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23/05/2016

Il est de plus en plus clair que c'est Gattaz, c’est-à-dire le patronat, qui gouverne la France

Ce gouvernement, dont les ministres osent encore se dire de gauche, prend ses idées dans les corbeilles à papier du parti lepéniste.

La moindre mesure, comme la moindre revendication qui pourraient égratigner très légèrement les profits patronaux, sont sans état d'âmes rejetées.

Ce gouvernement est en fait totalement inféodé au grand capital international comme celui de Pétain et la plupart  des gouvernants qui se succèdent dans ce pays.

Ces pieds nickelés de la politique bourgeoise du secrétaire d’état le plus inconnu au 1er ministre et au président, n’ont qu’une obsession : ne pas déplaire aux patrons.

Il est manifestement grand temps de les renvoyer dans le seul endroit qui leur convienne : les poubelles de l’Histoire.

 

Pour connaître les détails sur les magouilles et les profits de ces "grands patrons" visitez le site Dans la cuisine des patrons:

 
 
Dans la cuisine des patrons
 

RADIALL, Groupe GATTAZ 2015

Le Groupe Radiall est dirigé par Pierre Gattaz, président du MEDEF. Son discours est bien connu, car très médiatisé :...

Lire la suite

05/05/2016

les mannequins hommes

23/3/2016 ça fait un effet déplaisant de voir la mine complaisante et vaniteuse des mannequins hommes. Les femmes, bon, on est habitué (!) de voir cette engeance d'objets narcissiques creuses et arrogantes, mais des hommes on a l'habitude d'attendre d'eux plus : qu'ils soient et restent de vrais êtres humains. Alors quand ils jouent les poupées fierotes égotistes et complaisantes, ça crée un malaise.

 

23/04/2016

das ist Propagand !

Habitant dans le Kent, Fabien a eu la surprise de recevoir dans sa boîte aux lettres une brochure assez luxueuse, émanant du gouvernement britannique et donc payée par tous les contribuables, expliquant aux électeurs pourquoi ils devaient voter en faveur du maintien du Royaume-Uni dans l’UE – et donc contre le « Brexit » -.

Comme il m’a autorisé à diffuser sa lettre sur nos sites Internet, je m’empresse de le faire car elle m’a semblé intéressante et révélatrice de la façon d’agir, populiste et mensongère, des européistes, au Royaume-Uni comme en France et comme partout en Europe. Je me suis simplement autorisé à ajouter quelques éléments sourcés qui illustrent son propos.

J’en profite pour le remercier publiquement pour son engagement à l’UPR et j’en profite pour transmettre à nos nombreux adhérents expatriés un chaleureux message de solidarité et de fraternité.

François Asselineau

LETTRE DE FABIEN MARIE DU 12 AVRIL 2016

« Bonjour M. Asselineau,

Cela ne vous étonnera probablement pas, mais le gouvernement britannique a décidé de passer à la vitesse supérieure en termes de propagande européiste, juste avant le référendum de mai.

Je viens de recevoir, comme toutes les personnes vivant en Grande-Bretagne, y compris ceux qui ne sont pas de nationalité britannique comme moi, un livret de 8 pages intitulé : « Why the governement believes that voting to remain in the European Union is the best decision for the UK » (ce qui signifie en français : « Pourquoi le gouvernement estime que voter pour le maintien dans l’Union européenne est la meilleure décision pour le Royaume-Uni »).

Sur le site du gouvernement, on retrouve les grands points développés dans ce livret, qui consistent à ressasser la même propagande habituelle : des promesses mirobolantes si l’on reste dans l’UE ; l’Apocalypse si l’on en sort.

Source : https://www.gov.uk/government/publications/why-the-govern...

Les promesses européistes : « Plus le mensonge est gros… »

Le livret gouvernemental promet ainsi que, si le Royaume-Uni reste dans l’UE, il en retirera notamment les bénéfices suivants (« benefits of EU membership ») :

– « a stronger economy » – « une économie plus forte » – : c’est du plus haut comique, ou du plus grand mensonge, lorsque l’on sait que l’UE est la zone du monde en plus faible croissance depuis 15 ans.

– « improving our lives » – « l’amélioration de nos vies » – : il fallait oser l’écrire, alors que l’UE est devenue le théâtre de la flambée des inégalités, de la montée continuelle de la pauvreté, de la démolition des services publics et de l’abrogation des droits sociaux exigés par la Commission européenne sur la base du TFUE.

– « controlling immigration and securing our borders » – « contrôler l’immigration et sécuriser nos frontières » – : il y a là aussi de quoi éclater de rire (ou de colère…) devant une telle outrecuidance dans le mensonge et le déni de la réalité.

