fini.
Mais est-ce réjouissant ? la Chine donne très fort dans le totalitarisme social, le capitalisme, ceux qui voient la Chine en puissance sage gentille et pas impérialiste ( et même "communiste" !) se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude, et comme disait Montesquieu à peu près (je cite de mémoire) "on a n'a jamais vu quelqu'un jouir d'un pouvoir sans succomber à la tentation d'en abuser" .....
et Lord Acton : "Tout pouvoir corromp"
Avec un tel pouvoir informatique on peut, faire plein de choses .... et on voit que déjà la notation totalitaire et bien « citoyenne » (selon le terme - dévoyé ! - qu’on n’arrête pas de nous ressasser de nos jours en France ….) de tous leur citoyens c'est leur dada, libéral-fasciste le dada.
« Comme on peut l’imaginer, il va pouvoir traiter d’énormes quantités de données, vraisemblablement à des fins scientifiques, pour du calcul mathématique et du cloud computing. » ah oui ? Que ça ? Vraiment ??
05/10/2018
"pour des raisons de sécurité" le mantra du fascisme actuel !
le prétexte de la sécurité ah ! encore elle ! la revoilà ! le Dieu Moloch de notre époque, auquel on sacrifie des êtres, toujours ce fameux mantra pervers comme une tête de vipère qui se dresse devant vous : "pour des raisons de sécurité"
Quand on voit l'usage que nos maîtres font de ce mot on a compris ! Quand j'entends le mot "sécurité" je sort mon révolver !
30/09/2018
la famille
Jusqu’au XIXè siècle inclus (ici anecdote de l’écrivain à qui on demandait si, une fois adultes, il était possible de concevoir des sentiments d’amitié entre un père et un fils, avait dit NON pas possible, et remarque de ce que tous les héros de Jules Verne sont des orphelins; ça a commencé à évoluer à l’époque de Vigée-Lebrun, mais ça a pris plus d’un siècle) le FONDEMENT de la famille était (voir l’analyse marxiste de Engels) l’héritage de la propriété (et du NOM ! Chez les aristocrates), d’où le culte de la virginité, et le fait que les mariages étaient l’affaire des parents - seuls ! - et les relations entre parents et enfants (dont la moitié mouraient avant l’âge de 1 an de toutes façons, et étaient chez les riches élevés par des nourrices, qui étaient le seul moment de tendresse dans une vie - à oublier de rigueur car vile domestique !! ) étaient faites de terreur ! De soumission totale, d’obéissance ac cadaver, comme diraient les jésuites, et de respect inconditionnel et ostentatoire des enfants envers leurs parents, relisez les oeuvres littéraires de ces siècles !
Ce qui fait que certains discours de penseurs de ces siècles prétendant abolir la famille ne doivent pas être vus avec des yeux horrifiés de gens des années 1950. Il n’était pas du tout question à l’époque du modèle familial qui a régné, disons de 1850 à 2000 (oui, maintenant « on » est en train de le détruire ! À coups de criminalisation des parents, d'éducateurs professionnels, féminisme, LGBT, théorie du genre, etc, bref vous savez ce qui se passe !) et qui était basé sur des relations de chaleur familiale, d’amour, de tendresse, de solidarité décontractée et d’intimité, et qui a connu son summum dans les années 50, la famille comme celle de Mafalda ou de Boule et Bill.
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12/09/2018
Travailler plus pour gagner moins
Le sort des fonctionnaires depuis 35 ans c’est ça ! Et ce n’est pas Sarko, ni son successeur, du même parti l'UMPS, qui changera ça, bien au contraire !
En effet depuis au moins vingt/vingt-cinq ans le nombre de places mises aux concours n’arrête pas de baisser (et maintenant de plus en plus de fonctions ne sont plus tenues par des fonctionnaires titulaires, mais par de jeunes salariés « jetables et pas chers » sous contrat de droit privé !!). Donc il devient de plus en plus difficile au jeunes qui se présentent de réussir à entrer dans la fonction publique (déjà en 1978 pour un concours de niveau théorique Bac j’étais le seul bachelier ! tous les autres avaient licences, maîtrise, DUT, voire diplôme d’ingénieur agronome, et étaient tellement désespérés de ne pas trouver un emploi qu’ils envahissaient ces concours pour bacheliers. Imaginez la concurrence !); mais à l'époque la proportion entre les candidats et la places, déjà difficile ( 250 pour 20), était encore décente.