Le populisme européiste dans toute sa fausseté

Le même document annonce en revanche l’horreur si les Britanniques votaient en faveur de la sortie de l’UE :

– le chapitre « what happens if we leave » – « ce qui se passera si nous sortons » – est illustré de chiffres inquiétants, tels que :

-> « 44% of UK exports go to the EU » – 44% des exportations britanniques sont vendues dans le reste de l’UE –

-> « EU market make up almost 80% of the UK economy » – le marché de l’UE représente 80° de l’économie britannique –

Le document sous-entend ainsi que, si le Royaume-Uni sort de l’UE, il se condamne à perdre 44% de ses exportations, ou à affecter 80% de son économie….

C’est évidemment un mensonge grossier, car le tarif extérieur commun appliqué par l’UE aux produits fabriqués hors-UE est très faible dans la plupart des domaines.

Il faudrait d’ailleurs répliquer au gouvernement britannique que les pays de l’UE représentent – par exemple – une part essentielle dans l’économie suisse (45% des exportations suisses, 66% des importations), et que cela n’empêche nullement la Suisse de rester en dehors de l’UE.
(cf. http://www.bfs.admin.ch/bfs/portal/fr/index/themen/06/05/... )

La Chine ou tous les pays émergents du monde qui déversent leurs produits sur le marché européen sont également là pour témoigner du caractère odieusement mensonger de la propagande du gouvernement Cameron.

CONCLUSION

Cette propagande suscite en moi deux réactions mitigées :

1°)- d’une part, elle me fait sourire car elle prouve que le gouvernement pense que la sortie de l’UE est désormais possible, sinon probable.

C’est ainsi que les deux sondages les plus récents, parus à dix semaines du scrutin, indiquent tous deux une nette poussée du « Non », qui ressort même désormais vainqueur.

(Source :
le dernier sondage ICM fait apparaître que 43% de Britanniques voteraient pour le maintien dans l’UE, 46% voteraient en faveur du Brexit, et 11% seraient encore indécis.
– le dernier sondage Ipsos Mori, indique que le nombre de partisans britanniques de l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE a diminué de 54% à 49%.
https://fr.sputniknews.com/international/2016041310241965...)

2°)- d’autre part, cette diffusion par courrier dans toutes les boîtes aux lettres du Royaume-Uni me paraît scandaleuse à plus d’un titre.

Bien que n’ayant pas la nationalité britannique, il me paraît quand même choquant que le gouvernement dilapide les deniers publics – c’est-à-dire l’argent de 100% des contribuables – afin de convaincre les sujets de Sa Gracieuse majesté du bien fondé du seul point de vue européiste.

Cette brochure a coûté la bagatelle de 10 millions de livres (soit 12 millions d’euros) à l’État (source : https://francais.rt.com/international/18699-brexit–gouver... ). Elle est donc financée par les contribuables, alors qu’environ la moitié d’entre eux sont favorables à la sortie de l’UE ! En vertu de quoi la moitié des contribuables britanniques doivent-ils financer une brochure destinée à soutenir ce qu’ils combattent ?!

En démocratie, et conformément à l’origine du financement, si brochure gouvernementale il devait y avoir, celle-ci aurait dû consacrer la moitié des pages aux partisans du maintien dans l’UE et l’autre moitié aux partisans de la sortie.

Cette affaire est d’autant plus blessante que cette démarche revient à considérer de facto les électeurs comme des enfants, des personnes incapables de prendre la bonne décision dans l’intérêt de la Couronne.

Un dernier mot : sachez que, comme beaucoup d’expatriés au Royaume-Uni qui vous connaissent et qui connaissent l’UPR, je vous remercie infiniment pour ce que vous faites.

Pour nous tous Français, et pour notre pauvre France, ce pays si cher à notre cœur et qui vit des heures bien sombres, c’est un cadeau inouï que vous nous faites au quotidien ou presque : nous rendre l’espoir.

Fabien MARIE
Adhérent UPR expatrié au Royaume-Uni
(dans le Comté du Kent) »

17/04/2016

pour que la paix arrive il faut que la vérité puisse enfin jaillir

*

*

12/04/2016

c'est en agissant qu'on apprend


beaucoup d'enseignements dans cette vidéo, dans la bouche sereine et sage de ce vieil érudit,

entre autre ça : c'est en agissant qu'on apprend (et c'est valable aussi pour la pratique de l'Espéranto   )

et n'oubliez pas à la fin une excellente idée ! et on ne peut plus humaniste

(et soit dit en passant il est vraiment mignon ce vieux monsieur, il a toutes les qualités, et il est amical, charnel, intelligent, humour léger, etc, on voudrait l'avoir comme grand-père, comme voisin, comme ami, etc.)

08/04/2016

regardez les méthodes (et les motifs ! non dits) de désinformation !!

http://www.lapresse.ca/international/dossiers/maison-blan...

Les motifs je les ai montrés, ce ne sont pas en réalité, du tout, les opinions conservatrices de Trump, ni la brutalité de ses propos, son challenger, que les médias (et donc leurs maitres !) souhaitent donc voir gagner à sa place Ted Cruz est encore bien plus conservateur !! Non si les « médias » , et donc leurs maîtres ! (car les journaleux ne sont comme l’a fait remarqué Soral que des putes ou des chômeurs) ont une répulsion phénoménale envers Trump c’est parce qu’il est contre les accords de libre échange et la « mondialisation » si rentable pour les spéculateurs ! et qu’il veut cesser l’interventionisme militariste des USA à travers le monde !
Aussi il FAUT absolument le diaboliser au maximum auprès de l’opinion du «troupeau»
donc ils font feu de tout bois et sortent ça.
Quelques commentaires sur le texte (outre son caractère partial et propagandiste, et n’oublions pas son titre, seule phrase que liront les deux tiers des surfeurs !)
un aveu ! « Les adversaires de Trump sont aussi peu appréciés » ce qui DONC fout par terre instantanément toute la thèse implicite de l’article ! s’en rendent-ils compte ? aux chiottes l’article ! inutile !
« 59% des électeurs ont en effet une opinion défavorable du sénateur texan Ted Cruz, qui tente de rattraper M. Trump dans la course républicaine, alors que 55% d'entre eux ont une vision négative de la favorite de la course démocrate, Hillary Clinton »
Autre remarque, à vomir, ils font bien remarquer que le groupe auprès duquel Trump a le moins d’opinion négatives ce son les « Blancs sans formation universitaire » (bacheliers, et autres, tenez le vous pour dit : si vous n’avez pas de formation universitaire vous n’êtes que des ploucs ! des « êtres inférieurs »).
Quel racisme social ! de la part de tous ces hommes d’affaires et leurs larbins bourgeois !

"Donald Trump inspire un dédain profond à un grand nombre d'Américains, tout sexe, origine, appartenance politique et lieu de résidence confondus, une impopularité sans précédent qui risque de miner les efforts du candidat à l'investiture républicaine pour surmonter ses récents revers.
Sept Américains sur dix, incluant près de la moitié des électeurs républicains, ont une opinion défavorable de l'homme d'affaires, selon un nouveau sondage Associated Press-GfK rendu public jeudi.
Cette opinion est partagée par une majorité de femmes et d'hommes, de jeunes et de vieux, de conservateurs, modérés et progressistes, de Blancs, d'Afro-Américains et de Latino-Américains, ce qui constitue une vaste condamnation de M. Trump.
Même dans le sud des États-Unis, une région où le milliardaire a remporté plusieurs primaires, près de 70% des personnes interrogées ont une opinion défavorable de lui. Du côté des Blancs sans formation universitaire, l'un des groupes d'électeurs les plus fidèles à Donald Trump, 55% des sondés avaient une vision négative du candidat.
Cela n'empêche pas M. Trump d'être en tête de la course quant au nombre de délégués et de compter sur de multiples partisans au sein de l'électorat des primaires républicaines. Mais l'ampleur de son impopularité soulève d'importantes questions sur sa capacité à rallier suffisamment d'appuis durant les élections générales pour accéder à la Maison-Blanche.
Elle met aussi en lumière les obstacles auxquels il pourrait être confronté durant le reste de la course à l'investiture républicaine, qui semble se diriger vers une convention houleuse durant laquelle les dirigeants du parti auront leur mot à dire au sujet du candidat qui sera choisi pour représenter la formation politique au scrutin de novembre.
« Il risque de se voir refuser la nomination parce que les militants de la base craignent que le fait qu'il soit si universellement détesté rende impossible sa victoire », a expliqué Ari Fleischer, un ancien conseiller du président George W. Bush.
Les adversaires de Trump sont aussi peu appréciés
Il faut cependant souligner que l'électorat n'est pas vraiment plus tendre envers les adversaires de Donald Trump. Environ 59% des électeurs ont en effet une opinion défavorable du sénateur texan Ted Cruz, qui tente de rattraper M. Trump dans la course républicaine, alors que 55% d'entre eux ont une vision négative de la favorite de la course démocrate, Hillary Clinton.
Le sondage Associated Press-GfK a été réalisé en ligne auprès de 1076 adultes entre le 31 mars et le 4 avril à partir d'un échantillon issu du KnowledgePanel de GfK, qui a été conçu pour représenter la population américaine. La marge d'erreur pour tous les répondants est de plus ou moins 3,3 points de pourcentage."

 

 

 

07/04/2016

la dictature mondiale des vautours du grand capital

Le gant de velours du marché ne marchera jamais sans une main de fer derrière - McDonald ne peut prospérer sans McDonnell Douglas, le fabricant du F15.