De nos jours c’est encore pire, pour un concours national récent de facteurs (théoriquement niveau Certificat d’Etude Primaire) tenu à Marseille il y avait des milliers et des milliers de candidats, souvent fortement diplômés.
Ils ont donc beaucoup plus de mal à entrer,
Et là ils travaillent dans des conditions de plus en plus difficiles. Car depuis aussi une vingtaine d’années on n’arrête pas d’annoncer des plans de réduction du nombre de fonctionnaire (ces « juifs » ces pelés ces galeux, d’où nous vient tout le mal…). Et il faut faire le même travail avec de moins en moins de gens.
Ils ont beaucoup plus de mal à entrer, pour travailler plus, et :
Pour gagner un salaire de 30% inférieur à ceux de la génération précédente !
ce que dit d'une manière générale (car avec toutes les "mesures jeunes" ça a touché aussi le privé) Bernard Friot à la 44ème minute https://www.youtube.com/watch?v=zrS-OkFTLkc
Il a même trouvé (et c'est un universitaire, les stats il les a !) que les jeunes de maintenant sont embauchés à un salaire 2,5 fois plus bas que dans les années 60 !!
Oui ! En effet lors de chaque négociation annuelle pour calculer la revalorisation des salaires le gouvernement depuis au moins vingt ans (plus, en fait) s’arrange à chaque fois, systématiquement, pour augmenter les salaires un petit peu moins que la hausse du coût de la vie, 1% en moyenne, espérant que, à part les syndicats, qui y voient plus clair ! les concernés n’oseront pas trop faire la gueule pour un petit décalage. Mais le résultat est que comme ça se passe comme ça chaque année, avec 1% de manque à gagner par an, alors en « intérêts composés » calculez ! Les syndicats éditent d’ailleurs de fort impressionnants tableaux (1) de l’évolution des deux courbes le long des années, et de la brèche entre les deux dont la surface représentant toute la perte cumulée devient de plus en plus vaste…
Ça passa, à regret, parce que le rapport de force n’est-ce pas n’est pas bon du tout pour les salariés avec cette désyndicalisation et ce manque de combativité (comment croyez-vous que pendant les décennies précédentes les gens avaient obtenu l’amélioration de leurs salaires et autres conditions d’emploi ? par l’opération du Saint-Esprit peut-être ? ou vous croyez peut-être à la bonté d’âme des patrons, et l’Etat en est un aussi) et parce que les fonctionnaires ont l’avancement indiciaire tout le long de la vie, qui compense (mais ça veut dire, donc, que cet avancement ne sert plus à avancer, et que votre salaire en fait va stagner toute votre vie).
Donc les jeunes fonctionnaires de maintenant (toujours ces « sales » jeunes, comme toujours en première ligne pour prendre les sales coups, toutes les avanies, sans même avoir le droit de dire ouille…) ont un pouvoir d’achat au moins 25% moins élevé que leurs ainés au même age, pour un travail plus difficile, qu’ils ont réussi à décrocher à plus grand peine.
Et pendant ce temps les officines du Ministère de la Propagande du Régime répandent à tout va la réputation qu’ils ne foutent rien !
Pendant le même temps bien sûr la richesse nationale a considérablement augmenté.
où est passé la différence ? ...
dans quelles poches ? ....
Et les services publics se sont dégradés (quand on voit les délais pour la plus banale démarche à la Poste par exemple ! Il y a 40 ans le courrier arrivait dans les 24 heures, il y avait plusieurs distributions par jour, les bureaux étaient ouverts 6 jours sur 7 jusqu’à 7 heures du soir, et le courrier ne se perdait pas, maintenant ….. Et tous les services qui devraient être banals dans un monde moderne et civilisé sont dégradés, voire disparus, à l’avenant ! et les employés compétents qui suivent votre dossier remplacés par des "centres d'appel" débordés, dépassés, et qui ne sont là à part vous faire perdre un temps et un fric monstre qu'à faire des économies aux employeurs et augmenter leurs agréables profits, ou dans le cas des Services Public, réduire encore plus les impôts des riches et des groupes financiers)
(1) exemple sur la seule période 1982-1993 ligne du bas les salaires, ligne du haut les prix, l'espace entre les deux la perte en pouvoir d'achat :
le salaire à l'embauche des moins de 25 ans a DIMINUE DE MOITIE depuis une génération :
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03/09/2018
c'est dans le sang
Partout où il y a des femmes qui travaillent ensemble il n'y a que ça ! Partout où on entend, que ce soit par des amies, que ce soit parce qu'on est plongé dedans, que ce soit par des propos entre femmes entendues par rencontre, ce dont on les entend discuter et constamment se plaindre ce n'est QUE ÇA, des histoires d' « histoires », de clans, de médisances, favoritisme, défavoritismme, d'inimitiés, de manoeuvres sournoises, de « tu as vu de quel ton elle l'a dit ?! », de jalousies, de piques, de psychodrames permanents (comme Mathon disait à propos de l'ONIC-Lille), de montagnes faites avec des queues de cerises, de sous-entendus, de commentaires à n'en plus finir sur telle parole (ou absence de parole !) telle attitude de unetelle, etc.
Là, Simone de Beauvoir va dire (dans « Le deuxième sexe ») que si les femmes sont comme ça c'est à cause des conditions sociales de vie que leur ont fait les hommes. Mais la documentation sur laquelle s'est basé Simone de Beauvoir date du XIXè siècle et début du XXè. Or depuis un siècle la condition féminine a changé du tout au tout, tandis que ces comportements n'ont pas du tout disparus, au contraire (et par ailleurs il y a beaucoup plus de communauté de femmes dans le travail à notre époque qu'alors). Donc ça ne marche pas, on voit bien, que « c'est dans le sang ».
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28/07/2018
L’Histoire de la période présente, c’est qu’il y a un problème de police
Voilà le régime politique dans lequel nous s vivons
’affaire Benalla, c’est la police qui en parle le mieux. « Nous avons le sentiment que d’une affaire Benalla, on est en train de faire une affaire de police (1) », déclare un syndicaliste policier. Précisément. Et d’ajouter dans un éclair de lucidité dévastatrice : « Ce n’est pas ça la police. Il a ruiné notre image. » Bien sûr, avant d’être dévastatrice, cette lucidité est paradoxale puisqu’elle prend la forme retournée de la dénégation, ce tour du psychisme qui fait dire la vérité mais en énonçant le contraire de la vérité. En lieu et place de « ça n’est pas ça la police » et « il a ruiné notre image », le lecteur attentif aura évidemment rectifié de lui-même pour entendre « la police, c’est tout à fait ça (si ça n’est pas bien pire) » et « il a mis en pleine lumière ce que nous sommes ».
Lire aussi Anthony Caillé & Jean-Jacques Gandini, « Mais que fait la police ? », Le Monde diplomatique, janvier 2017. La mise au débat public des manières réelles de la police via les méfaits d’un séide de seconde zone fait irrésistiblement penser à Al Capone, tombé pour fraude fiscale. Hegel appelait « ruse de la raison » cette manière particulière qu’emprunte parfois l’histoire pour s’accomplir : les tournants majeurs se négocient au milieu des broutilles, et l’Histoire majestueuse avance par les forces des histoires de cornecul. L’Histoire de la période présente, c’est qu’il y a un problème de police, et même de police-justice, dans ce pays, un problème de première grandeur, où il faudra bien se décider à voir un symptôme politique. Au reste, il appartiendrait à une minutieuse