Thomas L. Friedman "A Manifesto for a fast World"
New York Times Magazine, 28 Mars, 1999

 

Nul besoin d’envoyer canonnières ou porte-avions pour intimider un Etat qui menacerait les intérêts des puissantes compagnies occidentales. Il existe un discret mécanisme pour régler les litiges entre États et investisseurs : l’ « ISDS », pour Investor-State Dispute Settlement, intégré dans tous les traités commerciaux, dont celui en négociation entre l’Europe et les Etats-Unis (Tafta). Selon ses détracteurs, les multinationales bénéficient ainsi d’un pouvoir sans précédent pour échapper aux lois. En partenariat avec des journalistes néerlandais, Basta ! publie en exclusivité une enquête en cinq épisodes sur cette guerre invisible. Ce premier volet vous emmène de Caracas à Amsterdam dans les coulisses d’une bataille aux enjeux gigantesques.

Caracas, la capitale du Venezuela, baigne dans une chaleur tropicale. Nous sommes en 2006. Bernard Mommer est assis à son bureau, dans un énorme immeuble disgracieux de couleur gris-noir au centre de la ville, occupé à éplucher son courrier. En tant que vice-ministre du Pétrole, il est en contact régulier avec les 41 entreprises pétrolières étrangères actives dans le pays. Le secteur est entré dans une période de turbulences, depuis que le gouvernement d’Hugo Chavez a décidé de se réserver une proportion plus importante des revenus du pétrole, qui s’écoule du pays par milliards de barils.

Mommer ouvre une lettre insolite qui lui a été transférée par son patron, le ministre du Pétrole. « Nous acceptons votre offre d’arbitrage, dit-elle, sur la base du traité d’investissement néerlandais avec le Venezuela ». Expéditeur : la firme pétrolière italienne Eni. « Qu’est-ce que j’ai bien pu faire ? » se demande Mommer. Le vice-ministre sait que l’arbitrage signifie que deux entreprises, en désaccord sur un sujet, soumettent leur litige à un jury commercial, qu’elles désignent elles-mêmes, pour juger laquelle des deux a raison selon les termes du contrat qui les lie. Mais Mommer n’a alors conclu de transaction avec personne, un ministère n’étant pas, après tout, la même chose qu’une entreprise. Et qu’est-ce-que les Pays-Bas ont à voir avec l’affaire ?

En se plongeant dans les archives, Mommer fait des découvertes troublantes.

  • Premio, un précédent gouvernement, a signé, sans trop de publicité, un traité d’investissement avec les Pays-Bas qui prévoit la possibilité, pour tous les investisseurs néerlandais qui auraient l’impression de ne pas avoir été traités de manière équitable par leur pays hôte, de convoquer le Venezuela devant un jury d’arbitrage. Une procédure qui s’inscrit dans le cadre de la Banque mondiale. Les arbitres peuvent imposer une amende au Venezuela, sans aucune possibilité de faire appel de leur décision.
  • Secundo, la firme pétrolière italienne Eni a récemment rattaché ses activités au Venezuela à une filiale enregistrée aux Pays-Bas, ce qui l’a transformée ipso facto en investisseur néerlandais. Mommer doit se préparer à des temps difficiles...

    L’État, un « brigand en chapeau haut-de-forme » ?

    « L’État peut se conduire comme un “brigand en chapeau haut-de-forme”. » Gerard Meijer, avocat spécialisé dans le droit de l’investissement, est assis à une terrasse dans le quartier d’affaires d’Amsterdam, en face de son bureau au sein de NautaDutilh, l’un des plus grands cabinets juridiques d’Europe. « L’expression est ancienne, précise-t-il. Mais, honnêtement, elle comporte toujours un élément de vérité. Peut-être certaines personnes se désoleront qu’un pays se voit imposer une telle amende. Les contribuables paient la facture. Mais ils oublient qu’auparavant leur gouvernement s’est enrichi illégitimement avec la même somme. »

    Meijer a une barbe taillée selon la dernière mode, qui lui donne un charisme juvénile malgré sa cinquantaine. En tant que président de l’Association néerlandaise de l’arbitrage, il défend son secteur d’activité avec détermination. Il croit vraiment en ce qu’il fait. Imaginez, dit-il, que vous soyez un investisseur dans un pays en développement. Vous avez misé tout votre argent dans un projet – par exemple un puits de pétrole au Venezuela ou un atelier textile en Égypte. « Si vous vous retrouvez en litige avec ce pays, vers qui allez-vous vous tourner ? Vers le juge du coin ? Pensez-vous que vous auriez une seule chance ? »