enquête de sociologie des médias d’éclairer ce mystère de l’émoi qui a saisi les rédactions au spectacle d’une scène de violence que, dans leur propre norme désormais déformée, les manifestants ne seraient pas loin de trouver « ordinaire ». C’est que depuis deux ans, en fait depuis la manifestation COP 21 du 29 octobre 2015, date d’inauguration de l’état d’urgence à usage des opposants politiques, la violence policière déployée contre les manifestants n’a cessé de passer des seuils. La police matraque, la police éborgne, la police grenade, mutile et tue. À qui veut se donner la peine de simplement regarder, les réseaux sociaux offrent depuis deux ans des tombereaux de vidéos de brutalités policières proprement ahurissantes, dont le centième suffirait à horrifier la population… si seulement on les lui donnait à voir. Mais à cette exposition, qui entre normalement dans le minimum minimorum des devoirs de la presse, la population n’a jamais eu droit. Sauf aujourd’hui. Mais pourquoi ? Parce que, misère du journalisme politique, ce concentrat de toutes les tares de la presse contemporaine, il est question de « l’Élysée ». Et la séquence, alors, redevient intéressante. C’est pourtant tout autre chose qui se passe depuis deux ans, autre chose que les méfaits d’un voyou monté en grade : une entreprise d’intimidation généralisée de toute opposition politique sérieuse, méthodiquement conduite par les institutions de la police et de la justice. Intimider systématiquement par la violence institutionnelle et par la violence physique : menace de la garde-à-vue dans des conditions dégradantes qui glaceraient les spectateurs d’un film sur quelque dictature d’autres latitudes, menace de la prison pour des faits inexistants : un étudiant de Paris 1 a pris de la prison (de la prison ! – 4 mois avec sursis) pour avoir simplement été pris avec dans son sac un sweat à capuche, du sérum physiologique, un masque et des lunettes de piscine, c’est-à-dire le viatique minimal pour faire face aux agissements de la police. Menace de violence institutionnelle, donc, et menace de violence ouverte, expressément faite pour que les manifestants soient envahis du sentiment de mettre en jeu leur intégrité physique au moment où ils s’apprêtent à exercer leurs droits politiques fondamentaux. Ici se pose une question lexicale presque insoluble à force de complexité : sous quelle catégorie, en « isme » par exemple, résumer les pratiques d’un pouvoir qui s’attache ainsi à méthodiquement terroriser ses citoyens ? Pour la police elle-même, c’est parfois trop : un gardé à vue d’Arago témoigne ainsi que l’OPJ auquel il avait affaire restait interloqué des consignes venues d’en-haut d’administrer pareils traitements à une poignée d’adolescents. Lire aussi Anna Feigenbaum, « Gaz lacrymogène, des larmes en or », Le Monde diplomatique, mai 2018. De tout cela, les médias n’ont jamais sérieusement parlé. Et le pire est que, même avec un Benalla sous le nez, ils n’en parleront pas. Comme ils ne feront aucun des liens pourtant évidents que cette pitoyable affaire suggère de faire. À commencer par celui de la scène et de son contexte. Car Benalla tabasse hardiment, comme la police, mais en plein mouvement social contre les ordonnances SNCF. Mouvement social, opposants, contestation, contestation débordante même étant donnée la nullité des principales confédérations syndicales : par conséquent faire peur. Faire peur en massacrant le premier venu et, sous le regard terrorisé des autres, faire passer à tous l’envie de revenir. Voilà le régime politique dans lequel nous vivons, dont les médias, dans un mélange de collusion fondamentale et d’insuffisance intellectuelle, ne diront jamais le moindre mot en toute généralité – l’affaire Benalla de ce point de vue est idéalement faite pour leur (re)donner l’impression d’être le fer de lance de la démocratie : parbleu, ils enquêtent ! ils soulèvent, ils sont intransigeants, ils n’hésitent pas à fièrement bousculer le pouvoir, ils sont la liberté en marche (pardon – enfin oui quand même, justement, la « liberté en marche », c’est-à-dire la version « En marche » de la liberté, la liberté Potemkine qui ne sait rien, ne veut rien savoir, et ne rien dire, de toutes les offenses aux libertés réelles).