    Heureusement, il y a l’arbitrage. « Il est situé quelque part entre une médiation et un véritable tribunal. Si les deux parties sont d’accord, elles choisissent chacune un arbitre, et ces deux arbitres en choisissent un troisième. Leur verdict est contraignant. » C’est équitable et cela fonctionne bien. En tant qu’investisseur, vous êtes sûr que votre propriété sera au moins respectée lorsque vous placerez votre argent quelque part. « C’est une sorte de juridiction indépendante, avec des juges qui n’ont pas de relations de loyauté avec leur gouvernement. C’est un aspect très important. Après tout, il y a beaucoup de républiques bananières dans le monde. »

    De plus en plus d’arbitrages entre États et investisseurs

    Le monde de Mommer et de Meijer est inconnu de la plupart des gens. L’arbitrage fait parfois soudainement la une des journaux, notamment en relation avec le traité commercial transatlantique TAFTA (Trans-Atlantic Free Trade Agreement). En réalité, l’arbitrage existe depuis des années. Nous avons recensé 624 cas connus, à la fin 2014, d’investisseurs qui avaient poursuivi des États sur la base d’un traité. Mais il y en a probablement eu bien davantage.

    Le nombre de cas ne cesse de croître : en 2000, on en comptait quinze ; nous sommes aujourd’hui à environ 60 cas par an. Le montant réclamé par les investisseurs connaît lui aussi une augmentation fulgurante. Ce sont des litiges toujours plus importants qui doivent être tranchés au moyen de ce mécanisme de règlement des différends, que l’on appelle l’ISDS (Investor-state dispute settlement). Plus de la moitié d’entre eux sont soumis au tribunal commercial de la Banque mondiale, le Cirdi (Centre international de règlement des différends liés à l’investissement), qui a ses propres règles et ses propres arbitres.

    Les données que nous avons rassemblées montrent que les Pays-Bas sont devenus le pays d’origine du plus grand nombre de procédures ISDS. Pas moins de 16 % des cas soumis au cours de l’année 2014 l’ont été par des firmes néerlandaises. « Néerlandais » est toutefois un terme relatif dans ce contexte. L’analyse détaillée de ces investisseurs montre que plus des deux tiers sont des filiales fantômes, n’existant que sous la forme de boîtes à lettres. Seulement une sur six est véritablement néerlandaise.

    L’Équateur condamné à verser 1,1 milliard de dollars à un groupe pétrolier

    Les pays qui ont été le plus fréquemment poursuivis sont les pays en développement et émergents, ainsi que les pays riches en ressources naturelles comme le Canada. L’Europe de l’Est occupe depuis quelques années une place de plus en plus importante dans ce classement.

    Notre analyse montre aussi qu’un groupe remarquablement restreint d’avocats « vedettes » occidentaux domine le monde de l’arbitrage lié à l’investissement. Au moins l’un des quinze principaux arbitres au niveau mondial est impliqué dans 63 % des panels dont nous avons pu identifier les membres. Dans 22 % des panels, ce « top 15 » fournit même deux arbitres sur trois, suffisamment pour emporter la décision. Ce sont tous des hommes blancs – exception faite de deux femmes blanches. Ils sont souvent liés à des firmes juridiques qui profitent de l’expansion de ce marché. Les sommes en jeu sont conséquentes : une procédure d’ISDS coûte en moyenne huit millions de dollars.

    Pour ses détracteurs, le système est injuste. Il y a quelques mois, l’Équateur s’est vu imposer une amende de 1,1 milliard de dollars suite à une plainte d’Occidental Petroleum, qui dénonçait son expropriation. L’amende est équivalente à plus de 3 % du budget total du pays pour 2016. Les défenseurs de l’ISDS objectent que c’est un moyen de trouver des solutions apolitiques à des litiges. Les juges et les politiciens n’ont plus à s’en mêler. Plus besoin d’envoyer des navires de guerre, comme la France et l’Angleterre l’ont fait en 1902 suite à un différend avec le Venezuela. De nos jours, l’envoi d’une lettre à Caracas suffit – une invitation à se rendre à Washington, au siège de la Banque mondiale, pour une audience.

    Des firmes qui deviennent soudainement « néerlandaises »

    Retour au Venezuela. Le premier courrier n’a pas entraîné de problème insurmontable pour Bernard Mommer, le vice-ministre du Pétrole. L’entreprise Eni était prête à retirer sa plainte contre quelques centaines de millions de dollars et une nouvelle concession. Mais il allait bientôt recevoir deux lettres similaires, adressées cette fois par deux compagnies pétrolières américaines, ConocoPhillips et Mobil. Celles-ci ne voulaient pas entendre parler de règlement à l’amiable. Et elles réclamaient 42 milliards de dollars ! Et, comme par hasard, ces deux géants texans étaient récemment devenus, aux aussi, des firmes « néerlandaises ».

    À la base, Mommer est un mathématicien allemand, arrivé au sein de la compagnie pétrolière publique du Venezuela PvdSA en raison de sa familiarité avec les contrats pétroliers, avant de devenir vice-ministre en 2005. Il a ensuite occupé, à Vienne, le poste de gouverneur de l’Opep, pour le Venezuela. Il est désormais à la retraite. Mais il lui reste une responsabilité : son implication dans les procédures d’arbitrage. « C’est moi qui étais responsable de ces contrats, nous a-t-il expliqué au cours d’un long entretien. Je suis donc le témoin principal pour toutes les plaintes contre le Venezuela dans le domaine pétrolier. »

    A l’époque du président Chavez, le gouvernement, qui souhaitait se réserver une proportion plus importante des profits générés par le pétrole, a décidé en 2006 de renégocier toutes les concessions. Le Venezuela voulait la moitié des parts de tous les projets ; l’impôt sur les revenus pétroliers a été augmenté, et une nouvelle taxe sur les royalties a été introduite. Mommer était le principal négociateur pour le compte du gouvernement.

    Rembourser les profits avant même qu’ils soient réalisés

    Lorsque vous expropriez un projet, il faut payer. Mommer le savait bien : « Nous ne l’avons jamais contesté. Nous avons trouvé un accord avec 39 des 41 entreprises, y compris Eni. Mais pas avec Mobil, qui a depuis fusionné avec Exxon. Ni avec ConocoPhillips. Ces firmes étaient engagées dans une stratégie de long terme visant à réduire progressivement leur contribution fiscale à zéro. Ce à quoi nous avons fait obstacle. Lorsqu’elles ont refusé de négocier, nous les avons expropriées. » Les deux firmes répondirent en déposant une série de plaintes auprès du Cirdi et de la Chambre de commerce internationale, à Paris. Avec pour exigence le remboursement de tous les profits qu’elles avaient manqués.

    L’enjeu est énorme. Le cours du pétrole était à l’époque au beau milieu d’une hausse historique, passant de 40 dollars le baril en 2004 à un pic à 150 dollars en 2008. Le Venezuela souhaite dédommager les entreprises sur la base du prix qui était celui du pétrole au moment des négociations. Mais au cas où l’expropriation serait jugée illégitime, les deux géants pétroliers estiment qu’ils devraient être remboursés sur la base du cours de 2008. La différence se chiffre en milliards de dollars.

    « Ces entreprises en avaient assez du Venezuela, depuis longtemps déjà, explique Juan Carlos Boue, chercheur vénézuélien basé à l’Institut de l’énergie d’Oxford. Mais elles ont décidé de rentrer chez elles avec autant d’argent que possible. C’est particulièrement le cas pour ExxonMobil. Ces entreprises veulent faire savoir au monde entier qu’elles disposent de ressources illimitées pour s’engager dans des contentieux juridiques, afin de décourager les gouvernements qui voudraient les défier. »

    Suite de l’enquête, le 16 mars. http://www.bastamag.net/1-5-Quand-des-multinationales-s-a...

    Frank Mulder, Eva Schram and Adriana Homolova
    Traduction de l’anglais : Olivier Petitjean

    À propos de cet article

    Cette enquête a été publiée initialement en néerlandais par les magazines De Groene Amsterdammer et Oneworld. Elle est publiée en exclusivité en français par Basta ! et en allemand par le Spiegel online.

    Voir aussi, des mêmes auteurs, cet autre article traduit par l’Observatoire des multinationales : « Pétrole ougandais : Total cherche à échapper à l’impôt grâce à un traité de libre-échange ».

    Le texte ci-dessous présente la recherche qui sous-tend l’enquête :

    Les critiques du TAFTA, le traité de commerce en discussion entre l’Union européenne et les États-Unis, ont pour cible prioritaire les mécanismes de résolution des litiges État-investisseurs, ou ISDS (pour Investor-State Dispute Settlement, en anglais). Il s’agit d’un mécanisme grâce auquel les investisseurs peuvent poursuivre un État s’ils estiment avoir été traités de manière inéquitable. Selon ces critiques, les multinationales se voient ainsi donner le pouvoir sans précédent d’échapper aux lois, à travers une sorte de système de justice privatisée contre lequel aucun appel n’est possible.

    En réalité, l’ISDS n’est pas un phénomène si nouveau. Les plaintes ne sont pas simplement déposées contre nous, pays européens ; au contraire, c’est plus souvent de nous qu’elles proviennent. En 2014, pas mois de 52 % de toutes les plaintes connues avaient pour origine l’Europe occidentale.

    Le nombre total de cas est impossible à connaître. Les données sont difficiles à obtenir. C’est pourquoi des journalistes de De Groene Amsterdammer et Oneworld ont entrepris quatre mois de recherches, avec le soutien d’EU Journalism Grants.