Il est vrai qu’on ne passe pas facilement de la pâmoison devant Macron-le-disciple-de Paul Ricœur à Macron chef de bande à la tête d’un État-racaille. Il est plus vrai encore qu’ouvrir les yeux sur toutes ces choses immontrables
"mais leur uniforme les déshumanise
forcerait à des révisions autrement déchirantes, une révision des catégories générales, les plus difficiles à bouger puisqu’elles commandent une entière vision du monde, dont l’abandon se paye de tous les coûts psychiques de s’avouer à soi-même s’être si longtemps, et si profondément, trompé. Ainsi, de même qu’on n’a jamais réussi à faire reconnaître à l’éditorialisme que le Parti socialiste n’avait plus rien à voir avec le signifiant « gauche », dont l’étiquette lui avait été maintenue dans un mélange d’inertie et de cécité volontaire, de même il n’y aura probablement pas moyen de faire entendre que le néolibéralisme est un anti-démocratisme, qu’il est, par essence et non par accident, un illibéralisme, catégorie précisément formée pour être appliquée aux « autres » (les Hongrois, les Polonais…), c’est-à-dire pour mieux se dédouaner soi-même. Et, pour revenir dans le registre des étiquettes politiques, il y aura, a fortiori, moins d’espoir encore de faire voir, et de faire nommer, la part d’extrême droite de ce pouvoir élu pour, selon l’expression désormais couverte de ridicule, faire barrage à l’extrême droite (2). C’est qu’il n’y va plus ici de simplement reconnaître s’être trompé, mais – on ne voit pas trop comment le dire autrement – de s’être chié dessus. Dieu sait pourtant qu’il y aurait beaucoup à dire sur les rapports nombreux, variés, repérables dans une multitude de plans théoriques, qui relient la forme quintessentielle du néolibéralisme donnée par le macronisme et l’extrême droite. On savait déjà, au moins pour qui avait le désir de savoir, que ces deux formes entretiennent, et depuis bien avant même le macronisme, des rapports de parfaite complémentarité externe : l’extrême droite comme opérateur de toutes les prises d’otage électorales. Nous découvrons depuis quelques années que ce rapport de complémentarité externe se double d’un rapport de fonctionnalité interne : tout pouvoir néolibéral requiert son pôle d’extrême droite, puisque la violence sociale sans limite, à quoi s’ajoute l’abyssale carence des médiateurs syndicaux, voue la contestation à prendre des formes moins standard, moins benoîtement ritualisées, et moins inoffensives, contre lesquelles l’État ne trouve plus que sa violence physique à opposer. C’est ce mouvement général qui n’a pas manqué d’émerger au fur et à mesure que s’opérait l’approfondissement du néolibéralisme, particulièrement sous gouvernement « socialiste » (Hollande-Valls), à un point tel qu’on n’avait aucun sentiment de pareille dangerosité à aller manifester sous Sarkozy ! – nous l’aurons découvert avec le solférinisme. En réalité, c’est bien moins une affaire de personnes et d’étiquettes (elles n’ont plus aucun sens à ce degré d’indifférenciation) que de dynamique structurelle, la dynamique de l’obstination forcenée à administrer le néolibéralisme à des populations qui n’en veulent pas, et des caps que fait immanquablement franchir cette obstination. Comme une illustration supplémentaire de cette propension des médias à croire s’acquitter d’un devoir de rapporter sans en fait jamais rien montrer, on devrait se souvenir de cette étude d’un chercheur américain (3), reprise aussi platement que possible et sans aucun esprit de suite dans la presse française, s’appuyant sur le World Values Survey et l’European Values Survey pour établir ce paradoxe que les électeurs du centre, et non les « extrémistes » comme on l’aurait attendu (souhaité), sont les moins attachés aux principes de la démocratie. Ici, il faut sans doute en revenir à la catégorie d’extrême centre, proposée par Alain Deneault (4) pour dire comme il convient cette forme inaperçue de fanatisme qu’emporte le néolibéralisme, et être un peu plus au clair quant à la question de savoir qui sont les vrais radicalisés dans la société – ils sont au pouvoir. C’est ainsi qu’émerge, à l’encontre de l’indigence médiatique du « nouveau monde », cette forme politique pour le coup inédite de l’arc d’extrême droite, précisément parce que tout pouvoir néolibéral appelle fonctionnellement son pôle interne d’extrême droite, si bien qu’il y a désormais de l’extrême droite partout dans le paysage des « partis de gouvernement », et non plus seulement dans le dépotoir FN où l’on aurait tant