    Ce travail a notamment débouché sur une cartographie interactive unique en son genre de tous les cas d’ISDS, dont beaucoup n’ont jamais été cités dans la presse. Cartographie qui inclut, autant que possible, le nom des arbitres, les plaintes, les suites et, dans de nombreux cas, le résumé des différends. Pour la présente enquête, nous avons interrogé de nombreux arbitres, des avocats, des investisseurs, des chercheurs et des fonctionnaires, y compris des représentants de pays qui se sentent dupés par l’ISDS, comme le Venezuela, l’Afrique du Sud ou l’Indonésie.

    La cartographie et les articles qui l’accompagnent sont disponibles sur le site www.aboutisds.org. Ils ont été publiés initialement en néerlandais à l’adresse www.oneworld.nl/isds.

  • CONCLUSION : L’ISDS est le bras armé de la dictature économique libérale. Il signe l’arrêt de mort de toute démocratie, si jamais celle ci a vraiment existé. Comme le disait Vandana Shiva : " Le libre échange, c’est la dictature des entreprises ". On est en plein dedans et si les différents traités bilatéraux sont validés, on le sera encore plus. Mort au capitalisme !

15/03/2016

arithmétique simple - et cynisme puant des voleurs capitalistes qui nous gouvernent

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c'est quand qu'on renverse la table ?

14/03/2016

l'argent achète le pouvoir

"Quand le Pouvoir fait venir à lui l'Argent, l'Argent achète  
le Pouvoir. Et cela n'a pas changé, du reste, pour les élections  
suivantes. Il n'est donc pas étonnant que beaucoup d'hommes  
politiques se mettent d'eux-mêmes sous influence étrangère,  
notamment américaine' : Alain Juppé était ainsi, le 29 avril 2015,  
dans l'Upper East Side, à New York, puis le ler  mai au Rockefeller  
Center, pour chercher des fonds. Ses donateurs, comme le  
patron de la M&T Bank, Robert G. Wilmers, ont confiance en  
lui. Il est important pour eux d'avoir, à Paris, un homme de  
l'OTAN, ponctuel en sa gratitude. Bruno Le Maire et François  
Fillon recrutent les anciens de la puissante banque américaine  
Goldman Sachs — Hugues Lepic et Jean-Hugues de Lamaze —  
pour préparer leur trésor de guerre. Cette banque ne fait rien  
gratuitement. C'est elle qui avait signé un chèque de 1 million  
de dollars à Barack Obama. C'est la banque de la Trilatérale.  
Quel est donc le degré de liberté de nos hommes politiques ?  
Pour qui travaillent-ils ? Quels sont les termes de l'échange ?"
(Ph de Villiers)

10/03/2016

de Villiers a tout compris

"on a tué les métiers indépendant" eh oui il ne faut plus que la toute-puissance des féodalités financières, et le reste esclaves salariés ou chômeurs dépendants du bon-vouloir des commissions de la DDASS.
Des gens autonomes voilà ce qu'ils ne supportaient pas, c'est pourquoi toutes les activités qui en 1960 se faisaient encore de manière autonome chez soi, on les a fait disparaître pour les commercialiser (dans les mains des grandes féodalités en plus), reste la reproduction, les bébés, c'est pourquoi on va la faire disparaître elle aussi pour l'avoir sous contrôle, technocratique (le goupillon actuel) et capitalistique (le sabre).
https://www.youtube.com/watch?v=l8b0HhvNfrk

sauf que quand il appelle ça "l'individualisme absolu" je ne crois pas qu'il ai raison, car les individus, normalisés, sommés de se conformer à la pensée et aux modes de vie de rigueur, et tous pareils, réduit à être un facteur de production géré et soumis,
"courbé sous la férule  d'un capitalisme sans entrailles"
ça n'est pas très individualiste ça !
d'ailleurs ça se confirme plus loin quand on voit ceux qui prétendent défendre "le droit à la différence" et qui en fait l'interdisent strictement  et font la chasse à ceux qui n'ont pas non seulement les idées mais la voix réglementaire ! 
et dans un sens il a raison de dire

Depuis que SOS Racisme a vu le jour, la haine raciale ne s'est  
jamais aussi bien portée et n'a jamais été aussi violente.

(d'ailleurs on s'aperçoit de plus en plus que au fond le racisme est toujours en fait et dans le fond un RACISME SOCIAL, ainsi les ouvriers français voilà de nouvelles victimes du racisme de nos maîtres ! et si  les roms n'ont pas bénéficiés de l'anti-racisme actuel, c'est bien sûr que contrairement aux hommes d'affaires noirs, et aux ministresses "beur", ils ne pas riches !!  (et que eux ils sont réellement différents, donc le "droit à la différence" dont les officiels font semblant de se gargariser c'est 100% de l'hypocrisie))

le gag de Mamadou Camara face à Harlem Désir est hilarant.
sur l'accusation de pitrerie, Mamadou Camara a perdu l'occasion de lui répliquer : "est-ce que vous me prenez pour un nez rouge ! est-ce vous vous rendez compte que l'accusation de pitrerie à M. de Villiers du fait qu'il m'ait fait venir est une insulte à mon égard ?!"

Avec le recul du temps, la portée du traité de Maastricht  
m'apparaît plus clairement : ce fut un changement de  régime.  
Le passage de la démocratie à l'oligarchie. La fin du grand  
cycle,
Appelons les  choses par leur nom : ce fut un complot des élites contre le  
peuple.

ouaou ! là il a compris ! c'est juste, en effet, c'est ça l' "Europe"

et cette "élite", cette hyperclasse comme dit Asselineau : "Croyant à la Fable des abeilles  du triste  
docteur Mandeville — « les vices privés feront le bien public »  
elle tente d'imposer un « ordre » mondial — en réalité un  
désordre total — fondé sur la cupidité, l'égoïsme narcissique et  
l'instrumentalisation de l'autre. " (eh oui de Villiers est un homme de gauche au fond de lui ! un vrai !)

"Pas étonnant qu'avec de telles références,  
les élites du « capitalisme sauvage » aient été comparées aux  
esprits mafieux (et Jean Ziegler a fort justement fait remarquer que "le crime organisé est le stade ultime du capitalisme") par le grand sociologue Thorstein Veblen, le  
théoricien de la « classe de loisir » : « L'homme de finance idéal
ressemble au délinquant idéal, écrit-il, en ce qu'il convertit sans  
scrupule hommes et biens à ses propres fins, qu'il considère  
avec un mépris endurci les sentiments et les aspirations d'autrui  
et qu'il se soucie fort peu du résultat éloigné de ses actes'. »

très important, comme François Asselineau il a compris Jean Monnet :

L'âme du complot, ce fut Jean Monnet, un Français  
d'Amérique, ancien cadre supérieur de la Banque Lazard  
de New York, inspirateur de la Commission trilatérale. Il  
voulait abolir les souverainetés nationales, mais en tenant les  
peuples d'Europe dans l' ignorance de ce qui allait se passer
. Il  

lui paraissait nécessaire d'avancer furtivement, par petits pas  
successifs, chacun d'eux appelant le suivant au nom de l'urgence  
économique ; on a appelé cela le « système de l'engrenage » ou  
du cliquet. Il n'y a pas de marche arrière possible. C'est une  
machine à crans. La méthode n'est connue que du petit cercle  
de ses initiateurs. Mais on ne peut empêcher les gaffeurs de  
parler.

et

Ainsi Claude Cheysson, qui fut ministre des Affaires  
étrangères et membre de la Commission européenne, en fit-  
il l'aveu plus tard devant moi : « Dès les origines, nous nous  
sommes placés dans l'a-démocratie. On a toujours mieux avancé  
hors du contrôle démocratique. » Depuis 1945, nos élites  
démocrates-chrétiennes et socialistes ont peur de la démocratie  
qu'elles ont rétablie. L'affaire de Maastricht et de la monnaie  
unique était trop compliquée pour les populations. On leur  
dirait, plus tard, que c'était pour leur bien.

aveu révélateur

le rédacteur du fameux rapport de 1975 à la Trilatérale

un nouvel âge raisonnable,  
« postnational et postdémocratique ».

tout est dit

c'est ce que d'autres appellent le New World Order.

Avec Maastricht, on est passé du gouvernement de tous à la  
gouvernance d'un aréopage de commissaires, de prétoriens, de  
banquiers, en mal de contrôle planétaire.
 le libéralisme de marché et le despotisme légal

bien résumé !

 

Les lobbies, les vrais maîtres à Bruxelles :

Ils dictent 75% des cent soixante-quinze mille pages de normes  
européennes,

or ces lobbies :

Pas une PME. Elle n'aurait pas les moyens de démarcher les députés. Non, une grosse,  
une très grosse firme transnationale qui a pignon sur rue et le  
porte-monnaie ouvert.

aussi on comprend à quoi servent les fameuses "normes européennes" !.....

Un jour de session, j'ai assisté à une scène éclairante,  
hilarante. Un vent de panique soufflait dans les travées', des  
députés couraient dans tous les sens : des journalistes du Sunday  
Times  s'étaient fait passer pour des lobbyistes. Certains collègues  
avaient accepté de l'argent en échange du dépôt d'amendements  
législatifs. Plusieurs eurodéputés, notamment un Roumain et  
un Slovène, anciens ministres, durent démissionner, pris la  
main dans le sac. Beaucoup d'autres cédaient à l'affolement.  
L'hémicycle était blême. Les visages, défaits. L'épouvante était  
palpable sur tous les bancs.