voulu qu’elle demeurât confinée. Décidément préposé à dire la vérité du régime, Gérard Collomb aura donné sa formulation la plus achevée à la compatibilité, voire à la convergence, du néolibéralisme et de l’extrême droite avec son propos sur « les migrants qui font du benchmarking (5) », aussi remarquable par le cap d’ignominie joyeusement franchi que par le caractère inédit de la synthèse qu’il opère. Alors fatalement, les débordements s’appellent l’un l’autre : au débordement de la contestation, qui n’a plus aucune autre solution que de déborder, répond le débordement de l’extrême droite interne : celle de Valls, de Collomb, de Macron – et ce malheureux Benalla n’a probablement pas idée de son personnage hégélien, du statut de « ruse de la raison » incarnée qui lui échoit aujourd’hui. Un malheur n’arrivant jamais seul, l’affaire Benalla éclate à quelques jours de la marche pour Adama. Pour le syndicalisme poulaga qui s’escrime à jurer que « la police, ça n’est pas ça », la collision est terrible. On ne répétera jamais assez combien les marges de la société servent de terrain d’expérimentation aux pratiques de l’ordre vouées à s’appliquer par extensions successives à des fractions de plus en plus larges de la société. Ce que les médias laissent à l’état dispersé, poussière de faits divers sans conséquence et sans lien, bref sans aucune leçon générale, là encore rapportés sans être montrés, un événement comme le rassemblement de Beaumont le concentre de la plus effrayante des manières. Doublement effrayante en vérité, d’abord par le simple récit des meurtres, et de la manière dont les institutions, de concert, mentent pour les couvrir. Mais, plus fondamentalement, à faire découvrir la nature particulière de la violence d’État qui s’exerce ici, non pas d’après quelque fait de contestation, mais à raison de l’existence même, nue, des individus, constitués en indésirables ontologiques – et l’on peine à croire dans ces conditions qu’il y ait tant de résistance à vaincre pour en venir à la conclusion évidente d’un racisme institutionnel. Il fallait entendre en tout cas, ce 21 juillet, les prises de parole de tous les proches des tués sans raison, sans droit, sans rien, oui, comme des chiens, mères, frères, sœurs, le cœur brisé, voix étranglée de sanglots au moment de prendre la parole, racontant des choses proprement hallucinantes, des choses qu’on ne peut pas croire, et pourtant qu’il faut croire : parce qu’elles sont vraies. Alors désormais nous attendons. Nous attendons de voir s’il se trouve quelque média pour enfin montrer toutes ces choses, Frédéric Lordon pour lire la suite https://www.les-crises.fr/benalla-et-larc-dextreme-droite...
pour de la doc en temps réel sites : "mais leur uniforme les déshumanise"
18/07/2018
la France de maintenant
La Dernière âme
Le ciel était sans dieux, la terre sans autels.
Nul réveil ne suivait les existences brèves.
L’homme ne connaissait, déchu des anciens rêves.
Que la Peur et l’Ennui qui fussent immortels.
Le seul chacal hantait le sépulcre de pierre.
Où, mains jointes, dormit longtemps l’aïeul sculpté ;
Et, le marbre des bras s’étant émietté,
Le tombeau même avait désappris la prière.
Qui donc se souvenait qu’une âme eût dit : Je crois !
L’antique oubli couvrait les divines légendes.
Dans les marchés publics on suspendait les viandes
A des poteaux sanglants faits en forme de croix.
Le vieux soleil errant dans l’espace incolore
Était las d’éclairer d’insipides destins…
Un homme qui venait de pays très lointains,
Me dit : « Dans ma patrie il est un temple encore.
« Antique survivant des siècles révolus,
« Il s’écroule parmi le roc, le lierre et l’herbe,
« Et garde, encor sacré dans sa chute superbe,
« Le souvenir d’un Dieu de qui le nom n’est plus. »
Alors j’abandonnai les villes sans église
Et les cœurs sans élan d’espérance ou d’amour
En qui le doute même était mort sans retour
Et que tranquillisait la certitude acquise.
Les jours après les jours s’écoulèrent. J’allais.
Près de fleuves taris dormaient des cités mortes ;
Le vent seul visitait, engouffré sous les portes,
La Solitude assise au fond des vieux palais.
Ma jeunesse, au départ, marchait d’un pied robuste.
Mais j’achevai la route avec des pas tremblants ;
Ma tempe desséchée avait des cheveux blancs
Quand j’atteignis le seuil de la ruine auguste.
Déchiré, haletant, accablé, radieux,
Je dressai vers l’autel mon front que l’âge écrase,
Et mon âme exhalée en un grand cri d’extase
Monta, dernier encens, vers le dernier des dieux !
Catulle-Mendès